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Call me maybe • Remy

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MessageSujet: Call me maybe • Remy Call me maybe • Remy EmptyDim 9 Sep - 15:18

Je n'avais pu m'empêcher de la regarder, de la suivre lentement des yeux tout au long du couloir qui le menait à sa classe. Elle était superbe et je n'avais réussi à décoller mon regard de sa silhouette qu'au bout de quelques minutes. Je ne la connaissais pas, je ne l'avais même jamais rencontré auparavant. Pourtant j'avais souvent arpenté les couloirs de l'université et des visages j'en connaissais, mais celui-ci me restait inconnu. Sa silhouette longiligne et sa longue chevelure blonde la faisait ressortir du lot et j'aurais bien été tenté de l'accoster. Enfaîte c'est ce que je comptais faire, mais avant ça il allait falloir que je règle quelques problèmes de timidité. En plus de tous ça pour ne pas faciliter la chose, elle était entourée d'un petit groupe de jeune fille. J'avais vraiment la sensation de retomber dans mes années lycées où je n'avais pas réussi à inviter une seule fille au bal de fin d'année. Je n'avais jamais été bon dans ce genre de choses, la drague n'était pas un truc inné chez moi et j'avais dû faire de gros efforts pour m'en sortir. Heureusement à présent je ne m'en sortais pas trop mal, même s'il m'arrivait encore de prendre de jolies vestes. D'ailleurs aujourd'hui pour mon premier jour de classe, j'aurais préféré éviter d'en prendre une, alors c'était quitte ou double. En parlant de ça, jamais je n'aurais pensé me retrouver ici aussi vite, enfaîte il était prévu que je ne revienne pas étudier à Berkeley et finalement me voilà de nouveau adosser à ces vieux casiers que je m'étais juré de ne plus voir. Mon voyage en Australie m'avait fait ouvrir les yeux sur beaucoup de choses, surtout sur le faite qu'il ne fallait plus que je continue à regarder en arrière et qu'il fallait à tous pris que je vive ma vie telle que je le souhaitais, que j'y aille à fond. Avec la mort de mon père et la quasi inexistence de ma famille je ne savais plus trop ce qu'il convenait de faire, enfaîte j'étais effrayé je ne savais absolument pas ce que la vie pouvait me réserver et maintenant que je m'étais rendu compte que j'étais seul, cela me faisait peur. Pour en rajouter une couche, j'avais manqué de tuer quelqu'un en revenant ici. Heureusement il s'en était sortis sans trop d'encombre et je n'avais pas été inquiéter par la justice. Tellement de choses c'était passé ces derniers jours que je ne savais absolument plus où j'en étais. Cela faisait quelques jours que je m'étais réfugier chez Valentina, elle occupait l'appartement qui se trouvait au somment de la maison beta et je faisais tous pour ne pas me faire remarquer. Je n'avais quasiment plus d'argent en poche et je n'avais trouvé d'autre solution que de retourner la voir et de lui demander de m'aider. Nous avions passé un superbe séjour sur les routes du pays et la revoir m'avait fait le plus grand bien, mais je n'aurais pu décrire notre relation, enfaîte je ne savais même pas s'il y en avait une. Il n y avait donc aucun mal à inviter cette fille à sortir. Bien sûr il fallait avant tous qu'elle accepte et je ne serais fixé que si je fonce tête baisser. Un sourire en coin, je continue de parcours de mon regard le reste des étudiants qui attende de pouvoir rentrer en classe et je constate que j'étais le seul redoublant de ma promotion. Faut dire que j'avais passé une bonne partie de l'année à picoler et à me lever en plein milieux de journée. J'avais ou louper ou foirer mes examens. C'est pourquoi cette année je préférais mettre toutes les chances de mon côté et bosser. Ca serait une véritable révolution pour moi. Reportant mes yeux sur la jolie blonde, j'attrapais mon sac qui se trouvait à mes pieds et me mit à avancer dans sa direction, c'était le moment de vérité. Je devais bien avouer que j'avais un peu la frousse, car il n'était pas dans mon style de faire de telle chose. Habituellement c'était les filles qui venaient vers moi et non le contraire. C'est donc avec une démarche que j'espérais assurer que je me rendis vers elle. Le plus dur c'était toujours le début, l'entame de la conversation, car soit tous se passait bien et tu réussissais un bon début de partis, soit tu te foirais totalement et t'était bon pour repartir sur-le-champ. Elle n'était plus qu'à deux mètres, il était un peu tard pour faire machine à rien, même si dans mon cas il aurait été préférable que je me casse tous de suite. « Salut. » Voilà à présent il en était fini, les dès étaient jeté et je ne pouvais qu'espérer faire un double six et décrocher le jackpot. En tout cas je ne m'étais pas trompé, c'était réellement une très jolie fille et j'aurais préféré que tous se passe pour le mieux. « Je me présente, je m'appelle Dawson. » Lui souriant je remontais mon sac sur mon épaule et lui tendit ma main. « Je ne crois pas que l'on se soit déjà rencontré. » Je crois que je m'en débrouillais pas si mal, enfaîte je ne m'en étais jamais aussi bien sortis. Bien sûr je n'étais pas le seul à décider dans cette histoire et celle qui prendrait la décision qui serait définitive n'était autre que cette jolie blonde qui me faisait face. « Voilà je suis peut-être un peu direct, mais j'aurais voulu savoir si ça te dirait de venir prendre un verre avec moi après les cours ? » La question était posée et je ne pouvais plus reculer, faut dire qu'il était un peu tard. Le professeur venait d'entrer en classe et les premiers élèves commençaient à aller s'installer. Etant donné qu'on suivait ce cours ensemble j'aurais préféré qu'elle me réponde oui, pour qu'il n y est pas de malaise, mais je n'étais pas très rassuré, pas du tous enfaîte.
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MessageSujet: Re: Call me maybe • Remy Call me maybe • Remy EmptyMer 12 Sep - 19:55

Contrairement à la majorité des personnes de Berkeley, j'étais relativement contente de reprendre les cours. Ayant passé l'été à San Francisco, j'avais pu constater qu'ici, ce n'était pas comme à New York, où j'avais ma famille et mon entourage. Lorsque les vacances arrivaient, tout le monde partait à droite à gauche, et je me retrouvai seule au monde dans cette nouvelle ville. Alors j'arpentais gaiement les couloirs de cet endroit devenu familier, devenu nouvelle maison, nouvelle famille, le sourire aux lèvres, mon sac porté fièrement en bandoulière, la démarche assurée. Mon entrain retomba rapidement lorsque mon regard se porta sur mon prochain cours. J'avais décidé de mettre les bouchées doubles, question études, et de multiplier mes horizons en choisissant une option liée au cinéma. La chanson, le cinéma, si les moyens étaient différents, le but était le même : divertir, émouvoir, transmettre des sentiments, réels ou non, à des spectateurs. Un cheminement logique, qui ne m'empêchait pas d'appréhender cette nouvelle matière. Je n'y connaissais rien, je ne connaissais surtout personne et pire, pas de jeu d'acteur, un simple cours en amphithéâtre où l'on allait nous abreuver de connaissances théoriques sans nous laisser la possibilité de les mettre en pratique. Pour la fille d'action que j'étais, autant dire le summum de l'ennui. Cela n'entachait pas ma bonne humeur, mais, clairement, ça la refroidissait quelque peu. Je fus rapidement abandonnée par mes amis, partis dans d'autres directions vers d'autres cours et je me retrouvai seule, à jeter des regards inquiets vers mes futures partenaires de classe. Je n'en connaissais pas un seul, ce qui n'avait rien de surprenant, certes, mais était relativement frustrant. Sociable, sociable, oui, mais même ma sociabilité avait ses limites et pour une fois, ma timidité bien enfouie refaisait surface. Adossée contre le mur, mes mains ressemblaient à un champ de bataille tant la nervosité s'était emparée de moi. Ma minute d'appréhension fut bien vite perturbée par l'arrivée dans mon champ de vision d'un étudiant, qui de toute évidence semblait partager le même cours que moi. A défaut d'être sociable, si des gens pouvaient l'être pour moi, je n'allais clairement pas me plaindre. Il me salua, sourire aux lèvres. Un sourire que je lui rendis, soulagée. Il me donna son prénom en l'espace de dix secondes et je tentai de mémoriser les traits du visage de celui qui, sans même s'en rendre compter et sans même le vouloir, venait de devenir mon meilleur ami. « Remy » répondis-je, sur un ton chaleureux, ma main repartie serrer la bandoulière de mon sac. « Non, je ne pense pas, ton visage ne me dit rien... » ajoutai-je avec gêne. Avec tant d'étudiants dans l'université, il n'était pas surprenant que je ne l'aie jamais vu, mais je me sentais toujours mal à l'aise lorsque je devais l'admettre ouvertement, surtout par une formulation aussi malvenue et impulsive. « Désolée, ce n'est pas dit très finement » Je me répandais en excuse mais cela ne sembla pas le déranger. « Voilà je suis peut-être un peu direct, mais j'aurais voulu savoir si ça te dirait de venir prendre un verre avec moi après les cours ? » J'arquai un sourcil, stupéfaite par autant de franchise. Si c'était une qualité que j'admirais généralement, pour le coup, elle me semblait un peu déplacée. Je n'aimais pas me faire aborder de façon si directe, le charme de la rencontre se perdait grandement – sans parler du fait qu'au vu de mes expériences passées, j'avais tendance à préférer apprendre à connaître une personne avant de décider de quoi que ce soit. Ma réponse fut aussi franche et directe que la sienne. « Heu... non » répondis-je, le sourire sur mes lèvres cette fois-ci disparu. Mon visage était à présent fermé, méfiant, suspicieux même. Allez balance, elle est où l'entourloupe. « Ce n'est pas contre toi, tu m'as l'air de quelqu'un de sympa, mais l'approche laisse à désirer... Et je ne sors pas prendre un verre avec le premier inconnu qui se présente » précisai-je, le dévisageant de haut en bas d'un air perplexe, voire presque un peu méprisant. Pourtant, j'étais tout sauf une reine des glaces façon Evan Callaway, une Sigma que j'avais connue plus tôt dans l'année, au contraire, j'étais une fille qui se laissait souvent terrasser par ses émotions, mais parfois, je pouvais me montrer incroyablement froide, comme là, tout de suite. Je sentis son air déconfit, probablement que son égo venait d'en prendre un sacré coup. En même temps, c'était le risque, une chance sur deux que ça marche, manque de bol, il était tombé sur la mauvaise. J'aperçus du coin de l'oeil la masse d'étudiants se précipiter à l'intérieur, cherchant directement à s'installer sur les gradins les plus éloignés de l'estrade, probablement pour se divertir sans attirer l'attention d'un professeur avisé. Je fis de même, m'échappant par la même de ce Dawson un peu trop cash, même pour moi. Je finis par me trouver une place sur la gauche, avant de constater avec gêne que Dawson avait fait de même, et pas par envie mais par obligation. Nous étions les deux derniers à avoir pu nous trouver une place assise, les autres seraient condamnés à rester debout ou à s'asseoir sur des marches, avant que l'amphithéâtre ne désemplisse une fois la motivation des premiers jours passés. Je l'observai s'installer, méfiante, craignant qu'il ne m'adresse encore la parole de façon rustre, m'obligeant une fois de plus à l'envoyer paître. Je n'aimais pas faire ça, et je ne le faisais pas souvent, pour tout dire, et à l'observer avec toute la discrétion dont j'étais capable, je me demandai qui de lui ou moi était le plus gêné par la situation.
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MessageSujet: Re: Call me maybe • Remy Call me maybe • Remy EmptyJeu 13 Sep - 21:48

Qu'est ce qui avait bien pu me passer par la tête pour faire une telle chose ? Après tous je n'étais pas ce garçon que je voulais laisser transparaitre, celui qui était sur de lui et que finalement je n'avais jamais été. Quelques fois il m'arrivait de vouloir être quelqu'un d'autre, d'être comme n'importe quelle étudiant qui fréquentait ce campus. Malheureusement ma vie avait fait que je ne pourrais jamais être comme cela et que pour le moment je restais cette personne qui agissait sans vraiment se rendre compte des conséquences qu'entraînaient ses actes. Bien sûr je me comblais dans cette désinvolture et je ne souhaitais en aucun cas commencer à changer, à devenir ce genre de mec qui se prennent pour des princes charmants des temps modernes. Bien sûr il m'arrivait quelques fois d'être un peu brusque et de ne répondre qu'à mes propres attente, mais cela avait toujours été ainsi et je me voyais mal changer maintenant. J'avais toujours décidé de plutôt vivre avec mes remords qu'avec mes regrets et si tu souhaitais à tout prix quelque chose, il fallait aller forcer la chance et décidé toi-même de ton destin. C'est ce que j'avais toujours fait et même si quelques fois j'avais dépassé les bornes j'assumais totalement et j'acceptais les représailles quelles qu'elle soit. Après tout, la vie était d'une telle monotonie qu'il fallait y mettre un peu du sien pour qu'elle soit un peu plus excitante. D'ailleurs depuis mon arrivée sur le sol américain j'avais fait pas mal de connerie dont je n'étais pas très fier, mais qui m'avait permis de grandir, de changer quelque peu mon comportement qui, je dois bien l'avouer, avait fini par déranger bien trop de monde. Mais certaines choses n'avaient pas changé pour autant, comme ce que je venais de faire à l'instant même. Cela faisait quelques années que ce n'était pas arrivé et je ne savais plus trop comment m'y prendre, mais il me restait quelque reste, seulement ce que j'ignorais c'était que j'avais à faire à un sacré bout de femme. Il est vrai que j'avais été direct, un peu trop surement, mais j'étais comme ça. En plus de ça je crois que le stress m'avait un peu fait paniquer, car habituellement je n'étais quand même pas aussi franc. Je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir refusé ma demande, car après tous on ne se connaissait ni d'Adam ni d'Eve. Le temps que je réagisse elle avait déjà pénétré dans la salle, me laissant là, raide comme un piquet le regard vide. Le dernier râteau que j'avais prit devait remonter à un peu moins de trois ans et j'avais perdu l'habitude de me faire jeter. Je devais bien avouer qu'on se sentait particulièrement con sur le coup et même si j'aurais aimé rattraper la situation c'était inutile, il était trop tard, elle avait déjà filé. À présent que c'était fait il fallait que je passe à autre chose et que je me recadre sur le cours auquel j'allais assister. Rentrant à la suite d'autres élèves je remarquais que l'amphithéâtre était déjà bien rempli et je n’eus d'autre choix que d'aller me mettre au sommet des gradins dans un recoin là où j’eus la surprise de voir Remy, la fille que je venais d'accoster et qui m'avait refoulé. Il n y avait plus qu'une place et je n’eus d'autre choix que d'y m'asseoir. Je n'aurais su dire pourquoi, mais j'étais pas mal gêné et pour le moment j'aurais tous fait pour éviter son regard. Pourtant ce n'était pas dans mon genre de réagir ainsi, mais il fallait que je fasse avec et que je me reconcentre sur le professeur. J'avais foiré ma dernière année et je n'avais eu d'autre choix que de retaper, alors il fallait que je ne foire pas celle-ci et que je donne tous mon potentiel pour réussir. Je n'avais jamais été très bon à l'école et ce depuis la primaire, mais j'avais toujours réussi à passer en classe supérieure, certes de justesse, mais ce n'était pas le plus important. Pour tout dire j'avais toujours détesté l'école et pour une fois j'apprenais des choses que j'aimais, malgré tous j'avais quand même réussi à me planter. L'année dernière avait été une année noir pour moi et je voulais que ça change, tout était entre mes mains, il n y avait plus cas se donner les moyens. Mon entrée en matière n'avait pas été des plus sympathiques, mais il me restait le reste de l'année pour me rattraper. Reportant mon regard sur le professeur je remarquais qu'il était entrain d'écrire quelque chose au tableau, déjà des devoirs, l'année commençait bien. « Pour ce début de trimestre vous allez travailler en binôme, alors on va faire ça rapide et vous allez vous mettre avec votre voisin de ranger. » Il me fallut un peu de temps avant d'assimiler sa phrase, mais je compris vite ce qui m'attendait. J'allais devoir faire équipe avec Remy, ça promettait d'être épique. Avant tous je pense qu'il fallait que je fasse amande honorable, c'est moi qui avais merdé au premier abord. Tournant la tête je vis son visage me faire face, on dirait bien qu'elle aussi avait vite compris ce qui l'attendait. « Je crois que je devrais m'excuser pour mon comportement de tout à l'heure, je dois bien avouer que j'ai été un peu ... brusque. » Je venais de pivoter et lui faisait à présent face. Un large sourire sur le visage je repris. « Je te propose qu'on reprenne tout au début. » Ça valait peut être mieux pour nous deux, histoire d'éviter tous quiproquo. « Moi c'est Dawson, enchanté. » J'espérais sincèrement que tout allait bien se passer, car même si j'avais merdé une fois, cela ne voulait pas tous dire et après tous on ne se connaissait pas. « Ça te dirait de travailler avec moi sur ce sujet ? » Elle avait quand même son mot à dire dans l'histoire.
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MessageSujet: Re: Call me maybe • Remy Call me maybe • Remy EmptyDim 16 Sep - 22:20

Si je me sentais déjà suffisamment gênée d'avoir été aussi sèche à son encontre, ma gêne augmenta encore d'un pallier lorsqu'il s'assit à côté de moi. Je n'osais même pas détourner le regard, fixant l'estrade au loin en faisant mine de n'avoir rien remarqué, même si je ne trompais personne. Je n'osais même pas briser le silence, mes doigts pianotant sur la table, comme toujours lorsque j'étais nerveuse. En toute franchise, je n'avais pas eu souvent l'occasion de remballer quelqu'un. Peut-être était-ce du au fait que je n'avais eu que des relations que j'estimais un minimum sérieuses et que par conséquent je ne connaissais pas grand-chose au monde de la drague. En fait, je n'y connaissais même absolument rien, véritable nulle en la matière, j'avais la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il fallait du courage pour aborder un inconnu, pour lui proposer d'aller boire un verre, et je pouvais me montrer si insensible parfois. J'espérais que je n'avais pas trop froissé son égo et surtout, qu'il ne me prenait pas pour la reine des glaces qui regarde les autres du haut de son piédestal inaccessible. J'étais à peu près tout sauf ce genre de filles, et pire, je ne les supportais pas. J'étais chaleureuse, sociable, bienveillante, parfois trop. J'allais mettre ma réaction sur le coup de la surprise et faire profil bas jusqu'à la fin du cours, me contentant d'écouter attentivement le professeur, de prendre toutes les notes possibles et imaginables et de ne pas lui jeter de regard en coin. Mes bonnes résolutions s'évanouirent dès la première phrase lancée du haut de l'estrade. « Pour ce début de trimestre vous allez travailler en binôme, alors on va faire ça rapide et vous allez vous mettre avec votre voisin de ranger. » Pas de bonjour, pas de discours de bienvenue, rien d'autre qu'un ordre impérieux auquel nous devions nous soumettre sans broncher. Son ton ne souffrait aucune réplique, et je virai au rouge vermeil. Je finis par lever un regard timide vers celui qui venait de devenir par hasard, par malchance, mon futur binôme. J'imaginais déjà les réunions silencieuses, bercées par un malaise flagrant. Partis du mauvais pied ? Tu m'étonnes, et pas qu'un peu. J'eus la chance néanmoins d'avoir affaire à quelqu'un de toute évidence plus mature et intelligent que moi, capable de briser la glace pour tenter une nouvelle approche, moins directe, moins brutale, et probablement nettement plus efficace. Je lui adressai un sourire contrit, désolée malgré moi d'avoir été aussi glaciale. « Ca ne fait rien, j'ai juste été... surprise. Il faut croire que je n'ai pas l'habitude de me faire aborder et encore moins de cette façon... » avouai-je, penaude. J'eus pour toute réponse un nouveau départ accordé à un large sourire auquel je répondis, avec timidité, pas encore prête pour les grandes effusions de chaleur et de sociabilité. J'avais un naturel jovial, du genre à aller facilement vers les gens, mais j'avais mes limites, et mes limites venaient d'être démontrées quelques minutes plus tôt. « Et je suis toujours Remy » répondis-je, osant le trait d'humour. Audace, quand tu nous tiens. « Et bien j'imagine que vu le caractère du prof, même si je ne le voulais pas je n'aurais pas trop le choix » fis-je, le sourire aux lèvres atténuant légèrement la remarque, qui aurait pu être tout à fait mal perçue par le dénommé Dawson. Maniaque, je me mis à trier tout sur ma table, bloc notes, stylos parfaitement alignés, organisés selon un ordre précis : noir, rouge, vert, la règle posée juste au dessus, un rituel auquel je me soumettais à chaque fois. Peut-être que j'étais victime de tocs, ça ne m'aurait pas étonnée. « Je suis désolée, ma réaction a été légèrement... excessive, j'espère que je ne t'ai pas vexé... C'est juste que... » Que quoi, qu'il n'est pas beau ? Si, il l'est, ce qui rend mon comportement encore plus inexplicable. Ou peut-être que je ne suis tout simplement pas faite pour être draguée de but en blanc, pas faite pour aller prendre un verre avec un inconnu. « … ce n'est pas ma façon de faire » terminai-je, mon regard gêné se promenant sur le bois du pupitre. Je n'eus pas le temps de me laisser distraire plus longtemps, le cours à proprement parler débuta et je reportai mon attention sur la voix grave et posé de l'enseignant. « Bienvenue au cours d'histoire du cinéma 101. Je tiens à vous le dire d'entrée de jeu, cette année ne sera pas de tout repos pour vous, loin s'en faut. Mais j'ai tendance à privilégier le travail d'équipe, parce que c'est là que réside l'essence même du jeu d'acteur. Sans partenaire, on ne serait d'aucune utilité. C'est un principe que j'ai décidé d'appliquer à ce cours. J'espère que vous êtes satisfait de votre binôme, car si ce n'est pas le cas, vous risquez d'en baver. Aucune modification, aucun changement ne sera toléré. » Bon, et bien si j'envisageais de changer de partenaire, au moins je savais à quoi m'en tenir. Il avait l'air si sérieux et si froid, pétrifiant, le silence se faisait automatiquement dans l'amphithéâtre sans même qu'il n'ait besoin d'hausser la voix. On allait bien se marrer, avec lui. « Je crois qu'il a été embauché pour nous foutre la frousse de notre vie... » murmurai-je à l'adresse de Dawson, tentant maladroitement de poursuivre un semblant de conversation. Après tout, se trouvait à côté de moi mon binôme pour les mois à venir, autant dire qu'il allait vite devenir nécessaire de mettre ce faux départ de côté si je voulais réussir cette matière.
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MessageSujet: Re: Call me maybe • Remy Call me maybe • Remy EmptyJeu 20 Sep - 21:05

Je dois bien avouer qu'il n'était pas facile de se dire que j'allais devoir faire équipe avec la jolie jeune femme que j'avais abordée quelques minutes plus tôt et qui plus est m'avais mit un râteau. Malgré tous j'étais également content qu'une telle chose arrive, car je n'aimais pas l'image de moi que j'avais dû lui laisser. Je ne voulais pas qu'elle me voit comme ce garçon arrogant et bien trop sur de lui. Habituellement cela ne m'aurait pas gêné, car je me foutais pleinement de ce que l'on pouvait penser de moi, mais avec elle c'était différent et je n'aurais su le dire pourquoi. En tout cas une chose était sûr, elle avait eu beaucoup de chance de tomber avec moi, car étant donné que j'étais redoublant j'avais déjà suivi ce cours l'année dernière et ce professeur était tellement feignant que chaque année il refilait les mêmes boulots. Bon je dois bien avouer que j'en ai jamais fait un seul, mais au moins je connaissais déjà les sujets, c'était déjà ça de gagner. Cette année promettait d'être riche en surprise et la première était que j'allais devoir me mettre à travailler, car j'avais la sensation que Remy faisait partie de la catégorie des élèves studieux, palier que je n'avais jamais atteint et que je fuyais. Peut-être que je me trompais, mais dans tous les cas je n'avais plus le droit de faire faux bon à ma partenaire, surtout qu'elle était très charmante. L'année dernière je m'étais coltiné Larry, un joueur de football, on ne s'entendait sur pratiquement rien, à part les gonzesses et si ma mémoire est bonne on n'a jamais réussi à finir un seul devoir sans ce foutre sur la gueule. Faut dire qu'il était très spécial dans son genre. Heureusement c'était de l'histoire ancienne et aujourd'hui j'avais trouvé un super binôme, j'avais plus qu'à me donner les moyens et ne pas tous faire capoter, comme je le faisais souvent. « Au moins j'aurais réussi à surprendre quelqu'un aujourd'hui. » La situation ce décoinçait petit à petit et malgré la rencontre quelque peu brutal, tous se remettait dans l'ordre, enfin je l'espérais. « Et il est vrai que la façon reste à travailler, je suis vraiment nul pour ce genre de choses. » Ce n'était pas nouveau et tout au long de ma vie j'avais été ce garçon timide qui préfère de loin se louer un bon film que d'aller en boite. Avec le temps et surtout depuis mon arrivée sur le sol américain ça a quelque peu changé et puis on va dire que j'ai eu quelques petits problèmes personnel qui mon mit au fond du trou. Peu de personnes le sache, même si la plupart sans doute, mais heureusement j'en ai fini avec toutes ces saloperies et je ne souhaite que tourner la page, même si j'avais encore une fois merdé ce matin. Enfin j'avais connu bien pire. « Heu ... ouais c'est un peu ça. » Je pouvais très bien comprendre qu'elle ne veuille pas faire équipe avec moi, mais j'étais persuadé qu'avec un prof telle que celui-ci, il lui aurait suffit d'aller lui montrer quelques-uns de ces atouts et le tour était joué. De toute manière je n'avais jamais rien compris aux filles, elles étaient bien trop compliquées pour qu'on ne puisse un jour savoir ce qui se cache derrière leurs beaux yeux. D'ailleurs j'aurais bien aimé savoir ce qui se planquait derrière ceux de Remy, mais c'était peine perdue. « T'en fais pas y a pas de soucis, je peux comprendre, après tous c'était de ma faute au départ. » J'avais avoué mes crimes et j'espérais que tout allait bien se passer dorénavant. Faut dire que dernièrement j'avais eu pas mal de soucis et je ne souhaitais plus que vivre une vie paisible et si possible sans aucun problème. J'en avais mare de toujours devoir faire face à des situations qui me dépassaient totalement et même si j'arrivais plus ou moins à m'en sortir sans encombre, il y avait toujours des conséquences. « Bienvenue au cours d'histoire du cinéma 101. Je tiens à vous le dire d'entrée de jeu, cette année ne sera pas de tout repos pour vous, loin s'en faut. Mais j'ai tendance à privilégier le travail d'équipe, parce que c'est là que réside l'essence même du jeu d'acteur. Sans partenaire, on ne serait d'aucune utilité. C'est un principe que j'ai décidé d'appliquer à ce cours. J'espère que vous êtes satisfait de votre binôme, car si ce n'est pas le cas, vous risquez d'en baver. Aucune modification, aucun changement ne sera toléré. » C'est moi ou alors les mots qu'il venait de prononcer avait été à une syllabe près, les mêmes que l'an dernier ? Même si sur le coup j'avais été déçu de voir que j'avais loupé mes partiels et que je devais redoubler, je me rendais compte petit à petit que c'était peut-être finalement une bonne chose en soit. Croisant les bras, je m'enfonçais un peu plus dans mon siège et reportait mon attention sur le prof. « Crois moi il n'aboie plus qu'il ne mord. » Murmurais-je à l'adresse de Remy. Cela faisait trois ans que j'avais affaire à lui et malgré le fil à retordre que j'avais pu lui donner il ne m'avait jamais réellement saqué plus qu'un autre. Enfaîte il pouvait s'avérer même sympa quand il se trouvait dans un bon jour. « Je te pari dix dollars qu'il va nous refiler le même sujet que l'an dernier, c'était sur le cinéma muet des années 20. » C'était toujours au programme et il ne l'avait jamais renouvelé. J'étais quasiment sur de moi sur ce coup-là et j'espérais sincèrement que cela n'avait pas changé, car la moitié du boulot était fait, je n'avais pas eu le courage de le terminer et Larry n'en parlons même pas. « Pour ce trimestre j'ai décidé d'innover un peu et de revoir les bases du cinéma américain. C'est donc sur un tous nouveau sujet que nous allons travailler pour ce début d'année ... » Et merde, il fallait évidemment que cela me tombe dessus. « ... vous allez donc devoir plancher sur le cinéma et les films des années 70, si vous vous y connaissez un minimum vous saurez que cela a été une véritable révolution ... » Le minimum était saisi, mais je venais de perdre le pari que j'avais moi-même lancé. « On dirait bien que j'ai perdu. »
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MessageSujet: Re: Call me maybe • Remy Call me maybe • Remy EmptyDim 23 Sep - 20:51

Mon nouvel acolyte se montrait très désarmant. Je pensais avoir cerné le personnage en un claquement de doigts – type sûr de lui, arrogant, bref, le genre de personnes que j'attire bien malgré moi à chaque fois – mais en réalité, il était difficile, sinon impossible de dire avec certitude qui il était. Tour à tour rieur, chaleureux, perdu, en conflit intérieur, j'avais un peu de mal à savoir sur quel pied danser. Je détestais ne pas savoir à qui j'avais affaire, peut-être parce que les gens lisaient en moi comme dans un livre ouvert, mes émotions librement affichées sur mon visage, sans mensonge ni hypocrisie et je m'efforçais à chaque fois de comprendre le fonctionnement de mon interlocuteur. Autant dire que Dawson allait me donner un peu de fil à retordre. « Peut-être pas de la meilleure façon qui soit mais effectivement, si ta mission était de surprendre quelqu'un, elle est réussie » répondis-je avec douceur. Loin de moi l'idée de le brusquer plus encore, voire même de le vexer, j'avais été suffisamment désagréable pour la journée et entre nous soit dit, vu que nous allions devoir passer du temps ensemble à travailler, mieux valait que j'oeuvre pour une entente cordiale avec lui. « Je confirme » déclarai-je, amusée. Au moins, il en avait conscience. D'un autre côté, qui pouvait vraiment se targuer d'être incroyablement doué pour la drague ? La lourdeur se mêlait bien trop facilement à des tentatives maladroites, rendant les situations cocasses ou embarrassantes. Je n'aimais pas être approchée de cette façon, et je pensais parler au nom de toutes les femmes en disant qu'aucune fille sensée n'aimait cela. Cela nécessitait un certain savoir-faire qui n'était malheureusement pas inné, et si je saluais l'effort, je restais néanmoins hermétique à ce genre d'approche. On ne drague pas Remy, voilà, c'est comme ça. Et encore, lui au moins ne m'avait pas sorti des compliments, avec ça aussi j'avais du mal et mon malaise n'était jamais feint face à eux. « Mais pour ta défense je ne connais pas grand-monde qui ne soit pas nul pour ça, si ça peut te consoler » ajoutai-je, compatissante face à sa gêne. Je sentais que ma remarque qui ne se voulait pourtant pas méchante n'avait pas été du meilleur goût, comme si j'avais insinué que de toute façon, je n'avais pas le choix et que je devais me le coltiner. C'était vrai, certes, mais je ne le pensais pas méchamment. Je n'avais rien contre l'idée de l'avoir en partenaire de cours, le début était difficile mais je ne doutais pas qu'à un moment, nous ririons de cette rencontre et nous remémorerions de cette histoire. En attendant... Je n'étais pas quelqu'un de difficile à supporter, du moins je ne le croyais pas, et il n'avait pas l'air bien méchant, ce qui me laissait penser que notre collaboration devrait plutôt bien se passer. « Rassure-toi, ça ne me dérange pas hein, je ne veux pas que tu penses que ça me pose un problème » précisai-je, inquiète de l'avoir vexé une nouvelle fois. Sourire contrit face à ses excuses, je ne trouvais rien de plus à dire. Vivement que l'ambiance se réchauffe un peu, je commençais à me lasser de me sentir mal à l'aise en sa présence et j'imaginais que la réciproque était vraie également. Je reportai mon attention sur le discours de bienvenue de notre professeur, qui se voulait très sérieux, ne laissant aucune place à l'amusement. Ambiance... Autant dire que l'année allait être très très fun. « Tu l'as déjà eu ? Il est flippant, quand même... On a plutôt intérêt à bosser dur cette année » commentai-je, soucieuse du déroulement de l'année. Il n'aurait plus manqué qu'une option mette en péril mon passage à l'année supérieure. J'aurais peut-être du y réfléchir à deux fois avant de m'y inscrire. Dawson me confirma qu'il était un redoublant et mentionna le cinéma des années 20. Seigneur. Une période que je détestais plus que les autres encore. J'avais toujours dit que j'aurais du naître dans les années soixante, soixante-dix, à la limite, mais les années vingt... ça ne m'inspirait absolument pas. Noir et blanc, muet, tout ce dont j'avais horreur. « Pari tenu ! » répondis-je, joviale. J'attendis la confirmation qui n'aurait su tarder du professeur. « Pour ce trimestre j'ai décidé d'innover un peu et de revoir les bases du cinéma américain. C'est donc sur un tous nouveau sujet que nous allons travailler pour ce début d'année vous allez donc devoir plancher sur le cinéma et les films des années 70, si vous vous y connaissez un minimum vous saurez que cela a été une véritable révolution ... » Un sourire se dessina sur mes lèvres. Il semblait que je venais de gagner le pari qu'il avait lancé. Le soulagement se lisait sur mes traits. Le cinéma des années 70 me parlait bien plus, une véritable révolution, c'était peu de le dire, au même titre que la musique ou que les mœurs. Oui, si j'avais du choisir, vivre dans les années 70 m'aurait bien plu. « Je confirme, tu me dois dix dollars » fis-je avec malice. Lui semblait beaucoup plus déçu par ce renouvellement stratégique du professeur, preuve qu'il n'était pas stupide et savait qu'il était essentiel de varier les sujets pour éviter toute tentation de triche. « Moi, ça me plaît bien, cette époque, je connais pas mal de choses, peut-être que ça ne sera pas si compliqué que ça finalement... » C'était bien là tout le mal que je nous souhaitais.
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MessageSujet: Re: Call me maybe • Remy Call me maybe • Remy EmptySam 3 Nov - 18:27

Retrouver cette classe n'était pas forcément quelque chose que j'affectionnais tous particulièrement, surtout qu'il avait fallu que je retombe sur mon prof de l'année dernière. Heureusement dans ma malchance, j'avais réussi à trouver un binôme à la fois très sympa et particulièrement jolie. Malgré tous il me semblait préférable de garder cette remarque pour moi, surtout au vu du non rhétorique qu'elle m'avait balancée lorsque je lui avais demandé de venir prendre un verre en ma compagnie il n y a pas dix minutes de ça. J'aurais pu penser qu'elle faisait partis de ses filles qui on conscience de leur physique et qui en profite pour faire tourner la tête des garçons qui s'approchent un peu trop prêt d'elle dans les couloirs de l'université. Pourtant, elle n'était absolument pas comme ça et je devais bien avouer que j'avais eu totalement tort. Enfaîte elle était beaucoup plus timide que je n'aurais pu le penser et si je l'avais su un peu plus tôt je ne me la serais pas la jouer comme ça pour la draguer. Bref maintenant que le mal était fait il était temps de tous laisser derrière et d'aller un peu de l'avant. Après tous, nous allions passer beaucoup de temps ensemble si nous devions faire équipe pour ce projet. Et quel projet d'ailleurs, notre professeur n'avait pas opté comme à son habitude pour un projet datant des années précédentes, mais pour un tous nouveau qui promettais d'être fort intéressant et qui pour la peine me coutais dix billets. « Alors on va dire que c'était ma mission du jour. » Je me devais d'essayer de remonter la pente que j'avais dévalé depuis le début du cours et il va s'en dire qu'elle était particulièrement raide. Dans ma vie j'avais manquée mainte fois de me taire et cela faisait surement parti de mes plus grands défauts, mais c'était aussi quelque chose que l'on pouvait affectionner chez moi, car après tous j'étais connu pour dire énormément de connerie. Personnellement je détestais cela, car je n'étais bien trop souvent pas pris au sérieux. Enfaîte je ne l'avais jamais été et ce depuis que j'étais petit, surtout après la mort de maman. Mon père lui avait sombré de l'alcool et avait oublié qu'il avait à charge deux enfants qui ne demandaient qu'à être aimer. C'est pourquoi j'ai commencé à faire le pitre, à essayer de me faire le plus d'amis possibles, je ne voulais qu'une chose, me sentir entourer. Bien sûr je n'étais autre que le cancre de la classe, celui qui fini au coin et qui amuse tout le monde dans la cours de récré. À côté de ça personne ne voyait mon mal être, car finalement j'étais loin d'être ce garçon qui amusait la compagnie. J'avais toujours été fasciné par les films et je passais tous mon temps libre dans le petit cinéma de quartier qui repassait tous les vieux films hollywoodiens qui avait marqué leur histoire. Bien sûr tout le monde l'ignorait, où du moins s'en foutait. Moi ça me permettait de m'évader, de rêver et de me croire loin d'ici. Plus le temps avançait et plus je devenais malheureux, bien sûr je n'en montrais rien, car j'avais été élevé ainsi, mais je connaissais la vérité, je savais qu'un jour ça n'irait plus. Et ce n'est que ben plus tard, un jour de juillet, que j'ai décidé de m'enfuir, de quitter cette maison qui m'avait gardé prisonnier bien trop d'années. À présent j'étais ici, assis sur cette chaise en compagnie d'une charmante jeune femme avec qui j'essayais de recoller les morceaux. « Alors si ça ne te pose pas de problème, ça me va aussi. » J'étais content de voir qu'au final on arrivait à s'entendre et que nous allions pouvoir travailler ensemble, en espérant qu'il n'y est pas d'anguille sous roche. De par son attitude Remy me rappelait une jeune fille que j'avais connue au collège il y a longtemps, lorsque j'étais encore en Australie. Elle s'appelait Zoey et à l'époque j'avais succombé à son charme. Bien sûr je n'étais encore qu'un gamin qui rêvait que d'une chose, se trouver une petite amie. Depuis j'avais bien grandi, mais bizarrement on dirait qu'il m'arrivait encore de repenser à un passé pourtant assez lointain. « Si tu veux tous savoir je suis redoublant, donc c'est la seconde année que j'ai ce prof. » J'aurais préféré que cela ne soit pas le cas, mais c'était entièrement ma faute si je devais à nouveau m'asseoir dans cette amphi que j'avais à mon gout déjà bien trop vu. « Ne t'en fait pas trop il se donne juste des airs comme ça, mais il est loin d'être méchant. » J'aurais bien ajouté qu'il pouvait être un peu con, mais ça aurait pu paraitre déplacer, surtout que j'avais déjà assez merdé comme ça. Le devoir qui nous attendait ne semblait pas si compliqué que ça, enfin du moins à mes yeux. J'adorais cette période et si Remy et moi réussissions à travailler ensemble j'étais sûr qu'on finirait par rendre un boulot qui mériterait une excellente note. « Ils sont à toi. » Tirant un billet de ma poche je l'ai lui déposais dans la main et reportais à nouveau mon attention sur notre prof. L'année commençait sur les chapeaux de roux et si j'avais dû opter pour autre chose je ne l'aurais peut-être pas fait. « Ce travail est à rendre pour après les vacances de noël et je vous préviens, aucun retard ne sera accepté, je vous donne assez de temps comme ça. Il en va de soi que je veux un travail niquel, je serais intransigeant sur les notes, donc je vous souhaite bonne chance. À présent nous pouvons attaquer le cours ... » Et voilà l'année était belle et bien lancer et nous avions déjà un énorme boulot à rendre, heureusement que l'on possédait un délai aussi large. « Ça me parle plutôt bien aussi, j'ai pas mal regardé ce genre de film quand j'étais petit donc j'espère pouvoir aider au maximum. » Il était de notoriété public que je n'étais pas un énorme bosseur, mais cette année je devais me donner au maximum et je me refusais de laisser Remy effectuer tout le boulot, surtout qu'au vu de son caractère elle ne mettrait pas longtemps à m'en mettre une si je n'en glandais pas une. « Bon après ce qui s'est passé tout à l'heure il est un peu bizarre de te demander ça, mais je pense que plus vite on se mettra au boulot mieux ce sera donc je pensais qu'on pourrait peut-être se donner rendez-vous à la bibliothèque dans la semaine pour plancher sur tout ça. »
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MessageSujet: Re: Call me maybe • Remy Call me maybe • Remy EmptyJeu 8 Nov - 18:33

Je commençais à me demander si j'avais fait le bon choix en prenant une option art du cinéma. Après tout, qu'est-ce que je venais faire là, sérieusement ? J'étais une chanteuse, une artiste, une musicienne, je ne me prédisposais certainement pas à faire de la comédie, je laissais ce métier à d'autres personnes bien plus douées que moi dans ce domaine. Je m'étais figuré qu'en suivant des cours, je vaincrais la timidité qui s'emparait de moi chaque fois que je montais sur une scène, devant des yeux curieux, ou que j'apprendrais à faire passer plus d'émotions. C'était stupide. Transmettre des émotions, c'était inné, ça ne s'apprenait pas et certainement pas dans un cours tel que celui-ci, avec ses études barbantes sur le cinéma des années 20. C'était intéressant, certes, mais est-ce que cela valait réellement la peine de perdre du temps sur des devoirs qui ne correspondaient même pas à mon champ d'études ? Probablement pas. J'avais l'impression d'être un imposteur ici. J'esquissai un sourire à l'adresse de mon nouveau binôme. « Mission réussie » répondis-je, sans animosité aucune. Comme quoi, il fallait que j'arrête de juger les gens et de les cataloguer si rapidement. Dawson était un brave type, simplement très maladroit. Tout ce que j'espérais, c'était de pouvoir avoir une relation purement scolaire avec, sans aucune ambiguité liée à nos débuts. J'avais suffisamment de choses en tête sans en plus inclure une certaine gêne à l'idée de me retrouver seule avec lui pour étudier. Seigneur, je me détestais de penser ça. Pour qui me prenais-je, au juste, une fille tellement irrésistible qu'elle pouvait séduire à tour de bras d'un seul clin d'oeil ? Pitié. Je n'étais pas June, je ne me croyais pas merveilleuse et parfaite. La seule chose qui importait, c'était de nous entendre suffisamment bien pour pouvoir travailler ensemble et obtenir des notes satisfaisantes, au moins de quoi valider la matière. Et vu le caractère de mon acolyte, cela ne devrait pas poser de problèmes. Il semblait relativement sociable et assez sérieux pour que je ne me retrouve pas à faire tout le travail toute seule. Du moins, j'espérais que cette intuition-là ne me tromperait pas – ce qui serait bien une première. Je levai les yeux vers lui. Bon, redoublant ne signifiait pas qu'il était stupide, ou qu'il ne s'investissait pas assez, même si généralement, seuls les cancres ne passaient pas à l'année supérieure. Il pouvait avoir eu un problème, ou je ne sais trop quoi, quelque chose qui justifie sa présence ici pour une deuxième année. « Comment ça se fait que tu aies redoublé... ? » La question avait franchi mes lèvres sans que je ne puisse le contrôler. Méchante Remy. Mais mieux valait prévenir que guérir, je préférais encore en avoir le cœur net et savoir s'il se montrerait à la hauteur de ce binôme et qu'il ne sècherait pas tous les cours si l'occasion se présentait. Et puis, la question pouvait passer pour de la simple curiosité, elle n'impliquait pas nécessairement un jugement de valeur... en fonction de la réponse. « J'espère, parce que les airs qu'il se donne sont assez effrayants... Mais bon, il veut probablement juste vérifier que tout le monde est bel et bien motivé dans son cours. Mettre la pression, c'est un moyen comme un autre... » J'étais une bonne élève, je l'avais toujours été, et mon expulsion de Juillard n'était en rien lié à de mauvaises notes, juste à de mauvaises décisions. J'avais le chic pour charmer les professeurs, avec mes grands sourires et mon entrain – ce qui me valait souvent des remarques désobligeantes de mes camarades, même si cela me passait complètement au-dessus, après tout, je n'étais pas ici pour me faire des amis. Je vis Dawson sortir un billet de sa poche, billet que je pris sans rechigner. Un pari est un pari. Et pour une fois, j'étais chanceuse. Je reportais mon attention sur notre merveilleux professeur, décidé à en rajouter une couche et à nous mettre plus encore la pression. S'il voulait se donner des airs inquiétants, la mission était parfaitement réussie, je n'avais aucune envie de remettre mon dossier en retard, bien au contraire, pour un peu, je lui aurais presque remis dès la semaine suivante. Mon regard se posa à nouveau sur Dawson, à qui j'adressai un léger sourire. « J'ai toujours adoré cette période, tout était tellement chic, tellement glamour... Je suis une grande fan de films muets, en noir et blanc, je suis sûre qu'à nous deux, on devrait s'en sortir sans trop de problèmes » murmurai-je à son attention. Les années vingt me laissaient rêveuse, et m'inspiraient bien plus que les années 70. J'estimais que la cinématographie se dégradait de décennie en décennie, et je n'étais absolument pas fan de tous ces films de science fiction, ou futuristes, avec des robots, ce genre de choses. Non, je préférais de loin les films à la fibre artistique, sigma oblige, avec une pointe d'humour, et de romantisme, bien évidemment, en éternelle sensible que j'étais. J'acquiesçai à sa demande. Mieux valait nous y mettre rapidement, les heures passées à la bibliothèque seraient très, voire trop nombreuses tant le sujet était vaste et tant les problématiques à traiter étaient complexes. « Non, ce n'est pas bizarre, après tout, on va devoir passer pas mal de temps ensemble, mieux vaut commencer tôt. Dis-moi quel jour t'arrange, je me débrouillerai pour me libérer. » Ma fonction de présidente de confrérie me prenait beaucoup de temps, bien plus que je ne l'aurais imaginé, sans compter le temps que je passais à pratiquer guitare, chant et piano et les soirs où je me produisais dans de petits bars de San Francisco pour me faire connaître lentement mais sûrement. Hors de question que je me serve d'un buzz comme Avery l'avait fait. Si je voulais devenir célèbre, ce serait avec patience et avec travail. « Par contre, je tiens à mettre les choses au clair dès le départ. Notre rencontre n'a pas très bien commencée, j'en conviens, mais je ne veux pas que ça porte préjudice à notre collaboration, et je ne veux pas non plus que le fait que l'on soit amené à se voir souvent nous détourne de notre but, à savoir pondre un dossier potable et obtenir une bonne note. Nous ne sommes pas obligés d'être amis, et surtout, je ne veux aucune ambiguité sur notre relation, elle sera purement scolaire. Ca te convient ? » Mieux valait fixer les règles du jeu dès le début, histoire d'éviter toute catastrophe.
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MessageSujet: Re: Call me maybe • Remy Call me maybe • Remy EmptySam 8 Déc - 18:25

Je m'étais rendu compte que beaucoup de choses avait changé depuis mon retour à Berkeley et certaines fois je m'étais surpris à penser à déjà vouloir repartir. Quitter de nouveau cette ville que j'avais finalement finie par retrouver et ce plus par défaut que par envie. Enfaîte je n'avais plus d'endroit ou aller, j'étais soudainement devenu orphelin du jour au lendemain et je m'étais rendu compte qu'à par ici je ne possédais personne en qui je tenais. Bien sûr très peu de personnes étaient au courant de mon retour et je ne m'en portais pas plus mal. Enfaîte je n'avais pas envie que l'on sache que je traînais de nouveau dans les parages. Lorsque j'avais décidé de quitter la ville, j'avais également décidé d'abandonner mes vieux démons, ceux qui me poursuivaient depuis maintenant bien trop d'années. Et à présent que j'étais de retour je ne souhaitais en aucun cas les retrouver. C'était surement trop en demander, mais j'avais besoin de tourner cette page de ma vie. Bien sûr pour ça il faudrait surement que je change beaucoup de choses dans ma vie, mais j'étais prêt à faire beaucoup de sacrifice. Aujourd'hui, malgré ma piteuse tentative de séduction, j'avais malgré tous réussi à trouver une partenaire à la fois gentille et travailleuse. Du moins c'est ce que j'en avais déduis. Peut-être que je me trompais lourdement, mais c'était rare. « C'est le principal. » Lui souriant j'espérais simplement qu'elle ne m'avait pas jugé trop vite et que nous pourrions continuer à travailler ensemble sans qu'elle ne pense que je ne souhaitais qu'une chose, la draguer. Bien sûr c'était une très jolie fille et elle m'avait l'air très intéressante, d'ailleurs c'était pour cela que je l'avais abordé, mais pour moi cela ne voulait absolument rien dire. J'avais appris très jeune qu'il fallait coute que coute tenter sa chance et je m'étais plusieurs fois casser les dents, mais tous ça a fait de moi ce que je suis aujourd'hui et j'espérais sincèrement qu'elle allait pouvoir réussir à oublier cette entrée en scène miteuse. « On va dire que j'ai fait des choix pas très judicieux qui mon coûté mon année. » Très peu de personnes était au courant pour l'addiction que j'avais eu pour certains produits dit stupéfiant. J'avais tous fait pour garder cela secret et si je commençais à expliquer cela à Remy alors qu'on ne se connaissait que depuis quelques minutes, elle prendrait rapidement la fuite. Depuis j'avais réussi à m'en tirer, j'avais tous lâché et je ne voulais plus entendre parler de cela, je voulais tous reprendre à zéro, que l'on ne me voit plus comme la loque humaine que j'avais été l'année dernière. J'en avais tellement honte que je ne savais pas comment j'allais gérer ça. Enfaîte le pire serait le retour dans mon pavillon, chez les gammas, la même où j'avais élu résidence. Pour le moment Valentina avait accepté que je reste chez elle, planquer dans son lit, chose que je respectais et que j'appréciais tous particulièrement. « Et toi qu'est-ce que tu viens faire dans un cours porté sur le cinéma ? Je me trompe peut-être, mais je ne t'avais jamais vu auparavant par ici, donc tu dois suivre un autre cursus je me trompe ? » J'avais presque réussi à renverser la conversation, détournant sa question j'espérais juste qu'elle n'était vraiment pas étudiante en cinéma. Enfaîte j'en étais quasiment sûr, car c'était la quatrième année que j'arpentais les couloirs de cette aile de l'université et j'avais appris à connaitre beaucoup de monde, mais bizarrement elle, me restait inconnu. « C'est sûr que ça aide d'avoir la pression pour rendre un travail en temps et en heure. » Personnellement je ne l'avais jamais eu, même si cela m'aurait sans doute aidé, au vu de la dernière année que j'avais passé dans cette classe. Il me semble que je n'avais rendu aucun devoir et que d'ailleurs à cause de ça je m'étais fait mainte fois convoquer. Cette année j'allais devoir faire de réel effort, être régulier dans mon travail et surtout ne pas replonger la tête la première dans la coque. Pour ça il faudrait surement que je quitte ma confrérie, que je déménage et que je coupe les ponts avec les nuits californiennes. Enfaîte cela ne semblait pas si compliquer que ça. Heureusement qu'il me restait encore quelque personne pour me soutenir, car sinon j'étais sur d'à nouveau finir dans de beaux draps. « Je pense aussi qu'on devrait s'en sortir plutôt facilement. » Elle avait l'air de bien connaitre son domaine ce qui me laissait présager un excellent rendu. De plus de mon côté j'étais également un grand fan de cette période, les tous premiers films que j'avais été voir au cinéma n'était autre que ces films muets des années 20. J'avais grandi devant, je les avais admiré et à présent je pouvais dire tout le bien que j'en pensais. « J'ai un emploi du temps assez cool cette année donc je peux me libérer tous les soirs, mais je pense qu'en milieu de semaine ça serait plus pratique, comme ça ça nous laisse du temps libre à côté. » Et puis de mon côté j'avais pris la décision de rejoindre un club sur le campus. La musique m'attirait bien, j'avais souvent pratiqué d'un instrument et ça me permettrait de me défouler. « Je ne vois aucun soucis là-dedans ça me convient totalement. D'ailleurs ça sera surement mieux ainsi et surtout pour ma défense essaye de ne pas me coller une étiquette tous de suite, je suis sûr que je pourrais te surprendre et cette fois dans le bon du terme. » J'avais déjà fait assez de gaffe comme ça, il fallait mieux que l'on en reste là, d'ailleurs la cloche résonnait déjà. Attrapant un stylo, j'écrivais rapidement mon numéro sur un bout de papier. « On se dit mercredi après les cours à la bibliothèque ? C'est mon numéro je te le laisse, ça sera plus pratique si tu veux me joindre pour repousser ou avancer l'heure. » Lui souriant je lui donnais le bout de papier et fourrait mes affaires dans mon sac avant de le passer par-dessus mon épaule. « Ravi de t'avoir rencontré Remy, on se dit à une prochaine. » Un dernier clin d'oeil et dévalais déjà les escaliers, content d'avoir trouvé quelqu'un de plutôt normal dans ce monde que je ne connaissais plus si bien que ça.
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