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Rain you are me, shake the memory free

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MessageSujet: Rain you are me, shake the memory free Rain you are me, shake the memory free EmptyJeu 15 Mai - 23:56

« Un Homme est toujours la proie de ses vérités » Albert Camus



La chute avait été brutale, frontale. Une voiture qui fonce dans un mur de plein fouet. Un boomerang qu’on admire voleter, prendre de la hauteur et qu’on n’aurait pas su arrêter, on tend les mains deux secondes trop tard et on se le prend en pleine face. Un mur qu’on se prend lorsque le soir en rejoint son lit dans le noir. Une jambe engourdie alors qu’on se lève de la position dans laquelle on était, la chute est brutale, on a rien vu venir, on n’a pas pu se retenir. Du sel dans son yaourt. Un petit pois dans des lasagnes, une erreur dans son plat préféré et tout est gâché. Une arrête dans le meilleur saumon qui puisse exister. Gâcher. Etre déçu. Avoir mal. Un avion qui s’écrase. L’atterrissage fait mal, plus qu’on le croit. Et tel un point de côté lors d’un footing matinal, on se trimbale la blessure quelques temps. Ça fait mal et c’est douloureux. En essaye d’améliorer sa respiration pour le faire disparaitre mais rien n’y fait, il est toujours là et a élu domicile. La chute avait laissé une plaie béante qui ne cicatrisait pas. Elle était à vif d’un rouge éclatant et brulant comme les braises. La voiture s’était écrasée. Elle s’en était sortie mais avec tout le devant abîmé. Abîmé. Abîmé par la souffrance. Ca n’était pas physique non, bien sûr, mais moral, viscéral, dans les tréfonds des sentiments, enfouie sous une tonne d’autres sentiments qui eux étaient à la surface. Enfouir ses blessures sous une tonne de bonheur pour qu’elles n’apparaissent pas aux yeux de tous. Etre fort et ne rien laisser transparaitre. Cacher le tout par la cerise sur le gâteau : un sourire. Le sourire est la clef principale. Il cache bien des choses chez bien plus de personnes qu’on le croit. Il est là, hypocrite à te dire que tout va bien alors qu’il n’en pense pas moins. Le plus hypocrite de tous est le regard. Miroir de l’âme tu parles ! Il est le plus menteur de tous chez les personnes qui savent le manipuler. Rien ne se voyait, rien ne se descellait et pourtant la souffrance était là, plus forte chaque jour. Et personne pour vous écouter et vous conseillez. Maudit soit l’amour, maudit soient les contes de princesses, maudit soient les histoires romantiques à l’eau de rose, maudit soit la gente masculine. L’amour ça craint. L’amour c’est moche. L’amour ça pu. Alors il faut essayer de se relever, ou du moins faire croire qu’on s’est relevé. Il faut mettre des plans en marche, en établir d’autres tel un sergent major avant une guerre. Il faut faire en sorte que le moment de faiblesse durant le sentiment amoureux ne soit pas dévoiler à la Terre entière. Il faut que les confidences partagées sous le sentiment amoureux ne soient pas partagés avec tout le monde. Et pourtant, cela faisait une semaine que Nicola broyait du noir. Autre que la souffrance viscérale qu’elle subissait suite à la trahison de sa meilleure amie et de Gabriel, elle devait faire face à la hantise que tout le monde sache qu’elle est vierge. A presque vingt-trois ans, la brune était vierge de toute relation sexuelle et elle n’assume pas la chose, la cache, monte une tonne de stratagèmes pour que même l’idée que Mademoiselle Weaver-Rhodes soit vierge ne soit même pas envisageable. Parce qu’après l’amour vient la colère et la souffrance, mais pour celui qui a fait souffrir le premier. La vengeance est un plat tout court.

C’était une après-midi comme une autre sauf que c’était la première de la nouvelle vie de Nicola. Bien entendu, la souffrance et la hantise étaient toujours là. Après avoir loupé presque deux semaines de cours, Nicola avait décidée de récupérer toutes les heures perdues à regarder la télé sous un plaid bien chaud en mangeant des bonbons. Elle avait donné rendez-vous à Nate à la librairie et comptait prendre tout ce qui lui permettrait de récupérer son retard. Elle avait réussi à prendre quelques cours de camarades de classes par-ci par-là mais il manquait encore quelques notions. Elle avait lâché son gros pull de football américain et son jogging noir pour une petite robe à fleurs et une veste en cuir retourné camelle. Elle avait pris soin de mettre du parfum. Elle avait dû tout réapprendre après des jours passés dans son canapé tel un phoque sur une plage abandonnée. Elle avait croisée dès la porte de la villa californienne dépassée quelques personnes, avait feinté des sourires, des badinages mondains, des sourires et bises en tout genre. Elle se devait de garder les relations des Weaver-Rhodes intactes même lorsque sa famille n’était pas en représentation dans un quelconque dîner mondain pour une quelconque œuvre caritative. Parce que les riches s’occupent en organisant des dîners au profit de telle ou telle association sans même donner de son temps pour cette association. Parce qu’ils partent du principe que l’argent c’est mieux que l’aide. Tout est fait d’or et d’argent dans ce milieu et Nicola se plaisait à s’y fondre tel un poisson dans l’eau. Parce qu’elle, au final, elle ne s’en fou pas des petits Africains qui n’ont pas de stylos ou des petits Brésiliens des bidons-villes. Mais elle doit faire comme si pour que l’image de la famille soit toujours excellente. Et pourtant, Dieu sait à quel point cette famille transpire l’hypocrisie et le mensonge avec une jeune femme dans le coma depuis cinq ans qui, publiquement parlant, est partie faire ses études au Canada. Nicola était sans cesse en représentation et faisait attention à tout ce qu’elle disait et faisait. Un seul pas de travers et c’est sa réputation qui en prend un coup. Elle avait alors prit sa Volkswagen rouge éclatante et s’était dirigée vers Berkeley la boule au ventre. Les routes étaient remplies de voitures banales et Nicola prit plaisir à avoir la seule qui valait la peine d’être remarquée. Parce que dans ce milieu, le but est d’être remarqué et de se faire remarquer involontairement. La richesse fait partie de leurs vies, c’est donc banales pour eux alors que non, pas du tout. La main passée dans les cheveux bruns de Nicola alors qu’elle s’arrêtait à un feu tricolore était tout étudié. Elle se devait d’être remarquée sans qu’on la connaisse réellement. Parce que Nicola n’est pas vierge, n’est pas intelligente et ne sait pas faire du violon. C’est une riche débile qui couche à gauche à droite, s’habille en marques de la tête aux pieds et passe son temps à critiquer. En repassera pour la morale. Arrivée à la librairie, elle avait pris soin de bien garer sa voiture de façon à ce qu’elle soit la plus visible. Elle attendit alors Nate adossée contre la portière. Elle avait longtemps imaginée ce que ça faisait d’être en couple, d’avoir des attentions, des mots doux, une main dans la sienne lorsqu’on rentre à la maison après un cinéma. Elle avait connu ce doux bonheur quelques semaines. Mais l’amour n’était là que dans un sens. Elle s’était imaginé plusieurs fois plusieurs scènes possibles avant de commencer ce petit jeu avec l’Anglais qu’elle connaissait depuis de très longues années. Tout était calculé dans sa tête, chronométré à la seconde près. Son couple devait être le plus parfait possible pour faire oublier aux autres le fiasco total qu’avait été le précédent (s’il en avait été un) Elle devait montrer aux yeux de tous qu’elle, elle allait bien. Nate c’est un écrivain qui aime plus l’odeur des livres que celle d’un bon parfum. Avec lui sous la main, elle allait pouvoir prendre tous les livres qui lui faut sans se perdre dans les rayons et continuer ce qu’elle avait entreprit. Elle allait continuer son plan anti-Nicola est vierge elle est tombée amoureuse d’un goujat et s’est fait trahir par sa meilleure amie. Elle le vit arriver au loin de sa démarche assurée. Nate c’est le genre d’homme tellement parfait que tu te dis qu’il a bien un défaut quelque part. Il y a cachalot sous graviers, anguille sous roche ou plus vulgairement une couille dans le pâté. Parce qu’un mec parfait, ça n’existe pas. Ça existe que dans les films et dans les contes. La réalité est plus crue. Le monde est entouré d’hommes sans scrupules prêt à faire souffrir les pauvres jeunes femmes naïves. Nicola chassa cette pensée avant de se remettre à pleurer pour la énième fois et fit un large sourire à Nate, lui prit la main et déposa un chaste baiser sur les lèvres en regardant discrètement autour d’eux pour voir s’ils avaient bien été remarqués. « J’aime bien l’odeur de ton dentifrice, c’est quelle marque ? » fit-elle en chuchotant et en souriant. Il ne fallait surtout pas qu’on voit leur complicité trop amicale. Elle espérait secrètement que ce manège dure longtemps pour prouver à tout le monde qu’elle allait bien, que la souffrance elle ne connaissait pas. Nate ne semblait pas de cet avis et le faisait savoir à la jeune Américaine à chaque fois qu’ils se voyaient. Qu’est-ce qu’ils peuvent être coincés les Anglais !
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: Rain you are me, shake the memory free Rain you are me, shake the memory free EmptyJeu 22 Mai - 0:33

“.I did not ask you out. But I would seriously think about not shooting you down if you asked me. Nicely."
I had to keep my pride. He took both of my hands in his.
" Will you be my girlfriend, please." He held up one of my hands and kissed my knuckles smoothly.
"Pretty please. With sugar on top.”

feat. nicola weaver-rhodes & nate llewelyn-davies

Surpris en train de bayer aux corneilles, alors qu'il devrait être en train de se pencher plus sérieusement sur l'extrait de «  Le mystère d'Edwin Drood » de Charles Dickens, édition de mai 1870, Nate se demanda alors s'il avait un jour déçu une libraire comme il venait de décevoir mademoiselle Pampleen, heureuse maîtresse des lieux. Cette dernière le scrutait avec sévérité, contrastant avec son naturel jovial et toujours teinté d'une curiosité qu'il trouvait adorable, comme si son attitude presque passive méritait un aller simple vers la case prison. Mademoiselle Pampleen aimait les cappuccinos, les foulards colorés et usés qu'elle pouvait déchiqueter en des petites franges de tailles irrégulières, et évidemment, les livres. Bien que son commerce de café-librairie vendait toutes sortes de livres, Mademoiselle Pampleen affectionnait particulièrement les vieux ouvrages. Ceux qui dont se dégageaient une odeur de poussière et sortaient tout droit du grenier de grand-mère, qui les avaient rangés là dans une malle en bois, il y a des décennies. Elle avait trouvé en la personne de Nate Llewelyn-Davies, un compagnie avec qui partager quelques conversations profondes, sans que sa passion dévorante pour les livres ne soient jugées. « La jeune génération n'aime pas les livres », se plaignait-elle lorsque la conversation le lui permettait. Lorsqu'elle parlait bouquins, il lui arrivait de parler à vive allure, tant et si bien que Nate se devait de la rappeler à l'ordre à chaque fois et ce même s'il adorait le tintement particulier qu'adoptait son timbre lorsqu'elle s'éparpillait en analyses parfois risquées, parfois brouillonnes, mais toujours juste, d'un ouvrage qu'elle venait de lire. Parce qu'il était l'un de descendants direct de la famille Barrie, l'auteur de l'une des pièces de théâtre les plus célèbres, Peter Pan, Madamoiselle Pampleen semblait avoir développé une attention ( ou bien serait-ce une petite affection intergénérationnelle exagérée ) pour Nate. Et si Nate s'avoua qu'elle pouvait être d'une bien bonne compagnie, il n'éprouvait en revanche rien de particulier à l'égard de la libraire. Assis devant l'extrait d'époque qu'elle avait eu grand plaisir à lui présenter et à lui confier pour son cours de littérature britannique, Nate coula sur elle un regard amusé accompagné d'un sourire taquin. Puis il s'amusa à faire valser son crayon à papier entre ses doigts, le temps de faire le vide et de se laisser aller à quelques réflexions futiles. Tiens, il fait beau, remarqua-t-il, prodigieusement inspiré. Il se demanda aussi s'il avait bien fait de venir étudier dans cette université, sachant que de plus grandes universités d'Amérique lui avaient ouvert bien grand les bras et que la vie à Berkeley s'annonçait… tumultueuse. Jules était dans le coin et le destin semblait décidé à les réunir. Et s'ils arrivaient à vivre en parfaite harmonie avec Reed, il lui arrivait de la contempler de loin et d'être rattrapé par un passé où il l'aimait, et s'imaginait que sa vie se ferait avec elle, et que c'était elle et … C'est difficile, l'amitié, quand on été amoureux. C'est difficile, mais leur relation était largement plus saine de cette manière. C'est mieux comme ça, se rappela-t-il à l'ordre. Et puis Nicola. Affectueusement surnommé Nics. Nico. Coco. Le surnom variait en fonction de l'humeur du jour. Nicola qui lui avait fixé rendez-vous ici et qu'il attendait donc patiemment, scrutant avec avidité l'extérieur par une fenêtre à entrouverte. « .Tu penses à ta petite chérie ?. » hasarda mademoiselle Pampleen, l'extirpant de sa contemplation. Il devina avec aisance qu'elle prenait la température et que leur relation, ou qu'importe ce que ça pouvait être, prendrait en tournant en fonction de sa réponse. Nicola, bien qu'elle soit en quelques sortes sa petite chérie, n'était pas sa petite amie (puisque c'était bien ça qu'elle voulait dire). Et même si cette dernière occupait son temps libre à clamer haut et fort qu'ils couchaient ensemble afin de dissimuler une situation trop lourde à porter pour elle, Nate s'obstinait à ne pas vouloir rentrer dans ce jeu grotesque de '' petite copine, pas petite copine ''. Il se faisait une idée bien précise du couple et ne concevait pas qu'on puisse être hasardeux, approximatif, en terme de relation. Chose qui ne l'empêcha pas de se laisser faire lorsqu'elle lui dérobait des baisers publiquement et de laisser les rumeurs gonfler, au nom de son amitié avec Nicola. Nathaniel, bonne poire devant l'éternel, toujours prêt à rendre service. « .Ouais, on va dire ça comme ça. » se contenta-t-il de répondre dans le vague. Laissant ses affaires éparpillés sur la table sur laquelle il bossait depuis bien une heure, c'est en apercevant Nicola dans sa jolie robe qu'il décida d'aller à sa rencontre. Aveuglé un instant, il se laissa prendre par surprise par un énième baiser volé, mais attendrir par une sourire tout aussi rayonnant ( et faux, sans conteste, il ne la connaissait que trop pour deviner ) que pouvait l'être le soleil. Elle était ravissante, dans sa petite robe et sa petite veste. Jolie comme un cœur. Allons Nate, tu n'y mets aucun cœur, mais il faut avouer qu'elle vaut le coup. Et largement. S'il lui arrivait de ne pas se comprendre, quand il la laissait faire son cinéma comme elle pouvait bien le faire à présent par exemple, Nicola savait chasser ses réticences d'un simple sourire. Pardon ? La marque de son dentifrice ? « .Euh. Je sais pas moi. » Un truc à la menthe. Quelle importance ? T'en pose des questions, dis. « .T'aimes bien l'odeur ou tu préfères le goût, dis-moi ? . » rectifia-t-il aussitôt, d'un ton plus assuré (et peut-être plus sévère) cette fois-ci. Il n'aimait pas ça. Sa façon de regarder à droite à gauche, comme s'il lui fallait l'approbation de quelqu'un avant d'y aller et de l'embrasser. C'est pas comme si elle traversait la rue, elle lui volait un petit bisou, c'est tout. Un bisou chaste, un bisou que les potes se font quand ils veulent rigoler, ou bien lorsqu'ils sont bourrés. Le genre de bisou qui provoque l'hilarité. Pas un vrai baiser de couple. Nate et ses théories ( et ses pratiques ) concernant le couple, tout un art. « .T'essayes encore de prouver … je ne sais plus quoi… à je ne sais plus qui ? Y a personne qui nous regarde là. Ça sert à rien de faire ton petit cinéma. » pesta-t-il à voix basse, jetant lui aussi un regard aux alentours. Personne, pas un chat. Les seuls curieux devaient être cachés derrière les épais rideaux de la librairie, en train de faire un topo à une mademoiselle Pampleen déçue (encore). Nate ne se lasserait donc jamais de ce discours, qu'il eut l'impression d'avoir répété un nombre de fois que lui-même ne saurait énumérer. Tout comme elle eut l'air de ne pas se lasser de ses réprimandes ( et de ne pas les enregistrer, sale gosse). « .Nic', tous le monde s'en moque de savoir si t'es vierge ou pas. » confia-t-il, le plus sincèrement du monde. Lui s'en moquait en tout cas. Celui qui avait offert sa première fois à sa plus vieille amie ne pouvait qu'adhérer au principe du '' attendre le bon '', si c'est là ce que Nicola souhaitait faire. Et clairement, cet espèce de goujat dont elle était tombé amoureuse n'était pas '' the one '' et ne le serait jamais, alors à quoi bon ? On est comme on est. Et si Nate n'avait pas de honte de ses principes, parfois jugés ancestraux, au diable ce que pouvait bien penser les autres. Il n'avait de compte à rendre à personne, encore moins à la jeunesse dépravée californienne. Las de jouer les petits amis de substitution, Nate s'accorda le droit d'être lui aussi théâtrale et interpella le premier passant. Un mec grand et tout sec, tatoué sur les bras et les jambes, crâne rasé. Une épave en gros. « .Hey, tu veux savoir un truc ? Elle est vierge. » siffla-t-il à son adresse, d'un ton badin. Too far, Llewelyn, too far. Tout ceci n'était qu'un test visant à lui faire prendre conscience que tous le monde s'en moquait de savoir si oui ou non, elle avait perdu sa virginité. « arrête tes conneries, mec » se contenta de répondre l'étranger, tout en dardant sur Nicola un regard appréciateur, invitant Nate à la dissimuler vers lui d'un geste protecteur. « .Tu vois, même le débile léger n'admet pas que tu puisses encore être la patronne de toutes les chastes » reprit-il, fier de son expérience et fort de cette vérité. Parfaitement conscient d'avoir été un peu trop loin, il la contempla un instant et décida de l'enrober dans son étreinte. Il exagérait, et le faisait de façon très franche. Elle sortait d'une relation difficile et la désillusion était déjà assez cruelle pour qu'elle en prenne une couche de plus par lui. Il déposa un baiser léger sur l'une de ses pommettes et encadra son visage de poupée de ses deux mains habiles. « .Si tu voulais qu'on sorte ensemble, suffisait de demander. » ajouta-t-il sur le ton de la confidence, un sourire taquin sur les lèvres.
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MessageSujet: Re: Rain you are me, shake the memory free Rain you are me, shake the memory free EmptyJeu 29 Mai - 16:14

« Just because I'm losing doesn't mean I'm lost, doesn't mean I'll stop, doesn't mean I'm across. Just because I'm hurting doesn't mean I'm hurt, doesn't mean I didn't get what I deserved no better and no worse. I just got lost. Every river that I tried to cross. Every door I ever tried was locked. Oh and I'm just waiting 'til the shine wears off »




Dieu qu’elle s’en fichait de sa marque de dentifrice. La question avait été posée pour rire et l’anglais qui se trouvait en face d’elle ne l’avait pas compris. Il y avait effectivement un faussé entre l’humour anglais et l’humour des autres continents. Nicola avait pourtant essayée de comprendre cet humour particulier basé sur des chutes ou des situations incongrues. Elle avait essayé de rire face à Mister Bean mais tout ce qu’elle avait réussi à faire c’est une grimace d’incompréhension: le sourcil se lève et la bouche se pince. Sa mère, vivant en Angleterre depuis quelques années maintenant se tenait le ventre de sa main gauche et mettait sa main devant sa bouche pour cacher un petit rire aigu désagréable. Sa perfection agaçait Nicola et même lorsqu’elle devait se laisser aller comme lorsqu’on rit, elle se retenait. Nombre de fois cette situation dérangeante était arrivée sur le canapé tout dur du salon à la décoration anglaise de Mme Rhodes et les deux petites filles, Nicola et Charlie fronçaient les sourcils face à leur mère crispée cachant son petit rire strident. Mister Bean n’était pas marrant sauf pour les Anglais et les faux Anglais, les anglais d’adoption comme leur mère dira-t-on. Nicola ne prit pas la peine de relever le fait que c’était une boutade faite pour détendre l’atmosphère car elle savait, encore une fois, que Nate allait lui faire la morale, lui et sa parfaite petite vie. Tout semblait parfait dans la vie de l’Anglais, il était toujours pincé entre quatre épingles et pourtant il n’hésitait jamais une seconde pour casser cette image de perfection à l’anglaise. Et ce que la brune redoutait arriva plus vite que prévu : une remontrance. Grand Dieu qu’elle en avait marre. Elle savait que ce qu’elle faisait n’était pas morale et elle s’en contre fichait. Dans ce milieu, le milieu de bourges de l’Elite Américaine où tous les fils et filles à papa dépenses leur argent sans compter l’image était la chose la plus importante. Nicola se moulait à perfection dans ce groupe de jeunes et pour rien au monde elle dirait au revoir à ces petits plaisirs quotidien. Si le fait qu’elle soit vierge à vingt-deux ans (bientôt vingt-trois) venait à se savoir, tout tomberait à l’eau et sa déchéance sociale serait en route. Non non non, cela n’arrivera pas et elle continuera ses petits jeux pour éviter que l’horrible ne se produise. « Dans ton petit monde sûrement mais pas dans le mien. Si ça venait à s’apprendre je perds mon image et ma place sociale. » déclara-t-elle en chuchotant comme si elle avait peur que la CIA était cachée derrière les buissons qui encerclaient la librairie. C’était devenu une hantise, une paranoïa presque. Avec ce que la brune avait enduré sentimentalement parlant, elle ne souhaitait pas perdre sa virginité pour le moment. Malgré ce qu’elle laissait transparaitre de sa petite personne, Nicola était une grande romantique qui attendait de tomber amoureuse avant de s’abandonner totalement à l’être aimé. Elle n’attendait pas le prince charmant car, tout le monde le sait, il n’existait pas, mais juste la bonne personne. Elle passa sa main dans ses cheveux comme à son habitude, s’en était devenu un tic au fil des années. La figure de Nicola se transforma d’un coup lorsque Nate interpella un passant. La panique se lit directement sur son visage lorsqu’il déclara théâtralement qu’elle était vierge. La gêne était grande et après avoir regardé à droite et à gauche plusieurs fois, elle répondit par un faux sourire gêné comme ceux que sa mère était capable de faire dans le même genre de situation. Ses mains fines se misent à s’entremêler et elle se retrouva même à tirer sur sa robe lorsque le badaud lui lança un regard appréciateur. Les rôles étaient complètement changés et elle se retrouvait sans son masque de fille à papa aguicheuse. Le jeune homme tourna les talons. C’était la fin de la crise de panique, la fin de l’acte. Nicola lança directement un regard noir à son ami prête à lui bondir dessus. Elle décréta que le regard suffisait à lui faire comprendre qu’il ne devait plus refaire ce genre de déclaration tout aussi théâtrale et sûrement amusante pour lui qu’elle ne l’avait sûrement pas été pour la Californienne. « Je suis pas venu ici pour me faire flageller Nate, surtout pas par toi. Je trouve que tu as pris un peu trop d’assurance depuis que t’es Américain Peter Pan. » fit-elle en lui pinçant le nez pour l’embêter. Bien évidemment, Nate savait y faire pour calmer les ardeurs de Nicola qui commençait légèrement à bouillir à l’intérieur : il déposa un léger baiser sur sa pommette. Elle lui sourit finalement, prête à oublier la scène qui venait de se dérouler. Les derniers jours avaient été assez difficiles comme ça pour qu’il en rajoute une couche. Cela faisait seulement deux jours qu’elle avait quitté son canapé et ses bonbons pour migrer vers l’extérieur de sa maison à Los Angeles. « Et si je le demande, tu réponds quoi ? » lança-t-elle dans un élan de spontanéité. Il l’avait mis mal à l’aise alors pourquoi pas elle ? Instinctivement et amicalement, la jeune femme prit la main du jeune homme pour le tirer vers la librairie. Elle avait appelé Nate pour qu’il l’aide à trouver plus facilement les livres qui lui fallait pour rattraper les cours qu’elle avait loupés durant son échouage sur son canapé. Nicola n’était pas à l’aise à l’intérieur des librairies et bibliothèques. Lorsqu’elle y allait c’était juste pour profiter du calme ambiant et réviser tranquillement sans que quelqu’un la reconnaisse (qu’elle honte pour une fille à papa d’être surprise en train de réviser, ça ne colle pas du tout à l’image !) Elle lisait très peu de littérature mais vouait un culte à Albert Camus, grand écrivain et journaliste français. Elle possédait tous ses livres dans sa chambre, c’était d’ailleurs les seuls qu’elle possédait. « Dis-moi, c’est normal que la vieille libraire te dévisage comme si elle allait te manger ? Tu as l’air de lui avoir tapé dans l’œil. » chuchota Nicola d’un regard interrogateur. Jalouse ? Sûrement, mes amis sont mes amis et certainement pas tes amis (l’adage qui disait le contraire était complètement nul !) Elle s’arrêta devant une allée incapable de se diriger vers un côté. Elle passa alors sa main le long des dos des livres et s’arrêta devant l’un Roméo et Juliette. Un bruit semblable à un pff sortit de sa bouche. « L’amour ça pu. » fit-elle pour elle-même dans un élan de dégout avant de se retourner vers Nate tout en farfouillant dans son sac à main pour trouver sa liste de livres à prendre. « Vas chercher le numéro de la libraire, ça te fera ta première expérience avec une Américaine. » fit-elle en chuchotant tout en taquinant son ami. De toutes façons, l’amour ça pu, alors autant s’amuser son autre ami le sexe.
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: Rain you are me, shake the memory free Rain you are me, shake the memory free EmptyLun 2 Juin - 14:36

.Boyfriend huh ?
I didn't realize we had taken things to that level.
I'm a little unclear about the rules, though.
Are we seeing other people in this fake relationship ?
.”
... JULIE JAMES, a lot like love ...

Ah, la bourgeoisie et ses maudites histoires d'apparence. Le spectre d'un sourire à la fois amusé et exaspéré vint illuminer son visage. Il répétait avec elle le même refrain, à chaque fois. Chacune des conversations qu'ils menaient ensemble tournait autour de sa virginité et de combien il était important, pour elle et ce qu'elle représentait au sein de la société, de garder son secret ( et par la présente, sa dignité quoi qu'il en reste après le passage de l'ouragan Gabriel ). Nate n'avait que faire des apparences et se plaisait à penser que l'esprit, le feeling, primait sur l'apparence et les ouï-dire. Quelle importance qu'on dise d'elle qu'elle est vierge ? Elle l'est, c'est tout. Ce n'est pas un mensonge, ce n'est pas factice, contrefait. C'est là, bien présent. Et Nate n'arrivait pas à concevoir ce qu'il y avait de mal à se préserver (et ce même si lui ne l'avait pas fait… et ne le faisait toujours pas). Donneur de leçons de pacotille, mais avec panache. C'était facile à dire pour lui, Saint Nate, le stéréotype assumé du gendre idéal. Il n'avait qu'à être lui-même pour avoir une excellente réputation. Adorable, bien sous tout rapport, intelligent, riche et indiscutablement beau. « .L'image que tu penses avoir repose sur un mensonge ridicule, et injustifié qui plus est. Ta classe sociale t'es conférée par la richesse de tes parents, rien d'autre. Je ne vois pas en quoi ta virginité rentre en compte là-dedans. Quand bien même, cesse d'accorder autant d'importance à ces conneries, on dirait ma mère. » Et être comparé à Lady Llewelyn-Davies n'avait rien de très glorieux, du moins aux yeux de Nate qui portait une affection distante à sa mère, quelque chose de plus respectueux que chaleureux. Sa mère vivait pour les apparences, à tel point qu'elle n'acceptait pas que sa ribambelle de fils ne sortent habillés par autre chose que de la très haute couture, ou simplement décoiffé. Alors qu'un simple tee-shirt et un pantalon suffisait à Nate pour être aussi élégant qu'en costume cravate. Nicola lui rappelait que dans le monde dans lequel il était née, tout n'était que mondanités et superficiel. Et le garçon simple qu'il était n'appréciait pas, mais là n'était pas la question. Nulle besoin de rentrer dans ce genre de débat, il lui suffisait de le suggérer, à demi-mot, entre deux sarcasmes. Si tant est qu'il ne soit pas occupé à mettre la honte à son estimé non-petite-amie en captant l'attention du premier venu. Nate adressa un regard en biais au jeune garçon qui s'éloignait après s'être délecté du spectacle, et ne pu s'empêcher d'appréhender une pointe de méfiance à son égard. Qu'est-ce qu'il voulait celui-ci à la regarder avant autant de délice ? Allons, Nathaniel, c'est entièrement de ta faute. Un pincement au nez eut le même effet qu'une piqûre en plein derrière et, après avoir grogné, il adressa un regard boudeur à Nicola, une fraction de seconde. Allez, c'est de bonne guerre. « .Te flageller ? Doux jésus, tout de suite les grands mots. » ricana-t-il, doucement amusé par les propos de mademoiselle Weaver-Rhodes. Drama queen much ? Certes, il venait de grignoter les limites de l'inconvenance et s'excusa mentalement de lui avoir infligé pareil embarras. Toutefois, puisque les mots ne faisaient qu'effleurer Nicola, Nate en venait bien souvent à employer les grands moyens comme ce fut le cas présent. Quitte à attiser son courroux. « .Et je ne suis pas américain. » précisa-t-il minutieusement. Dieu merci, il était encore un anglais pure souche et même si l'Amérique partageait ses racines avec son Angleterre natale, Nate souhaitait ardemment que la barrière entre les deux contrées soit claire. Entre la vulgaire régnant ici et le sérieux protocolaire qu'imposant l'éducation britannique, Nate choisissait. Parfois trop pointilleux sous bien des aspects, c'est dans son propre piège qu'il fut placé par une Nicola bien trop direct pour ne pas l'ébranler. Sortir avec elle ? Pour de vrai ? Il n'y avait jamais pensé. Comme il n'a jamais pensé à porter un tee-shirt acheté dans une friperie pour ennuyer sa mère. Ou comme il n'a jamais songé un seul instant à adopter l'accent américain. Il la contempla un instant, l'air indécis. Elle plaisante ou pas ? Songea-t-il. Oh ces américaines. « .Non. Juste pour le plaisir de te refuser quelque chose. » se contenta-t-il de répondre, armé d'une moue mutine. Ah, la douce ironie venant de lui qui était tout bonnement incapable de lui refuser quoi que ce soit. Preuve en est, il ne trouvait pas la force de la repousser lorsqu'elle venait le couver de baiser tiède devant un parterre de personnes lambda, ni de lui dire un non ferme lorsqu'elle lui proposait de monter tel ou tel stratagème. Misère. Nathaniel, le garçon qui ne sait dire non. Trop gentil. Heureusement ( et très bizarrement ), il lui arrivait de trouver son compte dans ce petit arrangement. Mademoiselle Pamplee attira l'attention sur elle une fois qu'ils furent entrés dans la bibliothèque, main dans la main. Une main que du coup, Nate s'appliqua à garder emprisonnée dans la sienne. « .Oui, peut-être. Je préfère ne pas faire attention. » Comme avec toutes les autres. Nate, le beau garçon qui se ment, c'est à dire celui qui est très loin d'être conscient du potentiel charme qu'il possède, même si tout aussi loin de se considérer comme laid. La beauté restait à ses yeux un concept futile, ce même s'il savait apprécier une belle femme lorsqu'il avait l'occasion d'en côtoyer une. Trop occupé à se plonger corps et âmes dans ses études, déléguant toute son attention à ses nombreux projets, il ne remarquait donc que trop peu les regards envieux que coulaient sur lui les femmes qu'il croisait chaque jour. Et puis, mademoiselle Pampleen était un peu trop vieille et paradoxalement, un peu trop immature pour lui. Que pourrait-il bien faire d'une midinette de la quarantaine ? Rien. Enfin… il trimbalait bien une demoiselle de la vingtaine qui osait déclarer que l'amour puait. Oh…. « .Tu es d'une poésie, c'est remarquable. » souligna-t-il, d'un ton presque caustique. « .Tu ne diras pas toujours ça, d'ailleurs. Tu es tombé sur le mauvais, ça ne veut pas dire qu'ils sont tous comme ça. » déclara-t-il, revêtant l'habit de l'excellent professeur de vie de service. Monsieur conseil, qui s'imprégnait de ce qu'il pouvait lire dans les livres et tentait de les retranscrire dans la vraie vie avec plus ou moins de succès. « .Et ne me dis pas que si, parce que je vais me vexer. » siffla-t-il à son adresse, prévenant d'une remarque cinglante. Non, ils ne sont pas tous des enfoirés profiteurs. Nate s'appliquait à ne pas en être un, là aussi avec plus ou moins de succès. Enfin, son regard se hasarda sur quelques ouvrages qu'il n'avait miraculeusement pas encore lu, dédiant ainsi son attention à Nicola qu'à seulement … 30 % ? Généreux« .J'ai déjà eu une expérience avec une américaine. » se contenta-t-il de répondre d'un ton badin, à moitié absent. Toutefois, à bien y réfléchir, il se rendit compte que d'annoncer pareille vérité à mademoiselle '' j'ai toujours ma virginité '' pouvait rapidement le faire passer pour un collectionneur de culotte. Ce qu'il n'était évidemment pas, dieu merci. « .Va chercher son numéro, ça te fera une première expérience tout court. » renchérit-il, sur le même ton, pointant du regard un jeune homme lisant une bd plus loin. Too far Llewelyn, too far. « .Allez, je plaisante ! Tiens, commence par celui-ci, au lieu de dire des bêtises. Je suis convaincu qu'il te plaira. .Peut-être qu'il te réconciliera avec l'amour. Il serait dommage que tu ne fasses une bêtise sur un coup de tête. » Du genre offrir ta virginité au premier connard qui passe, histoire d'être débarrassée. D'un geste ample, il emprisonna un livre de poche usé entre ses doigts et le déposa directement dans les mains de sa comparse. La fiancée de Lammermoore, de Walter Scott. Un roman issu de la littérature britannique, écossaise pour être plus précis. Un récit de poche qui se lisait, selon Nate, tout seul et rapidement. Le style était d'époque, mais n'en restait pas moins compréhensible pour quiconque oserait y prêter quelques heures de son temps. Une fois posé sur l'exacte chaise qu'il avait réchauffé depuis des heures avant son arrivée et invitant Nicola à s'enjoindre à lui, il repensa à sa première fois, à lui. Et eut une idée à proposer. « .Tu veux une idée ? Qui est géniale évidemment parce que je l'ai testée et approuvée. Tu n'as qu'à coucher avec ton meilleur ami, ou bien quelqu'un qui compte vraiment pour toi, c'est la même chose. J'ai couché avec la fille que j'aimais le plus à l'époque, sans pour autant être avec elle, ni amoureux ou quoi que ce soit d'officiel et de bien profond sentimentalement. C'est juste, la fille en qui j'ai le plus confiance. Et je suis toujours ami avec elle. Dans ce genre de compromis, tu peux pas sortir perdante. » À moins d'être amie avec des enfoirés, mais là, il n'y avait rien qu'il puisse faire pour l'aider. Reed avait une place particulière à ses yeux. Elle n'était ni trop, ni assez. Le compromis avait fonctionné avec eux. Il avait fait l'amour pour la première fois avec la fille qui rythmait sa vie depuis toujours et que son cœur n'aurait de cesse d'aimer, d'amour ou d'amitié, plus ou moins, de prêt ou de loin, qu'importe tant qu'il l'aime. « .Ou alors… ou alors… tu pars au couvent. » proposa-t-il, surjouant un ton badin rapidement brisé par un sourire espiègle. Il déposa sa main de façon agile sur le sommet de sa tête, laissant ses doigts glisser entre de fines mèches de cheveux et lui adressa un sourire franc.  « .T'en fais pas, y a d'autres choses dans la vie. » Genre les livres et les révisions.
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Rain you are me, shake the memory free Empty
MessageSujet: Re: Rain you are me, shake the memory free Rain you are me, shake the memory free EmptySam 7 Juin - 22:24

« Don't fall in love with someone who says the right things, fall in love with someone who does the right things. »


Monsieur Weaver serait tellement fière de sa progéniture : vingt-deux ans et toujours vierge. Tous les pères souhaitent ce type de destin pour leur fille. Parce que tellement protecteur, il ne désire pas abandonner leur enfant à un autre homme. Mais le père de Nicola n’avait jamais été comme ça. Protecteur était un mot loin de son vocabulaire. Nicola l’était tout autant. Elle n’avait d’ailleurs pas croisée son père depuis au moins deux mois si ce n’était plus. Nicola n’avait durant son enfance jamais appelé son père son prince charmant ou même en être amoureuse comme toutes les petites filles le font. Leur relation avait toujours été bizarres, distantes, presque inexistante. Et pourtant, une petite partie d’elle-même l’aimait. Parce que c’était son père qui lui avait donné cette classe sociale qu’elle affectionne tant. C’était son père qui lui avait transmis la passion de la musique. C’était son père qui lui avait donné cette personnalité si spéciale qu’elle avait depuis quelques années. Mais ça, évidemment, il ne fallait pas le dire ni même le soupçonner. Nicola était appréciée et appréciable sous tous les angles et elle faisait en sorte de l’être dans n’importe quelles situations. Alors s’imaginer que tout le monde la montre du doigt comme une bête de foire sous prétexte qu’elle était vierge la terrifiait. Et Nate, le bon petit Nate qui lui faisait la morale chaque jour où ils avaient décidé de se voir. Elle commençait à en avoir marre mais ne rouspétait pas plus que cela de peur que le jeune homme prenne la fuite et qu’elle se retrouve toute seule. Ca n’arrangerait pas ses plans parce que sur ce coup, on la dévisagerait parce qu’elle s’est faite larguée et non parce qu’elle est vierge. Nate se transformait alors en donneur de leçons de morale. Elle avait l’impression d’avoir fait la plus grosse bêtise du monde à chaque fois alors que non, elle cachait juste la vérité pour éviter d’être blessée. A cela s’ajoutait des mensonges mais rien de bien méchant pour elle. Elle fit la moue sous les remontrances. « J’accroche autant d’importance à des pacotilles parce que c’est le seul moyen d’occuper mon esprit. Je serai vu comme une bête de foire, classifier comme une fille rigide coincée du cul. » déclara-t-elle. Et dieu ce qu’elle n’aimait pas être comparée aux mères. Surtout que celle de Nate s’entendait très bien avec la sienne. Elles se ressemblaient tellement moralement que les paroles étaient vus comme une insulte. Non elle n’est pas comme sa mère ni même la sienne. Elle en rajoutait toujours des tonnes dans ses discours quitte à paraitre mélodramatique à souhait (ce qui bien entendu, tournait la chose en ridicule) L’anglais était peut-être coincé sur certaines choses à son goût mais elle restait complètement bornée sur ses positions. Leurs discours respectifs tournaient en boucle tel un refrain. Elle grimaça à l’idée d’une énième remontrance qu’elle sentait pointer. Elle aimait bien, au final, ce genre de scènes. Elle oubliait tous ses tracas et sa sœur dans le coma pour se concentrer sur des broutilles et des discours moralisateurs. Ce qui était le plus impressionnant c’est que l’Anglais était capable d’ironie ce qui la fit pouffer de rire. Il venait de faire preuve d’ironie en déclarant que non, il ne sortirait jamais avec juste pour le plaisir de lui refuser quelque chose. Pardon ? Ai-je bien entendu ? Lui qui avait accepté de faussement sortir avec elle au nom de leur amitié. Elle était sûre, il avait aussi accepté parce qu’elle avait de beaux yeux. Elle sourit à cette idée et appréciait la moue mutine que son ami faisait souvent. Elle pouvait se demander quelques fois qu’est-ce qu’elle ferait sans ces moments d’amitié qui lui faisait tout oublier. Nate avait toujours été un jeune homme plein de charmes qui faisait tourner les têtes des jeunes femmes lorsqu’il passait devant elles. La libraire ne passait pas à côté des habitudes : elle suivait le jeune homme du regard. Le fait qu’il apprécie la littérature avait dû la faire tomber amoureuse, sûrement. Nicola s’attarda sur la liste des livres qu’elle avait prévu de prendre tout en écoutant d’une oreille ce que le jeune Anglais lui disait. Comment ? Il avait déjà couché avec une Américaine ? Il ne perdait pas de temps le petit, seulement quelques temps après son arrivée sur le territoire américain, il avait déjà mis le grappin sur une fille. Nicola le regarda avec des yeux ronds, bien ouverts, presque comme ceux des personnages des dessins animés. Elle et son esprit prude, elle qui ne sait pas draguer pour de vrai (parce que oui elle drague des hommes en soirées mais ne pousse pas la chose plus loin, à chaque fois c’est juste pour accentuer son caractère de jeune héritière croqueuse d’hommes comme toutes ses amies de ce milieu) était choquée. Elle retourna très vite à sa liste avant de se diriger un peu plus loin dans un rayon. « Tu perds pas de temps dis donc. » dit-elle pour éviter de passer pour la petite fille qu’elle était devant ce type de sujet. Elle prit un livre sur le droit pénal et un autre sur le droit des affaires. Elle continuait d’écouter son ami tout en parcourant le sommaire d’un des deux livres qu’elle venait d’ouvrir. Elle n’avait pas été en cours depuis quelques temps suite à sa déception amoureuse et comptait bien réviser plus que les autres pour rattraper son retard. Les examens approchaient, elle n’avait jamais échoué et ne comptait pas échouer maintenant. « Je n’irais pas chercher son numéro Nate, tu le sais très bien. Je veux pas draguer un gamin. En plus j’aime pas Picsou » lança-t-elle en regardant le jeune homme qui lisait innocemment une BD un peu plus loin. Elle prit un autre livre un peu plus loin sur une étagère en hauteur tout en se mettant sur la pointe des pieds. Nicola n’avait jamais été petite, elle était même plutôt grande mais cette étagère était bien plus haut que la norme. Sûrement que la libraire avait fait exprès, évidemment, elle devait faire un bon mètre quatre-vingt. D’ailleurs, cette dernière sourit à demi lorsqu’elle remarqua la demoiselle se tordre presque les chevilles pour atteindre son livre. Elle devait être jalouse. Nicola passa une main habile dans ses longs cheveux pour récupérer une prestance après ce petit sport improvisé et s’empressa de poser le livre que Nate venait de lui donner sur la pile de livres qu’elle tenait. Elle fronça les sourcils et en leva même un instinctivement tout en lisant en diagonale le résumé. « C’est encore un livre puant l’amour à l’eau de rose ? Oh t’inquiète pas pour moi, je fais tellement attention à ma réputation que je ferai jamais un truc sur un coup de tête » et ça c’était bien vrai. Toutes les décisions de Nicola étaient mûrement réfléchies. Elle n’avait jamais rien regretté. Elle suit son ami jusqu’à une table où il était installé avant son arrivée. Bien évidemment, elle croisa ses jambes comme une jeune femme bien élevée. Elle écouta attentivement l’idée que Nate énonçait ce qui fit naitre un sourire à la fin de son récit. Pourquoi avait-elle prit le temps de l’écouter attentivement ? Il déblatérait des bêtises au quart de tour. « Oui bien sûr, j’ai déjà du mal à faire confiance aux gens alors m’abandonner complètement dans les bras d’un de mes amis … c’est le pompon sur la Garonne ! En plus tu sais très bien que je peux compter mes vrais amis sur les doigts d’une seule main, les autres sont des « connaissances » du milieu, rien de bien profond et confiant. Et puis je pourrais plus jamais le regarder et avoir une amitié normale sans penser à … tu vois ce que je veux dire » déclara-t-elle. Même prononcer le mot lui brulait les lèvres. Un balai dans le cul, voulait ce qu’elle avait. Une jeune femme prude et innocente (cela dépendait des situations bien entendu !) Terminer dans un couvent, bin voyons ! Le sourire espiègle que Nate abordait ne la rassura pas ni même la main qu’il passait dans ses longs cheveux bruns. Empreinte d’un doute énorme, la vision d’une vieille Nicola seule dans sa villa avec une vingtaine de chats fit naître un frisson dans son échine. Et si elle n’arrivait jamais à trouver le bon, celui qui fera naitre chez elle l’envie et la passion qu’elle mérite ? « Nate, je suis jolie ? Tu coucherais avec moi ? » chuchota-t-elle en se rapprochant de lui pour éviter d’être entendu. Et voilà que maintenant, elle avait besoin d’être rassurée. « T’imagines je termine vieille et seule dans ma villa avec pour seul amant mes plantes vertes et avec comme confidents ma vingtaine de chats ? » continua-t-elle sur le même ton. Elle soupira, passa sa main dans ses cheveux et commença à tripoter la couverture d’un de ses livres. Mélodramatique vous dites ?
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Adriel Eynsford-Baxter
there's no place like berkeley
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Rain you are me, shake the memory free Empty
MessageSujet: Re: Rain you are me, shake the memory free Rain you are me, shake the memory free EmptyVen 13 Juin - 12:22

.10 P.M.
.Focus.
Forget the former things,
Do not dwell on the past.
Decide that you want it more
than you are afraid of it.
.”
... TINA TRAN, always in my head, always in my heart ...

Arrivera un jour ou sa petite mascarade me coûtera bien plus que ce que je ne peux lui offrir, songea-t-il, plaquant un sourire poli sur ses lèvres. Il prétendait, avec plus ou moins d'entrain, être son petit ami – ce qui était un concept d'une importance capitale pour lui, on ne badine pas avec l'amour – et en plus il faudrait, pour contenter mademoiselle l’exigeante, qu'il le fasse sans rechigner ? « .Tu prends l'avis des autres trop à cœur, c'est là ton plus grand fardeau. » rétorqua-t-il, plus sévère qu'il ne l'aurait voulu. Ses mots balancés avec une arrogance mal contrôlée flottèrent entre eux un instant, laissant place à un silence froid. Et il médita sur la complexité de sa relation avec Nicola tout en vagabondant un regard préoccupé sur la bibliothèque. Il sentit aussi le regard avide de Mademoiselle Pampleen posé sur lui, alors qu'elle faisait mine de ranger quelques livres non loin de là tout en tendant l'oreille en quête d'une bribe de conversation. Nathaniel possède un charme particulier, quelque chose d'atypique qui le rend indéniablement désirable, ce malgré son physique banal et ses faux airs d'adolescents. Nate, c'est le garçon dont ne peut tomber véritablement amoureuse que si on le connaît, car même si le regard saurait se satisfaire du reste, toute sa beauté réside essentiellement dans son cœur qu'il a de beau. Des histoires brèves, il lui arrive d'en avoir. Après tout, un homme reste un homme. Il n'y avait donc rien d'étonnant à l'avoir vu fréquenter une américaine. Une histoire de vacances, quelque chose de trivial, sans importance et presque clichée. Histoire qui ne lui inspirait à ce jour rien de plus qu'une totale indifférence, mais qu'il assumait sans la moindre honte. « .Ce n'est pas la première fois que je viens en Amérique, l'histoire commence à dater. » , se contenta-t-il d'ajouter d'un air détaché. Elle datait d'une année, ou deux tout au plus. Rien de palpitant, rien qu'il ne se plairait à raconter dans sa prochaine et première œuvre. Rares étaient les femmes qui savaient lui inspirer de quoi écrire des pages et des pages, mais qui sait, peut-être arriverait-il à retrouver l'inspiration divine ici. Une inspiration nouvelle, qui ne porterait ni le nom de Grace, ni celui de Reed. Un sourire moqueur vint orner ses lèvres lorsque sa comparse décréta ne pas aimer Picsou. Shocker, à leur âge. Le pauvre infortuné, critiqué sans la moindre vergogne, devait avoir une petite vingtaine, voir moins et montrait déjà tous les signes d'un futur étudiant qui aurait un mal fou à se faire une place dans un groupe tel que le campus de Berkeley ( ou qui avait déjà un mal fou, à voir) : Des lunettes rondes à fine monture probablement qui faisaient plus '' Harry Potter à l'école des sorciers '' que '' John Lennon '', des lèvres gercées et rongées par beaucoup trop d'anxiété, une peau grasse ( trop de fritures dans sa nourriture, à n'en pas douter) et des doigts, notamment les pouces, rongés au sang et montrant tous les signes du joueur sur console de base. En d'autres mots : un geek, un vrai, un pur nerd à la Léonard Hofstadter. Comprenant qu'il avait choisi le mauvais candidat (exprès?) et qu'elle ne voulait pas même lui adresser la parole, il préféra lui accorder la sagesse d'un sourire plutôt que d'enfoncer le malheureux. Nate manqua de réprimander Nicola lorsque celle-ci entama une gymnastique dans le seul but d'attraper un livre, puisqu'il pouvait l'aider lui-même (1m87, pas effrayé par des étagères), mais préféra s'abstenir. A trop la réprimander, il n'arriverait qu'à une chose concrète : la mettre en ronde. Ce qu'il le voulait pas, dieu merci. Toutefois, il le regretta presque  la seconde d'après. Comment ça encore ? Elle savait pourtant qu'il n'était pas adepte du genre romantique, ou du moins qu'il n'aimait pas exposer ses préférences pour un genre en particulier. S'il se savait expert en terme de contes et de fantaisies montées de toutes pièces, Nate n'était en revanche pas totalement au point sur les histoires d'amour dans la littérature. Il en savait assez pour déblatérer tranquillement, voir disserter sur le sujet ; Mais de là à ce qu'on lui balance un '' encore un roman d'amour '' ? N'exagérons rien. Aussi, agacé par le manque d'ouverture d'esprit de sa comparse, et par sa façon de tout prendre en biais (pas encore tout de travers, mais presque), il ne manqua pas de lui répondre d'un ton plus sec : « .Non, c'est un livre, c'est tout. Prends-le je te dis, au lieu de faire la capricieuse renfrognée. J'essaye de t'aider là. » S'il avait pu ajouter un '' espèce d'emmerdeuse '' en ponctuation, il l'aurait très probablement fait. « .Ta réputation. » se moqua-t-il finalement, sans même s'en rendre compte, comme s'il moquait la prétendue réputation. Et c'est ce qu'il faisait un peu, puisque les derniers échos qu'il pouvait avoir d'elle le concernait. Sa réputation tant chérie reposait sur un mensonge et le très sincère Nate ne pouvait que s'en moquer. Posé sur une chaise en bois, attablé, prêt à faire valser la pointe de son crayon à papier sur une feuille de brouillon et à retourner au travail après avoir gracieusement offert un plan à Nicola Nate déposa un regard en biais sur cette dernière en recueillant sa réaction (le pompon sur la Garonne ? What the bloody hell is that?). S'il voyait ce qu'elle voulait dire ? Assurément. S'il le comprenait ? Certes. Seulement il venait de gâcher sa dernière proposition, son dernier plan et se désormais démuni face à quelqu'un qui, selon lui, prenait tout trop à cœur. Ce sujet là, du reste. « .Tu réfléchis trop, et c'est bien ça qui te cause le plus de tort. Tu penses trop chaque situation, chaque détails et ne laisse aucune place à la spontanéité. » annota-t-il avec nettement plus de recul qu'elle, en expert improvisé. Même si lui-même aimait avoir un certain contrôle, sur quasiment tout, il lui arrivait aussi souvent de laisser place à l'imagination et à simplement oser, se laisser séduire par l'inconnu, qu'importe que les conséquences soient bonnes ou mauvaises. Son crayon se mit à valser entre ses doigts, signe qu'après cette conversation au combien intéressante, il tentait de se plonger dans un espèce d'état second afin d'étudier tranquillement. Le mystère d'Edwin Drood ne se résoudrait pas seul ! Désormais occupé à trouver les bons mots afin de débuter sa dissertation, il n'en fut que plus surpris par la question indiscrète murmurée par sa '' petite amie ''. Il accrocha un regard anxieux sur son visage de poupon. Indéniablement aussi inquiète que lui par la réponse qu'il formulerait, Nicola venait de le prendre de court et c'est donc, la sans surprise, qu'il bafouilla une fois ou deux avant de réussir à marmonner quelque chose d'à peu prêt cohérent. « .C'est une question piège, c'est ça ?. » Autrement dit pas de bonne réponse possible. Un non lui assurait bien des complications, tandis qu'un oui… hé bien, un franc oui pour coucher avec elle n'était pas d'actualité, la question ne s'étant jamais posée. Tout ce cinéma, ce prétendu couple, ne touchait qu'à des baisers qu'il qualifiait de chaste, de caresses sages et rien de plus. Mais c'est comme ça les filles. Il faut constamment les rassurer, leur dire qu'elles sont belles, que cette petite robe à fleur neuve fièrement portée leur va à ravir, que la couleur de leur rouge à lèvres est dans la teinte idéale, qu'elles ont bon goût. Et si cet aspect d'une relation homme-femme devenait rapidement rébarbatif pour la majorité des hommes, Nate s'était en quelques sortes lui-même éduqué de façon à aimer ça. Complimenter les femmes en était presque inné chez lui et même s'il manquait parfois de sincérité afin de ne pas blesser, il n'en fut pas le cas lorsque, couvant Nicola d'un regard tendre, il se décida à lui répondre d'une voix suave.  « .Oui, tu es très jolie, Nicola Weaver-Rhodes. » Un sourire resplendissant vient teinter ses mots d'un peu plus de chaleur. Il sait qu'il ne répond pas parfaitement à la question, hésite une micro-seconde, puis se lance - plutot évasif. « .mais non, je ne coucherai pas avec toi. Pas parce que je ne te trouve pas jolie, c'est même tout l'inverse, mais pour les mêmes raisons qui font que tu ne voudrais pas coucher avec moi. » l'amitié, en sommes. Qui prendrait le risque de briser une amitié telle que la leur ? Si ce n'est pour une histoire d'amour brûlante, abrutissante, complètement saisissante. La question était plutôt, serait-il prêt à prendre ce risque ? Et s'il ne se l'était jamais posée auparavant, elle s'infiltra à présent comme un poison dans son esprit. Merde. Peut-être que lui aussi réfléchissait trop, finalement. Peut-être était-ce pour ça qu'il n'avait, en dehors de sa pseudo relation à intervalles mal programmés avec Reed, jamais connu le grand amour, le vrai. Perplexe, et désormais profondément plongé dans une réflexion qui amenait de nouvelles questions toutes les trois secondes, Nate se contenta de marmonner un « .Mais non, ça n'arrivera pas. » vague, avant de reprendre ( autant que possible ) ses esprits. « .Vingt chats c'est beaucoup trop, tu peux te contenter d'un seul. » la taquina-t-il, avant que sa main au préalablement posée dans sa nuque le l'attire vers lui et qu'il ne dépose un baiser sur sa joue. « .Ça n'arrivera pas, ok ? Je ne vois pas comment on ne pourrait pas être amoureux de toi, sincèrement » Oh, mais vous y arrivez si bien monsieur Llewelyn-Davies.


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Rain you are me, shake the memory free Empty
MessageSujet: Re: Rain you are me, shake the memory free Rain you are me, shake the memory free EmptySam 21 Juin - 18:01

Il est vrai que la manie qu’elle avait développée depuis quelques années déjà s’amplifiait : il fallait que son apparence soit parfaite. Elle passait énormément de temps à choisir ses vêtements le matin, à se maquiller (tout en ne touchant pas l’excès) et aimait que les retours des gens qu’elle pouvait entendre de-ci de-là soient bons voir même excellents. Son image, c’était elle et rare étaient les personnes qui la connaissaient réellement. Parce qu’en vrai, elle arbore fièrement ses couleurs et est indéniablement fan des 9ers de San Francisco. Elle possède énormément d’objets et vêtements à leur effigie. Mais cela ne devait pas se savoir car elle devait rester aux yeux de tous la fille à papa gâtée et presque pourrie. Elle savait pertinemment que prendre l’avis des autres trop à cœur la bouffait de l’intérieur mais sans ça, elle aurait l’impression de ne pas exister, d’être vide et intéressante. « J’ai l’impression d’être un boulet accroché à ta cheville des fois » soupira-t-elle dans un long soupir qui en disait beaucoup. Elle s’accrochait à quelqu’un qui ne voulait pas d’elle-même pour les apparences. Bon, il est vrai que mentir à tout le monde pour sauver les apparences est très peu moral mais elle espérait toujours un peu de compassion de la part de son ami. Nate avait déjà accepté beaucoup et avait fait quelques concessions pour le plus grand bonheur de son amie et au nom de leur amitié. Mais qu’en serait-il quand il décidera que s’en est trop ? Nicola sera une nouvelle fois abandonnée et cette idée ne lui plaisait guère, elle la terrifiait même. Cette peur de l’abandon ne date pas d’aujourd’hui. Ses parents avaient divorcés très tôt et elle n’avait depuis jamais eu de bonnes relations avec eux, elle en avait aucune pour dire. Et puis son port, la personne à qui elle pouvait se raccrocher sans arrêt n’était plus là. Sa petite sœur, sa confidente, était dans le coma depuis bien trop longtemps et Nicola commençait petit à petit, sans le vouloir, à abandonner tout espoir. Et ça, ça faisait mal. Une pierre dans le cœur, un couteau planté à vie. « Qu’est-ce que tu feras quand on aura décidé d’arrêter toutes ses histoires ? » questionna-t-elle en tripotant le stylo qu’elle tenait entre ses doigts agiles. A force de se questionner sur tout et rien et n’importe quoi, son cerveau explosait. C’était bien là son problème, elle réfléchissait trop. Elle aurait aimée à ce moment-là avoir son violon avec elle, s’excuser auprès de Nate, prendre ses affaires et ses livres de droit, monter dans sa voiture, aller dans un endroit vide de toute civilisation, sortir son violon et jouer jusqu’à en avoir un torticolis. La musique l’aidait beaucoup à ne plus penser mais pour le moment, elle devait se concentrer sur ses révisions car les examens approchaient tout comme la fin de l’année. Elle rangea ses longs cheveux derrières ses oreilles, sortit ses lunettes et les déposa sur son nez, ouvrit ses livres et s’interrompit, les questions refaisaient surface. Le plus gros bordel se déroulait dans sa tête en ce moment-même. Tout le monde voulait avoir le dernier mot et ils parlaient tous en même temps. La réponse de Nate ne se fit pas attendre trop longtemps mais elle ne la rassura pas pour autant. Elle savait qu’elle était jolie, beaucoup d’hommes la regardaient dans la rue mais rien ne lui apportait le soutient et l’amour qu’elle attendait. Elle attendait trop, là était le mal être. Leur amitié était telle que le jeune Anglais rentrait dans ses petites manigances. Même s’il avouait à demi-mots leur couple, Nicola en était reconnaissante. Un sourire franc et sincère apparut sur ses lèvres surtout après ce qu’il venait de déclarer : « je ne vois pas comment on pourrait ne pas être amoureux de toi ». « Je sais même pas si un jour j’ai pris le temps de te remercier pour ce que tu fais. Merci Monsieur Llewelyn-Davies » déclara-t-elle comme une déclaration de paix sincère et amicale. Elle appréciait ce qu’il faisait et savait qu’il n’allait pas pouvoir le faire encore très longtemps. L’idée de se retrouver seule la terrifiait totalement mais elle allait s’y faire car elle était forte et indépendante, elle l’avait toujours été d’ailleurs. Qui prendrait le temps d’aller trois fois par semaine voir sa sœur dans le coma et lui parler durant des heures ? Depuis ses dix ans, elle avait grandie seule et s’était occupée de sa petite sœur seule leurs parents étant toujours en voyage d’affaire ou sur des plateaux de tournage. Mais ce qui l’embêtait le plus était de perdre un petit peu Nate. Leur faux couple les avait considérablement rapprochés et elle appréciait cette idée de faux couple bien plus qu’elle ne le pensait. En manque d’amis Mademoiselle Weaver-Rhodes ? Jalouse surtout. « Dis-moi, tu vas partir en Grèce, moi je reste ici, il va bien falloir qu’on se mette en pause. Je ne veux pas te gâcher ton été au nom de l’amitié, il va surement y avoir plein de jolies fesses à regarder et tâter même si l’idée m’enchante pas, j’aime pas partager. Et puis, toute cette histoire a une date de péremption, il faut peut-être qu’on la définisse mais pas trop tôt non plus » fit-elle dans une moue pincée. Et moi je vais rester seule comme une vieille chaussette pensa-t-elle. Elle ne voulait pas l’admettre, mais Nate allait lui manquer, sa présence surtout. Elle quitta alors brusquement son regard et feuilleta son livre de droit pour se donner une constance et cacher cette pensée comme si elle pouvait être lisible dans son regard, quoi que … les regards ne trahissent jamais ou très mal. Elle s’était dit de ne jamais avouer à quelqu’un que sa présence allait lui manquer en toute amitié que leur relation était bien entendu. Si Nate l’apprenait, il s’en pavanerait elle l’embêterait avec ça, elle le savait. Elle releva la tête d’un coup telle une illuminée qui venait de penser à quelque chose « Et puis je suis sûre que tu vas t’ennuyer en Grèce, y’aura pas Reed ni Alexie ni moi, tes vacances vont être pourries, je suis désolée de te l’avouer ! » fit-elle dans un sourire amusé. Elle passera sûrement de meilleures vacances sous le soleil Californien. Elle comptait rester ici quelques temps, profiter des visages connus, pavaner avec Cassandre avant qu’elle décolle elle aussi pour la Grèce, critiquer avec Juliet comme à leurs habitudes, faire de la musique et boire des tequila paf avec Hazel, vivre en somme et oublier tout les problèmes qu’elle a pu avoir durant cette dure année universitaire. Elle espérait aussi, secrètement et sans se l’avouer, sortir de ce cocon qu’elle s’était construite au fil des années. Elle voulait que cet été soit le meilleur qu’il soit, elle voulait vivre. Elle ira sûrement chez sa mère à Londres, quelques temps seulement avant de revenir, rien n’était encore définit. Elle ouvrit un des livres de droit et scruta le sommaire. Elle était à deux doigts d’atteindre son rêve, celui de devenir avocate. Son image serait alors des plus parfaites pour elle. Elle se demandait même quelques fois si, tout ce charabia qu’elle faisait avec Nate valait vraiment le coup. Une femme forte et indépendante n’est-elle pas plus appréciable ?
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: Rain you are me, shake the memory free Rain you are me, shake the memory free EmptySam 28 Juin - 1:39

« .Ne dis pas de sottises. » répondit-il alors du tac au tac, d'un ton sec, mais pas trop. Il venait certes de perdre un peu de son côté amical, cela même si son visage possédait toujours ce quelque chose de mutin, qui lui était propre et indélébile. Cependant il n'admettait pas qu'elle puisse penser, pire, dire ce genre d'inepties. Elle n'était pas un fardeau pour lui, du moins pas assez pour qu'il veuille bien l'admettre ouvertement, même à lui-même. La seule question à peu prêt épineuse qui commençait à s'insinuer insidieusement dans son esprit, il ne souhaitait pour le moment pas la penser plus d'une demi seconde et repousser l'échéance. Mais elle était bien là, cette question. Et plus le temps faisait son œuvre sur leur relation de plus en plus particulière, plus elle revenait le hanter par de fréquents à-coups. Étaient-ils un faux couple puisqu'ils étaient si bons amis ? Ou bien étaient-ils si bons amis grâce au faux couple. Certes, il n'oubliait pas qu'il y avait un '' avant ''. Qu'ils étaient amis avant. Qu'ils s'attendaient bien avant. Mais à présent, ils s'entendaient très bien et ce qui était une nuance au début, sautait à présent au visage. Ils s'entendaient encore mieux en surjouant le couple. Et plus ils jouaient la chose avec entrain, plus la complicité se développait. Et Nate n'arriva pas à déterminer sur l'instant s'il s'agissait d'une bonne ou d'une mauvaise chose. « .C'est compliqué pour moi de prétendre sur ces choses-là, c'est tout. » s'empressa-t-il de se justifier, cette fois beaucoup plus avenant. On ne badine pas avec l'amour. Sa vision du couple différait de celle de Nicola, et évidemment, Nate avait la prétention de croire que la sienne était la plus juste puisqu'il avait déjà eu l'occasion d'être impliqué dans une relation. Elle misait tout sur l'apparence, là où le fond primait largement pour lui. Qui se préoccupe de savoir si les apparences sont belles, si l'amour, ou au moins l'ambiguïté, l'attirance, n'y est pas ? Nicola est jolie, Nicola est belle, Nicola est charmante. Mais Nicola, n'est pas sa petite amie. Nicola possède une place dans son cœur, mais pas LA place, et ce malgré la mascarade qu'il jouait avec si peu d'entrain. Compliqué de prétendre était un euphémisme et il ne savait que trop qu'il ne tiendrait pas des mois à vivre une '' relation '' pareil. Ce qu'il ferait après ? Probablement la même chose, les baisers volés en moins. Car même si cette relation falsifiée lui déplaisait, lui-même savait qu'il n'y mettait pas du sien et que donc, rien ne changerait, si ce n'est certains détails. « .Je ne sais pas. Je continuerai comme maintenant, sans devoir t'embrasser à tous les coins de rues, ni te voir me pendre la main quand il y a du monde, je suppose. » se contenta-t-il de répondre, sans trop y réfléchir. « .Et toi ?. » questionna-t-il à son tour, cette fois impatient de connaître les détails de la vie de vraie célibataire qu'elle prévoyait. Car même si cette relation l'emmerdait un brin, il n'avait aucun mal à se rappeler qu'il avait accepté (plus ou moins) de s'y plier afin qu'elle puisse prendre son temps pour panser son cœur meurtri, ce que lui mieux que quiconque pouvait comprendre. « .Non tu n'as pas pris le temps de me remercier, je t'écoute. » déclara-t-il à nouveau, croisant les bras sur sa poitrine et lui accordant un regard intéressé, toujours armé de son grand sourire. « .Allez, dis-moi combien je suis merveilleux et combien me voler mes baisers t'es délicieux, si tu l'oses. » C'est quoi ce petit ton défiant, Nathaniel ? Il s'amuse, il s'amuse. Jamais vantard, mais toujours plaisantin. « .L'idée ne t'enchantes pas ? Tu n'aimes pas partager ?. » Épiphanie intérieur. Pourtant elle venait de dire bien des choses, mais voilà tout ce qu'il avait retenu. Il trouva cela… intéressant. Partager ? Pour cela il faudrait d'abord qu'il lui appartienne, et il trouva cela intéressant qu'elle puisse le penser. Un sourire taquin illumina son visage. Nate était d'un naturel jaloux, assez possessif à l'occasion. De fait, il aimait susciter la jalousie chez les autres, ce sans même pouvoir se l'expliquer. Ce besoin allait à l'encontre de tout ce qu'il était, lui qui n'aimait pas se donner en spectacle et n'avait que faire de ce que les autres pouvaient bien penser de lui. Comme lui était jaloux par nature, il aimait savoir qu'une certaine jalousie animait les femmes qui lui étaient proches, quelque soit la nature de sa relation avec chacune d'elle. Nicola n'y échappait donc pas. « .Seriez-vous en train de te prendre au jeu, mademoiselle Weaver-Rhodes ?. » moqua-t-il un instant, laissant ainsi un rire franc s'échapper d'entre ses lèvres. « .Confessez donc vos pêchés, mon amour, je vous jugerai pas. » l'invita-t-il, d'une voix de velours, avant de changer de cap. « .Comme si j'étais du genre à regarder et pire, tâter les jolies fesses. » regarder, très certainement. Tâter un peu moins. Du moins… peut-être que si, un peu finalement. Mais loin d'être un grand séducteur, plutôt un joli minois qu'on vient spontanément accoster et qui donc, ne s'embarrasse pas de drague, Nate jurait qu'il n'aurait pas tant l'occasion que ça de … tâter. Ou du moins, qu'il ne le ferait pas… à outrance, occasionnellement peut-être, encore une fois si l'occasion se présentait et encore. Oh balivernes. Lui-même ne savait pas dans quel bazar il mettait les pieds et ne pouvait rien prédire. Le seul paramètre dont il était à présent sur s'avérait être lui-même et son impitoyable volonté de ne jamais toucher une femme qui ne se respecte pas, qui manque d'esprit et ne serait pas intellectuellement intéressante à ses yeux. Ce qui réduisait considérablement la marge de manœuvre, en y pensant. Lui, s'emmerder en Grèce ? Avait-elle conscience de l'idiotie de ses mots ? Il partait à l'aventure, loin de tout et il n'y avait aucune place dans son planning pour l'ennui. « .Ce n'est que pour un mois tout au plus, peut-être moins et mes frères et sœurs viennent avec moi en Grèce. Puis c'est l'occasion de faire de nouvelles rencontres édifiantes, très chère. Pas moyen de m'ennuyer .Et si en plus je suis présumé célibataire pour la durée du séjour. » il va y avoir matière à vraiment, vraiment, vraiment s'éclater, manqua-t-il de préciser. If you know what I mean. Son regard chargé en sous-entendus vagabonda sur les traits de sa camarade, scrutant avec minutie l'effet qu'aura ses mots sur elle. « .Sinon oui, je digresse toutes mes excuses, il faut trouver un date. » se reprit-il, presque aussitôt. Sérieux… ou presque. « .Pour la fin du faux couple. Ou bien la date du faux mariages, où nous pourrons régaler nos invités de faux gâteaux, décorer la fausse véranda de fausses fleurs et prier pour ne pas tâcher ta fausse robe de circonstances. Amazing, je vais pouvoir revêtir mon plus beau smoking. » plaisanta-t-il, y allant même de son coup de coude personnel vers Nicola. Autant prendre tout ceci à la légère. De toute façon, il y a-t-il une autre façon de le prendre ? Lui qui lui reprochait justement de tout prendre trop à cœur préféra en rire un instant, plutôt que l'infantiliser à nouveau avec ses discours moralisateurs, ces mêmes discours qu'il distribuait volontiers à sa propre famille.   « .Je te taquine. Allez, que veux-tu faire pour cet été ? Rapport à '' nous '' j'entends. » Lui n'avait aucune exigence, ce même s'il préférait mettre un terme à tout, tout d'un coup, plutôt que de nuancer la séparation au gré du temps par des idioties telles que '' le break ''. Oh pitié, pas une pause. Y a rien de pire. Et lui serait incapable de faire semblant d'être en pause. Célibataire, c'est célibataire. Et lui avait déjà bien du mal à assimiler le fait qu'il était en couple sans l'être. C'était déjà là une bien trop grande nuance pour lui. Elle seule pouvait choisir la date, puisque s'il se pliait à son besoin de cacher ses déboires, c'était bien dans l'unique but de lui laisser le temps de tout mettre en ordre de côté de son cœur et seule elle saurait comme gérer sa crise. « .Tu vas vraiment rester ici tout l'été ? Tu n'envisages même pas de voyager ? Et par voyager j'entends dépaysement total, pas juste rentrer chez ta mère ou ton père.Tu n'as pas envie d'avoir un été digne de ce nom ? Le genre qui peut tout changer ? Moi je suis sur que si. »  Qui ne voudrait pas. L'été, la saison de tous les défis. Lui-même, qui pourtant était d'une incommensurable sagesse, savait que l'été était synonyme de libertinage, et le meilleur moyen de se ressourcer pour mieux repartir à la reprise. Il savait au fond qu'elle avait besoin d'un nouveau départ plutôt que d'un couple assis sur un mensonge. « .Allez, tu n'as qu'à choisir une ou plusieurs destinations, avec qui tu veux y aller et quand et ton royal boyfriend, c'est à dire moi, se chargera des formalités. » Nathaniel Llewelyn-Davies, champion du monde dans l'art de vendre du rêve.   « .Sors de ton trou, Nicola, sinon tu vas continuer à te morfondre sur ce mec pendant encore longtemps, crois-moi. Ça fait déjà trop longtemps que ça dure. »
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Nina Fitzmartin
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