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deeper (cassandre)

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MessageSujet: deeper (cassandre) deeper (cassandre) EmptyMar 9 Déc - 0:16

" Been thinking 'bout the little thing you said
Doesn't sink in, and you fought above my head
'Cause I'm scared, I can't lie
I don't feel the same inside
I can't decide if I have the heart to confess "





    Dimanche, dix-neuf heures, je n’avais strictement rien fait de la journée. La nuit dernière avait été agité, j’avais poussé Gaulthier à sortir, à se lâcher un peu et les souvenirs de la soirée ne me revenaient que par bribes. La seule chose dont j’étais persuadé, c’est que j’avais bien trop bu, mon mal de crâne au réveil en témoignait. Je n’avais émergé qu’à seize heures, sur le canapé d’un appartement qui m’était totalement inconnu, mais qui avait probablement été la scène d’un after mouvementé . En quittant l’appart’, je m’étais rendu compte que je me trouvais dans une banlieue à l’Est de San Francisco, bien loin de l’appartement de Gaulthier où je squattais pour le moment. N’ayant clairement pas la force de rentrer à pied, j’avais dû prendre un taxi qui m’avait coûté bien trop cher. Je n’arrivais finalement chez Gaulthier que peu de temps avant dix-huit heures, aucune trace de sa présence à l’appartement. Soit il avait fini la soirée dans le même état que moi, soit il était déjà reparti dans les jupons de sa copine. Afin de m’assurer qu’il était toujours en vie, je lui envoyais un sms pour prendre de ses nouvelles. Mon portable, lui aussi, avait apparemment gardé des séquelles de la nuit passée, l’écran était complètement explosé. Ce n’était vraiment pas le bon moment pour ce genre de trucs, j’avais déjà du mal à joindre les deux bouts, alors si en plus je devais m’acheter un nouveau portable, j’allais devoir mendier à Gaulthier pour qu’il me nourrisse. Plus de peur que de mal, malgré un écran qui formait désormais une mosaïque, le téléphone fonctionnait toujours. J’avais ensuite été prendre une douche pour enlever toute cette odeur d’alcool qui me collait à la peau, puis je m’étais affalé dans le canapé, devant des programmes télés plus débiles les uns que les autres, que je ne regardais pas vraiment. C’est donc vers dix-neuf heures que je fus frappé par un élan de motivation. Il fallait que je fasse quelque chose de ma journée. Je ne pouvais pas rester là, à rien faire sans que cela m’énerve. Je n’étais pas vraiment le genre de personne à pouvoir rester renfermé des jours entiers. J’avais toujours ce besoin de sortir, de bouger, de voir des gens, de faire quelque chose, d’être productif. Mais c’est en faisant le tour des options envisageables que je me rendis compte que je ne savais pas trop ce que je pouvais bien faire de mon corps pour cette fin de journée. Aller jouer au foot n’était pas une bonne idée si l’on prenait en compte les courbatures que la soirée d’hier m’avaient laissé. Des potes m’avaient invité à passer à leur colocation pour jouer à la console et boire des bières, mais vu l’état dans lequel je m’étais réveillé quelques heures auparavant, je préférais passer mon tour sur l’alcool aujourd’hui. Il y avait aussi ce film que j’avais vraiment envie d’aller voir au ciné, mais il était hors de question d’y aller seul. J’avais toujours trouvé d’une énorme tristesse que d’aller au cinéma seul, sans personne pour nous accompagner. Et clairement, à ce moment précis, je n’avais personne avec qui m’enfermer dans une salle noire pendant deux heures. C’était probablement un des sentiments que je détestais le plus : ne pas savoir quoi faire. Je décidais donc de partir me promener dans le centre de San Francisco. Le climat ici était autrement plus doux qu’en Angleterre, c’était fort appréciable à quelques semaines de l’hiver. Après quelques minutes de marche, je me retrouvais sur une des plus grandes places de la ville, le marché de Noël était installé, il y avait plein d’attractions dans tous les sens. Si cela me fit sourire dans un premier temps, voir ensuite que tous les gens ici étaient accompagnés et que je me retrouvais complètement seul me fit accélérer le pas. Ce sentiment de solitude me poursuivait jusque dans les rues de San Francisco où il n’y avait finalement pas grand-chose à faire lorsqu’on se faisait chier. Tout à coup, je m’arrêtais devant une porte d’immeuble. Je ne savais plus comment je l’avais su, quelqu’un me l’avait probablement dit, toujours est-il que je savais que c’était ici qu’habitait Cassandre. Nous nous étions complètement perdus de vue depuis son départ de Londres, depuis la fin de notre histoire. Je dois avouer qu’il m’arrive d’y repenser et de regretter tout cela. Je n’ai pas été capable de la retenir, je l’ai laissé partir comme si je ne tenais pas à elle alors que j’en étais complètement amoureux. D’autant plus que depuis, je n’ai jamais vraiment retrouvé ce genre de relations, je n’ai jamais retrouvé cette passion qui nous unissait. Mais le passé est ce qu’il est et je n’étais pas du genre à vivre à travers mes souvenirs, malgré tout, j’avançais et j’avais fini par l’oublier. Il m’avait fallu du temps, mais j’y étais parvenu. Enfin… Jusqu’à ce que je la revois à Berkeley. J’ignorais totalement qu’elle était ici avant de l’apercevoir il y a quelques semaines de cela, dans les couloirs de l’université. J’hésitais quelques instants, puis je me décidais à rentrer dans cet immeuble et à me diriger vers l’appartement de Cassandre. Je n’avais vraiment rien à faire alors reprendre contact avec elle et prendre de ses nouvelles par la même occasion ne pouvait pas être une idée si terrible que cela. Bon, même si en y pensant un peu, passer à l’improviste comme ça, chez quelqu’un que je n’avais pas vu depuis des années et dont je n’étais même pas censé connaître l’adresse de son domicile, ça pouvait paraître un peu glauque et s’apparenter à une sorte de stalking, mais tant pis, j’en avais envie. Arrivé sur le pallier de sa porte, je pris une profonde inspiration avant de frapper. Qu’allais-je bien pouvoir lui dire après toutes ces années ? N’allais-je pas paraître ridicule ? Allait-elle être capable de me reconnaître ? C’était complètement débile, impulsif et irréfléchi d’être venu ici, je n’aurai jamais dû faire ça. Décidemment, j’étais très fort pour prendre des décisions merdiques en lendemain de soirée. Alors que j’étais sur le point de faire demi-tour et de rebrousser chemin jusqu’à l’appartement de Gaulthier, la porte s’ouvrit, laissant apparaître la tête de Cassandre dans l’entrebâillement de la porte. Tout à coup, j’étais comme paralysé. J’avais beau faire le malin la plupart du temps, je n’en menais pas large à ce moment précis. La grande gueule que j’étais avait laissé place à un grand silence gênant. Au bout de quelques secondes, je me résolus finalement à parler. « Salut » fût le seul mot qui sortit de ma bouche. Putain, qu’est ce que j’avais l’air du con.
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MessageSujet: Re: deeper (cassandre) deeper (cassandre) EmptyVen 20 Mar - 23:45

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