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i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan)

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MessageSujet: i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) EmptyMar 10 Juin - 23:14


are we tough enough for ordinary love ?
birds fly high in the summer sky and rest on the breeze, the same wind will take care of you and I, we'll build our house in the trees. Your heart is on my sleeve, did you put it there with a magic marker ? For years I would believe that the world couldn't wash it away. 'Cause we can't fall any further if we can't feel ordinary love and we cannot reach any higher if we can't deal with ordinary love. (evan callaway / william carmichael, sept. 2023).

« Madame Callaway, vous avez besoin de quelque chose ? » Evan tourna la tête vers son interlocuteur, un secrétaire personnel, chargé de s'assurer qu'elle ne manquerait de rien dans son nouveau poste. Elle haussa un sourcil. « Pardon, Madame la Doyenne. » Elle afficha un sourire conquis avant de secouer la tête en signe de dénégation. « Je vous remercie. Vous pouvez y aller. » Elle eut à peine le temps de terminer sa phrase qu'il avait déjà disparu. De toute évidence, son précédent employeur l'avait traumatisé, comme il avait traumatisé des centaines de membres du personnel et des milliers d'étudiants. Mais le règne de la terreur venait de prendre fin, le Doyen Fredericksen avait annoncé devant des soupirs de soulagement son départ en retraite. Professeur de journalisme depuis sept ans, c'était à elle qu'incombait désormais ce poste si prisé. Doyenne de l'université. Responsable de l'avenir de milliers de jeunes à peine sortis de l'adolescence. L'idée l'amusa. Elle aussi avait été comme eux, à une époque qui lui semblait à présent lointaine, comme sortie d'un rêve. Evan laissa sa main glisser contre le bois laqué d'un bureau bien trop grand pour elle et inspecta chaque recoin de la pièce avec une satisfaction non-dissimulée. Elle n'avait pas imaginé un jour reprendre les rênes de l'université, mais ne boudait certainement pas son plaisir. Un plaisir qu'elle avait partagé avec les personnes les plus proches, Camille, Manon, Esméralda, Dakota, des collègues de travail avec lesquels elle avait sympathisé. Une pointe de regret s'était emparée d'elle en songeant à Catahleen et à Fleur, avec lesquelles elle aurait voulu pouvoir partager la bonne nouvelle, comme au bon vieux temps. Si l'eau avait coulé sous les ponts, les souvenirs n'en restaient pas moins vifs, la blessure encore béante. Elle continuait de se rendre régulièrement sur leur tombe pour les fleurir, les entretenir. Pour ne jamais oublier qui elles avaient été et combien elles avaient compté dans sa vie. Et il y avait William, qu'elle aurait voulu appeler des centaines de fois avant de se raviser. Il était probablement à l'autre bout du monde, en train de réaliser un film. A quoi bon prétendre qu'elle pouvait encore l'appeler en toute innocence pour partager sa promotion. Elle savait qu'il était au courant, Andrea avait laissé échapper au cours d'un dîner qu'il lui en avait parlé par téléphone. Si Evan n'avait rien répondu, son regard s'était voilé et ses traits s'étaient assombris. Elle sortit d'un sac apporté par son secrétaire les cadres photos qu'elle n'avait pas manqué de prendre avec elle. Catahleen et Andrea, radieux, comme ils l'étaient souvent ensemble en dépit de leur différence d'âge. Evan ne savait pas même par où commencer : tant de choses à faire, à préparer, de réunions à organiser, de rendez-vous à honorer. La rentrée avait lieu aujourd'hui même et elle se retrouvait plongée dans l'inconnu, tâtonnant pour prendre ses marques. Cela viendrait, avec le temps, songea-t-elle une fois assise dans le confortable fauteuil. Elle avait passé les dernières semaines à réfléchir : quelle Doyenne ferait-elle ? Serait-elle appréciée des étudiants, ou même respectée ? Crédible dans ce rôle alors qu'à 38 ans elle devenait la plus jeune Doyenne qu'ait jamais connu Berkeley ? Elle commença par se plonger dans la lecture de documents totalement imbuvables, tâchant de se concentrer au mieux pour ne laisser passer aucun détail. Elle n'eut pas même le temps de finir le premier de ces interminables documents que des coups frappés à la porte lui firent relever la tête. Dans l'entrebâillement, Irvine, son secrétaire. « Je suis vraiment désolé de vous déranger encore une fois mais quelqu'un souhaite vous voir. » Elle lui adressa un sourire indulgent, l'incita à poursuivre. Il s'agissait sans doute d'Andrea qui faisait sa première rentrée à Berkeley. En avance d'une année sur un parcours classique, il avait passé l'été à angoisser à l'idée d'enfin marcher dans les pas de ses parents. Il craignait de rejoindre une confrérie « naze » pour reprendre ses mots, et priait pour être accepté chez les Epsilons. Evan ne s'inquiétait pas, comme elle, comme William, il trouverait ses marques et connaîtrait les meilleures années de sa vie. « Un certain monsieur Carmichael a demandé à vous voir. » Son sourire s'élargit. Pas de doute, Andrea venait chercher un peu de réconfort auprès de sa mère. Elle hocha la tête, enjoignit Irvine à laisser entrer son fils. Au lieu de cela, ce fut William qui entra dans la pièce. La surprise sur son visage laissa rapidement place à une maîtrise totale de sa réaction. Elle prit le temps de l'observer, de le détailler de haut en bas. Il n'avait pas vraiment changé, il avait... pris quelques années, comme elle, comme tous. En dehors de cela, il restait fidèle à lui-même : beau et élégant. Son cœur se serra et elle tritura nerveusement son alliance à son doigt, celle-là même de leur mariage, dont elle n'avait jamais pu se séparer. « William ? » Elle haussa un sourcil. « Que fais-tu là ? » Son ton était inquisiteur, seulement inquisiteur. Pas de froideur, ni de condescendance, ni de mépris. Seulement la surprise de le voir ici, lui qui était censé être à des milliers de kilomètres d'elle et de leurs enfants. « Tout va bien au moins ? » Elle avait laissé Catahleen se rendre à son lycée toute seule (c'était sa fille qui avait insisté, pour ne pas que sa mère lui 'foute la honte', comme elle l'avait si gentiment expliqué quelques mois auparavant) et l'angoisse maternelle que quelque chose lui soit arrivé s'empara d'elle. Mais elle se reprit bien vite : bien sûr que non, autrement on l'aurait appelée elle, en tant que contact d'urgence. S'ils avaient supposément la garde partagée de leurs enfants, c'était Evan qui s'occupait d'eux au quotidien pour laisser à son ex-mari le loisir de vaquer à ses occupations. Lorsqu'il acquiesça, elle éprouva un soulagement infini (comme quoi, même son calme ne pouvait complètement masquer son inquiétude de mère). « Je suis... surprise de te voir ici. Je te croyais à l'autre bout du monde. »
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Cameron Eynsford
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MessageSujet: Re: i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) EmptyJeu 19 Juin - 14:25

'Quand on vit aux cotés des gens on ne se rend pas vraiment compte qu’ils changent, et c’est comme cela qu’on finit par les perdre.'
Encore endormi, William profite d'une bonne nuit réparatrice dans son pied-à-terre à San Francisco. Il est arrivé hier soir de Paris, où il tournait son deuxième long-métrage. Après avoir été devant la caméra pendant des années, William a décidé il y a trois ans de passer de l'autre côté de l'objectif. Le grand acteur Carmichael s'est reconverti en prodigieux réalisateur, qui devrait connaître une carrière aussi riche et prestigieuse que lorsqu'il n'était qu'un acteur. La sonnerie de son réveil le tire difficilement de ses songes. Encore embourbé dans un décalage horaire qui lui est fatal, il se voit dans l'obligation de s'extirper de ses draps soyeux et tellement confortables. Hé oui, aujourd'hui, c'est la rentrée des classes pour ses enfants. Et pas n'importe quelle rentrée. Andrea va suivre les traces de ses parents en foulant le sol de la grande université de Berkeley et Catahleen fait son entrée au lycée. Grand jour pour les Carmichael donc. Sans oublier Evan, qui débute son poste de doyenne de Berkeley. Il a été au courant de l'obtention de ce poste par ses enfants, qui se sont empressés de l'appeler pour l'information de cette bonne nouvelle. Et de lui demander s'il allait être présent pour ce jour si particulier. Bien évidemment. William se frotte le visage, assis sur le bord de son lit. Il espère ainsi pouvoir se réveiller un peu plus mais la fatigue l'habitant est bien trop importante. Tant pis, il aura surement l'occasion de faire une sieste cet après-midi. Et puis il avait décidé de ne repartir que dans deux semaines pour boucler son film. Et après, il jouirait d'une période de vacances de cinq voir six mois. Pendant lesquels il compte bien profiter de ses enfants. Et peut-être voir Evan un peu plus souvent par la même occasion. Ses yeux se stoppent sur le cadre posé sur sa table de chevet. Celle de leur mariage. Photo qu'il conserve précieusement, malgré leur divorce, prononcé il y a déjà quelques années. Divorce qu'il n'a toujours pas accepté. Il est conscient d'en avoir été le principal déclencheur, à cause de son boulot et des mois de solitude qu'il a infligé à sa famille tandis qu'il tournait à l'autre bout du monde. Mais Evan et lui ont su surmonter ce genre d'épreuve pendant des années, alors lorsqu'elle l'a trompé et qu'elle a demandé le divorce, il n'en croyait pas un mot, persuadé qu'il ne s'agissait qu'une passade qui ne durerait pas. Mais le divorce a été prononcé et la garde des enfants s'est installée. Et plus les mois passaient, plus William avait du se rendre à l'évidence. Evan ne reviendrait jamais auprès de lui. Pourtant, il n'a jamais eu le courage de retirer son alliance. Elle est la dernière chose qui le relie encore à Evan – sans parler des enfants évidemment – lui prouvant que leur mariage n'a pas toujours été un échec. Alors il continue de la porter précieusement, voir fièrement. Quelques heures plus tard, William est lavé, habillé, bourré de caféine et après un coup de fil réglementaire pour souhaiter bonne chance à ses enfants et leur donner rendez-vous en fin d'après-midi pour se retrouver tous les trois chez lui, le réalisateur s'apprête à rendre une petite visite à son ex femme. Ses enfants ne sont pas les seuls à avoir une journée importante aujourd'hui. Arrivé sur les lieux, William est d'abord accueilli par la secrétaire d'Evan, avant de pouvoir entrer dans le bureau de son ex femme. C'est alors qu'il l'a voit, plus rayonnante que jamais, assise derrière son nouveau bureau. « Oui c'est bien moi jusqu'à preuve du contraire » dit-il en rigolant, histoire de la taquiner un peu. « Tiens elles sont pour toi » qu'il ajoute directement, lui offrant un bouquet de fleurs. Gentleman jusqu'au bout de l'âme, William sait faire les choses bien lorsque l'occasion se présente. Et il faut bien inaugurer ce nouveau bureau et ce nouveau poste. « On m'a dit qu'aujourd'hui était un jour important pour les membres du clan Callaway-Carmichael ». Et ça c'est rien de le dire. Entre leur fils qui entre à l'université et la petite dernière qui foule le sol du lycée pour la première fois, William, en père poule et protecteur par excellence, n'a cessé de se faire du moron pour ses enfants. Des rentrées importantes comme celles-ci, ce n'est jamais aisée pour des enfants. Il faut prendre des nouveaux repères, se faire des nouveaux amis etc, etc. Et même si William ne doute pas de la capacité d'Andrea et Catahleen à s'adapter à leurs nouveaux lieux d'études. Et puis en parlant des membres du clan Callaway-Carmichael, il inclus bien évidemment Evan dans le lot. « Oui tout va bien, ne t'en fais pas, je suis simplement venu te rendre visite histoire de te souhaiter bonne chance et bon courage pour ton nouveau poste ». Il lui sourit, heureux de la revoir, parce qu'elle lui manque quand même. Depuis toutes ces années elle lui manque. Son sourire, son parfum, sa voix. Tout lui manque. Même après quelques années de divorce, William n'a pu faire le deuil de son couple avec Evan ni n'a réussi à passer à autre chose. Elle demeure la seule femme de sa vie. En plus de Catahleen évidemment. « Je suis revenu hier. J'ai promis à Catahleen et Andrea de faire un débrieffing sur leur journée de rentrée autour d'un bon paquet de crêpes ». Ses enfants sont et ont toujours été sa priorité. Dès qu'il revient près d'eux, il s'acharne à passer le plus de temps possible avec eux. Mais avec la garde alternée instaurée par Evan après leur divorce, il n'est pas toujours aisé pour William de voir ses enfants tous les jours. Mais il s'accommode, parce qu'il n'a pas vraiment le choix. « Pour rien au monde je n'aurai rater cette rentrée des classes. J'espère que je ne te dérange pas au moins ? » demande-t-il, une vague d'inquiétude s'instaurant dans sa voix. C'est vrai qu'il débarque ici sans prévenir personne. Mais elle doit avoir une tonne de boulot pour son premier jour de doyenne. Enfin il espère pouvoir discuter un peu avec elle quand même. Comme avant.
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MessageSujet: Re: i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) EmptyMer 25 Juin - 0:27

Il y avait quelque chose de terriblement rassurant, apaisant même, à voir William sourire et plaisanter de façon détendue. Evan avait eu l'impression qu'ils ne surmonteraient jamais la phase post-divorce, faite de silences gênants, brisés seulement par des remarques acides. Tout lui avait semblé difficile, après cela : réapprendre à voir William, à le voir seulement, mais à ne plus devoir éprouver le moindre sentiment. Réapprendre à vivre sans sa présence, même si ce n'était qu'une fois de temps en temps, même si ce n'était que pour quelques semaines. Réapprendre à ne plus aimer l'homme qu'elle avait chéri si ardemment et à l'imaginer comme une connaissance, ou au moins comme le père de ses enfants. Accepter l'idée que cet homme, face à elle, lui était en partie inconnu, qu'ils ne partageaient plus ni secrets, ni espoirs, qu'ils étaient devenus des étranges l'un pour l'autre, avec cette particularité si propre aux anciens couples : elle avait un inconnu qu'elle connaissait pourtant par cœur, qu'elle pouvait briser d'une seule phrase simplement parce qu'elle savait comment et où faire mal. C'était un sentiment bien étrange, que celui de redevenir une lorsqu'elle avait été deux toutes ces années. Mais le temps avait fini par faire son œuvre – enfin, en aurait-elle soupiré de soulagement – et sans être amis, ni proches, ni confidents, ni amants, ils maintenaient un statu quo bien plus supportable. Evan se leva et s'approcha de lui pour lui prendre les fleurs. « Merci, c'est... attentionné de ta part. Je suppose que je n'ai plus qu'à acheter le vase pour aller avec. » Des orchidées. Ses fleurs préférées. Elle posa le bouquet sur son nouveau bureau d'acajou, si grand que même l'envergure de ses bras ne pouvait le parcourir d'un bout à l'autre, et observa son ex-mari. Elle nota qu'il portait toujours son alliance, comme elle. Le dernier symbole qui les liait encore (en-dehors de l'évidence même : leurs deux enfants). « Il paraît... » confirma-t-elle dans un sourire. Un renouveau pour les Callaway-Carmichael aurait été plus approprié. Catahleen enfin au lycée, Andrea dans l'université qui avait abrité l'amour de ses parents, et elle-même, devenue Doyenne. Elle n'aurait jamais imaginé une seule seconde qu'elle en serait là, un jour. Quelques années plus tôt, elle n'était qu'une journaliste ratée, tout juste bonne à écrire des colonnes entre deux pages de publicité, sur des sujets aberrants d'ennui. Le miracle s'était produit après leur divorce, ironiquement, lorsqu'on l'avait contactée pour un poste d'enseignante ici. Elle n'avait pas hésité, pas une seule seconde. Fouler le sol de Berkeley à nouveau ? Une évidence pour celle qui n'avait jamais pu vraiment la quitter. « C'est étrange, de ne plus se faire appeler que Callaway... » Elle avait dit cela à voix haute sans réellement le vouloir. Pensive, elle songeait que la transition avait été incroyablement difficile : revenir à son nom de jeune femme, c'était ressasser l'échec de leur mariage à chaque fois. Et devoir corriger les gens était plus difficile encore que le reste. A chaque fois, elle croisait des regards de pitié et de compassion. La pauvre, devait-on se dire, quittée par William Carmichael, la star du cinéma. Les gens étaient cruels, et leur compassion ne masquait qu'à grand-peine leur soulagement : il y avait une justice dans ce monde, finalement. Cette fille apparemment insipide et bien loin du vacarme hollywoodien, divorcée d'un des acteurs les plus talentueux de sa génération. Les gens se repaissaient du malheur des autres, et si elle le savait déjà, elle en avait pris encore plus conscience. « Andrea a tenu sa langue combien de temps exactement ? Je lui avais pourtant dit de ne pas t'en parler... Tu n'avais pas à faire ça. » Mais elle appréciait le geste, cependant. William était un homme attentionné, elle n'avait jamais eu le moindre doute à ce sujet. Même séparés, elle savait qu'il veillait toujours sur elle, de loin, pas uniquement parce qu'elle était la mère de ses enfants, mais parce qu'il y avait encore entre eux une affection particulière qui semblait ne pas vouloir disparaître avec le temps. Evan acquiesça à sa remarque et sourit. « Ils doivent être ravis à l'idée de passer du temps avec toi. Tu leur manques beaucoup. » Et s'ils étaient bien assez âgés pour comprendre ce qui s'était passé entre leurs parents, ils nourrissaient à leur égard un amour équivalent, cela, même si William passait plus de temps loin d'eux qu'auprès d'eux. A leurs yeux, il était un véritable héros, un modèle à suivre (et Evan se gardait de briser leurs rêves et de leur faire comprendre qu'il n'en était pas un). « Et j'imagine qu'ils auront un tas de choses à te raconter. Je suis sûre qu'Andrea aura déjà visité le pavillon Epsilon, juste pour voir s'il se plaira là-bas... tu l'aurais vu ce matin, totalement nerveux, persuadé qu'il ne sera pas accepté. Comme si. J'ai parfois l'impression qu'il oublie que sans toi, la confrérie elle-même n'aurait jamais vu le jour... » Plongée down memory lane, Evan se remémorait les nombreuses années passées à arpenter les couloirs et les allées, avec ou sans William. Tant de souvenirs, tant de moments heureux et de moments difficiles... Il la tira de ses pensées et elle secoua la tête en signe de dénégation. « Bien sûr que non, ne sois pas stupide. Je commence tout juste à prendre mes marques. » Elle désigna la pièce d'un geste de la main. « Moi, Doyenne. Qui l'eût cru ? J'espère ne pas être autant haïe que ce bon vieux Fredericksen. » Et les chances étaient minces, vu le niveau de popularité de son prédécesseur. « Tu te souviens ? Il nous en aura fait baver, à tous. Quand je repense à la fusillade... » Son cœur se serra. « Elle n'aurait sans doute jamais eu lieu s'il n'avait pas été Doyen. » Et eux deux ne seraient sans doute jamais retrouvés, ce qu'elle se garda d'ajouter. Elle croisa son regard, sut qu'il pensait à la même chose qu'elle. Berkeley était leur maison, leur foyer, elle avait vu naître leur histoire, l'avait vue grandir, mûrir... « J'ai du mal à croire que j'en sois là, cela dit... » murmura-t-elle. « J'ai l'impression que je ne pourrais pas être plus comblée. » Et pourtant, elle aurait pu l'être un peu plus, songea-t-elle. Elle aurait pu l'être un peu plus, si William et elle étaient encore ensemble, un constat évident qu'elle s'était toujours refusé mais qui existait bien, là, à le voir face à elle. Son cœur se serra davantage. Regrettait-elle parfois le tournant qu'avait pris leur couple ? Souvent. Tout le temps même. Mais son orgueil, si imposant, l'avait toujours empêchée de faire marche arrière et encore aujourd'hui, elle s'obstinait à vouloir penser qu'ils avaient pris la bonne décision et cela, même si elle était intimement convaincue que ce n'était pas le cas. « Tu es de retour pour combien de temps ? » s'enquit-elle poliment. « Tu as le temps de prendre un café maintenant ? Avant que le rush de la rentrée ne commence vraiment et que je sois complètement submergée... »
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MessageSujet: Re: i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) EmptySam 26 Juil - 10:38

'- Tu sais, tu ne trompes personne. Tu l’aimes toujours.
- ... Oui. Je pensais que je pouvais y gagner avec elle. Elle ne veut pas de moi. C’est mieux comme ça.'

Détaillant Evan, William se remémorait le parcours encouru depuis leur séparation. Le jeune homme n'aimait pas prononcer le nom divorce, beaucoup trop fatal et laissant résonner bien trop d 'échec. William n'avait eu qu'un seul regret de toute sa vie, n'avoir pas su sauver son couple. Evan  était la plus belle chose qui lui était arrivée dans sa vie, avec ses enfants, et de savoir qu'il avait été le principal acteur de leur malheur l'avait rendu plus qu'amer. Si la douleur se ravivait dès qu'il voyait sa ex femme, aujourd'hui il avait appris à la maîtriser et à apprécier les moments où Evan et lui se retrouvaient face à face. Bien que ce fut un travail de longue haleine pour lui. Il l'aimait toujours éperdument et cela ne changerait jamais. « Effectivement ça serait peut-être plus judicieux si tu veux les garder plus de trois jours » dit-il, un petit sourire en coin. Il avait toujours apprécié l'esprit pragmatique d'Evan et ce genre de réflexions avaient le don de le rendre légèrement hilare. « Pour moi tu resteras toujours une Carmichael tu sais.. » avoue-t-il, du bout des lèvres. Il la regarde, sentant son cœur se serrer légèrement. Il ne s'est jamais remis de leur divorce, ce n'est pas une surprise pour personne. L'alliance ornant toujours son doigt en témoignant. Il lui est impensable d'oser appeler Evan madame Callaway. Pour lui, elle sera toujours Evan Callaway-Carmichael et ce n'en est pas autrement. Pour tout avouer, William nourrit toujours l'espoir fou qu'un jour Evan et lui se remettent ensemble. Parce qu'il sait qu'ils sont fait l'un pour l'autre et qu'ils sont prédestinés à finir leur vie ensemble. Alors il attend le moment où enfin ils se retrouveront, même si cela doit prendre des années. « Ce n'est pas Andrea qui me l'a dis. Tu sais bien qu'il te défends envers et contre tous, donc il n'a rien voulu me dire. Par contre Catahleen est plus facile à amadouer pour moi ». True story. Andrea a toujours eu un lien particulier avec sa mère, qu'il défend bec et ongle envers et contre tous. Alors si Evan demande à son fils de ne pas dévoiler une quelconque information à William, le gamin restera muet comme une tombe. Contrairement à Catahleen, toujours plus proche de William, malgré les longs mois d'absence infligés par le travail du réalisateur. William et sa fille, c'est une longue histoire d'amour. « A moi aussi ils me manquent. Tout le monde me manque » lâche-t-il, d'un souffle. Tout le monde, incluant donc Evan. Mais il ne le dira pas clairement, préférant l'avouer à demi-mots. Il sait qu'Evan comprendre l'insinuation, entre eux tout se joue en un regard. Pas besoin de mots pour qu'ils se parlent et se comprennent. Elle lui manque plus que tout. Pas un jour sans qu'il n'ait envie de décrocher son téléphone pour lui parler ou juste entendre sa voix. Quelques fois, il écoute des messages de la jeune femme enregistrés sur son téléphone, juste pour le plaisir de l'entendre. « J'ai essayé de le rassurer au téléphone mais rien à faire il n'entendait rien. Mais personnellement je m'inquiète un peu. J'espère que le fait que je sois son père ne lui porte pas préjudice. Les jeunes sont tellement durs entre eux quelques fois lorsque la jalousie l'emporte ». Les enfants et plus particulièrement les adolescents peuvent être hargneux voir cruels entre eux. Il a peur que ses enfants se retrouvent confronter à la jalousie de leurs camarades à cause de leur statut. Oui ils sont les enfants de l'acteur/réalisateur William Carmichael, alors forcément ils ont la vie plus aisé que certains et William craint qu'on le leur reproche. Il sait ce que c'est la jalousie à l'université. Et puis c'est un père, alors il s'inquiétera toujours pour ses enfants, c'est un fait. « Tu vas être la meilleure doyenne que Berkeley ait connu. Tous les élèves et les professeurs vont t'apprécier, parce que toi tu as un cœur, et tu es mère, contrairement à ce cher Fredericksen ». William accompagne ses paroles d'un sourire rassurant destiné à Evan. Qu'elle ne s'en fasse pas, il la connait et sait qu'elle va très bien se débrouiller dans son nouveau poste. Elle a été élève ici et le fait qu'elle soit mère ne peut que renforcer ses aptitudes à être une bonne doyenne. Berkeley n'aurait pu faire meilleur choix que de la choisir elle. « La fusillade nous a tous marqué ça c'est sur. Mais d'un autre côté, si elle n'avait pas eu lieu, Catalheen ne serait peut-être pas née au jour d'aujourd'hui et nous n'aurions sans doute jamais été mariés.. » déclare-t-il. Certes cette fusillade lui aura arraché une des personnes les plus importantes de sa vie, sa meilleure amie Seextine, mais grâce à elle, Evan et William se sont retrouvés et ont construit leur petite famille. William ne regrettera jamais cela. « Je suis heureux pour toi Evan. Tu mérites tellement le bonheur ». Il la détaille avec ses yeux d'amoureux, ceux qui ne l'a jamais quitté. Il l'aime, plus que tout et rien n'a altérer cet amour, ni leur divorce, ni la distances qu'installe leurs métiers respectifs. Et comme il l'aime, il ne souhaite que son bonheur, même si elle doit le trouver dans d'autres bras que les siens. « Je suis là pour deux semaines, après je dois repartir boucler mon film mais ça devrait pas me prendre plus de deux, trois mois grand maximum ». Il lui était inconcevable de ne rester que deux jours alors que ses enfants vivaient de grands changements dans leurs vies d'adolescents. Il préférait rester le temps que chacun trouve ses marques et ensuite il repartirait finir ce qu'il avait à faire. « Evidemment que j'ai le temps. Je n'ai rien de prévu de la journée ». A part récupérer les enfants, mais ça ce n'était pas pour tout de suite. Il aurait été idiot de prévoir quelque chose aujourd'hui. Non, cette journée était consacrée à sa famille et ce n'était pas autrement. Et puis l'idée de passer du temps avec Evan ne pouvait le rendre plus heureux.
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MessageSujet: Re: i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) EmptyVen 3 Oct - 23:42

Evan laissa son esprit vagabonder dans la nostalgie de souvenirs à la saveur particulière. Elle ne pouvait s'en empêcher, chaque fois qu'elle croisait Wiliam. Surtout ces derniers temps, où elle parvenait enfin à laisser l'amertume de leur échec de côté, pour apprécier les moments positifs de ce statu quo. Ils étaient capables de se parler sans la moindre agressivité, et ne feignaient pas la tendresse dans leur voix, c'était bien plus que ce qu'elle aurait pu espérer après des mois de guerre, de rancune et de non-dits. « C'est méchant de se moquer » plaisanta-t-elle avant de lui sourire. Carmichael... Un nom qui signifiait encore tout pour elle et qu'elle gardait par habitude et par nécessité. Elle avait depuis bien longtemps cessé d'exister par elle-même, d'être une pure Callaway. Depuis qu'elle avait offert son cœur à William, bien des années plus tôt, en vérité. Elle hocha lentement la tête à l'adresse de son ex-mari, confirmant d'un simple geste qu'elle pensait la même chose. « Callaway-Carmichael » corrigea-t-elle affectueusement. Elle n'avait jamais pu se résoudre à se séparer de son nom de jeune fille, qui lui rappelait le chemin parcouru depuis son entrée à l'université. C'était à ce moment-là que sa vie avait réellement commencé. Qu'elle avait enfin été libérée de son passé, de sa famille, de ses erreurs, qu'elle avait pu s'assumer, devenir femme. Berkeley marquerait à jamais ses plus belles années. Bien sûr, si elle avait pu revenir en arrière, elle n'aurait pas manqué d'effacer certains moments douteux, notamment sa brève relation avec Plastic, mais dans l'ensemble, il n'y avait que peu de choses dont elle pouvait se sentir honteuse, encore maintenant. Elle avait su mener admirablement sa barque, n'en déplaise à ses plus fervents détracteurs, et voilà où elle se trouvait à présent, dans un bureau à son nom, occupant l'une des plus hautes fonctions dans l'université qui l'avait rendue femme. Y avait-il sensation plus délicieuse que celle de faire courir ses doigts le long du bois, de sentir sa fraîcheur contre sa main, et de planter son regard dans celui de William, en se laissant porter par l'écho familier de sa voix ? Il fit mention de Catahleen et elle ne put s'empêcher de rire. « Ah, évidemment... Une véritable fille à papa. C'est pour ça que tu voulais un autre enfant, non ? » se moqua-t-elle gentiment. Si elle aimait avec autant d'intensité ses deux enfants, elle n'avait jamais eu la même relation avec eux. Avec Andrea, c'était une relation fusionnelle, sans doute parce que leur inconscient respectif se rappelait des moments passés seulement tous les deux, les jours où Evan ne croyait plus en rien, ni en l'amour, ni en William, ni en la vie. Il était la chair de sa chair et plus que cela, il avait été durant de longs mois le seul repère de sa vie en demi-teinte. Catahleen, elle, se révélait plus mutine que son grand fière, bien plus espiègle, et elle retrouvait en elle beaucoup de William. Si Andrea était le portrait craché de sa mère, Catahleen, elle, était le portrait craché de son père. « Peut-être que... tu devrais revenir quelques temps » lança-t-elle alors, songeuse, mais aussi pleine d'espoir. Parce qu'elle aimait l'avoir dans sa vie, ou, à défaut, savoir qu'il était là, non loin d'elle. Cela la rassurait, l'apaisait, l'emplissait d'une douce sérénité. Lorsqu'il partait, en revanche, son monde se teintait d'un gris déprimant, comme une pièce de puzzle manquante. C'était vrai pour leurs enfants, et c'était vrai pour elle. Elle aurait aimé qu'il reste plus de quelques semaines, pour une fois, qu'il prenne le temps d'être avec eux, pour quelques mois, quelques années même. C'est ce que tout le monde voulait, à commencer par elle. Et même si Andrea et Catahleen ne faisaient pas le moindre commentaire, Evan, elle, savait. Instinct de mère oblige. « Lui porter préjudice ? Non, j'en doute. Ce qui m'inquiète surtout, c'est que les gens s'intéressent à lui pour de mauvaises raisons. Je suis contente de pouvoir garder un œil sur lui. » Elle poussa un soupir, réalisant combien Andrea avait grandi. Il n'était plus un enfant à présent, il était un jeune homme, un beau jeune homme, mature, sérieux, la tête sur les épaules, apprécié de ses amis et des gens en général. Il ferait un Epsilon absolument parfait, elle n'avait aucun doute là-dessus. Le désamour que portait William à Fredericksen lui arracha un éclat de rire. Il marquait un point. Elle aurait difficilement pu faire pire que leur ancien Doyen. Elle n'était pas à l'abri de ne pas être appréciée, mais elle avait au moins la certitude qu'elle le serait toujours plus que lui. Et dans des moments comme celui-ci, elle était prête à prendre le soutien partout où il se trouvait. « Oh, si, on aurait fini par se marier. On aurait juste mis plus de temps. » Parce que c'était l'évidence, et qu'ils finissaient toujours par se retrouver. Peut-être n'y parviendraient-ils pas, cette fois-ci, mais ce ne serait jamais par manque d'amour. Dommage que l'amour n'ait jamais suffi à faire tenir un couple sur le long-terme. Elle offrit un large sourire à son ex-mari, qui ne masqua cependant que mal la pointe de regret qu'elle éprouvait. Le bonheur, elle l'avait trouvé, bien des années plus tôt, elle l'avait seulement laissé s'échapper, naïve qu'elle avait alors été. « Tu sais très bien que je ne serai jamais vraiment heureuse... » Jamais vraiment heureuse sans toi, mais à quoi bon le dire à haute voix, son regard entendu parlait pour elle. « Mais c'est un bon point de départ » ajouta-t-elle précipitamment, le rouge lui montant aux joues. « Et après ça, qu'est-ce que tu feras ? » s'enquit-elle. Reviendrait-il profiter de sa famille pour un peu plus longtemps que quelques semaines ? Leur donnerait-il l'illusion d'une famille traditionnelle, avant de la briser aussi rapidement qu'il l'avait construite ? Elle attrapa d'un geste vif les clés sur le bureau, avant d'entraîner William en-dehors de son bureau. Elle estimait avoir au moins deux heures devant elle, avant de devoir prendre véritablement ses fonctions, ce qui leur laissait largement le temps de rattraper les moments perdus et de voir, peut-être, l'éclat du passé renaître de ses cendres, tel le phoenix.

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Cameron Eynsford
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MessageSujet: Re: i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) EmptyMar 11 Nov - 17:55

“ - Pourquoi rêver est-il si important ?
- Parce que dans mes rêves on est toujours ensemble. ”

.inception.

« Ce n'est pas mon genre » de me moquer s'entend. Un rictus amusé se dessine sur les lèvres de William. Cela fait bien longtemps qu'ils n'ont pas discuté ainsi en se laissant des boutades. Comme à l'époque. Où ils étaient encore ensemble et heureux de l'être. Il n'ajoute rien lorsque la jeune femme rectifie son nom de famille – ou du moins ancien nom de famille puisque depuis leur divorce, elle a complètement repris son nom de jeune fille – et se contente de la contempler d'un regard bienveillant. Ca l'a toujours fait marrer, le dévouement d'Evan a gardé son nom de jeune femme en plus de son nom de femme mariée. Il sait qu'elle a toujours voulu garder son indépendance et ne pas seulement être cantonnée au rôle d'épouse du grand William Carmichael. C'est ce qui lui a toujours plu chez elle, sa détermination, son féminisme. « Là c'est toi qui te moque. Toi tu as Andrea qui t'adule, fallait bien que j'ai un enfant dans mon camp quand même » plaisante-t-il. Il est vrai qu'Andrea a toujours été plus proche d'Evan, puisqu'elle l'a élevé toute seule les premiers mois de sa vie. Et comme William est souvent en déplacement pour ses films, forcément il est beaucoup absent et c'est Evan qui doit gérer les enfants. « J'y songe sérieusement Evan, à revenir pour de bon. Je te l'assure, ce ne sont pas des paroles en l'air. Mais il faut que je termine les projets que j'ai en cours avant ». Même si ce discours il l'a déjà tenu par le passé, aujourd'hui il s'avère réel. William est entrain de tout régler pour prendre sa 'retraite' et revenir vivre auprès de ses enfants pour de bon. Ca lui manque de ne voir ses chérubins que quelques semaines et de partir ensuite des mois durant. Il a mis du temps à le comprendre, mais aujourd'hui, sa famille est vraiment sa priorité et son vœu le plus cher est de la ressoudée. Cette fois-ci c'est fini, il ne repartira plus. « Il saura se défendre si on s'attaque à lui. Il a le même franc parler que sa mère ». Ah ça pour ressembler à Evan, Andrea est le champion. Il a hérité du fort caractère de sa mère et sait se faire entendre quand il n'est pas content ou qu'il a une revendication à faire entendre. Combien de fois son fils lui a reproché ses absences à son père. Combien de fois William a senti son cœur se compresser face aux reproches de son grand. Car Andrea a grandi, et il n'a plus peur d'affronter son père. Ca lui a même fait tout drôle au Carmichael, quand son fils lui a répondu pour la première fois. Et oui, ça grandi vite ces choses-là. « Et peut-être que du coup, ça ne nous aurait pas laissé le temps de divorcer... » conclut-il, avec une pointe de regret dans la voix. Il se remémore avec nostalgie le jour de cette fusillade, où il a demandé en mariage Evan. Il l'a revoit, dans sa grande robe blanche, plus resplendissante que jamais. Et puis les souvenirs de leur divorce l'assaillent. Il a signé les papiers, parce que c'était ce qu'Evan avait souhaité. Mais au fond, ce divorce, il l'a subi dès le premier jour. Et il le subi toujours. « Le tout c'est d'essayer ». D'être heureux. William aussi essaye depuis des mois, des années de vivre sans Evan. Mais il faut bien se rendre à l'évidence, il en est incapable. Il croise le regard de son ex femme. Il y lit la même tristesse que lui. Celle qui l'habite depuis qu'ils ont signé ces fameux papiers. Qu'ils sont beaux tiens. Tous les deux incapable de vivre l'un sans l'autre, mais incapable de venir ensemble. Dieu qu'ils s'aiment pourtant. Mais l'amour n'est pas le seul ciment d'un couple durable malheureusement. « Il faut que je te montre quelque chose. Allons boire ce café et je t'en parle ». William suit Evan, une fois la porte de son bureau refermée. La jeune femme les mène à la cafétéria et une fois que les deux jeunes gens ont un café entre les mains, William sort son cellulaire de sa poche, navigue sur celui-ci et montre à l'écran à Evan. Il fait alors défiler quelques photos d'un terrain sans habitation. « Tu vois ces photos. C'est le terrain de notre future maison. La notre, pour de bon. Pas une seulement achetée, une construite pour nous. Ce n'est qu'un projet mais j'ai vraiment envie qu'on fasse la maison de nos rêves. Ensemble ». William relève les yeux vers son ex femme. A-t-elle saisie ce qu'il cherche à lui dire ? Comprend-t-elle qu'elle lui manque tellement qu'il ne peut plus vivre sans elle ? Qu'il a compris ses erreurs et fait tout pour rectifier le tir et reformer sa famille. « Je t'aime Evan, et je pense que notre divorce a été une terrible erreur ». Il ne quitte pas les yeux d'Evan. Il l'aime, voilà c'est dit. Mais si il est certain que la jeune femme n'en a jamais douté, malgré leur divorce. Ce n'est pas quelques papiers qui a éteint leur amour. Leur amour est tellement fort qu'il pourra tout endurer. C'est ce qu'on appelle l'amour véritable. True love.
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MessageSujet: Re: i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) i can't fight you anymore, it's you i'm fighting for. (willevan) EmptyDim 30 Nov - 13:10

I love you for being the answer to every question my heart could ask.

Elle laissa échapper un de ces rires rauques, empreint de sincérité et devenu trop rare chez elle. Les responsabilités de mère, d'épouse, de femme, avaient longtemps ombragé sa bonne humeur pour créer un gouffre de désespoir qui avait manqué l'avaler. Mais Evan, comme à chaque fois, se relevait et faisait front. Par orgueil, par habitude, par nécessité vitale. Combien d'épreuves s'étaient mises en travers de son chemin, et combien de fois les avait-elle surmontées, seule ou avec ses proches ? Son divorce avec William avait été le coup de grâce, qu'elle leur avait elle-même infligé, mais qui pourtant lui avait donné la clé d'un nouvel avenir où sa vie passait en priorité. Des années pour enfin se découvrir et s'apprivoiser, des années consacrées à elle et à ses enfants, où Evan avait pu regoûter aux joies de l'indépendance. Mais à présent que ce long travail sur elle-même était fait, qu'elle atteignait des objectifs qu'elle aurait cru impensables auparavant, elle sentait le manque de quelque chose en elle, quelque part dans sa poitrine. Le manque de lui, qui avait occupé sa vie de si longues années. Parfois douloureuses, parfois heureuses, les années de vie commune avec William n'était pas de celles qu'on effaçait simplement. Le voir ici, près d'elle pour une nouvelle étape déterminante dans sa vie, lui rappelait qu'ils avaient été heureux, autrefois, et que sa vie pouvait paraître complète mais ne jamais l'être vraiment s'il n'en faisait plus partie. Que ce soit en tant qu'ami ou en tant que mari, Evan avait besoin de lui. « Je vois... Mais tu marques un point, Andrea a toujours été bien plus proche de moi que de toi, il fallait bien que tu aies quelqu'un qui t'adule pour compenser » répondit-elle dans un rire. Naturellement, Evan aimait ses enfants avec la même force, comme n'importe quelle mère digne de ce nom, mais elle avait toujours été bien plus proche d'Andrea que de Catahleen. Il avait été le phare en plein océan, le point d'ancrage la ramenant toujours à la raison, l'unique homme de sa vie pendant un long moment, avec le départ de William. Catahleen, elle, ressemblait bien plus à William : plus espiègle, plus impertinente, plus arrogante aussi. Elle était la version féminine et de poche de son père, même physiquement, quand Andrea possédait les mêmes traits qu'Evan, les mêmes expressions, la même attitude. Et surtout, il l'avait toujours soutenue, envers et contre tout, même lorsqu'elle lui avait annoncé que William et elle allaient divorcer. Sa relation avec son père avait toujours été complexe, teintée d'une pointe d'hostilité et de défiance en dépit de tout l'amour qu'il lui portait. Catahleen au contraire accueillait toujours son père comme un héros, chaque fois qu'il passait le pas de la porte. Elle soupira, songeuse. Combien de fois lui avait-il dit la même chose ? Qu'il revenait pour de bon, cette fois, qu'il ne repartirait plus ? Elle l'avait tellement entendu qu'elle avait simplement cessé de le croire. Il y avait toujours un autre tournage, une autre tournée promotionnelle, une autre avant-première, tout pour le faire partir loin de sa famille, parfois pendant plusieurs mois. Evan savait, que sa carrière était son grand amour, peut-être même plus qu'elle, mais elle ne pouvait empêcher le pincement au cœur chaque fois qu'elle en prenait de nouveau conscience. « Comme toujours... » fit-elle, la bonne humeur un rien amoindrie. « Tu as toujours un tas de projets, quand l'un se finit, l'autre commence, et ainsi de suite... » Ce n'était pas un reproche, pas vraiment, plutôt la force de l'habitude qui parlait pour elle. Il mentionna le divorce et elle secoua la tête. « Non, on aurait divorcé de toute façon. » Elle était catégorique à ce sujet. Elle n'avait jamais vraiment cru au destin, aux âmes-soeurs et toutes ces histoires stupides, mais elle avait la certitude que rien n'arrivait vraiment par hasard, surtout entre eux. « Ce n'est pas le temps qui nous a fait divorcer, c'est... notre vie. » Tes absences, aurait-elle voulu ajouter, mais elle ne le fit pas. Avec le temps, Evan avait appris à ne pas tout dire, à garder pour elle les choses les plus délicates par diplomatie. Un si long chemin parcouru, depuis l'époque où son honnêteté tranchante faisait d'elle une femme froide. Elle conduisit William à l'extérieur, jusqu'à la cafétéria du Sproul Hall qui avait le mérite d'être relativement déserte à cette heure de la journée. Il sortit son téléphone et lui montra les photos d'un terrain en travaux. Elle lui lança un regard perplexe avant que ses explications ne lui fassent écarquiller les yeux. Elle avait parfaitement compris ce qu'il était en train de lui dire, mais les mots, s'ils se frayaient un chemin dans son esprit, n'arrivaient pas à faire sens. Au lieu d'exploser de joie – elle qui n'avait jamais été une grande démonstratrice, de toute façon – elle fronça les sourcils, surprise de cet aveu sorti de nulle part. « William je... je ne sais pas quoi dire... » répondit-elle doucement. « Tu sais quels sont mes sentiments pour toi, ils n'ont pas changé, mais justement... rien n'a changé... » Elle se mordit la lèvre, désemparée. « Tu continueras de partir à l'autre bout du monde je ne sais combien de temps, je vais à nouveau rester seule, avec Andrea et Catahleen... On a déjà essayé, et ça n'a pas marché, pourquoi ce serait différent cette fois ? » Parce qu'ils avaient grandi, l'un comme l'autre, ce qu'elle savait inconsciemment. Parce qu'à présent, elle avait un travail qui l'épanouissait, que ses enfants étaient plus grands, parce qu'elle était assez mature et assez expérimentée pour savoir ce qu'elle voulait et ce qu'elle ne voulait pas, ce qu'elle était capable d'endurer et ce qu'elle n'était pas capable de revivre. Parce qu'un amour comme le leur méritait que l'on se batte pour le faire exister.
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