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« Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL

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MessageSujet: « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL EmptyLun 22 Juil - 8:07





« Farine….farine…farine… ah voilà… Et les œufs ? Socrate, tu n’aurais pas vu des …SOCRATE !! » Le chat se met à miauler avec condescendance. Ses babines sont maquillées par du blanc, et du jaune…d’œuf. « Allez ouste, va t’en ! » sifflai-je à l’animal en ramassant les morceaux de coque jonchés sur le carrelage de la cuisine. Comment avait-il pu accéder au frigidaire ? C’était un mystère. Un mystère parmi tant d’autres, avec cette boule de poils sur pattes. Il portait bien son prénom. Aussi philosophique et à tendance névrotique que le philosophe du même nom. « Alors où j’en étais … » Ah oui, excusez mon apparence. Tablier à fleurs pour l’occasion, c’est que je suis en pleine préparation culinaire. La cinquième douceur depuis ce matin. Je me suis déjà occupé des entrées, du dîner, ne restait donc plus que les desserts. Un gâteau, des cakes aux fruits, une tarte tâtin, de la crème brûlée au caramel et fleur de sel, de la glace à la vanille avec ses accompagnements en biscuits au cas où quelqu’un trouverait qu’il ne fait pas encore assez froid en cette saison, et de la mousse au trois chocolats. « Ouii, j’arrive j’arrivvee !! » On vient de sonner. Je suppose que c’est Kirby. On avait convenu qu’elle vienne un peu plus tôt, pour m’aider à mettre la table. Essuyant mes mains pleines de farine sur mon tablier, je cours ouvrir, lui offrant mon plus beau sourire lorsqu’elle apparait dans mon champ de vision. « Bonjour ma chérie. Entre entre, tu vas bien ? Pas trop stressée à l’idée de rencontrer mes parents ? » La question ne se posait même pas. J’étais moi-même intenable. Ca ne se voit pas du tout, d’ailleurs. Les cheveux ébouriffés, à sourire toutes les cinq minutes à la Wallace et Gromit, les mains qui devaient absolument s’occuper, l’impression d’avoir oublié quelque chose toutes les cinq secondes. « Ne t’en fais pas, tout va bien se passer. » ajoutai-je en malaxant ma pâte à pain. C’est pour aller avec la salade. « J’ai tout mis sur la petite table du salon. Assiettes, couverts, verres, serviettes…je te laisse placer ? » Ma maison avait en effet été le lieu parfait pour cette petite réception familiale. Un lac à perte de vue, qui profiterait aux baigneurs dans l’après-midi. Située en pleine forêt. Un environnement propice aux rires et à la fête sans crainte de déranger les voisins. « J’ai fabriqué cette table en bois, pour l’occasion. Elle est assez grande, je pense, non ?! » Faisant le tour du comptoir de la cuisine, j’ouvre en grands les portes en vitres du salon qui donnent sur la varangue. Une table longue d’une dizaine de mètres est apposée en plein milieu, avec des bancs en guise de chaises. « Il y a toi et moi, Joe, Sophie, Connor, Beni, Tacha, mes parents et mon frère, et la mère de Joe. » ajoutai-je en comptant sur mes doigts, les yeux dans les nuages. « Oh my godness, les parents ! » Une seconde suffit pour que je retrouve dans le salon, le combiné téléphonique dans la main. « Hello mon chat. Bien dormi ? Oui, je t’appelle pour te rappeler que tu dois aller chercher ta mère et mes parents à l’aéroport, tu n’as pas oublié ? Beni m’a dit qu’il allait conduire Tacha, Sophie et Connor directement ici, pour qu’il y ait de la place dans ta voiture. Je lui ai prêté la mienne, c’est pour ça. A tout à l’heure. Oh, ils doivent arriver dans une heure, normalement, s’il n’y a pas de retard. C’est ça. Bisous, mon chat. » Et je raccroche. Sans me douter que Kirby ait pu entendre toute ma conversation de là où elle se trouve. Je suppose qu’aucune femme ne saurait jamais s’habituer à ce que son homme appelle son frère de cœur par un surnom aussi ridicule qu’attendrissant. Mon chat. « Tu as besoin d’aide, chérie ? »

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MessageSujet: Re: « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL EmptyLun 22 Juil - 12:03



J'aurais pu profiter d'une grasse matinée, c'est vrai. Dans le monde idyllique où il n'y aurait eu aucun repas de famille prévu, j'aurais pu… seulement voilà, il a fallu que Noah fasse résonner mon téléphone à une heure bien trop matinale à mon goût. Je grogne en entendant la sonnerie et la vibration du portable sur la table de nuit puis après avoir maudit la compagnie de téléphone et l'impertinent osant m'appeler maintenant, je décroche avec résignation après avoir vu le pseudo "Bichon" s'afficher. "Oui, Noah…?" Bien dormi ? Disons que j'aurais bien continué. Pour une fois, j'étais seul chez moi. Connor dormait chez sa mère et Benedikt était sur le campus. Je me redresse en m'appuyant sur un coude. Mince, l'aéroport… Et si j'envoyais une voiture chercher les parents Clives ainsi que ma mère ? Non, ce ne serait guère respectueux de la part d'un gentleman anglais. Parfois, je hais cette bonne éducation. "Bien sûr que je n'ai pas oublié." Menteur, Shark. "Tu lui as prêté ta voiture ? J'espère que ton assurance comprend également les autres conducteurs." Non, mon fils n'est pas un mauvais conducteur… mais disons que j'ai tendance à être tellement pinailleur sur les détails de sécurité que je ne manque jamais d'être ce genre de père étouffant qui trouve toujours quelque chose à redire dès que tout n'est pas parfait. Ou pas à mon goût, en tout cas. "S'il y a du retard, j'irai faire pleurer le directeur de l'aéroport, ce n'est pas un problème. A tout à l'heure. Et par pitié, prends un thé : je sens d'ici que tu es sur les nerfs et c'est agaçant." Je raccroche en soupirant puis je me laisse tomber dans mon lit. Des mains viennent se faufiler sur mon torse, des doigts de fée parfaitement manucurés accompagnés d'un léger parfum de pêche qui vient caresser mon odorat. Je tourne la tête et je croise le regard d'une divine jeune femme enroulée dans mes draps de satin. Quoi ? Vous pensez sérieusement que je ne profiterai pas d'avoir la maison pour moi seul ? En regardant autour de nous, je vois qu'il y a pas mal de désordre. Sous ses dehors câlins du matin, ce mannequin croisé hier lors d'une soirée mondaine est une vraie tigresse. Je souris légèrement puis je lui indique qu'elle va devoir partir car j'ai beaucoup à faire. Cinq minutes plus tard, elle repart en taxi dans sa robe de soirée après avoir déposé son numéro de téléphone sur ma table de chevet. Je me glisse sous la douche et après m'être lavé de la tête aux pieds, je choisis une tenue convenable pour un dîner familial tout en restant classe. Chemise blanche cintrée, pantalon jeans sur mesure sans ceinture et une veste de costume bleu nuit accordée à la chemise et au pantalon. Ajoutez-y des chaussures élégantes et la montre que m'a mère m'a offert il y a quelques mois, une petite noisette de gel dans les cheveux puis une note de parfum boisé pour la touche finale. Je tourne une fois devant le miroir et je m'adresse un regard satisfait. So british. Une fois les Ray Ban sur le nez, je quitte la maison en refermant derrière moi, direction l'aéroport. J'arrive sur place avec cinq minutes d'avance. Je suis d'ailleurs trop absorbé par la vision enchanteresse des hôtesses de l'air qui défilent devant moi et de leurs longues jambes pour remarquer que ma mère arrive, encadrée par le couple parental Clives. Je ne lève la tête qu'au dernier moment, agissant comme si de rien n'était malgré le mince sourire qui se porte au coin de ma bouche. "Bonjour, Maman." Martha Shark, lady anglaise par excellence. Je plie les genoux et serre tendrement la matriarche Shark dans mes bras une fois à sa hauteur. Beaucoup se demandent encore comment une si petite femme a pu donner naissance à un gabarit pareil. "Catherine, quand cesserez vous donc d'être aussi élégante ? Ou d'être aussi mariée, comme vous le souhaitez." J'adresse un clin d'œil amusé à Patrick Clives, soit le modèle de père que je n'ai jamais eu, tout en embrassant poliment la mère de la fratrie Clives. Je serre ensuite la main du patriarche et nous nous dirigeons ensemble vers la voiture. Sur le trajet, ma mère bondit sur l'occasion pour me demander qui sera là. A commencer par ses petits-fils. "Oui, Beni et Connor seront là, je n'ai malheureusement pas réussi à trouver de crèche qui puisse les accepter le temps que les adultes s'amusent. Et ils n'ont pas voulu de Sophie non plus." lâchai-je sur un ton on ne peut plus sérieux, malgré l'humour britannique de la phrase. Ma mère soupire en secouant la tête alors qu'un très mince sourire étire le coin de ma bouche. "Oui, William sera également là, Catherine." Ô joie. Même si les choses commencent doucement à se tasser entre nous et ce triangle particulier que lui, Noah et moi formons, inutile de dire qu'il faudra un sacré moment avant que les tensions ne soient complètement entérinées. Je ne mentionne pas la présence de Kirby. Non… ce genre de surprise, ça se prépare. "Au fait, maintenant que vous êtes dans la voiture, un mot sur Benedikt. Il a encore un peu de mal à supporter qu'une femme l'approche d'un peu trop près, hormis sa… la fille avec qui il passe du temps. – Tacha. – Je sais comment elle s'appelle." grognai-je pour répondre à ma mère. Mauvaise foi, vous disiez ? "Tout ça pour dire que si vous pouviez éviter d'être un peu trop collantes avec lui, ce sera sans doute plus facile pour tout le monde. Et ne mentez pas, je sais qu'il y a dans cette voiture au moins deux boules d'émotions adeptes des câlins en tout genre… si on ne compte pas Patrick." J'affiche un sourire taquin en direction du paternel Clives, connu pour être un homme on ne peut plus chaleureux, comme son fils. Certes, ma mère demeure toujours assez distante et mesurée en général, mais je connais l'affection sincère qu'elle a à l'égard de Benedikt, alors autant la mettre en garde. Cinq minutes plus tard, nous voici en pleine forêt, garés juste devant la maison de Noah. Je sors en premier de la voiture pour aller ouvrir la portière de ma mère et l'aider à sortir. Patrick fait de même avec sa femme. Les gentlemen anglais sont dans la place.
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MessageSujet: Re: « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL EmptyLun 22 Juil - 17:06


Petites déclarations & leurs conséquences

Je venais tout juste de terminer de me préparer, après avoir enfilé une petite robe jaune qui me tombait juste au-dessus des genoux ainsi qu'une paire d'escarpins noirs. J'accordais une dernière retouche à mon fin maquillage et m'assurais que ma chevelure blonde tenait bien en place. Elle m'avait donné du fil à retordre ce matin. J'inspire un grand coup en me regardant une dernière fois dans le miroir et quitte le campus pour me rendre à ce fameux repas familial chez Noah, auquel ce dernier m'avait courtoisement convié. Comment refuser quoi que se soit à son compagnon qui ose vous faire les yeux doux pour que vous cédiez à la moindre de ses demandes ? Attrapant le premier taxi que je pus, retard oblige puisque bien évidemment, il avait fallu que mon chemin croise celle d'une connaissance, je me devais de rattraper mon retard. Ne me restait plus qu'à serrer les fesses pendant tout le trajet pour éviter de devenir hystérique sur la route. Les voitures et moi faisions deux, si ce n'était pas plus, mais enfin, j'arrivais saine et sauve chez le médecin, appuyant sur le bouton de la sonnette après avoir payé le chauffeur. Oh ce sourire, je ne saurais jamais m'en lasser et je ne pus m'empêcher de le lui rendre, une fraction de seconde plus tard. « Bonjour mon cœur. Je vais parfaitement bien, maintenant que je suis là. » J'avais entre-temps déposé un furtif baiser sur ses lèvres puis étais entrée, comme il me l'avait indiqué. « Moi stressée ? Non pas du tout, j'ai fait du yoga toute la matinée afin de me détendre, je ne me suis jamais sentie aussi bien ! » Ce qui est était en partie vrai. J'avais fait du yoga une bonne partie de la matinée, sans compter une bonne partie de la nuit étant donné que j'avais eu un mal fou à trouver le sommeil. Pour ce qui était d'aller bien, c'était une toute autre affaire, car j'étais rongée par le stress et des envies de meurtres se profilaient à l'horizon. « T'es bien mignon avec ton tablier, dis-moi. », ne pus-je m'empêcher de rajouter à la suite alors qu'un sourire venait toujours à étirer mes lèvres. Comment ça, tout allait bien se passer ? Noah, sache que le moment n'est pas à la plaisanterie et de plus, cette blague est la pire que j'ai pu entendre aujourd'hui, si l'on ne comptait pas l'histoire du pingouin qui respirait par les fesses et qui vint à mourir étouffer après être resté assis un peu trop longtemps, anecdote contait par ma chère colocataire alors qu'elle fut à peine réveillée. « Je suis venue pour ça, non ? » C'était bien ce qui avait été convenu, rassurez-moi, je ne suis pas encore folle à ce point-là. Je le suivis jusqu'à l'extérieur, un petit coin de paradis, si je pouvais me permettre. Le lieu était des plus calme, situé en pleine nature, autant dire que nous allions passer une agréable journée. « Je pense aussi, sauf si tu as invité l'Angleterre tout entière, dans ce cas, il aurait quand même fallu prévoir plus large. », plaisantais-je, essayant tant bien que mal d'évacuer toute tension qui pouvait peser sur mes épaules. Peine perdue, immédiatement, je pensais au fait que cela n'était qu'une question de minutes avant que je ne vienne à faire la connaissance de ses parents, chose que j'appréhendais plus que tout, bien évidemment. Agréable journée, avais-je dit ? Et bien, je retire mes mots. Tacha, William, ses parents. Je vais vomir dans très peu de temps, j'en suis plus que convaincue à présent. Quoi les parents ?! J'agite ma tête dans tous les sens, m'attendant à ce qu'ils ne nous rejoignent d'une minute à l'autre, mais non, tout ce que fait le médecin, c'est courir jusqu'au salon alors que je fronce les sourcils comme une parfaite idiote. Son chat ? Sérieusement, il était en train de parler à son chat ? Mais en m'approchant sur la pointe des pieds, je l'aperçois en pleine conversation téléphonique et ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Joe, bien évidemment, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt. Je m'éloigne à nouveau et commence à dresser la table aussi soigneusement que possible. Un peu plus et il me fallait une règle pour mesurer au millimètre près la distance entre l'assiette et les couverts. Mais quoi que je puisse faire, de bien ou de mal cela dit, je sentais que je me prendrais quelques réflexions en pleine figure, c'était inévitable. La voix de Noah me fait sursauter. « Non, non, tout va bien ne t'inquiètes pas ! » Autrement dit, occupe-toi de tes affaires et laisse-moi un peu seule afin que j'essaie de me calmer. Une chance que je n'ai encore rien cassé de cette belle vaisselle au vu de toute cette tension que j'accumulais en moi au fil des secondes qui défilaient. Quelques instants plus tard et voilà que la table est parfaitement dressée, j'en profite alors pour m'installer pendant un moment, fermant les yeux afin de méditer. Je retrouve mon petit ami dans la cuisine peu après et m'aperçois qu'il porte toujours son tablier. « Et file te changer mon amour, tu ne vas pas rester dans cette tenue toute la journée. », soupirais-je. J'avais rapidement compris que lorsqu'il se mettait aux fourneaux, il ne faisait pas les choses à moitié, en voilà une nouvelle démonstration. J'en profite pour retrouver ce cher Socrate dans le salon, lequel se met immédiatement à ronronner à mon arrivée et je lui offre sans plus attendre quelques caresses qu'il semble bien apprécier. Dix minutes plus tard et voilà qu'un bruit de moteur se fait entendre devant la maison. Haussant un sourcil, je m'approche d'une fenêtre histoire de jeter un coup d'œil à l'extérieur. Joe sort du véhicule, ainsi qu'un autre homme et les voilà qui ouvrent les portières arrières pour aider deux femmes à en faire tout autant. « Oh mon dieu, j'ai envie de mourir. » Il ne me faut pas plus longtemps pour comprendre que ma derrière heure est arrivée alors que les parents de Noah ne tarderont pas à entrer ici. « Chéri, ils sont déjà là ! J'espère que tu es prêt ! », lançais-je à l'égard de mon compagnon qui se trouvait à l'étage. Pour être plus claire, dépêche-toi de descendre pour ouvrir la porte parce que je n'en ferais rien !
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MessageSujet: Re: « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL EmptyMer 24 Juil - 14:28

Petites déclarations & leurs conséquences
Repas familial



Les vagues venaient effleurer la coque du bateau dans un bruit apaisant. Oui, je me trouvais actuellement au bord d’un voilier attaché au port de San Francisco au niveau de North Beach, entre de nombreux bateaux. J’avais passé pas loin de trois jours avec une femme. Une italienne qui faisait le tour du monde en voilier. Elle souhaitait rester en ville une bonne semaine avant de reprendre sa route jusqu’au Mexique. De cette façon, je l’avais rencontré un soir, par hasard, alors que je faisais un footing au niveau du port. Aller savoir pourquoi, mais j’ai toujours été très attiré par ce genre d’endroits. Si je n’apprécie pas spécialement me retrouver au bord d’un bateau en pleine mer, avec aucune terre à l’horizon, je reste fasciné par toutes sortes de navires. J’ai donc pris l’habitude, dans la mesure où mon appartement ne se situe qu’à quelques centaines de mètres du port, de venir courir ici, chaque matin, au levé du soleil, ou bien le soir si je n’avais pas eu le temps dans la journée.

- Tu n’as pas un repas de famille, aujourd’hui ?

Je suis actuellement en train de travailler sur mon ordinateur portable, les pieds dans le vide, lorsque cette question parvint jusqu’à mes oreilles. Là, je tournais la tête vers la jeune italienne qui vint s’asseoir juste derrière moi afin de glisser ses bras autour de mon cou, et de laisser sa main passer sous mon T-shirt blanc, au niveau de mon torse.

- Je ne pense pas y aller, me contentais-je de répondre en continuant de pianoter sur mon ordinateur.
- Et pourquoi ça ?


Je laisse ma tête partir en arrière, contre celle de cette femme, tandis que je ferme un instant les yeux.

- C’est un repas familial. Ca devrait être une excuse suffisante, non ?
- Pas si tu es en bon terme avec ta famille.
- Justement. Mes parents font le chemin depuis l’Angleterre. Mon père ne m’adresse pas la parole. Le meilleur ami de mon frère sera également présent, et entre nous, ce n’est pas au beau fixe. Et surtout, mon frangin va présenter sa stupide petite amie jeune et alcoolique à tout le monde. J’imagine que ça restera très intéressant à voir, mais je préférerais rester ici.


Je déposais l’ordinateur à côté de moi, afin de me retourner vers l’italienne, afin de venir l’embrasser. Je la sentis esquisser un sourire tandis que je passais par-dessus elle, l’invitant à s’allonger sur le dos. Ma main caressa ses cheveux ébènes et ondulés tandis qu’elle passait ses mains sous mon T-shirt, le soulevant en passage.

- Fais un effort. Et quand tu reviendras, je te récompenserais.

Et, afin de donner une valeur à ses mots, elle bascula sur le côté afin de passer juste au dessus de moi. Là, ses lèvres se déposèrent sur mon ventre et sa main glissa entre mes cuisses sans aucune gêne. Je levais les yeux au ciel.

- D’accord, très bien. Je vais y aller.

Qu’est-ce qu’un homme ne ferait pas en échange d’une gâterie… Désespérant.

Deux heures plus tard…

Je me gare dans l’allée de la maison de Noah. Mes parents viennent tout juste de sortir de la voiture de Joe. Bon, je ne suis pas en retard. Un instant, je reste dans la voiture, à observer la scène en face de moi. Je comprends très vite qu’entre Joe et mon père, la relation est particulièrement bonne, comme s’ils étaient père et fils. Clairement, ce spectacle me fend le cœur au point que j’hésite à faire marche arrière ainsi qu’à partir. Courage William. Tu ne vas pas fuir ta famille toute ta vie. Et Emma me donnera une récompense. Je laisse un soupir s’échapper de mes lèvres, puis sors de mon véhicule.

Là, les regards se tournent vers moi. Je réajuste les manches de mon pull que j’ai retroussé jusqu’à mes coudes. Pull léger, clair, le col en V, dévoilant ma musculature. Un pantalon noir. Lunettes de soleil pilote de marque Ray-Ban, remonté dans mes cheveux blonds. J’hésite un instant avant de m’approcher. En bon fils, je vais d’abord saluer ma mère que j’embrasse en passant mes bras autour d’elle.

- Bonjour, maman.

Le simple fait de me revoir – bien que nous ne nous étions pas quittés depuis longtemps alors que Noah et moi étions venus en Angleterre – laisse quelques larmes couler le long de ses joues.

- Non, mais ne pleure pas maman.

Je dépose un long baiser sur sa joue, avant de venir poser mon front contre le sien, fixant mon regard au sien. Là, j’esquisse un sourire et sèche ses larmes. Et ses lèvres finissent par s’étirer de bonheur. Finalement je me tourne vers la mère de Joe, en parfait gentleman.

- Madame Shark. Enchanté. Je suis William, l’aîné de la fratrie.

Je serre bien évidemment la main à Joe puis me tourne finalement vers mon père. Ce dernier m’observe longuement, et alors que je fais un pas vers lui, il ne trouve rien de mieux à faire que de passer son chemin, m’ignorant totalement afin de se diriger vers la porte d’entrée de la maison de Noah. Je me mordille la lèvre inférieure et très vite, mon visage reprend une expression d’une neutralité déconcertante. Hors de question de montrer à qui que ce soit que cette attitude me blesse. Ma mère vient néanmoins contre moi, comme pour me faire comprendre qu’elle, elle est là. Je passe finalement un bras protecteur autour de ses épaules.

- Tu as bronzé mon cœur. J’espère que tu ne t’exposes pas trop, à moins que tu mettes de la crème.

Mon Dieu. Qui a dit que Noah ne tenait pas de notre mère ? Je lève les yeux au ciel.

- Maman, j’ai 41 ans. Je ne suis plus un enfant.
- Certes, mais ça ne change pas que tu as une peau d’anglais pure souche.

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MessageSujet: Re: « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL EmptyMer 24 Juil - 17:23



Moi sur les nerfs ? Penses-tu. Je vais peut-être l’écouter tiens. Au moins, ça m’occupera, le temps que les parents arrivent. « Me chan… ? » Ah oui. J’oubliais que j’étais encore en tablier à fleurs, débardeur et pantalon délavé. Quand on est chez soi, en train de préparer la cuisine pour une dizaine de personnes, on a tendance à oublier de s’habiller correctement. « Oui, c’est vrai. Merci, chérie. » soupirai-je en levant les yeux au plafond après m’être rendu compte de mon oubli, et déposant un baiser sur la tempe de Kirby en signe de reconnaissance avant de monter à l’étage pour me changer. « Quoi ? Que se passe t-il ? » m’exclamai-je quelques secondes plus tard en entendant la voix et le commentaire de la jeune femme au rez de chaussée. Je sors illico de ma chambre, les yeux ronds, plus stressé qu’un ver que l’on s’apprête à jeter à l’eau, lorsqu’elle m’annonce qu’une voiture est arrivée. « Quoi ! Déjà ? » Je n’ai pas vu le temps passer. « J’arrrrivvee, je vais ouvrir ! » soupirai-je en descendant une à une les marches des escaliers, avec entrain. « Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? » Je baisse les yeux sur le point que me semble fixer Kirby. « Oh god, what’s impossible thing ! » J’avais en effet oublié une toute petite chose en redescendant. Mon pantalon. Et hélas, mes parents sont déjà sous le porche. « Ca y est, je suis prêt ! » annonçai-je à peine quelques secondes plus tard en revenant vers elle. Les cheveux indisciplinés comme toujours, mais au moins, je suis habillé. Chemise blanche qui dépasse du pantalon – parce que contrairement à Joe ou William, être habillé comme un pingouin ne m’a jamais plu – et jean bleu avec de simples savates en guise de chaussures. Qui a dit qu’on ne pouvait pas être décontracté lors d’un repas familial ? « Prête ? » Ma dernière attention à ma petite-amie, avant d’ouvrir la porte. Mon père est le premier à nous sourire, et à me prendre dans ses bras. Brièvement certes, mais très chaleureux, comme toujours. Vient ensuite ma mère, qui m’embrasse avec tendresse et passe ses bras autour de mon cou comme si nous ne nous étions pas revus depuis des lustres. William et Joe, que j’embrasse sur les joues, ne leur en déplaise. Et enfin la mère de Joe. « Madame Shark…ça fait si longtemps. Vous êtes radieuse. » soufflai-je à la femme que j’avais toujours considéré comme une seconde mère. « Mais je vous en prie, entrez. Benedikt devrait arriver d’une minute à l’autre. » ajoutai-je en leur ouvrant grand la porte de la maison. Ma mère s’arrête aussitôt qu’elle repère Kirby dans le salon, les sourcils légèrement relevés, le regard fixe. Mon père lui, esquisse déjà l’ombre d’un sourire. « Hum…papa maman, je vous présente Kirby-Dana Blank. Ma …ma…mmma… » Quel était le terme déjà ? Face au regard surpris de ma mère, et au sourire que je sens s’étirer de mon père, je perds totalement toute confiance en moi. « Petite-amie ? » ajoute t-il aussitôt en chuchotant. « Mademoiselle Blank…Kirby…mon nom est Patrick Clives, le père de votre cher et tendre. Je suis charmé de faire votre connaissance. » S’en suit alors un baise main amical dans la pure tradition britannique. « Ta petite amie ? J’ignorais que l’on pouvait encore qualifier une femme de petite amie passés le cap des trente cinq ans, mon chéri. » Je ferme aussitôt les yeux. Oh non, ça ne va pas recommencer. « Et moi, j'ignorais qu’il y avait un âge de péremption pour tomber amoureux, maman. » répliquai-je avec un rire nerveux. « Oh non, tu ne m’as pas compris. Ce n’est pas l’âge le problème. C’est le terme que tu as employé. Quoiqu’il en soit, je suis enchantée de faire votre connaissance, mademoiselle Blank. C’est votre couleur naturelle ? » ajouta t-elle en prenant une mèche de ses cheveux entre ses doigts. « Je croyais que tu préférais les brunes, trésor. » Et c’est reparti. « Oui, je PREFERE les brunes mais je n'ai rien contre les blondes, maman. D’ailleurs, tu en es une je crois, non ?! » Mon père se met aussitôt à pouffer dans sa barbe, priant les autres invités de s’asseoir, et d’admirer le spectacle. « Oh, mais on ne parle pas de moi, chéri. Enfin, je suppose qu’il faut de tout pour faire un monde. » soupira t-elle en se détournant de Kirby pour aller s’asseoir dans le canapé, juste aux côtés de la mère de Joe. « Je crois que Beni est arrivé. Excusez-moi, je reviens. » Je dépose dans un même temps un baiser sur les lèvres de Kirby, histoire de la rassurer et de lui apporter mon soutien. Je sais que ma mère peut se montrer particulièrement blessante vis-à-vis des ‘conjoints’ de ses enfants.  

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MessageSujet: Re: « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL EmptyJeu 25 Juil - 16:17



Nous venons à peine de sortir de nos voitures que je remarque la présence de William qui nous suit de peu. Je tourne la tête vers lui et ne peux m'empêcher d'émettre un léger soupir avant de me renfermer derrière un mur impassible typiquement britannique. Penses à tout l'amusement que tu vas avoir à observer Kirby patiner dans la choucroute face à Catherine Clives, Shark, ça passera le mieux. Ma mère regarde mon collègue et lui sourit de manière polie en répondant d'un hochement de tête à son salut. "Enchantée." Lorsqu'elle tourne la tête vers moi, je lève les yeux au ciel. Non, ne commences pas à me dire que si nous ne nous entendons pas, c'est parce qu'il y a certaines similitudes entre nous. Je hais ma mère lorsqu'elle se met à vouloir être perspicace. En revanche, je remarque l'histoire sans paroles qui s'écrit entre William et son père. Je suis partagé entre la gêne d'être face à un homme qui rencontre quelques difficultés avec son paternel... et l'envie diabolique de me moquer sarcastiquement du pauvre William rejeté par l'homme qui lui a donné la vie. Ah, cruel dilemme que celui-là. Finalement, j'opte pour un sourire discret au coin de la bouche qui s'agrandit lorsque Noah vient nous ouvrir la porte. Tout compte fait, non, je finis par perdre mon sourire quand le propriétaire des lieux s'applique à me faire la bise à sa manière toute tendre et toute câline. "Quelle tendresse, Noah, je ne voudrais pas que certaines ici se fassent des idées. Je veux dire, des idées 'supplémentaires' à notre sujet." lâchai-je en référence à sa manie de m'appeler 'mon chat'. Oui, je l'appelle Bichon, et alors ? Moi, j'ai le droit, lui non. Il n'a pas la réputation d'un iceberg insensible baigné dans une mer infernale et infestée de requins. J'entends que Benedikt n'est pas encore arrivé. Combien de temps va-t-il mettre ? Faut-il que je le harcèle à nouveau avant de lancer la garde nationale à ses trousses au cas où il se serait perdu ? Je décide de pester et maugréer en silence, du moins jusqu'à ce que la matriarche Clives ne se mette en action avec Kirby que j'ai pris la peine de saluer d'un mouvement de tête poli. Je garde mes distances et je jauge encore la jeune femme de haut, comme un père insatisfait surveillerait les fréquentations de son fils. En prime, n'oublions pas que je suis professeur à Berkeley, aucune familiarité ne sera tolérée... même s'il s'agit d'une ex amante d'une nuit. J'enfonce une main dans une poche et je m'arme d'un air amusé en entendant les réflexions plus ou moins subtiles prononcées par la mère de William et Noah. Catherine, vous êtes une sainte. Je sens que nous allons vraiment nous amuser. Pendant que les blondes entament les prémisses d'une guerre sans merci sous le regard des hommes Clives, je tourne la tête vers la cuisine, attiré par une odeur familière. Tarte tatin ? Oh oui, c'est la tarte tatin de Noah. Je ne suis pas un gourmand qui mange comme quatre, mais c'est le seul dessert capable de me faire fondre, et il le sait. Lentement mais sûrement, je commence à reculer vers la cuisine, prêt à attaquer avant les autres... mais l'arrivée de Benedikt interrompt mes plans de croisade en terre culinaire. Je profite de l'inattention de Noah pour poser ma tête entre les deux mères de famille, un air sérieux sur le visage. "Catherine, sachez que votre verve forcera toujours mon respect le plus profond." Je pose une main chaleureuse sur son épaule puis je quitte les deux femmes pour accueillir mes fils ainsi que Sophie. Connor, évidemment, saute sur son oncle pour l'embrasser et en profite pour faire le tour de tous les adultes présents afin de déposer un bisou sur la joue de chacun d'entre eux. "La tête blonde qui se prend pour un Bisounours est priée de se contenir quand elle est en public, merci. Non, je ne parlais pas de toi, Noah. Pas cette fois." Humour à l'anglaise. Connor m'écoute à peine et, après avoir salué Kirby dont il reluqua les jambes sans se priver - tel père, tel fils - il bondit sur les genoux de sa grand-mère pour un câlin. Parfois, je me demande s'il est vraiment de moi, celui-ci. J'accueille Sophie d'une bise galante en passant mon bras autour de sa taille. "Pour celles et ceux qui ne la remettraient pas, je vous présente Sophie Gallagher, la mère de Connor. - Et ex compagne de Joe Shark." précisa-t-elle avec un air provoquant et taquin. Je plisse les yeux en regardant son ventre, une remarque mesquine sur le bout des lèvres. "Inutile de t'en vanter, tout le monde sait que tu en fantasmes encore. Dis-moi, cette robe te boudine ou tu as encore pris du poids depuis avant-hier ?" Un coup de coude dans l'abdomen est la seule réponse qu'elle daigne me donner. Je dis la vérité, pourtant ! Certes, je manque volontairement de tact en sa présence, comme s'il s'agissait d'un tic envers elle qui pourrait masquer tout autre chose. Pendant que Sophie salue tout le monde, y compris William et Kirby qu'elle n'a jamais rencontré, Benedikt entre dans la pièce. "Nous t'avons attendu." Traduction : qu'est-ce que tu as fabriqué, je me faisais un sang d'encre ! Je le regarde de haut en bas, posant un oeil critique sur sa tenue. Depuis quelques temps, je le vois s'habiller d'une manière bien plus adulte, plus classe, mais dans son style à lui. Chaque jour, il devient de plus en plus séduisant et sûr de lui dans sa façon d'être, et le look y est pour beaucoup. C'est pourquoi je regarde Noah droit dans les yeux en lui désignant mon fils aîné d'un mouvement de tête. "Tu vois, Noah ? On peut s'habiller de manière décontractée et avec du goût sans devoir porter des... sandales." commentai-je en arquant un sourcil, les yeux baissés vers les pieds de mon frère de coeur. Seigneur, comment peut-on oser porter des choses aussi abjectes aux pieds pour un repas de famille ? Traduction : Benedikt, je trouve que tu t'es bien habillé. Pudeur anglaise oblige, je presse affectueusement son épaule de façon assez brève puis je retourne m'asseoir avec les autres invités, juste entre Sophie et William. Et oui, j'ai salué Tacha. Je lui ai dit bonjour en hochant la tête avec un regard condescendant, c'est amplement suffisant. Tout le monde est là, que l'exécution publique de Kirby commence. Qui veut se lancer en premier ?
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MessageSujet: Re: « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL EmptyJeu 25 Juil - 19:49


Petites déclarations & leurs conséquences

Un air des plus désespéré vient à se loger sur mon visage au moment même où Noah se décide enfin à descendre les escaliers. Non, chéri, nous n'avons en aucun cas le temps pour cela. Plus aucun son ne veut sortir d'entre mes lèvres, alors je lui fais comprendre, d'un simple regard, qu'il a oublié la moitié de ses vêtements. Levant les yeux au plafond pendant un court laps de temps, je pose une main près de mon cœur, lequel est en train de s'affoler comme jamais alors que l'attente se fait longue. Enfin, il revient, habillé de la tête aux pieds cette fois-ci. Mais c'est quoi ces cheveux ? Je le retiens encore un bref instant, histoire d'arranger tant bien que mal ses boucles blondes, mais il me faudrait une éternité pour y arriver, alors je limite les dégâts autant que possible avant de le laisser s'approcher jusqu'à la porte tandis que je garde une certaine distance, de peur sans nul doute que l'on vienne déjà à me sauter à la gorge sans crier garde. « T'as d'autres questions dans le genre ? », grognais-je entre mes dents alors que la tension était à son maximum tandis que la porte venait à s'ouvrir. Peut-être que si je ne bouge pas, personne ne pourra me repérer. Ou alors devrais-je plutôt me cacher derrière ce fauteuil. Et si je prenais Socrate en otage dans la salle de bains ? Excellente idée ! Oh non, j'ai fait un pas pile au moment où la mère de Noah fait son apparition, laquelle m'adresse déjà l'un de ses regards qui vous cloue sur place. Je m'immobilise donc, m'arrêtant de respirer, et ce n'est pas le sourire de son époux qui va me détendre, loin de là ! La mère de Joe s'était approchée en première et je l'avais salué avec toute la politesse dont je pouvais faire preuve. Noah est aussi utile qu'un lampadaire en pleine journée lorsqu'il s'agit de faire les présentations et cela ne me rassure en rien. J'avais besoin de lui et surtout besoin qu'il garde la tête froide, il savait pertinemment que sa mère serait loin d'être des plus tendres, il m'avait dit lui-même qu'elle était surprotectrice. « Monsieur Clives... vous m'en voyez toute aussi ravie. », répondis-je alors au paternel de mon petit-ami tandis qu'il est affairé à baiser ma main. Je sens d'ailleurs une légère teinte rougeâtre se plaquer sur mes joues, faible couleur qui disparaît dés lors que la voix de sa compagne siffle à mes oreilles. Paix à mon âme. Je me retiens de tant de choses. Lever les yeux au ciel, lui adresser un regard des plus foudroyants, lui lancer une réflexion des plus déplacés, me jeter sur elle et l'assommer. Ce n'est qu'un terme, elle ne va pas nous chier une pendule la vieille ! Très bien Kirby, maintenant, on se détend. Entre temps, j'avais brièvement salué Joe, ainsi que William, d'un simple regard certes, mais quand même, c'était bien mieux que de les ignorer alors que mamie Clives est en plein débat avec son rejeton. Peine perdue pour me calmer, notamment lorsque l'Anglaise s'approche de moi pour inspecter ma chevelure blonde. Encore heureux que j'avais fait disparaître le rose pétant qui s'y trouvait encore il y a quelques semaines, sans quoi, j'aurais sans nul doute eu le droit à une réflexion bien plus cinglante. « Tout le plaisir est pour moi, madame Clives. Et effectivement, c'est ma couleur naturelle. » Je m'impressionnais moi-même du calme dont je faisais encore preuve envers cette dernière alors que dans ma tête, je me voyais déjà lui arracher les yeux pour les donner à manger au chat. Je fronce les sourcils alors qu'elle tourne les talons. Comment ça, il faut de tout pour faire un monde ? Le bref baiser que vient à m'offrir Noah vient à me surprendre. « Nooon, reste ici ! », soufflais-je à sa seule intention, mais le voilà qui s'en alla pour accueillir les nouveaux arrivants. Et Joe qui se permet de rajouter une couche, non mais je suis en plein cauchemar, sortez-moi d'ici ! Je me dois alors de supporter le regard ténébreux de la matrone. Duel en vu, je ne baisse en aucun les yeux, continuant à la fixer comme si ma vie en dépendait alors qu'elle continue à maugréer contre ma couleur de cheveux. « Vous avez songé à passer chez un coiffeur madame Clives ? Vos cheveux m'ont l'air d'être assez ternes, il faudrait rapidement arranger cela. » Heureusement que Noah n'est pas à côté. Je m'en excuse, mais sur le coup, elle ne m'a pas laissé le choix et je suis loin de me laisser marcher sur les pieds, peu importe qu'elle soit la mère de mon compagnon ou non. Je baisse le regard, une seconde plus tard, vers le dénommé Connor qui tient à me saluer avant de porter toute son attention sur mes jambes que je croise alors, non sans ajuster quelque peu les pans de ma robe. Un peu plus et il allait passer en dessous. Un Shark reste un Shark après tout, peu importe son âge et celui-là, il commençait un peu tôt. Préoccupé par le regard de lionne affamée que me lance à nouveau madame Clives, je sens mon cœur se compresser dans ma poitrine alors que j'ai cette soudaine impression d'être une gazelle poursuivie par son prédateur en pleine Savane. Je salue avec politesse Sophie, l'ancienne compagne à Joe, non sans me demander s'il avait été possible que ce dernier ait pu entretenir une relation plus longue qu'une simple nuit. Ah Benedikt ! Oh non Tacha. Je ne leur ai adressé qu'un simple regard, d'une part parce que Beni' sait à quel point je méprise sa petite amie et d'autre part, parce que j'étais à deux doigts de faire de la mère de William et Noah, laquelle était en train de me regarder de la tête aux pieds, non sans marmonner quelques paroles que je ne pouvais entendre, de la pâtée pour chat. Une chance pour elle, cela dit. Je n'ose plus bouger d'un seul pouce, sachant pertinemment que si je viens à faire ne serrait-ce que le moindre petit pas, mon geste ouvrira un débat qui ne s'achèvera que dans quelques heures. C'est à peine si j'ose bouger la tête, juste le temps de voir le paternel Clives m'adresser à nouveau l'un de ses plus grands sourires, lequel je lui rends d'une manière des plus timides avant de baisser le regard. Je vais m'évanouir, ce n'est qu'une question de temps à présent.
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MessageSujet: Re: « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL EmptyDim 28 Juil - 22:03

Petites déclarations & leurs conséquences
Repas familial




Je finis par entrer dans la maison de Noah, à la suite des invités. Je préfère me faire discret et rester dans mon coin. Je n’ai pas l’habitude des dîners de famille, et on comprendra pourquoi. Quoi qu’il en soit, Noah ne semble pas d’accord pour que je passe inaperçu, puisqu’il vient me faire la bise. Je reste là, sans réellement répondre, les sourcils haussés. Les marques d’affection, ça non plus, je ne connais que trop peu, et j’ai tendance à ressentir un certain blocage de ce côté-là. Ensuite, mes yeux bleus perçants se posent sur Kirby. Un regard quasi-méprisant nous serre de salutations. Nous restons assez loin l’un de l’autre afin d’éviter tout… débordement haineux. Je reste donc à l’écart, comme prévu. D’ailleurs, je ne sais pas trop où me placer. Mais finalement, mon attention se porte sur ma mère qui décide de se montrer désagréable avec la petite-amie de mon frère – car oui, c’est ainsi que je dois la qualifier. Si je ne ressens aucune sympathie apparente pour Kirby, il n’en demeure pas que je n’apprécie pas vraiment le fait qu’elle devienne aussi rapidement la brebis galeuse. Après tout, mes parents m’ont inculqué le respect d’autrui, et lorsque l’on reçoit, il faut que cela soit bien fait. Certes, nous étions chez Noah, mais dans la mesure où nous nous connaissions tous, je considérais Blank comme étant la personne conviée. Je fronce les sourcils quelques secondes, sans pour autant répondre. J’aime ma mère, sans aucun doute possible. Ce n’est pas pour autant que je dirais Amen à tous ces faits et gestes. De plus, j’imaginais que mon frère avait besoin d’un peu de soutien à ce niveau-là. Il pouvait donc compter sur moi, tandis que Joe, de son côté, semblait être sur le point de sortir le pop corn en observant Kirby monter sur l’échafaud. Désespérant.

Si je déteste lorsque l’on s’en prend à ma mère, j’esquisse tout de même un sourire quasi invisible en entendant Kirby lui répondre avec répartie. Elle ne se laisse pas faire, et j’imagine qu’elle a bien raison. De son côté, Noah s’est éclipsé afin d’aller accueillir les nouveaux arrivants. J’en profite pour m’approcher de ma mère et déposer une main sur son épaule.

- Maman ? Je peux te parler quelques instants dans la cuisine ?

Je n’attends même pas sa réponse – probablement est-elle-même sur le point de répondre à Kirby. Au contraire, je lui attrape la main afin de l’entraîner jusqu’à la cuisine afin que nous soyons seuls. Là, je reste devant elle, les bras croisés sur mon torse et le regard un tantinet sévère. Elle a beau être ma mère, j’estime avoir le droit de lui dire quand je juge que son comportement laisse à désirer.

- Kirby est en troisième année de médecine, à Berkeley. Elle souhaite devenir neurochirurgienne. Sans vouloir lui jeter des fleurs, elle est l’une des meilleures étudiantes dans sa branche. Noah est également amoureux d’elle. Et en vue de ce qu’il a vécu avec Emilie, j’imagine qu’un petit effort s’impose pour accepter celle qui sait le rendre heureux. Quelque soit son âge, ou sa couleur de cheveux, ou tout prétexte stupide que tu pourras trouver.

Si j’avais pris ma mère à partie, c’était davantage pour que Kirby ne soit pas consciente que j’ai pu prendre sa défense. Si je le fais, c’est pour deux raisons : mon frère et elle. Si nous ne nous entendons pas, je lui voue tout de même du respect. Une simple histoire d’éducation, j’imagine.

- Ils sont heureux ensemble. Et crois-moi, elle est loin d’être mauvaise pour lui.

Je ne prends même pas la peine d’attendre qu’elle réponde quoi que ce soit, que je repars dans le salon. Un sermon bref, net, rapide. Je croise rapidement le regard de Kirby, bien que mon visage reste particulièrement neutre. Finalement, je pose mon attention sur les derniers invités. En premier lieu, un gamin qui s’approche de moi. Je reconnais Connor, le fils de Joe, que j’ai eu l’occasion de voir une fois. Il m’avait d’ailleurs qualifié de « méchant » à ce moment-là, car je l’avais empêché d’appeler Noah afin de lui faire part de ma présence en lui arrachant le téléphone des mains. D’ailleurs, il ne semblait pas l’avoir oublié puisqu’il m’évita, me lançant uniquement un regard méprisant. Qu’est-ce que c’est rancunier à cet âge-là. Dans le fond, ce n’est pas plus mal puisque j’ai beaucoup de mal avec les enfants. Je lève les yeux au ciel, avant de poser mon attention sur l’aîné Shark en compagnie d’une étudiante. Je les salue poliment. Mais, bien évidemment, mon regard se pose sur une jeune femme qui est présentée sous le nom de Sophie. Ex-compagne de Shark. Quelle mauvaise idée… Cependant, lorsque je croise son regard, un sourire se dessine sur mes lèvres. Un sourire discret. Très belle femme. Comme nous ne sommes que des inconnus, elle me tend la main. Je la lui serre quelques secondes, alors que le contact se prolonge. Nous nous observons dans les yeux.

- William Clives, enchanté.

Son regard reste plongé dans le mien tandis que nos mains se séparent.

- Ne l’écoutez pas. Vous êtes ravissante dans cette robe.

Et là, très vite, je sens trois pairs de yeux se poser sur moi, alors que les joues de Sophie prenne une petite teinte rosée : ceux de Connor, de Benedikt et probablement ceux de Joe. Alerte rouge, alerte rouge !

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MessageSujet: Re: « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL « Petites déclarations & leurs conséquences » || REPAS FAMILIAL EmptyMer 31 Juil - 18:03



Heureusement que ma mère ou mon père n’avaient rien entendu sa remarque. Auquel cas, je suis certain qu’ils auraient tiqué sur le terme ‘supplémentaires’ et demandé des explications plus approfondies. Levant les yeux au ciel en souriant devant la mauvaise foi caractérisée de mon frère de cœur, je vais à la rencontre de Benedikt, Sophie Tacha et Connor. Connor qui, depuis qu’il a fait la connaissance de Tacha, ne lui laisse pas un moment de répit. Non, ce n’est pas parce qu’elle a de jolies jambes, encore qu’il ne se gêne pas pour le reluquer quand personne ne regarde, mais davantage pour être certain que Beni et la jeune femme ne sont jamais trop longtemps seuls tous les deux. La peur de devoir partager son grand frère chéri. Dans la famille Shark, ils ont tendance à être très exclusif en ce qui concerne les sentiments. Preuve en est de Joe qui par exemple, n’est jamais tombé amoureux plus d’une fois. Ou Beni d’ailleurs.

« Qu’en savez-vous, vous êtes coiffeuse ? » répliqua aussitôt ma mère avec un air sévère. Si elle disait ‘oui’, juste pour la forme, elle allait devoir subir bien plus que quelques pics bien placés. Ma mère considère en effet que ses enfants se devaient de mériter ce qu’il y a de mieux, compagnons y compris. Et sans pour autant dire qu’il y avait des métiers qui valaient moins que d’autres, elle aurait pourtant estimé qu’un médecin comme moi, n’allait pas avec une simple coiffeuse. D’où la raison qui d’ailleurs, l’avait fait haïr Sydney dès le premier coup d’œil. « Alors occupez-vous plutôt de votre couleur, au lieu de vous intéresser à celle des autres. Oh, arrête un peu Joe, tu vas finir par me faire rougir et je serai obligée de me repoudrer. » Soupir. Ces deux là sont faits pour s’entendre, pas de doute possible. Et pas gênée pour un sou de descendre autant la jeune femme, qui plus est. Profitant d’un moment de silence,  William en a profité pour emmener notre mère à la cuisine. « Qu’est-ce qu’il y a, chéri ? » Haussement des sourcils, la matriarche fait mine de ne pas comprendre ce que lui veut son fils ainé. Ni cet air sévère qu’il arbore. Elle ne s’était d’ailleurs pas attendue à ce qu’il prenne la défense de Kirby avec autant de véhémence. Surprise, Catherine Clives l’écoute sans dire un mot pendant plusieurs minutes, fronçant peu à peu les sourcils et croisant à son tour les bras sur sa poitrine. Elle a beau faire trois têtes de moins que son fils, ce n’était pas pour autant que notre mère se laissait démonter par ce dernier, et ce, quoiqu’il puisse suggérer pour améliorer ses relations avec sa ‘belle-fille’. Au contraire. Il semblerait même qu’à la fin de son discours, elle soit encore plus remontée qu’avant. Bien joué, William.

Pendant ce temps, j’étais à l’entrée, les jambes repliées et les bras grands ouverts. « Viens là mon petit bouchon ! Ca va ? Tu as ramené ta DS ? Fais un gros câlin à ton oncle… » Comprenez que je m’adresse là à un enfant de dix ans que je n'avais pas pû me retenir de prendre dans mes bras lorsqu’il s'y était jeté. Ce qui évidemment, lui valut un commentaire de son Anglais de père, et un ‘ne l’écoute pas, chéri’ à l'oreille, de ma part. « Bonjour, Sophie. » Deux bisous sur ses joues, un sourire affectueux à Beni – je savais qu’il répugnait aux trop grandes démonstrations d’affection, étant encore fragilisé par ce qui s’est passé il y a quelques semaines de cela – et je refermai enfin la porte d’entrée, portant toujours Connor et m’amusant à lui mordiller l’oreille ou à lui ébouriffer les cheveux au passage. Evidemment, celui-ci ne se priva pas d’admirer l’esthétique de Kirby, suite à quoi je le menaçais gentiment de lui donner la fessée s’il continuait à baver sans se soucier du malaise qu’il pouvait causer à la jeune femme, jusqu’à ce qu’il s’éloigne pour aller se faire pouponner par sa grand-mère. Adorable. « Joe ! » m’exclamai-je alors que l’éditeur venait de faire une réflexion on-ne-peut-plus déplacée vis-à-vis de Sophie. Quant à Beni qui venait d’entrer dans le champ de vision de son père, je ne l’avais encore jamais vu aussi… classe. Il avait en effet troqué ses habituels pantalons serpillière et ses débardeurs collants au corps, pour une chemise toute simple couleur mauve, une ceinture qu’ornait un pantalon aux plis parfaits, et les chaussures noires assorties. Pas de doute, il avait de qui tenir pour le côté BCBG. « Nous t'avons attendu. » Regard en biais, sourire vague et amusé. « Encore heureux. » Je les laisse s’installer tous au salon, pendant que je vais me placer derrière Kirby encore debout, pour la soutenir dans cette épreuve de force que consiste à supporter l’amabilité flagrante de ma mère. Au passage, je fronce les sourcils en jetant un œil à Joe. « Ce ne sont pas des sandales, d’abord. Ce sont des savates ! Et d’ailleurs, chacun s’habille comme il veut. Ce n’est pas une réception que je sache, c’est un dîner de famille. » Et pour moi, lorsqu’on dîne en famille il est inutile de s’habiller comme si on allait à une soirée mondaine. Encore que je m’attendais déjà à une réflexion du style : « oui, sauf que toi, tu t’habilles toujours mal, dîner de famille ou pas. » La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe.

« Maman ? Qu’est-ce que tu faisais dans la cuisine ? » murmurai-je alors que cette dernière venait enfin de réapparaître au salon. A comprendre : « j’ai déjà tout préparé alors tu ne touches à rien ! » « Ce n’est rien, mon poussin. Je viens d’avoir une petite conversation avec ton frère, c’est tout. » Surpris, je lance un regard à William en cherchant à savoir ce dont ils avaient bien pu parler pour que ma mère soit aussi…souriante. Un sourire aussi ironique que sévère, la connaissant. « A ce propos, William, j’ai horreur qu’on me laisse en plan comme tu viens de le faire. » Je lève les yeux au ciel en poussant un léger soupir. Ca commence. « Et puisque j’ai été suffisamment généreuse pour écouter tes arguments, permets-moi de t’exposer les miens. » Attends une minute… quels arguments ? A quels propos ? Elle va s’asseoir à ses côtés, sans même se demander si on pouvait ou non l’entendre de là où elle était. Notamment Kirby, puisque c’était d’elle qu’elle parlait. « Tout d’abord, un homme qui apprécie autant le beau sexe que toi, ne devrait pas avoir à se soucier de savoir si je suis ou non bon juge en matière de sentiments amoureux, puisque le sexe et l’amour ne sont pas reliés dans ta vie privée. » En d’autres termes, elle savait mieux que lui ce qui était bon pour nous tous en ce qui concerne nos compagnes respectives. Naturellement. « J’ai préparé des petits fours, des tapas, des mini-quiches, enfin un peu de tout… allez-y servez-vous… » intervins-je alors en ramenant les divers plats sur la table du salon, et espérant que mon intervention mette fin à leur conversation pas si privée que cela, puisque tout le monde pouvait l’entendre. « Ensuite… » Raté. « …je ne cherche pas à contrevenir à son bonheur, encore faut-il qu’il ne se soit pas trompé sur la marchandise. C’est arrivé l’année dernière, avec cette Egyptienne. » Euh…maman, tu es gentille d’employer des métaphores, mais tout le monde a compris de qui tu parles, au cas où tu n’aurais pas remarqué ! « Pour finir, mon trésor, je te conseille vivement de revoir ton jugement à mon propos. Je suis loin de faire preuve de stupidité en ce qui concerne l’avenir de mes enfants, n’oublie jamais cela. » Je déteste les dîners de famille.

« Hum hum, bonjour à tous. » Ressentant d’ici la gêne de Beni, je l’invite à s’installer, ainsi que Tacha que j’ai salué au passage. « Pour ceux qui ne me connaissent pas – il veut bien évidemment parler des parents Clives – ...je m’appelle Benedikt, mais tout le monde m’appelle Beni. » Et attention à celui qui n’aurait pas retenu ce petit détail. Son regard en dit suffisamment long pour ne pas avoir envie de commettre l’erreur d’épeler son prénom en entier. « Je suis le fils de Joe. » TADAMM ! Heureusement que j’en ai déjà parlé à mes parents lors de mes précédentes ‘vacances précipitées’ en compagnie de William. Nous aurions déjà entendu ma mère sur le qui-vive si cela n’avait pas été le cas. « Et je vous présente Tacha. Ma petite-amie. » ajouta-t-il quelques minutes plus tard, en baissant légèrement les yeux au sol. Il avait tiqué sur le terme ‘petite-amie’. Etrange. Peut-être ne se faisait-il pas encore à l’idée. Ou alors, il n’était pas habitué à l’appeler de la sorte. Je crois me souvenir que Benedikt n’est pas particulièrement démonstratif, comme son père. Tactile uniquement avec ses amantes et amants, mais aussi discret qu’une souris concernant ceux qui comptent à ses yeux. Tel père, tel fils. « Bonjour, enchantée de faire votre connaissance. » énonça à son tour la jeune femme en s’installant aux côtés de Sophie. Les deux femmes étaient d’ailleurs devenues de grandes amies, depuis que Benedikt la lui avait présentée. Pour la plus grande déception de Joe, je suis prêt à parier. En attendant, William est en train de faire du gringue à Sophie. Je pouffe de rire dans ma barbe devant le regard mauvais adressé à mon frère par le fils de cette dernière, avant de m’enquérir de savoir si Kirby allait tenir le coup. « Je lui ai dit la même chose tout à l’heure. » grogna de son côté Benedikt avec le même regard que son frère. Sophie n’appartient qu’à Joe, tiens-le toi pour dit Will, avant que ses enfants ne te l’apprennent par leurs propres moyens.

 « Alors comme ça, vous souhaitez devenir neurochirurgienne ? » Pardon ? Comme est-ce qu’elle savait que … William ! « C’est exact. Et elle est très brillante. » ajoutai-je en déposant un baiser sur la tempe de Kirby, sourire aux lèvres. « Vous avez de la famille aux Etats-Unis ? » Quel rapport ? « Que font vos parents ? Et comment vous êtes-vous rencontrés, avec mon fils ? » Je fronce les sourcils. Connaissant ma mère, Kirby avait tout intérêt à faire extrêmement attention à la pertinence et à la véracité de ses réponses. « Elle.. » « Chéri, tu es mignon mais je suis certain que ta … ‘petite-amie’ est assez grande pour répondre elle-même, n’est-ce pas ? » Pourquoi est-ce que j’ai l’impression qu’on massacre un violon à chaque fois qu’elle prononce le mot ‘petite-amie’ ? « Vous êtes majeure, rassurez-moi ? » Très drôle, maman. Très spirituel.

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