on n'a beau ne plus être ensemble
voir une fille en sous vêtement ne me plait pas (crédit ; ma louisettte) 

Cela faisait bien trois semaines que nous nous étions pas parlé. Je ne l’avais plus vu, ni entendu depuis ce fameux soir dans le parc de San Francisco. Sa voix me paraissait encore très clair dans mon esprit. Néanmoins depuis que ma relation avait pris fin mon livre avançait petit à petit. Ma douleur alimentait chacune de mes lignes et semblait beaucoup plaire à mon éditeur de New-York. Je ne laissais peut être pas voir au monde entier mais l‘absence de Jorden était insupportable, mes mots s‘en faisaient ressentir. Durant ces trois semaines, j’avais essayé d‘avoir de ses nouvelles. Certains n’hésitait pas à me faire comprendre que j’étais la source de son malheur et malaise. Ils me le faisaient payés. Et d’autre me disaient que je lui avais rendu sa liberté. La triste réalité étaient qu’aucune de ses informations me plaisaient. Je ne voulais pas le savoir mal heureux mais je ne voulais pas le voir non plus heureux. J’étais au final une grosse égoïste.

Les papiers du divorce n’avait pas bouger. Je ne les avais même pas regarder ni même toucher. Ce mariage avait beau être partie de rien. Il comptait beaucoup pour moi et je n’étais pas encore prête à y mettre un terme. Gregory avait été persuasif, il avait réussi à me convaincre du poids lourd que j’avais été et que j’étais pour la futur carrière de son fils. Je ne comptais pas les signées. Au fond, j’espérais peut-être que la vérité soit découverte. Plusieurs solution s’étaient présentée à moi, j’aurais pu avouer tout ce que Gregory Rosenbach m’avait dit ce soir là. En passant par l’argent qu’il m’avait soudoyé pour quitter son fils, par les arguments en bétons qu’il m’avait sortie. J’aurais pu et cela m’aurais évité bien des choses. Et pourtant, aujourd’hui j’en étais au stade que je détestais ce que j’avais fais. J’avais compris que ma relation avec Jorden n’était pas  possible si je voulais qu’il préserve sa relation avec son père. Gregory avait beau être un enfoiré de service. Il restait le père de l’homme que j’aimais. J’étais tranquillement attablée, pensive. « Et puis merde ! ». Je me levais rapidement et pris les papier du divorce avec moi. Je rejoignais ma voiture et conduis jusqu’à l’appartement de Jorden. Une fois arrivée, les lumières étaient allumée. Il semblait être là. Il me suffisait d’une bonne dose d’oxygène et de courage pour annoncer à Jorden que je ne souhaitais pas signer ses foutu papier. Je pris une dernière grande inspiration. Une fois devant sa porte je toquais doucement en espérant voir le visage de Jorden m’ouvrir la porte.

Vêtue d’un simple jogging et d’un t-shirt, j’étais sortie sous le vent de l’automne pour aller faire mon jogging matinal. Le sport pour moi, c’est sacré. Y’a de quoi à ce que je devienne la pire des chieuses si on ne me permet pas d’aller courir le matin alors que le soleil se lève et que les rayons éclairent timidement la ville. Les cheveux courts attachés dans une queue de cheval minuscule, je continuai de courir alors que le vent s’engouffrait dans mon chandail, me faisant frissonner. Finalement, l’été était désormais révolu et il faudrait sûrement que j’envisage un polar pour la prochaine fois que j’envisageais aller courir autour du campus. Ce matin, j’avais pu me réveiller et me préparer pour mon jogging à mon aise. Mon cher colocataire était parti hier soir voir l’un de ses amis et m’avait prévenu qu’il ne comptait pas rentrer au cours de la nuit. Et tout, j’avais pu à six heures de matin, me préparer tout en chantant joyeusement ma bonne humeur. Ouai, je fais aussi parti de celles qui peuvent être de bonne humeur à six heures le matin, parfaitement réveiller et presque prête pour entamer ma journée. On était Samedi, j’avais une pratique en fin d’après-midi et je comptais utiliser ma journée pour me prélasser en sous-vêtement et robe de chambre devant des films. Voilà le plan. Oh, cela sentait la bonne journée, confortablement installée. Prenant la direction de mon appartement, je fis un dernier sprint, pour la fin, complètement revigorée. La course, il n’y a que ça de vrai, tôt le matin, pour bien débuter la journée, ça je vous le dit. Pour mettre les idées en place aussi, lorsqu’elles sont confuses ou alors que tu te réveilles simplement avec la tête dans le cul. Je ne suis pas une Iota pour rien, il ne faut pas l’oublier !

Entrant dans mon appartement, je me disais bien que c’était l’une des seules raisons que je préférais San Francisco à Vancouver. Pouvoir continuer de courir avec un t-shirt – même si je risquais de tomber malade – alors que, à Vancouver, je croulerais déjà sous les épaisseurs de tissus. J’ignorais s’il y avait eu la première neige, mais, de ce que je me souvenais de la province, cela ne devrait plus tarder, j’en étais sure. Je m’ennuyais des grands hivers canadiens, de ces grands vents qui soufflaient une énorme quantité de poudre blanche. Les sports, le ski, le snow, les batailles de boule de neige, tout ça. Tout ce qui était impossible de faire à San Francisco et qui m’était impossible, comme je n’avais pas les moyens financiers de me rendre au Canada toutes les fins de semaines en hiver. Je n’étais pas de ces gosses de riche se retrouvant à Berkeley grâce à l’argent de papa et maman. Oh non. Je l’avais travaillé fort mon entrée et encore aujourd’hui, je travaillais comme une folle pour garder la bourse que j’avais gagné grâce à mon simple mérite. Il n’y avait que peu de gosse de riche que j’arrivais à supporter dans mon entourage. Il y avait Jorden, allez savoir pourquoi. En même temps, il s’agissait de mon colocataire, il fallait bien que je le supporte. Et puis, il savait se montrer aimable et gentil. Sinon, il y avait aussi l’enfoiré de première, à savoir Jayson. Ah, ce qu’il était chiant et qu’il m’emmerdait. Toutefois, je ne l’échangerais pour rien au monde, celui-là. C’est mon meilleur ami, que personne ne lui touche sinon je mords. Enfin, bref, voilà, j’étais rentré à l’appartement et j’avais directement filé à la douche, où j’y passai trois quart d’heure à chanter comme une casserole, profitant de ma solitude à l’appartement.

J’enfilai un joli ensemble de sous-vêtements en dentelles noirs et roses. Aller, un de mes plus grands pêchés mignons ? Les sous-vêtements. Ce n’était peut-être pas de la grande qualité, mais c’était chouette pareil. Enfilant ensuite ma robe de chambre en laine blanche par-dessus, la laissant ouverte, je me baladai dans l’appartement pour aller me chercher quelque chose à manger pour le déjeuner et ensuite aller m’installer devant la télévision. Mission de la journée ? Ne pas décrocher jusqu’à la pratique de ce soir. Posant mon téléphone à côté de moi – impossible de survivre sans – j’allumai la télévision pour débuter mon marathon de séries. C’était franchement chouette et parfait pour combler des journées comme celle-ci. Quelques temps plus tard, j’entendis quelques coups à la porte. Qui est-ce qui venait oser me déranger alors que j’étais en plein marathon ? Grommelant, je mis mon DVD sur pause et me dirigeai vers la porte, sans me soucier un seul instant de ma robe de chambre ouverte sur un corps couvert tout juste par des sous-vêtements. Un oubli de ma part que je dirais. J’ouvris donc la porte, pour tomber nez à nez avec une sulfureuse blonde. Elle me disait de quoi celle-là, en plus. « Oui ? Je peux faire quelque chose ? » que je lui demandai. Je me reculai, comme pour lui faire place, le froid devenant soudainement quelque peu désagréable, dans ma tenue. Bon, aller, la pudeur, ce n’était pas trop mon truc, que je l’avoue de suite. « J’imagine que tu dois être venue pour Jorden ? » ajoutais-je, tout en lui faisant signe de rentrer. Ou alors elle partirait simplement d’où elle était venue. J’haussai les épaules. Qu’elle fasse ce qu’elle veut après tout, j’avais un marathon à poursuivre. Et puis, si ça tête me disait quelque chose, elle ne me revenait vraiment pas.

on n'a beau ne plus être ensemble
voir une fille en sous vêtement ne me plait pas (crédit ; ma louisettte) 

Je n'avais préparé aucun discour, les papiers semblaient très lourd. J'étais devant cette porte que je connaissais bien et pour la première fois. J'avais peur, peur de me faire rejetter, peur de sa réaction et peur qu'il ne comprenne pas mon geste d'appel à l'aide. La remise de ses papiers étaient clairement un message que je souhaitais lui faire passer. Je voulais qu'il se batte pour moi, qu'il se batte pour savoir la raison de notre rupture. Sans vraiment le savoir, je voulais que la vérité soit rétabli. Les secondes et les minutes semblaient être interminable. J'imaginais déjà la tête de monsieur Rosenbach se décomposer en voyant mon visage. Mon esprit semblait très loin.

Du moins jusqu'à ce qu'une demoiselle me sorte de mes rêveries. Pendant plusieurs secondes je dévisageais la porte, histoire de voir si je ne m'étais pas tromper de numéro. Ensuite, mon regard changea du tout au tout. Il s'était durcis. Je fronçais des yeux tandis que la sublime créature qui se trouvait devant moi tentant enfin de se cacher. " Oui ? Je peux faire quelque chose ? " si je pouvais faire quelques choses ? naaaaaaan mais c'était la cerise sur le gâteau qu'es que cette fille venait faire là, dans l'appartement de Jorden. Je ne mis pas bien longtemps avant de comprendre le sens de tout cela. Tout semblait calme et pourtant la situation semblait si monstrueuse. J'étais sans doute devant l'une de ses prétendantes. J'avais envie de pleurer et de partir loin. J'étais partagée entre la tristesse, le déni et la colère. L'envie de botter les fesses de cette fille me brûlait les doigts. " J'imagine que tu dois être venue pour Jorden ? " intelligente la fille. Je finis par rentré et claquer la porte derrière moi (peut être un peu fort puisque certains meubles s'étaient mis à trembler). " Effectivement, je devrais attendre qu'il est terminée de remettre ses vêtements ! je vais m'asseoir là ! " dis-je froidement sans attendre l'approbation ou non de celle ci. Elle semblait me regarder bizarrement, je n'aimais pas ça. " Tu devrais faire de même ? te rhabiller ? non "

Bon, d’accord, j’aurais peut-être dut penser à enfiler quelque chose lorsque je m’étais lever pour aller ouvrir la porte. Mais je ne comptais pas y rester bien longtemps, de toute, devant la porte. J’allais simplement chasser les quelques colporteurs pour retourner à mon marathon de séries, aussi simple que ça. Pourtant, en ouvrant la porte, j’affichai une mine surprise en voyant une tête blonde apparaître sous mes yeux. Non, ce n’est pas une colporteuse, celle-là. Elle veut quoi alors ? Parce que là, franchement, sa présence me dérange. J’étais confortablement installée devant la télévision, profitant de cette journée sans Jorden dans les pattes pour m’empiffrer – bon, d’accord, c’est faux, je ne m’empiffre pas – et regarder des émissions toute la journée. Et là, elle, elle se permettait de venir interrompre mon activité favorite – après le sport – à savoir, ne rien faire. J’hausse un sourcil, me décalant quelque peu, me cachant à moitié derrière la porte, lui demandant si je peux l’aider. Elle doit être là pour Jorden, c’est clair. Après tout, si j’avais une telle fille dans mon réseau de contact, je le saurais. Je la laisse donc passer, la questionnant quant à sa présence ici, toujours un peu surprise. Elle entre finalement dans l’appartement, l’air plutôt mécontente pour une raison que j’ignorais et claque finalement la porte. Ah ça non ! Je garde un meuble vacillé, menaçant de faire tomber le vase moche que j’avais ramené à l’appartement. Que Jorden s’habitue à ne plus vivre dans le grand luxe. « Hey ! Fait donc attention un peu, hein ! » Bon, là, je ne suis pas spécialement de bonne humeur. Je lui avais affiché un large sourire sympathique, l’avait invité poliment à me dire pour quelle raison elle se trouvait ici et c’est ainsi qu’elle me répondait ? À son allure, j’aurais cru qu’elle avait un peu plus de classe que ça, hein.

Son commentaire. Oh dear. J’éclate de rire, ce qui n’est sûrement pas la réaction la plus polie ni celle qui devait être attendue. Je lève les yeux au ciel, rigolant toujours, me moquant ouvertement de la blonde qui se trouvait en face de moi. Ah, si, elle me revenait, celle-là. Ce n’était pas l’ex-femme de mon charmant colocataire ? Celle à cause de qui il se tapait la déprime du siècle et que, parce que je l’aimais bien, je me donnais comme devoir de le faire sortir et de lui changer les idées ? Ah, c’est la méchante de l’histoire, je voiiiis. « Primo, je fais ce que je veux dans MON appartement » que je ronchonne, alors qu’elle critique ouvertement ma tenue. Oh et puis merde, je suis bien assez couverte quoi. L’été, elle doit être la première à se balader en bikini-qui-recouvre-à-peine-le-nécessaire en plus. J’en suis convaincue. Bon, c’est peut-être aussi un jugement mal placé face à sa silhouette de rêve et parce que je ne l’aime pas. Mes raisons de ne pas l’aimer sont tout à fait valables, qui plus est. Par sa faute, je dois gérer un colocataire complètement à terre et elle m’empêche de mater mes émissions. Et ça, c’est le pire affront qu’elle puisse me faire. « Secundo, tu viens faire quoi ici ? T’en as pas marre de lui pourrir la vie, à Jorden ? » Ouai, tu veux être méchante, bah voilà, moi aussi je peux me montrer chiante. Et encore, tu n’as encore rien vu. Je vais m’assoir en face d’elle, un sourire ironique sur les lèvres, croisant mes longues jambes. Je replace une mèche de cheveux bouclés, la toisant du regard, l’évaluant. Ouai, d’accord, c’est une bombe cette fille, je l’accorde. Jorden a sut faire un très bon choix. Toutefois, il me semblait bien que c’était la seule chose qu’elle ait pour elle. « Et puis, si jamais je me tapais Jorden, car, après tout, il est tout à fait mon type et il est c.é.l.i.b.a.t.a.i.r.e., ça changerait quoi dans ta vie ? » T’as réveillé la bête, dommage pour toi. Si tu veux te montrer froide, soit. Je sais me montrer terrible, lorsque j’en ai envie. Bon, l’idée de me taper Jorden ne m’avait jamais effleuré l’esprit, mais autant jouer le jeu et d’approuver ses suppositions. Ouai, je me suis peut-être taper ton ex-mari, et alors ?

on n'a beau ne plus être ensemble
voir une fille en sous vêtement ne me plait pas (crédit ; ma louisettte) 

Cette éloignement changeait beaucoup ma façon de voir les choses, j’avais beau être distance avec Rosenbach je n’en restais pas moins attentive. Je n’aimais pas cette fille au final je n’aimais pas toute les filles qui tournaient un peu trop de mon Jorden. Nous avions beau ne plus être ensemble, je ne n’aimais pas le voir avec une autre fille. Ma jalousie était parfois dur à retenir ou à camoufler. J’étais rentrée dans l’appartement sans vraiment faire attention, mon cotée bitch allait ressortir. « Hey ! Fait donc attention un peu, hein » roooooh c’est pas comme si j’avais casser quelques choses. Je m’installais sur une des chaises qui étaient libre. Je ne lui répondis pas, le silence était parfois la meilleure des réponses. Cette fille était belle et remplissait tout les critères de la fille parfaite. Elle avait beau avoir des airs de filles facile, elle n’en restait pas moins magnifique. J’avais beau être une garce je savais reconnaître la beauté de quelqu’un quand elle se présentait. L’idée de la voir avec mon Jorden me dégouttait et alimentait un désir de vengeance.

Mes paroles prirent rapidement le dessus. Mon visage se crispa lorsqu’elle rigola. Je ne voyais vraiment pas ce qui avait de marrant et à cet instant même j’avais envie de partir. « Primo, je fais ce que je veux dans MON appartement » son appartement ? WTF j’étais surprise de voir que j’avais sans doute louper pas mal de chose dans la vie de mon mari ou du moins ex-petit ami. Je la laissais parlé essayant de mieux comprendre la situation. Contrairement au pensée de cette jeune Iota, l’idée de me trimbaler à moitié à poil ne me venait pas à l’esprit. Au contraire, j’aimais avoir quelques choses sur moi, pour me tenir chaud. Cette fille ne semblait pas en avoir besoin, je lui aurais bien prêter un de mes pull en laine mais c’était peine perdu ! « Secundo, tu viens faire quoi ici ? T’en as pas marre de lui pourrir la vie, à Jorden ? » ouaaaaaaaaaaah c’est qu’elle attaquait. « Je ne pense pas que cette histoire te regarde ! A moins que tu es l’une de ses emmerdeuses qui aiment se nourrir des histoires intéressantes des autres personnes ! Dommage pour toi, j’aime pas ce genre de fille ». Autant je pouvais être gentille autant chez cette fille tout m’énervait. Sa tenue, son audace ! « Et puis, si jamais je me tapais Jorden, car, après tout, il est tout à fait mon type et il est célibataire, ça changerait quoi dans ta vie ? » mes yeux se plissa, elle me cherchait et elle allait sans doute pas être déçu. « Étonnant que tu es un type d’homme, je pensais que tout les hommes avaient leur chance avec toi. » après tout la tenue parlait d’elle-même.

Cette fille, allé, je vais être polie, elle m’emmerde. J’ignore d’où sort cette blonde sulfureuse, mais désormais que je l’ai replacé, je ne peux pas m’empêcher de lui jeter un regard mauvais. C’est à cause de cette garce qui ne semble pas savoir ce qu’elle veut que je dois ramasser mon colocataire à la petite cuiller. Le pauvre, il ne veut même plus sortir tellement cette relation l’a achevé. Et moi, dans toute cette histoire, en bonne colocataire que je suis, je l’amène avec moi, le pousse à sortir et à voir d’autres personnes. Car ce n’est pas en regardant toujours les mêmes murs peinturés de l’appartement qu’il ira mieux. Assise sur une chaise, les jambes croisées, la robe de chambre un tantinet ouverte, laissant apparaître un fin soutien-gorge en dentelle, je toise la demoiselle qui me fait face. Le pire, c’est qu’elle s’est invitée, comme ça, sans ne rien dire. Bon, je lui avais ouvert la porte, mais elle semblait là pour régler des comptes. Et ces comptes, ce n’est sûrement pas avec moi qu’elle devrait les régler, même si elle semblait peu apprécier la demoiselle qui se baladait dans l’appartement en sous-vêtement. Ouai, je m’habille comme je veux, fuck you.

Son adorable visage décomposé aurait valut une photo. Que je puisse la montrer à Jorden lorsque je lui annoncerais le passage de sa douce ici-même. C’est dommage, dans une autre situation, peut-être que j’aurais pu apprécier la blonde. Toutefois, elle a décidé de s’attaquer à la mauvaise personne. Une Heather, ça peut se montrer clairement méchante et déplaisante. Sans compter que tout ce qui arrivait à mon colocataire était de sa faute. Et voir Jorden aller de la sorte minait aussi mon moral. Bref, je ne l’aime pas, voilà tout. Je roulai des yeux tout en lui disant qu’elle devrait dégager. Après tout, n’en avait-elle pas marre de se jouer de son ex-mari - même si le divorce n’était pas encore officialiser - ainsi. « Je ne suis pas de ces emmerdeuses qui aiment se nourrir d’histoires intéressantes, comme tu le dis. Et si c’était le cas, je ne me serais pas préoccupée de la tienne, comme l’histoire du couple marié à Vegas, c’est du vu et du revu, bien ennuyante en somme. » Je lui adresse un sourire mauvais, cynique, du genre tu m’approches et je te mords. Qu’elle ne m’aime pas, je n’en ai pas grand-chose à faire, c’est réciproque qui plus est.

La toisant du regard, je ne peux m’empêcher de rire doucement. Aller, la situation est cocasse, faut bien l’avouer. « Si je m’en mêle c’est que JE supporte et JE tente d’aider Jorden alors qu’il se morfond tout seul parce que son ex-femme est une pauvre cruche qui ne sait pas ce qu’elle veut. » Ouai, t’es qu’une pauvre cruche. Voilà, c’est dit. Et encore, j’aurais encore pu me montrer plus vulgaire, comme je ne mâche rarement mes mots. Toutefois, je vais garder un minimum de civilité dans le cas présent. Puis j’avance la possibilité que j’avais peut-être couché avec son ex-mari, qui se retrouve aussi à vivre dans le même appartement que moi. Très sympathique colocataire, cela dit. Lorsqu’il n’est pas en train de déprimer dans sa chambre, il se montre tout de même attentionné à mon égard. Oh. Oh la garce. Non, ça, je ne lui permets pas. Il doit y avoir eu deux mecs tout au plus ayant partagé mon lit. Le premier fut Tristan, le seul pendant trois longues années et l’autre un coup d’un soir dut à l’alcool, l’année dernière. Autre dans le confort de mon chez moi, non, je ne me balade pas à moitié à poil. Qu’elle aille se faire foutre. Cependant, je souris malicieusement. « Vois-tu, je tiens un certain standard. Et puis, Jorden, il a une belle gueule, un corps qui en ferait rêver plus d’une et de l’argents. Et puis, il était seul, il se sentait déprimé. N’est-ce pas avoir un peu d’empathie que de chercher à le consoler ? » Tiens, dans tes dents pauvre conne. J’affiche un sourire désolé, alors que mon regard lui lance des éclairs. Aucunement sincère en somme. Bien qu’il s’agit d’un éhonté mensonge, autant la faire tourner en bourrique, non ?