Work with a coffee [Mael]

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Work with a coffee

Voilà peu de temps que je m'étais décidée à parler à Henri, du moins celui que je croisais en cours de droit au quotidien et non le Henri que j'ai connu par le passé. Mais nos retrouvailles n'avaient pas été comme je l'espérais dans le sens où il ne se souvenais même plus de moi, comment pouvez vous oublier une personne dont vous étiez si proche étant enfant ? Cela m'a mis dans une colère intérieure mais en même temps m'a profondément blessée et rendue triste car après tout ce qu'on a pu vivre ensemble, pourquoi il me raye de sa vie ? Bref, après cela, le cours reprirent leur train train quotidien avec leurs lots de TD, devoirs en tout genres, partiels et il me fallait réviser, bien que je ne voulais pas faire de droit au départ. Et oui, moi la petite Laurynn, déjà étant enfant, j'étais curieuse de tout savoir puis à l'adolescence, j'ai perdu ma mère décédée en plein reportage à l'étranger et depuis ce jour, je souhaite devenir journaliste mais mon père ne l'entend pas de cette oreille et fait tout pour me dégoûter de ce métier. Alors même si j'ai accepté de faire du droit pour lui plaire, mon rêve le plus cher est d'être journaliste et je n'abandonnerai pas cette idée. Alors après les cours, je décida de sortir un peu du campus afin de réviser un peu avant de rentrer sur le campus dans ma chambre d'étudiante. Une fois mon cours fini, je partis donc en direction du nord de la ville, là même où se trouvait le Starbucks et après quelques minutes en bus, j'arriva enfin au café. Je commanda un cappucino et j'allais m'asseoir à une table. Une fois assise à ma table, je commença à réviser mes cours quand je fus interpellée par un autre étudiant non loin de ma table qui me salua, l'air de me connaitre alors j’interromps mes révisions pour lui répondre.

Bonjour, comment allez vous ? On se connait d'où ? Vos visage ne m'ait pas inconnu mais je ne me souviens plus de votre nom et vous m'en voyez désolée.

Je lui souria malgré tout car il faut avouer qu'il était plutôt mignon comme jeune homme et j'étais loin de me douter qu'il s'agissait d'un collègue de cours mais en même temps en amphithéâtre, nous sommes beaucoup alors je ne peux me souvenir de tout le monde.

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Et voilà, une année qui avait, encore une fois, démarrée sur les chapeaux de roues. Entre l'agression de Bony qui m'avait occupé une bonne partie de l'été, et cette troisième année de droit qui s'annonçait aussi difficile que les dernières, je savais que ce ne serait pas tout simple. Bien entendu, dans mon objectif d'excellence, je réussirais aussi bien cette année que les précédentes. De toute façon, je n'avais pas le choix, il me fallait de très bonnes notes pour pouvoir ensuite accéder aux masters et pouvoir choisir celui qui me conviendrait. Bien entendu, mon père n'était pas au courant de ce projet et il le serait au dernier moment. Pourquoi lui dire ? Il pensait que je travaillais très dur pour pouvoir ensuite assumer la dure tâche qui m'attendait dans son entreprise. Après trois ans, il n'avait pas encore compris que je n'intégrerais jamais la firme familiale. De toute façon, celui qui se destinait à travailler avec lui était mort... Je n'avais pas été le fils prodige qui serait l'héritier de la firme. Enfin, si, mais mon père m'avait toujours orienté vers le milieu juridique. Cameron aurait du être le grand patron une fois que mon père aurait pris sa retraite. Maintenant, que mon jumeau avait eu cet accident, mon géniteur n'avait plus que moi pour être l'as des systèmes juridiques et également un bon directeur.
Dommage pour lui, si j'avais appris à aimer des études que je n'avais pas choisi, je ne comptais toutefois jamais rentrer au Texas, du moins pas pour travailler, et encore moins chez les Asher-Grey. C'était ma ligne de conduite pour le moment et elle le resterait. Comment aurais-je pu travailler pour quelqu'un qui n'avait même pas compris que j'étais en deuil au moment où mon jumeau était mort ?
Mes histoires familiales n'étaient pas un sujet de conversation qui se faisait dans le calme en général. Souvent je bondissais de rage très rapidement. Bony parvenait à garder son calme, sans doute parce qu'elle n'était pas celle qui était le plus en contact avec notre géniteur. Mais le pire, c'était quand il m'appelait. Pour me prévenir qu'il avait fait un virement, ou alors qu'il y avait une fête familiale et qu'il fallait que je sois présent. En général, il appelait aussi Bony ou envoyait une invitation. Nous avions tous les deux été conviés à Noël l'année dernière, mais nous nous étions sauvés à New York au lieu d'aller à ce repas. D'ailleurs, je n'allais plus tarder à recevoir l'invitation de cette année. Et je n'irais pas, encore une fois...
Quand j'avais eu mon père au téléphone, ce qui était le cas deux jours auparavant, j'étais tellement en colère qu'il me fallait faire un excès de sport. Souvent, je courrais pendant plusieurs heures de suite afin de parvenir à me calmer. Mon père me mettait en rogne.
Mais cela me motivait encore plus à réussir mon bachelor et pouvoir avoir accès aux meilleurs masters. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle, en plus de suivre les cours en amphi de la troisième année, quand j'avais un peu de temps, je me rendais dans les amphis de la quatrième année. En disant ça, vous devez sans doute vous demander pourquoi j'étais chez les Omegas plutôt que les Alphas. Disons donc que je suis très productif et que je parviens à cumuler trois ou quatre soirées par semaine et d'excellentes notes. C'était ma capacité à travailler qui me le permettait. Sinon, j'aurais lâcher les études pour investir l'argent familial dans l'achat d'une boite de nuit à New York. J'aurais pu me faire un nom et être riche.
Je rencontrais donc quelques quatrièmes années en me rendant dans leurs amphis. Et je cru reconnaître une fille à coté de qui je m'asseyais quelques fois alors que j'étais au Starbucks. J'aimais me mettre dans ce café pour réviser, cela me permettait de boire de très bonnes boissons tout en ne révisant pas un silence de mort, comme il pouvait y avoir à la bibliothèque universitaire.
J'interpellais la demoiselle. J'adorais nouer des contacts, j'étais quelqu'un de très sociable et je le faisais donc sans grande difficulté. Elle me répondit par quelques questions. « J'assiste quelques fois aux cours d'amphithéâtres de droit en quatrième année de bachelor. Je crois m'être mis à coté de vous une ou deux fois. Je m'appelle Maël. Et vous ? »

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Déjà quatre ans que j'avais accepté de faire les études que mon père voulait que je fasse, du droit comme lui et non du journalisme comme ma défunte mère. Même s'il ne m'a jamais donné la raison du pourquoi il tenait que je fasse du droit comme lui, cela me paraissait évident qu'il ne voulait pas que je me fasse tuer comme ma mère en plein reportage. Mais bon, malgré tout, ce sont des études qui commencent à me plaire, bien que je garde en tête de faire du journalisme un jour. Car il est vrai que le droit n'est pas une matière simple et que j'ai des facilités pour avoir des bonnes notes, ce qui m'a un peu aidée pour rentrer ici. Mais depuis la rentrée en 4e année, une chose revint à la surface : Henri. En effet, son père m'a demandé contre de l'argent de le séduire afin de le faire redevenir comme il était lorsque nous étions enfants mais allez faire changer quelqu'un que vous n'avez pas parlé depuis des années afin de le séduire. Je trouvais la mission difficile mais je voulais retrouver mon meilleur ami alors je l’avais revu dans un bar et ce fut comme une douche froide car il ne se souvint pas de moi. Alors quelques jours plus tard et après quelques cours, je me rendais au Starbucks pour me changer les idées et surtout réviser. En train de réviser mon droit quand un jeune homme que je devais avoir croisé en amphi ou sur le campus m'interpella alors je lui demanda d'où on se connaissait et il me répondit qu'il pensait qu'il avait été à côté de moi une paire de fois quand il assistait à quelques cours de droit et quand il me dit son prénom, je me souvins de lui. Alors je lui répondit.

Ah oui, Mael, je me souviens de vous maintenant, vous étiez à côté de moi à plusieurs de mes cours en effet, vous êtes en droit aussi ? Je m'appelle Laurynn, enchantée en tout cas. Personnellement, je n'ai pas vraiment choisie de faire du droit, c'est plus pour mon père que j'en fais, même si je commence à apprécier la matière et vous ?

Je lui souria timidement car ce jeune homme était assez mignon et n'ayant pas eu de relations amoureuses, tous les hommes m'intimidaient, sauf peut-être Henri car je le connaissais depuis l’enfance, bien que le nouveau Henri m'intimidait pas mal car je ne le reconnaissais pas.

HJ:

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Bon, je n'étais certes pas en train de faire ce que j'étais supposé faire à la base en entrant dans ce Starbuck. Mais bon, il fallait le reconnaître de toute manière, j'étais bien trop sociable pour parvenir à bosser dans un café aussi fréquenté que le Starbuck. Il y avait toujours quelqu'un que je connaissais, soit de vue, soit vraiment. Et là, je tombais sur cette fille que je fréquentais probablement une ou deux heures par semaine quand nous étions tous les deux en amphi. Alors forcément, je voulais faire plus connaissance. J'étais un incorrigible. Et en même temps, je devais bien l'avouer, le droit constitutionnel n'était pas ma matière favorite, alors entre bosser sur ça ou discuter, mon choix était vite fait.
Je pris place à la table de Laurynn, m'asseyant en face d'elle. J'en profitais pour mélanger le café que j'avais pris avec la vanille que j'avais rajouté. Oui, j'étais un adepte des boissons trop sucrées, notamment dans mon café. Et puis, j'avais un petit faible pour la vanille. Dans le même temps, j'écoutais la demoiselle parler. Au passage, en séducteur que je suis, je ne pu m'empêcher de remarquer qu'elle était jolie. N'ayant pas vraiment eu de rencontre féminine depuis un petit moment, j'appréciais celle-ci, mais sans arrière pensée. De toute façon, dernièrement, je n'avais pas vraiment été gâté. Avec Kenzie, complètement bourrée qui s'était pris pour Cendrillon en plein milieu d'une boite de nuit. Mais, j'aimais bien cette alpha qui m'avait divertit lors d'une soirée. Même si, du coup, elle avait été gâchée puisque je m'étais proclamé protecteur de la demoiselle qui sautait sur tout le monde. Je ne voulais pas qu'elle fasse de mauvaise rencontre. Si j'étais à la base quelqu'un de gentil, je savais que la majorité des mecs auraient été portés à abuser de la demoiselle. Et je ne voulais pas que cela lui arrive. Mais, étant bourrée, elle avait été bien récalcitrante à l'idée de ne plus boire d'alcool et de partir. Il avait fallu se battre bec et ongle pour que je finisse par la convaincre...
Revenant à l'instant présent, je me rendis compte que j'avais bien plus en commun avec l'étudiante en face de moi.
« Effectivement, je suis en droit, mais avec une année de moins par rapport à vous. » Elle non plus n'avait pas choisi le droit. Je souris en apprenant la nouvelle. « Et quelle était la raison de votre père pour vous orienter dans cette discipline qui est pour le moins ardue? Celle du mien était claire comme de l'eau de roche. Et je ne l'avais toujours pas acceptée. Mais je m'en fichais puisque le droit m'avait, dès le début de mon bachelor, passionné. Ce qui m'avait permis de faire ces quatre ans d'études tout en étant sûr qu'ils finiraient par me servir. « Vous savez, mon père aussi m'a forcé à faire ces études droit... En tout cas, c'est une bonne chose que celles-ci vous intéressent. C'est toujours plus facile d'apprendre quelque chose quand on éprouve un intérêt pour la matière. »
Je lui adressais un second sourire, tout aussi sincère que le précédent. Je commençais à apprécier cette demoiselle.

HJ:

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En décidant d'aller me poser en terrasse du Starbucks, je ne m'attendais pas à tomber sur un camarade de cours certes une année de moins que moi mais dans le même cursus et qui plus est son père l'avait un peu forcé pour qu'il fasse droit aussi alors nous avions de multiples points communs en réalité. En venant ici, je voulais seulement réviser devant une tasse de chocolat loin du campus où je pourrai croiser Henri et même si Adam est arrivé il y a deux ans dans ma vie, il me rappelle trop Henri, je ne veux pas l'éviter car je sens qu'il a autant besoin de moi que j'ai besoin de lui mais je dois le faire pour me protéger car j'ai souffert du départ précipité d'Henri il y a des années puis de nos retrouvailles il y a peu, ce qui fait que Adam en subit les conséquences et cela m'attriste un peu. Mais pour l'heure, je me trouvais avec Mael, un camarade d'une année de moins que moi en droit qui me le confirma avant de me demander pourquoi mon père tenait tant à ce que je fasse du droit, tout en m'informant que le sien l'avait forcé aussi à faire du droit mais que c'était devenu un peu comme une passion en 4 ans, du moins cela l'intéressait. Alors je lui répondit.

Ah oui, tu n'es qu'en troisième année de droit et je suis une année au dessus mais cela ne me gêne pas, enchantée de croiser ici, tu viens souvent au Starbucks ? Concernant mon père, sa raison est très claire car il est avocat et il tiens à ce que sa fille unique et chérie prenne la relève de son cabinet de New York, j'apprécie cette matière qui est le droit depuis 4 ans que je suis ici mais ma grande passion reste le journalisme comme ma défunte mère qui faisait ce métier. Mais je pense que mon père refuse que je fasse le même métier qu'elle de peur de me perdre comme il a perdu ma mère il y a des années de cela. Et toi, quelle est la raison de ton père pour que tu fasses du droit ?

Oui, j'étais curieuse de connaitre une autre raison que celle de mon père pour obliger son enfant à faire comme eux. Un parent normalement sain d'esprit devrait laisser son enfant choisir sa propre voie mais mon père ne connaissait pas cette façon de faire. Alors je souria à Mael dont je commençais à apprécier la présence car on avaient de multiples points communs.

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En discutant avec la demoiselle que je venais d'aborder, je me rendis compte qu'on avait de multiples points communs. Ce qui était perturbant. Comment aurais-je pu imaginer rencontrer quelqu'un qui fasse du droit et que son père ait forcé à étudier cette matière ? Dire que je pensais que le mien était un abruti fini. Mais ce n'était sans doute pas le cas de celui de ma voisine. Enfin, j'avais du mal à imaginer que le père de Laurynn soit aussi tyrannique que le mien. Après tout, cela serait un peu trop comme coïncidences. Je savais qu'elles se produisaient par fois, mais de là à souhaiter que cette étudiante ait eu droit au même type de père que mon géniteur... J'espérais pour elle que ce n'était pas le cas. Je ne le souhaitais à personne. J'avais trop souffert pour vouloir que quelqu'un d'autre ait droit aux mêmes traitements... Avec la perte de mon frère et son indifférence. J'avais eu trop mal à ce moment.
Mais ce n'était pas le moment de revenir en arrière, sur mon passé. Après tout, c'était fini et je ne donnais plus autant d'importance à mon géniteur. D'ailleurs, je ne l'avais même pas prévenu pour l'accident de Bony. Et il ne devait pas être au courant, sinon, il aurait joué aux pères attentionnés en envoyant un chèque permettant à sa fille d'obtenir les meilleurs soins... Comme s'il la connaissait bien. Il ne savait pas à quel point j'avais galéré pour convaincre Ebony de sortir de l'hôpital. Il jouait les hypocrites, comme toujours. Mais j'avais trouvé le moyen d'éviter les fêtes de noël au Texas. Après ce que j'avais fait, pas de doute, je ne recevrais pas de carton d'invitation. Et c'était tant mieux. Après tout, on allait parler de moi jusqu'en France. Et pas pour quelque chose qui le rendrait fier. Plutôt pour quelque chose qui lui ferait regretter d'être mon père...
« Oui, je viens régulièrement. C'est moins stressant que le silence de la bibliothèque. Et puis, comme j'adore le café, c'est un bon endroit. Et toi, tu viens souvent ? » Bien entendu, je ne précisais pas que si j'avais mes marques dans ce café c'était parce que j'avais dragué la serveuse et qu'elle me laissait m'asseoir sans commande. Ou que j'avais des cafés gratuits. Je ne voulais pas m'attirer les foudres de Laurynn face à ce traitement de faveur.
Quand elle m'appris que sa passion était le journalisme, je restais un instant sans rien dire, quelque peu perturbé par cette nouvelle coïncidence...
« C'est marrant, parce que j'ai toujours aimé écrire et que je suis dans le journal de l'école. Décidément, on a un paquet de choses en communs tous les deux. Ça en deviendrait presque perturbant. » dis-je avec le sourire.
Je n'osais rien dire sur notre autre point commun : le fait qu'elle ait perdu sa mère quand moi aussi j'avais perdu un être cher : mon jumeau. Je n'allais pas mettre ça sur le tapis avec une fille que je connaissais à peine.
« Au moins ton père tient à toi, il veut que tu fasses quelque chose d'ambitieux. Et puis, rien ne t'empêche, après des études de droit, de devenir journaliste. Il faut vivre ses rêves dans la vie »
Quand elle me retourna la question, je réfléchis un instant. Je n'allais pas mentir, mais je voulais éviter de mentionner la mort de Cameron dans mon histoire.
« Et bien, il possède une grande entreprise. Il a choisi le droit pour moi avant même mon entrée au collège. Alors forcément quand j'ai eu mon bac, je n'avais pas envie de faire ces études. Je voulais étudier la littérature. J'ai quitté la maison familiale pendant quelques mois et j'ai pas mal voyagé. Mais il fallait que je revienne à la raison, je n'allais rien pouvoir faire sans diplôme. Du coup, j'ai choisi de faire ce que voulait mon père. Mais je ne vais certainement pas rejoindre son entreprise et prendre sa suite. Nous avons un différent de taille et disons que je ne le vois plus maintenant. Ou que j'essaie d'éviter le plus possible. »
Compliqué d'expliquer mes études sans mentionner mon jumeau. Après tout, c'était sa mort qui m'avait ramené à la raison...

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Je discutais depuis peu avec Mael, un camarade de droit et je me rendis compte qu'on avaient de sacrés points communs lui et moi comme le fait que nous sommes dans le même cursus, nous n'avons qu'un an d'écart, nous avons la même passion pour le journalisme, nos père nous ont poussés vers le droit. Alors quand je lui demanda s'il venait souvent ici, il me répondit qu'il trouvait moins stressant ici qu'à la bibliothèque pour réviser avant de me demander si je viens souvent. Alors je lui répondit.

Euh d'accord, je viens quand je sens que je ne vais pas réviser à la bibliothèque et que je veux voir du monde extérieur, ce qui est assez rare car je suis assez casanière et j'aime surtout étudier dans ma chambre.

Il me dit ensuite qu'il aimait écrire et qu'il était dans le journal de l'école, ce qui devenait perturbant qu'on aient autant de points communs puis il me dit que si mon père voulait que je fasse quelque chose d'ambitieux comme le droit, c'est qu'il tenait à moi mais moi je sais que ce dernier voulait surtout que je prenne la relève de son cabinet et Mael me dit qu'il fallait vivre mes rêves, ce que je voulais mais ce qui fut impossible avec mon père alors je lui répondit.

Oui, cela devient perturbant mais cela me fait sentir que je ne suis pas la seule avec un père qui m'a poussé dans sa voie à lui. Et je te rassure, mon père a voulu que je fasse du droit pour que je reprenne son cabinet par la suite mais je ne compte pas abandonner mon rêve d'être journaliste comme ma mère. Et tu souhaites aussi devenir journaliste enfin dans tes rêves les plus fous ?

Enfin, il m'expliqua que son père avait une entreprise et qu'il avait choisi le droit avant même son entrée au collège, il voulait étudier la littérature, il a donc quitté la maison quelques temps afin de voyager mais il a du revenir et il est venu en droit ici, je le trouvais courageux d'être parti de chez lui car je ne l'aurai pas fait, laisser mon père seul après la mort de ma mère était inconcevable pour moi mais le laisser gérer ma vie comme il l'entend ne l'était pas concevable pour autant mais je ne voulais pas le décevoir d'où mon choix pour le droit. Alors je lui répondit.

C'est très courageux d'être parti de chez vous pour tenter d'échapper à votre père et voir du pays, j'aurai pu le faire mais à ce moment là, ma mère est décédée et je me devais de rester avec mon père mais il est vrai que mon envie de journalisme est tellement forte que j'ai parfois envie d'envoyer promener et de changer de cursus car le journalisme c'est quelque chose que je veux faire depuis toujours comme ma mère mais je ne dois pas être aussi courageuse qu'elle pour faire ce métier.

Je souria pour masquer l'envie de pleurer car reparler de ma mère ne me faisait jamais du bien étant donné qu'elle me manquait chaque jour qui passe et encore plus depuis que je suis en droit.

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Visiblement la demoiselle était plus calme que ce qu'elle laissait paraître puisqu'elle avait plutôt l'habitude de travailler à la bibliothèque ou dans sa chambre. Je n'étais pas assez discipliné pour travailler dans le premier lieu, enfin pas tout le temps. J'adorais bouger, parler, faire des grands gestes... alors forcément, ce n'était pas tellement propice à un travail sérieux au milieu de tous ces livres. Raison pour laquelle je n'y allais que rarement, préférant emprunter les livres pour travailler dessus chez moi ou dans un café.
Son père voulait qu'elle reprenne son cabinet d'avocat alors qu'elle ne semblait pas très ravie de le faire. Mais cela semblait compliquée pour elle de laisser tomber son père. Elle semblait attachée à lui. D'un autre coté, il était la seule personne qui lui restait puisqu'elle avait perdue sa mère.
« Non, tu es loin d'être la seule dans cette situation. Et peut-être que tu te sentiras bien si tu poursuis dans la voie choisie par ton père. Mais n'oublie jamais ton rêve. Pour moi, la vie sert à réaliser nos envies les plus fortes. Alors, j'espère vraiment que tu pourras être journaliste un jour. »
Elle me demanda si moi aussi, j'allais devenir journaliste, si c'était ce que je souhaitais dans mes rêves les plus fous.
« Non, je ne pense pas. En fait, je n'avais pas vraiment de rêve, simplement une passion pour la littérature, que je vis désormais à travers mon travail au journal de la fac. Mais il semblerait que mon père avait raison.. » dis-je en tentant de ne pas avoir l'air trop amer en parlant de mon géniteur « je me plais vraiment en droit, et j'ai l'impression qu'un travail dans cette filière m'aidera à aider les autres. »
Et oui, je savais que mon père avait eu raison en m'envoyant ici, et c'était sans doute la première fois que je l'admettais en trois ans d'études. Mais une chose était certaine, je n'allais pas lui donner la joie d'intégrer son entreprise. Je n'aimais pas sa mentalité et je savais qu'il avait la même politique en famille et au travail. Il devait être un patron tyrannique et il était hors de question que j'ailles jouer les méchants chez lui...
En continuant à discuter, je finis par lui apprendre que j'avais d'abord fuis le domicile familiale et elle me trouva courageux. Ce n'était pas mon cas puisque je n'avais fait que m'offrir quelques mois de vacances, que mon père avait financé sans trop savoir à quoi son argent était utilisé, tout ça parce qu'il pensait que je finirais par revenir à la raison. À la mort de Cameron, j'étais déjà en train de redevenir raisonnable, pour lui, mais je savais ce qu'il en était. J'étais à New York à ce moment là, et, certes, j'allais arrêter de déraper en sortant tous les soirs et en buvant plus que de raisonnable. Mais c'était pour m'inscrire à la fac, en littérature. Simplement, je n'avais pas pu finaliser mon projet puisqu'il avait fallu que je rentre rapidement au Texas...
Elle évoqua sa mère. Et cela la rendait triste. Je le voyais comme si c'était moi. J'avais la capacité de voir les personnes souffrants d'un deuil depuis que moi même je l'avais vécu.
« Tu sais, c'est pas facile d'être courageux à notre âge. Moi non plus, je ne le suis pas. » Et je décidais de lui révéler ce que j'omettais de lui dire depuis tout à l'heure. « Je ne suis pas rentré chez mon père pour le plaisir de le faire. J'avais un frère jumeau qui est mort dans un accident de moto : ce fut l'élément qui me poussa à rentrer au Texas. Et ensuite, je n'ai pas eu le courage, la force de m'opposer à mon père qui voulait que je fasse du droit. La mort change tout dans une personne. Et parfois, je regrette le Maël d'avant, qui était si courageux et fougueux au point de partir de chez lui. Mais je sais qu'un jour, j'aurais la force de faire tout ce que je n'ai pas fait. Et ce sera pareil pour toi. »

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