Les midterms étant passés je voulais sortir. J’avais passé des semaines à réviser pour ces examens j’avais comment dire le cerveau en compote. J’étais épuisée , je n’avais jamais autant bossé car en anglais ce n’est pas la même chose qu’en français. Vraiment, même si j’ai vécu en Inde pendant plusieurs années je n’ai pas acquis l’aisance absolue. Ce matin je m’étais levée de bonne humeur car c’était la dernière journée de ses examens de mi semestre. Je savais en me levant que j’allais fêter ça dignement. J’aurais pu le fêter avec mes deux meilleures amies Livia et Astor, ou même avec Pablo mais j’ai décidé d’en faire autrement ce soir, je voulais aller hors de l’université pour pouvoir rencontrer d’autres personnes hors Berkeley.  Après mes examens passés j’étais partit boire un verre avec Livia , puis un autre avec Astor. Je commençais déjà ma longue nuit qui m’attendais. J’arrivais chez moi pour me changer, j’avais vu qu’une soirée était organisé sur la plage , pas de dress code juste la liste des djs, ainsi que le déroulement de la soirée. Du coup pour cette occasion j’avais opté de porter un short en jean assez court vous savez celui qui fait voir la ligne qui dessine le bas de vos fesses ? C’était lui. Ainsi qu’un haut basique et des chaussures compensées car la plage c’est bien mais on ne peut pas porter de talons. J’avais mis mon maillot de bain en dessous au cas où l’envie d’un bain de minuit me tenterait plus tard dans la soirée.

Après quelques minutes de préparation j’avais acheté deux bouteilles de vodka, et préparer des joints pour ce soir. Oui on sait que c’est pas bien de mélanger l’alcool et la drogue mais ce soir je veux vivre , me vider, être libérée. Je prends une serviette que je mets dans mon sac ainsi que mes petits objets habituels. Il est 22H quand j’arrive sur la plage il y a beaucoup de monde et peu de têtes que je connais. Mais je ne suis pas encore ambiancé à aller draguer , ou discuter. Je prends alors un joint que j’avais préparer auparavant. Je le porte à mes lèvres avant de l’allumer et de tirer doucement afin de savourer ce goût que je connais si bien. Afin de me remplir de cette substance illicite en fermant les yeux. Je m’adosse contre un arbre tout en me remplissant de fumée. J’expire alors en lenteur pour profiter de cet instant solitaire. Ça fait tellement du bien pendant ses révisions je n’avais pas fumer, ni bu juste quelques verres de temps à autre mais pas de quoi se fracasser le crâne. Alors que je termine ce que je tiens entre mes lèvres je me relève pour me diriger enfin vers la plage.

Le vigile me demande ma carte d’identité afin que je puisse entrer dans la zone privatisée. Je regrette aussi tôt d’être venue. Je vais m’ennuyer , il n’y a personne ici digne de s’amuser avec moi. Ce sont des mineurs avec des fausses cartes qui boivent comme des trous pour leur première fois .Alors que je marche dans le sable, les yeux encore embuée de ma fumée illicite une jeune femme bourrée me pousse je me retrouve alors nez à nez contre un homme. Par réflexe j’avais  fait un chassé à la jeune femme afin qu’elle tombe sur le sol. Quoi ? Elle pourrait faire attention non ? Toute façon elle est trop bourré pour lever la main sur moi. C’est quand je vais pour m’excuser auprès du jeune homme que j’ai percuté que je compris que ma soirée était fichue. Pourquoi fichue ? Tout simplement parce que c’est l’homme qui m’exaspère au plus haut point.

J’ai percuté Jax. Quel prénom ridicule, sérieusement comment on peut appeler son enfant comme ça ? Jaxton. A la rigueur son prénom ça peut encore passer mais se surnommer Jax , il veut qu’on le compare à Ajax ? Vous savez le produit d’entretien pour les vitres hyper efficace pour enlever les tâches mais décidément pas assez efficace pour effacer Jax de cette terre. Je suis un peu dure mais je ne peux pas le supporter. Il est arrogant , il est macho un vrai connard en fait. Pas que ça me déplaise en général c’est le type de gars avec qui je passe mes nuits. Mais lui je n’arrive pas son odeur, ses yeux qui sont un mélange entre le gris, le vert un mélange entre le ciel et la terre. Il a cette bouche trop bien dessinée pour un être comme lui. Il a ce regard qui lance aux jeunes demoiselles les sourcils rehaussés du type «  toi ma petite tu vas finir dans mon lit ». Une barbe de trois jours , je suis sûre que c’est le genre de mec qui pendant que tu fais l’amour avec lui te demande de crier son nom tellement il est arrogant et se sent supérieur. Toute façon je peux me dire tout ça il me déteste tout autant. Si je devais détailler Jax, je le détaillerai comme un type assez grand plutôt musclé je vous avoue que j’ai pu le contempler de loin mais de près on sent ses muscles je ne peux pas le nier il est bien foutu. Il suffit de voir ses bras pour comprendre que là s’il le voulait il me jetterai à terre et j’aurais le dos cassé. Bon d’accord, j’abuse légèrement mais c’est vrai que si je ne le détesterai pas je serrais comme toutes les jeunes filles le coller pour me faire sauter. Il m’exaspère, je l’ai vu à Berkeley renvoyé des filles qui étaient sûrement folle de lui. C’est un connard. Et je ne veux pas de connard ,enfin si mais pas de Berkeley . Car si un jour je couche avec un type comme jax à chaque fois que je le verrais je ne pourrais pas me retenir. Mais bon, revenons sur son aspect physique, il a le visage du parfait tombeur, il pourrait dire à une fille « t’es une belle salope » qu’elle lui sauterait dessus quand même. Il a cet accent irlandais qui le rend si viril. Enfaite je sais pourquoi je le déteste autant  il est tout ce que je désire chez un homme. Et ce désir je ne suis pas la seule à le partager, et du coup je serrais juste une de plus. Et pour un type comme ça, ça ne veut rien dire. Je ressens vraiment rien à son égard mais en y réfléchissant il est finalement , ce que je reflète ces dernières années. On se déteste car sûrement on reflète ce qu’est l’autre et du coup si nous reflétons la même image peut-être que nous sommes tout simplement pareil . Je n’ai pas d’explication concrète , il ne peut pas me sentir , je ne peux pas le sentir. J’ai détesté beaucoup de femmes mais des hommes rarement.

Si David, en même temps dans la famille des connard je crois qu’il possède la médaille d’or. Sauter la mère de sa petite amie dans sa maison , je vous en prie c’est tout à fait normal. Peut-être qu’en fait depuis cet individu chaque hommes je le déteste un peu au début puis finalement je les apprécie car j’apprends à les connaître.  Mais Jax c’est différent dès que je le regarde je suis énervée et j’ai envie de l’insulter. Alors qu’il n’y a eu aucun problème entre nous. C’est physique il est trop le stéréotype du tombeur , et j’imagine que c’est ses approches sont toujours les mêmes dans tous les cas il arrive à ses fins.

Du coup après l’avoir percuté je le regarde fixement. Puis je recule afin de ne plus être contre son torse et du coup de lui. Je soupire avant de le regarder à nouveau en lui disant avec un brin de colère et de façon tout à fait injuste :


Tu ne peux pas faire attention où tu marches ?

Je lui rouspète dessus , ça fait tellement du bien de se lâcher. Mais je sais que sa réplique va être plus dure que la mienne, car à vrai dire c’est moi qui lui est littéralement foncer dessus sans le faire exprès bien entendu.


C’est ça ta technique pour draguer les filles, pathétique.

Pourquoi j’ai sortit ça . Je lui tend une perche que même un aveugle pourrait voir. Quelle conne. Du coup ne sachant pas quoi faire je me grille un autre joint que je m’étais préparé. Tout en le fixant un brun amusé, car malgré que je suis énervée de tomber face à la seule personne que je déteste c’est marrant de le voir s’énerver. Il est tellement impulsif que je me demande ce qu’il va faire dans tous les cas il ne va pas me frapper alors autant le tester.

Je suis censée aimer ce genre de soirée sur la plage, le joint à la bouche, un verre dans la main. Mais décidemment ce soir je n’allais pas passer ce genre de soirée. J’avais eu la malchance de croiser Jax. Le croiser à l’université ou dans des soirées quelconques je m’en fichais littéralement, j’avais toujours quelqu’un avec qui parler par exemple. Mais ici je ne connaissais personne je ne pouvais pas faire genre je connais quelqu’un est partir afin de l’éviter. J’étais venue seule, d’ailleurs je ne savais pas pourquoi j’avais décidé ça j’aurai très bien pu venir avec Astor. Au moins je n’aurais pas été ridicule avec sa présence. Qu’est-ce que j’en voulais à cette grosse dinde qui m’avait fait percuter par Jax, pff elle aurait pu me choisir mieux comme homme non ? Fallait que je me tape le type le plus fier de lui-même de l’univers. J’étais déjà agacé rien qu’à sa vue. Je détestais tout chez lui au moins on avait un sentiment réciproque l’un et l’autre. Un point commun. Je n’aurai même pas dû lui adresser la parole, mais fallait croire que la fumette m’avait fait pousser des ailes. J’écoutais ses âneries comme si de une je n’avais pas assez de ressources pour l’aborder foutaises, et comme si j’avais peur de lui. Ce n’est pas un bel homme qui me ferait peur j’en ai assez connu dans ma vie. Moi à la différence de Jax je n’étais pas un frustré qui n’avait pas couché avec le sexe opposé depuis deux semaines. Mon poing se fermer contre ma hanche, mais quel culot celui-là. Bon d’accord c’est moi qui l’avais percuté mais si je l’avais choisi je serai tombée sur l’homme derrière lui qui avait l’air bien moins prise de tête. Je ne pouvais m’empêcher en le voyant de l’insulter, de le taper intérieurement. Mon dieu comment il pouvait m’exaspéré. C’était le pire de tous. Qu’est-ce que j’avais fait fais au bon dieu pour tomber sur lui ? Je n’allais pas le laisser me parler sur ce ton et le laisser croire qu’il pouvait me clouer le bec comme si j’étais un petit chien à qui on posait la muselière. « Alors tout d’abord c’est cette grosse dinde qui m’a poussé du coup théoriquement je ne t’ai pas percuté. Puis si un jour je devrais venir t’aborder pour un pari par exemple crois moi j’aurais bien plus de ressources que tu ne le crois. »Puis je me rapprochais à sa hauteur, assez proche pour briser la barrière qu’on tenait avec une autre personne de manière générale. « Et mets-toi ça bien dans le crâne je n’ai pas peur de toi ». Non mais il se prenait pour qui celui-là ? Comme s’il pouvait me faire peur. Et puis si je voulais l’aborder croyez-moi il ne resterait pas de marbre. Monsieur peut se prétendre être le plus beau gosse de la terre, il avait en face de lui la plus séductrice des femmes enfin du moins c’est ce que je considérais. Je ne rentrais jamais seule, mais à ma surprise j’entretenais plutôt de bonne relations avec ses hommes avec qui j’avais goûté le plaisir charnel. Etrange. Il croyait qu’en passant sa main sur son menton tout en souriant le rendait sexy ? Bon d’accord il était incroyablement sexy quoiqu’il faisait mais ça il ne le saura jamais. Comme si j’allais ne serait-ce qu’une fois lui faire un compliment ? Il pouvait se mettre le doigt dans le nez et le ressortir par son orbite. Je continuais de le regarder dans les yeux, je n’aimais pas baisser le regard face aux hommes. Oui la séduction pouvait passer par le regard, mais je n’avais aucune envie de le séduire. Puis ça devait être un mec violent alors non merci. Je lever les yeux aux ciels. Plus il déballait ses paroles avec son accent irlandais plus j’avais envie de partir et d’aller me coucher. Qu’est-ce qu’il pouvait être chiant. Il voulait que je regarde quoi d’autre parterre peut-être ? « On a plus le droit de regarder un homme dans les yeux ? Tu aurais peut-être préféré que je matte tes couilles ? ». Je m’étonnais moi-même. D’habitude j’étais plutôt gentille et soft comme fille mais avec lui il faisait ressortir le diable qui était en moi. Je voulais lui arracher les yeux tellement son regard, son clin d’œil débile m’exaspérait. Exaspérer. Etait vraiment le mot, parfait pour désigner ce que je ressentais à son égard. Sa beauté se fanait à ses paroles, il arrivait en quelques mots à détruire toute sa mythologie. Quoi il se comparait à dieu non ? Je le voyais bien en Adès. Le diable. Il me tendait son joint, le jeune homme devait avoir fumé plus que de l’herbe car j’avais déjà un joint en bouche. Mais bon j’acceptais quand même, je n’allais pas refuser un cadeau du jeune homme. Je goûtais alors à son joint en tirant une latte bien profonde pour sentir le goût gratter ma gorge. Bof. Toute façon tout ce qui venait de Jax ne me ferait jamais plaisir. Alors qu’il essaye, il n’y arrivera pas. Vu qu’il était bien entamé je terminais son joint, la tête me tournait un peu tant je l’avais fumé vite afin de reprendre le mien. Puis le jeune homme se décida enfin à partir. Un sourire aux lèvres se fit sur mes lèvres, ENFIN. J’allais pouvoir passer ma soirée tranquillement sans lui et vaquer à mes occupations qui étaient boire et fumer. Mais le jeune homme en rajouta une couche, avec sa remarque inutile. Je soufflais entre mes lèvres, quel manque de tact. Comme si percuter des gens était mon passe-temps, il était vraiment idiot de croire des choses comme ça. Alors qu’il se retournait je ne pouvais contrôler mes lèvres « J’ai ni besoin de toi, ni de percuter des gens pour baiser je te signale que pour moi ça va très bien à ce niveau-là. Frustré ». Je ne savais pas s’il était frustré ou pas, mais il m’énervait et c’était la seule chose qui avait pu sortir de ma bouche. Alors qu’il partait, en direction du bar malheureusement il n’y avait pas trente milles chemins pour l’atteindre du coup je n’étais pas très loin derrière lui. Je ne le suivais pas qu’il ne se croyait pas irrésistible, pauvre gosse. Mais le jeune homme se trahit en se disant que j’étais chiante mais bonne. Je riais nerveusement. L’avait-il fait exprès pour que je l’entende ? Un compliment faisait toujours plaisir mais venant de Jax ça sonnait faux. Je me mis à son niveau devant lui, de façon à ce qu’il puisse voir ce qu’il n’aurait jamais. Car le jour où il mettra la main sur moi je n’aurais pas fumé que de la moquette. « Je t’offre un verre ? ». PARDON. Je devais consulter un psy. Ce n’était pas possible, voilà plus on me rejetait plus j’étais gentille. J’étais une guimauve. Oui voilà une guimauve, j’étais molle on pouvait m’étendre à l’infini, me tordre je revenais toujours à ma place et plus on me brûlait plus j’étais savoureuse. Pourquoi je l’invitais prendre un verre, déjà je n’ai pas de thunes, et de deux juste pourquoi ? Je levais les yeux aux ciels avant de lui dire comme pour me justifier. « C’est pour le joint, je paie toujours mes dettes, et comme je ne veux pas avoir une seule raison de te revoir et toi non plus, c’est parfait. ». Bon excuse à deux balles mais ça pouvait peut-être passer.