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Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire

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MessageSujet: Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire EmptySam 5 Jan - 2:14

Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire Andreaaaa
« Tu comptais partir sans même me dire au revoir ? » La voix légèrement endormie de l'étudiante perça le silence qui régnait en maître dans la chambre obscure. Main sur la poignée de la porte, un sourire amusé se dessina sur les lèvres du monégasque, dès lors que la note aiguë émanant de son dos parvint jusqu'à ses oreilles. Encore une qui avait eu la chance de goûter à un pur délice venu de France, il semblait, à l'écoute du ton qu'elle employa, qu'elle ne serait pas contre pour réaliser les mêmes prouesses physiques faites durant la nuit. « Clairement ? Oui. » répliqua le fuyard, totalement indifférent face à la situation. Après tout, il ne fallait pas s'attendre à grand-chose lorsque tu passais la nuit en compagnie de Jeremiah De Beauclaire. Faisant sans doute partie de cette liste des plus grands séducteurs de l'université, l'étudiant en marketing n'avait pas de temps à perdre avec toujours la même fille. Les "sex-friends", il en avait deux et cela lui convenait parfaitement. « Tu ne m'as pas donné ton numéro de téléphone, beau brun. » la phrase complètement inutile lorsque l'on s'adressait à l'oméga. Autant, cette fervente accro du sexe ne connaissait pas la réputation de son ancien amant, autant elle ne comprenait pas la véritable signification du terme "coup d'un soir". Numéro de téléphone ? Ce n'est même pas la peine d'y penser, si tu ne fais pas partie du cercle d'ami de Jeremiah. Dans le cas de cette demoiselle, il était totalement inconcevable que De Beauclaire ne lui donne ne serait-ce qu'un seul chiffre de son numéro. S'il faisait ça, son téléphone serait rapidement assaillit de filles en furie, réclamant son corps, une nouvelle fois. Tournant la poignée de la porte, l'homme se tourna, afin de voir la tête de blonde en manque de ses caresse qu'il laissait seule dans son lit. « La foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit, chérie. » répondit-il. Affichant son habituel sourire narquois, face à la mine révoltée de la blanche colombe avait qui il avait passé une agréable nuit, Jeremiah sortit de la sombre pièce pour arriver dans le couloir de la résidence. Fermant la porte sans aucun scrupule, le jeune étudiant se mit à traverser, ce qui fut autrefois, son ancien bâtiment d'accueil. Difficile de croire qu'il y a trois ans de cela, Jeremiah avait débarqué ici pour la première fois de sa vie, accompagné de sa soeur, Zara, de son idéal féminin, Constance ainsi que de sa petite amie, Naya. Repensant à cette époque, le français ne put s'empêcher de se dire qu'à cette époque, bien que cet éternel salaud, il avait été incroyablement naïf. Naïf vis-à-vis de la dernière personne citée. Sérieusement, il avait cru qu'il pourrait avoir une véritable relation amoureuse avec celle qu'il considérait comme sa meilleure amie, depuis l'enfance. La rencontre s'étant faite à l'école primaire, tout portait à croire que les deux personnes ne pourraient jamais être amis. Elle, la petite sainte, lui, le turbulent habitué aux sanctions, tout s'était merveilleusement bien passé entre eux jusqu'à cette tentative de former un couple, qui brisa la si belle amitié à la fin. Naya repartie à la Sorbonne à la fin de l'échange et depuis, Jeremiah n'eut aucune nouvelle d'elle. Mais indifférent à cela, il fit rapidement fait son deuil, jugeant que cela ne servait à rien de se morfonde sur une personne, qui croyait aux rumeurs qui circulaient à cette même époque à son sujet. D'ailleurs, en parlant de cela, jamais Jeremiah n'eut réussi à retrouver les auteurs qui avaient fait tourner les médisances. En même temps, n'importe qui, à l'université de la Sorbonne aurait pu faire le suspect parfait. Couchant avec toutes les filles qu'il croise, mais ne les rappelant jamais, quelques-unes d'entre elles auraient pu se venger de lui, en lui faisant rompre avec sa chère et tendre, sa seule véritable petite amie.

Portant une cigarette à la commissure de ses lèvres, Jeremiah descendit les quelques marches d'escalier qui le menèrent tout droit dans hall de la résidence. Percevant une silhouette proche de lui, il passa devant cet autre étudiant, sans rien laisser paraître. Échange de regard, une fois que cet homme fut derrière son dos, l'héritier répliqua d'une voix forte et distincte : « Quatrième étage, deuxième porte sur la droite. » Un court silence s'immisça entre les deux personnes, maintenant dos à dos. « C'est là où se trouve la fille que je me suis faite. Dépêche toi de la rejoindre, pour te l'approprier. » reprit le monégasque sur un ton trahissant tout le mépris qu'il avait à l'égard de son interlocuteur. Les rancoeurs, c'est tenaces. Tenace et destructrice de tout lien affectif, de sorte à ce que deux être ayant une affiliation particulière se croisent dans la même université et se lancent des regards que l'on réserve en général à son pire ennemi. Pire ennemi, c'était bien ces termes qui qualifiaient Andrea de Beauclaire, pour Jeremiah. De Beauclaire, nom de famille en commun, il était complètement inutile d'appartenir à la confrérie des têtes d'ampoule pour comprendre qu'ils étaient tous les deux frères, pour le plus grand regret du plus jeune des deux. A&J, c'est une histoire qui ne date, hélas, pas d'hier, non, en réalité nous pouvons même dire qu'elle commence à partir de la naissance de Jeremiah. Rivaux depuis toujours, Andrea et Jeremiah étaient constamment en train de chercher à être meilleur que l'autre. Néanmoins complice, les deux frères formaient un beau trio fraternel avec leur soeur Zara. Mais gagnant de l'âge, les poussins devinrent des coqs et tant que tels, ils ne cherchèrent plus à devenir le meilleur, non, ils s'employèrent activement pour l'être. On ne pouvait pas dire que c'était cela qui eue raison du lien émotionnel entre les deux frères, mais on peut dire que c'est ce qui amena la formation du chiasme. En général, lorsqu'un proche est confronté à de graves problèmes judiciaires, quoi qu'il se passe, il est du devoir de la famille de toujours être présent. Mais autant dire que la famille De Beauclaire n'est pas comme les autres. Trop habitué à des parents absents, Jeremiah ne connaissait pas réellement le vrai sens de la famille et c'est pour cette raison que dès lors où le nom de De Beauclaire apparut dans les gros titres de la presse francophone, le monégasque resta en retrait, avant d'abandonner son frère, faussement accusé de viole envers une petite idiote. La haine que Jeremiah voua à son frère accusé, le poussa à prendre le parti du plaignant et à croire que son propre sang avait réellement commit cet acte qui pourrait être insensé, venant de sa part. Voyant dans cette histoire, une chance pour le plus dragueur des deux, de vivre sans que son frère ne lui colle aux basques, lui piquant ses nanas, il décida de prendre la porte de sortie. Laissant Andrea dans sa galère.
Jeremiah n'était pas dupe : il savait que si Andrea avait quitté la France pour s'inscrire dans la même université que son frère, c'était pour se venger. Mais quand compterait-il agir ? Faisant volte face, il attendait la moindre réaction son frère, guettant le moindre de ses mouvements. Il fallait qu'un clash survienne, histoire de se replongé comme lorsqu'ils étaient encore au lycée, tien.
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MessageSujet: Re: Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire EmptyJeu 10 Jan - 19:43

C'est d'humeur légère qu'Andrea quittait sa chambre, prêt à rejoindre Reagan pour une promenade qui les conduirait en haut des Twin Peaks, d'où ils auraient une vue imprenable sur tout San Francisco. Avec les fêtes à présent achevées, il retrouvait son habituelle joie de vivre. L'idée de n'avoir pas eu à supporter son abruti de frère pour Noël suffisait à le ragaillardir et même les appels de sa mère, qui se découvrait soudainement un instinct maternel jusqu'alors inexistant ne lui ôtait pas le large sourire qu'il arborait en permanence. Même les remarques sarcastiques de Cameron ne lui donnaient pas des envies de meurtre, bien qu'il ne pût s'empêcher de ressentir un peu d'amertume face à la jalousie que son ancien ami ne prenait même plus la peine de masquer. Celui-ci voyait d'un très mauvais œil sa relation avec Reagan, et ne se privait pas pour le lui faire savoir, le traitant d'à peu près tous les sobriquets possibles et imaginables, le plus récurrent étant le célèbre « traître ». Pourtant, il n'avait rien d'un traître, et mieux, n'avait même aucune idée des liens qui avaient pu uni Reagan et Cameron, du moins, pas avant qu'il n'exprime ouvertement son mécontentement face à leur couple. La cohabitation dans le même dortoir s'avérait relativement difficile et Andrea s'arrangeait pour ne pas s'y retrouver en même temps que lui, autant que faire se pouvait. Pour autant, il ne lui serait même pas venu à l'esprit de quitter Reagan pour préserver les cendres de leur amitié, désormais réduite à néant. Il n'avait aucun tort, ne lui devait aucune excuse et les tentatives méprisables de Cameron pour le rendre jaloux n'avaient absolument aucun effet sur lui. Il avait fini par se résigner à l'idée qu'il ne retrouverait jamais leur amitié, pas lorsqu'une fille rentrait en jeu, surtout pas lorsqu'il s'agissait de Reagan, et Andrea avait fini par faire le deuil de leur relation amicale. Après tout, il avait pris l'habitude de voir la terre entière lui tourner le dos sans qu'il ne fasse rien pour cela, et avait réussi à se construire une armure d'insouciance qu'il arborait quotidiennement, sans même avoir besoin de jouer la comédie.

Le pas léger, il quittait sa chambre, s'apprêtant à rejoindre sa Sigma préférée, et ne prêta aucune attention aux personnes autour de lui. Aucune, jusqu'à ce qu'une voix sifflante le tire de ses pensées. Il aurait pu reconnaître cette voix entre mille, et plus encore les sarcasmes qui sortaient de sa bouche. Andrea songea quelques instants à prétendre ne pas l'avoir vu, ni entendu, mais sa fierté mise à mâle par des insinuations complètement fausses, et le plaisir d'enfoncer ce traître de petit frère lui firent se retourner et lever les yeux, pour les poser sur son cadet, Jeremiah, cigarette coincée entre ses lèvres, rictus arrogant, et regard noir. En dehors de leurs troublantes ressemblances physiques – qui laissaient parfois croire qu'ils étaient jumeaux – il n'aurait pu avoir deux personnes aussi dissemblables que les frères De Beauclaire. Le jour et la nuit. La naturelle bienveillance et la supériorité insupportable. « Excuse-moi ? » Il s'approcha de son frère, auquel il n'avait plus parlé depuis des mois, depuis leur dernier échange à Paris, en fait. Preuve que lorsqu'on le voulait, on pouvait tout à fait ignorer quelqu'un, quand bien même tous deux issus de la même confrérie. Le toisant de toute sa hauteur, ses prunelles d'ordinaire malicieuses s'étaient éteintes. On n'y discernait plus que de la colère, face à ce cadet qui osait l'aborder de toute sa légendaire arrogance. « Tu as un problème, Jeremiah ? Un petit complexe d'infériorité, peut-être ? » ajouta-t-il en se moquant ouvertement de lui tandis qu'il éclatait d'un rire sans joie. D'aussi loin qu'il pouvait se rappeler, les tensions avaient toujours été légion entre les deux frères, au point qu'à leur paroxysme, même les liens du sang n'avaient pu les sauver. Ils avaient longtemps eu pour coutume de dire qu'ils étaient inséparables, et qu'ils triompheraient du monde entier, Andrea, Jeremiah, et Zara. Le trio De Beauclaire qui avait fait tant d'émules à Monaco. Cette époque lui semblait issue d'une autre vie, dans laquelle son frère ne l'abandonnait pas dans une cellule parisienne, dans laquelle l'idée même de trahir son frère aurait été impensable. Pourtant, le temps avait fait son offre, séparant ceux qui se croyaient inséparables, exacerbant les conflits, les rivalités, qui, s'ils avaient toujours existé entre eux, n'avaient jamais atteint un tel point de non-retour. A ses yeux, Jeremiah n'était plus personne. Il avait cessé d'exister à l'instant même où il avait raccroché le téléphone, le privant de la personne la plus chère à ses yeux lorsqu'il en avait le plus besoin. Depuis ce moment précis, il s'était juré que son cadet aurait beau faire tout ce qu'il voulait, il ne lui pardonnerait jamais. On ne pardonnait pas les traîtres. Il avait nourri sa rancune de mois d'enfermement, de mois de solitude, et de mois d'abandon. Ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait oublier d'un claquement de doigts. Et l'attitude moqueuse de son frère ne lui donnait qu'une seule envie, faire décoller sa tête d'un crochet du droit. « Passe ton chemin, petit, je ne voudrais pas qu'il t'arrive une bricole » fit-il avec dédain, avisant les escaliers qu'il venait de descendre. Un accident était si vite arrivé. Il ne culpabilisa même pas d'avoir eu l'espace d'un furtif instant l'envie de lui ôter la vie. Il ne culpabilisait plus pour les autres depuis un long moment, à vrai dire, et pour son frère encore moins. Il avait fait ses propres choix, des choix regrettables et honteux, partant de là, il n'était rien de plus qu'un inconnu, rien de moins qu'un traître. « Tes petites putes ne m'intéressent pas, Jeremiah. Je les ai de toute façon déjà toutes baisées avant toi. » Il lui adressa un clin d'oeil ouvertement moqueur. Ce n'était pas vrai. Il s'était assagi, depuis Paris, le nombre de conquêtes se comptant sur les doigts de ses deux mains, mais il ne résistait pas à l'occasion de se payer sa tête et de le rabaisser, comme lui escomptait le faire. « Tu sais, je me suis toujours dit que tu te tapais un sacré complexe d'infériorité face à moi et mon indiscutable suprématie. A présent, je suis certain que c'est bien le cas. » Il esquissa un rictus empreint de sarcasme, mais ses yeux restaient aussi désespérément sombre. Il avait toujours senti la jalousie qu'éprouvait son frère envers lui, et s'il lui avait volontiers pardonné des années durant, son besoin oppressant d'être dans la lumière avait anéanti toute chance de recoller les morceaux avec lui. Longtemps, il avait simplement imaginé que Jeremiah vivait mal d'être le second de la famille, ce qu'il pouvait comprendre, entre un frère aîné adoré de tous et une petite sœur choyée. Etre au milieu n'était pas chose aisée, mais il avait bien du se rendre à l'évidence que ça allait plus loin que ça. Jeremiah crevait de ne pas être à la hauteur, de ne pas pouvoir faire ses propres choix, victime d'un nom, d'une famille, d'une richesse. Il avait fini par devenir ce qu'Andrea avait toujours détesté chez quelqu'un : arrogant, désabusé, uniquement intéressé par le fric et les privilèges qu'il lui procurait. Il était un être détestable, à présent, et le jeune homme ne se priverait certainement pas de le lui faire comprendre.
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MessageSujet: Re: Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire EmptyDim 20 Jan - 23:04

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En y réfléchissant bien, tout le monde avait la fâcheuse tendance à tourner le dos au plus vieux des De Beauclaire. Jeremiah avait été le premier à le faire et autant dire que depuis qu'il n'avait plus cet individu dans sa vie, tout aller pour le mieux. Sans être mesquin -ou peut-être que si, en fait-, l'héritier préférait son frère derrière les barreaux, dans sa petite cage, loin de lui, plutôt qu'en liberté. Un complexe d'infériorité ? Je t'en foutrais, moi, du complexe d'infériorité. Bizarre, qu'Andrea avait cette même expression en bouche, lorsque Jeremiah commençait à l'attaquer. Provoquant toujours ce même sourire narquois, Jeremiah savait pertinemment que celui qui souffrait d'un complexe d'infériorité, n'était pas lui, mais son frère. C'est vrai, dans un sens, Jeremiah avait toujours tout eu dans sa vie : une vie de pacha, sans pour autant avoir la pression parentale sur le dos. Normalement, Andrea devait reprendre l'entreprise familiale et par conséquent, il avait toujours eu l'autorité parentale sur lui, qui ne cessait de le remettre dans le droit chemin, lui qui s'en éloignait souvent. Il en était de même pour les conneries que la fratrie faisait : Andrea était toujours le seul fautif dans l'histoire, tandis que Jeremiah s'en sortait parfaitement, alors que ce dernier participer toujours aux coups foireux. Et dès lors que Jeremiah décidait de tourner le dos à son frère, qui est-ce qui le suivit ? Les parents de Beauclaire, bien sûr ! On pouvait dire que Jeremiah avait eu cette petite influence sur ses géniteurs. À moins qu'eux aussi, pensaient qu'ils avaient engendrés un violeur, qui sait. Quoi qu'il en soit, Andrea avait toujours voulu être au-dessus de Jeremiah. Depuis tout petit, il mettait tout en œuvre pour y arriver. C'est à se demander pourquoi, non ? Alors Andrea, qui de nous souffre véritablement d'un complexe d'infériorité, hein ?

Les deux frères étaient physiquement proches, dans cet espace. Il était évident qu'il s'y passerait quelque chose. En général, les deux préféraient s'éviter « plus t'es loin de moi, mieux je me porte » dit-on. Cela s'appliquait pour les frères. Mais aujourd'hui, Jeremiah était d'humeur à faire jaillir la colère refoulée, histoire de pouvoir avoir ne serait-ce qu'un petit impact dans la journée d'Andrea. S'il était ici, c'est qu'il venait soit voir Zara, soit Reagan. La dernière proposition était sans doute la plus plausible. Jeremiah avait eu vent de leur histoire. Reagan devait normalement aller avec Cameron, mais bizarrement, cette Sigma avait fait décider de changer ce gars bien pour un débile profond. Manque de jugeote de sa part, elle se rendrait vite compte qu'Andrea n'était pas un gars pour elle. À vrai dire, il n'était pas un gars fait pour qui que ce soit... Là était la pensée de Jeremiah sur son aîné. Les deux hommes étaient dos à dos, posture symbolique de la relation houleuse qu'entretenait nos deux héritiers. Andrea ne tardait pas à répondre à Jeremiah. Ils se retournaient enfin pour se dévisager et Andrea s'approcha de son frère, le visage exprimant la plus forte colère qui soit. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres du plus jeune. Andrea approchait son visage à quelques centimètres de celui de son frère. Yeux dans les yeux, on sentait que une véritable tension palpable. Il était amusant de voir la réaction de Andrea : il tentait, en vain, de déstabiliser son frère. Pensait-il qu'en faisant les gros yeux et en approchant son horrible tête cela pourrait marcher ? Grande déception. Pour un ex-taulard, Jeremiah pensait qu'il avait d'autre moyen de pression, mais non. Jeremiah toisa son frère de haut en bas, avant de répondre d'une voix parfaitement calme : « Oui, j'ai un problème et il est juste en face de moi. Et le bon vieux argument d'infériorité... Il m'aura presque manqué celui-là ! ». Les deux frères étaient véritablement opposés. Le jour et la nuit, le feu et la glace, la gentillesse et la mesquinerie. Outre la ressemblance physique et le patronyme en commun, il était difficile de croire que ces deux-là avaient le même sang. Pas étonnant qu'ils étaient en pleine guerre. Jeremiah haïssait son frère. Cela ne date pas d'hier, il faut le dire. Andrea passe toujours pour le plus gentil dans l'histoire, pour le type qui a été lâchement abandonné, lorsqu'il avait le plus besoin de son frère. Mais il fallait dire qu'il n'était pas blanc comme neige, si Jeremiah éprouvait cette haine dévorante envers son frère, c'était sans doute qu'il l'avait mérité, non ? On récolte ce que l'on sème. Andrea s'est souvent comporté comme un salopard avec son cadet, sauf que lorsqu'il le faisait, c'était à des occasions qui étaient peu marquante. Lorsqu'il faisait en sorte à ruiner sa popularité au lycée, en lui piquant des filles etc. Jeremiah avait agi comme son frère avait agi avec lui. Sauf que le de Beauclaire avait attendu le moment propice pour se venger. Lui, avait eu l'intelligence de frapper là où ça fait mal et voilà où ils en étaient, maintenant. « Serais-tu en train de me faire des menaces ? » la voix de l'homme riche se faisait désormais plus dur. Pour qui se prenait il celui-là ? Jeremiah le regardait d'un regard hautain. Alors il avait envie de jouer à ce petit jeu-là ? Avait-il envie de retourner en prison, le bougre ? Ce genre de réplique montrait bien qu'Andrea n'était pas un si bon homme que ça. Il semblait que la prison ait véritablement changé ce de Beauclaire, après tout, on disait souvent que la prison était l'école du crime. Que lorsque t'y entrais pour une petite infraction, tu y retournais pour un gros crime. « Hummm. Je fais bien de me protéger, dieu sait quelles MST attrapées en prison, tu as pu transmettre à ces femmes. ». Jeremiah n'osait plus frapper là où ça faisait mal. En même temps, c'est pas comme s'il « n'avait jamais osé ». Il y avait une véritable bataille entre les deux frères ennemis, une bataille où Jeremiah avait pas mal d'armes, tout comme Andrea. « En parlant de ça, ta petite musi-chienne est au courant de tout ça ? » reprit Jeremiah, d'une voix ironique, affichant cet habituel sourire narquois. À coup sûr qu'il avait tout balancé à sa petite Reagan. Pourquoi ne lui dirait-il pas ? Après tout, une relation durable n'était pas censée fonctionner sur l'honnête des deux personnes -ou un truc du genre- ? Le monégasque regardait son frère, il était à l'affut du moindre mouvement de son interlocuteur. La conversation avançait et elle chauffait de plus en plus, au plus grand plaisir de Jeremiah qui aimait faire bouillir son frère. Un chieur ? Oui, c'est exacte. Petit con par excellence, Jeremiah était l'archétype même du gosse de riche qui pensait que l'argent faisait le pouvoir. Hautain comme personne, il se sentait véritablement le roi du monde et ce, depuis que son frère avait passé sa première journée en prison. Grâce à ça, Jeremiah ne cessait de se dire qu'il était nettement mieux que son grand-frère. Même s'il se l'était toujours dit, il savait qu'à présent, pour tout l'entourage des de Beauclaire, c'était bien le cas. La famille côtoyant des gens de la haute classe, tous étaient plus snobes les uns que les autres et au diable le fait qu'Andrea n'avait pas violé cette fille, Jeremiah resterait toujours le garçon modèle de la famille. C'est vrai, après tout, le premier avait dit merde à ses parents, à l'entreprise familiale, avant de se faire la malle, tandis que Jeremiah, lui, avait encore une fois eu l'intelligence de reprendre l'affaire, et de subtilement dire merde à ses géniteurs. « Cela suffit, j'abandonne. Oui, Andrea, je souffre atrocement d'un complexe d'infériorité par rapport à toi. C'est vrai qu'il y a de quoi ! Moi aussi j'aurais voulu servir de pute à tous les taulards de la prison. Bah, cruelle destinée. ». Jeremiah faisait une tête d'un enfant blasé, tout en reprenant le ton sarcastique de son frère. Qu'est-ce que Andrea avait que Jeremiah n'avait pas ? Un casier judiciaire, rien de plus.


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MessageSujet: Re: Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire Consanguinitate sunt fortiora quibuslibet ☩ de beauclaire EmptyMer 23 Jan - 21:39

Le ton arrogant avec lequel Jeremiah s'adressait à lui ne l'aidait absolument pas à se montrer aimable, bien au contraire. Chaque parcelle de son être en venait à détester cet être imbu de lui-même qui ne ressemblait en rien avec le frère qu'il avait appris à aimer avec les années. Il devenait cet être qu'il avait appris à haïr avec les années, plutôt, et s'il savait que la confrontation n'était plus loin, il la redoutait pourtant toujours autant. Se battre avec son frère n'était pas chose facile, mais Jeremiah rendait le tout tellement plus simple. Ses prunelles devenues noires par le mépris qu'il lui inspirait, il se figura qu'il était encore possible de partir avant que cela ne tourne au carnage. Jeremiah n'était qu'un petit con, un merdeux qui croyait avoir tout vu, tout vécu, valoir mieux que tout le monde simplement parce qu'il avait eu la chance de naître avec une cuillère en or massif dans la bouche. S'il avait pensé pouvoir s'habituer à ce caractère égocentrique avec le temps, Andrea avait finir par haïr chaque imperfection chez son frère, à commencer par celle-ci, et le mépris avec lequel il s'adressait à lui. « Je suis un problème ? Fallait pas venir me chercher, petit frère » cracha-t-il non sans une pointe de moquerie. C'était là tout le problème d'Andrea, même colérique, même violent, il ne pouvait s'empêcher de se moquer. Seul moyen d'attaque, seul moyen de défense, il avait appris à manier les sarcasmes et à frapper précisément là où ça faisait mal. Et son frère ayant eu la même éducation que lui, ils se retrouvaient ainsi, se regardant en chien de faïence jusqu'à ce que l'un ou l'autre n'attaque et n'ouvre officiellement les hostilités. « Ce n'est pas un argument, c'est la vérité. » Il balaya le plafond d'un regard exaspéré. Les De Beauclaire n'avaient de toute évidence pas la même vision des choses. Là où Andrea voyait un complexe d'infériorité de la part de son frère, lui voyait l'exact inverse et distillait en Andrea ses propres peurs. Mais le Monégasque n'avait pas été jaloux, jamais. Sa vie lui convenait parfaitement, il avait eu la liberté de faire ses propres choix quand Jeremiah avait été forcé d'en subir les conséquences. Son indépendance, il l'avait provoquée, il n'avait pas attendu qu'elle tombe du ciel. Tout le reste n'avait aucune importance. Il avait fini par se construire un mur d'indifférence face à la haine de son frère, à ne pas se soucier de ce qu'il pouvait bien dire, bien penser. Il pouvait croire à sa guise que son aîné n'était qu'un jaloux, envieux de ne pas avoir eu la même chance que lui. Jeremiah semblait oublier qu'issus de la même famille, ils n'en restaient pas moins deux êtres totalement différents. Andrea méprisait cordialement ces personnes qui se croyaient au-dessus des autres simplement à cause d'un héritage. Son frère et lui avaient eu la chance de naître dans une bonne famille. Oui, tout n'était qu'une histoire de chance, eux l'avaient été, fin de l'histoire. Andrea s'était toujours farouchement opposé à se montrer hautain envers ceux qui n'avaient pas été aussi chanceux. Simple et accessible, l'argent, contrairement à son frère, ne l'avait pas doté d'une arrogance détestable. Le ton avec lequel Jeremiah s'adressait à lui acheva de faire ressortir toute la colère qu'il éprouvait envers lui. Le temps où il formait un duo inséparable lui semblait définitivement révolu, tant ils étaient devenus disparates. Différends irréconciliables. « Pas de menace, un simple conseil que tu serais avisé de suivre. Manque de chance, j'ai cru comprendre que ton obstination était à la hauteur de ta connerie. » Une pointe de sarcasme dans un écrin de colère. Insulter son frère, son sang, lui semblait aussi facile qu'insulter n'importe qui. Jeremiah était un petit con, fin de l'histoire. Il avait toujours eu le sentiment qu'Andrea tentait de tout lui voler, à tort. Andrea faisait ce qu'il voulait, selon son bon plaisir, mais jamais de façon malveillante. Jamais pour porter préjudice à son petit frère. Mais l'arrogance naturelle du cadet le poussait toujours à voir la vérité à travers le voile de ses yeux, de son esprit sournois. Si la situation avait été inversée, sans doute que Jeremiah aurait pris un malin plaisir à détruire sciemment la vie d'Andrea, parce que c'était ce qu'il faisait. Et il reflétait ce qu'il aurait pu être, projetant ses propres défauts sur Andrea, l'accusant de tous les maux, l'abandonnant au pire moment. Non, si la situation avait été inversée, il ne l'aurait jamais laissé tomber, il n'aurait jamais cru à ce qu'on pouvait dire de lui, si horrifiant soit le mensonge, parce qu'il était son frère et qu'un frère se devait de toujours croire le même sang que lui. De leur relation indestructible, il ne restait plus que des morceaux et si le Monégasque avait toujours été rancunier, il atteignait son apogée en sa présence. « La ferme » répliqua-t-il avec violence. Jeremiah avait perdu tout droit de mentionner les mois à l'ombre qu'Andrea avait passé. Il avait perdu tout droit de lui rappeler ce souvenir douloureux qu'il avait du affronter avec pour seule alliée leur petite sœur. Elle, elle avait toujours eu confiance en lui, n'avait jamais eu l'ombre d'un doute sur son innocence. Jeremiah lui avait fait payé toutes les années passées à se persuader que son aîné voulait lui nuire. Et ce n'était que l'une des nombreuses erreurs qu'il avait commises. Lorsqu'il mentionna Reagan, son sang ne fit qu'un tour. Il voulait le lui faire bouffer, ce sourire condescendant et ce ton dédaigneux. Il pouvait tolérer beaucoup de choses, mais certainement pas qu'il s'attaque à la Sigma, qui était à l'heure actuelle la seule étincelle d'une vie nourrie de vengeance et de besoin de revanche. Si ce n'était pas pour elle, si ce n'était pas pour l'envie de se montrer digne d'elle, il aurait depuis bien longtemps ressorti ses plans du placard, et aurait fait payer de la pire des façons chaque traître. Jeremiah pouvait s'estimer heureux. Si Andrea ne s'en prenait pas à lui, c'était uniquement pour Reagan, parce qu'elle n'aurait pas voulu le voir se montrer si ignoble. Ses poings se serrèrent violemment et il grimaça de douleur lorsque ses ongles transpercèrent sa peau. Mais c'était ça, ou le poing sur le visage de son cadet. « Ne parle plus jamais d'elle comme ça » répondit-il avec hargne, détachant chaque syllabe avec précision. Il n'avait même pas envie de se défendre ou d'apporter quelconque réponse à sa question. Il ne méritait même pas un tel intérêt de sa part. Reagan ne savait rien de son passé (ou si peu) et il entendait que cela reste ainsi. Il n'aurait pas supporté qu'elle le regarde avec suspicion, se demandant toujours qui était le véritable innocent de l'histoire. Oh, oui, elle l'aurait probablement cru, parce qu'elle n'avait pas le choix, parce que croire qu'il était un violeur, ça aurait été remettre en question leur relation. Il préférait de bien loin qu'elle continue de le regarder avec ses yeux innocents. « Sinon je te jure que je te ferai ravaler ce petit sourire narquois et que tu seras bon pour un aller simple à l'hôpital. Et cette fois oui, c'est une menace et je n'hésiterai pas à la mettre à exécution. » Son ton était glacial, tranchant, sans appel. Ses mains le démangeaient de plus en plus, chaque fois que Jeremiah en remettait une couche. Que pouvait-il comprendre, lui qui avait toujours vécu dans l'ombre bien chaleureuse de ses parents, sans se soucier de quoique ce soit, lui qui courait dans les jupes de sa mère chaque fois que quelque chose se passait mal. Il n'avait pas la moindre idée de ce que son frère avait vécu en prison. L'enfer. L'enfer de se savoir innocent et de n'avoir plus personne à qui le crier. « Tu vas le payer » fit-il, avant que ses doigts refermés en un poing ne viennent s'écraser contre la joue de son frère. Il aurait été si facile de le pousser en bas des escaliers, si seulement ils ne s'y trouvaient pas déjà. La perspective qu'on le surprenne en train de frapper son frère ne lui posait absolument aucun problème. Avoir des problèmes non plus. Après tout ceux qu'il avait eu, il était rodé. « Espèce de sale petit merdeux. Tu sais pas ce que c'est toi, hein ? Tu sais pas ce que ça fait d'être en taule pour un crime que t'as pas commis ? Crois-moi, t'as vraiment pas envie de savoir ce que je peux te faire, petit con. » Il le repoussa avec violence avant de défroisser ses vêtements, nonchalamment, redevenant calme soudainement.
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Jake Fitzgerald
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