the great escape
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les cerfs-volants.

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MessageSujet: les cerfs-volants. les cerfs-volants.  EmptyMer 1 Avr - 15:17

lalou & abigail
de beaux souvenirs pour les dimanches à combler,
pour les songes de nuits d'été, à défaut d'aller mieux,
un peu de poudre aux yeux, de beaux souvenirs.

+++

         Lalou,

                  Il fait tout gris dehors, et le vent souffle fort. J’avais peur qu’il abime ma fleur, mon tournesol, tu sais, je t’en avais parlé, alors je l’ai rentré. Je sais qu’il résiste, il ne s’envolera pas et ses pétales resteront là, mais je veux en prendre soin, et de toute façon le soleil n’est plus là, alors je ne suis pas sûre que le laisser sur le bord de la fenêtre change quelque chose. Il est tourné vers l’Ouest, même s’il n’y a que les nuages et le gris. Il attend le Soleil, mais il ne reviendra pas aujourd’hui, bientôt il fera nuit. Est-ce que tu crois que les rayons lui parviennent quand même, qu’ils traversent les nuages pour qu’il grandisse encore ? J’espère que oui. Il grandit tous les jours, j’espère toujours pouvoir le voir quand ça arrive, alors j’attend. Mais je ne vois rien, et je dois m’en aller et puis quand je rentre il a grandit sans m’attendre. C’est pas grave. Il faudra que tu reviennes. Peut-être que tu le verras toi.
             Est-ce que tout va bien ? J’espère que oui. Raconte moi tes histoires et tes journées. J’espère aussi qu’il fait beau chez toi et que les nuages gris s’en iront de l’autre côté, pas vers toi. Ca voudrait dire qu’ils sont déjà passés par chez toi, alors au moins ils ne reviendront pas. Mais peut-être que d’autres viendront d’ailleurs, peut-être qu’ils traversent les océans et viennent d’Afrique. Ou de Londres, du chez toi d’avant. Je ne sais pas si c’est triste ou bien, tu me diras. Peut-être que c’est plus triste que bien, alors je préfère qu’ils viennent d’un autre pays, d’une autre ville. D’un autre continent même.
             J’ai pensé à toi il y a quelques temps, parce qu’ils passaient un documentaire sur les oiseaux à la télévision, je ne sais plus trop sur quelle chaîne, et puis il y avait des tourterelles. Des tourterelles et des grives, comme toi.  J’étais contente de voir ça.
             Je n’ai pas grand chose à raconter pour le moment, parce que les jours sont un peu tous les mêmes. Sam a reprit l’entreprise de son père, j’essaye de faire en sorte que tout aille bien et de l’aider comme je peux. Mais tout s’arrange toujours comme les nuages gris qui s’en vont, alors ça ira. Je continue de m’occuper des fleurs et je découvre encore tout un tas de choses. Tout est comme hier et demain, mais je voulais quand même t’envoyer une lettre, parce que ça fait longtemps. Enfin ça me semble loin.

         Je pense à toi et t’embrasse. Fait attention à toi.





En essayant de chasser les nuages gris,
Abi
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MessageSujet: Re: les cerfs-volants. les cerfs-volants.  EmptyVen 3 Avr - 13:24

DES AILES ! DES AILES ! DES AILES !
Comme dans le chant de Rückert,
Pour voler, là-bas avec elles
Au soleil d'or, au printemps vert !




        Chère Abi,

             Chez nous il ne fait pas trop gris, et puis même si c’était le cas, ta lettre, Abi, c’est pas grave si elle ne chasse pas les nuages du ciel parce qu’elle chasse au moins ceux de mon cœur. Ca m’a fait plaisir de te (re)lire. Mais moi je ne suis pas très doué pour ce qui est de donner du soleil aux gens alors tout ce que j’espère, c’est que ma lettre ne t’apportera pas la pluie.
             Tout va bien, enfin je crois, c’est un peu toujours pareil mais tant pis, j’ai pris l’habitude de cette vie. J’aimerai tant avoir de jolies histoires à te raconter mais j’ai beau chercher je n’en trouve pas, je me demande si je n’étouffe pas celles qui pourraient arriver, avec mes petits malheur de cœur. On verra. J’aimerai en inventer, tu sais, des histoires pleines de joies, mais je ne suis pas très douée pour ça, enfin pas très douée pour m’en faire à moi. J’essaye de le faire pour les autres, mais je ne sais pas si j’y arrive très bien.
             Je viens de jeter un coup d’œil au ciel et on voit au loin des troupeaux de montons noirs qui arrivent. Je me demande si ce n’est pas moi qui les attire, tu sais. J’ai l’impression parfois d’être un aimant à pluie, un aimant à gris. Mais il ne fait pas trop froid et les fenêtres sont ouvertes, ça doit être parce que ces troupeaux de nuages là viennent des ailleurs dont tu me parles, de tous tes ailleurs sauf ceux d’Angleterre, je crois que ceux qui viennent de là-bas seront beaucoup plus froid.  Je préfère qu’ils y restent, pour le moment au moins.
             J’espère qu’ils ne viendront ni par ici, ni vers chez toi, parce que j’ai peur qu’ils soient très lourds de malheur et qu’ils cachent le soleil dont a besoin ton tournesol. Je ne voudrai pas qu’il s’abîme à cause d’eux – et de moi. Mais d’un autre côté tu brilles très fort toi, Abi, avec tes sourires-soleil et ton cœur-étincelle et je suis persuadée que tu serais assez forte pour les chasser, eux aussi. J’espère venir bientôt, pour voir ta fleur et te voir toi, et pour qu’avec tes rayons de douceur tu réchauffe un peu mon cœur. Je trouverai bien quelque chose à te donner en échange.
             Au fait, je ne sais plus si je te l’ai dit, mais je vis chez Alexis. J’essaye de me faire oublier, le plus souvent, je ne veux pas le déranger, tu sais. Je travaille dur pour pouvoir me trouver un appartement, mais avec les études, ça risque de prendre du temps. En attendant je me fais toute petite, pour ne pas le gêner. Ce n’est pas lui qui me le demande, mais je ne tiens pas à m’imposer. Il s’occupe bien de moi, quand il est là, c’est quelqu’un de gentil, Alexis. Je ne suis même pas sure que s’il ne voulait pas de moi ici il me le dirait, et c’est peut-être une partie du problème. Je ne sais pas trop.
             Je suis contente que ça aille bien, du côté de chez toi, et puis ne t’inquiète pas pour Samson, enfin je veux dire pour ce que tu fais toi pour l’aider, je suis sure que tu t’en sors très bien. J’espère que lui aussi s’en sortira. Et puis comme tu dis, c’est peut-être juste une histoire de temps, ça s’arrangera. Surtout quand il a la chance d’avoir quelqu’un comme toi qui sais si bien chasser le gris du ciel ou de l’esprit des gens.
             Continue de meubler ta vie avec tous tes rêves, surtout, Abi, parce qu’ils sont tellement jolis. Ils sont comme des graines capricieuses à qui il faut beaucoup de soleil et d’amour (ce que tu leur donne déjà), mais aussi de temps. Ça viendra, Abi, n’oublie pas de les arroser, même si je ne me fais trop de soucis, parce que les fleurs ça te connait. Puissent-ils être aussi beaux que ton tournesol. Protège les bien du froid et du vent. Raconte les moi encore, si tu veux, les anciens ou les nouveaux, peut-être que ça les aidera à fleurir plus vite. Moi je serai contente si je pouvais au moins faire ça pour toi.
             En relisant ta lettre, hier soir, je me disais que j’étais heureuse que tu aies trouvé un travail avec les fleurs, parce que pour quelqu’un comme toi qui a un cœur de pétales, ça ne pouvait pas mieux tomber. C’est peut-être pour ça que tu les comprends si bien. Promet moi de ne jamais oublier leur langage, Abi, ça fera un très joli chant à conter à tes enfants.  

     Je pense très fort à toi.


Je t’embrasse,
Lalou.  


ps – au fait, je suis contente d’être une grive, pour toi. Ou n’importe quel oiseau. J’aimerai (j’espère ?) que tu ne trompes pas et qu’il reste bien des ailes dans mon dos.
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MessageSujet: Re: les cerfs-volants. les cerfs-volants.  EmptyVen 3 Avr - 22:26


                       Lalou,
             Je ne sais pas ce qu’il en est pour les autres, mais moi, chacune de tes lettres me ramène du soleil. C’est du soleil que j’ouvre dans chacune des enveloppes qui me parvient. C’est du soleil dès que je vois ton écriture, que je lis chère Abi, et c’est des rayons qui brillent un peu partout, jusqu’à la fin, quand je lis ton prénom tout en bas. J’oublie les nuages gris autour de moi, je leur dis attendez j’ai du soleil entre mes doigts et peut-être qu’ils s’arrêtent d’avancer, je ne sais pas. Je ne peux pas voir la tête baissée sur tes mots, mais ce n’est pas important, quand j’ai du soleil à lire. Alors ne t’inquiètes pas, le soleil tu m’en apportes plein de ses doux rayons, tu la fais fuir la pluie. Il ne pleut jamais quand je lis tes lettres, c’est vrai que y’a des nuages gris, mais c’est pas toi, c’est juste le temps, c’est comme ça, mais la pluie n’est jamais là. Alors tu vois la pluie tu ne me l’apporte pas.
             Le plus important c’est que tu ailles bien, mais tes petits malheurs de cœur me font du souci, parce que je n’aime pas te savoir avec de la pluie dans le cœur, je préfère que tu me l’amènes dans tes lettres alors, pour qu’elle disparaisse de toi. Les belles histoires je te les raconterais alors si tu veux, les miennes il n’y en a pas tellement mais il y a celles des autres, peut-être que tu les aimeras je ne sais pas. En tout cas ce que je voulais te dire, c’est que les belles histoires, elles arrivent à tout le monde, alors elles arriveront à toi aussi. Tu n’auras pas à les inventer, moi non plus, elles viendront toquer à ta porte. Je sais que c’est de belles paroles, qu’elles sont pas encore là les histoires qui font battre le cœur plus fort, parfois c’est long long long de les attendre, elles ont beaucoup de chemin à faire mais elles arrivent toujours, alors même si ça te semble impossible pour le moment, même si tu te dis que c’est pas vrai, elles ne viendront jamais à toi, garde ça au fond de ta tête et au fond de ton cœur. C’est long d’attendre, ça fait mal aussi, beaucoup souvent. Mais promis, elles arrivent tes belles histoires, les belles histoires de Lalou.
             J’espère que toute la grisaille et les nuages noirs s’en iront très vite, peut-être qu’ils seront déjà partis quand tu liras cela, j’espère très fort. Mais il ne faut pas dire que c’est toi qui les attires les moutons noirs, parce que c’est pas vrai. Les nuages noirs, les nuages gris ils viennent pleuvoir sur ceux qui ont le cœur plombé, pas très joli. Ils vont voir ceux qui causent les malheurs, mais pas ceux qui en ont, même si parfois ils sont juste à côté, ils ne veulent pas leur faire mal à eux. Mais ils sont trop gros alors ils cachent le ciel bleu et le soleil pour tout le monde, ils ne font pas exprès mais ils n’ont pas le choix. Ils ne viennent pas pour toi Lalou. J’espère que les nuages d’Angleterre resteront aussi là-bas, pour que tu n’attrapes pas froid.
             Les nuages s’en vont un peu, petit à petit. Tu vois c’est peut-être toi qui les as chassé finalement. Je ne sais pas si d’autres viendront après, j’aimerais marcher tout droit, marcher loin pour savoir mais le temps de revenir les nuages, la pluie ou le soleil seront déjà repartis alors j’attend simplement, ce n’est pas grave. Tu sais rien qu’en disant tout ça tu m’en donnes des tas, de choses. Tu me donnes du soleil encore, de la douceur que je range dans mon cœur et des sourires à poser sur mes lèvres. Tu me donnes tout un tas de choses alors je ne veux rien de plus, tes mots et ton cœur suffisent à animer le mien. Mais j’aimerais que tu reviennes, et la prochaine fois on restera un peu chez moi et puis on pourra aller voir mon père, pour que tu voies les oiseaux, pour le moment il n’est pas très loin alors on n’aura pas trop de voyage. Tout de ce que je souhaite c’est pouvoir t’aider à apaiser ton cœur un peu, autant que possible, que tu oublies que ça pique, que ça fait mal, alors tu seras toujours la bienvenue à la maison.
             Tu ne m’avais pas dit, mais je suis contente que tu ne sois pas toute seule. J’imagine bien que tu travailles dur, mais ne te fais pas mal pour autant, je suis contente de savoir que quelqu’un veille sur toi pour le moment. Surtout si ça ne va pas tu me le dis, tu sais que tu me le dires, autrement je viendrais le surveiller pour être sûr qu’il s’occupe bien de toi. En attendant, ne te fais pas trop petite non plus, je ne voudrais pas que tu disparaisses. S’il ne voulait pas de toi, alors cela voudrait dire qu’il ne te mérite pas sous son toit. Fais attention à toi avant de faire attention aux autres Lalou, je sais que tu voudrais faire plaisir à tout le monde, ne déranger personne, mais j’aimerais que tu penses à toi aussi, rien qu’un petit peu parce que c’est pas toujours facile, parce que je ne peux penser à toi que de loin, et ça ne suffit pas.
             Tu me rassures, j’espère que tu as raison. La prochaine fois je lui demanderais si je peux venir avec lui, comme ça je l’aiderais comme je peux, plus seulement de loin ou quand il rentre et me raconte, mais seulement de l’autre côté du téléphone. Je serais juste à côté pour l’aider, et comme ça je pourrais aussi venir te voir en essayant de t’apporter autant de soleil que je peux.
Promis Lalou, je continuerais à rêver et à les accrocher sur les murs du salon et de la cuisine, sur les murs de la ville et dans mon cœur aussi, et dans le tien surtout. Je te les raconterais encore et encore, mais raconte moi les tiens aussi, que je puisse les rêver un peu avec toi, je suis sûre qu’il y a des rêves cachés sous ton oreiller et quand tu fermes les yeux, je suis sûre qu’ils sont beaux et doux, comme toi.
             Tu sais parfois tu parles comme Aziz (tu te souviens, le fleuriste qui m'apprend à comprendre les fleurs), je l’écoute et je me dis que c’est quelque chose qu’aurait pu dire Lalou, peut-être pas les mêmes mots mais presque, vous voyez les choses de la même façon parfois, et comme là lorsque je te lis je me dis qu’il aurait pu me raconter la même chose. Je suis sûre que tu l’aimerais bien, je lui ai déjà parlé de toi, et je suis certaine qu’il t’aimerait beaucoup aussi. C’est promis, je garderais toujours les fleurs près de mon cœur, je pense que je serais bien trop triste sans leurs couleurs et leurs mots cachés, gardés secrets au bout de leurs pétales. Je t’apprendrais tout plein de choses sur elle encore, pour que tu les entendes murmurer tout bas.

             Je pense à toi et t’embrasse. Fait attention à toi.

             Tes ailes d’oiseaux sont encore là, et si tu as l’impression qu’elles sont un peu décollées, un peu de travers, je viendrais les raccrocher tout comme il faut.



Je les regarde toutes fragiles dans ton dos, mais elles sont très belles,
Abi.
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MessageSujet: Re: les cerfs-volants. les cerfs-volants.  EmptyDim 12 Avr - 17:15


ELLE A TOUJOURS LES YEUX OUVERTS
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.


          Chère Abi,

              Ça me fait plaisir ce que tu dis là, et puis je crois que ça me rassure, aussi. J’ai toujours très peur d’inonder les gens avec les grandes crues de mon cœur et tout ce que j’espère c’est que les rayons de soleil que tu arrives à faire naître de mes lettres ne se teintes pas de noir. J’ai peur tu sais, de n’être qu’un astre de malheur et de ne briller qu’avec des pleurs, qu’ils soient cachés à l’intérieur où qu’ils explosent à l’extérieur. Tu sais Abi, tu as un sacré pouvoir pour réveiller l’éclat des gens même quand eux ne le voient plus. Je crois que c’est un peu (beaucoup ?) ce que tu fais avec moi. Tu as cette faculté de tout transformer en beau temps et tout le monde devrait avoir une petite Abi assise en bordure du cœur pour dépoussiérer les bonheurs. Tout le monde et personne en même temps, parce que je ne veux surtout pas t’emprisonner et te noyer sous mes chagrins, ni que tu sois engloutie par ceux des autres. Tu es un si bel oiseau avec des milliers de couleurs, je ne pourrai jamais te dire à quel point mon cœur se serre à la lecture de tes mots, de voir que toutes tes nuances de joies, tu les partage avec moi (et le monde tout entier).  
              Ne t’en fais pas pour moi Abi, regarde, tu commences déjà à charger sur ton dos mes petits malheurs et je ne veux pas qu’ils t’écrasent. J’ai l’habitude, tu sais, tu mauvais temps en dedans mais parfois les rayons du soleil percent à travers les nuages et il fait très chaud dans mon cœur. Tes lettres, et puis toi toute entière, vous le faite briller très bien. Il ne faut pas que tu t’en fasses parce que je suis certaine qu’un jour ils tomberont par terre tout seul, mais en attendant ce n’est pas trop grave s’ils restent avec moi parce qu’ils pèsent moins lourd qu’avant, tu sais, et toi à chaque fois tu en arrache encore des morceaux. Tout ce que j’espère c’est qu’avant d’atterrir entre tes mains ou de venir meubler ton cœur, ils s’évaporent dans l’air parce que je ne veux pas que ton arc en ciel d’intérieur se teinte de grisaille. Tu es tellement plus jolie habillée de bonheurs, de fleurs et de belles histoires. Tu es jolie tout le temps. Alors comme tu dis les belles histoires viendront peut-être, je ne sais pas trop quand mais je les attends, et pour toi je vais tenter d’entretenir la machine à espoir sous mon crâne pour ne pas me lasser, ou du moins pas trop vite. Et puis peut-être que c’est elles qui en arrivant chasseront mes petits malheurs inutiles en grands coups de vent. Les belles histoires cependant, il ne faut pas les souhaiter qu’à moi, du moins moi, je t’en souhaite à toi, même si tu as déjà Samson il ne faut pas que ça s’arrête là et je croise les doigts pour que le reste de tes rêves se cristallisent en réalité. N’oublie pas de garder ta porte ouverte, Abi, on sait jamais quand ça va s’arrêter. Moi je te souhaite qu’elles ne s’arrêtent jamais.
              Encore une fois tes mots rayons de soleil ont si bien su chasser les nuages, tu sais ! À l’heure où je t’écris il fait nuit, mais il n’a pas plu aujourd’hui et les nuages gris étaient partis. Maintenant les étoiles brillent et elles brillent si fort que je me demande si tu ne leur as pas donné un peu de ta lumière. Gardes-en un peu pour toi quand même, s’il te plait. Gardes-en même beaucoup, énormément, parce que si je ne peux pas t’empêcher de distiller des miettes de ta douceur au-dessus des gens, je ne veux pas que tu t’essouffle jusqu’à te vider complètement.
              J’espère que quand ma lettre te parviendra elle poussera au loin ce qu’ils restent des gros moutons de pluie qui viennent un peu trop couvrir le ciel, s’ils ne sont pas déjà partis (et puis même si c’est le cas, j’espère au moins qu’ils ne reviendront pas), même si j’ai toujours un peu peur qu’il y en ai quelqu’un des miens cachés entre les lignes. Je m’en voudrai de rendre malades tes fleurs ou qu’elles attrapent froid, surtout à cause de moi. J’aimerai bien venir pour m’assurer qu’ils ne jouent pas à cache-cache avec mes mots, et puis pour te voir surtout, enfin te revoir parce que ça fait longtemps. Mais je ne veux pas te déranger, tu as Samson et tu as les fleurs, j’aurai peur de pomper malgré moi un peu trop de ta chaleur. Je n’ai jamais connu ton père qu’à travers des récits et ça me ferait plaisir de rencontrer un homme-oiseau, tu sais, j’en ai encore jamais vu. J’espère en tout cas que tu le vois autant que tu veux (peux ?) et vous voir réunis doit être un si joli spectacle parce que je suis sure qu’il a comme toi de sacrés ailes, et j’espère qu’elles continueront de vous porter toujours plus loin et toujours plus haut. Moi je vous regarderais d’en bas parce que voler, ça, je ne sais pas très bien, mais ça me va, tu sais, ça me suffit de vous voir briller là-haut. Merci beaucoup de briller pour moi, Abi.
              Oh, ne t’inquiètes pas, je travaille dur mais ça va (je suis serveuse dans un petit restaurant où il n’y a jamais de soucis avec les clients, et puis je me déguise en modèle vivant, à d’autres moments). Tout le monde est très gentil avec moi là-bas, et l’autre jour un vieux monsieur m’a donné son dessin parce qu’il a vu que je le regardais depuis longtemps. Je te le montrerai, si tu veux, il est plein de couleurs et je suis sûre qu’il te plairait. Mais ne t’inquiète pas pour moi, je te promets que ça va. C’est plutôt toi qui devrais penser à toi, Abi, je ne veux pas voir faner les milles pétales de ton cœur à force de fleurir pour les autres. Parce que le souci, tu vois, c’est que j’ai l’impression de penser un peu trop à moi, parce que j’ai toujours des problèmes et qu’il y a toujours des gens biens comme toi qui s’inquiètent pour moi. Ne (me) laisse pas planter mes graines de soucis sur les bordures de ton esprit. Ça ira.
              J’espère que tout ira bien pour vous, tu sais, mais je ne m’inquiète pas trop parce que votre amour est comme une fleur, un peu fragile pour le moment mais tu t’y connais avec elles toi, et je sais que tu sauras toujours lui glisser des rayons de soleil-bonheur pour qu’elle grandisse encore. Ne t’épuise pas trop à chasser les nuages qui cachent un peu celui de Samson, parce qu’il n’a pas besoin seulement de toi, mais de temps. Mais je ne m’inquiète pas et peut-être qu’en voyant que tu le tiens par la main pour l’empêcher de s’évaporer dans les vents de ses tristesses, le temps se dépêchera. Et puis je préfère que tu gardes ta chaleur pour lui et pour vous, je t’en prie, ne vient pas la gaspiller avec moi.
              Tu sais moi des rêves je n’en ai pas beaucoup, ou seulement des moitiés, parce que la machine est un peu rouillée et qu’il y a comme un faux raccord entre mon cœur et mon esprit. Mais entendre ceux des autres et les voir éclore me suffit, c’est déjà tellement joli. Ça viendra peut-être un jour avec moi, on verra. Mais je te promets de chercher et de glisser un peu d’espoir dans les engrenages sous mon crâne pour qu’un jour j’en ai à te raconter. Pour le moment écouter les tiens ça me va très bien. Ils sont aussi léger que les nuages blancs des cieux d’été ou bien de printemps et quand tu me les contes c’est comme si j’étais assise dessus, tout là-haut, et je te suis reconnaissante de m’y inviter parce que j’ai quand même un peu peur de les transpercer. Tout ce que j’espère c’est qu’ils continueront de foncer tout droit vers la réalité.
              Je me répète mais ça me fait chaud au cœur de te savoir avec les fleurs. Je suis sure que toi les tes pétales d’intérieur êtes entre de bonne mains en étant entre celles d’Aziz, parce que s’il les a vu fleurir dans ton cœur il saura les aider à pousser. Il a l’air de connaître si bien leur danse, Abi, et je suis contente qu’il t’apprenne à chanter pour elles. Si un jour je reviens, et si tu veux bien, je viendrai vous voir dans votre boutique aux multiples odeurs. Merci beaucoup de partager tout ça avec moi, tu sais ça aussi, ça me réchauffe le cœur (mais ne te sens pas obligée pour autant, tu fais déjà beaucoup (tu fais déjà assez) alors ne te fatigue pas trop).

          Merci d’être là pour moi, Abi. Merci d’être toi.

(Je suis heureuse que toi tu les vois, peut-être que ce qu’il me faudrait c’est des lunettes, ou la certitude de ne pas les avoir perdues en chemin.)

Moi je vois bien les tiennes, elles sont piquées de fleurs et de vingt millions de couleurs. Elles sont aussi grandes et fortes que ta douceur.

Lalou.
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MessageSujet: Re: les cerfs-volants. les cerfs-volants.  EmptyMar 14 Avr - 0:17


             Lalou,
             Quand je te lis, mon cœur rempli de tes rayons de lumière se serre un peu aussi. Il se serre un peu, parce que je n’aime pas lire tous ces mots tristes qui te suivent comme ton ombre. Je sais comme tu as peur de n’être qu’un être de malheur, un être de chagrin qui laisse tomber ses larmes sur les autres, sur ceux qui ont un cœur plein de bonheur, rempli d’étoiles qui brillent de jour comme de nuit. Je te promets que tes rayons ne se teintent jamais de noir. Chaque mot, chaque lettre fait briller le soleil un peu plus encore, parce que même si tu ne les vois pas, je te jure que tu en as des tas. J’aimerais te montrer comme ton cœur brille de douceur, comme il scintille. Ton cœur est rempli de lumière, même si tu as l’impression du contraire. J’aimerais tant que tu prennes ma place, l’espace d’un instant, lorsque je lis ta délicatesse, j’aimerais que tu sois dans ma tête, que tu lises avec mes yeux pour que tu voies comme tu es belle Lalou. Je resterais en bordure de cœur jusqu’à la fin des temps, pour toute la vie Lalou, je ferais le tour de ton cœur, pour le protéger comme je peux. J’y chante et j’y dors, je t’y murmure des rêves et des histoires pour mieux dormir la nuit, pour se réveiller le matin, pour passer la journée et oublier le soleil qui s’en va à la nuit tombée. J’y resterais pour toujours, sur les remparts de ton cœur. Peu importe les noyades et les naufrages, je sais que je ne risque rien, et surtout mon cas m’importe peu, je veux que tu ailles bien Lalou, que tu puisses sourire parce que tu es heureuse, que ton sourire illumine ton visage doux comme un nuage. Je suis si heureuse de lire que je réveille tes éclats, rien qu’un peu, je ne souhaite que ça tu sais, que tu puisses voir enfin que tu brilles comme le soleil. Mon cœur se serre un peu aussi, parfois parce que je lis tes mots de pluies, ceux que tu m’adresses lorsque tu parles de toi, j’aimerais qu’ils disparaissent pour toujours, mais mon cœur se serre aussi lorsque tu me dis que j’ai réussi à jouer le rôle du parapluie. J’aimerais te protéger des malheurs toute la journée, jusqu’au dernier jour, je continuerais de le souhaiter et l’espérer du plus profond de mon cœur.
             Tes petits malheurs ne m’écraseront jamais, ne t’inquiètes pas pour moi, je fais attention, je veux surtout prendre soin de toi, comme je peux, de loin toujours avec mes mots, mes phrases, que ça comble un peu les trous dans ton cœur. Et tu ne peux pas savoir comme tes mots me font sourire, je suis si heureuse de savoir que j’arrive à chasser les nuages lourds de chagrin de ton cœur, rien qu’un peu au moins. A force de souffler dessus ils s’envoleront, toi aussi continue de souffler dessus Lalou, ça va partir pour de bon, si tout le monde continue comme ça, ça ira bientôt, peut-être pas demain, ni après-demain, mais dans pas longtemps, j’en suis sûre et certaine. Ils s’éloigneront un peu plus chaque jour. Et même si parfois ils reviennent, parce que cela arrive c’est vrai, la tempête, le vent qui souffle dans l’autre sens, dans le sens inverse, le mauvais, celui qu’on ne voulait plus entendre au loin, même si tu auras l’impression que c’est raté, qu’ils sont de retour et font disparaître tous les rayons qui brillaient, ils seront toujours moins forts qu’avant, ils seront plus petits, il faudra juste souffler un peu plus fort et ça ira, ça partira. Je sais que tu peux souffler dessus, je continuerai au travers de mes lettres, et puis tout le monde, tous ceux qui t’aiment. Et puis merci de  tout ça, promis ma porte restera ouverte, comme toujours, je continuerais de laisser le bonheur entrer par là, et puis s’en aller quand il en a marre parce que je sais qu’il reviendra toujours. Pour le moment il va bien, il se sent bien près de mon tournesol, j’aimerais tant te donner de mon bonheur, j’en ai assez, ça me suffit, je veux qu’il vienne pour toi maintenant.
             Je suis contente de savoir que les étoiles brillent si fort au dessus de ta tête, souvent j’ai peur que la lumière de la ville, et puis le bruit et puis les grandes tours grisent et de verres ne les effraient, qu’elles n’osent pas assez briller pour les yeux de ceux qui ne les oublient pas. Mais non, elles restent bien là, et ça me rassure. Est-ce qu’elles paraissent plus loin lorsqu’on est tout en bas des immeubles aux centaines d’étages ? Ou bien cela ne change rien ? Est-ce qu’elles te paraissent plus proches derrière ta fenêtre, ou bien en haut des étoiles ? Je ne me souviens plus, j’ai peur toujours qu’on ne les voit plus de là où tu es parce que j’oublie ce que je voyais lorsque j’y venais autrefois. Je ne sais pas pourquoi cela s’envole comme ça de mon esprit, mais tant pis, ce n’est pas important, maintenant je sais qu’elles brillent toujours, très fort même, alors ça va, c’est le plus important.  
             Le soleil brille très fort dans le ciel, il n’y a plus aucun nuage et le ciel est bleu. Tu n’as pas à t’inquiéter, tu ne fais pas de mal aux fleurs, je ne vois pas pourquoi tu en ferais à qui que ce soit, hormis toi-même, c’est déjà beaucoup trop de malheur comme ça. Tu seras toujours la bienvenue tu sais, comme ça tu verras que les fleurs ne craignent rien avec toi, elles revêtiront des tas de couleurs plus belles encore que celles qu’elles ont aujourd’hui, tu verras comme elles sont belles quand tu es là. Je serais si heureuse de te revoir, ne t’inquiètes de rien, je t’accueillerais toujours les bras grands ouverts, des rêves entre les mains, c’est idiot à dire mais tu es comme chez toi lorsque tu viens, vraiment, enfin c’est ce que j’aimerais, que tu t’y sentes bien comme chez toi, que tu n’aies pas peur de tout déranger, tes venues rendent les jours plus lumineux, plus colorés et doux. Cela dépend des jours, cela dépend de là où il se trouve, il déménage souvent encore, pendant que je reste là, mais j’essaye de l’appeler, autant que je peux, à défaut de le voir je peux toujours entendre sa voix. Mais c’est vrai qu’il a de grandes ailes d’oiseaux, les plus grandes que je n’ai jamais vu, j’aimerais que les miennes soient aussi belles que les siennes, je l’espère secrètement. Je t’apprendrais à voler, à prendre ton élan pour ne jamais redescendre, je sais que tu peux voler avec tes ailes toutes délicates, même si au départ ça fait peur et qu’on se dit que jamais ça ne marchera. Tu voleras haut dans le ciel un jour Lalou, c’est promis. Et puis je suis sûre qu’il serait heureux de te rencontrer, je pense que vous vous entendrez bien, il est calme et discret, mais toujours près à recevoir et rencontrer de nouvelles personnes, surtout des gens comme toi, il n’aime pas les confettis jetés pour rien. Et puis comme ça tu verrais les oiseaux, tu verras comme ils sont beaux, comme ils chantent. Tu pourras leur parler toi aussi, il n’y a que moi qui leur murmure tout bas des mots comme ça, alors ils seront heureux d’entendre quelqu’un d’autre. Ils me manquent parfois, souvent même, j’aimerais aussi avoir des tas d’oiseaux. Un jour tu verras, j’en aurais plein oui, dans ma grande maison, tu viendras les voir et tu pourras m’aider à choisir leurs noms, ils seront bien dans la grande maison.
             Je suis contente de lire tout ça ! Je ne doute pas que tu travailles dur, mais c’est bien, fait attention à toi quand même, ne travaille pas trop non plus, pas jusqu’à te faire mal d’accord ? Mais je suis fière de toi. Le plus important c’est que tu te ménages un peu quand même, et que tu continues à travailler comme tu le fais. Est-ce que tu te plais là-bas ? Tant pour l’un que pour l’autre, je ne voudrais pas que tu fasses quelque chose que tu n’aimes pas, c’est très important de suivre son cœur, même si ça ne plaît pas aux autres, fait ce qui te plaît, toujours Lalou. Et le reste ira tout seul. Je suis contente que tout le monde soit gentil avec toi, c’est important aussi qu’ils fassent attention à toi, c’est triste de travailler avec des gens pas content, qui parlent mal et font tout de travers. C’est fatiguant, alors c’est des soucis en moins pour toi, et puis des sourires en plus je l’espère. C’est vrai qu’il a l’air gentil ce vieux monsieur, rien qu’à te lire je l’imagine dans ma tête, avec son dessin plein de couleur. Je serais très heureuse de le voir oui, tu me le monteras lorsqu’on se verra. Je te crois, je te fais confiance, même si je sais que tu mets un peu de côté des soucis pour ne pas m’inquiéter. Mais pourquoi tu dis ça Lalou ? Tu ne fais pas assez attention à toi la plupart du temps, tu t’oublies derrière les nuages gris, tu deviens toute discrète dans ton coin, tu pourrais presque disparaître je crois, tu ne penses pas trop à toi Lalou, bien au contraire j’aimerais que tu penses plus à toi, à ton bonheur et les rayons solaires qui traversent la grisaille qui stagne. Si tu préfères dis-toi que tu dois penser à ce soleil, à ses rayons dans ton cœur.
             Tes mots sont comme une douce comptine qu’on chante du bout des lèvres, dans un murmure rassurant. J’espère, j’espère fort. Tu sais parfois Samson est comme un ballon, ceux qu’on donne aux enfants, ceux qui s’envolent comme les feuilles quand vient l’automne. J’ai l’impression toujours qu’il va s’envoler, qu’il est toujours un peu loin, je tiens le fil entre mes doigts mais c’est si fragile, c’est comme si à la moindre bourrasque il allait s’envoler. J’ai toujours peur qu’il s’envole Samson, qu’il s’envole dans son avion et qu’il se dise que c’est mieux sans moi, que les fleurs il y en a plein partout, des plus grandes, pleines de couleurs. Mais bon, je m’imagine tout ça quand il est loin, ce n’est pas important, lorsqu’il revient tout disparaît, et le bonheur revient, le soleil retrouve mon cœur. J’attendrais que le temps me donne un coup de main alors, mais j’ai assez de chaleur pour tout l’univers tu sais, alors j’ai de quoi en donner tout plein, à lui et puis à toi, ne t’inquiètes pas pour ça.
             Ca viendra, ça vient toujours les rêves, ça brille au milieu des étoiles et puis ça tombe comme ça. Si tu n’en as pas beaucoup, alors prend soin des quelques uns qui restent là, c’est important de rêver, tu arriveras à trouver les moitiés perdues ailleurs, elles sont surement pas loin, cachés derrière les meubles, au fond d’un tiroir, derrière la porte ou derrière soi. Ils se cachent souvent là, juste derrière dans le dos, c’est la meilleure cachette mais quand on le sait, c’est plus facile de les voir et de les retrouver. Alors je continuerais à te raconter les miens, de rêves, en espérant que ça aide à construire les tiens.
             Je serais si contente si tu le rencontrais. Il me raconte tant d’histoire, je pourrais l’écouter des heures et des heures, juste m’asseoir pour l’écouter me conter sa vie, ses histoires imaginaires et puis les fleurs, tout ce mélange toujours aux fleurs dans ses histoires, il les connaît mieux que personne c’est vrai, il les écoute et les comprend, c’est le magicien aux fleurs Aziz, il apporte le soleil qui manque même les belles journées d’été. Il te ferait rire, on rigole beaucoup, il est tellement gentil Aziz, il t’aimerait beaucoup, il aurait des tas de choses à raconter. Si tu veux tu pourras passer toute une journée avec nous à la boutique, je t’apprendrais des choses, je sais qu’il sera d’accord parce que tu prends soin des fleurs toi aussi, je deviendrais une petite Aziz le temps d’une journée, je ne pourrais pas t’apprendre autant que lui, lui qui m’apprend tellement encore, mais je ferais tout ce que je peux pour que tu t’amuses bien.
             Je ne répond jamais tout de suite à tes lettres, pour toujours avoir une excuse pour les relire une première fois, et puis je les garde toutes ensembles, comme ça je peux les lire encore et encore quand je te répond, je me replonge dans les premières lettres, les tristes et les belles, ça me fait plaisir et mon sourire ne disparaît jamais. Je continuerais de partager un peu de moi avec toi, tant que tu partageras encore de toi et de tes rayons que tu ne voies pas assez.
             On peut lancer un avis de recherche pour tes ailes, et puis t’acheter des lunettes. On collera des affiches partout, et les gens ne comprendront pas, ils diront mais elles sont là vos ailes mademoiselle, ce n’est pas celles que vous cherchez ? Tu verras, on passera pour deux folles perdues au milieu des grandes rues, mais ce n’est pas important. J’ai envie de l’écrire partout, ta description de mes ailes, c’est la plus belle jamais faite, alors merci Lalou, merci car tu remplies mon cœur de centaines de fleurs encore.

             Je pense fort à toi et t’embrasse. Fait attention à toi.


Je demanderais au vieux monsieur gentil de dessiner tes ailes, il les rendra encore plus belles qu’elles ne le sont déjà,
Abi.
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MessageSujet: Re: les cerfs-volants. les cerfs-volants.  EmptySam 13 Juin - 14:38

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