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SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together...

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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... - Page 3 EmptyDim 6 Oct - 16:16

Elle veut pas lâcher le morceau, Davy, et c'est sans doute une des choses qui lui a plu chez elle. Mais pour l'instant il s'agit surtout d'un handicap plus que d'une admirable qualité. Ca lui dirait pas d'aller manger trois petits fours en sirotant une coupe plutôt que de débuter ce qui ressemblera bientôt à une énième dispute vide de sens ? Sa démarche ne sert à rien, et Sam a autre chose à faire que de laver son linge sale en public, surtout en compagnie de la majorité des étudiants avec qui il a passé ses années universitaires. Il remarque bien vite que son attitude agacée ne lui plaît pas, ce qu'il ne peut à vrai dire pas lui reprocher. Lui même aurait certainement perdu son calme si elle lui avait répondu avec tant de condescendance. Mais elle y est habituée, Davy, à son indifférence. « Au cas où tu l'aurais pas encore deviné, c'est pas en toi que j'ai pas confiance. » lâche-t-il, toujours aussi grognon. Une excuse tellement facile qu'il n'est pas loin de reconnaître sa propre mauvaise foi. Evidemment qu'il lui fait confiance, et que c'est Wren le méchant dans l'histoire. C'est vieux comme le monde la jalousie, et elle se montre toujours de la même façon. Méfiance, paranoïa parfois, et ce fameux manque de confiance flagrant qui n'a pourtant aucun lieu d'être. Surtout qu'au final, Sam n'a jamais eu aucune preuve que l'ancien iota et petit ami de Davy ait jamais ne serait-ce que songé à retenter le coup. C'est en  réfléchissant à cette possibilité qu'il se sent un peu plus fautif, et surtout beaucoup trop impulsif. Ce qui a le don de l'énerver un peu plus. Faut toujours qu'ils se battent, Sam et Davy, à croire qu'ils ont fini par s'y habituer. Sauf que le jeune homme, lui, n'en peut plus de constamment hausser la voix. « Ma raison valable, c'est que tu passes plus de temps avec lui qu'avec moi. Tu rentres à la maison, t'es crevée, moi aussi, et c'est à peine si on s'est dit deux mots ces derniers mois. Alors qu'est-ce qui me dit, si ce n'est ta sincérité légendaire, que tu te paies pas une petite distraction au boulot ? » siffle-t-il entre ses dents, tâchant cependant de ne pas crier. Il a pas envie de se faire remarquer et de voir une une demi-douzaine de paires d'yeux les observer avec avidité. Ses histoires de couple, ça regarde personne, et encore moins une bande d'anciens élèves à la curiosité mal placée. Pour autant il a bien du mal à garder sa fameuse indifférence, pour une fois. Quand elle a le culot de lui sortir qu'elle l'aime davantage, il est pas loin de l'attraper pour la secouer un bon coup. Parce que si Sam est parfois un brin paranoïaque, Davy, elle, a le don de s'inventer des vérités sorties de nul part et de se persuader de leur véracité. « Tu délires complètement. C'est peut-être le moment de te rappeler que je t'aime depuis plus longtemps, mais que ça y'a que toi qui le sait. Que si t'as un jour préféré Damien, rien ne m'assure que tu vas pas te tourner vers Wren ou je ne sais quel autre type quand t'en auras marre de nous. » De nous, pas de moi. Parce qu'il veut pas sonner pathétique, Sam se cache derrière une relation plutôt que de parler lui et de la possibilité qu'il puisse un jour ne plus rien avoir à lui offrir. Le jeune homme déteste devoir s'adonner à un mielleux discours pour la rassurer alors qu'il est lui-même en pleine position d'insécurité. Il se mord la lèvre inférieur et se prend la tête d'une main le temps de quelques secondes, avant de lâcher un profond soupir. Calme-toi, se dit-il. Parce que si l'un d'eux ne garde pas un minimum de sérénité, ça risque de partir en pleures et en cris. Ce qui a déjà commencé du côté de Davy, visiblement. Non, il en a pas rien à foutre, et elle le sait pertinemment. Tout comme lui sait au fond de lui qu'elle ne le trompe pas avec Wren. Mais ils déraillent complètement, tous les deux. « C'est ni le moment ni l'endroit de me faire une scène, Davy. » Il lui attrape fermement le menton d'une main et la force à le regarder. Si les yeux de la jeune femme sont humides, le regard de Sam est sévère. Peu importent leurs différends, y'a aucune chance qu'elle se mette à pleurer à ce mariage. Par cet échange silencieux, il lui demande d'arrêter les frais, et surtout de ne pas pleurer à chaudes larmes comme elle sait si bien le faire. Il a l'impression de ne l'avoir fait que trop pleurer, depuis qu'il la connaît. Pour autant si lui avait été une femme, sûrement en aurait-il fait tout autant. Il rompt bientôt le contact visuel et lui lâche le visage, laissant son bras ballant le long de son corps. Puis, contre toute attente, elle conclut par une menace, chantage ou peu importe, qui lui fait l'effet d'une gifle. Elle lui fait comprendre sans la moindre pincette que, s'il ne se bouge pas maintenant, il pourrait bien la perdre définitivement. Cet aveu met le feu aux poudres déjà largement consumées, qui confirment ses précédentes paroles. Quand elle en aura marre, Davy partira bel et bien avec un autre, ce que lui se sentirait incapable de faire. Elle irait chercher ce qu'il n'a pas été capable de lui offrir. C'est comme si elle venait de lui avouer une infidélité future, qui lui fait autant de peine que si elle l'avait trompé la veille. Partagé entre douleur et colère, il reste amorphe lorsqu'elle tourne les talons et s'éloigne à petits pas. Mesure théâtrale ou véritable envie de s'éclipser, il s'en fout. Sam a bien l'intention de réagir. Il la rattrape en un pas à peine, et lui saisit le bras fermement. Pas de quoi lui faire mal ; cependant son geste est dénué de toute tendresse. « C'était ça, ton but ? Te pointer comme une fleur sous tes airs de femme bafouée pour me poser un ultimatum et te tirer ? » Elle le rend fou, et maintenant c'est lui qui n'est pas loin de faire une scène. La situation est déjà bien assez critique, pourtant le grand Manitou qui règne sur eux semble ne pas trouver cela assez amusant. Et lorsque Wren débarque de nul part avec ses airs de grand sage à la Dumbledore, Sam n'est pas loin de perdre les pédales. En plus de lui faire un discours dont il se fout complètement tout comme de son avis, il traite sa copine - ou son ex, merde, là n'est pas le sujet - de perdrix. L'ancien omega le fixe avec incompréhension, complètement ahuri de son intervention on ne peut plus stupide. Qu'il aille lui aussi bouffer des petits fours plutôt que de jouer les hommes honnêtes. « C'est bon ? T'as fini ? Bien, tu peux t'en aller maintenant. Nous sommes un peu occupés, mais visiblement ça t'a échappé. » réplique-t-il en désignant Davy qu'il tient par le bras. Il esquisse un large et charmant sourire qui ne pourrait être plus faux et hypocrite, avant de le toiser en haussant les sourcils, l'invitant à disposer sans plus tarder. Il a pas été violent, Sam, ce qui ne manque pas de l'étonner lui-même. Lorsque le regard de Wren bifurque sur Davy, il resserre légèrement son étreinte sur le bras de cette dernière. Qu'il vienne un peu lui dire de la lâcher, qu'on remédie à cette non-violence.
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... - Page 3 EmptyDim 6 Oct - 23:54


    Je me demandais vraiment ce que j’étais venu faire ici. Le Doyen Fredericksen avait une fois de plus décidé de faire une démonstration de force avec cette gigantesque réception, invitant des centaines et des centaines de personnes. J’étais persuadé qu’il n’avait jamais adressé la parole à plupart des personnes présentes ici. Je ne l’avais rencontré qu’à une seule reprise, lors de ma réintégration et il m’avait invité à son mariage. Ce type me sortait vraiment par les yeux, toujours à vouloir faire dans le bling-bling, à vouloir faire étalage de son énorme carnet d’adresse. Je ne voulais pas venir ici, je ne voulais pas affronter les problèmes que je fuyais depuis un petit moment désormais. Mais mon éditrice m’avait forcé à venir à cette réception débile. Bon nombre de personnes de l’élite – comme elle disait si bien – étaient présentes pour lécher les bottes du Doyen et c’était l’occasion rêvée pour me faire de bons contacts pour la suite. Je haïssais ce genre de rencontre arrangée, je ne pouvais jamais être moi-même, j’étais obligé de faire en sorte de plaire aux gens ce qui n’était habituellement pas du tout dans ma nature. Forcer mes sourires, user de faux semblants, le programme de la soirée s’annonçait alléchant. Je me retrouvais donc en plein milieu de cette salle de réception, complètement perdu. Beaucoup de visages différents, mais aucun de familier. Très vite, je me retrouvais à côté du bar à prendre une coupe de champagne. La soirée allait être très longue si je ne retrouvais personne que je ne connaissais. Quelques têtes connues faisaient irruptions ci et là, mais je n’arrivais même plus à mettre des noms sur ces visages. Des gens que j’avais déjà croisé à l’université, peut-être certaines personnes avec qui j’avais déjà fait la fête, mais aucune personne que je ne connaissais vraiment, aucun proche. Plus les minutes passaient, plus je me disais que je n’aurai pas du écouter mon éditrice et suivre mon intuition, à savoir ne pas me montrer ici, au mariage de notre cher doyen, personne ô combien détestable à mes yeux. Au bout de la troisième coupe de champagne ingurgitée, j’entamai la discussion avec le barman. Parler de tout et de rien, du comportement des invités avec le personnel, de tous ces gens qui se pensaient supérieurs parce qu’il avait un diplôme ou un compte en banque bien rempli. C’était avec grand plaisir que je me prêtais à ce genre de conversation, cracher sur mes semblables, sur ce milieu social qui était désormais le mien, je pense que c’était devenu un de mes passe-temps favori. Je ne me plaignais pas d’être riche, loin de là, seulement le comportement de beaucoup de personnes de ce milieu, trop imbus d’eux-mêmes, me dégoûtait, me donnait envie de vomir.  Néanmoins, je savais que je ne devais pas passer ma soirée au bar, auquel j’en viendrai forcément à déballer les déboires de ma vie sentimentale. Reagan était partie depuis plusieurs semaines déjà laissant derrière elle un vide énorme, un vide qu’il m’était impossible de combler. Il n’y avait pas eu une de nos habituelles disputes, non, elle m’avait juste dit qu’elle partait, que tout était terminé, sans évoquer la raison. Depuis, j’avais beau essayé de la recontacter par touts les moyens à ma disposition, elle ne voulait plus entendre parler de moi. J’avais mis du temps avant de comprendre, avant de comprendre ce qui avait pu la pousser à prendre une telle décision, sans même en évoquer les raisons. Elle avait dû m’entendre au téléphone avec Miles, lorsque je lui avais dit que je n’étais plus sûr des sentiments que j’éprouvais pour Reagan, lorsque je lui avais dit que je ne pensais que je ne l’aimais plus, que la flamme s’était éteinte, après toutes ces années. J’avais en effet émis des doutes, je ne savais plus trop si me remettre avec elle après une si longue rupture était une bonne chose, si je ne vivais pas dans le passé, trop nostalgique d’une ère révolue, voulant réveiller les vielles émotions. J’avais fini par réaliser à quel point j’avais tort. L’amour que j’éprouvais à son égard était aussi fort qu’au premier jour, mais je ne m’en étais rendu compte bien trop tard, une fois seulement qu’elle avait fait ses valises… Only you know you love her when you let her go. Non, clairement je ne voulais pas déballer ma vie sentimentale au premier venu. Je quittais donc le bar pour vaguer à d’autres occupations. Je parcourais la salle dans l’espoir de trouver une tête connue, de trouver quelqu’un avec qui discuter. De temps à autres j’échangeais des sourires et quelques paroles avec des gens que je pensais reconnaître. Mais je n’étais sûr de rien, je ne me sentais pas à ma place ici, je ne voyais aucun de mes amis. Ca ne m’étonnait guère, nous n’étions pas vraiment du genre à nous montrer aux réceptions mondaines de ce genre là. Je ne devais pas perdre de vue l’objectif de ma venue, me faire des contacts afin de satisfaire l’éditrice de mon livre. Je n’y mettais néanmoins pas vraiment de bonne volonté. Qui plus est, je ne savais pas par où commencer, je ne savais pas à qui aller parler, à qui me présenter sans donner l’impression d’être un commercial qui faisait du porte-à-porte. Je finis enfin par apercevoir deux têtes connues, Camelia, avec qui j’avais fini par sympathiser après des débuts plutôt compliqués, accompagnée de… Jayan, qui n’était nul autre que le frère de Reagan. Non, je préférais encore parler avec des étrangers plutôt que de m’aventurer là-dedans. Je ne fis qu’un rapide signe de tête lorsqu’ils me regardèrent, par politesse et m’empressai de rebrousser chemin, dans la direction opposée. Lorsque je portai finalement mon regard droit devant moi, je tombai sur une chevelure blonde que j’aurai reconnue parmi mille. Mon cœur s’emballa tout à coup, pas de doute, c’était bien elle. Je ne savais trop quoi faire. Fuir ? Une nouvelle fois ? Il en était hors de question, fuir mes problèmes ne m’en avait jamais apporté que de nouveaux. J’avais besoin de réponse, j’avais besoin de lui parler, de savoir, d’essayer de rattraper ma bévue. Reagan fit finalement volte-face et nous nous retrouvions nez à nez, sans trop savoir que dire. Il me fut encore plus difficile de respirer lorsque mon regard s’arrêta sur son ventre rebondi. C’était impossible, elle ne pouvait pas être enceinte, elle m’aurait mis au courant, elle n’aurait pas pu me cacher quelque chose comme ça. Après quelques instants pour retrouver mon sang-froid, des mots finirent enfin par sortir de ma bouche. « Reagan… » Sans blague, tu te souviens de son nom, me lançais-je intérieurement. Qu’est-ce que je pouvais être débile dans ce genre de situation, je n’arrivais jamais à être à l’aise, sans vraiment savoir pourquoi. « Est-ce que… tu accepteras de m’adresser la parole ce soir ? lâchais avant de regarder à nouveau son ventre et de reprendre. Je pense que la situation l’impose. » Au fond de moi, j’avais envie de la prendre dans mes bras, de lui dire combien je l’aimais, combien elle m’avait manqué, combien j’avais été idiot de penser qu’un jour je pourrais stopper de l’aimer, mais je n’y arrivais pas, je n’arrivais pas à exprimer tous ces sentiments bien enfouis au plus profond de moi-même.



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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... - Page 3 EmptyMer 9 Oct - 17:06

Camélia usait toujours de ce ton pour exprimer son opinion. Elle faisait bonne figure derrière ses mots mais, cela reflétait une réelle angoisse. Un sentiment qui n’avait pourtant plus sa place. Car en l’épousant, le jeune homme avait fait un choix. Il savait qu’elle était la seule et l’unique, celle avec qui il pourrait être le restant de sa vie. Cependant, elle était têtue et lui répéter tous les jours n’étaient pas possible. Donc, il arrivait qu’elle lui parle de cette manière et cela n’était pas à son goût. Sauf, que dans cette ambiance, avec toutes ses possibilités de revenir sur quelques souvenirs du passé, il souhaitait la ménager. Après des semaines sans l’avoir à ses côtés, une troisième guerre était la dernière chose qu’il voulait déclencher. Alors, peut-être que Jayan étonnait plus d’une personne à cette place. Mais, personne ne vivait avec Camélia. Personne ne la connaissait aussi bien que lui. Et par conséquent, aucune des personnes conviées à leurs côtés ne pouvait comprendre son calme, son attitude. Si Jayan avait une discussion à partager avec son épouse, il le ferait à l’écart. Il trouverait les mots pour lui faire comprendre que cela s’impose et qu’elle ne peut pas toujours agir de cette manière. Elle devrait arrêter de douter. Elle devrait arrêter de croire qu’un simple échange avec une de ses ex petites amies pourraient le faire flancher. Elle devrait savoir après tout ce qu’ils ont traversé, qu’il ne regrette en rien leur mariage et leur bonheur. « Camélia, nous sommes ici pour profiter, pour retrouver nos amis et j’ai compris. Je ne ferai rien qui pourrait te blesser. » lui répliquait-il. Gardant sa main dans la sienne, tout en caressant l’anneau qu’elle portait à son doigt. Preuve physique de sa parole, de son amour. Jayan ne pouvait pas faire plus. Il avait tout fait pour la retrouver, pour éviter qu’elle dise oui à ce crétin de première. Il était revenu dans sa vie, avec force et détermination. Il avait pu compter sur le soutien d’Adriel. Il avait pu la récupérer et la reconquérir, comme elle le méritait. A la hauteur de sa personne, à la hauteur de cette relation compliquée mais, tellement passionnée. Puis, il remarquait au loin cette chevelure blonde. Cette silhouette qu’il aurait pu reconnaître parmi une foule en délire. Cette personne qui méritait, qu’il se détache de sa femme. A cet instant précis où Camélia sentait sa main lâcher la sienne. Elle le sentait s’éloigner et elle devait se demander ce qu’il pouvait se passer. Il n’y avait qu’une réponse, qu’un prénom. Reagan. La femme de sa vie. Sa sœur. La seule et unique. Cette future maman.  Cette magnifique jeune femme. Il était tellement heureux de la voir mais, également très surpris. Un sentiment qui devait se mêler à sa joie, sur les traits de son visage, sur ce sourire qui ne faisait que s’étirer de plus en plus. Jayan était aux anges. Il était face à sa petite sœur et elle était bien portante. Sa grossesse semblait se passer à merveille et c’est tout ce qui comptait en ce moment. Reagan était en forme. Elle était radieuse et intérieurement donnait des idées à son aîné. « Je ne pouvais pas rêver mieux. Tu es magnifique. » déclarait-il tout en se plongeant dans ses prunelles, dans ses étoiles qu’il connaissait parfaitement bien, celles qui encombraient son regard. C’est donc à son bras, qu’il approchait sa sœur des invitées mais, surtout de son épouse. Reagan était là et il voulait en profiter pour montrer l’heureux évènement à son binôme, à sa Camélia. En espérant bien sûr, qu’elle ne parte pas dans un délire. Ce n’était pas ce soir, que cette dernière et Jayan allait essayer de fonder une famille. Chaque chose devait arriver en son temps et là, ce n’était pas le moment, le bon timing. Avec leurs carrières respectives, Jayan ne se sentait pas encore assez solide pour appréhender ce moment. Même s’il avait confirmé à Camélia qu’il ferait n’importe quoi pour sa sœur et n’importe quand. Quitte à traverser le pays, à lâcher toutes ses opportunités. Il n’était pas prêt à devenir père. Peut-être qu’être parrain, lui conviendrait davantage mais, cela ne dépendait pas de son ressort. Souriant alors face à la réflexion de sa sœur, il répondait : « Et je vois que tout se passe bien. Ce n’est pas trop dur ta grossesse, ton moral se porte bien ? » Un peu à l’écart du groupe, les Barckley continuaient de discuter. Il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter et pour se faire, il la questionnait. Sa santé était une priorité et il comptait en être rassuré. « Je pense que c’est une fille. C’est ça ? » ajoutait-il avec conviction et bonheur dans la voix. En réalité, il n’en savait rien. Jayan n’avait pas des yeux qui lui permettaient de voir à travers le ventre de Reagan. Cependant, un sentiment lui faisait penser que cela pouvait être possible. Une mini Reagan. Une mini artiste. Il l’avait toujours imaginé ainsi et cela ne pouvait pas être autrement dans sa tête. Très rapidement, après s’être enlacé une seconde fois, Reagan décidait de s’en aller. Il comprit directement pour quelle raison. Se penchant donc à son oreille, il déclarait : « Appelle-moi si ça ne va pas, si tu veux que je te dépose quelque part. » Déposant sur son front, un baiser, Jayan se décidait à la laisser s’éloigner. Il la laissait partir et ne la quittait pas du regard, avant de la perdre totalement de vue. A ce même instant, où une autre blonde venait le saluer. Boucle d’or. Lily avait également répondu à l’invitation. Il la laissait donc quelques minutes saluer les invités qu’elle connaissait. Avant de s’éloigner une deuxième fois de sa chère et tendre. « Je reviens. N’en profite pas pour t’enfuir. Je te retrouverai. » murmurait-il sur le ton de l’humour. Jayan savait qu’il l’aurait toute la nuit à ses côtés et il voulait également qu’elle profite de la présence de ses meilleurs amis. Ce n’était pas tous les jours qu’elle pouvait retrouver Adriel, Aislynn et Manon. Donc, Camélia devait savourer chaque instant, chaque minute. Surtout de les avoir tous réunis, ce n’était pas habituel. C’était peut-être même la première fois depuis leur propre mariage. C’est donc sur ses derniers mots, que le jeune homme s’en détachait pour s’avancer vers Lily-Rose. Il se demandait bien ce qu’elle avait à lui dire. Une nouvelle. Un aveu. Est-ce qu’il y aurait de la confidence dans l’air ? Il lui suffisait de l’accoster pour le savoir.« Comme ça, tu dois me parler. Je suis tout ouïe. » Sourire sur le bord des lèvres, Jayan était heureux. Cet évènement n’était pas le sien. Néanmoins, il ne pouvait pas cacher son bonheur d’être là, de surtout retrouver chacune des personnes qui comptait énormément pour lui.    
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... - Page 3 EmptyDim 13 Oct - 16:03

Devant le miroir de sa chambre d’hôtel, Jake observait son reflet et ses détails. Il rajustait sa chemise et attendait sa cavalière. Pour cet évènement, le jeune homme avait fait appel à la meilleure compagnie qui soit, la seule et l’unique, Mackenzie Fitzgerald. Il ne voulait être accompagné de personne d’autre.  C’est pour cette raison, qu’il était deux fois plus patient. Alors, qu’elle finissait de s’apprêter, il regardait la montre qui ornait son poignet. Ils allaient être tout justes dans les temps. Assez en retard pour rater la cérémonie mais, assez en avance pour profiter du buffet. Un timing parfait pour le jeune homme qui descendait dans le hall d’entrée. Repère, endroit précis où il lui avait donné rendez-vous. Toujours à l’heure et ravissante, elle faisait son entrée. Tous les regards se posaient sur sa sœur et il aurait pu tuer tous ceux qui avaient des pensées déplacées. Cependant, il n’avait pas cette faculté de tout entendre. Il devait donc se satisfaire de lui tendre son bras et de l’emmener loin de là. Le doyen Fredericken les attendait. Il serait ravi de voir les deux membres de cette famille. Malgré son caractère et son tempérament assez compliqué à gérer, Jake avait été un étudiant étonnant et le tout jeune marié pouvait en être fier. Même s’il n’avait pas pu nier ses défauts, il avait fait du chemin. Aujourd’hui, Jake commençait à réaliser ses premiers films. Il travaillait avec de grand nom du cinéma et étrangement, il arrivait à se faire respecter. Un parcours sur lequel personne n’aurait parié. Pas même l’intéressé. C’est pour dire. Alors, c’est fièrement que le jeune homme allait faire son entrée à ce mariage. Il allait marcher la tête haute et personne ne pourrait le déstabiliser. « Merci de t’être joint à moi. Je ne pouvais pas espérer mieux. » déclarait-il tout en posant sa main sur celle de sa cadette. Mackenzie était sa plus fidèle alliée. Celle dont il ne s’était jamais séparer, malgré les tempêtes et les orages. Ils étaient toujours liés. Ils étaient toujours complices et personne ne pourrait y changer quelque chose. Les liens du sang n’avaient plus besoin d’être remis en doute. Ils étaient confirmés et validés, depuis bien des années. Posant ensuite son attention sur le paysage qui filait sous ses yeux, il imaginait les personnes qu’il pourrait retrouver, les regards qu’il pourrait croiser. Et à cet instant, un prénom se démarquait. Une personne faisait la différence. C’était Shelley. Qu’était-elle devenue ? Avait-elle fait sa vie, loin de la sienne ? Il n’arrivait pas à se l’imaginer. Il n’arrivait surtout pas à s’y résoudre. Il était comme ça. Jake était un grand égoïste. Il avait surtout du mal à accepter leur séparation. Certes, ils l’avaient décidé de comme un accord. Le jeune homme voyageait trop. Il était trop pris par son travail, par ce monde dans lequel, il souhaitait percer. Tandis que la jeune femme faisait la même chose, elle avait du mal à accepter cette distance dans leur relation, celle qui finissait par s’interposer dans leurs sentiments. Puis, elle ne l’avait plus supporté. Elle avait fait une énième crise. Elle avait hurlé et ils en avaient conclu ainsi. Se quitter. C’était peut-être tout ce qu’il était écris sur leur chemin. Avant de s’entretuer, avant de devenir fou, ils avaient décidé. Jake avait toujours eu du mal à l’accepter. Il ne pouvait pas refouler son amour. Il ne pouvait pas le nier mais, il y était contraint. Il devait se rendre à l’évidence. Ils étaient incompatibles et les bons moments n’arrivaient pas à effacer les mauvais. Toutes ces disputes, ces incompréhensions, il ne souhaitait plus en être témoin. Réaliser qu’il ne faisait pas son bonheur au quotidien, l’avait rendu assez malade. Assez pour s’en séparer, pour y renoncer. A ce moment précis, des images lui revenaient en mémoire. Sa gorge se serrait et son cœur se nouait. Elle lui manquait, c’était indéniable.  Malgré qu’ils n’aient pas vécus des années côte à côte. Malgré qu’ils ne puissent pas se vanter d’avoir une histoire parfaite et magnifique. Il y songeait. Et si elle était là, et si elle était accompagnée ? Jake devrait s’y faire. Il devrait la regarder déborder de joie. C’est la vie. C’est celle qu’il a choisi de mener. Revenant dans les prunelles de Mackenzie, il ravalait sa salive. Il ajoutait : « On va s’amuser et retrouver de vieilles connaissances. Je me demande bien qui sera là. » D’un ton légèrement amusé, il faisait bonne figure. Le véhicule se stoppait et il sortait en premier. Les deux Fitzgerald faisaient leur entrée. Ils s’avançaient et s’engouffraient dans la foule d’invités. Le doyen avait vu les choses en grand. Il voulait que son bonheur soit la nouvelle du siècle. Il voulait certainement encore nous donner une vraie leçon de morale. Jake comptait évidemment en profiter. Il s’avançait vers le bar et prenait une coupe de champagne. Il fallait fêter cette union. Il n’allait pas être l’exception à la règle. Levant son verre jusqu’à ses lèvres et buvant ses premières gorgées, il tombait sur cette silhouette. Ces cheveux dorés, cette élégance. Elle tournait son visage et tombait dans ses prunelles. Bien sûr que Shelley allait répondre à l’invitation, elle aimait se faire voir. Raconter à tout le monde qu’elle avait réussi, quand d’autres avaient échoués. Puis, c’est une seconde plus tard, qu’il remarquait sa compagnie. Juste là, il se tenait auprès d’elle. Il y avait un gars. Pas très charmant. Elle n’avait pas dû chercher loin pour le trouver. Un petit riche. Un petit con. D’une seule traite, le jeune homme avalait le contenu de son verre sous le regard intrigué de sa sœur. Il le reposa aussitôt pour éviter de le briser entre ses doigts. Il le reposait et en reprenait un second. Tout en la perdant de vue, parmi les étudiants, parmi les curieux qui avait répondu présents. Son regard s’agitait donc de gauche à droite, de droite à gauche. Où était-elle ? « Je reviens. » rassurait-il Mackenzie, tout en ayant ce plan établi dans sa tête. Elle pourrait le voir. Elle pourrait le constater. Son ainé avait une idée derrière la tête et il avait cet air malicieux qui annonçait certainement un plan foireux. Sans plus attendre, il cherchait après la blonde. Son verre à la main et un large sourire sur le visage, il était déterminé. Il était en mouvement. C’est après une dizaine de minutes à tourner, qu’il retombait face à la jeune femme. Shelley était devant lui et il comptait lui-même se présenter à son cavalier. S’avançant rapidement et non sur la pointe des pieds, il lui faisait face. Elle ne pouvait plus l’éviter. Jake se penchait pour lui donner un baiser sur la joue. Il tendait ensuite la main à ce crétin et se lançait. « Jake, ravie de te rencontrer. Et tu es ? Tu l’as épousée ? Mon dieu, si tu as osé, tu es le veinard de l’année ! » Avec joie dans la voix, le jeune homme jouait son rôle avec une grande facilité. Alors qu’à l’intérieur de lui, il se retenait pour ne pas lui botter le cul, pour ne pas lui ôter l’envie de rester. Il fallait être bien éduqué, par moment. Il le fallait toujours dans ce genre de situation et Jake l’avait compris. Avec les filles, c’est compliqué, ça l’est éternellement. Se penchant à nouveau vers Shelley, il ne pouvait pas s’empêcher de lui murmurer quelques paroles. Des mots qu’eux seuls pouvaient entendre. « Si tu essayes de m’énerver avec ce raté de service. Tu t’es loupé. Vous formez un très beau couple et je vous souhaite bien du bonheur. » Sur ces dernières pensées, il levait le verre qu’il tenait en main et le cognait contre ceux, des deux personnes qui profitaient pleinement de sa présence. Il le buvait de moitié avant de se résoudre à s’en aller. Il le devait. Il ne pouvait pas être toujours un parfait acteur et tôt ou tard, une faille allait se faire remarquer. « Sur ces retrouvailles, je vous souhaite une bonne soirée. » lançait-il avant de revenir sur ces pas. Avant de faire marche arrière et de retrouver le bord confortable de ce bar. Jake retrouvait également la présence de sa Mackenzie. Elle avait dû voir toute la scène. Elle avait dû tout comprendre et il l’espérait. Car, le jeune homme n’était pas encore prêt à se lancer dans ses explications, dans cette discussion.   
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Nina Fitzmartin
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... - Page 3 EmptyDim 10 Nov - 19:09

« .Super. T'as été la piquer dans quel film celle-là ?. » rétorque-t-elle, les bras croisés autour de sa poitrine, dardant un regard délibérément teigneux sur lui. Bien consciente qu'elle ne devrait pas lui parler sur ce ton là, elle poussa un soupir l'histoire de se redonner un peu de contenance. Seulement, ses phrases un peu surfaites et tous droit tirées d'un film à l'eau de rose, ça va trois secondes. S'il n'a pas confiance en Wren, ce qui est compréhensible, en découle, il n'a pas confiance en elle. La logique imparable selon Davy Lancaster. Paraît que les fondements, le ciment du couple, c'est la confiance. Faut donc croire, en conclusion, que le leur n'a aucune raison valable d'exister. C'est presque à se demander comment ils ont fait pour tenir aussi longtemps. Elle se contente de le regarder comme si c'était qu'un étranger qui se permettrait le luxe de la juger sans aucun fondement. Et c'est ce qu'il fait, en plus, le Sam. Sa paranoïa vient lui sauter au visage et l'étrangler. Ses accusations, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Scandalisée par ses élucubrations, son visage ainsi que sa voix se charge d'agressivité. « .Je me quoi des quoi ? Pardon ? Des distractions au boulot ? J'vais te claquer, sérieux. Je sais pas ce qui me retiens. » l'amour, peut-être ? « .Mais redescend sur terre Samy, on est pas dans les feux de l'amour là. Y a pas de complot contre toi. J'suis pas une traînée. T'as cru quoi ? Que mon boulot c'était d'être la pute de Wren ? T'es vraiment un enfoiré. » A bout de nerfs, elle se met à trembler comme une feuille. Tout simplement parce qu'elle a envie de lui arracher la tête. Aussi parce qu'elle a envie de fondre en larmes et que c'est pas le moment de faiblir. Ça la bouffe, d'être aussi émotive. De se laisser bouffer pour un rien, surtout sachant qu'ici c'est pas rien. Il l'accuse vraiment de le tromper ? A ses yeux, y a rien de plus grave. Et pour pas changer les bonnes habitudes, elle a encore le droit à l'éternel refrain sur Damien. « .Même dix ans après tu me la fais encore payer celle là. » qu'elle lâche à vois basse, exaspérée. Faut croire que Sam, il aime recycler et remâcher les vieilles histoires afin que son petit vendetta fasse plus mal encore. La pointe du visage enfermée dans l'étau de ses doigts, elle serre les lèvres pour les quelques brèves secondes où elle le contemple et décide de jouer l'insolente en repoussant son étreinte d'un geste de la main vif et en détournant le visage. « .Et c'est quand le moment ? Parce que tu rentres plus à la maison, tu refuses de m'adresser la parole, tu réponds à rien. C'est jamais le moment. Si je t'écoute, on restera comme ça toute notre vie. » Mais qu'est-ce qu'elle fait là. Il écoute rien de toute façon. Il se borne à vouloir croire sa vérité à lui, ce même si elle est carrément fausse et n'admettra jamais avoir tort. C'est tout Sam ça. Pas capable de faire son mea culpa, d'admettre qu'il se trompe. Le mec, à force de se borner, arrive à se persuader qu'il a raison, mais oui, Davy le trompe. N'est-ce pas évident. Surtout Davy. Depuis qu'ils sont ensemble, au sens vraiment ensemble, plus à batifoler comme des gamins à la découverte des méandres du sexe, de l'amour, de tout, Davy a l'impression qu'elle l'a jamais totalement gagné, Sam. C'est un peu comme si, malgré tout, elle le méritait pas (et le mériterait probablement jamais). Elle, c'est acquis, signé comme un contrat. Mais lui, il lui échappe toujours. Apparemment, ça se mérite toujours d'être avec Sam. Faut toujours lui prouver quelque chose. Et maintenant, elle manque d'idées. Elle a l'impression d'avoir tout prouvé, de pas pouvoir donner plus. Et même si ça la désarme complètement, elle réalise peu à peu que l'idée sensationnelle pour le récupérer ne viendra pas. Et ça se confirme lorsqu'il lui balance que son cinéma de la femme bafouée, ça fonctionne pas. La femme bafouée ? L'ultimatum ? « .Sérieux ? De tout ce que je viens de dire, t'as retiré que cette impression-là ?. » qu'elle désespère. Là, ça y est, une perle roule de ses prunelles à la commissure de ses lèvres. C'est pas un ultimatum qu'elle lui posait, quel con. La femme bafouée, comme si c'était son genre. Tout ce qu'elle voulait lui faire comprendre, c'est qu'il pouvait la perdre, là, maintenant, tout de suite. Qu'il y avait une vie à vivre, où ils seraient plus ensemble définitivement et pas en transit, comme c'est le cas maintenant et qu'elle l'attendrait pas pour toujours. Non, Sam, il voit ça comme un ultimatum, aime moi maintenant ou jamais. « .Mon pauvre Sam. Toujours à côté de la plaque. » qu'elle finit par lâcher, moitié exaspérée, moitié compatissante. Sam, c'est le mec qui répond toujours à côté. Qui sait jamais comment réagir, alors qui balance une réflexion qui n'a pas eut bien le temps de mijoter dans la grosse casserole qu'est sa conscience et qui se vautre littéralement. Cf, l'an de grâce 2013, lorsque l'honorable Davy Lancaster se fait agresser devant sa maison de confrérie par une détraquée à coup de batte de baseball. Sam, c'est le gars qui n'a rien trouvé de mieux que '' Putain Davy, pourquoi ça tombe toujours sur toi '' balancé d'un ton las, voir agacé. Complètement à côté de ses pompes. Un mec normalement constitué, ça rassure, ça aide. Sam, non, il l'engueule presque. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres pour illustrer l'indisponibilité affective de Sam. Là encore, il comprend pas qu'à se comporter comme le dernier des connards, il va la perdre pour de bon. Non, non, lui il la voit comme une merdeuse qui vient poser son ultimatum. Idiot. Ébranlée ( pour pas dire démolie ),  elle chasse les larmes devenues abondantes sur ses joues d'un geste de la main et essaye de capter les quelques mots que Wren et Sam échangent. Une perdrix ? Il a pété un plomb lui ou quoi ? « .C'est pas la peine Wren, retourne profiter de ta soirée. Je ne vais pas tarder à rentrer. » concède-t-elle, s'essayant à un sourire qui reste bien maigre et si peu chaleureux. Pourtant Davy, c'est pas la joie qui manque, d'habitude. Il est sympa, Wren, malgré tout. Il arrive pour faire le bon chevalier, le mec réglo qui veut reposer la base. Ouai, sauf qu'il connait pas Sam. Pas assez pour savoir que c'est un gros borné. « .Vas-y, ça ira, j'te jure. » qu'elle insiste, dans le simple but de lui éviter d'aller trop loin et trop vite avec Sam niveau hostilité. Un tintement de verre attire finalement son attention, et son regard se pose sur un écran géant, ainsi que sur Fredericksen qui lève son verre vers elle.  « .Tiens, un toast pour Mademoiselle Lancaster, bientôt sur vos écrans. » Elle fronce les sourcils, sans comprendre où il veut en venir avant de se voir elle, des années en moins et de l'insouciance en plus, apparaître sur l'écran. La capsule qui devait sortir lorsqu'elle serait qu'une pile d'os au fond d'un trou. Merveilleux. La chance. « .Allons-y ! Saint Davy aujourd'hui !. » qu'elle s'exclame, exaspérée. Tous le monde la regarde, elle et son ancien elle. C'est comme si c'était hier …


Davy Hazel Lancaster - Vendredi 6 Septembre 2013 a écrit:
C'est parti mon kiki. Davy, toujours participative et décidée à apporter sa pierre à l'édifice, se prête au jeu de la vidéo capsule. Naturelle et, en découle, enjouée comme pas permis, elle vient se poser comme une dératée sur le tabouret posé devant un fond noir. C'est glauque et triste par ici, qu'elle pense, tout en dardant un regard bref sur la pièce plongée dans le noir d'où la seule source de lumière s'échappe d'un spot planté devant elle. Son interviewer, c'est la vieille dame qui sert du porridge à la cafétéria et comme à son habitude, elle a une voix de camionneuse, zéro sourire et sa tignasse rousse dissimule ses yeux sous une épaisse frange.  Présentez-vous, en donnant le plus informations pertinentes possibles. Pas bonjour ni merde quoi. Mais pas de quoi démonter mademoiselle Lancaster, évidemment. Ah ouai... c'est super sérieux votre truc en fait. Bon...Ok. Moi c'est Davy. Davy Lancaster. Davy c'est la contraction de rien du tout, pas de Davery, ou pire, Davina. T'imagines ? Nan ? Ok... Bref. Davy, 21 ans. Je fréquente la confrérie Alpha, COUCOU AIDAN ET MELEYA ! Ouaip, je passe un message à mes parents, c'est autorisé nan ? De toute façon c'est trop tard. J'étudie en psychologie, même si je me demande encore ce que je fous là-dedans et j'ai un double cursus en photographie. Je sais, c'est trop cool. Je suis hétérosexuelle, quoi que ouverte à toutes les expériences, hein, on peut pas savoir tant qu'on a pas goutté j'ai envie d'dire. Célibataire, mais plus pour longtemps. Wren si tu m'entends. Et mes proches me conseillent vivement de jamais avoir de gosse parce que... une gosse avoir des gosses, voilà... les pauvres quoi. Qu'est-ce qu'elle parle celle-là. Incapable de se concentrer plus de trois secondes, c'est lorsqu'elle échange un bref regard avec la concierge qu'elles comprennent alors toutes les deux que cette entrevue va être un véritable parcours du combattant. Comment envisagez-vous votre futur ? Quelles sont vos ambitions ? Bonne question. Très, très bonne question. A laquelle elle met un petit temps à répondre, après avoir fait mûrir sa réponse assez longtemps pour pas balancer un truc décalé et awkward à crever, à la Davy. Penser futur, c'est un peu triste non ? J'sais pas moi. J'ai pas envie de m'imaginer le futur alors que le présent est là et attend d'être vécu. Je vois pas mon futur, je préfère pas me l'imaginer. Ça évite les déceptions. J'espère juste que je serais heureuse, après où quand comment et avec qui, l'avenir nous le dira. Pah ! avoue la rousse, elle est bien bonne ma réponse. Pour le coup, elle se trouve vraiment bonnasse la Davy, limite belle gosse assez pour prétendre à un oscar ou à un prix Nobel de awesomeness. Toutefois peu impressionnée, la boule de la cantine continue sur le même ton las.   Si vous deviez choisir quelqu'un ou quelque chose de votre vie actuelle à conserver dans le futur, qu'est-ce que ce serait ? Pourquoi ? Et au contraire, si vous deviez supprimer quelque chose ou rayer quelqu'un de votre vie actuelle ? Pourquoi ? ... de quoi ? Mais j'ai dis déjà dans la question précédente, j'ai pas envie de prévoir mon futur. C'est un peu le même délire là. Bon ok ok, un truc à conserver... j'sais pas moi, mon appart' avec mes coloc' ? On est bien tous les quatre, matt, moi, elmas et biiiiiip. Ouai, le dernier on aime pas son prénom, alors on l'appelle bip. J'aimerais vivre là-dedans toute ma vie, parce que cet aspect de ma vie me convient et que je l'échangerais pour rien au monde. Sinon j'espère que dans le futur, mon papa par procuration, Aidan, m'aimera toujours comme maintenant et pareil pour Meleya. Ils sont important pour moi. Et à supprimer maintenant... Mes moments de dépressions intenses, peut-être. J'espère que je serais plus posée, moins olé olé aussi. J'ai peur d'être jamais assez mature. rien que de parler déprime et coups de blues, elle en devient morose. C'était peut-être pas une si bonne idée de faire cette vidéo. Ok c'est drôle, mais elle est pas sûre que son cas puisse aider qui que ce soit dans les 300 ans à venir. Davy, elle est plus pathétique qu'autre chose et sa vie n'a rien d'enviable. Qu'elle croit. Est-ce qu'il y a des choses, dans votre passé, que vous regrettez ? Pourquoi ? Si vous aviez l'occasion de changer, que feriez-vous ? La question qui fâche et entame grossièrement son humeur. C'est dommage, elle était tellement contente au début. Mais de dresser la liste de toutes les choses qu'elle regrette, ça la rend toute chose. Je... je regrette de jamais faire les bons choix. Vous savez, moi j'ai la faculté de toujours faire ce qui ne va pas. Particulièrement en matière de relation. Si je pouvais, je reviendrais en arrière et je choisirais l’Amérique plutôt que l’Angleterre. Je pense que si je pouvais, retourner en arrière, ce serait Sam plutôt que Damien et mille fois. C'est ce que je regrette le plus. Le pire c'est que je me dis que si j'étais partie avec Sam, on serait toujours ensemble maintenant. Elle se met à mater ses pompes avec avidité, l'air penaud. Si vous deviez donner un conseil aux générations futures qui voudraient marquer Berkeley comme vous l'avez fait, quel serait-il ? enfin, l'esquisse d'un sourire réapparaît sur ses lèvres. Picolez comme des trous et sortez couvert ! qu'elle s'exclame, laissant son rire cristallin apporter plus de gaieté à un intermède qu'elle trouvait alors bien fade. C'est vrai quoi. Tous le monde est là à rabâcher qu'il faut être sérieux et ramasser tout un tas de diplôme. Mais c'est pas ça la vie. La vie, c'est la liberté. Quels sont vos rapports actuels avec votre famille ? Si vous aviez quelque chose à dire à votre famille, qu'est-ce que ce serait ? mouai, cette question là elle n'a rien de grandiose. Ils sont bons, dans l'ensemble. Rien de particulier à signaler du côté de ma mère et de ma soeur. Moi je suis la cadette, la petite dernière. L'emmerdeuse, comme dirait ma soeur. Mais bon, elle s'est pas regardée ahah. Quant à mon père, je le connais pas et je sais pas si j'ai envie de le connaitre. Ma mère dit que c'est tout l'inverse de moi. Du coup, je sais pas, il doit être pire bizarre que moi. Niveau message... bah... Salut maman. simple, cool, efficace. Quelque chose de particulier à dire à une personne que vous estimez trop loin de vous actuellement ? réflexion intense. Quelqu'un de loin... bah évidemment. Damien, t'es qu'une sale merde fou rire. Bitch please ! De rien c'est gratuit. La vieille dame de la cantoche se râcle la gorge. C'est pas fini ? Faisons un exercice : Fermez les yeux et pensez à un prénom. Le prénom d'une personne particulière à vos yeux, celle dont le nom vous saute au visage les yeux fermés. LA personne qui à une influence indéniable sur votre vie actuelle, sans qui tout n'aurais plus aucune saveur, aucun intérêt. Ooooh, elle adore les trucs comme ça. C'est genre vaudou de malade. Paupières closes (tant qu'à faire, autant jouer le jeu à fond), Davy essaye de se concentrer au maximum sur un prénom particulier qui lui tient à coeur. Quelqu'un qui ne tarde pas à apparaître clairement dans sa tête. Sam. Elle se met à frissonner. Parlez-nous de cette personne et décrivez-nous votre relation actuelle. Pourquoi pensez-vous qu'il/elle a un tel impact dans votre vie ? Merde, tu l'avais pas prévue celle-là, hein Davy. Automatiquement, elle se met à trembler de la tête au pied. Elle se mord la lèvre du bas, parce que rien que d'en parler, ça lui fait mal. Elle commence à se ronger les ongles, jette un regard hagard au sol, hésite et puis se lance. C'est un peu... on a pas de relation. On en a plus. Tu vois c'est une relation à sens unique avec lui. C'est de ma faute et je le sais. C'est juste moi qui entretient le truc pour nous deux et lui qui ... bah rien, parce qu'il sait qu'il en a le droit et que moi j'ai aucun reproche à lui faire. Maintenant, je nous aime pour deux et lui il fait autre chose, tu vois ? Il a raison en même temps... Mais bon. Je sais pas pourquoi il a un impact dans ma vie. C'est genre la personnification de tout ce que j'ai foiré, LE mec que j'ai loupé par connerie  donc forcément j'ai envie de toujours tout arranger, pour me prouver et lui prouver que je fais pas que des trucs à chier. Mais en même temps, c'est genre la personne que j'aime le plus et je sais même pas pourquoi. C'est lui, c'est tout. Y a des trucs qui s'expliquent pas. Sam, ça s'explique pas.  Rien que d'en parler, elle a envie de pleurer. Elle se ronge les ongles entre chaque phrase, presque à chaque mot et sentant qu'elle va pas tarder à exploser, la dame de cantine dans sa grande mansuétude, lui pose la question suivante.  Ce que les générations futures doivent savoir et retenir de votre relation ? qu'on est juste deux gros sales cons ? Que c'est pas de sa faute, c'est juste moi. Mais que malgré tout, même si je suis la fille la plus conne du monde, j'ai une qualité, une seule : Sam, je l'aime très très fort. Il le saura probablement jamais, ou bien s'il le sait, il aura pas conscience de combien, mais ça changera pas ça.   awkwardness max level. Pourtant, elle arrive à esquisser un sourire bref, un peu caduque, mais un sourire quand même. Qu'est-ce que vous lui souhaitez pour le futur ? bonne question. D'avoir tout ce qu'il veut, d'être riche, une carrière de rêve, bref, le classique quoi. J'lui souhaite une vie vraiment cool, parce qu'il le mérite. Avec une fille cool, celle qu'il veut. D'être heureux avec la personne qu'il aura choisi. waw, elle en viendrait presque à se faire pleurer toute seule, tant elle se trouve misérable et pathétique à crever.

Bien, c'est le moment où vous pouvez faire passer un message. Laissez votre imagination vous guider, sans honte ni barrière. S'il y a quelque chose que vous n'avez jamais osé dire à une personne en particulier, c'est maintenant. Personne de votre époque ne verra jamais ce message, ce pour quoi vous pouvez tout dire. Laissez cette entrevue sur une note bien particulière, beaucoup plus personnelle, en y laissant un mot d'amour à quelqu'un, ou bien en réaffirmant une haine cordiale. Vous pouvez aussi avouer un secret, dire à voix hautes ce que vous pensez sans jamais dire. C'est vous qui décidez, c'est votre mot de la fin.

Ouai... faire preuve d'imagination c'est pas un problème pour moi, mais bon, là je crois que j'ai tout dis. C'était marrant le truc de la vidéo, au début. J'crois que j'ai assez perdu ma dignité pour les trente prochaines années là. Enfin, si j'en avais encore, avec toutes mes bêtises... J'ai honte de rien, j'ai rien à cacher, j'ai pas de secret. Tous le monde sait tout sur moi, quasiment, parce que je sais pas mentir ni garder de secret. Si je devais m'adresser un message à moi-même, pour mon moi futur mettons, je me dirais... qu'il faut certes vivre la vie à fond, mais arrêter d'être excessive quand même. Je suis trop excessive. J'espère que toi, Davy Lancaster adulte, tu seras plus mature. Aussi, pour les autres, je sais pas. Matty', j'espère que ta Reagan te reviendra, on sait tous que tes malheureux. Elmas, je suis désolée d'être amoureuse de ton copain, si je pouvais, je ferais autrement, j'espère jamais te blesser, même si c'est déjà peine perdue. Wren, je t'en veux toujours. Même si je fais semblant que tout va bien et que je suis super contente qu'on s'entende à nouveau, le fait que tu sois parti, sans prévenir et qu'encore tu t'obstines à rien vouloir dire, je peux pas... je m'en souviendrais toujours et c'est pour ça que j'aurais jamais totalement confiance. Je crois que je nous condamne d'avance en tant que couple, mais j'ai envie d'essayer, au moins. Mais c'est pas avec moi que tu vas être heureux, genre grosse histoire épique comme dans les films. J'ai honte, franchement, de te faire perdre ton temps comme ça. Aidan et Meleya, vous devriez vous marier, c'est tout, c'est tout, c'est tout. Big up à mon Charlie-Davy, bisou bisou de tatie Davy ! Pavel, essaye de pas décéder trop jeune, j'ai encore besoin de toi pour les prochaines années. Damien, héhéééééééé vaaaa te faire meeeeeeeeeeettre. Aurore, toi et moi on est amoureuse, on va terminer ensemble et se marier et adopter des petits africains. Pippa, me tarde le jour où Miles et toi vous allez vous rendre compte que vous êtes amoureux, je sens qu'on va se marrer ! Pippa, faudrait que tu sortes ta tête de tes livres, t'es en train de passer à côté de ta jeunesse. Et enfin Sam... que dire de plus. J'suis amoureuse de toi, tu le sauras probablement jamais. Si c'est le cas, j'espère que ça changera quelque chose à ta vie.

Voilà !

« .Et enfin Sam... que dire de plus. J'suis amoureuse de toi, tu le sauras probablement jamais. Si c'est le cas, j'espère que ça changera quelque chose à ta vie. » récite-t-elle, comme la parfaite élève qu'elle était à l'époque, se souvenant de ses mots avec exactitude, comme s'ils ne dataient que d'hier. Sans adresser un regard à Sam, un peu honteuse de sa vidéo et surtout du contexte actuel, elle pose sa main libre sur l'étreinte qu'il persiste à garder autour de son bras pris. « .Tu m'fais mal !. » commente-t-elle à voix basse, tout en repoussant sa main, essayant de lui faire détacher son emprise afin qu'elle puisse s'en aller au plus loin qu'elle peut. C'est comme ça, la vie, maintenant. Tu crois que ta grande histoire passionnée ça va durer pour toujours, mais finalement pas. Fallait s'y attendre, en même temps. Les gens qui s'aiment pour toute la vie, ça n'existent plus.
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MessageSujet: Re: SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... SUJET COMMUN ▶ the unholy generation, starting together, ending together... - Page 3 EmptySam 28 Déc - 0:36

Pour leur bien, il était plus raisonnable de se tenir éloignés l'un de l'autre. Parce que Shelley se doutait bien qu'échanger quelques mots avec lui n'allaient pas être facile. Le simple fait de l'apercevoir avait suffi à la déstabiliser. Au lieu de lui faire face, elle préférait fuir. Fuir avec classe, au bras de son merveilleux compagnon, Peter, un bel homme avec qui elle entretenait une relation plutôt particulière. Elle avait réussi à le traîner jusque là, il fallait maintenant réussir à le garder près d'elle. La blonde ne put s'empêcher de resserrer la légère étreinte autour de son bras, comme pour contenir les sentiments qu'elle refoulait encore et toujours. Ça avait toujours été comme ça, même à Berkeley. Elle préférait nier que de se rendre à l'évidence. Comme si goûter aux joies du bonheur, de l'amour, semblait trop difficile pour son petit cœur. Finalement, elle s'était laissée aller et les résultats ne furent guère convaincants. Shelley n'était pas faite pour ce genre de choses. Elle était plutôt de celles qui ne voulaient pas perdre leur temps. C'était bien mieux pour leur carrière respective. Quoiqu'elle puisse affirmer, Jake était sans doute la meilleure chose qui lui soit arrivé dans cette vie. Mais elle avait également l'impression que ces courts instants de bonheur la hanteraient jusqu'à la fin. A présent, elle vit avec des souvenirs. Des souvenirs qu'elle avait construit à ses côtés et malgré tous ses efforts pour les effacer de sa mémoire, elle ne pouvait pas l'oublier. Il représentait bien plus qu'une petite aventure. C'était son Fitzgerald à elle. D'ailleurs, lorsqu'elle le vit en compagnie de sa sœur, elle ne put s'empêcher de retenir ce petit sourire, soulagée qu'il ne se soit pas jeté dans les bras de la première venue. C'était peut-être ce qu'elle avait fait, parce que Shelley était comme ça. Elle cherchait toujours à toucher la corde sensible. Et même si ce soir, ce n'était pas vraiment volontaire, c'était devenu comme une habitude pour elle de se conduire de cette manière. C'est sa personnalité. Elle ne changerait pas et peut-être même avec la meilleure volonté du monde, elle ne réussirait pas. Du moins, pas seule. Elle ne réussirait pas à devenir quelqu'un de meilleur tant qu'elle sera seule. Mais Shelley était bien trop bornée pour l'admettre. Elle préférait garder sa fierté, sa grandeur et sa dignité bien plus que d'admettre que la grande fautive dans l'histoire, c'était elle. Accordant quelques sourires à de vieilles connaissances, elle tenait une coupe de champagne à peine entamée. Légèrement ennuyée, elle lançait des regards un peu partout, histoire de trouver de quoi s'occuper. Quelque chose d'intéressant, de préférence. Et après une dizaine de minutes, elle finit par se retrouver pile en face de lui. Pendant quelques secondes, elle le regarda fixement. A tourner en rond comme ça, ils allaient bien finir par se croiser. Elle ne voulait pas de cette confrontation. Là, tout de suite, elle a juste envie de partir en courant. Parce qu'elle sent déjà son cœur se resserrer, aussi vite qu'étaient les pas de Jake. Visiblement déterminé à venir à leur rencontre, elle ne détacha pas son regard du sien jusqu'à ce qu'il ne s'approche. Un peu trop près à son goût, puisque l'odeur de son parfum venait maintenant titiller ses narines. Elle baissa la tête quelques secondes avant de la relever. Il faisait preuve de cet enthousiasme qui lui était bien propre. Elle pourrait presque y croire, si elle ne le connaissait pas. Derrière ses paroles, elle sentait bien de l'agacement. Elle imaginait bien cette colère qu'il tentait de contenir au mieux parce que Shelley n'attendait que ça, qu'il faiblisse. « Enchanté, Peter. Je suis... seulement un ami. » répondit-il, s'imaginant déjà les foudres de la blonde à ses côtés. En réalité, ils n'étaient même pas de véritables amis. Ils n'étaient rien. Juste deux personnes passant du bon temps ensemble. Aucun sentiment, rien du tout. A ces dernières paroles, elle ne préférait pas répondre. Elle n'avait rien à dire, en réalité. Shelley aurait du se sentir fière. Elle l'aurait du parce que ce qu'affirmait Jake sonnait faux. Le visage neutre, le cognement de leurs verres la sortit de ses pensées. Elle était triste. Même en essayant de le cacher, on pouvait aisément le lire sur son visage. Il fallait s'y attendre. C'était justement pour éviter cet état-là qu'elle ne voulait pas le voir. Elle secoua légèrement la tête, avant de se tourner vers Peter. « Un ami ? Tu as fait fort dis-moi. Fier de toi ? » qu'elle ajouta d'une voix glaciale. En réalité, elle s'en fichait. Il pouvait l'appeler comme il le voulait. Elle laissa son regard se perdre parmi la foule. Il avait sûrement rejoint sa sœur. Finalement, elle laissa échapper un soupir. « Il va revenir. Tu vas voir. » Un léger rire se fit entendre. Non pas moqueur, mais plutôt nerveux. Shelley était loin d'être amusée. « C'est obligé. Je ne vois pas d'autres solutions, il va faire demi-tour. » Elle maintient ses dires, essayant peut-être de se convaincre elle-même plutôt que Peter. Mais les secondes s'écoulèrent, lentement, mais elles filaient devant ses yeux. Et pas de Jake à l'horizon. « Ça m'étonnerait Shelley. Vraiment. » Elle tourna son regard. La jeune Rosenbach en avait peut-être trop fait. Encore une fois. Même en restant stoïque et muette, elle réussissait à dépasser les limites. Du grand Shelley. Plus le temps passait, plus elle le sentait s'éloigner. Il n'était qu'à quelques pas, mais elle le perdait. Elle s'en rend compte aujourd'hui plus que jamais. « Tu m'excuses quelques minutes ? » demanda-t-elle avec un léger sourire. Question purement rhétorique puisqu'elle n'attendit même pas une réponse de sa part. Au passage, elle but une petite gorgée de champagne. Il était vraiment délicieux. Etonnant, elle avait peut-être rangé sa fierté de côté quelques secondes, ou alors avait-elle eu un éclair de lucidité. Quelque chose lui avait fait comprendre que c'était maintenant, ou jamais. Que si elle ne faisait pas quelque chose, elle le perdrait vraiment. Elle aperçut le visage angélique de Mackenzie, à qui elle adressa un petit sourire cette fois-ci sincère. « Kenzie ! J'espère que tu vas bien. Je te l'emprunte quelques instants. Ça ne sera pas long. » Mackenzie allait sûrement la comprendre. Shelley avait besoin de cette discussion, même si elle ne savait pas vraiment quoi lui dire encore. Elle attrapa doucement le bras de Jake, avant de faire quelques pas sur le côté. Son cerveau bouillonnait, elle sentait que l'explosion n'allait pas tarder à arriver. Elle prit une inspiration, avant de regarder rapidement autour d'elle. Elle n'avait pas non plus envie de se donner en spectacle et essayait de se contenir au maximum. « Tu ne peux pas faire ça. » commença-t-elle, maîtrisant sa voix. « Tu ne peux pas venir me voir et dire ça. » continua-t-elle. Ce qu'elle disait n'avait pas vraiment de sens, il ne devait pas y comprendre grand chose d'ailleurs. « Faire comme si ça t'allait, comme si tu t'en fichais complètement. » La blonde commençait légèrement à se perdre dans ses paroles. Elle-même ne savait pas vraiment où elle voulait en venir. « Tu n'as pas le droit de dire qu'on forme un très beau couple et repartir comme si de rien n'était. » Tous les deux savaient que cette petite altercation n'était pas des plus banales. « C'est pas toi, ça... » Le Jake qu'elle avait connu n'agissait pas comme ça. Même si elle ne se l'avouait pas, Shelley était bien contente de savoir que jamais il ne renoncerait à elle. C'était bien la seule chose dont elle était sûre. Et encore aujourd'hui, malgré ce qu'il tentait de lui montrer, elle savait que c'était toujours le cas. Tout comme Shelley tenait toujours autant à Jake. Son Fitzgerald.
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