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i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE

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MessageSujet: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE EmptyLun 6 Oct - 0:27





I HEARD THAT YOU LIKE THE BAD GIRLS, HONEY, IS THAT TRUE?






flash-back ► appartement des ddc, 10 mars 2014, 01h20. Une frêle silhouette aux cheveux écarlates s’extirpait hâtivement d’un véhicule jaune, intimant avec empressement au chauffeur de garder la monnaie, et se dirigea au pas de course vers le grand immeuble qui se dressait devant elle. Elle ne portait qu’un gilet aux couleurs de son université par-dessus une nuisette noire, et les quelques passants qui sillonnaient encore les rues de San Francisco à cette heure tardive ne manquèrent pas de lui lancer un coup d’œil intrigué, mais Alaina Selwyn n’avait jamais été aussi peu soucieuse des opinions qu’elle pouvait bien susciter. Fébrilement, elle monta les escaliers au pas de course, son esprit alarmé encore envahi par les images violentes du cauchemar qui l’avait tirée du sommeil un peu plus d’une demi-heure plus tôt.

La chaleur était étouffante, et autour d’Alaina, toute la pièce était masquée par de gigantesques flammes d’un rouge écarlate et d’un jaune aveuglant. Prise au piège, elle hurlait à l’aide, mais tous les étudiants s’empressaient de quitter cette horrible fournaise sans même lui accorder un regard. Tous, sauf Matthias. Il n’hésita pas un instant, alors qu’à peine plus d’une semaine plus tôt, elle l’avait blessé comme elle avait rarement blessé quelqu’un. Il n’hésita pas non plus lorsque, après l’avoir tirée des meubles qui la gardaient prisonnière, il la fit passer devant lui afin qu’elle soit plus proche de la sortie – alors qu’à peine plus d’une semaine plus tôt, il avait décrété ne plus jamais vouloir la voir. Il hésita encore moins lorsque la poutre enflammée s’écrasa sur lui, et qu’il lui hurla de s’en aller et de le laisser là – alors qu’à peine plus d’une semaine plus tôt, elle ne s’était pas gênée pour le planter là, le soir de son anniversaire, après qu’il lui avait fait une déclaration plus belle que tout ce dont elle aurait pu rêver. Elle parvint à l’extirper de la poutre, puis du bâtiment enflammé, mais il était déjà trop tard. Trop tard. (…) Les jours, puis les semaines passèrent, et petit à petit, dans son lit d’hôpital au service des soins intensifs, Alaina se remettait de ses sévères brûlures. Mais il était évident qu’elle ne se remettrait pas des blessures psychologiques et des terribles souvenirs qu’avait laissés cette nuit. Elle avait raté l’enterrement, incapable de regarder dans les yeux ceux qui pleuraient la mort d’un homme disparu par sa faute. (…) Un entrepôt sinistre, un propriétaire qui ne l’était pas moins, malgré ses airs faussement charmeurs. Un revolver chargé d’une unique balle, qu’elle pointait lentement à sa tempe. La sensation, comme une promesse, d’une délivrance toute proche. Délivrance de toute la violence et la dépravation dans lesquelles elle s’était enfermée dans l’espoir, vain, d’oublier son chagrin. Elle appuya sur la détente, presque soulagée, mais la détonation ne vint pas. Au lieu de quoi, il la chassa, lui intimant l’ordre de ne plus jamais revenir. (…) Une pierre tombale qui se dressait devant elle, majestueuse et sobre, arborant le nom et les dates de l’homme dont elle était éperdument amoureuse. Enfin, les mots lui vinrent à la bouche, alors que les larmes revenaient mouiller ses yeux. Et alors qu’elle déclarait son amour à cette pierre aussi sourde qu’aveugle, elle réalisait pleinement combien elle peinerait à faire ce deuil.

Hors d’haleine, Alaina arriva devant la porte de l’appartement des Dupont de Calendre, et se mit à tambouriner sur celle-ci, incapable de se défaire de l’appréhension monstrueuse qui lui tenaillait le ventre. « Matthias, tu es là ? » appela-t-elle, la voix empreinte d’une urgence nettement distinguable. « Matthias ? MATTHIAS ! » Son poing commençait à la lancer, mais elle le remarqua à peine. Et alors qu’elle s’apprêtait à l’appeler une nouvelle fois, réveillant au passage la totalité des habitants de l’immeuble, la porte s’ouvrit sur un Matthias à l’air passablement endormi, mais bien vivant. Lanie s’interrompit en plein dans son mouvement, et plongea son regard paniqué dans celui, perplexe, du jeune homme. Quelques fractions de seconde s’écoulèrent, alors qu’une vague de soulagement s’emparait d’Alaina – mais ce n’était pas suffisant, elle avait besoin de le sentir, de s’assurer qu’il allait réellement bien. Alors, sans réfléchir, sans même se dire qu’il n’avait probablement pas envie de la voir, encore moins de la toucher, elle se jeta dans ses bras, l’emprisonnant dans une étreinte étonnamment forte. L’odeur familière de Matthias s’engouffra dans ses narines, et elle se détendit enfin. « Tu n’as rien ! Oh, Matthias… » La réalité la rattrapa alors, et elle se rendit compte que lui n’avait probablement pas rêvé d’elle, et que sa colère à son égard avait de fortes chances d’être encore intacte. Elle recula donc à contrecœur d’un pas, scrutant le regard de Matthias en balbutiant d’une voix encore tremblante : « J’ai fait un cauchemar… Je… J’ai cru que… » La simple pensée de ce qu’elle avait vécu dans ce rêve lui était insupportable, et elle manqua de céder une nouvelle fois aux larmes qui l’avaient réveillée un peu plus tôt. Elle tenta de trouver les mots pour expliquer à quel point ce qu’elle avait vu l’avait bouleversée, mais n’y parvint pas. Au lieu de quoi, guidée par une impulsion à laquelle elle ne put résister, elle s’approcha à nouveau, se hissant sur la pointe des pieds, pour s’emparer des lèvres de Matthias, dans un baiser chargé de tout l’amour du monde.




appartement de matthias, 29 septembre 2014, 23h40. Une frêle silhouette encapuchonnée s’extirpa, hésitante, d’un véhicule jaune en provenance de l’aéroport, avant de se diriger avec une appréhension presque intenable vers le grand immeuble qui se dressait devant elle. Alaina revenait de la demeure de ses grands-parents à Los Angeles et, par extension, de l’un des pires étés de sa vie. Mais, étrangement, elle avait l’impression que les ennuis qui l’avaient forcée à passer plusieurs mois avec ses anciens bourreaux et ce sans pouvoir entretnir de contact avec qui que ce fût d’extérieur à la famille n’étaient rien en comparaison à ce qui l’attendait, quelques étages plus haut. Alaina savait qu’après être partie en ne fournissant que quelques explications aussi vagues que rudimentaires et en ne donnant que de maigres et rares nouvelles pendant toute la durée de l’été, elle ne pouvait certainement pas s’attendre à un accueil chaleureux de la part de son petit ami – si tant est qu’elle pouvait encore le considérer comme tel, car elle avait le mauvais pressentiment que cet écart-ci avait été l’écart de trop, et que Matthias risquait de l’envoyer bouler une bonne fois pour toutes en la voyant apparaître sur le pas de sa porte. Mais quand bien même était-elle terrorisée par ce qui l’attendait dans les minutes à venir, elle savait qu’elle n’avait pas d’autre choix que de confronter ses problèmes, et qu’attendre ne ferait qu’envenimer davantage la situation – raison pour laquelle elle avait pris le chemin de l’appartement de Matthias  à l’instant où elle avait atterri. S’exhortant au courage et au calme, elle gravit les escaliers avant d’arriver sur le palier familier de l’appartement de Matthias. Hésitante, elle leva une main et frappa à la porte, l’estomac tenaillé par une terreur sourde, et le corps tout entier envahi par un tournis qui indiquait qu’elle n’était pas loin de l’évanouissement. Au bout de quelques instants interminables, la porte s’ouvrit, sur un Matthias dont l’air surpris ne tarda pas à se faire imperturbable, et surtout, glacial. Leurs regards se croisèrent mais cette fois, le petit bond habituel que fit le coeur d’Alaina dans sa poitrine n’était probablement pas tant dû aux sentiments qu’elle nourrissait pour le jeune homme qu’à la peur grandissante qui l’habitait toute entière. Après quelques secondes d’un silence assourdissant, Alaina finit par murmurer d’une toute petite voix : « Salut… » Bien entendu, aucune réponse ne lui parvint, et elle sentit une brique lui tomber dans le creux du ventre. « Matthias, je… » Mais elle n’eut même pas le courage de terminer sa phrase, tant le regard de Matthias était froid et hostile. Elle aurait tout donné pour pouvoir se jeter dans ses bras et oublier l’atroce été qu’elle venait de passer, avec tout le lot d’angoisse, de douleur et d’horribles souvenirs que celui-ci avait su apporter avec lui. Elle aurait tout donné pour sentir la présence apaisante et réconfortante de Matthias, ses bras musclés qui la serraient contre lui et sa voix douce qui lui murmurait que maintenant, tout irait bien, et que ses problèmes étaient derrière elle pour de bon. Mais elle savait pertinemment qu’elle n’aurait rien eu de tout ça, et qu’il l’aurait repoussée sans l’ombre d’une hésitation. Et elle n’eut d’autre choix que de se résoudre à l’idée que ce soir, Matthias n’aurait aucun réconfort à lui offrir, mais probablement seulement des mots de colère et de rancœur – et ça, c’est si elle avait de la chance.
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MessageSujet: Re: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE EmptyVen 17 Oct - 23:51

10 mars 2014, 22h30 ► Ma journée avait été intense. J'avais dû courir à droite et à gauche, afin de faillir à aucune de mes occupations et obligations. Ma journée avait commencé comme toutes les autres : à l'aube, par un jogging de quarante-cinq minutes, sur le bord de la plage. Le cadre était idyllique, et je ne m'en lassais pas. De plus, l'absence d'éléments parasitaires – le bruit, les gens, les odeurs – rendaient cette promenade de santé plus qu'agréable. Après une douche rapide, et un petit déjeuner copieux, j'étais parti en direction de l'université. Trois heures de cours, de bon matin, sur l'histoire du crime. Passionnant, certes, mais légèrement dérangeant quand le prof vous regarde d'un air admiratif, parce qu'il a appris, on ne sait comment, que vous avez fait un petit tour par la case « Irak ». J'avais ensuite dû revenir sur San Francisco, pour mon rendez-vous avec le psychologue de l'armée. Pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes, j'étais arrivé, je m'étais assis, et j'avais attendu que l'heure s'écoule. Le psychologue avait bien essayé de me poser quelques questions, mais fidèle à moi-même, j'étais resté muet. J'avais ensuite retrouvé Nael et Thaïs pour déjeuner, et nous avions passé la majeure partie de l'après-midi ensemble. Et lorsque mon cousin était parti, ma jumelle avait décidé de se mettre aux fourneaux. Une bénédiction pour moi qui détestais cuisiner, mais adorais partager un moment de convivialité à table. Grand prince, et pour la remercier de ses égards, je lui avais proposé de regarder son film préféré avec elle – un Disney, bien évidemment. Affalés sur le canapé comme deux pachas, nous avions passé un moment simple, mais que je chérissais.

10 mars 2014, 01h20 ► Avoir quelqu'un qui frapper à votre porte au beau milieu de la nuit, c'est chiant. Mais ça l'est d'autant plus si vous êtes insomniaque, et que pour une fois, vous aviez réussi à trouver un sommeil un peu près paisible. Un rapide coup d’œil à mon téléphone portable m'indiqua qu'il était 1h20 du matin. Définitivement pas une heure descente pour aller emmerder les gens. Mais la sangsue nocturne ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire. Résultat des courses, je me suis levé en grommelant, déjà prêt à passer mes nerfs sur l'incommodant. Je ne pris même pas la peine de me rhabiller, et je me suis avancé vers l'entrée. Les yeux encore gonflés par le sommeil, les cheveux en bataille, le corps fonctionnant au ralenti, je n'en étais pas moins déterminé à faire passer un sale quart d'heure à cette personne qui tambourinait à ma porte comme une forcenée. Mais mes intentions assassines diminuèrent d'intensité lorsque le visage familier d'Alaina m'apparut. « Si tu pouvais éviter de hurler, ça m'arrangerait. J'aimerais garder de bonnes relations avec mon voisinage. » Le ton était d'une froideur déroutante, bien loin de l'habituelle chaleur dont nous faisions preuve. « Et Thaïs dort. » Ajoutais-je, espérant que ceci calmerait les ardeurs d'Alaina. « Pourquoi, j'aurais dû avoir quelque chose ? » Demandais-je en fronçant les sourcils. C'était la meilleure, ça ! Un réveil en fanfare ne suffisait donc pas ? À quoi s'attendait-elle ? Trouver un cadavre ? Quelque chose dans le comportement d'Alaina n'allait pas. Il me manquait une pièce du puzzle. J'avais bien noté qu'elle avait un souffle irrégulier, qu'elle était débraillée vestimentairement parlant, et que ses propos n'avaient pas franchement de cohérence. Et vu la confrérie qu'elle fréquentait, je ne tardais pas à faire un lien entre tous ces faits étranges. « T'as bu ou fumé avant de passer dans le quartier ou bien ? » Demandais-je, un brin sarcastique. Je n'étais pas sans savoir que la Gamma n'était pas toujours clean. C'était d'ailleurs dans ses grands moments de débauche qu'elle s'était montrée la plus bavarde, et la plus téméraire. Le Nouvel An nous avait mené tout droit dans mon lit – sur mon lit, pour être exact. Et si elle continuait à se pendre à mon cou de la sorte, nul doute que je n'allais pas tarder à lui en montrer à nouveau le chemin. « Je... Non. » Dis-je en la repoussant, après avoir néanmoins flanché pendant quelques secondes. Un moment d'égarement, de perdition. Voilà tout. « Tu m'as déjà fait le coup deux fois. J'ai assez donné. » La réplique claqua dans l'air avec force, et témoignait de ma lassitude et de ma frustration. Je n'étais pas une girouette. Je n'étais pas non plus une marionnette, avec laquelle la Gamma pouvait jouer à sa guise. Prendre lorsqu'elle s'ennuyait, jeter lorsque celui-ci commençait à prendre trop d'importance. « Je ne suis pas ton jouet. » Finis-je, reculant d'un pas pour mettre une distance correcte et sécuritaire entre nous. Je préférais ne pas partager un périmètre trop restreint avec la Gamma ; nos précédentes soirées s'étaient toutes soldées par un échec cuisant. Un échec que je ne souhaitais pas particulièrement revivre, tant il m'avait été pénible et difficile de faire le vide dans ma tête après.

29 Septembre 2014 ► Depuis le départ de Thaïs, j'avais tendance à errer dans l'appartement comme une âme en peine. Sa délicate présence, son sourire éclatant, et son rire joyeux ne venaient plus remplir les lieux. J'avais pour seule compagnie le silence, lourd, pesant. Moi qui étais plutôt solitaire et discret, j'avais pensé m'habituer au départ de ma sœur jumelle. Mais la vérité était toute autre : je m'étais habitué à sa présence. Je m'étais habitué à ses intrusions, à ses questions, à ses requêtes. Vivre avec Thaïs n'avait jamais été un problème, tant notre complémentarité était évidente. Mais maintenant qu'elle était partie, c'était me réadapter à une vie en solitaire qui me paraissait être le bout du monde. J'ai refermé avec force le livre que j'aurais dû lire, incapable de me concentrer plus de trente secondes d'affilée. Ma carcasse alla s'échouer sur le canapé, et automatiquement, je me mis à zapper les chaînes. J'eus un pincement au cœur en voyant qu'une chaîne diffusait un dessin animé Disney, avant de me gifler mentalement : non, là, ça devait ridicule. Me morfondre ne servirait à rien, et ne ferait pas revenir Thaïs. Ça l'inquiéterait, et elle n'avait vraiment pas besoin de ça en ce moment. Il fallait que je me reprenne, et vite. Pris d'un soudain élan de tendresse à son égard, je lui ai envoyé un sms rapide. Simple, mais efficace. La réponse ne se fit pas tarder, et me redonna aussitôt le sourire. Je fus néanmoins tiré de ma rêverie par quelques coups secs frappés à la porte. Fronçant les sourcils de surprise, je me suis levé pour aller ouvrir. Il était tard déjà, et je n'attendais aucune visite.

Un large sac à ses pieds, une tenue décontractée et un air incertain sur le visage, Alaina Selwyn venait de faire une apparition fracassante sur le seuil de mon appartement. Ce fut d'abord la surprise qui m'enveloppa. Elle rentrait, et se pressait aussitôt chez moi. Sans même faire un détour par l'université, si j'en croyais le sac à ses pieds. J'aurais pu être touché. J'aurais même pu lui ouvrir grands mes bras, la serrer contre moi pendant de longues secondes, lui demander si elle avait fait bon voyage, et l'embrasser délicatement en guise de retrouvailles. Ce schéma là, bien qu'idéalisé, aurait pu se produire. Si, bien sur, la Gamma avait jugé utile de me tenir au courant de son retour. Et de tout ce qu'elle avait fait au cours de l'été, aussi. La colère commença donc à prendre le pas sur la surprise, ce qui n'était jamais très bon signe. Je n'étais pas particulièrement connu pour ma tendresse et ma délicatesse, lors des moments de crise. Et nul doute que celui-ci en était un. « Tiens donc, une revenante. » Sifflais-je, le regard perçant. Alaina n'allait pas s'en tirer à si bon compte, et vu son air peiné, je devinais qu'elle le savait déjà. « Tu t'es souvenue du chemin qui menait jusqu'ici... C'est trop d'honneur ! » M'exclamais-je, moqueur, en posant une main sur mon cœur. « Dommage, je m'apprêtais à sortir. » Ce qui était à moitié vrai. J'avais dit à June que je passerais un soir dans la semaine, mais je n'avais pas précisé lequel. Et l'arrivée soudaine d'Alaina me donnait une opportunité en or. « De toute façon, tu n'es pas à quelques heures près, n'est-ce pas ? » Question purement rhétorique. Elle m'avait fait attendre pendant deux bons mois, elle pouvait bien ruminer à son tour. Je me suis emparé d'un sweat à l'effigie de notre université, que j'ai rapidement enfilé. Baskets aux pieds, j'ai vérifié que j'avais un jeu de clés dans une poche, avant de dévaler les marches. Je me suis engouffré dans la nuit, m'éloignant et disparaissant du champ de vision de la Gamma.
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MessageSujet: Re: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE EmptyVen 31 Oct - 14:34





I HEARD THAT YOU LIKE THE BAD GIRLS, HONEY, IS THAT TRUE?






flash-back ► appartement des ddc, 10 mars 2014, 01h20. S’il n’était en rien surprenant ni illogique, le peu d’enthousiasme dont témoigna Matthias n’échappa pas à Lanie qui, maintenant qu’elle n’était plus dans le feu de l’action, commençait à réaliser combien elle avait agi stupidement en négligeant totalement le contexte dans lequel venait s’inscrire cette petite visite impromptue. Car jusqu’au moment où Matthias lui lança sa première remarque bien plus froide que ce qu’elle aurait souhaité, elle n’avait eu d’yeux que pour sa situation à elle – une façon d’agir qui était bien trop fréquente chez la rouquine. Après avoir passé elle ne savait combien de temps à assister à des visions d’horreur dans son cauchemar et avoir cru réellement vivre la douleur qu’engendrerait la perte définitive de Matthias, et après la panique que ce même cauchemar avait suscitée, Lanie n’aurait même pas pu imaginer d’autre réaction que de se jeter dans les bras de Matthias sitôt qu’elle aurait vérifié qu’il allait bien. Et par conséquent, elle avait totalement omis d’envisager la possibilité d’un rejet, ou d’un réponse sarcastique de la part de Matthias. Inutile de préciser qu’avoir droit aux deux dans un laps de temps aussi court ne manqua pas de blesser la Gamma, qui tenta toutefois de ne pas se laisser déstabiliser, toujours habitée par ce sentiment d’urgence et ce besoin impossible à ignorer d’arranger la situation pour ne plus jamais la laisser se détériorer. Ce besoin de saisir une dernière chance avant de la laisser filer à tout jamais. Elle ignora donc la remarque assez acerbe que lui fit Matthias quant à son état de sobriété, estimant qu’il valait mieux ne pas rentrer dans ce petit jeu. Il était évident qu’il était encore plutôt remonté contre elle, et qu’elle n’avait en rien arrangé la situation en débarquant chez lui au beau milieu de la nuit. Tout comme il était évident qu’elle aurait mieux fait de s’abstenir, ou du moins d’attendre avant de lui sauter dessus pour l’embrasser à pleine bouche. Car si dans un premier temps, Matthias se laissa aller à ce baiser impromptu, il ne tarda pas à reculer, alors que Lanie sentait son coeur se briser un peu plus. Plus que ce rejet, ce furent les mots qu’il lui adressa qui la touchèrent, et elle baissa brièvement les yeux, comme par réflexe, avant de se souvenir pourquoi elle avait décidé de venir ici. Elle ne pouvait pas repartir tant que la situation n’était pas arrangée, elle ne pouvait pas tirer un trait sur cette relation dont elle réalisait maintenant qu’elle y tenait plus que tout au monde. Elle ne pouvait pas laisser tomber Matthias, et elle ne pouvait pas le laisser penser qu’elle voyait en lui un jouet, ou quelqu’un d’une importance toute relative. Et si elle allait devoir se battre, elle le ferait, elle insisterait jusqu’à ce qu’il comprenne ce qu’il en était. Alors que Matthias avait déjà reculé d’un pas, comme pour parer une nouvelle tentative de la part de Lanie, celle-ci releva la tête vers lui, et constata à son plus grand soulagement que lorsqu’elle commença à parler, sa voix n’était pas larmoyante ou suppliante mais déterminée, empreinte néanmoins d’une urgence dont elle n’arrivait pas à se défaire. Son estomac était si noué qu’il provoquait une douleur lancinante, mais elle s’en fichait. Pour une fois, son stress et sa terreur allaient lui servir, et lui permettraient de persévérer autant qu’il le faudrait. « Matthias, j’me suis comportée comme la dernière des connes, j’ai été lâche et froussarde comme à chaque fois que je me retrouve dans une situation de vulnérabilité, mais jamais j’ai voulu te faire du mal. Je sais que ça change rien, que ça n’excuse pas les fois où j’ai pu te blesser, mais à chaque fois, j’ai juste… je sais pas, paniqué, pété un plomb, perdu tout mon self-control, bref, j’ai merdé. Et je ne chercherai jamais à le nier, tout ce bordel, c’est ma faute, ça l’est depuis le début et je le sais et je m’en excuse et je me déteste pour toutes les conneries que j’ai faites, et plus que tu ne l’imagines. » Légèrement essoufflée, elle s’exhorta au calme pendant quelques instants, avant de reprendre : « Mais la vérité, c’est que ça fait des siècles que je suis folle de toi. Que tout ce que je veux, c’est toi. Et ça me terrifie comme t’as pas idée, pour des raisons que je n’arriverais même pas à commencer à expliquer. Et à chaque fois j’ai fait l’erreur de pas passer au-dessus de cette peur, j’me suis laissée effrayer comme une gamine et j’ai tout foutu en l’air alors qu’on aurait pu avoir quelque chose de génial, tous les deux. Je le sais et toi aussi, tu le sais. » Prise d’une impulsion, elle s’empara de la main de Matthias, priant pour qu’il ne la retire pas – ce rejet serait plus cuisant que tous ceux qu’elle venait de se prendre en pleine face au cours des dernières minutes. « Tu peux pas t’imaginer combien je suis désolée d’avoir fait la conne pendant tout ce temps, et je suis prête à m’excuser jusqu’à la fin des temps s’il le faut. Mais je veux pas te perdre, plus jamais. J’ai fait le pire cauchemar de ma vie, j’ai cru que… J’ai cru que t’étais parti pour toujours, et… et… » Et voilà, avant d’avoir su faire quoi que ce fût pour s’en empêcher, ses yeux se mouillèrent de larmes, et elle les essuya d’un geste furieux, énervée d’avoir craqué alors que pour une fois, elle avait voulu rester forte jusqu’au bout. « J’ai besoin de toi dans ma vie, Matthias. J’ai besoin de t’avoir près de moi, et là, je suis prête à te supplier pour que tu me dises qu’il n’est pas trop tard pour m’en rendre compte. Parce que si c’est le cas, je m’en voudrai toute ma vie. »




appartement de matthias, 29 septembre 2014, 23h40. Et voilà qu’elle était de retour sur ce même palier, six mois plus tard, se préparant mentalement à plaider une cause qu’elle savait déjà perdue. Même si elle refusait de croire que jamais elle ne parviendrait à arranger la situation plus qu’épineuse dans laquelle elle s’était fourrée, elle ne pouvait pas non plus affirmer qu’elle avait la moindre idée de la méthode à adopter pour se faire entendre. Car de toute évidence, Matthias n’avait pas envie de l’écouter. Les remarques acerbes qu’il lui adressa en guise de bonjour le prouvaient suffisamment à elles toutes seules. L’expression de Lanie se fit peinée, car comme toujours, Matthias savait exactement où frapper pour l’atteindre en seulement quelques mots. Mais ce qu’il fit ensuite la blessa bien au-delà de toutes les paroles qu’il aurait pu proférer. Pendant un instant, impuissante, elle le regarda lui passer devant et dévaler les marches sans un coup d’œil en arrière. Elle se précipita ensuite à sa poursuite, manquant à plusieurs reprises de trébucher et de se briser au passage à peu près chacun de ses os, interpellant à pleine voix Matthias sans se soucier des voisins qui ne devaient franchement pas être ravis de l’entendre s’époumoner au beau milieu de la nuit. « Matthias ! Putain, Matthias, laisse-moi au moins m’expliquer ! Reviens, s’il te plaît ! » Lorsqu’elle arriva dans le hall de l’immeuble, il n’y était déjà plus et la porte d’entrée se refermait sur sa grande silhouette. Désespérée, Lanie se lança à nouveau à sa poursuite, le cœur en miettes. Elle sortit dans la nuit noire, perdue pendant quelques fractions de seconde, avant de reconnaître Matthias qui s’éloignait déjà de dos. « MATTHIAS ! BORDEL, MATTHIAS, ATTENDS ! » Il ne se retourna même pas. Les yeux de Lanie s’inondèrent de larmes alors qu’elle accusait le coup en silence, debout seule et pathétique sur ce trottoir de San Francisco. Peu à peu, la pensée que plus jamais la situation ne s’arrangerait s’insinuait dans son esprit, et elle se retrouva bientôt à sangloter en regardant s’éloigner l’homme qu’elle aimait. Résignée, elle fit demi-tour, remonta les marches jusqu’à l’appartement de Matthias et constata qu’il n’avait même pas pris la peine de fermer la porte derrière lui. Une boule au ventre, elle pénétra dans le grand appartement, arpentant les pièces familières où elle s’était tant sentie chez elle. L’odeur de Matthias avait imprégné l’appartement tout entier, et Lanie fut envahie de mélancolie en se souvenant de tous les moments qu’elle y avait vécus. Elle pénétra dans la chambre de Matthias, le cœur serré et l’estomac tordu, se laissa tomber sur l’énorme lit, enfouissant son visage dans l’oreiller de son petit ami, et se laissa une nouvelle fois aller aux larmes. Furieuse à cause du pétrin dans lequel elle s’était mise, et anéantie à chaque fois qu’elle se disait que tout était terminé. Au bout d’un moment, elle se releva et retourna dans le salon, s’installa sur le canapé recroquevillée sur elle-même, et jeta un œil à l’horloge en face d’elle. 00h14. Et maintenant, elle n’avait plus qu’à attendre jusqu’à ce qu’il revienne – s’il comptait revenir.
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MessageSujet: Re: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE EmptyLun 17 Nov - 22:45

Le 10 Mars 2014, 01h30 ► « Ça fait longtemps que je le sais, c'est vrai. » Concédais-je, un peu moins glacial qu'auparavant. Après tout, pourquoi nier l'évidence ? J'avais été plus que clair et explicite à la soirée du Nouvel An. Elle aussi, d'ailleurs. Même si depuis, la Gamma avait fait des kilomètres en arrière. « J'ai toujours été là pour toi. Toujours. » Dis-je, sans chercher à cacher ce que je pouvais ressentir. Alaina semblait sincèrement gênée, sincèrement déçue de son propre comportement, de ses erreurs à répétition. Mais je n'allais pas la laisser s'en tirer à si bon compte. Pas sans une discussion posée, et plus que sérieuse. « Je sais que je ne suis pas le meilleur ami idéal, c'est certain. Mais... » Dès l'instant où elle avait eu besoin d'aide, elle avait su venir me trouver. Même lorsque nous étions en froid et que notre amitié avait été sur le point de voler en éclats, c'était voir moi qu'elle s'était dirigé. Lorsque les gens lui avaient tourné le dos, lorsque son petit ami s'était montré violent, lorsqu'elle avait eu besoin de se confier. Et j'avais toujours su mettre de côté ma rancœur, ma rancune, mon ressentiment. J'avais su faire des efforts, parce qu'au plus profond de moi, j'avais compris que la Gamma en valait la peine. « Je pensais être digne de confiance. » Déclarais-je. Et c'était peut-être ça, qui m'avait le plus blessé dans toute cette histoire : Alaina n'avait pas été capable de me faire pleinement confiance. Quelque chose l'avait toujours retenue, ou empêchée de s'abandonner. « Et en te disant ça, je fais référence à tous les stades par lesquels notre relation a pu passer. » De nos balbutiements du début, en passant par sa relation destructrice avec Lennon, jusqu'à la soirée de mon anniversaire. « Arrête de t'excuser, Alaina. Ça ne sert à rien, et ça ne changera rien. » Déclarais-je en secouant la tête, laissant néanmoins ma main gauche au creux des siennes. Je ne savais pas franchement comment me comporter avec elle. La rejeter ? Non, je n'en avais ni l'envie sincère, ni même le courage. Lui ouvrir à nouveau mes bras, comme j'avais pu le faire par le passé ? Non plus. Trop de fois, elle m'avait blessé. Malheureusement, je ne trouvais pas d'alternative sensée.  Alors autant lui dire la vérité, et lui faire entendre mon point de vue. « Je... J'en sais rien, Alaina. C'est confus, tout est confus. Je ne sais plus si je dois te faire confiance ou pas. Je ne sais plus à quel moment tu joues, et à quel moment tu es sincère. » Cela ne m'aidait donc pas à me faire une opinion, ou une raison. Comment oublier quelqu'un quand cette personne, sans jamais vouloir s'engager, ne cesse de vous relancer ? Comment passer à autre chose lorsque rien n'a réellement commencé ? « Je me méfie de toi, de tes mots, de tes actes. Je ne veux pas être blessé une fois de plus. » Concluais-je maladroitement, ma main droite venant recouvrir les siennes. Nous restâmes ainsi pendant quelques secondes, nous jaugeant et nous apprivoisant du regard. Je ne savais plus sur quel pied danser, et perdre le contrôle d'une situation me mettait dans l'embarras. Maître de mon destin, capitaine de mon âme – j'étais habituellement celui qui contrôlait, et pas celui qui subissait. Sans compter que j'avais déjà fait des efforts considérables, surmontant mes craintes, piétinant ma fierté, juste pour lui avouer qu'elle était plus qu'une amie. « Si je te laisse une dernière et ultime chance, qu'est-ce qu'il va se passer ? » Question parfaitement rhétorique ; je doutais que la Gamma en eut la moindre idée. Mais elle reflétait en même temps la totalité de mes doutes, et de mes craintes.


Le 29 Septembre 2014, 23h45 ► Il était tard ce soir, et je ne pensais pas recevoir de visites. Depuis le départ de Thaïs, le grand appartement familial paraissait drôlement vide, et dénué de toute humanité. Je vivais là seul, reclus, en solitaire. En soit, ça ne me posait pas de problème ; j'avais l'habitude d'être seul, et de me débrouiller par moi-même. J'avais ainsi vécu pendant un an dans une chambre universitaire, sur le campus même de Berkeley, refusant pertinemment d'aller vivre avec ma jumelle alors qu'elle me l'avait pourtant gentiment proposé. La raison ? La peur, sans surprise. Peur qu'elle ne découvre que j'avais menti, et que je n'allais pas aussi bien que je voulais l'admettre. Peur qu'elle s'aperçoive que je n'étais pas fait pour vivre avec quelqu'un, parce que trop solitaire, trop étrange, trop... Dérangé. Peur qu'elle ne me rejette, par peur et dégoût. J'avais dû faire un gros travail sur moi-même avant d'oser aller quémander son aide et son soutien. Et après y être parvenu, et après avoir passé une année magique, j'avais dû affronter l'impensable : son départ, pour les grands boulevards Hollywoodiens. Et elle m'avait laissé seul, avec un vide immense et impossible à combler. Alors, quand une personne s'était octroyée le droit de venir sonner à ma porte ce soir, j'avais d'abord été surpris. Puis méfiant. Puis carrément en colère, lorsque la porte s'était ouverte sur Alaina Selwyn. Cette petite amie qui s'était éloignée, et qui n'avait que trop rarement donné des nouvelles. Je n'aurais jamais pensé, après les embûches que nous avions dû affronter, que la Gamma aurait tout abandonné en allant jusqu'à presque oublier mon existence. Revanchard, je ne comptais pas laisser passer ces derniers mois aussi facilement. « Plus tard Alaina. J'ai à faire. » Répliquais-je sèchement, avant d'enfiler un sweat à l'effigie de l'université californienne. Indifférent à sa peine visible et son air malheureux, je n'écoutais que moi, et mon ressentiment. Ma déception, même. La Gamma avait déserté depuis de longues semaines. Je pouvais bien disparaître pendant quelques heures. Je restais imperméable à ses demandes, à ses cris, à ses supplications. Elle ne méritait pas que je me retourne, ou que je ne m'explique avec elle. Pas pour le moment. Je voulais qu'elle cogite, et qu'elle médite sur son absence prolongée. Je me suis éloigné dans la nuit noire, laissant derrière moi la Gamma, désemparée.

Le 30 Septembre 2014, à 4h39 du matin. ► Il faisait encore nuit sur la paisible ville de San Francisco, et je rentrais seulement de ma ballade nocturne. Presque cinq heures d'absence, où mon téléphone portable, seul élément que j'avais pris, avait été éteint. Je n'avais pas voulu le rallumer, voulant à tout prix éviter un appel ou un sms d'Alaina. Ce n'était pas une attitude franchement mature, mais je devais reconnaître que la Gamma avait mis ma patience à rude épreuve. En partie involontairement sans doute – elle n'avait probablement pas anticipé que je déciderais de partir, comme ça, sans un regard pour elle. Connaissant le tempérament de la rousse, je supposais qu'elle s'était attendue à des cris, des paroles blessantes, des regards assassins. Mais pas de l'indifférence. Le pire des mépris. J'avais voulu frapper fort, et j'étais certain d'avoir réussi. De retour de chez June, j'avais trouvé ma porte d'entrée déverrouillée. La Gamma avait sans doute eu la présence d'esprit de laisser ouvert, avant de... De je ne sais pas quoi, d'ailleurs. Était-elle repartie vers sa résidence universitaire ? Avait-elle décidé de dormir chez moi ? Je n'en avais pas la moindre idée. Qu'importe ; mes pas me menèrent à la salle de bain, où je me suis débarrassé de mon sweat et de mon tee-shirt. J'ai passé mes mains sous l'eau tiède qui s'écoulait du robinet, puis ma main droite remonta masser ma nuque. Mais lorsque j'ai relevé la tête pour me confronter à mon visage d'homme infidèle, c'est le regard d'un visage fatigué, peiné, mais néanmoins déterminé, qui m'interpella. « Je ne pensais pas que tu serais là. » Dis-je en m'emparant d'une serviette pour m'essuyer le visage, avant de me retourner vers elle. J'avais pensé que la confrontation attendrait ; ce ne serait peut-être finalement pas le cas.
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MessageSujet: Re: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE EmptyMar 18 Nov - 7:44





I heard that you like the bad girls, honey, is that true?






flash-back ► appartement des ddc, 10 mars 2014, 01h35. Une vague de soulagement traversa Alaina lorsqu’elle constata que Matthias était enclin à discuter – même si la discussion ne promettait pas d’être facile. Une fois de plus, elle ne put s’empêcher d’admirer la maturité dont pouvait faire preuve le jeune homme dans des situations aussi critiques, où elle savait qu’elle n’aurait probablement pu en dire autant de sa façon de réagir à elle. Mais quand bien même le jeune homme s’était-il calmé, ses paroles n’en furent pas forcément plus facilse à entendre – d’autant plus qu’elles étaient d’une intenable véracité, et ne faisaient par conséquent qu’attiser la honte qu’éprouvait déjà Lanie à la base. Oui, il avait toujours été présent pour elle, là où elle n’avait fait qu’enchaîner les gaffes. Et effectivement, il avait prouvé à d’innombrables reprises combien il était digne de confiance, bien plus d’ailleurs que la majorité des personnes qu’Alaina avait pu fréquenter depuis son arrivée à Berkeley. Il avait raison sur toute la ligne, et Lanie savait qu’elle n’avait rien à lui répondre, et elle se contenta d’acquiescer silencieusement, comme une enfant qui se faisait gronder à juste titre. À la différence près qu’elle n’était pas censée être l’enfant et Matthias l’adulte, et que si elle ne s’était pas comportée comme une idiote, cette conversation n’aurait même pas eu lieu d’être. Tout comme les montagnes russes dans lesquelles Matthias faisait voyager son petit cœur, qui passa en un instant de l’extrême déception d’entendre que ses excuses ne serviraient à rien, au soulagement immense de constater qu’il ne retirait pas sa main de l’étreinte douce mais ferme qu’elle avait formée avec les siennes.  « Matthias, tu peux me reprocher ce que tu veux, mais pas d’avoir joué avec toi », précisa-t-elle toutefois alors que pour la première fois, Matthias énonçait quelque chose qui n’était pas tout à fait correct. « J’ai jamais joué avec toi. J’aurais pas osé te faire ça. J’ai été stupide et impulsive et incohérente, mais j’ai toujours été sincère. Peut-être pas avec moi-même, mais avec toi, toujours. Et je comprends que tu te méfies de moi… », acheva-t-elle dans un murmure dont le ton ne parvenait pas à camoufler qu’elle avait été blessée par cette méfiance qui n’aurait jamais dû exister, avant de reprendre : « Parce que j’ai agi de façon insensée et illogique. Mais s’il te plaît, crois-moi, j’ai jamais voulu te blesser, et encore moins jouer avec toi. J’aurais jamais pu te faire une chose pareille. » Elle baissa les yeux sur ses mains, que Matthias avait désormais recouvertes de la sienne, et sentit son cœur meurtri se réchauffer quelque peu. Elle les releva ensuite, alors que Matthias formulait une question qui la prit totalement au dépourvu. Elle l’observa quelques instants, silencieuse, peinant à croire qu’il était réellement en train d’envisager la possibilité de lui accorder une ultime chance, et se creusant en même temps les méninges pour trouver une réponse qui pût le satisfaire et le rassurer. Elle ne voulait pas lui mentir, pas maintenant qu’elle venait de lui dire les yeux dans les yeux qu’elle avait toujours été sincère avec lui. Mais avant de lui répondre quoi que ce soit – et peut-être, en toute honnêteté, pour gagner un peu de temps et ne pas lui servir la réponse la plus bidon de l’histoire de l’humanité – elle amorça un pas vers l’intérieur, sans lâcher les mains de Matthias, et lui murmura avec douceur : « Viens. S’il te plaît. » Elle les guida vers le salon, attendit qu’il s’installe dans le canapé, et prit places à ses côtés, consciente qu’il attendait toujours sa réponse, et qu’elle n’avait pas intérêt à la foirer. Alors, au terme de quelques secondes, elle reprit, hésitante : « Honnêtement, Matthias, j’en sais rien, je peux pas te dire comment ça se passera. J’ai pas de boule de cristal. » Elle savait pertinemment que ce début de  réponse n’allait en rien satisfaire le jeune homme, encore moins le rassurer, raison pour laquelle elle ne laissa pas se prolonger le silence. Elle entrelaça ses doigts avec ceux de Matthias, soutenant son regard avec une détermination plus grande que toute celle qu’il avait pu voir dans ses yeux jusqu’à présent. « Tout ce que je sais, c’est que je ferai tout ce que je peux pour te prouver que j’en vaux la peine. Qu’on en vaut la peine. » Avec douceur, elle guida la main de Matthias pour la poser contre sa tempe à elle, et reprit, dans un murmure : « Je sais que je veux que tu saches ce qui se trame là-dedans, je veux partager tout ce que je peux partager avec toi. » Elle fit glisser leurs doigts entrelacés le long de sa joue, de son cou, jusqu’à son bras, retraçant avec une fidélité parfaite les gestes que Matthias avait esquissés quelques semaines plus tôt. « Je sais que je veux être là pour toi quand ça va pas, faire tout ce que je peux pour que ça s’arrange, et te serrer contre moi pour alléger ta souffrance. » Elle poursuivit, faisant toutefois un écart par rapport aux gestes qu’avait effectués Matthias et logeant immédiatement leurs mains sur sa hanche. « Et je sais que je veux que toi aussi, tu me serres contre toi, dans les bons comme dans les mauvais moments, que je sois d’humeur ou pas, que ce soit pour me faire plaisir ou pour m’emmerder. » Elle esquissa un petit sourire mélancolique et amusé à la fois, puis lâcha la main de Matthias, poursuivant maintenant uniquement avec sa main à elle, effleurant la lèvre inférieure du jeune homme du bout du pouce. « Je sais que je veux te faire sourire, tous les jours, parce que tu souris pas assez, et que ton sourire est le plus beau que j’aie jamais vu. » Lentement, elle baissa la main, la logeant dans le creux du cou de Matthias, qu’elle effleura à nouveau rien qu’avec le pouce. « Je sais que je veux pouvoir me nicher dans le creux de ton cou quand bon me semble, parce que c’est avec toi que je me sens chez moi. » Elle poursuivit son trajet, descendant jusque sur le ventre parfaitement sculpté du jeune homme, dessinant les formes de ses muscles du bout des doigts. « Je sais que je serais cinglée de laisser filer les abdos les plus convoités de l’université », souffla-t-elle avec un petit sourire coupable. Et finalement, elle revint s’emparer de la main de Matthias, pour la porter avec la sienne sur son propre cœur, étape qu’elle avait délibérément sautée quelques instants plus tôt. « Et surtout, je sais que ce petit gars t’appartient. Que moi, je t’appartiens. Ça fait plus de deux ans que je suis à toi. J’étais à toi quand je te hurlais dessus dans cette bibliothèque. À toi quand tu m’as récupérée morte bourrée à la soirée des Omega. À toi quand j’essayais de me convaincre que j’étais amoureuse de Lenny. À toi quand je t’ai embrassé alors que t’étais en couple. À toi au nouvel an, à toi à ton anniversaire, même si j’ai pris peur. À toi, et à personne d’autre. » Elle laissa retomber leurs mains, dardant le regard de Matthias, et murmura d’une voix rauque : « Alors, je t’en prie, dis-moi qu’il est encore temps. » Elle leva la main droite, la posa sur la joue de Matthias, caressant du pouce sa barbe naissante. Elle avança le visage, posa avec une infinie douceur ses lèvres sur les siennes dans un baiser prudent mais empreint des sentiments les plus forts, puis recula doucement avant qu’il n’ait eu le temps de la repousser, si telle était son intention. « S’il te plaît », chuchota-t-elle.




appartement de matthias, 30 septembre 2014, 04h45. Plongée dans un demi-sommeil, plus proche de l’éveil que du repos véritable, Lanie guettait tant bien que mal le retour de Matthias. À intervalles réguliers, elle se réveillait en sursaut, regardait l’heure sur l’horloge, désespérant de plus en plus au fur et à mesure que celle-ci avançait. Reviendrait-il ? Son attente fut récompensée alors qu’elle avait cessé d’y croire, et à 4h40 du matin, elle entendit Matthias rentrer dans l’appartement plongé dans la pénombre. Il ne passa pas par le salon et à en juger par le bruit d’eau qui coulait, il s’était immédiatement rendu dans la salle de bain. Après quelques instants d’hésitation, Lanie décida que ce n’était décidément pas le moment de se dégonfler, et elle se leva, rejoignant silencieusement Matthias, s’arrêtant dans l’encadrement de la porte qu’il avait laissée ouverte. Lorsqu’il se redressa, leurs regards se croisèrent, et elle le devina surpris de la retrouver encore là malgré l’heure qu’il était. Il confirma cette hypothèse quelques secondes plus tard, et Lanie ne répondit pas, consciente que cela ne servirait pas à grand-chose. Elle attendit qu’il se retourne vers elle, et fut surprise de voir qu’il paraissait beaucoup plus enclin à la discussion, acceptant même de lui faire face, alors qu’il était incroyablement tard et qu’il ne devait avoir qu’une envie – se débarrasser d’elle pour pouvoir aller se reposer. Peut-être était-ce probablement par simple souci de la voir déguerpir au plus vite qu’il avait décidé de coopérer – cette pensée lui serra le cœur, mais elle la chassa rapidement de son esprit, peu encline à être déconcentrée. « Si ça te va, je t’attends dans le salon pour qu’on puisse parler. Prends ton temps. Mais s’il te plaît, Matthias, écoute juste ce que j’ai à dire. », dit-elle avec douceur, espérant qu’il fasse preuve de suffisamment de bonne foi pour lui accorder cette faveur. Les traits de la Gamma étaient tirés, ses yeux soulignés de cernes violacés – elle venait de passer la journée à voyager, ne s’était pas vraiment reposée pendant qu’elle avait attendu Matthias, et de façon générale, l’été n’avait pas été des plus reposants. Mais le sommeil attendrait, elle était prête à veiller jusqu’au lendemain matin s’il le fallait. Elle lança un dernier regard à Matthias puis se dirigea vers le salon, désireuse de ne pas l’oppresser plus que nécessaire et de lui laisser le temps de se changer à son aise s’il le désirait.

Au bout de quelques minutes passées à l’attendre installée en tailleur sur le canapé, elle le vit apparaître dans le salon, l’air méfiant comme elle s’en était doutée. Elle était cependant soulagée qu’il ait accepté de la rejoindre – à moins que ce ne fût juste pour lui dire de déguerpir. Elle se décala pour lui laisser la place de s’installer, et prit ensuite la parole. « Je veux juste m’expliquer pour que tu comprennes ce qui s’est passé. Je sais que ça n’excuse pas tout, mais ça me paraît quand même important – et puis, tu mérites des explications. Si après ça, tu veux toujours que je parte, alors je... » Sa voix se brisa et elle se ressaisit le plus vite possible, poursuivant sa phrase le plus naturellement possible. « …. Alors je m’en irai. Mais… laisse-moi juste t’expliquer, s’il te plaît. » Une nervosité sans nom s’empara d’elle alors qu’elle réalisait qu’elle allait lui avouer toute la vérité – pas seulement sur cet été, mais sur tout ce passé qu’elle avait enfoui et jalousement protégé, en interdisant l’accès à quiconque. Et cette épreuve allait lui demander une bonne dose de courage.


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MessageSujet: Re: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE EmptyDim 14 Déc - 17:25


Appartement des Dupont de Calendre, le 10 Mars 2014, 1h45 ► Je m'étais souvent demandé jusqu'à quel point je pouvais aller par amour. Ce que je pouvais accepter, et ce qui me serait impossible à tolérer. Ce que je pouvais pardonner, et ce que je ne pourrais jamais oublier. Que ce soit pour ma famille, mes proches, ou ma petite amie. Une chose était sure cependant : depuis que j'avais rencontré la Gamma, j'avais repoussé toutes mes limites. Je m'étais fait violence et j'avais mis ma fierté de côté, tant pour lui faire pleinement confiance que pour lui exprimer mes sentiments. « Incohérente alors. C'est le mot. » Répétais-je, souhaitant insister sur ce fait. Je voulais bien reconnaître que j'avais peut-être mal interprété ou mal jugé son comportement – il faut dire, la Gamma ne m'avait guère aidée. Indécise, peu claire, elle m'avait pris pour me rejeter. Les filles étaient compliquées, je ne l'avais pas réalisé hier. Mais avec Alaina, j'avais décroché le gros lot. Et si habituellement j'aimais le challenge, aujourd'hui, j'avais plus envie de clarté et de stabilité. « Je ne sais jamais sur quel pied danser avec toi. Un jour c'est blanc, le lendemain c'est noir. C'est pour ça que je me méfie de toi. Je ne veux plus avoir à subir... Ça. » Expliquais-je, lâchant finalement un soupir de lassitude. Depuis que nous nous connaissions, nous n'avions cessé de nous perdre dans des disputes sans réelle importance, dans des détails futiles, dans des situations qui n'avaient finalement jamais abouti. Je me suis finalement écarté pour qu'Alaina puisse entrer. Une fois de plus, je lui cédais un peu de terrain. Pas suffisamment pour qu'elle s'imagine que tout était gagné – ce n'était de toute façon pas le cas. Mais quand même ; elle avait une opportunité supplémentaire. Une ultime chance de s'exprimer, de me dire ce qu'elle voulait vraiment, de clarifier la situation. Et si je n'avais pas autant tenu à elle, jamais je n'aurais fait preuve d'autant de clémence. Ses mains enserrant les miennes, elle me guida à travers le couloir, et m'invita à m'installer dans le salon. Ce que je fis, conscient que cette prise d'initiative de sa part me laissait un temps supplémentaire, un répit, pour réfléchir à la situation. Mais la Gamma me fit rapidement sortir de mes songes, daignant m'offrir la réponse à ma dernière question. « Alaina... » Murmurais-je dans un soupir, sans réellement faire un geste pour m'opposer à ce qu'elle était en train de faire. Je devinais ce qui allait suivre, parce que j'avais moi-même été l'initiateur de ce petit jeu cruel. J'avais effleuré le corps d'Alaina du bout des doigts pendant de longues secondes, partant d'un point a à un point b, tout en lui dévoilant ce que je ressentais. J'avais fait preuve de sincérité, d'honnêteté, de franchise. Et en reproduisant mes gestes, elle semblait vouloir m'envoyer le même message. Certaines de ses répliques me firent tressaillir, d'autres sourire. Elle prenait tout – le bon comme le mauvais. Elle m'acceptait tel que j'étais. Sincèrement touché par ses paroles, et pas franchement farouche non plus, je n'ai pas esquissé le moindre geste pour éviter le baiser aérien d'Alaina. Presque plongé dans un état second, encore sous le coup de l'émotion après son discours à la fois révélateur, empreint de sincérité, et franchement gratifiant, j'étais troublé. J'ai laissé retomber ma tête contre le dossier du canapé, les yeux fixés sur le plafond d'un blanc immaculé. Lui laisser une chance. Voilà quelle était sa requête. Une toute dernière, pour qu'elle aie l'opportunité de me montrer ce qu'elle voulait vraiment, pour qu'elle puisse me prouver qu'un nous était non seulement envisageable, mais aussi réalisable. J'ai légèrement tourné la tête vers elle, osant finalement croiser nos deux regards. Notre proximité physique ne me troubla pas plus d'une fraction de seconde. « Je sais que tu penses sincèrement ce que tu viens de dire. » Ce qui n'était pas si mal ; elle m'avait convaincu. Les doigts de ma main droite remontèrent jusqu'à sa joue, et un léger sourire désabusé passa sur mes lèvres. « Il est encore temps. » Répondis-je, après quelques courtes secondes de silence.  « Mais... Je ne peux pas m'empêcher de penser que tôt ou tard, tu vas à nouveau te braquer. » Avouais-je sur un ton parfaitement neutre. « Mais je ne t'en veux pas. Je comprends que tu aies des doutes et des angoisses. Seulement, je ne suis pas sur d'être capable de t'aider à surmonter tout ça. Tu comprends ? » Demandais-je. J'avais fait un pas en avant, j'en faisais désormais deux en arrière. À croire que nos chemins ne se croiseraient jamais. Sauf quand nous forcions le destin. Je me suis penché vers elle, faisant glisser ma main derrière sa nuque pour la rapprocher plus facilement de moi. « Est-ce que tu me fais confiance ? » Il suffisait d'un mot de sa part. Trois lettres, qui pourraient changer et transformer nos relations chaotiques. Un simple oui, et tout pourrait basculer.

Appartement des Dupont de Calendre, le 30 Septembre 2014, 04h45 ► L'échange avec la Gamma avait tourné court. Alaina m'avait simplement demandé de la retrouver dans le salon lorsque j'aurais fini. J'ai reposé la serviette de bain sur le rebord du lavabo, avant de relever la tête. Mon regard scruta mon reflet, me détaillant dans les moindres détails. J'ai tourné la tête à gauche, puis à droite. Vérifiant qu'il n'y avait  aucune trace, aucun stigmate des heures que je venais de passer. Et après un examen minutieux, j'avais remarqué seulement une griffure légère dans le bas de mon dos. Une chance. Je suis allé dans ma chambre pour prendre un jogging, avant de me diriger à pas lourds vers le salon. La conversation qui allait suivre n'allait sans doute pas me plaire. Les heures passées avec June m'avaient permis de me vider l'esprit, de penser à autre chose, d'oublier les soucis. Mais une confrontation avec la Gamma me renverrait nos soucis en plein visage. Je suis allé m'installer à l'endroit même où, quelques mois plus tôt, nous avions décidé de nous donner une véritable chance. De prendre un risque, qui nous avait réussi – au moins dans les premiers temps. « Il n'a jamais été question que tu partes, Alaina. » Dis-je en secouant la tête. Je la trouvais gonflée de me demander de prendre une décision si lourde de conséquence, alors qu'avant son départ, notre relation était au beau fixe. « C'est toi qui l'a décidé. » Sans juger bon de me prévenir, et en me donnant des nouvelles au compte-goutte. Sans avoir eu la présence d'esprit de me prévenir de son retour. « Je pensais que tout allait bien entre nous. Que notre relation se portait bien. » Déclarais-je, sur un ton sans appel. Je m'en voulais de n'avoir rien vu arriver. J'avais dû être trop naïf. Je n'avais pas compris les signaux qu'elle avait sans doute dû m'envoyer. Hermétique. J'étais resté dans ma bulle. Et j'avais pris un revers de plein fouet. « J'ai rien compris quand t'es partie. »  
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MessageSujet: Re: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE EmptyJeu 25 Déc - 4:16

Spoiler:





I heard that you like the bad girls, honey, is that true?






flash-back ► appartement des ddc, 10 mars 2014, 01h50. Matthias semblait enclin à coopérer, et cette constatation mit du baume au cœur d’Alaina, qui réalisa ainsi qu’il tenait encore suffisamment à elle que pour envisager de lui accorder, une nouvelle fois, le bénéfice du doute. Cette constatation aurait pu être évidente, dans la mesure où il lui avait avoué ses sentiments moins de deux semaines plus tôt – mais vu combien elle l’avait blessé en l’abandonnant peu après cette déclaration, la clémence de Matthias relevait quasiment du miracle. Une bouffée d’affection à l’égard du jeune homme s’empara de Lanie, qui appréciait à leur juste valeur les efforts qu’il faisait, une fois de plus. Lorsqu’il lui glissa qu’il était encore temps, une main posée sur sa joue, elle frissonna, esquissant un petit sourire alors que dans son ventre, sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour les en empêcher, les feux d’artifices commençaient à crépiter. Il n’était pas trop tard, c’était tout ce qui comptait – pas même les paroles que Matthias prononça dans les instants qui suivirent ne parvinrent à ternir la joie de la rouquine, qui n’avait jamais eu aussi peur que ce soir de perdre le Dupont de Calendre à tout jamais. Elle prit néanmoins en considération ce qu’il lui dit, et un profond sentiment de culpabilité grandit en elle en réalisant, une fois de plus, combien ses volte-face avaient causé de dégâts, quand bien même n’avait-elle voulu effectuer aucune d’entre elles. À la question de Matthias, elle hocha la tête avec douceur, signe qu’elle comprenait parfaitement. « T’as pas à m’aider à les surmonter, ça, c’est mon job. Et je vais pas te mentir, il y a des trucs qui prendront probablement un peu de temps – mais je sais que ça finira par s’arranger. J’étais pas prête à aller de l’avant, je pense. Mais j’ai envie de faire marcher les choses, j’ai envie que tout aille mieux pour que nous aussi, on aille mieux. Et je me braquerai pas. J’ai compris où ça menait de paniquer, et je ferai plus cette gaffe. » Il ne s’agissait pas là de paroles en l’air – la vérité, c’était que depuis que Matthias était entré dans sa vie, les choses avaient commencé, petit à petit, à s’arranger pour Lanie. Et après sa rupture avec Lenny, alors que son estime d’elle-même était au plus bas, Matthias lui avait permis de remonter la pente par sa simple présence. Il ne se rendait probablement même pas compte combien leur relation avait été bénéfique à la rouquine, et combien elle avait évolué grâce à lui. Mais Lanie, elle, en avait pleinement conscience, et elle était intimement persuadée que toutes ces incertitudes, toutes ces peurs et tous ces blocages ne tarderaient pas à faire partie d’un chapitre clos si elle avait Matthias à ses côtés. Ses yeux se fermèrent brièvement lorsqu’elle sentit la main de Matthias se glisser à l’arrière de sa nuque, et elle les ouvrit pour croiser le regard du jeune homme lorsqu’il lui posa une dernière question. « Oui. », répondit-elle sans l’ombre d’une hésitation, les yeux empreints de la plus profonde sincérité. Sa confiance avait été bafouée à de multiples reprises, à chaque fois un peu plus violemment. Mais Matthias n’avait jamais fait partie de ceux qui l’avaient brisée, et elle savait qu’il ne rejoindrait pas ce clan. Elle, qui était si méfiante et si réticente à accorder  quelque  chose qui la rendait aussi vulnérable, elle était convaincue qu’avec Matthias, son cœur serait entre de bonnes mains.




appartement de matthias, 30 septembre 2014, 04h55. « J’ai jamais voulu partir. » Une fois de plus, Lanie était confrontée à la culpabilité que suscitaient les paroles, pleines de souffrance et d’incompréhension, de Matthias. Le simple fait qu’il puisse penser qu’elle l’avait quitté de sa propre volonté et qu’elle n’était pas heureuse à ses côtés lui brisait le cœur. « J’étais bien avec toi, je me souviens même pas de la dernière fois que j’avais été aussi heureuse. Jamais je serais partie de mon plein gré. » Il y avait dans ses paroles une sincérité évidente, accrue par le fait qu’elle ne savait pas mentir. Cela devait toutefois être d’autant plus déroutant pour Matthias, car les propos de Lanie étaient, en apparence, contredits par son comportement. Alaina soupira, consciente que cette fois-ci, il était temps pour elle de faire table rase avec son petit ami, et de lui dévoiler chacun des démons qui la hantaient depuis des années. Il allait enfin comprendre les réticences, la pudeur, les bracelets, les cauchemars quotidiens, la lampe de chevet qui restait toujours allumée. La perspective d’entamer ce récit la terrifiait, mais elle savait que le moment était venu. « Je t’ai jamais parlé de ma vie avant Berkeley, et je pense que je devrais commencer par là. » Elle prit une grande inspiration, et elle lui raconta tout. De son enfance au déménagement à Las Vegas ; la déchéance de son père, la nuit où celui-ci tua sa mère sous son regard horrifié ;  le deuxième déménagement, cette fois-ci chez ses grands-parents, à Los Angeles, et le changement de nom au but tout à fait illusoire de prendre un nouveau départ ; son adolescence, au cours de laquelle elle fut constamment brimée par ses grands-parents ; sa phobie maladive du noir, ses cauchemars, qui revenaient nuit après nuit ; l’abandon de son frère, sa seule source de réconfort ; elle parla, parla, exposant un à un les secrets qu’elle avait jalousement protégés pendant toutes ces années, et n’en laissa aucun de côté. Pendant qu’elle parlait, elle commença à retirer ses bracelets, les uns après les autres, les empilant précautionneusement sur l’accoudoir à côté d’elle – puis, elle arriva au dernier secret qu’elle avait à avouer à Matthias, et peut-être le plus difficile à évoquer. « J’ai commencé mes études à UCLA, et c’était de pire en pire. À la fin de l’année, en juin, j’ai fini par craquer. J’ai pris un petit couteau dans la cuisine, et à peu près tous les médicaments qu’il y avait dans la salle de bain, et… » Sa voix se brisa, alors que dans sa tête se rematérialisait la baignoire remplie d’eau bientôt écarlate dans laquelle elle n’avait pas tardé à trouver un sommeil qui aurait pu être éternel, si on ne l’avait pas retrouvée à temps. Les bras désormais nus de Lanie reposaient sur ses cuisses, de sorte à ce que la plupart des cicatrices qui les recouvraient fussent cachées, mais on percevait toutefois nettement quelques traces blanchâtres qui contrastaient avec le reste de sa peau. Après quelques instants de silence, Lanie reprit la parole. « Je me suis réveillée à l’hôpital, ils m’ont dit que j’étais miraculée. J’ai pas bronché, je me suis dit que je devais passer à autre chose. Alors j’ai fait comme si tout allait parfaitement bien, pour qu’ils me laissent sortir. Ce qu’ils ont fini par faire. J’ai quitté Los Angeles, et je suis venue à Berkeley. J’ai rejoint les Gammas, je t’ai rencontré quatre mois plus tard, et à partir de là, tu connais le reste. » Alaina avait du mal à croire qu’elle venait de confier tout cela à Matthias, et elle fut incapable de soutenir son regard un instant de plus, alors qu’elle s’était efforcée de le regarder pendant tout son récit. Mais elle se força à relever les yeux et à poursuivre, consciente que ce qu’elle lui avait confié n’expliquait en rien son comportement récent. « Cet été, mon grand-père m’a appelé pour m’apprendre qu’on envisageait de libérer mon père, alors qu’il était condamné à perpétuité. Ils m’avaient réservé un avion qui partait le jour même, et j’ai passé l’été là-bas, à Los Angeles, à attendre que la situation s’arrange. J’aurais voulu te dire pourquoi je partais, mais pour ça, tu devais savoir le reste. Et je voulais pas te balancer tout ça et partir deux minutes après. » Elle se mordit la lèvre, priant pour que Matthias comprenne son comportement. « Tu me manquais horriblement, chaque jour un peu plus. J’avais envie de te parler, de te confier mes peurs, d’entendre ta voix. Mais là encore, tu pouvais pas comprendre sans explications, et je pouvais pas faire ça par téléphone, à 600 kilomètres de toi. Et puis, j’étais dans un état pas possible, de retour dans cette maison que je détestais, avec mon frère qui brillait encore par son absence, à supporter mes grands-parents et à crever de peur à l’idée que mon connard de père soit relâché. Et puis, ça a fini par s’arranger, et j’ai pu rentrer, et je suis venue ici dès que j’ai pu. Voilà, tu sais tout. »  Elle prit une nouvelle inspiration, et, légèrement tremblante, se leva pour faire face à Matthias. « Et je veux que tu comprennes que si je t’ai caché tout ça, c’était pas parce que j’avais pas confiance en toi. J'ai confiance en toi plus que n'importe qui d'autre. J’étais juste pas prête à revivre tout ça en le racontant. Et puis, j’arrivais pas à m’empêcher d’avoir peur de ta réaction. Je sais que tu m’as jamais jugée, et que tu m’as toujours acceptée comme j’étais, mais j’avais peur que ce soit trop, peur de te dégoûter ou de t’effrayer, peur que tu me prennes pour une folle – et ça aurait été compréhensible. J’avais peur de te perdre, et du coup, je repoussais l’échéance. Mais quand je t’ai dit que je te faisais confiance, c’était la vérité, et je suis tellement désolée d’avoir laissé croire le contraire, et de t’avoir fait du mal. D’autant plus que je sais que toi, jamais tu pourrais m’en faire. » Loin de se douter de ce que Matthias avait fait entre son départ et son retour à l’appartement, elle s’évertuait à lui faire comprendre combien elle tenait à lui et combien elle s’en voulait d’avoir pris peur, une fois de plus. Et, comme pour souligner ses propos et pour prouver que, désormais, rien ne pouvait plus entraver la confiance qu’elle lui portait, elle fit descendre avec lenteur et avec une appréhension grandissante la tirette qui maintenait sa robe fermée, avant de laisser tomber celle-ci à ses pieds. Et pour la première fois, elle se retrouva totalement offerte à la vue du jeune homme, sans chercher à cacher tout ce qu’elle avait l’habitude de camoufler scrupuleusement. Elle ne croisa pas les bras par-dessus son ventre, ne se détourna pas, mais se tint immobile, uniquement vêtue de ses sous-vêtements, s’efforçant de maintenir une apparence calme malgré l’angoisse dévorante qui lui nouait l’estomac, alors que les lumières du salon éclairaient chacune des cicatrices qui zébraient ses bras, sa poitrine, son ventre et ses cuisses, . « Voilà, c’est moi. », murmura-t-elle, plus vulnérable qu’elle ne l’avait jamais été.


It's you, it's you, it's all for you, everything I do, I tell you all the time
Heaven is a place on earth with you, tell me all the things you wanna do
I heard that you like the bad girls, honey, is that true?
It's better than I ever even knew, they say that the world was built for two
Only worth living if somebody is loving you
Baby now you do


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i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE Empty
MessageSujet: Re: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE EmptyMer 21 Jan - 23:35

Appartement des Dupont de Calendre, le 10 Mars 2014, 1h55 ► « Tant mieux alors. » Soufflais-je avant de combler la distance qui nous séparait encore. Mes lèvres trouvèrent les siennes avec une facilité presque déconcertante, tandis que mes mains se refermaient sur ses hanches pour la rapprocher de moi. Ce soir, elle ne se déroberait pas. Et moi non plus. Nous étions arrivés à un point de non-retour. Nous nous étions trop déchirés, trop réconciliés, trop esquivés. À tel point qu'au final, ça n'avait plus eu aucun sens. À croire qu'il nous avait fallu toutes ces aberrations pour comprendre, et accepter que notre amitié ne pourrait jamais réellement être. Nous étions faits pour plus que ça. Beaucoup plus.


Appartement des Dupont de Calendre, le 30 Septembre 2014, 05h20 ► J'ai secoué la tête en entendant les mots d'Alaina, partagé entre l'abattement et l'incrédulité. « Je ne comprends toujours pas. » Avouais-je, complètement perdu. Si elle m'avait dit qu'elle avait eu besoin de réfléchir, de se poser, de s'éloigner, j'aurais compris. Son départ, suivi de son silence, auraient fait sens. Qu'est-ce qui pouvait pousser une personne heureuse à fuir ? Ça me dépassait complètement. « Attends. » Dis-je en levant une main, pour symboliquement l'empêcher de parler. « J'ai toujours respecté ton silence à ce propos. » Fis-je remarquer, soulignant par la même occasion que si elle ne tenait pas à en parler, elle pouvait garder le secret. Je me voyais mal lui reprocher, alors que j'étais le premier à éviter de parler de mon passé. À quelques rares reprises, j'avais lâché quelques anecdotes. J'avais aussi, un jour de colère, lâché la vérité à propos de mon petit frère. Sans pour autant m'étendre, estimant que cette blessure n'appartenait qu'à moi. Je n'avais pas besoin qu'on pose un regard de pitié sur ma petite personne, et je pouvais comprendre qu'il en soit de même pour les autres. Mais elle prit une grande inspiration, et se lança dans un récit qui me glaça le sang. Elle m'expliqua sa vie. Ses parents, son frère absent, la débâcle du Nevada. Elle mentionna ses grands-parents qu'elle avait en horreur, tout en retirant les nombreux bracelets qui cliquetaient habituellement le long de ses bras. Pour une fois, elle s'exposait à lumière artificielle. Pour une fois, elle me laissait la voir complètement, telle qu'elle était, sans chercher à se cacher ou à détourner mon attention. Au cours des mois passés à ses côtés, j'avais bien évidemment remarqué certaines de ses marques blanchâtres. Je n'avais jamais posé la moindre question, mais une petite voix au fond de ma tête m'avait soufflé que j'avais raison : oui, elle avait attenté à sa propre vie. Mes doigts glissèrent sous son menton pour lui faire relever les yeux vers moi. Elle était une miraculée, une rescapée. Elle pouvait être fière d'elle, et se tenir la tête haute. Il n'y avait pas de honte à avoir. Je me suis autorisé à réagir que lorsque Alaina mit un point final à son récit. « Alaina... Je suis militaire. Je protège les gens. C'est mon rôle. Si tu me l'avais dit, si tu m'en avais parlé, je... J'aurais compris, comme je comprends aujourd'hui. J'aurais pu te protéger. Et en tant que petit ami, j'aurais dû te protéger. » Mais à la place, elle a écouté ses grands-parents qu'elle détestait. Ça n'avait aucun sens pour moi, mais ça avait dû en avoir à l'époque pour elle. Elle n'avait sans doute pas réfléchi, et n'avait pensé qu'à sauver sa peau. Ce qui était parfaitement logique, en fin de compte. Je ne pouvais décemment pas la blâmer, alors qu'elle était qu'une victime dans toute cette histoire. « On a tous nos cicatrices, tu sais. » Dis-je simplement, faisant parcourir mes doigts sur les fines cicatrices blanchâtres qui recouvraient, par endroit, la peau pâle de la rousse. Parfois elles sont visibles, parfois elles restent cachées. Mes doigts glissaient sur ses poignets, alors que je cherchais à capter son regard. Ce qui me prit quelques secondes, puisque la Gamma semblait vouloir éviter ce contact à tout prix. « Je suis content que tu m'en aies parlé. » Murmurais-je en exerçant une légère pression sur ses poignets, l'invitant à s'installer à nouveau à mes côtés sur le canapé. « Ça compte beaucoup pour moi. » Ajoutais-je, sincère, évitant à tout prix de tiquer à l'entente des mots de la Gamma. Moi, incapable de lui faire du mal ? Rien n'était moins sur. Mes bras passèrent autour de son cou, et je me suis rapproché d'elle pour la serrer contre moi. Un geste spontané, dans lequel mon psy de pacotille aurait sans doute vu une façon de me cacher suite à l'erreur que j'avais commise. « Je suis désolé. » Murmurais-je au creux de son oreille, mes mains caressant délicatement son dos. Le sens de cette petite phrase était lourd ; bien plus que la Gamma ne pouvait le soupçonner. Parce qu'avec toutes ces révélations, c'était ma conscience qui était mise à mal. Je suis désolé de ne pas avoir perçu qu'il y avait quelque chose de plus profond derrière ta disparition, désolé de ne pas avoir voulu t'écouter avant de fuir à mon tour, désolé d'avoir cru que c'était terminé entre nous, désolé de t'avoir blessée, désolé d'avoir fait l'amour à June. Mais les sous-entendus qui se glissaient dans cette petite phrase anodine, Alaina ne pouvait pas les comprendre. Pendant une seconde, l'idée de tout lui révéler m'effleura l'esprit. Mais ce n'était pas le moment. Ce n'était pas à l'ordre du jour. Elle venait de me confier les pires horreurs qui avaient rythmé sa vie, et j'allais à nouveau lui porter un coup de couteau en lui avouant mon infidélité ? Non. Certainement pas. Mes lèvres se posèrent sur sa joue, avant que je ne me relève. « Tu viens ? » Demandais-je en lui tendant une main, attendant qu'elle l'attrape. Cette main tendue était certes symbolique, mais elle se voulait aussi réconfortante. Plus la peine d'avoir peur, parce que je suis là. Je suis là, et je vais prendre soin de toi. « La soirée a été riche en émotions. » Ajoutais-je. Une fois de plus, il s'agissait d'une petite phrase involontairement à double-tranchant. J'avais l'impression que tous les mots qui s'échappaient de mes lèvres étaient potentiellement dangereux, et pourraient révéler par ma faute par inadvertance.
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i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE Empty
MessageSujet: Re: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE EmptyVen 20 Mar - 23:40

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MessageSujet: Re: i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE i heard that you like the bad girls, honey, is that true? ❥ MATTY&LANIE Empty

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