the great escape
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MessageSujet: « I have something I want to tell you » Esmeah « I have something I want to tell you » Esmeah EmptyMer 1 Aoû - 20:31

❝ Qui l'eut cru qu'on serait devenue amies ! ❞

Nevermind, I’ll find someone like you. I wish nothing but the best for you too. Don’t forget me, I beg I remember you said : « sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead » Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead, yeah. You’d know how the time flies. Only yesterday was the time of our lives. We were born and raised in a summer haze. Bound by the surprise of our glory days. I hate to turn up out of the blue uninvited, but I couldn’t stay away, I couldn’t fight it. I hoped you’d see my face and that you’d be reminded that for me it isn’t over / adèle ;; someone like you



New-York, 2009, Appartement des Gray-Scott. Thea & Esméralda


Les erreurs forgent une existence. Les erreurs permettent d'apprendre ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. C'est une sorte de passage obligatoire pour chaque personne ayant vu le jour sur Terre. Le nombres d'erreurs d'une personne ne le fait pas en être une bonne ou une mauvaise, mais montre juste le jugement qu'il a sur sa vie. L'être humain est un être complexe où la notion d'erreur est une banalité. Rien dans la vie d'une personne est sans tâche. L'être parfait n'existe pas, ce n'est qu'une utopie tel que Candide cherchait durant toute sa vie. D'ailleurs cette oeuvre nous apprend quelque chose : quelque soit le nombre d'erreur que l'on fait dans une vie, notre plus beau paradis est ce qui est à notre porte. Il ne suffit pas de chercher très loin pour être heureux. Une erreur peut nous permettre de trouver ce bonheur. Une erreur de jeunesse nous permet d'avoir de magnifiques enfants, ou de connaître des personnes formidables, ou encore des lieux extraordinaires. Rien ne prédestine quelqu'un à être parfait. L'évolution humaine, l'évolution tout court, est faite d'erreurs multiples et variées. Vous pensez vraiment qu'un dauphin était intelligent avant, qu'une tortue avait une carapace avant, que les smileys existaient avant. Le monde est une vaste merde remplie d'erreurs où subsiste des instants de clarté appelé bonheur. Thea repensait à tous les instants de bonheur qu'elle avait vécu avec Edward avant cette nuit fatidique. Les moments de délires, de franches camaraderies. Les confessions et confidences. Tous ce qui faisaient qu'ils étaient les meilleurs amis du monde. Tous ce qu'elle avait détruit en un instant. Allongée sur son lit baldaquin dans l'immense appartement des Gray-Scott, Thea se demandait pourquoi elle avait tout fait foiré en une seconde. La seconde où ses lèvres se sont posés sur celle de son ami, son meilleur ami. tout avait disjoncté à partir de ce moment, et la nuit qu'ils passèrent ensemble fut la meilleure de la vie de Thea. C'était une erreur mais la meilleure erreur de sa courte vie. Déambulant dans la rue du MET, Thea repassait encore et encore cette nuit là. C'était une torture pour elle mais aussi une drogue la plus addictive. Ses lèvres, sa peau, son sourire, son visage au moment propice. Tout ce qu'il était cette nuit là était gravée en elle pour l'éternité. Cette nuit là, elle avait été tout pour lui. Son amie, sa meilleure amie, son amante, sa compagne. Pour une seule nuit, Thea était devenue un tout pour quelqu'un, et quelqu'un était devenu un tout pour elle. La petite fille sans coeur, qui n'avait laissé qu'une seule personne touché son coeur. Un coeur de glace et de pierre car tout était contrôlé dans sa petite vie de princesse dealeuse et voleuse. A dix-sept ans, elle avait connu beaucoup de choses, de travers, de délits et d'expérience pas toujours très bonnes. Edward a toujours été là pour elle, dans les moments de doutes et d'erreurs, mais cette fois-ci, cette erreur là aura été fatale à leur amitié. Il n'y a pas eu de dispute, mais quitter son meilleur ami nus dans sa chambre après une nuit comme celle-ci sans rien est un peu radical pour couper les ponts.

Cela faisait plus d'une heure que la jeune fille avait quitté l'appartement familiale de son ami, et était dans la rue. Quiconque l'aurait vu dans l'était où elle était aurait cru à un rêve ou un cauchemar. Des cernes marquaient ses yeux, la fatigue se lisait sur ses traits, mais une lueur dans ses iris montraient tous ce qu'elle tentait de cacher. Une sonnerie d'alarme retentit de son portable. Si dans une demi heure, elle n'était pas chez elle, Esmé en parlerais à ses parents et elle commencerait à avoir des problèmes. La jeune fille au pair lui avait donné ce couvre feu et Thea l'avait toujours respecté. Pas parce qu'elle en avait quelque chose à faire d'elle, mais plus par soucis de ne pas avoir de problème. Esmé était gentille mais d'une classe inférieure, sans moyen financier assez substantiel pour rivaliser avec ceux de Thea. Arrivée à la porte de chez elle, elle entra silencieusement avec encore quelques larmes qui coulaient sur ses joues. La porte de la chambre de ses parents était fermée, comme toujours. Aucune lumière n'éclairait l'appartement. A cinq heure du matin, c'était compréhensible. Elle devrait " se lever " dans deux heures pour aller au lycée, elle aurait une sacrée tête mais des bons produits sauront ravaler cette façade. Elle s'affala sur son lit, et commença à pleurer. Elle pleurait la perte de son ami, la perte de sa seule véritable amitié, la perte d'Edward. Elle se sentait conne. Vraiment conne d'avoir tout bousillé. C'était elle qui avait initié le baiser, elle qui avait tout déclenché. Tout était de sa faute et elle en avait bien conscience. Si elle n'était pas allé dealer la nuit dernière, si elle n'avait pas rencontré cet homme qui l'avait agressé, si elle n'avait pas appelé Edward, rien ne se serait passé. Qu'est-ce qu'il lui avait prise de l'appeler aussi ? Ne savait-elle pas qu'en état de choc, on est capable de faire des choses qui sont irréversible ? Elle avait beau cherché toutes les excuses du monde, la chose était faite et rien ne la changerait. Elle avait désespérément besoin de se confier à quelqu'un. N'importe qui pourvus qu'il soit digne de confiance et à l'écoute. Son premier réflexe aurait été Edward, mais ce dernier était seul dans son lit nus avec pour seul compagne la chaleur d'un corps qui a disparu. « Pourquoi ? Je me sens seule, si seule ! » Question bête et complètement idiote. Thea a toujours voulu être seule. Elle s'est toujours débrouillé par elle même. La seule fois où elle s'est attachée à quelqu'un, elle a tout fait foiré. Comme quoi, la jeune fille était destinée à vivre seule encore et toujours. La porte de sa chambre était fermée à clé, comme toujours. Ses parents ne s'autorisent pas à s'arrêter devant l'entrée de sa chambre, mais c'était juste une précaution pour faire comme ci elle était vraiment aimée par ses parents et qu'ils cherchaient à savoir quelque chose sur elle. Hélas, ce n'est qu'un rêve de petite fille qui ne sera jamais réalité. Un toc toc léger sur sa porte la fit tout de même sursauter, et Thea crut que son rêve devint réalité. Essuyant ses yeux d'un revers de main, elle courut à sa porte pour la dévérouiller et se retrouver face à Esmeralda. La jeune fille au paire que ses parents avaient engagée pour veiller un peu sur elle. Cette dernière était gentille mais Thea ne la connaissait pas tant que ça. Juste qu'elle était pauvre par rapport à elle. Cependant, l'état de Thea ne laissait pas de place au fait de voir si untel avait de l'argent ou pas, elle se jeta dans les bras de Esme et laissa ses larmes couler sans aucune retenue sur le chemisier blanc d'Esme.

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MessageSujet: Re: « I have something I want to tell you » Esmeah « I have something I want to tell you » Esmeah EmptyJeu 9 Aoû - 14:40

God knows what is hiding in those weak and sunken eyes. A fiery throng of muted angels. Giving love and getting nothing back, Oh. People help the people, and if you're homesick, give me your hand and I'll hold it...People help the people, Nothing will drag you down.... .•°¤ Birdy ~ People help the people .•°¤ Mags



Elle-même se poser encore la question, comment faisait-elle pour garder la tête haute et continuer à vivre comme si de rien n’était après tout ce qui c’était passé ? Les cauchemars persistaient encore et toujours, quoi de plus normal. Ces dernières semaines n’avaient pas été des plus faciles, les plus dures de toute sa vie, en réalité. Malheureusement, elle n’avait guère le temps de se morfondre ou de se laisser aller à un quelconque chagrin ou tristesse. Elle n’avait jamais eu l’occasion de le faire de toute manière, de là où elle venait, une telle chose vous envoyait directement dans la tombe. C’était très certainement dans ce genre de situation qu’elle remerciait intérieurement son père pour son éducation et son attitude envers elle. Sans ça, elle n’aurait jamais survécu à ce carnage. Dès qu’elle avait pu quitter l’hôpital, elle avait cherché un travail, de quoi payer ses factures et les frais de l’hôpital, pas facile pour une jeune femme de son âge. Travailler chez les Gray-Scott n’était pas de tout repos mais, ça lui permettait de payer son loyer. Certaines personnes lui avait, bien sûr, proposé leur aide mais, elle avait gentiment décliné leur offre. Elle n’avait jamais eu besoin de qui que ce soit pour subvenir à ses besoins, ce n’était pas aujourd’hui que cela se produirait. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait à travailler pour une famille riche dont la fille ne l’appréciait guère, c’était du déjà-vu mais, elle avait su faire face. Ce travail, elle en avait besoin et même si les rapports avec la jolie Thea n’étaient pas au beau fixe, elle ne comptait pas laisser tomber. A dire vrai, même si la blondinette ne lui facilitait pas la tâche, elle faisait de son mieux pour ne pas se laisser aveugler par ses sentiments. Après tout, ce n’était pas toujours facile de faire face quand on venait d’une famille aussi riche. Elle en connaissait un rayon. Toujours faire ce qu’il fallait, dire ce que les autres voulaient entendre, sourire même si le cœur n’y était pas. ‘Beaux’ souvenirs de son père. Esme se souvenait encore de la tête de son médecin lorsqu’elle lui avait demandé si elle était apte à reprendre le travail, il n’avait pas apprécié mais, c’était sans compter sur la détermination de la brunette. Ils avaient donc trouvé un compromis. Travailler lui permettait d’oublier toutes ces horreurs qui peuplaient ses rêves, ça lui permettait de s’occuper l’esprit sans avoir à ressasser encore et toujours les mêmes évènements. Chose qu’elle réussissait à faire avec brio tout au long de la journée mais, qui devenait difficile la nuit tombée. Lorsqu’elle rentrait chez elle, chez eux, les choses se compliquaient et le souvenir de ce qu’elle avait perdu en une fraction de seconde la détruisait encore plus qu’elle ne l’était déjà. Se réprimant mentalement de la tournure que prenaient ses pensées, la jeune femme jeta à nouveau un coup d’œil à l’heure qu’affichait le réveil. Prenant son portable, elle composa le numéro de sa ‘protégée’. Les parents de Thea en avait décidé ainsi, ils lui avaient même aménagé une chambre pour qu’elle passe la nuit chez eux. Elle ne le faisait pas à chaque fois mais, aujourd’hui, elle était restée pour garder un œil sur la jeune fille. Elle resta néanmoins allongée dans cet immense lit, les yeux rivés au plafond. Si Thea n’apparaissait pas dans la demi-heure qui suivait, elle allait devoir en informer ses patrons. Elle n’osait même pas imaginer leur réaction, il y avait de fortes chances qu’ils la virent avant de punir leur fille. Elle ne pouvait se le permettre. Qui plus est, elle ne voulait pas penser au fait que Thea pouvait avoir des problèmes ou se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle était la mieux placée pour savoir que ce genre de chose arrivait sans prévenir. Heureusement, le bruit de pas coupa net ses pensées et ses craintes, la jolie blonde était enfin de retour. Quittant la chambre qu’elle occupait quelques minutes plus tôt, elle se dirigea vers celle de la jeune fille pour s’assurer qu’elle allait bien et qu’elle ne manquait de rien. Ce qu’elle entendit lui brisa le cœur, elle ne résistait jamais à la tristesse d’autrui, aujourd’hui plus qu’un autre jour. Elle toqua à la porte et attendit qu’on vienne lui ouvrir. Les maîtres des lieux étaient profondément endormis à cette heure-ci de la nuit, ou de la journée. La jolie grecque n’eut même pas le temps de comprendre ce qu’il se passait qu’elle sentit déjà les larmes de la jeune fille mouiller son chemisier. Qu’avait-il pu se passer pour la mettre dans un tel état ? Elle craignait le pire. Préférant, dans un premier temps, laisser libre cours à son chagrin, elle l’entraina à l’intérieur de sa chambre lorsqu’elle sentit ses pleurs s’apaiser légèrement. « Thea, s’il-te-plait, dis-moi ce qui ne va pas… » Elle la serra davantage contre elle tandis qu’elle lui caressait les cheveux de sa main. Elle ignorait pourquoi mais, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, c’était ce que sa propre mère faisait à chaque fois qu’elle allait mal et bizarrement, ce simple geste réussissait à l’apaiser.
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MessageSujet: Re: « I have something I want to tell you » Esmeah « I have something I want to tell you » Esmeah EmptySam 11 Aoû - 2:08

❝ Qui l'eut cru qu'on serait devenue amies ! ❞

Nevermind, I’ll find someone like you. I wish nothing but the best for you too. Don’t forget me, I beg I remember you said : « sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead » Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead, yeah. You’d know how the time flies. Only yesterday was the time of our lives. We were born and raised in a summer haze. Bound by the surprise of our glory days. I hate to turn up out of the blue uninvited, but I couldn’t stay away, I couldn’t fight it. I hoped you’d see my face and that you’d be reminded that for me it isn’t over / adèle ;; someone like you



New-York, 2009, Appartement des Gray-Scott. Thea & Esméralda


Les yeux sont le reflet de l'âme. Les larmes en sont les perles. Pleurer était une honte pour certaines personnes, mais aussi une libération. Pour Thea, pleurer c'était mettre à nus son esprit, son coeur, son âme. C'était être fragile et donner la possibilité à une autre personne de la briser d'un coup de main. C'est pourquoi la belle ne pleurait pas, plus rarement qu'il n'était possible de l'imaginer. La dernière fois que ses yeux avaient libérés des larmes remontaient à plus de trois ans. Elle avait obtenue un fabuleux contrat pour une campagne publicitaire, et était allée fièrement l'annoncer à sa mère au travail. Celle-ci l'avait gentiment et poliment dit d'aller plutôt se faire voir car elle n'avait pas de temps à perdre avec ses gamineries. Thea était effondrée car elle avait toujours cru que la froideur que ses parents lui adressait était une carapace et qu'ils étaient quand même fière d'elle. Mais non. Ce jour-là, la petite blonde de quatorze ans de l'époque rentra dans son appartement vide et pleura à n'en plus pouvoir parler. Thea pensa que c'est à ce moment là qu'elle devint aussi froide avec son entourage. Elle blindait son coeur pour ne pas avoir à souffrir. Mais, en cette nuit où elle avait brisé sa précieuse amitié avec son meilleur ami, le blindage parfait de son coeur n'était plus, et elle se lamentait auprès de la fille au paire que ses parents avaient engagée pour la surveiller. Enfin surveiller est un bien grand mot. Au mieux, pour s'assurer que leur fille était toujours vivante pour le peu qu'il la voyait dans une journée. La chemise blanche bon marché d'Esmé était trempée des larmes de la Gray-Scott. Elle ne pouvait pas s'arrêter, son souffle était court, et sa respiration hachée. Elle n'avait jamais exprimé sa peine aussi intensément que cette nuit. « Thea, s’il-te-plait, dis-moi ce qui ne va pas… » Esmé caressa ses cheveux d'un geste se voulant réconfortant et apaisant. Le geste qu'une mère aurait pu lui procurer si la sienne n'était pas profondément endormie ne se doutant pas un instant de l'état de sa fille. Comment lui dire ? Comment dire à cette jeune femme qui avait à peu près son âge qu'elle avait couché avec son meilleur ami alors qu'elle venait de se faire agressé lors d'un deal de drogue et qu'elle regrettait tellement cet acte qu'elle avait laissé le dudit ami seul dans son lit ? Les pleurs de Thea ne faiblissait pas. Constamment, elle revoyait le visage d'Edward après leur premier baiser. Elle le revoyait rayonnant lors de leur acte. Elle ressentait encore et encore leurs lèvres se toucher et ses mains sur ses hanches. Elle aurait du rester, profiter, et expliquer ce qu'elle ressentait à Edward. Mais non. Elle était juste partie alors qu'elle allait bientôt à l'université. Elle ne resterait pas ici, elle allait partir sitôt l'année scolaire finie. Finalement, elle se calma quelque peu grâce au caresse d'Esmé et pu répondre à la question qu'elle lui avait posé. « J'ai fais une grosse bêtise et je sais que cette fois-ci, je ne pourrais pas la réparer. » Elle essuya un peu des larmes qui coulaient encore sur ses joues en silence, et se redressa pour faire face à sa compagne. Elle cherchait des yeux son cas où se trouvait un mouchoir en soie qu'Edward lui avait offert pour son précédent anniversaire. Les initiales T et E étaient brodées en fils dorée sur un carrée de soie rouge. Aussi passionné qu'était leur amitié. Thea regarda Esme droit dans les yeux, cherchant à tout pris une épaule sur qui se confié et expliquer ce qui faisait que sa vie était aussi merdique alors que tout le monde la pensait fabuleuse. Cette jeune fille au paire ne lui avait jamais faite le moindre tort, la moindre contrariété. Elle était douce et gentille, lui demandant toujours si elle voulait quelque chose avec politesse et amabilité. Elle se comportait plus comme une amie que nombre de personne que Thea côtoyait quotidiennement ! Si Thea ne regardait pas l'argent avant la personne, Esmé aurait été son amie depuis qu'elle était arrivée. Ce matin-là, Thea avait besoin d'une épaule féminine sur laquelle elle pouvait pleurer et se confier. Esmé était la seule personne qui pouvait jouer ce rôle car elle était sincère dans son comportement. Le geste qu'elle avait eu avec Thea était empreint de douceur. La jeune blonde décida alors de lui révélé son secret, celui que personne ne savait à part Edward. « Je suis une dealeuse de drogue. » Elle voyait déjà les yeux exorbités d'Esmé. Elle devait sans doute se demander si Thea se droguait elle même, mais la jeune fille ne lui laissa pas le temps de parler qu'elle enchaîna. Elle ne voulait pas avoir de reproche pour le moment. Là, elle voulait juste parler. Parler pour se libérer. « Je ne me drogue pas, c'est juste le frisson du risque que ça me fait sentir qui me plait dans ce boulot. Cela fait à peu près deux ans que je fais ça et jusque là, je n'ai eu aucun problème. » Elle ne mentionna pas le fait que son patron était un con de la pire espèce. Cet Angel lui faisait vivre un enfer de temps en temps, en lui soulignant à chaque fois qu'ils se voyaient que ses précieux parents bourrés de fric n'apprécierait pas qu'elle deal. « Les parents ne sont pas au courant, mais vu comment sont mes relations avec eux, ce serait un miracle si je leur arrachais une parole avec cet aveux. En tous cas, ce soir, lors d'un deal, quelque chose à planter. Je ne supporte pas les drogués, et j'ai eu un accrochage avec l'un d'eux. A la fin du deal, je suis partie pour l'arrêt de bus, et il m'a suivie. » Sa gorge se serra et son estomac se noua au souvenir de la peur qu'elle avait ressentie à ce moment là ! Elle n'était pas sujette aux fortes émotions en général, mais quand cela arrivait, elle les ressentais à la puissance dix. C'était ça d'être un coeur de glace tous les jours. On avait pas l'habitude de ressentir et cela était donc plus difficile de contenir ses émotions. Elle se reprit tout de même et continua son histoire. Esmé avait gardé le silence, respectant le temps qu'il fallait à Thea pour tout dire. « Il m'a suivie, et comme j'ai eu peur, j'ai appelé Edward, mon seul et meilleur ami. Il est tout pour moi. Un frère que je n'aurais jamais, un confident, un ami. Mon seul, vrai et unique ami. Je l'ai appelé parce que j'avais peur et que je ne savais pas quoi faire. L'homme qui me suivait m'a plaqué au mur, mais j'était près de l'arrêt de bus que Ed' m'avait indiqué. Heureusement, Edward m'a sauvé et j'ai échappé aux mains de cet homme. » A ce stade de l'histoire, Thea laissa quelques larmes lui échappé d'avance. Elle savait qu'elle ne pourrait pas se retenir plus tard, alors autant commencer maintenant. « J'ai couché avec lui ce soir. J'ai eu une nuit fabuleuse en sa compagnie, et ce que j'ai ressentie m'a complètement chamboulé. Je suis partie sitôt qu'il était endormis. J'ai pris la fuite et je sais qu'il ne me pardonnera jamais ça. » Thea s'autorisa à verser encore des larmes. Sa gorge était si serrée qu'elle ne pouvait presque plus respirer. Le visage d'Edward dansait devant ses yeux clos. Ses poings étaient si serrés que les jointures de ses articulations étaient aussi blanche que la neige. Elle replongea dans le giron d'Esme qui n'avait pas encore pipé un seul mot.

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MessageSujet: Re: « I have something I want to tell you » Esmeah « I have something I want to tell you » Esmeah EmptyJeu 23 Aoû - 23:21

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Il était dans la nature des êtres humains de penser, de croire que les choses les plus terribles ne pouvaient toucher que les autres. On était au-dessus de tout ça, de toute douleur, de toute souffrance. Difficile de vivre autrement qu’en croyant à cette idée dur comme fer, le contraire aurait été un suicide en bon et du forme. Il était plus facile de se dire que la vie était belle et qu’elle valait le coup d’être vécu plutôt que de penser le contraire et de baisser les armes avant même d’avoir essayé. Seulement, cette perception de la vie prenait un tout autre sens lorsque le pire venait à frapper, lorsqu’on se réveillait brutalement de ce rêve éphémère dans lequel on s’était nous même plongé. Esme en avait fait les frais, non pas qu’elle croyait encore au « et ils vécurent heureux ! » mais, elle avait secrètement espéré qu’après toutes les épreuves de la vie, elle aurait eu le droit à sa part de bonheur. A croire que c’était trop demandé de, ne serait-ce qu’espérer, d’avoir une vie normale comme la plupart des jeunes filles de son âge. Au lieu de ça, elle se retrouvait à cumuler les petits boulots pour pouvoir joindre les deux bouts, pas évident après tout ce qu’elle venait de subir ces derniers jours. Se plonger corps et âme dans le travail, s’occuper l’esprit était la meilleure solution qui s’offrait à elle, à défaut d’en venir aux grands moyens pour faire disparaitre cette peine qui avait élu domicile dans son cœur meurtri. S’occuper de Thea et garder un œil sur elle lui permettait d’avancer, de se sentir utile plutôt que rester cloîtrer dans son appartement à broyer du noir. Et aujourd’hui, la jolie blonde avait besoin d’elle plus que jamais, à en juger par son état. Elle ignorait ce qui l’avait mis dans un tel état, la Thea qu’elle connaissait ne lui aurait jamais ouvert la porte de sa chambre, elle lui aurait, encore moins, permis de la voir dans un tel état. Cela ne voulait signifiait qu’une seule chose : c’était pire que ce qu’elle ne le croyait. La brunette était venue la voir dans l’unique but de lui faire comprendre que les règles n’étaient pas faites pour décorer mais, bel et bien pour être respectées seulement, ses résolutions s’évaporèrent à la seconde où elle tint la jeune fille dans ses bras. Une fois calmée, Thea se mit à parler, ce qu’elle avait à dire laissa sans voix son aînée. Esme ne s’y attendait pas. Comment avait-elle pu passer à côté de cela ? Certes, la jolie blonde savait surement garder ses secrets mais, elle était quand même payée pour garder un œil sur elle et au lieu de ça, elle l’avait laissé prendre des risques inconsidérés sans même y faire attention. Néanmoins, elle fût légèrement rassurée lorsqu’elle lui assura qu’elle ne se droguait pas. Encore heureux, ça aurait été une véritable catastrophe. La drogue n’était pas un jeu qu’on pouvait prendre à la légère et malheureusement, bien trop de gens ne faisaient pas attention à cela. Son cœur se serra lorsque Thea mentionna son agression, les images de sa propre agression refaisant surface et elle dû se faire violence pour ne pas laisser sa propre peine apparaitre. Elle ne savait que trop bien ce que la blondinette avait pu ressentir et les répercussions que cette mésaventure auront sur sa vie. Elle espérait seulement que cette expérience ne la marquerait pas autant qu’elle. Préférant laisser de côté l’histoire de la drogue, elle se concentra sur la jeune fille dont la tristesse transparaissait dans ses prunelles. Elles auront l’occasion d’en discuter une autre fois. « Rassure-moi, il ne t’a fait aucun mal, n’est-ce pas ?! » Demanda-t-elle une pointe de peur dans la voix. Qu’on ait pu faire du mal à Thea l’insupportait. « Ne dis pas ça…Laisse-vous du temps, la nuit a été longue et éprouvante pour vous deux. Vous avez seulement besoin de vous retrouver après une bonne nuit de sommeil pour pouvoir parler de tout ce qui s’est passé …Tu pourras lui expliquer calmement les choses et tout rentrera dans l’ordre… » A dire vrai, elle ne savait même pas si l’un ou l’autre aurait envie que cette conversation ait lieu mais, Esme estimait que sa protégée avait eu assez d’émotions fortes pour la soirée. Mais, d’un autre côté, elle devait la faire parler, la pousser à extérioriser ce qu’elle gardait pour elle-même ce qui n’était pas gagné. « Pourquoi tu as fais ça ? Je veux dire, pourquoi tu es partie sans rien dire ? Tu as dis toi-même que c’était ton meilleur ami, il te connait mieux que personne et après ce qu’il s’est passé ce soir, vous auriez pu devenir plus que de simples amis… »
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MessageSujet: Re: « I have something I want to tell you » Esmeah « I have something I want to tell you » Esmeah EmptyMar 28 Aoû - 4:45

❝ Qui l'eut cru qu'on serait devenue amies ! ❞

Nevermind, I’ll find someone like you. I wish nothing but the best for you too. Don’t forget me, I beg I remember you said : « sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead » Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead, yeah. You’d know how the time flies. Only yesterday was the time of our lives. We were born and raised in a summer haze. Bound by the surprise of our glory days. I hate to turn up out of the blue uninvited, but I couldn’t stay away, I couldn’t fight it. I hoped you’d see my face and that you’d be reminded that for me it isn’t over / adèle ;; someone like you



New-York, 2009, Appartement des Gray-Scott. Thea & Esméralda


Quand on ne sait pas être maître de soi même, on se met souvent dans des situations impossibles, et improbables. La colère, le chagrin, la tristesse, la passion sont des émotions destructrices qui mènent à des chemins très tortueux et remplis d'obstacle. Sur le coup, on a l'impression que c'est la meilleure des choses à faire. Et le lendemain, toutes nos erreurs nous reviennent comme un boomerang. Fort et destructeurs, tels sont les qualificatifs que l'on peut donner à ses sentiments. En cette nuit froide de New-York, Thea était passée par toutes ses émotions. Elle avait endurcis son coeur de nombreuses années, et finalement, elle avait plus préparer son coeur à exploser à la moindre émotion forte. Son parcours était pourtant exemplaire. Seule fille d'une famille qui avait su se faire une place dans le monde mondain new-yorkais, elle présidait nombres d'associations caritative junior pour la ville, et était un exemple pour bon nombre de magasines qui ne connaissait pas son sombre secret. En clair, elle était quelqu'un que l'on pouvait respecter et qui savait se contrôle. Pourtant, elle l'avait complètement perdu ce contrôle cette nuit là. Elle avait laissé ces émotions parler pour elle et l'a contrôler. Elle avait laissé son corps et son âme à nue. Si Edward n'avait pas été Edward, cela aurait été plus simple si il n'avait pas été lui, et elle, elle. Ils auraient pu vivre leur histoire comme elle semblait se l'annoncer, et être heureux. Mais ils étaient eux, et rien ne tournait bien dans leur coeur. Il fallait toujours qu'elle fasse tout foiré. Elle avait beau être un exemple pour des millions de personnes, si il la connaissait vraiment, il ne voudrait pas l'approcher. Pourtant, Edward et elle étaient les meilleurs amis du monde. Un simple regard et ils se comprenaient. Pas besoin de mots entre eux. Une relation idyllique partie en fumée à cause d'une simple nuit, d'un simple baiser. Le regret n'avait pas sa place dans les sentiments qu'éprouvait Thea par rapport à cet acte. Mais le fait d'avoir pris la fuite par la suite, oui. Quelle genre d'amie, ou de future potentielle petite amie était-elle pour faire cela ! Elle savait qu'elle n'aurait pas été bonne dans ce rôle. Trop superficielle, trop égoïste, trop posséssive, et aussi trop infidèle. Elle n'était pas le genre de fille à se caser. Elle aimait la liberté, sans doute un peu trop libertine sur les bords. Son monde s'étendait à tous les horizons, car elle n'avait pas de limites fixés. Les règles sont faites pour être brisé, pas pour être respectés. C'était leur credo, à Edward et elle. Deux forces de la nature que rien ne pouvait arrêter. Si quelqu'un leur fixait des règles, ils les contournaient avec le sourire. Mais ils ne se fixaient pas de règles entre eux, et c'est là qu'était la faille entre eux.

Ses larmes étaient taries, et le fond de sa pensée défilaient sans qu'elle ne réfléchisse devant Esme. Elle lui raconta tout. La drogue, l'agression, le sauvetage, la nuit. Elle vit que la jeune fille au pair avait tiqué quand elle avait évoqué son agression. Thea n'était pas si insensible qu'elle semblait le dire et vit qu'elle était inquiète. Elle le lui demanda d'ailleurs, et Thea s'empressa de la rassurer. Elle lui fit un petit sourire, lui disant qu'Edward l'avait sauvé à temps. Elle-même n'osait pas imaginer ce qui se serrait passé si il était arrivé trop tard. Ses mains tremblaient à cette pensée sordide. Esme lui dit qu'il fallait laisser du temps au temps, de patienter, et de prendre son mal en patience. Mais Thea n'était pas connue pour sa patience légendaire. Elle vivait au jour le jour, comme toujours. Elle voulait des réponses, mais était trop fière pour le demander. « Je sais que c'est fini. J'aurais été complètement en colère si il m'avait fait ce coup. Je sais qu'il m'en veut. Je m'en serais voulu aussi à sa place. » Elle était honnête envers elle, car elle savait Esme digne de confiance. Qui pourrait mieux la consoler qu'elle ? A part Edward, personne. La jeune brune lui demanda la raison de son départ de l'appartement d'Edward. Thea, atteinte d'une nouvelle crise de larmes, se calma quelque peu avant de lui répondre. Sa voix était enrouée et cassée quand elle prit la parole. « J'avais peur. Je ne me suis jamais engagée émotionnellement avec quelqu'un. J'ai paniqué et je suis partie. Même moi, je n'ai pas de raison valable. » Elle reprit son souffle. Ses mains ne cessaient de trembler sur ses jambes. Elle serra ses poings et les mis sous ses bras. « Je sais qu'on aurait pu l'être. Mais je pense que c'est justement ça qui m'a fait peur. L'amour, je connais pas. Ce n'est pas mes parents qui peuvent me donner l'exemple d'un couple heureux et vivant dans le bonheur. » Son ton cynique indiquait qu'elle se sentait un peu mieux. Elle avait repris de sa verve. Même si elle n'était pas encore complètement remise, elle arrivait à parler de la situation avec plus de calme, et il n'y avait plus qu'une ou deux larmes qui s'échappait de ses yeux. Elle qui pleurait rarement, pour ne pas dire jamais, avait épuisé son stock pour un an à présent. « Tu sais, je n'aurais jamais cru que je me serais confiée à toi autant il y a quelque temps. Pour ne pas dire ce matin, ou il y a quelques heures. » Elle laissa échapper un petit son étouffé. Un rire peut-être ? Définitivement oui. Elle avait accepté la situation avec Edward car elle ne voulait pas la ressasser encore et encore pour se faire plus de mal qui n'était déjà fait. Elle avait besoin de penser à autre chose pour avancer. Elle se blindait le coeur, sachant qu'il appartenait déjà à quelqu'un et elle ne voulait pas souffrir plus que de raison. « Désolé pour ta chemise. Elle est trempée de larmes maintenant. Attend, je vais te chercher un t-shirt. » Elle s'arracha de l'étreinte de son amie et alla vers sa gigantesque penderie. Elle prenait tout un mur et avait plusieurs couloirs où les vêtements étaient rangés par collection, créateurs, couleurs et saisons. On était en hivers, alors elle prit un petit pull blanc en cachemire qu'elle ne portait souvent mais qui était très confortable. Elle l'aimait bien, et elle décida de l'offrir à Esme. « Tiens, prend en soin. Je te l'offre. » Elle lui fit un petit sourire. Se voir offrir quelque chose de la part de Thea était rare, alors autant qu'Esme en prenne conscience.
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MessageSujet: Re: « I have something I want to tell you » Esmeah « I have something I want to tell you » Esmeah EmptySam 22 Sep - 19:54

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Sa vie n’était pas ce qu’on pouvait appeler un long fleuve tranquille, loin de là et ce depuis qu’elle avait pointé le bout de son nez. Comment arrivait-on à aller jusqu’au bout des choses dans de telles conditions ? Encore aujourd’hui, la brunette se posait la question. Certes, elle avait vécu les pires choses qu’on pouvait vire à son âge, que ce soit avec son père, la maladie de sa mère ou encore la mort des êtres les plus chers à son cœur. Seulement, Esme doutait qu’elle avait réellement le choix. C’était ça ou se tirer une balle dans la tête pour mettre un terme à cette souffrance perpétuelle. La dernière option n’était pas envisageable. Oui, elle avait beaucoup souffert ces dernières années, encore plus ces dernières semaines. Oui, elle n’était pas sans ignorer que les difficultés qui sèmeraient sa vie ne faisaient que commencer. Mais, elle n’était pas encore prête à abandonner la partie aussi facilement. Malheureusement, vouloir avancer était une chose et le pouvoir en était une autre. Elle bossait parce qu’elle n’avait d’autre choix, c’était le seul moyen de survivre, elle ne possédait aucun revenu et n’avait plus aucune famille. C’était difficile et en même temps, ces années de bonheur auprès de Duncan valait tous les sacrifices du monde. Elle n’aurait rien changé à leur vie si elle avait eu le choix, ce bonheur, cet amour et toute leur vie, absolument rien. La détresse de Théa lui déchirait le cœur, elle aurait tant voulu retirer ce poids qu’elle portait sur les épaules, effacer cette tristesse de son regard mais, elle n’y pouvait rien. Le mieux qu’elle pouvait faire était de la rassurer et d’être présente pour elle. « Tous les amis se disputent, ils se réconcilient aussi…Je suis sûr qu’il comprendra si tu lui explique les choses…Par contre, attends qu’il soit moins en colère pour ça, pour ne pas envenimer les choses… » Que pouvait-elle lui dire d’autre. Ce n’était pas aussi simple que ça. Pour sa part, ce genre de problème n’existait pas, dans son monde à elle, les problèmes se réglaient plus facilement. Malheureusement, ce n’était pas exactement la même historie dans le monde de la blondinette, il y avait des codes, les apparences et tout ce qui allait avec, ce qui rendait le relationnel beaucoup plus compliqué. Seulement, la jolie grecque pensait que la meilleure solution restait encore l’explication, quoi que cela puisse engendrer par la suite. S’expliquer était toujours bien mieux que se quitter sur un malentendu. « Je sais que tes parents ne sont la meilleure preuve d’un amour passionné et éternel mais, ça n’a aucune importance quand tu tombes amoureuse. Ce qui importe c’est la personne que tu as en face de toi et je sais de quoi je parle. Mes parents non plus n’étaient pas ce qu’on pouvait appeler un couple fusionnel et pour tout te dire, je ne pensais qu’un jour ça m’arriverait mais, je suis tombée amoureuse, éperdument et follement amoureuse et…Personne n’a le mode d’emploi, on avance juste à l’instinct et ça vient tout seul… » Elle se tut un instant, constatant l’état de fatigue dans lequel se trouvait la jolie Gray-Scott. « Vous allez devoir en parler, un jour ou l’autre. Si ce n’est pas dans les jours à venir, ça sera plus tard mais, vous ne pourrez pas vous éviter indéfiniment… » Esme ne voulait pas accabler son amie plus qu’elle ne l’était déjà, elle voulait seulement la prévenir que tout n’était pas si simple. Ne pas lui parler, le laisser croire qu’il ne comptait pas pour elle allait aggraver la situation, compliquer encore plus leur relation et elle ne le voulait pas. C’était son meilleur ami et elle avait besoin de lui, c’était un fait. « Je ne l’aurais jamais cru non plus…J’avais dans l’idée qu’on allait continuer comme on avait commencé mais, ce n’est pas plus mal ainsi….C’est beaucoup mieux même. » Thea avait un bon fond, elle était gentille et adorable mais, il fallait seulement lui donner une chance de se dévoiler sous sa vraie nature, le monde dans lequel elle vivait ne l’aidait pas à ça. La brunette avait, elle aussi, fait un jour parti de ce monde où les apparences étaient primordiales. Elle pouvait donc la comprendre. Prenant l’habit dans ses mains, un sourire apparu sur ses douces lèvres, ce cadeau signifiait tellement pour elle, même si elle ne l’avouerait jamais. Recevoir quelque chose sans contrepartie n’était pas dans les habitudes d’Esme, c’était une chose qui lui était inconnu ou plutôt, cela était très rare. Le geste de Thea avait bien plus d’importance à ses yeux que le cadeau en lui-même. « J’en prendrais grand soin, merci ! » Elle déposa, avec soin, l’habit à ses côtés avant de se retourner vers la jolie blonde, elle semblait reprendre des couleurs, ce qui n’était pas plus mal. « Tu veux manger ou boire quelque chose ? » Lui proposa-t-elle. Avec tous les évènements de la nuit dernière, elle devait être affamée et autant que ses parents ne la voient pas dans cet état. Ils ne se souciaient pas d’elle, de savoir si oui ou non elle se portait bien. Tout ce qui importait à leurs yeux était que leur nom ne soit pas entaché par quelques erreurs que ce soit. C’était triste mais, réel. Esme aurait tellement voulu faire plus pour son amie, bien plus.

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MessageSujet: Re: « I have something I want to tell you » Esmeah « I have something I want to tell you » Esmeah EmptyMer 17 Oct - 5:01

❝ Qui l'eut cru qu'on serait devenue amies ! ❞

Nevermind, I’ll find someone like you. I wish nothing but the best for you too. Don’t forget me, I beg I remember you said : « sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead » Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead, yeah. You’d know how the time flies. Only yesterday was the time of our lives. We were born and raised in a summer haze. Bound by the surprise of our glory days. I hate to turn up out of the blue uninvited, but I couldn’t stay away, I couldn’t fight it. I hoped you’d see my face and that you’d be reminded that for me it isn’t over / adèle ;; someone like you



New-York, 2009, Appartement des Gray-Scott. Thea & Esméralda


Thea avait vraiment très peu d'amis. A l'âge où tous les enfants jouaient et se chamaillaient entre eux, elle restait dans son coin et seule. Sur son premier bulletin scolaire, on aurait pu marquer : " se distingue par sa solitude ". Elle n'était pas le genre de personne que l'on approche d'un premier regard ou par une parole maladroite. Non ! Pour elle, il faut prouver que l'on peut l'approcher et s'estimer heureux si elle vous accorde le droit de vous parler. Elle sélectionne ses fréquentations sur le volet car elle trouve qu'être ami avec elle est déjà quelque chose de formidable. Elle parait froide et complètement imperméable, mais quand on réussissait à percer sa carapace, on voyait que Thea était juste une jeune fille en manque d'affection parentale qui cherchait un peu d'amour chez les autres. Chose qu'elle n'a jamais eu de la part de ses parents. Mais son éducation dans les quartiers chics de New-York faisait qu'elle était qui elle était. Une jeune fille hautaine et sélective qui triait sur le volet. Mais avec un coeur tout de même. Du coup, c'était la raison de son cercle très restreint d'amis. La plupart était dans le même école qu'elle depuis la primaire et ils se connaissaient depuis toujours et se voyait tout le temps car leurs parents se connaissaient et qu'ils allaient au même soirée. Edward faisait partie de cette bande de personnes qu'elle connaissait depuis cette époque et c'était justement pour cela qu'ils étaient si proches. Il avait été le premier, et le sera toujours pour elle, celui qui l'avait approché pour la première fois ! Elle était petite à cette époque là, et du coup, elle n'avait pas encore toutes ses barrières autours de son coeur car elle pensait encore que ses parents pourraient lui accorder un peu d'attention. Si Edward n'avait pas été là, la petite blonde qu'était Thea, aurait sans doute plus mal tournée qu'à présent. Thea en était consciente et c'est en partie pour cela qu'elle avait pleuré toutes les larmes de son corps quand elle était rentrée chez elle après cette soirée catastrophique.

Les mots d'Esmé la rassurait. Elle gardait espoir, qu'un jour, ils pourraient se reparler comme avant, que leur relation allait peut-être évoluer en quelque chose de plus fort. L'amitié que Thea portait à Esmé était soudaine mais pure car sans tâche du passé. Elle se confiait naturellement à elle, sans crainte de trahison car cette dernière ne lui avait jamais fais aucun tord. Au contraire, elle venait de lui prouver cette nuit qu'elle était une personne de confiance. « Je t'en pris ! Tu m'excuses ? » Elle se leva afin d'aller se rafraîchir le visage dans sa salle de bain personnelle et se changea au profit d'un short et d'un débardeur. En se regardant dans le miroir, elle vit des traces de larmes et maquillage qui était encore sur ses joues. Elle prit une lingette démaquillante et nettoya son visage de ses souillures. Elle s'allongea dans son lit à côté de sa nouvelle amie et ferma un peu les yeux pour profiter de ce calme après la tempête. « Non merci Esmé ! C'est gentil ! » Elle bailla un grand coup ! Ce n'était pas poli et Thea détestait faire preuve d'impolitesse envers ses amis. Mais toute la fatigue de la journée et les larmes versés étaient sur ses épaules, et elle souhaitait plus que tout se reposer ! Elle aurait voulu parler avec Esmé durant des heures, mais cette dernière voudrait sans doute, elle aussi, se coucher et avoir une nuit bien méritée. « Désolé ! Je suis tellement fatigué, j'ai bien l'impression que les cours ne vont pas me voir avant cet après midi ! Il est déjà trois heures du matin ! » Ses yeux se fermaient tous seuls. Sans le vouloir, le sommeil l'emportait petit à petit, insidieusement, sans prévenir. « Tu es une magnifique amie Esmé ! Vraiment magnifique, de coeur et de corps ! » Un léger sourire moqueur mais sincère s'installa sur ses lèvres avant que la fatigue ne devienne trop importante.


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MessageSujet: Re: « I have something I want to tell you » Esmeah « I have something I want to tell you » Esmeah EmptySam 8 Déc - 0:01

God knows what is hiding in those weak and sunken eyes. A fiery throng of muted angels. Giving love and getting nothing back, Oh. People help the people, and if you're homesick, give me your hand and I'll hold it...People help the people, Nothing will drag you down.... .•°¤ Birdy ~ People help the people .•°¤ Mags



Prendre soin des autres avait toujours fait partie de ses qualités mais, elle avait laissé cette qualité de côté le jour de son agression. Non pas que les aider ne lui convenait plus mais, elle avait déjà du mal à reprendre pied, à se reprendre en main, elle doutait qu’elle serait d’un grand secours pour ce qui en aurait besoin. Certes, ce n’était pas la meilleure chose à faire, se couper du monde seulement, elle ne semblait pas avoir beaucoup d’autres choix. Son psy n’était pas d’accord sur ce point là. Pour lui, elle devait continuer à être la personne qu’elle avait toujours été par le passé. Ironique. Ce cauchemar qui avait marqué sa vie à jamais l’avait totalement détruite, l’ancienne Esme était morte en même temps que son fiancé, laissant à la place une jeune femme meurtrie et vide de l’intérieur. Comment une telle personne pouvait encore espérer quelque chose à quiconque ? Cependant, voir la détresse de Thea dans ses yeux et dans chaque fibre de son corps avait réveillé en elle cette envie d’apaiser les souffrances de son prochain. C’était tout naturellement qu’elle avait pénétré dans la chambre de la jolie blonde pour lui venir en aide du mieux qu’elle le pouvait. Cette tristesse, elle la reconnaissait parfaitement. Perdre l’être aimé et être persuadé de ne plus jamais le revoir. C’était comme si on nous plantait un poignard en plein cœur sans qu’on ne puisse rien y faire. « Bien sûr ! » Lui répondit-elle tandis qu’elle la suivait du regard jusqu’à la salle de bain. Comme si elle craignait qu’il ne lui arrive malheur si elle venait à la perdre de vue ne serait-ce qu’une seconde. La jolie grecque ne se serait jamais cru un tel instinct protecteur, encore moins envers la blondinette. Comme quoi tout était possible. Le plus dur était de savoir que Thea n’avait personne sur qui compter, qu’elle était seule face à ses peurs et ses craintes. La brunette avait eu sa mère pendant des années, une mère qui veillait sur elle et qui même allongée dans un lit d’hôpital se souciait d’elle bien plus que ne le fera jamais Maman Gray-Scott. Son cœur de mère se serra. Elle avait aimé l’enfant qu’elle avait porté dans son ventre pendant cinq mois à la seconde où elle avait pris vent de sa présence. Elle ne comprendrait jamais comment on pouvait être bénit par le plus beau cadeau qu’on pouvait faire à une femme et ne pas en profiter. Esme aurait été tentée de dire ces quatre vérités à la mère de Thea mais, cela n’aurait fait que compliquer la situation et elle n’aurait plus été en mesure de prendre soin de son amie comme elle le voulait. « Ne t’en fais pas, je comprends…La nuit a été longue et riche en émotions… » La jolie brune remonta les couvertures sur sa nouvelle amie avant de déposer un baiser sur son front. « Reposes-toi et ne t’en fais pas pour les cours. Tu as besoin d’un sommeil réparateur…. » Tout comme elle, devait-elle avouer. Et tandis que ses pas la menaient vers la porte, elle entendit Thea parler. Un sourire apparu sur ses fines lèvres. L’un des rares qu’elle n’ait eu depuis le soir où sa vie a basculé. « Toi aussi ma belle, toi aussi ! » Laissa-t-elle échapper alors que la belle blonde semblait rejoindre le monde des songes. Elle quitta donc cette chambre pour rejoindre celle mise à sa disposition, le cœur plus léger que d’habitude. Ce n’était peut-être rien mais, voir Thea sourire lui avait réchauffé le cœur glacé qui l’avait accompagné ses derniers mois. Peut-être que tout n’était pas perdu, en fin de compte. Du moins, elle l’espérait. S’allongeant dans son lit, elle laissa un sourire heureux se glisser sur son visage. Elle venait de gagner une amie en or et c’était surement ce dont elle avait eu besoin.

FIN.
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MessageSujet: Re: « I have something I want to tell you » Esmeah « I have something I want to tell you » Esmeah EmptySam 8 Déc - 16:08

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