the great escape
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fucked my way up to the top

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Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
Swan Cartwright-Hansen
prénom, pseudo : brittany
date d'inscription : 16/04/2008
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MessageSujet: fucked my way up to the top fucked my way up to the top EmptySam 13 Juin - 23:15

“ She went around with a broken heart, and she wasn't sure who'd broken it. She thought it was herself, mostly.”
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Une suite luxueuse d'un hôtel Hilton près d'un quartier d'affaires de Manhattan. Elle est debout, les épaules nues, vêtue d'un simple peignoir de bain. Ses yeux verdoyants contemplent les coupes de champagne, les assiettes avec des restes, le cendrier plein à craquer, les vêtements, sa lingerie, éparpillés un peu partout dans le couloir, la chambre, une pile de contrats abandonnée sur une table basse. Elle ne bouge pas, elle observe ce désordre où tout objet représente un instant de la nuit dernière. Un dîner courtois autour d'un repas typiquement français pour parler affaires et plan de communication, une négociation parsemée de sous-entendus avec un richissime trentenaire  à la tête d'une agence d'études. Un espace de temps entre deux bruits de voiture, Swan jette un rapide coup d’œil à cet homme endormi dans les draps de son lit. Elle se rappelle les verres de whiskys, l'odeur de son eau de cologne palpitant dans ses narines, la nuit à l'extérieur, les cigarettes qu'ils ont échangés, les pièces dans lesquelles ils ont fait l'amour. En silence, un soupir brave la barrière de ses lèvres sèches. Toujours la même histoire. Cela ne dure jamais très longtemps, quelques heures tout au plus. Elle passe la soirée avec des hommes d'affaires qu'elle connait à peine, rencontré le matin même sur le seuil de la porte d'une chambre d'hôtel. Elle n'a pas d'autre avenir que le prochain coup de fil fixant un rendez-vous à l'autre bout de l'Amérique. Voilà plusieurs mois qu'elle migre de villes en villes, elle n'a plus de maison, plus de chez elle. Elle vit dans ces lieux démesurés qu'elle a pourtant si longtemps rejeté, elle lit le Times en buvant du café, se maquille jours de semaine comme le week-end et se nourrit autant qu'elle peut des dernières nouvelles venues de la Nouvelle Orléans, la ville qu'elle a choisie pour monter son cabaret. Un petit succès ambulant qui rafle la mise et brasse des billets par milliers chaque jour. Tous ces fragments de sa vie quotidienne sont devenus un moyen comme un autre d'user le temps entre deux rencontres. Bien qu'elle se consume à petit feu à force de tomber dans les bras de n'importe qui, Swan se contente de cette routine, les allées et venues entre New-York et la Louisiane, les heures passées dans les aéroports, le quart de son temps dans les hôtels et le reste avec des hommes en costume trois pièces.  Plongée dans sa rêverie et le constat accablant de sa triste vie, la jeune femme se dirige dans la salle de bain où elle découvre son reflet. Elle a les yeux tirés par la fatigue et l'insomnie, elle n'est jamais paru aussi épuisé. Bien sûr, elle a de jolies bijoux autour des poignets, des cadeaux de ces riches amants évidemment. Mais était-ce vraiment ça qui devait la rendre heureuse ? Swan ne prit pas la peine d'y répondre, incapable de faire face à cette réalité. Le mieux, c'était d'effacer, d'oublier. Elle prit sa douche, changea de vêtements, appliqua des pinceaux de maquillage sur son visage et se déguisa en cette femme prête à parcourir le monde, une femme qu'elle n'était pas. Quelques minutes plus tard, elle retourna dans la chambre principale, sa valise traînant derrière elle. Le lit était fait, les draps pliés comme à son arrivée, les vêtements avaient disparu, le cendrier était vide, la table sans le moindre contrat. Il était parti. Toujours la même histoire. Elle quitta les lieux sans chercher un signe de sa part, elle savait qu'il avait sûrement réglé la note pour elle, laissé une vieille bouteille de vin sur la table à l'entrée. Ça serait sûrement tout et tant mieux, elle n'en attendait pas tant. Une fois prête à affronter la longue journée qui l'attendait, Swan s'empressa d’interpeller l'un des fameux taxis jaunes new-yorkais et passa tout le long du trajet à consulter les news de la journée. De temps à autre, elle observe par la fenêtre les gens qui se bousculent dans les rues, qui se marchent dessus et courent pour attraper le prochain métro, arriver à l'heure au boulot. Et elle se dit qu'elle non plus, n'est plus très loin de cette vie là. « Mrs. Hansen, nous sommes arrivés. » lui informa le chauffeur pour la deuxième fois en parvenant enfin à la tirer de ses songes. « Gardez la monnaie. » Elle glissa un billet de 50 dollars dans sa main et sortit du véhicule. Juchée sur ses talons hauts de business woman, elle remonta l'avenue et parcouru encore quelques mètres avant de reconnaître Jude, adossée contre le mur d'un building. « Navré de t'avoir fait attendre, j'avais des choses importantes à régler en priorité. » lança t-elle avec une voix distante à la danseuse de son cabaret. Elle l'avait recruté dès l'ouverture de sa boîte et avait beaucoup misé sur cette gamine pas plus jeune qu'elle. Pour l'heure, elle ne l'avait pas déçu et s'était montré à la hauteur de ses attentes. Avec l'ouverture de son prochain spectacle dans Manhattan, Swan avait besoin de s'appuyer sur une personne de confiance, elle voulait faire d'elle la grande vedette de son show, le visage de sa marque, la fille dont tous les articles de presse citeraient le nom. Avant d'en arriver là, la sud-africaine lui  avait envoyé un message explicite seulement la veille pour l'inciter – si ce n'est pas l'obliger – à sauter dans le prochain avion direction New-York. Et ça, sans la moindre explication. L'idée de ce séjour éclair consistait à tester ses émotions et à la faire sortir de ses retranchements. La petite Chamberlain allait devoir la surprendre. Et se surprendre elle-même. « J'espère pour toi que le voyage n'a pas été trop éprouvant... vu ce qu'il t'attends... » Un sourire esquissé sur le coin de ses lèvres rouges laissa en suspends ses derniers mots, alors qu'elle lui laissa le plaisir de s'occuper de sa valise. L'une après l'autre, elles rentrèrent dans ce qui ressemblait à une ancienne usine désaffectée. A l'intérieur, la poussière sur le sol, des vieilles machines dans chaque coin, une odeur de souffre mélangée à du tabac froid. « Tu n'es pas sans savoir que j'ai le projet d'ouvrir un nouveau cabaret à New-York d'ici peu. Difficile d'imaginer qu'il se trouvera à cet endroit même... » Ses yeux contemplèrent les poutres avoisinantes et tout ces vestiges d'un autre temps. Dans sa tête, tout était dessiné, déjà en place, elle s'imaginait la scène, les backstages, l'endroit où de loin elle guettera le moindre faux pas de ses danseuses. « Je recherche de nouvelles danseuses mais pour les former, j'ai besoin d'avoir les meilleures, tu comprends ? » Swan s'installa sur une chaise placée au centre de cette immense pièce. Jambes croisées, elle la défia du regard. Prête à lancer les hostilités. « Si tu veux en faire partie, il va falloir me surprendre. »
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Cameron Eynsford
there's no place like berkeley
Cameron Eynsford
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disponibilité rp : cameagan
avatar : julian schratter

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MessageSujet: Re: fucked my way up to the top fucked my way up to the top EmptySam 1 Aoû - 18:51

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