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« joyeux naufragés, ohé ohé... »

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MessageSujet: « joyeux naufragés, ohé ohé... » « joyeux naufragés, ohé ohé... » EmptyDim 28 Sep - 19:36



La Grèce. Qu'il s'agisse des livres, des photos ou des cours d'histoire, j'ai toujours imaginé ce pays comme une sorte de mythe vivant. Sur les bancs des amphithéâtres à Berkeley, je me figurais une civilisation antique à la pointe du raffinement architectural, absorbé par ce que le professeur pouvait nous raconter à ce sujet. Ainsi, à l'occasion des vacances, Berkeley nous offrait l'occasion de participer à un voyage culturel, opportunité que Meleya et moi avions saisi d'un commun accord après avoir pris le temps de nous occuper de Charlie à San Francisco. Nos premières vraies vacances de jeunes fiancés, cela nous donnerait un petit aperçu de la lune de miel que nous nous offrirons le jour où nous passerons mutuellement la bague au doigt. Le plus difficile avait été de se convaincre de laisser Charlie afin de ne pas l'indisposer et nous permettre d'en profiter le plus possible : mes grands-parents s'étaient immédiatement portés volontaires pour le garder chez eux, en Angleterre. Après avoir élevé une famille assez nombreuse et être certain de leur instinct surprotecteur, je n'avais pas mis de temps à ranger Meleya du côté de cette solution. Ainsi, nous avions fait un crochet par Londres afin de rendre visite à Patrick et Catherine pour passer un premier week-end en amoureux et nous permettre de faire une première escale "coupure" avant de prendre le large pour les côtes grecques. Big Ben, Windsor, La Tamise… Guidés par mes grands-parents, nous avons découvert le charme de la capitale britannique qui représente la moitié de mes origines. Partir à la recherche de la personne que je suis est une quête assez étrange et si pour l'instant Rayan ne souhaite pas la faire avec moi étant donné ses rapports plus que tumultueux avec notre père, je suis rassuré de faire ce chemin avec Meleya. Elle est de loin la seule femme à me connaître aussi "intimement", de mes plus grands désirs à mes plus grandes peurs. Souvent, je l'ai prise en photo avec mon téléphone, volant un moment où elle se laissait porter par ses pensées. Souvent, je me suis demandé ce que j'avais pu faire pour mériter une femme aussi douce dans ma vie. Souvent, je l'ai aimée encore plus fort en secret que ce que j'ai pu déjà lui dire. Un bras autour des épaules de ma moitié, nous avons arpenté les rues brillantes de Londres avant d'embrasser notre petit Charlie. Aussi doux que sa mère, malgré un petit caractère naissant, il n'a pas tardé à se sentir bien dans les bras de Catherine, aux anges de pouvoir s'occuper à nouveau d'un bébé. Rassurés, nous avons pris notre vol, direction un tout autre climat et des paysages à couper le souffle.
Une vague s'écrase sur mon visage, je me réveille brutalement et tousse pour recracher l'eau de mer qui envahit ma bouche. Je secoue la tête en me redressant, chassant les gouttes d'eau ruisselant sur mon visage. J'ai froid. Mes yeux dérivent sur mon corps, ma chemise et mon pantalon sont plaqués contre ma peau trempée par les flots. Une plage… qu'est-ce que je fabrique sur une plage ? Soudain, les souvenirs remontent à la surface. Nous sommes sur le paquebot pour la croisière, un dîner aux chandelles à l'arrière du navire… Je veux prendre Meleya en photo, mais j'opte finalement pour un selfie à envoyer à Rayan, tous les deux assis sur le bord de la rambarde, avec la Lune et les étoiles reflétées dans la mer Égée. Bonne initiative… à ceci près que je n'aurais peut-être pas dû sous-estimer l'effet d'un rhume naissant suite à la petite brise qui soufflait sur nous : un éternuement plus tard de ma part et nous passions par-dessus bord.
J'écarquille les yeux et je me lève d'une traite. "Meleya ?! Meleya, où tu… Bon sang !" Elle est à quelques mètres, étalée aussi sur le sable humide de la plage. Nous avons probablement perdu connaissance, je me souviens d'une vive douleur à la tête en tombant, mon crâne a peut-être heurté quelque chose. D'ailleurs, un éclair passe dans mes yeux et me fait légèrement tituber alors que je veux courir dans sa direction. Calme, Kenzo, mieux vaut y aller à quatre pattes, c'est plus sûr. Je rampe donc jusqu'à elle avant de la prendre par les épaules avec délicatesse. "Chérie…?" J'attends une seconde, deux, trois, quatre… Tant pis, on y va de façon plus frontale : je la secoue dans tous les sens en espérant une réaction. "Meleya, debout, debout, debout, debout, debout !! Faut s'réveiller, j't'en supplie, réveille-toi, crie-moi dessus, cogne-moi, fais quelque chose !!" C'était la minute panique et terreur par Kenzo Ibrahim Clives-Barkha, merci pour votre attention et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures.
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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « joyeux naufragés, ohé ohé... » « joyeux naufragés, ohé ohé... » EmptyLun 29 Sep - 15:01

    Les souvenirs sont flous, un peu trop flous pour la jeune femme qui se sent legerement perdue sur cette plage. Sa bouche a un goût sale et ses levres sont toutes rugueuses, pleines de sables. Et ses yeux s’entr’ouvrent legerement lorsqu’elle sent Kenzo la secouer comme un cocotier en lui criant dessus. Qu’est-ce qui lui prend de crier si fort ? Elle a mal a la tête, bien trop mal a la tête pour supporter ce raffus insense. « Amour, baisses d’un ton s’il te plait, je ne m’entend même plus respirer ... » Se relevant du mieux qu’elle peut, ses yeux cherchent a s’habituer a cette luminosite bien trop aveuglante pour être celle d’un paquebot d’une croisiere.  Et c’est apres quelques secondes d’adaptation que la jeune femme realise qu’elle n’est point sur un paquebot, ou même sur une escale paradisiaque. La realite est toute autre, effrayante et inquietante. Une ïle perdue au milieu de nul part, sans absolument rien autour, et surtout une île absolument deserte. Et c’est la qu’elle commence a paniquer. Vivre avec peu de choses, elle est capable de le faire, pour avoir vecue pendant pres de quinze ans dans un couvent. Ce n’est pas ca qui l’inquiete non. C’est Kenzo. Le jeune homme est loin d’être bras droit des beta delta sans raison. Son petit confort lui est essentiel, tout comme il a besoin d’avoir certaines choses a sa disposition, chose qu’il n’aura tres certainement pas ici. Combien de temps tiendront-ils sur cette île ? C’est une tres bonne question. Meleya se rassure simplement en se disant que son statut social et international les aidera a être vite retrouve ... Elle l’espere du moins. Regardant d’un peu plus pres son futur mari, sa main passe dans ses cheveux et en ressort humide, avec quelques gouttes de sang, ce qui ne sera sans doute pas du goût de Kenzo. « Tu sais quoi amour ? Ta petite femme va être aux petits soins pour toi, alors tu restes allongee et tu fais le pacha d’accord ? » Bien sur qu’il est d’accord, elle le connait comme si elle l’avait fait le garnement. Aussi elle se leve tant bien que mal, en remarquant qu’elle aussi a la jambe un peu plus qu’eraflee, ce qui la fait legerement boiter. Qu’importe, des blessures, elle en a vu des pires. Etre elevee par des nonnes et des militaires, ca forge le caractere et ca vous endurcit. Se dirigeant vers les arbres situes non loin de la, elle attrape une grande feuille de ce qui lui semble être un bananier et va vers la mer, recolter quelques gouttes d’eau. Immergant dans le même temps sa jambe dans l’eau salee, elle espere bien accelerer la cicatrisation de la sorte. Prenant bien soin de ne rien faire tomber, elle revient vers Kenzo, un sourire sur le visage. « Laisses moi te laver les cheveux, tu as plein de sables dedans, ca doit être d’un desagreable ... » Si Kenzo lui dit non, c’est qu’il aura ete attaque par une banane geante ou une noix de coco radioactive, car Kenzo ne dit jamais non a ce genre de soin, encore moins prodigue par sa femme. Pendant que son futur mari la regarde faire, Meleya creuse dans ses souvenirs ce qui a bien pu se passer pour qu’ils se retrouvent ici. Les derniers souvenirs qu’elle ait sont ceux d’un diner aux chandelles sur le pont superieur du paquebot, un selfie sur la rembarde comme dans le film titanic ou du moins s’en rapprochant et une chute par dessus bord. Du moins ce sont les derniers evenements que la jeune femme garde en memoire. Apres ca ? Le trou noir complet jusqu’au vacarme fait par Kenzo. Et dire que tout devait se passer sans encombre, sans soucis, juste eux deux, sur un bâteau, loin de l’agitation liee au mariage, loin de la vie de famille – que Meleya adore evidemment -, juste des retrouvailles entre fiances, comme un voyage de noces, avant les noces. Mais comme beaucoup de choses dans la vie de Meleya, tout est alle de travers, et passer par dessus bord et echouer sur une île deserte n’est que la suite d’une longue liste d’evenements le prouvant deja. Heureusement que par dessus tout, Kenzo est la pour la proteger si besoin, et nul doute que le jeune homme saura trouver un moyen de rendre la situation amusante, Meleya le voit deja venir de loin. « Tu n’aurais pas appris par hasard dans ta jeunesse a allumer un feu en frottant deux pierres l’une contre l’autre non ? » Question bête mais qui pourrait grandement leur servir si jamais ils voulaient faire un feu pour attirer les bâteaux passant au large. Sait-on jamais qu’ils ne soient pas si perdu que cela dans l’immensite de la mer merditerranee.


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MessageSujet: Re: « joyeux naufragés, ohé ohé... » « joyeux naufragés, ohé ohé... » EmptyDim 12 Oct - 10:41



C'est en entendant la voix timide et légèrement érayée de Meleya que je daigne enfin me calmer un peu, relâchant avec douceur ses épaules tout en gardant les yeux fixés sur elle par inquiétude. C'est à peine si je sens cette même douleur me piquer à l'arrière de la tête, toute mon attention dérive sur la jeune femme afin de m'assurer qu'elle n'a pas de blessure et qu'elle ne panique pas. Nous devions passer un moment magique juste à deux, et comme un fait exprès, tout est en train de sombrer. Sans mauvais jeu de mots. Je la tiens serrée contre moi, les yeux fermés pour profiter de sa présence et calmer les battements affolés de mon cœur. "Allongé ? Mais tu peux pas, tu es…" Ah non, elle n'est plus enceinte, je ne peux plus utiliser cette excuse pour lui dire de se ménager. Je m'accroupis et me rattrape in extremis en sentant un vertige m'envahir au moment où je rencontre le sol. Je fronce les sourcils et jette un œil à la main de la doyenne des Alpha. Du sang. Je passe à nouveau ma main à cet endroit, elle aussi se tâchant de cette couleur vermillon. Je déglutis et comprend que derrière sa petite phrase amusante se cache un ordre réel. Je m'allonge donc docilement sans pour autant lâcher Meleya des yeux, presque par peur qu'elle ne disparaisse dans l'horizon. Me retrouver seul au milieu de nulle part, je peux gérer, malgré la remontée de certains souvenirs d'enfance désagréables. Mais seul, là, je ne peux rien promettre. Je lui adresse un sourire en retour et presse doucement son poignet lorsqu'elle revient avec de l'eau. "Ok, mais tu me laisses jouer les infirmiers avec ta jambe tout à l'heure." Un clin d'œil dans sa direction plus tard, voilà qu'elle me rince la tête et masse mon crâne avec sa douceur habituelle. Je sens comme une sorte de déclic, comme si ce contact était la seule chose qu'il me manquait pour retrouver une part de lucidité sur toute la situation. Je pense à Charlie. A Rayan. A William. Hors de question que nous restions ici trop longtemps, il faut être rationnel : se perdre sur la Méditerrannée, c'est moins grave qu'au milieu du Pacifique. J'ouvre à nouveau les yeux lorsque ses mains quittent ma chevelure blonde et je lui souris en opinant du chef. "T'as de la chance, tu t'es échouée sur une île avec le plus sexy des Robinson Crusoé de la planète." Le système D, ce sont les quinze premières années de ma vie. D'un village particulièrement pauvre et isolé au Pakistan au bidonville indien de Dharavi, j'ai toujours su me débrouiller avec les moyens du bord pour survivre dans une jungle plus ou moins hostile, qu'elle soit naturelle ou urbaine. Je me redresse lentement, les vertiges sont passés. "Venez avec moi, future madame Kenzo." Sans lui demander son avis, je prends Meleya dans mes bras en faisant en sorte qu'elle noue ses bras autour de ma nuque. Je veux lui éviter de marcher avec sa jambe blessée, du moins jusqu'à ce que je désinfecte et panse sa plaie avec ce que nous pourrons trouver. "On va commencer par se mettre en bordure de la petite forêt de pins, il y a tout ce qu'il faut pour que ta jambe ne s'infecte pas." J'allonge la jeune femme sur le sable doux, puis je pars trouver une pierre suffisamment tranchante avant de me rendre près du tronc d'un pin. A plusieurs reprises, j'entaille l'arbre le plus fort possible pour l'attaquer et en faire sortir une veine de sève. En attendant que le liquide résineux commence à couler, je prends une feuille similaire à celle utilisée par Meleya tout à l'heure puis je récolte lentement la résine dessus. Je reviens ensuite m'asseoir en tailleur près de ma fiancée puis j'étends délicatement sa jambe sur mes genoux. "La résine sert d'antiseptique léger, c'est utilisé aussi par les fourmis dans les forêts. Maman m'a appris ça, quand j'étais p'tit." Je ne parle que très peu de ma mère biologique, étant donné les circonstances traumatisantes de sa mort, mais Meleya est une interlocutrice privilégiée sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres. Avec application, j'étale une partie de la sève sur la surface la plaie comme un baume, en très fine couche. Le reste servira à faire ce que Meleya attendait : un feu. J'ai l'impression de me revoir au Pakistan, c'est fou. Comme si j'en avais fait un encore hier, j'attrape des pommes de pin et des branchages secs que je rassemble sur le sable de la plage, suffisamment loin du bois pour éviter d'y mettre le feu. Le reste de résine coulée sur le bois, il ne me reste qu'à frotter deux pierres ensemble pour que les étincelles ne jaillissent et embrasent le petit tas et que les flammes se mettent à crépiter dans un craquement familier. Un sourire remarquablement fier sur le visage, je pose mes poings sur mes hanches en tournant la tête vers Meleya. "Alors, c'est qui l'patron ?" Ca y est, c'est parti. Quand il commence à se la raconter, c'est que le moral est au beau fixe. Je me cale dans le dos de Meleya puis je déplie mes jambes de part et d'autre de son corps avant de la tenir serrée contre mon torse pour la réchauffer au même titre que le feu. "On va s'en sortir, ma chérie. J'te le jure. Même qu'on sera les naufragés les plus célèbres de la planète. Puis on pourra apprendre à Charlie comment chasser pour se nourrir en milieu hostile." plaisantai-je pour essayer de la décontracter et dédramatiser la situation. "Ca va aller, mon cœur ?"
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « joyeux naufragés, ohé ohé... » « joyeux naufragés, ohé ohé... » EmptyJeu 16 Oct - 16:42

Au vu des paroles qu'émet Kenzo, nul doute que la blessure à la tête l'a sacrément amoché, ce qui n'a rien de rassurant. Cherchant du mieux qu'elle peut une solution pour calmer son fiancé, Meleya chercher à rassurer avec quelques mots doux Kenzo, sans savoir si elle y parviendra dès lors qu'il verra le sang couler de sa tête. L'aidant du mieux qu'elle peut à se relever, elle l'emmène vers l'eau pour rincer tout le sang présent dans ses cheveux. Avec le sel contenu dedans, elle espère l'utiliser comme un désinfectant et ainsi éviter toute infection à son amoureux. S'il y a bien une chose que Meleya ne pourrait pas accepter, c'est de se voir survivre à Kenzo sur cette île, sans être capable de rentrer à la maison auprès de Charlie sans lui. Bien sur, le jeune homme a rapidement compris que Meleya n'était pas au meilleur de sa forme non plus, et s'engagea à lui rendre la pareille dès qu'il en aurait l'occasion. La jeune femme n'en doutait pas un instant, tant Kenzo pouvait se montrer un véritable chevalier servant, surtout quand il s'agissait de sa famille. « Je te laisserais faire tout ce que tu veux avec moi Kenzo ! » Et voilà que le bras droit delta n'hésite pas un seul instant à se comparer à un robinson crusoé des temps modernes ce qui a le don de faire rire la jeune femme, même dans des conditions aussi drastique que celle la. « Oh mais je n'en ai jamais douté amour ! » qu'elle rigole avec de l'embrasser doucement, de sorte de ne pas le brusquer, surtout vu ses conditions physiques actuelles. Son chéri fin nettoyé, Meleya le ramène sur la plage jusqu'à ce qu'elle se fasse emporter dans les bras de son homme, porter telle une princesse - que finalement elle est -  un peu plus vers la bordure de la  forêt, sois disant parce que certaines choses peuvent soigner sa jambe. C'est fou comme Kenzo connait une foule de choses sur cette île, et pourtant il ne semble n'avoir jamais grandi sur une île déserte. Aux dernières nouvelles, le jeune homme avait grandi au Pakistan, non sur une île. Mais il y avait tant de choses que la jeune femme ignorait au sujet de son fiancé, tant de choses qu'elle souhaitait connaître à son sujet … Et finalement, être perdue sur cette île en sa compagnie sera peut-être l'occasion pour la jeune femme de percer els nouveaux secrets de Kenzo. Ce dernier commence par creuser dans l'arbre pour récupérer de la sève, afin d'en appliquer sur la jambe de Meleya. Se laissant faire sans la moindre crainte ni appréhension, Meleya se demande bien où il a bien pu apprendre toutes ces choses, lui qui est tellement si propre sur lui, accro à toutes sortes de produits de beauté. Kenzo apporte une première réponse à cette question en expliquant que sa mère lui avait appris cela lors de son enfance. Touchée de cette révélation, Meleya regarde Kenzo avec un peu plus d'amour et pose ses lèvres sur les siennes, avant de le laisser continuer à panser sa blessure. « Ta maman était pleine de ressources alors, pas étonnant que tu le sois aussi. » C'est avec un sourire qu'elle se laisse aller à ce compliment, fière de pouvoir faire partie des rares personnes à qui Kenzo offre ces quelques confidences. Pour couronner le tout, Kenzo prouve à quel point il est plein de ressource en réussissant à allumer un feu, parti de rien, parti de deux simples petites pierres. C'est qu'il est fort son homme, fort et beau, et avec lui, rien ne pourrait lui arriver. Le voilà fier de lui se relevant, main sur les hanches annonçant être le patron. Même avec cette pate visqueuse sur la jambe et l'allure étrange qu'elle affiche, Meleya ne peut s'empêcher d'éclater d'un rire fort et puissant face à son fiancé tellement drôle et surprenant. « Mais oui amour, c'est toi, le patron ! Le patron des delta, même que ! » Kenzo cherche ensuite à rassurer la jeune femme du mieux qu'il peut, même si finalement, ne serait-ce pas lui qui cherche à se rassurer tout seul? Ca serait fort possible, d'autant que Meleya est difficilement effrayée. Elle en a tellement vécue dans sa vie, que ce soit dans son enfance, dans sa jeunesse ou depuis son arrivée à Berkeley, que plus rien ne surprend la jeune femme. Alors échouer sur une île déserte avec Kenzo, finalement ce n'est qu'une petite promenade de santé. Parce qu'une chose est sure, son statut de descendante de la dynastie Ivanova lui permet d'être suivie à la trace, que ça lui plaise ou non, et ainsi, être assurée d'être retrouvée rapidement en cas de problèmes, comme cela se peut se présenter actuellement. « Bien sur que ça va aller. Je suis avec toi sur une île déserte, avec personne pour nous surveiller, personne pour nous dicter quoi que ce soit. J'imagine bien que d'ici deux trois jours les autorités vont nous retrouver. Alors en attendant … on peut profiter comme il se doit ! » qu'elle déclare en rigolant avant de se coller un peu plus contre son fiancé. A observé la plage ainsi, cela donne à Meleya des idées pour le mariage, et l'amène à réfléchir à ce qu'elle souhaite pour cette cérémonie qui risque de s'annoncer hors normes. Meleya le sait, son mariage va être épié de tous les côtés, que ce soit par les politiciens ou par les paparazzis, avide de savoir quelle robe la jeune femme choisira pour ce second mariage, quelle église ou encore qui chantera à son mariage. Beaucoup de questions restées sans réponses. Deux jours tous seuls, de quoi leur permettre d'y répondre. « Amour, tu veux que l'on se marie où ?? Cérémonie religieuse oblige hein ! » qu'elle déclare, sur de son coup, et surtout de manière assurée car c'est quelque chose sur laquelle elle ne tervergisera pas. Cérémonie religieuse et c'est tout.
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MessageSujet: Re: « joyeux naufragés, ohé ohé... » « joyeux naufragés, ohé ohé... » EmptyDim 26 Oct - 14:47



"Vraiment tout ce que je veux ?" avais-je rétorqué avec ce petit sourire en coin qui en dit long sur mes intentions, à mesure que mon regard coule sur la silhouette de ma fiancée. Même dans les pires situations, il faut croire qu'on ne peut arrêter les réflexes ou l'instinct. Une fois le cataplasme de fortune déposé sur la blessure de Meleya, le contact de ses lèvres me fait frissonner au moins autant que ses paroles font naître une rougeur sur mes joues et mes oreilles. Ma mère est un sujet que je n'aborde presque jamais tant il est sensible pour moi. J'ai beau ne l'avoir connue que les huit premières années de ma vie, il n'en reste pas moins qu'elle reste gravée dans ma mémoire comme un modèle indépassable et une femme qui s'est sacrifiée jusqu'au bout pour me permettre de fouler encore cette terre. S'accrocher pour survivre, ce n'est pas que pour moi que je l'ai fait, c'est aussi pour rendre hommage à celle qui a connu ce qu'il y a de pire pour faire en sorte que ses enfants puissent poursuivre leur route. J'hausse les épaules presque timidement et je caresse sa joue du bout de mes doigts pour la remercier. L'angoisse commence tout juste à se calmer, j'essaie de ne surtout pas paniquer à l'idée d'être perdu au beau milieu de la Méditerranée. Comme d'habitude, le plus important est de chercher ce qu'il y a de positif à tout ceci, et la doyenne des Alpha ne tarde pas à les énumérer. Solitude, île déserte, soleil et personne pour nous dicter quoique ce soit. Si je n'ai pas encore toutes ces contraintes, je mesure à quel point cette sensation de liberté doit parfois manquer à celle sur laquelle toute la Bulgarie a les yeux posés. Un bras autour de ses épaules, je la presse avec tendresse contre moi en embrassant son front. "Finalement, c'est un peu ce qu'on cherchait, non ?" lançai-je dans un bref éclat de rire. Être au calme, c'était le but de ce voyage... But atteint ! Le regard posé sur la mer scintillant sous le soleil, je réfléchis au mariage qui approche en effet de plus en plus. J'ai beau l'avoir demandée en mariage, nous n'avions pas encore eu le temps de nous poser pour en parler dans les détails. Où ? Bonne question. En revanche, la cérémonie religieuse me fait froncer les sourcils. "J'sais pas si le curé de l'autre jour voudra bien nous marier dans sa chapelle... Tu sais, j'crois qu'il n'a pas trop aimé mon quizz pendant la première messe où tu m'as emmené." On s'en reparle de la Bible avec une bonne centaine de post-its colorés, sans parler des annotations au feutre, que j'ai sorti pendant le service du prêtre ? J'y peux rien, il faut que je pose des tonnes de questions pour mieux comprendre les choses, et autant dire qu'avec un bouquin aussi vieux, mal écrit et peu illustré, il va me falloir du temps avant de bien comprendre. "Pour l'endroit, j'y ai pas réfléchi. Je me disais que vu ton rang, tu allais devoir le faire dans ton pays natal. Sinon, ma grand-mère m'avait proposé l'église où elle s'est mariée avec mon grand-père, à côté de Londres." Sans être une fervente pratiquante, j'avais cru comprendre que Catherine était également catholique et attachée à certaines valeurs. Parfait novice en la matière, et étant plutôt pétri des religions orientales comme l'hindouisme, le bouddhisme voire même la religion musulmane, je n'ai pas encore trop creusé le sujet. Cela étant, ayant l'esprit très ouvert, je n'avais pas le moindre souci pour suivre les désirs de Meleya au sujet de son mariage religieux. "On se mariera où ça te fera plaisir, mon cœur. De toutes manières, on mettra encore plus le paquet sur la réception après la cérémonie !" Et là, le Delta, roi de la fête par excellence, se réveille. "J'avais pensé à faire un thème entre tes origines pour un côté classique ou traditionnel, et les miennes pour le côté oriental, coloré et tout et tout !" Enfin, mon regard plonge dans celui de Meleya, presque ferme et intransigeant malgré mon sourire de gosse aux anges. "Par contre, je t'interdis de te chercher une robe de mariée. Même pas les chaussures. Tu vas avoir une robe de mariée princière entièrement faite par les mains de ton grand couturier préféré, comme mon costume." ajoutai-je en dépliant mes doigts devant elle. C'était là ma - presque - seule exigence. Je voulais créer et réaliser la robe de Meleya de bout en bout, juste pour le plaisir de la voir resplendir dans une robe unique qu'aucun autre couturier n'aurait pu réaliser. "Pour ce mariage, je veux que tu aies la robe dont tu as toujours rêvé, exactement la même. Alors, dis-moi, qu'est-ce qui te ferait plaisir au niveau de la forme et des matières ? On va faire enrager toutes les autres princesses de la planète... C'est comme avec Jasmine dans Disney : les autres princesses auront bon enfiler des tas de robes, tu seras toujours la plus belle." Après le premier triomphe que j'ai fait à la Fashion Week de New York, je compte bien faire en sorte que ce mariage reste gravé dans le marbre. Et ça commence par une robe si somptueuse qu'elle ne pourra que se plier à merveille aux courbes parfaites de ma fiancée. "Et je ferai un p'tit costume pour Charlie aussi ! Oooh, il sera trop mignon avec un mini smoking !" Papa gâteau Kenzo, le retour. Je suis à deux doigts de taper dans mes mains comme une adolescente devant son idole.
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « joyeux naufragés, ohé ohé... » « joyeux naufragés, ohé ohé... » EmptyMar 4 Nov - 22:44

Même perdu sur une île déserte, après s'être échoué, Kenzo n'en perd pas moins le nord, et n'oublie pas la personne qu'il est en temps normal, un garçon fou de sexe et toujours prêt à essayer de nouvelles expériences. L'île déserte pourrait d'ailleurs en devenir l'une d'entre elles. Avec Gaulthier, Meleya a appris plein de choses, et surtout a découvert ce que pouvait être le sexe marrant, le sexe pour lequel on prend du plaisir. Mais avec Kenzo, les choses ont atteint un tout autre niveau, et tout ça n'a rien de comparable entre son premier mari et son fiancé actuel. Alors s'imaginer faire des folies à ses côtés n'est autre qu'une idée des plus plaisantes pour la jeune femme, bien qu'elle ne soit pas du genre à l'étaler au grand jour, une certaine pudeur la retenant. « Même tes rêves les plus fous si ça peut te faire plaisir amour. » Et finalement, Kenzo fait à juste titre remarquer à Meleya que cette quiétude était tout ce qu'ils recherchaient au début de cette croisière. Et c'est vrai. Si les deux fiancés avaient décidé de s'offrir une petite croisière en mer méditerranée, c'était bel et bien un moment à deux, un moment seul, où ils n'auraient qu'à s'occuper d'eux et de personne d'autre. Bien sur, s'occuper de Charlie est loin d'être un fardeau, mais parfois, s'occuper juste de soi et de sa moitié est tout ce que l'on désire, pour se retrouver et être en harmonie avec soi même. Alors au fond, cette croisière, en amoureux était exactement ce qu'ils leur désirent. Et en même temps, cela leur offre le temps nécessaire pour répondre à toutes les questions qu'ils pourraient avoir. Et en ce qui concerne Kenzo, les questions étaient multiples. Les deux amoureux étaient encore entrain de choisir et de déterminer le lieu de la réception et qui aurait la lourde tâche de l'orchestrer. Meleya avait emmené Kenzo dans la Cathédrale Sainte Mary où elle s'était mariée la première fois, ayant un très bon souvenir de cette cérémonie et du sermon du prêtre. Une certaine appréhension l'avait saisi lorsqu'elle avait passé le pas de l'Eglise. La dernière fois qu'elle avait pénétré en son sein, elle était accompagnée de Gaulthier pour se marier avec lui. Aussi, le prêtre avait été quelque peu surpris de revoir la jeune bulgare rechercher une Eglise pour un nouveau mariage. Il avait donc fallu lui expliquer la perte de Gaulthier, son veuvage, et sa rencontre avec Kenzo. Le prêtre avait donc consenti à faire le mariage de Meleya et son fiancé. Seulement lors de la messe, Kenzo avait sorti une bible pleine d'annotation, se mettant à interrompre le prêtre toutes les deux minutes et coupant court au sermon du prêtre, le désespérant au plus haut point. Aussi, lorsque Kenzo avoue à la jeune femme qu'il n'est pas sur de pouvoir faire ce mariage dans cette église, Meleya ne peut s'empêcher de rire. « C'est certain, le prêtre était dépité à la fin de la messe, je crois même qu'il m'a lancé un regard désolé. Mais moi j'adore te voir poser plein de questions et essayer de comprendre quelque chose d'aussi important pour moi Amour. » Quand elle y repense, Meleya explose de rire et se retourne vers Kenzo pour l'embrasser. Sérieusement, que pourrait-elle faire sans lui? Pas grand-chose quand on voit la lumière que Kenzo peut lui apporter dans sa vie. Et puis le jeune homme commence à mentionner le lieu de l'Eglise si jamais celle-ci ne pourra faire l'affaire. C'est vrai qu'en raison de son titre, la jeune femme pourrait se marier en Bulgarie dans la tradition familiale. Mais après tout, rien dans sa vie n'a suivi le protocole officiel et elle n'a jamais grandi en le suivant, elle ne l'a appris qu'il y a quelque temps, trois ans tout au plus qu'elle apprend cette vie et les règles qui en découlent. « Tu sais, mon premier mariage s'est passé à San Francisco. Alors je peux me marier là où tu désires, là où tu seras heureux, c'est tout ce qui compte pour moi. » Elle pourra respecter le protocole mais dans n'importe quelle Eglise, et c'est bien ce qu'elle compte faire. Il faudra juste allier protocole bulgare et traditions pakistanaises, ce qui annonce vraisemblablement un mariage haut en couleur et plein de folies. Mais la bulgare ne doute pas un instant que ce mariage sera magnifique, heureux, à leur image. « Tu te doutes bien que l'on devra respecter le protocole bulgare, mais je pense que ce ne devrait pas être bien compliqué à réaliser. Et puis on sera heureux c'est tout ce qui compte hein ? » Kenzo ne peut s'empêcher de mentionner la robe de mariée de Meleya et exige que celle-ci ne se préoccupe pas un instant de cette robe, le fiancé désirant la créer de A à Z. S'il y a bien une chose dont la jeune femme est sur, c'est que la robe sera sublime, d'une beauté époustouflante, et que Kenzo fera absolument tout pour la rendre magnifique. « J'ai une confiance aveugle en toi, alors si tu veux te lancer dans la conception de ma robe, tu peux y aller Kenzo. Et tu sais qu'à tes côtés je suis déjà la plus heureuse des princesses, alors avec cette robe, je vais atteindre les summums du bonheur. » La jeune femme se resserre contre Kenzo, enserrant un peu plus ses bras contre elle pour finalement se retourner face à Kenzo et s'allonger sur lui. « Charlie dans un mini costume ? Il va te faire de la concurrence, tu arrives à supporter l'affront ? » Qu'elle rigole avant d'embrasser son amoureux. S'emballant quelques minutes, la jeune femme profite du seul bruit des vagues pour un moment paisible avec son chéri. Et puis finalement, elle reprend son souffle après quelques baisers endiablés et finit par reprendre sa position contre les genoux de son fiancé. « Tu sais que finalement ça risque de me manquer ces moments de tranquillité ? Ca nous fera bizarre quand on va retrouver la vie de San Francisco. » Meleya risque réellement de regretter cette tranquillité, de se retrouver si calme et en totale harmonie avec Kenzo. « Mais je dois bien reconnaître que Charlie commence à me manquer. »
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MessageSujet: Re: « joyeux naufragés, ohé ohé... » « joyeux naufragés, ohé ohé... » EmptySam 15 Nov - 8:38



Les lèvres légèrement retroussées à la manière d'un fauve, je coule un regard peu catholique sur Meleya, amusé rien qu'à l'idée de satisfaire quelques fantasmes en sa compagnie sur une île perdue au beau milieu de cette mer européenne. N'est pas président puis bras droit Delta qui veut : même en étant fiancé et désireux de s'engager dans une vie amoureuse stable, la fantaisie demeurera la maîtresse de nos ébats. Toutefois, je repousse sur le moment mes instincts et plonge davantage dans une conversation que nous n'avons pas encore eu l'occasion de creuser, celle des préparatifs du mariage. Même si Meleya n'a pas de parents à proprement parler, elle n'en est pas moins contrainte à certains devoirs en tant que princesse héritière. Sans parler de sa foi, partie prenante de son existence au quotidien. Là où d'autres l'auraient sans doute moqué, et si j'avais eu l'occasion de jeter mon dévolu sur une femme aux mœurs plus légères, ma curiosité avait été piquée au vif en voyant à quel point sa religion lui importait. Ces questions métaphysiques m'ont toujours passionné, c'est d'ailleurs l'une des raisons phares pour lesquelles j'avais orienté mes études d'Histoire dans ce domaine. J'ai à peine eu conscience d'avoir importuné ce prêtre, du moins avant que Meleya ne me le fasse subtilement remarquer. Un clin d'œil plus tard, je me dis qu'il faudra sans doute que je trouve un autre interlocuteur afin de parler de théologie au sens pur. Je ne dis pas que j'envisage d'être croyant, mes sympathies iraient même davantage vers les religions orientales que je connais déjà sur le bout des doigts, mais j'ai énormément de respect pour ces autres croyances, en particulier celle qui dicte la conduite de ma fiancée. "Puis admettons que j'te saute dessus avant qu'on soit sortis de l'église, on va encore dire que j'suis pas sortable… Non, vaut mieux pas qu'on se marie dans un endroit où on va séjourner trop longtemps." Réflexion hautement philosophique quand on sait que j'avais voulu attirer Meleya dans cette petite cabine exigüe qu'on nomme confessionnal. Quoi ? C'est intime, sombre, dans un lieu insolite… bref, ça m'inspire souvent, ces endroits. "Si ça t'ennuie pas, j'aimerai bien qu'on se marie dans la cathédrale où mes grands-parents se sont mariés. Je pense qu'au niveau des invités, ce sera plus simple pour eux de se déplacer à côté de Londres plutôt qu'en Bulgarie… Il est beau, ton pays, mais c'est genre à l'autre bout du monde." Kenzo et la géographie. No comment. Toujours est-il que derrière cette excuse, je vois aussi l'opportunité d'entériner un lien encore balbutiant avec les seules racines familiales qu'il me reste. Sur ce point, Meleya et moi partageons des expériences douloureuses, mais cela n'ôte en rien notre esprit de famille, à plus forte raison lorsque nous sommes en compagnie du petit Charlie. Les parfaits parents. J'ai à peine le temps de me demander à quoi ressemble le protocole bulgare – et si ça aura une incidence sur le menu… estomac sur pattes oblige – que la jeune femme s'allonge sur moi et me fixe de ses grands yeux clairs. Je caresse sa joue avec douceur, charmé et conquis. Nos lèvres se rencontrent pour une vague de baisers qui réchauffent autant le cœur que le corps. Mes mains glissent sur sa silhouette de déesse, j'ai l'impression d'être un marin égaré aux prises avec la plus somptueuse des sirènes. Pressée contre moi, elle éveille à la fois mon tempérament de braise, mais aussi cet instinct protecteur envers elle. Je plane quelques instants avant de pouvoir lui répondre. "Il consiste en quoi ce protocole bulg… Et puis d'abord, Charlie sera très mignon en Kenzo junior, mais faut pas abuser non plus. La seule star masculine à mon mariage, ce sera moi. Comme d'habitude." Orgueilleux ? Prétentieux ? Vaniteux ? Oui, un peu de tout ça à la fois… Mais ça a son charme, paraît-il. J'esquisse un sourire néanmoins amusé en basculant pour allonger Meleya en douceur sur le sable fin de la plage. Derrière son sourire et l'appréciation de la tranquillité, elle est inquiète. Je le sens, c'est évident. Pour Charlie, pour elle-même… Ma main caresse sa joue pour lui faire sentir que je suis là avec elle. "On va bientôt le retrouver. Papa et Maman qui se planquent sur une île lointaine, ça lui fera une sacrée histoire à raconter pour l'endormir, le soir…" Mes lèvres se déposent sur les siennes et mon corps vient naturellement épouser le sien dans une harmonie parfaite. Mes mains glissent sur ses formes, caressent ses cuisses avec passion et délicatesse à la fois pour ne pas inflammer sa blessure. Mené par l'envie d'être avec elle et de profiter de cette intimité à découvert, je laisse de nouveau mes pulsions prendre le pas sur le reste. Cela étant, le désir n'est pas que physique, je souhaite également qu'elle se laisse aller, sans aucun frein ni rien qui puisse la retenir d'être libre de chacune de ses pensées en cet instant. Débarrassé de ma chemise, peau contre peau, mes lèvres glissent sur son cou tandis que mes mains remontent le long de ses bras que je plaque contre le sable, au-dessus de sa tête. De mes dents qui viennent effleurer son oreille à mon souffle chaud qui court sur le grain de sa peau nacrée, l'appel est évident. Le mariage sera à préparer plus tard, pour l'instant, il n'est question que de nous deux. De ces corps faits l'un pour l'autre, de cette communion de désirs.
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: « joyeux naufragés, ohé ohé... » « joyeux naufragés, ohé ohé... » EmptyLun 1 Déc - 23:41

La peur d'être coincée sur cette île déserte pour toujours s'est envolée. C'est idiot parce que Meleya reste terrifiée à l'idée de ne plus revoir son fils, de ne plus avoir l'occasion de le serrer dans ses bras. Mais voilà, la quiétude et la sérénité qui se sont emparées d'elle sur cette île, lui donne cette sensation, cette impression que tout ira pour le mieux, qu'importe qu'ils soient ici ou ailleurs. Peut-être grâce à cette proximité si particulière qui les unit en ce lieu si étrange. Meleya ne sait pas vraiment comment ce sentiment est né en elle, mais elle en profite pleinement car elle sait qu'il sera de courte durée. Et puis comment ne pas apprécier ce moment si unique, alors qu'ils évoquent leur futur mariage, ce qu'ils envisagent pour la cérémonie, les moments qu'ils vont y vivre. Le premier mariage de Meleya était parfait oui, mais il n'était pas plein d'amour comme pourra l'être ce second mariage, c'est une certitude. Et les spéculations de Kenzo ne font qu'accentuer d'être rapidement à ce mariage. Meleya en rigole d'avance. « Oui, il faut prendre alors un lieu bien sacré où tu n'auras pas le cran de faire des bétises ! » Mentionnant l'Eglise, Kenzo propose l'église de ses grands parents à Londres, pretextant un souci de proximité, de facilité d'accès. Meleya explose de rire en entendant les propos de son futur mari. « Tu sais amour, tu peux le dire clairement que tu rêves de te marier dans l'Eglise de tes grands parents, je comprend tout à fait ! Mais la Bulgarie est en Europe tu sais ? Comme l'Angleterre ! Je t'y emmenerai un jour, je te ferai découvrir les beautés de ce pays. » qu'elle n'hésite pas à lui proposer en rigolant. La jeune femme se rend bien compte que Kenzo ne rêve que d'une chose, s'unir à sa fiancée dans l'eglise familiale, dans l'église qui a consolidé sa famille. Meleya ne peut que comprendre. Pour elle, ce besoin n'est pas aussi vitale qu'il peut l'être pour lui. Sa famille est importante oui, mais elle a grandi en ayant un manque unique, celui de sa sœur jumelle, pas celui du reste de sa famille. Alors tant que sa sœur est à ses côtés - et maintenant sa cousine Sara -, c'est tout ce qui lui importe. C'est étrange quand on sait que la jeune femme possède une très grande famille, des cousins de tous les côtés, des oncles, des tantes, une mère aimante. Mais non, les seules qui importent réellement à ses yeux, ce sont Aurea et Sara, les seules et uniques. « Oh tu sais, c'est un protocole durant lequel on devra réciter quelques prières particulières, entrer d'une certaine façon, recevoir une bénédiction un peu particulière, ce genre de trucs quoi. De toute façon, peu importe le prêtre que l'on choisira, un évêque bulgare sera là pour faire le complément de cérémonie ! » qu'elle répond de manière un peu évasive. Elle le sait, ce sont le genre de choses qui peuvent très facilement barber le jeune homme, et c'est bien là quelque chose qu'elle ne veut pas voir arriver. « Amour, ne me lance pas sur le sujet, tu sais que tu risquerais d'être déçu dans un combat Charlie vs Papa! » qu'elle le taquine en l'embrassant tendrement. Et finalement, ils en viennent à mentionner Charlie à haute voix, qui manque terriblement à sa maman. Kenzo ne le dit pas, mais c'est une certitude, son fils lui manque atrocement aussi. Ce n'est peut-être pas son sang, mais l'un comme l'autre se sont adoptés comme tels, comme une partie entière de leur vie, un membre de leur famille, et père et fils sont maintenant comme tels, peu importe qu'ils le soient biologiquement parlant. Comme toujours, le jeune homme cherche à la rassurer en faisant une petite blague et bien évidemment, cela a un effet positif. « Oh je pense qu'avec nous deux, il en aura à raconter sur notre rencontre et notre histoire d'amour. On est loin d'avoir une relation très orthodoxe. » Oh que oui ces deux là n'ont rien d'ordinaires. Une prude religieuse, veuve et enceinte, qui finit avec un dévergondé, président delta, ancien prostitué des bas quartiers du pakistan. Non décidement, Meleya et Kenzo n'ont rien de normal et d'habituel. Mais c'est surement ça qui fait le charme de leur relation, qui fait ce petit plus, ce petit quelque chose, que les gens aiment chez eux. Parce que peu importe que les gens les aiment ou non, ils en reviennent toujours à la même réponse: ces deux là sont fait pour être heureuse et sont beaux à deux. Et c'est sur cette touche un peu rêveuse que ces deux là s'engagent sur un terrain glissant, venant réaliser l'un des seuls fantasmes que la jeune femme possède, celui de faire l'amour sur la plage. Elle ne l'avait jamais révélé à Gaulthier, ni même à Kenzo et pour ne pas gâcher le plaisir, la jeune femme ne dit rien et savoure le moment en même temps qu'elle se délecte des baisers et des caresses de son amant. Le temps passe, les choses s'accélèrent, et finalement, à bout de souffle, épuisés et en sueurs, les deux là profitent de l'instant présent, observant le ciel se parsemer de petites étoiles. Ils ne savent pas ce qu'il adviendra d'eux en ce moment précis, ni même ce que demain leur réserve. Tout ce qu'ils savent, c'est qu'ils sont heureux en cet instant et que c'est tout ce qui compte à leur yeux. « Je t'aime Kenzo. »
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MessageSujet: Re: « joyeux naufragés, ohé ohé... » « joyeux naufragés, ohé ohé... » EmptyMer 3 Déc - 8:21



J'avais légèrement rougi en détournant le regard lorsque Meleya avait compris mon désir de me marier dans l'église de mes grands-parents. Après avoir vécu toute une vie loin d'une famille dont j'ignorais tout, je cherchais désespérément le moyen de me raccrocher à mes racines paternelles, sans pour autant oublier mes origines orientales. C'est un des faits qui me dissociait de mon frère jumeau, lui qui a tout de même pu grandir avec une mère présente tout au long de son existence. Cependant, comprenant les responsabilités du rang de ma fiancée, j'avais parfois peur de ne pas coller avec les attentes dues à sa position sociale. Nous en avions déjà parlé, mais je ne peux m'empêcher d'angoisser à l'idée de ne pas être assez bien pour elle, chose que je n'ai jamais éprouvé à l'égard d'une autre femme. J'ai toujours eu une très haute opinion de moi-même, alors pourquoi se prendre la tête ? Je préfère ne rien ajouter, amusé par ses remarques vis-à-vis du duel père-fils qui s'engage. Même si je n'en suis pas le père biologique, j'ai suivi l'évolution de Charlie, de la grossesse de sa mère à ses premiers pas il y a quelques temps... J'apprends ce rôle incongru qu'est celui de parent et chaque jour est une nouvelle découverte. Il est ce petit brin d'innocence que je possède en moi, autant dire qu'il n'aura pas un père austère ou distant. Et cela ne m'a que conforté dans l'idée que si je souhaitais fonder une famille, je ne le ferai qu'avec cette femme merveilleuse que je tiens au creux de mes bras. Nos corps s'entrelacent, passionnés et fusionnées, à l'image des sentiments qui nous unissent. Si Meleya est capable de canaliser l'hyperactif légèrement irresponsable que je peux être, j'ai la sensation de l'aider à se libérer du carcan des convenances, de la débrider entièrement. Le temps suspend son cours pour nous offrir un moment magique et endiablé sur cette plage déserte. Aucune inhibition, rien qui ne nous bloque dans notre amour charnel. La nuit nous enveloppe lorsque nos corps repus et épuisés relâchent leur tension, je bascule légèrement sur le côté en gardant Meleya tout contre moi pour conserver notre chaleur. Ma tête contre la sienne, je reprends mon souffle en caressant ses courbes de sirène d'une main encore tremblante de l'effort passionné qui m'a rendu pantelant. "Je t'aime, mon cœur." soufflai-je en la fixant droit dans les yeux. L'expression de mes traits est grave, sérieuse. Intense. Lorsque je lui murmure ces mots, je veux qu'elle sente à quel point j'en pense chaque lettre. A une époque, le sexe a été mon métier, mais lorsque Meleya et moi devenons intimes, tout devient encore plus naturel. Jamais je ne me suis uni à une femme comme je le fais avec elle. Il y a la douceur des sentiments en plus. Bientôt, mes yeux bleu azur se posent sur les étoiles. "Dis-moi... Non pas que tu n'sois pas d'enfer d'habitude, mais ce soir, t'as été... J'ai même pas de mot ! Madame n'aurait-elle pas accompli un petit fantasme, mmm...?" Un large sourire espiègle se dessine sur mes lèvres en même temps que je coule un regard complice sur elle. Kenzo, ou l'art et la manière de tout deviner et le dire à haute voix sans se gêner. En même temps, je n'avais jamais senti ma fiancée aussi débridée, il faut bien que je confirme cette hypothèse, non ? C'est purement scientifique, on va dire ça comme ça. Bientôt, je la rapproche encore de moi et, sans plus de cérémonie, le sommeil nous enveloppe à son tour. Je n'émerge que le lendemain matin, face à un lever de soleil magnifique. Les rayons naissants courent sur les cheveux de la princesse bulgare, je pose ma tête dans le creux de ma main pour observer en silence ce spectacle unique. Même s'il serait bon qu'on nous retrouve aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de me dire que ce moment perdu au milieu de nulle part nous aura vraiment servi à faire le vide pour ne penser qu'à nous. Ce n'est qu'au moment où mon estomac gargouille que je sors de mes pensées. Manger. Ça y est, le bonhomme et ses besoins primaires sont réveillés. Je me détache tout doucement de Meleya pour ne pas la réveiller et je prends un bout de bois à côté du feu qui crépite encore un peu pour écrire sur le sable. Je suis parti chercher à manger, je reviens dans une petite heure, ne bouge pas. Soudain, je fronce les sourcils. Oups... Je réécris en dessous : mais comme on n'a pas l'heure, ça va pas te donner grand-chose... Bref, ne bouge pas, je reviens. Je t'aime. Le message qui faisait trois pages... Je pose le bâton par terre et je m'aventure dans la forêt après avoir enfilé mon pantalon. Mes yeux se posent partout pour chercher des fruits, des baies. Les légumes, j'abandonne : je ne suis pas toujours une flèche, mais je pense qu'il va être difficile de trouver un potager entretenu dans le secteur. Au bout d'une bonne heure, je reviens sur la plage avec quelques bricoles sucrées à se mettre sous la dent. Je m'assieds en tailleur près de Meleya et, après l'avoir embrassée chaleureusement, je montre mon butin. "Alors, le petit-déjeuner de madame, avec... Euh... Des trucs violets, on dirait un peu des myrtilles. Mais j'suis pas sûr. Ca, je suis pratiquement certain que ce sont des olives, y en avait plein sur un petit arbre ! Et le reste, je sais pas si tu connais, mais ça avait l'air bon, donc j'en ai pris." À voir mon visage tout content, on pourrait croire que j'ai fait la cueillette de l'année. Cela dit, si la jeune mère s'y connaît un peu plus en baies méditerranéennes, cela pourrait éviter un quelconque empoisonnement... Y a-t-il quelqu'un pour expliquer à Kenzo que ce n'est pas parce que c'est joli que ça se mange ? Sans perdre de temps, je lui montre fièrement ce que je me suis construit. "Tadaaa ! T'as vu, c'est une vraie lance comme à la préhistoire ! J'ai trouvé une pierre tranchante, je l'ai attachée solidement à une longue branche solide en pin, j'ai même renforcé le tout à la résine, et voilà. On va pouvoir pêcher du poisson !" Mon ton est tellement confiant qu'on s'imaginerait déjà avec un buffet de poissons. Cela dit, pour avoir déjà pêché de cette façon un peu "rudimentaire", je sais que je peux me débrouiller. "Ta jambe, ça va mieux ?" demandai-je, soudainement inquiet en regardant la plaie protégée par le cataplasme de fortune d'hier.
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