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Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux

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MessageSujet: Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux EmptyDim 17 Juin - 20:39

Ca va
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Cela faisait presqu’un mois que j’avais remis les pieds sur le sol américain et déjà, ma vie avait clairement changé, prenant un tournant qui ne me plaisait pas. J’avais emménagé dans mon nouvel appartement, même si je passais une bonne partie de mon temps chez Cheyenne dans la mesure où elle était bien la seule en ce moment à me remonter un minimum le moral. Je ne parlais plus du tout à Maria, et Dieu sait que ça me coûtait énormément. J’avais cette désagréable impression d’être un drogué sur le point de devenir fou parce qu’il a besoin de sa dose. J’étais devenu un véritable fantôme. J’étais détruit à un tel point que je ne savais pas possible de souffrir autant par amour. Les conversations que j’entretenais avec ma femme restaient simples et les plus polies possible. Ambre demeurait silencieuse et elle n’adressait ni la parole à sa mère, ni à moi. Elle nous en voulait énormément. Je ne travaillais plus. Maria m’avait retiré des emplois du temps lorsque j’étais parti en Irlande quatre mois sans prévenir. De ce fait, mes journées ressemblaient à celles d’un vieux type qui se laisse crever et qui ne fait plus aucun effort. J’avais également franchi un autre cap : j’espérais oublier ma femme en allant voir ailleurs. Et même si cela ne m’apaisait nullement dans la mesure où mon épouse restait tout pour moi, j’essayais de retrouver dans le sexe un certain réconfort. C’était d’ailleurs le cas. Celles avec qui je partageais des moments intimes me désiraient et m’appréciaient, si bien que je reprenais un peu du poil de la bête, uniquement en ce qui concerne mon manque de confiance en moi-même.

Arriva le jour où Maria devait aller à l’hôpital pour subir une opération. Elle m’avait donc confié les enfants tout un mois, et je me devais de venir les chercher. Et quand je me garais devant l’entrée de cette maison où tant de choses s’étaient déroulées – joyeuses comme désagréables –, mon cœur se resserra. Je faisais mon possible pour croiser mon épouse le moins possible, tout simplement parce que ça me faisait souffrir. Certes, je souffrais constamment, même durant son absence. Mais j’espérais naïvement que ne pas la voir finirait un jour par rendre moins intenses les sentiments que j’éprouve pour elle. J’avais perdu une certaine agressivité face à Maria. Lorsque je m’adressais à elle, je tâchais de rester calme. Bon, clairement, on pouvait lire dans mon regard que je l’aimais autant que je la haïssais, mais disons que je gardais ce ressenti pour moi. Cinq mois sans réaction de sa part, sans recherche d’amélioration, que pouvais-je bien espérer d’elle désormais ? Elle voulait reprendre une nouvelle vie, et je refusais de m’interposer à cette idée qui était la sienne. Dans le fond, ce n’était peut-être pas plus mal qu’elle m’oublie et qu’elle fasse comme si je n’avais jamais existé.

Quand je sonnais à la porte – ce qui continuait à me frustrer, avouons le –, j’attendais bien sagement que Maria vienne m’ouvrir. Comme je l’estimais trop longue, j’entrais sans trop lui demander son avis. Arrogance oblige. Ambre me fuyait déjà comme elle fuyait sa mère et mes yeux se posèrent sur Aaron qui s’amusait dans son parc. Je le prenais dans mes bras en l’embrassant sur la joue. Mon Dieu ce qu’il grandissait à vue d’œil. Et ça me troublait de n’être que peu présent pour assister à cela. Quand je le redéposais, ce fut parce que j’entendais la démarche de Maria. Je tournais la tête vers elle et soupirais. « Comment tu te sens ? », lui demandais-je en m’approchant d’elle. Oui, je reste inquiet pour elle, et même si je lui en voulais pour tout ce qu’elle nous faisait subir, il n’en restait pas moins que je l’aimais plus que tout au monde, au même titre que mes enfants. « Allez va, ça va bien se passer. »
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MessageSujet: Re: Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux EmptyDim 17 Juin - 22:08

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Pain is just a simple compromise. ft. Edward O'Malley



Alors qu’elle était en train de tourner en rond dans sa chambre à essayer de trouver la meilleure manière d’expliquer à sa fille qu’elle allait devoir s’absenter quelques temps, Maria entendit qu’on sonnait à la porte. Il semblait évident que c’était Edward. A cette idée, la brunette prit sur elle, aussi difficile cela fut-il. Faisant de son mieux, Maria quitta sa chambre pour rejoindre le salon où se trouvait déjà Edward qui avait son fils dans les bras. Décidément, elle n’arrivait toujours pas à s’y faire. L’observant quelques secondes, Maria se rendit compte qu’il semblait reprendre pieds. Cela la soulagea, tout en sachant qu’elle, elle avait définitivement sombré dans ses anciens déboires qu’étaient le travail et le manque de sommeil. Elle avait tout réglé pour l’université si quelque chose venait à lui arriver, ce qui lui avait pris pas mal de temps en vérité. Elle avait également réglé d’autres choses qui lui avaient parues importantes. « Comment tu te sens ? » Fermant les yeux suite à la question posée, Maria prit une profonde inspiration et se lança. Après tout, elle n’avait plus grand-chose à perdre apparemment. « On n’a connu mieux, dirons-nous. » L’écoutant qui essayait maladroitement de lui témoigner son soutien, Maria lui proposa quelque chose à boire, ce qu’il refusa poliment. Elle lui expliqua qu’elle entrerait à l’hôpital à treize heures.

♠ ♠ ♠

« Je suppose que le Docteur McAllister vous a déjà tout expliqué, n’est-ce pas ? » En effet, le médecin qu’elle avait vu à deux reprises, lui avait absolument tout expliqué sur le comment de l’opération et du déroulement précis de celle-ci. Il avait été très honnête envers elle, ce que Maria avait d’ailleurs grandement apprécié, ayant en horreur la faiblesse de certains avec leurs sourires trahissant aisément leurs inquiétudes. « Lui et moi nous sommes mis d’accord, si les choses ne… » L’infirmière la coupa de suite, ne supportant pas entendre ses patients penser à leur mort probable. « Tout ira pour le mieux, madame. J’en suis certaine. C’est un professionnel. » Maria se contenta d’acquiescer même si la peur se lisant aisément dans son regard.

♠ ♠ ♠

« Infirmière, y avait-il quelqu’un dont elle avait donné les coordonnées ? » La jeune personne acquiesça avant de saisir un dossier, y chercher quelque chose pour finalement se saisir du combiné du téléphone pour finalement composer le numéro qu’elle venait de trouver. Le numéro d’urgence que la patiente de la chambre n°1550 avait communiqué à son médecin traitant au cas où quelque chose n’irait pas comme prévu. Attendant quelques sonneries, la jeune infirmière fut mise en contact avec une voix masculine encline à la peur. « Monsieur Edward O’Malley ? » Il était temps pour cette jeune nouvelle d’annoncer sa première mauvaise nouvelle de la journée ; la patient du nom de Maria O’Berkeley, opérée suite à la complication d’une myasthénie avait plongé dans le coma au cours de son opération.
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MessageSujet: Re: Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux EmptyDim 17 Juin - 23:18

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Maria restait assez distante. Mais je mettais surtout cela sur le compte du stress de l’hôpital. Ainsi, quand elle me demanda si je souhaitais boire quelque chose, je refusais. Bien que ce fut sympathique de sa part, je n’avais pas spécialement l’envie, ni le besoin de passer du temps avec elle pour me sentir davantage mal à l’aise. Je chargeais donc les affaires des enfants dans la voiture. Ce fut plus rapide pour Ambre que pour Aaron. En effet, pour le petit dernier, il fallait que j’embarque tout le matériel. Et encore, je ne me plaignais pas, car il en avait besoin de beaucoup plus quand il avait moins d’un an. Une fois tout ceci fait, je poussais ma fille à dire au revoir à sa mère ainsi qu’à arrêter de nous faire la tête. Elle broncha un peu puis se résigna à déposer un baiser sur la joue de sa mère ainsi qu’à lui dire qu’elle l’aimait. Mes sourcils se froncèrent quand Maria salua les enfants. C’était comme si elle n’allait plus jamais les revoir, ce qui m’interpella un peu. Mais dans le fond, elle était simplement une mère sur le point de se séparer tout un mois de ses deux gamins. Je trouvais donc en cela la réponse à ma question. Et quand ce fut à mon tour de partir, je m’approchais de ma femme, le regard quelque peu inquiet. Finalement je déposais un baiser sur sa tempe. Un baiser pour la rassurer et lui faire comprendre que tout irait bien dans le meilleur des mondes à l’hôpital. Puis je partais en direction de mon nouvel appartement.

Ambre fut heureuse de retrouver Tiago, et directement, elle le rejoignit, embarquant avec elle son petit frère, tandis que j’allais installer leurs affaires dans leurs chambres. Et c’est au cours de l’après midi, alors que je m’apprêtais à sortir avec les enfants, que mon téléphone sonna. Je ne connaissais pas le numéro. Etrange. Et quand je répondais, le simple « Monsieur Edward O’Malley ? » me glaça le sang. « Oui c’est moi... » Je sentais les ennuis arriver. Et je ne me trompais pas. Une infirmière était à l’autre bout du fil, m’expliquant que ma femme avait rencontré des complications lors de l’intervention, à un tel point qu’elle était désormais dans le coma. Tout d’abord, je ne réalisais pas. J’étais parti dans l’esprit que l’opération d’aujourd’hui n’avait pas de risque majeur. Et quand je pris vraiment conscience de la chose, ce qui arriva tout de même vite, je raccrochais, prenais mes affaires et tâchais de rester le plus calme possible face aux enfants. « Bon, changement de programme. Je vous emmène chez Cheyenne pour l’après midi. » Ambre ne broncha pas. En fait, elle semblait déjà heureuse à l’idée de voir les petits de mon amie.

Je confiais donc les petits à Cheyenne en lui promettant de venir les récupérer dans la soirée. Je n’entrais pas dans les détails pour ne pas l’affoler et déjà, je filais à l’hôpital. Clairement, j’avais fait plusieurs excès de vitesse avant de me garer sur le parking. Enfin je déboulais à l’accueil en demandant à voir ma femme.
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MessageSujet: Re: Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux EmptyDim 17 Juin - 23:31

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Pain is just a simple compromise. ft. Edward O'Malley



Lors de l’arrivée d’un certain Edward O’Malley réclamant de voir sa femme, la jeune infirmière qui fut celle qui lui avait téléphoné se rendit à ses côtés pour lui expliquer ce qu’il s’était passé au cours de l’opération, ce qui avait finalement foiré. « Monsieur O’Malley, c’est moi qui vous ait téléphoné tout à l’heure. Je suis vraiment désolée de tout ce qui arrive. Votre femme a… » Alors qu’elle allait se lancer dans des explications qu’elle ne maitrisait peut-être pas parfaitement bien, la jeune infirmière se sentit soulagée en apercevant le chirurgien qui s’était occupé de Maria O’Berkeley. Lui serait plus apte à expliquer à l’époux ce qui s’était vraiment passé. « Docteur McAllister ! » Elle alla à la rencontre du médecin à qui elle présenta rapidement Edward O’Malley apparemment sous le choc de la nouvelle. « Venez avec moi, monsieur O’Malley. » Lui demanda gentiment le chirurgien, bien qu’avec un visage quelque peu fermé, et les traits forcés. Il ne s’en voulait pas, mais presque, bien qu’il n’y soit pour rien.

Une fois que les deux hommes furent à l’abri des regards, le docteur McAllister commença à sortir tout un tas d’explications qui se résumaient au fait que Maria avait fait deux arrêts cardiaques au cours de l’opération dont le deuxième lui fut fatal dans le sens où elle tomba dans le coma. Le chirurgien n’était clairement pas rassuré quant à l’état présent de sa patiente, mais tâcha tant bien que mal de rester positif devant l’époux qu’était O’Malley. « Elle m’avait demandé de faire quelque chose pour elle si…enfin, tenez. » Il plongea sa main dans sa longue blouse blanche dont il en sortit une enveloppe sur laquelle étaient écrites les initiales d’Edward. « Elle avait malheureusement prévu toutes les hypothèses quant à l’opération qu’elle allait subir. » Tendant l’enveloppe au mari de sa patiente, il attendit qu’il s’en soit emparé avant de le laisser un peu seul, bien conscient qu’il en aurait très certainement besoin lors de la lecture qui l’attendait.

Citation :
Mon amour,

Pardonne-moi, pour tout. Si tu lis cette lettre, c’est que quelque chose m’est arrivé, probablement que je ne m’en suis pas sortie. Le médecin m’avait pourtant prévenu… Je sais que je te dois bien des explications. Quelques jours avant notre départ en France, j’ai eu rendez-vous avec le chirurgien qui allait s’occuper de mon cas qui m’a expliqué que de nombreuses complications pourraient avoir lieu au cours d’une opération qui était pourtant quasiment inévitable. J’aurai pu la refuser, mais en prenant le risque d’être de plus en plus faible et je m’y refusais, pour vous. Je ne voulais pas que toi et les enfants me voient dans cet état-là.

Je sais que tu te demandes encore pourquoi je t’ai demandé qu’on fasse une ‘pause’ dans notre mariage… Pardonne-moi. Je t’aime Edward, je t’ai aimé à la seconde où nous nous sommes rencontrés et cela n’a jamais cessé. Mon amour pour toi n’a fait que croitre avec le temps passé à tes côtés. J’ai voulu t’éloigner de moi pensant que tu souffrirais moins si l’on venait à t’annoncer qu’il m’était arrivé quelque chose au bloc. Apparemment, c’est arrivé. J’aurai préféré avoir tort et devoir me tuer à trouver mille et une solutions pour te reconquérir. Je t’aime, mon amour. Lorsque tu m’as embrassé dans cette chambre, un matin d’été en Irlande, j’ai eu l’impression que ma vie avait pris un tout nouveau tournant. Et c’était vrai. Tu as fait de moi la femme la plus heureuse au monde Edward O’Malley, n’en doute jamais, jamais tu m’entends ?

Tu dois me haïr présentement pour ce choix que j’ai fait pour nous deux, comme toujours. C’est un défaut chez moi, de tout vouloir gérer, tu me l’as souvent répété d’ailleurs. Crois-moi, cela fait des semaines et des semaines que je me hais suffisamment moi-même pour oser te faire vivre tout cela. Je me sens comme un monstre mais je sais qu’à la longue, parce que tu es en train de lire cette lettre, j’ai bien fait. Tu es très certainement déjà en larmes en ce moment, et je me déteste toujours un peu plus rien qu’en me l’imaginant. Si je pouvais, je t’entourerai de mes bras et te crierai mon amour tant celui-ci est sincère… Mais c’est trop tard, apparemment. L’égoïsme dont j’ai fait preuve est impardonnable, je le sais. Mais j’espère malgré tout qu’un jour tu comprendras.

Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai toujours, Edward O’Malley.

Maria, ta femme qui t’aime.

Sois heureux.

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MessageSujet: Re: Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux EmptyLun 18 Juin - 19:21

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Sous le choc. Voilà ce qui me caractérisait le mieux à l’instant précis. Je venais d’apprendre que Maria était tombée dans un profond coma, ce qui fut une véritable surprise, notamment parce que je pensais que ce n’était qu’une intervention sans risque réel. Arrivé à l’accueil, j’étais perdu. Une infirmière, qui avait été appelée par sa collègue, s’approcha de moi. « Monsieur O’Malley, c’est moi qui vous ait téléphoné tout à l’heure. Je suis vraiment désolée de tout ce qui arrive. Votre femme a… » Le simple fait d’entendre sa voix aurait pu me faire déduire que c’est elle que j’avais eu au téléphone, moins d’une heure plus tôt. Les lèvres légèrement entrouvertes, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait. Et mes yeux balayaient l’endroit du regard, comme si je recherchais une seconde source d’informations, une capable de me rassurer. Mais ce fut sans compter sur l’arrivée du docteur qui avait opéré ma femme. Alors qu’il s’approchait de nous, le regard fermé, je tâchais de lire sur les traits de son visage un quelconque indice sur l’état de mon épouse, ainsi que ses chances de survivre. Et quand il me demanda de le suivre, je ne me faisais pas prier.

Nous arrivâmes dans une pièce à part. Il en profita pour m’expliquer ce qu’il s’était passé dans cette salle d’opération. Deux arrêts cardiaques dont l’un s’était terminé en coma. Et même s’il tentait de rester un minimum optimiste, je lisais clairement dans son regard qu’il n’avait pas grand espoir quant à un réveil de sa part. Suite à cette annonce, je restais particulièrement calme. Cela ne durait d’ailleurs que quelques secondes. Peut-être même une minute. J’étais assis sur une chaise, la tête entre les mains, les joues rougies. « Elle m’avait demandé de faire quelque chose pour elle si… enfin, tenez. » Je relevais la tête doucement, avant que mes yeux lagons ne se posent sur une enveloppe. Je tendais une main tremblante pour la récupérer et attendais que le médecin sorte afin de me laisser seul, pour l’ouvrir.

Je t’aime Edward, je t’ai aimé à la seconde où nous nous sommes rencontrés et cela n’a jamais cessé. Mon amour pour toi n’a fait que croitre avec le temps passé à tes côtés. A la simple lecture de ces mots, je sentis les larmes me monter aux yeux. Elle m’expliqua par la suite la véritable raison de sa décision de faire une pause. Mes sourcils s’étaient doucement froncés. Quel était l’intérêt ? Que je la déteste afin de ne pas pleurer s’il lui arrivait quelque chose ? Maria devait se douter que des sentiments amoureux ne s’estompent pas en quelques heures seulement. Je doute même qu’ils puissent un jour s’effacer. Et puis, me donner une lettre à la fin pour m’expliquer tout cela ? Quand bien même je pouvais la détester de m’avoir traité comme elle la fait, lire tout ceci ne faisait que me rendre plus triste. C’était faire tomber le masque alors que dans le fond, probablement n’aurait-elle jamais dû l’enlever si elle souhaitait mener son plan jusqu’au bout. Mais je me promettais déjà de tout faire pour qu’elle se réveille, que je puisse lui dire qu’elle était une des femmes qui manquaient le plus de logique. Et pourtant, Dieu sait qu’elle a un quotient intellectuel qui frôle la perfection. Tu as fait de moi la femme la plus heureuse au monde Edward O’Malley, n’en doute jamais, jamais tu m’entends ? Mes lèvres se pincèrent avec force tandis que je clignais des yeux. Une larme s’écrasa sur la feuille.

La fin de la lettre me fit l’effet d’une bombe. Et alors que je me recroquevillais sur moi-même, ma main se referma sur la feuille, la chiffonnant par la même occasion. Les larmes coulèrent le long de mes joues de longues minutes. Je me refusais à l’idée de la perdre. C’est pourquoi je finissais par me relever et sortir de la salle où attendais le médecin. « Il faut que je la vois. » Il hésita un moment avant de me conduire jusqu’à la chambre de réanimation. La voir là, allongée dans le lit, branchée à de nombreux fils et tuyaux me donna envie de vomir. Pourtant je reprenais contenance et m’approchais d’elle. « Elle a des chances de se réveiller au moins ? »
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MessageSujet: Re: Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux EmptyLun 18 Juin - 20:26

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Pain is just a simple compromise. ft. Edward O'Malley



Gêné, le chirurgien ne savait guère quoi dire au mari de sa patiente qui lui avait pourtant longuement exprimé ses craintes et ses désirs vis-à-vis d’une situation comme celle qui se présentait présentement à eux. « Il faut que je la vois. » L’homme était très clair dans sa requête. Il voulait impérativement voir sa femme, qu’importe l’état dans lequel elle pouvait se trouver en ce moment. Une fois dans la chambre, la réaction de monsieur O’Malley fut très claire, il était sous le choc quant à découvrir la femme qu’il aimait dans cet état. « Elle a des chances de se réveiller au moins ? » La question était légitime. La réponse elle, était déjà plus délicate. Bien-sûr, il y avait des possibilités quant au réveil de sa patiente, mais il savait également qu’un coma causé par un arrêt cardiaque au cours d’une opération ne révélait déjà rien de bon. La nuit serait très importante quant à la suite. « Elle est stable, bien que son état soit préoccupant nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur ce qui va se passer. Il faut attendre, malheureusement, il n’y a que cela à faire. » Posant une main rassurante sur l’épaule gauche de l’homme, le médecin préféra quitter la chambre pour lui laisser quelques instants avec sa femme, il devait en avoir grandement besoin en vérité.

Pendant ce temps-là, Maria O’Berkeley était allongée, entre la vie et la mort, dans ce lit d’hôpital accompagnée de tout un tas de fils reliés à diverses machines qui tâchaient de la maintenir en vie de la meilleure manière qu’il puisse être.

    Flash-back :

    « Mais c’est idiot, votre mari vous aime, il pourra être présent pour vous tout au long de votre convalescence ! »
    La thérapeute ne comprenait pas l’idée qu’avait sa patiente quant à éloigner le seul homme en qui elle avait confiance. « Je refuse de lui faire subir ça, vous m’entendez ? Je m’y refuse ! Il a déjà tant de choses à accepter avec son propre état de santé, je ne veux pas qu’il commence à se poser mille et une questions sur le déroulement de l’opération. Il va aussi vouloir être sûr que tout se passera bien et je sais que cette foutue opération est risquée. Je ne veux pas qu’il vive ça ! » Maria semblait sûre d’elle, bien que l’idée soit tordue, elle ne voyait pas d’autre moyen de préserver l’homme qu’elle aimait. « En vous faisant passer pour une garce ? » La brunette se contenta d’acquiescer. « Je préfère qu’il me haïsse plutôt qu’il ne se tue de peur pour moi. »

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MessageSujet: Re: Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux EmptyLun 18 Juin - 22:55

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En posant la question, je savais à quoi m’attendre. Après tout, la malchance semblait s’être abattue sur nous. Et pourtant, je gardais naïvement ce petit espoir qu’on me dise qu’elle allait très vite se réveiller. Un espoir qui fut pourtant bien vite anéanti par le médecin qui s’était occupé de son cas. Je lisais clairement sur son visage qu’il aurait aimé me donner une bonne nouvelle, mais que malheureusement, ça n’était pas possible. Même s’il y avait des chances pour qu’elle s’en sorte, le pourcentage était minime comparé aux risques qu’elle y reste. « Elle est stable, bien que son état soit préoccupant nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur ce qui va se passer. Il faut attendre, malheureusement, il n’y a que cela à faire. » Chacun de ses mots me fit mal.

Il déposa une main sur mon épaule puis décida de quitter la chambre de réanimation afin de me laisser seul avec Maria. Et lorsque j’entendis la porte se refermer, mes yeux bleus se posèrent sur la brunette. J’hésitais un instant avant de m’approcher. C’est avec beaucoup de précautions que je venais m’allonger à côté d’elle, passant mon bras par-dessus son corps. « T’as pas le droit de me faire ça… » Les larmes me remontèrent aux yeux. Mes doigts caressaient les traits du visage de Maria avec une grande tendresse, alors que mes lèvres vinrent effleurer les siennes, dans un doux baiser. « Je t’aime tellement… » Je déposais ma tête contre son épaule, tout en restant contre elle. Ma main caressait la sienne, alors qu’elle avait gardé son alliance à son doigt.

Durant de longues minutes, je restais là, plus silencieux que jamais et ravalant mes larmes. Oui, je me trouvais à l’affût du moindre bruit émit par Maria, du moindre son. Et arriva un moment où je me laissais aller au sommeil, enivré par le doux parfum rassurant de la brunette. Ce fut quand on ouvrit la porte de la chambre que je me réveillais en sursautant, comme si j’étais pris la main dans le sac. J’avais perdu quelque peu de vigilance. Mes yeux bleus se reposèrent très vite sur ma femme. Aucun changement. Une expression de déception se dessina sur mon visage alors que je posais mes mains contre celui-ci. « Vous savez si l’opération en elle-même s’est bien passée ? Si elle sort du coma, elle en aura fini avec sa maladie au moins ? » Mes lèvres se pincèrent. « Pourquoi vous me regardez comme ça ? Vous avez l’air d’avoir un truc vraiment pas cool à me dire… »
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MessageSujet: Re: Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux EmptyLun 18 Juin - 23:11

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Pain is just a simple compromise. ft. Edward O'Malley



Et voilà ce qui restait de la belle et grande Maria O’Berkeley, un corps à peine en vie, se battant contre l’homme et sa faux en espérant pouvoir retrouver l’homme qu’elle aimait. Son teint avait déjà commencé à pâlir, ses longs cheveux bruns détachés la rendaient encore plus belle malgré sa pâleur. Les yeux fermés, elle semblait retirée, loin de tout, loin de ce monde qu’elle disait souvent de fous. Voilà le triste constat que se devait déjà de faire le médecin qui s’était pourtant promis de la ramené en vie dans sa fameuse chambre d’hôpital. Il avait fâcheusement échoué dans sa tâche. Cette si belle femme apparemment tant aimée était présentement entre la vie et la mort, sans que quiconque ne connaisse l’issue de toute cette sombre affaire. Ça n’était pourtant pas faute d’être souvent confronté à ce genre de scénario catastrophique dans l’hôpital, mais ça n’en restait pas moins dur à chaque fois qu’il voyait cela. Si seulement son métier était plus facile émotionnellement…

Une heure plus tard, il revint dans la chambre alerté par une infirmière qui lui disait ne pas avoir revu monsieur O’Malley depuis qu’ils étaient tous deux entrés dans cette fameuse chambre au numéro 1550. Interloqué, le chirurgien rassura l’infirmière en lui disant qu’il allait vérifier l’état dans lequel pouvait présentement se trouver l’époux de leur patiente. Craignant un peu ce qu’il allait voir dans cette chambre – comme à chaque fois qu’il devait le faire avec un ou une patient(e) dans le coma – il prit finalement son courage à deux mains et fit son entrée discrète cependant dans la pièce.

Ce fut avec surprise qu’il y trouva l’homme du nom d’Edward O’Malley allongé auprès de sa femme, endormi, mais pas pour longtemps puisque à fait eut-il refermé la porte de la chambre que l’homme ouvrit les yeux et se redressa tout en prêtant une forte attention à sa femme toujours aussi endormie malheureusement. « Vous savez si l’opération en elle-même s’est bien passée ? Si elle sort du coma, elle en aura fini avec sa maladie au moins ? » Dieu qu’il détestait ce genre de situation…parfois, il en venait même à se demander pourquoi il avait décidé de faire ce métier si c’était pour voir des gens mourant dans un lit à longueur de journée avant l’heure finale. « Pourquoi vous me regardez comme ça ? Vous avez l’air d’avoir un truc vraiment pas cool à me dire… » Se passant une main au niveau de la nuque, le chirurgien McAllister prit sur lui tout en sachant qu’il avait vu l’un de ses confrères qui l’avait aidé lors de l’opération. « Nous avons pu extraire la tumeur de son thymus sans même avoir à procéder à une ablation. Tout devrait bien aller de ce côté-là pour elle… » Fallait-il encore qu’elle accepte de se réveiller. « Monsieur O’Malley, ce n’est pas la première fois qu’elle fait un arrêt cardiaque au cours d’une opération et qu’elle sombre dans le coma… Il m’est encore impossible de me prononcer mais je crains fortement qu’elle ne se réveille pas. » L’épisode était répétitif et trop douloureux pour un seul organisme. Il le savait parfaitement.
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MessageSujet: Re: Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux EmptyMar 19 Juin - 0:24

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Je n’ai jamais compris comment l’on peut avoir envie de finir médecin, chirurgien, infirmier ou tout autre travail dans un hôpital. On me répondra que pouvoir sauver la vie des gens, c’est certainement l’une des plus belles choses au monde, après le fait d’être capable de donner la vie. Mais qu’en est-il de toutes ces personnes qu’ils voient mourir ? Peut-on réellement aimer son métier quand on finit par s’attacher à des patients que leur maladie finit par emporter ? Donc oui, c’était probablement l’un des boulots les plus difficiles moralement et les plus beaux lorsque les efforts portent leurs fruits.

Quoi qu’il en soit, je lisais sur le visage de l’homme que présentement, il haïssait son travail. Annoncer des mauvaises nouvelles, avouer qu’ils ont fait tout ce qu’ils ont pu, demander de faire des adieux. J’ai toujours détesté les hôpitaux pour y avoir passé beaucoup de temps dés mon plus jeune âge. Le pire, c’est que ça m’a tellement marqué que je préfère ne pas côtoyer de médecins. A mes yeux, ce sont des hommes que l’on voit uniquement dans les mauvais moments. Pourtant, je reste tout à fait conscient que sans la médecine, je serais déjà mort. La science et ses serviteurs m’avaient permis de vivre, de fonder une famille, d’avoir des projets. Mais quand les médecins ne peuvent plus rien pour nous, on a tendance à déverser notre rage sur eux.

Il commença par le fait que l’opération avait au moins eu le mérite de pouvoir régler son état de santé au niveau de la maladie. Bien sûr, j’attendais un ‘‘mais’’ qui arriva d’ailleurs bien vite, comme je l’avais prévu. « Monsieur O’Malley, ce n’est pas la première fois qu’elle fait un arrêt cardiaque au cours d’une opération et qu’elle sombre dans le coma… Il m’est encore impossible de me prononcer mais je crains fortement qu’elle ne se réveille pas. » Je fis la navette entre l’homme et ma femme, tout en secouant négativement la tête. « C’est pas grave, on attendra qu’elle se réveille. » J’esquissais un faible sourire en observant Maria, et en caressant sa tempe et ses cheveux avec ma main. « Je sais qu’elle se réveillera à un moment où à un autre. Elle est forte. Elle se battra. » Oui, je gardais un minimum d’espoir. L’espoir fait vivre, non ? C’était le moment de mettre cette expression à l’œuvre. Mes yeux bleus se reposèrent une nouvelle fois sur le médecin. « Elle prendra son temps, mais elle ouvrira les yeux, croyez-moi. Même si ça doit être long. » Je me levais du lit après avoir embrassé la joue de Maria. « On dit souvent que les personnes dans le coma peuvent entendre quand on leur parle. Elle sait que je suis là. Il en faut bien plus à une femme comme elle pour baisser les bras. »
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