CASSANDRA & ACHILLE

▬ Des retrouvailles qui s'annoncent .. épiques! ▬

Changer d’identité c’est bien mais assumer et se faire une place dans un nouveau monde, c’est mieux. Achille ne s’attendait pas à ce que ça soit aussi dur de se faire passer pour quelqu’un s’autre. Il devait répondre à un nouveau nom, oublié son passé, s’en construire un nouveau, oublier tous les codes et les principes en lesquels il tenait. Fini le mec calme et gentil, Achille devait à présent se comporter comme un véritable macho, hypocrite et quelque peu égocentrique sur les bords. Achille venait d'arriver à Berkeley depuis quelques semaines et il repoussait à chaque fois, la raison de sa venu. Le jeune homme voulait s'installer, prendre ses repères, se faire quelques connaissances, avant de revoir Cassandra. Cassandra, la femme de ses rêves, celle de tous les fantasmes. Sa Cassandra! Autant il avait bien réfléchit à la façon dont il allait prendre la place de son frère, mais il n'avait pas encore réfléchit à la manière dont il allait retrouver sa blondinette. Bref! Achille s'était trouvé un petit appartement, un peu plus loin du campus. Pour l'instant, il voulait rester à l'écart de tout, histoire de prendre quelques habitudes. Et quoi de mieux que d'aller faire un peu de sport pour se faire des connaissances. Achille prit son sac de sport, fourra une bouteille d'eau et son bas de survêt' dedans. Le jeune homme voulait courir pour se vider l'esprit, épater quelques nanas, exhiber ses magnifiques abdos. Bref, se comporter comme Achille. Ce n'était pas facile de se faire passer pour quelqu'un d'autre mais il n'avait plus le choix, il ne pouvait plus faire machine arrière. Le beau brun déboula les escaliers et sortit de l'immeuble. Achille marcha, les mains dans les poches. Il n'était pas pressé, il prenait le temps de regarder autour de lui, d’échanger quelques regards et quelques sourires avec de jolies filles. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait bien. Une fois devant le gymnase, Achille poussa les portes et pénétra à l'intérieur. C'était la première fois qu'il entrait là, c'était une salle immense et il y en avait pour tous les sports. Un peu à l'aveuglette, Achille entra dans les vestiaires pour homme. Quelques étudiants traînaient là, ils portaient des équipements, sans doute faisaient-ils partit de l'équipe de football.

Après avoir enfilé sa tenue de sport, Achille sortit des vestiaires et se lança à la recherche du terrain extérieur. Non pas qu'il soit idiot, mais il avait la flemme de chercher. Achille poussa une porte au hasard et tomba sur l'entrainement des cheerleaders. Le beau brun leva les sourcils et afficha un énorme sourire, le hasard fait parfois bien les choses. Achille en oublia presque d'aller courir. Après quelques minutes, il décida enfin à partir et à aller courir, un peu plus et il prenait racine sur le pas de la porte. Quelques tours, il allait pousser la porte pour se rendre sur le terrain, quand il entendit une musique qui lui était familière. Une mélodie assez calme et très douce. Le tempo de la chanson titillait les oreilles du jeune homme, qui ne voulait pas y croire. La musique lui donna des frissons dans tout le corps. Cassandra!

Suivant le son, Achille se retrouva devant une porte, une fois de plus. Il posa sa mains sur la poignet et hésita un long moment à l'ouvrir. Et si Cassandra se trouvait derrière la porte ? Le jeune homme n'était pas prêt. Il ne saurait pas quoi lui dire. Le pauvre se faisait tout un scénario dans sa tête, toutes les situations possibles et inimaginables lui traversèrent l'esprit. Achille stressait, sa gorge était toute nouée. Prenant son courage à deux mains, le beau brun appuya sur la poignet et poussa légèrement la porte. Plus aucuns doutes, il reconnaîtrait cette silhouette entre mille, Cassandra se trouvait à quelques mètres de lui, il ne pouvait plus faire marche arrière. Achille avança dans la salle, d'un pas un peu hésitant puis il referma la porte doucement, pour ne pas perturber la danseuse. Cassandra était belle comme tout, son corps était parfait, sa petite bouille attendrissante. Elle n'avait pas changé. En fait si, elle était encore plus belle. Tout ce qu'Achille venait de traversé en valait la peine, quand il était en sa présence, plus rien n'avait d'importance. Le beau brun s'appuya contre le mur et croisa les bras, il laissait sa belle finir sa danse et puis, pour rien au monde il n'oserait la déranger. Une fois qu'elle eut fini sa magnifique danse, Achille n'osait plus bouger, il ne savait pas comment réagir, surtout que Cassandra ne l'avait pas vue. La blondinette arrêter la musique et se plaça dos à Achille. Celui-ci en profita pour s'avancer vers elle, sans faire de bruit. Il se colla à elle et mit ses mains pour cacher les yeux de Cassandra. Le torse du jeune homme collait le dos de la belle, ce contact rassura Achille, qui en rêvait depuis tellement longtemps. Il approche sa tête de celle de Cassandra et lui murmura au creux de l'oreille.

« Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs. »

Achille laissa ses mains sur les yeux de Cassandra, profitant au maximum de cette proximité.

« Une. Deux. Une. Deux. » C'est ainsi que travaillait la jeune femme, quasi machinalement. Tellement concentrée qu'étrangement, tous les autres occupants de la salle finirent par la quitter. De toute manière, elle leur avait fait clairement comprendre qu'ils n'y avaient plus leur place dès le moment où elle s'y était aventurée. Certes, Cassandra aimait être entourée, mais comme on le dit si souvent, il vaut mieux être seul que mal accompagné. Donc oui, Cassandra préférait être seule qu'entourée de quelques parasites. Et puis, une perfectionniste comme elle... Si on venait à la perturber alors qu'elle était en plein travail, elle risquait de piquer une grosse, une énorme crise. Oh, vous savez, Cassandra et ses crises de nerfs inattendues. Inattendues... C'est le moins que l'on puisse dire. Elle les cache si bien, elle paraît si calme, et puis... Boum. Le choc. Ca explose, voilà tout. C'est d'ailleurs pour cette raison que les pauvres élèves présents dans la salle partirent, pour ne pas assister à cette explosion. On ne peut pas leur en vouloir, ils tenaient simplement à leur vie. Elle leur avait lancé un des regards noirs dont elle seule avait le secret, et cela leur avait amplement suffit. Tant mieux pour eux, et tant mieux pour elle. Elle n'allait pas à avoir à se dépenser en chamailleries inutiles. Elle avait autre chose de bien plus intéressant à faire.

Qu'est-ce qui l'absorbait tant et la rendait aussi tyrannique ? La danse. La danse classique. Une danseuse étoile, c'est ce qu'elle souhaitait devenir depuis toute petite. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle s'en donnait les moyens. Si elle s'arrangeait pour avoir les bonnes relations et les bons contacts, elle passait aussi une grande partie de son temps libre à s’entraîner, jusqu'à repartir parfois avec les pieds ensanglantés. Eh bien oui, c'est cela de rester perchée sur des pointes à longueur de journée. Depuis une bonne semaine, elle s’entraînait sans relâche, ne buvait plus d'alcool, surveillait son alimentation à la loupe, pesait chaque bouchée de nourriture. Un examen, elle allait bientôt avoir un examen, et elle ne voulait pas être deuxième ou troisième mais première, avoir les meilleurs résultats possibles. La première place est la seule intéressante, toutes les autres n'en valent pas la peine. Oui, donc pour relativiser, il faudra repasser, cela ne fait pas partie des qualités de Cassandra. La tête levée, le dos droit, mais avec des mouvements pourtant si souples, la jeune femme tournait encore et encore sur elle-même, puis sautait, virevoltait, sans laisser s'afficher la moindre trace d'effort sur son visage alors qu'en réalité son corps ne cessait de crier au secours. Elle l'affamait et lui faisait subir un entraînement intensif. Mais à ses yeux, c'était le prix à payer pour avoir une silhouette telle que la sienne. Une si belle silhouette, dont elle était fière. Des chutes de cheveux ? Une mauvaise mine ? Rien de tout cela. Certes, elle suivait un régime draconien mais était rayonnante. Ses jolis mèches blondes étaient bien tirées en arrière, en un joli chignon, laissant ainsi son visage de poupée complètement dégagé. Dance of the sugar plum fairy, voilà la chanson sur laquelle elle dansait. Et une fée, c'est tout ce dont elle avait l'air.

Puis la chanson finit par s'arrêter, et Cassandra avec. Elle se sentait... Etrange. Elle avait une drôle d'impression. Elle ne savait pas vraiment ce que c'était, mais elle avait une drôle d'impression. Et cette « impression » s'agrandissait peu à peu jusqu'au moment où elle sentit un corps venir se presser contre le sien. Etrangement, elle ne paniqua pas. C'était une sensation... Agréable. Une impression de déjà vu, en fait. Comme si elle était à la maison. « Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs. » Cette voix, ce souffle... Le premier nom qui lui vint en tête ? Timéo. Son cœur bondit dans sa poitrine. Timéo était mort, elle le savait. Pourquoi était-ce son nom qui lui venait en tête alors ? Le survivant était Achille, et non Timéo. Si cette pensée la déstabilisa un instant, elle finit par vite disparaître. Elle vint doucement poser ses mains sur les siennes, souriante et ayant du mal à cacher son excitation, comme un enfant. En fait, c'était exactement ça. Elle retrouvait une part de son âme d'enfant lorsqu'elle était en compagnie des deux jumeaux. Enfin, dans ce cas-ci, d'un seul, et il n'allait plus pouvoir en être qu'ainsi vu que l'un était passé de l'autre côté. Elle les retira, une à une, avant de se tourner vers lui, un énorme sourire sur le visage. « ACHILLE ! » Dit-elle en lui sautant au cou, s'accrochant à lui et le serrant dans ses bras. Drôle de comportement de la part de Cassandra qui assassinait les gens du regard plutôt que de leur offrir de l'affection, n'est-ce pas ? Mais avec Achille, avec les jumeaux, les choses avaient toujours été différentes. Elle le couvrait de baiser, le serrant autant que possible avec le peu de force qu'elle avait. « Et toi t'es devenu un sex symbole dis-moi ! George Clooney n'a qu'à aller se cacher, la relève est là ! » Elle laissa échapper un petit rire avant de passer sa main dans ses cheveux, les lui ébouriffant un peu. « Comment t'as su que j'étais ici ? Et puis depuis quand es-tu là ? Et qu'est-ce que tu fais ici, en fait ?! T'es pas censé être à Rome, toi ? » Elle le bombardait de question pour la simple et bonne raison qu'elle en avait beaucoup, des questions, à lui poser. Eh bien oui. Que faisait-il à Berkeley ? Une surprise, pour lui rendre visite ? Cela faisait depuis si longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, et elle n'allait pas le lâcher d'une semelle avant de lui faire subir un interrogatoire.

Pouvoir la voir, sentir son parfum, la toucher. Achille avait tellement pensé à Cassandra depuis qu'elle était partie. Il en rêvait souvent et se lamenté tout le temps. Décidément, être à ses côtés était la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Tous les sentiments qu'il avait pour elle refaisaient surface. Achille avait du mal à réaliser qu'il était bel et bien à quelques centimètres d'elle. La blondinette allait finir par le rendre complètement dingue. Cassandra posa ses mains sur celles du jeune homme, elles étaient si douces, ce contact était tellement rassurant pour lui, lui qui avait tant souffert. Cet instant, Achille le savourait littéralement, il n’en perdait pas une miette, il aurait voulu qu’il dure plus longtemps. Cassandra mit fin à cette étreinte, pour le plus grand désespoir du jeune homme qui serait bien resté collé à elle encore un peu plus longtemps. Non ça ne fait pas pervers, c’est juste qu’il attendait ce moment depuis tellement longtemps, qu’il ne veut pas avoir à regretter quoique ce soit. Cassandra enleva les mains d’Achille, une par une, il sentait une brève hésitation de sa part. Et si la blondinette n’avait pas envie de le revoir et si elle l’avait complètement oublié ? Peu importe, c’était trop tard pour reculer à présent.

Cassandra se retourna doucement et afficha un large sourire. Ils échangèrent un regard passionné, à ce moment là, Achille n’avait plus aucun doute sur ses sentiments, sur sa décision. Il l’avait fait pour elle, il en était sur maintenant. Le jeune homme plongeait ses yeux dans ceux de Cassandra, elle avait un regard tellement intense, tellement prenant. Plus rien n’avait d’importance à présent, c’était elle et lui. Tout son passé et ses problèmes devenaient dérisoires, ce sentiment de bien être lui avait terriblement manqué.

« ACHILLE ! » cira-t-elle, avant de sauter dans les bras d’Achille, qui restait quelque peu perplexe.

Même durant leurs enfances, Cassandra était plus proche physiquement d’Achille que de Timéo. C’était comme ça, il n’y pouvait rien. Si de temps en temps, Timéo avait le droit à un câlin mais ça s’arrêtait là. Achille pensait alors à tous les merveilleux moments que le véritable Achille avait du avoir avec elle. Mais même cette idée, qui lui avait traversé un bon nombre de fois l’esprit, ne le mit de mauvaise humeur. Rien, absolument rien n’aurait pu gâcher ce moment si magique. Justement, Cassandra dévora Achille de bisous. Le pauvre ne savait pas quoi faire, c’était quand même étonnant venant d’elle. Il ne l’avait jamais connu aussi ... démonstrative.

« Et toi t'es devenu un sex symbole dis-moi ! George Clooney n'a qu'à aller se cacher, la relève est là ! Comment t'as su que j'étais ici ? Et puis depuis quand es-tu là ? Et qu'est-ce que tu fais ici, en fait ?! T'es pas censé être à Rome, toi ? » demanda-t-elle, toute excitée.

Achille lui fit un énorme sourire, lui aussi avait envie de lui poser un tas de questions. Le jeune homme rigola face à sa réaction, ensemble ils étaient pareils : des gamins qui n’avaient pas grandis. A ce moment là, Achille ne voulait pas lui répondre. Non, il aurait voulu se jeter à ses pieds et lui faire une déclaration digne de ce nom. Il aurait voulu lui avouer tous les sentiments qu’il avait pour elle et à quel point il était dingue de sa petite bouille. Mais bon, ce n’était ni l’endroit, ni le moment de se comporter comme un idiot et de tout gâcher. Achille passa tendrement sa main sur la joue de Cassandra et plongea son regard dans le sien.

« Je suis arrivé il y a quelques semaines et je suis venu parce que … j’ai perdu Timéo, la seule chose qui me rattachait à Rome, je n’avais qu’une envie, venir ici, Dieu seul sait pourquoi. » avoua-t-il, tout en caressant la joue de la jolie blonde.

Au moins, il avait était franc, enfin c’était un message subliminal, à elle de l’interpréter après. Achille se sentait un peu con car le véritable Achille l’aurait embrassé langoureusement. Mais pas lui, non il la respectait trop pour se comporter comme un connard avec elle. C’était comme ça, c’était plus fort que lui. Achille voulait bien faire les choses, pas se précipiter, pas la brusquer. En aucun cas il voulait passer pour le gros lourd de service et perdre sa chance, du moins, s’il en avait ne serait-ce qu’une avec elle. Car c’était Cassandra qu’il voulait, personne d’autre. Achille savait pertinemment que son frère était un très mauvais danseur, c’était l’occasion ou jamais de marquer quelques points.

« Tu sais quoi ? » Questionna alors Achille.

Avant même qu’elle puisse répondre quoique soit, Achille passa à côté d’elle et mit une chanson. Peut importe le style, c’était une musique calme et douce, pile ce qu’il voulait. Achille vint se mettre juste devant Cassandra, lui prit les mains et recula pour se mettre sur la ‘piste de danse’. Oui bah quoi, il ne connaît pas tous les termes techniques de la danse, excusez-le !

« J’ai appris à danser » dit-il ironiquement, avant de se rapprocher d’elle et se mettre à bouger un peu son corps.

Achille voulait juste être près d’elle, de profiter de ce moment, l’occasion n’allait surement plus se présenter. Être tous les deux, seuls, la passion et les souvenirs qui remontaient à la surface. Non, une occasion de se genre n’allait se présenter qu’une seule fois. Le beau brun baissa sa tête et déposa un chaste baiser dans le cou de Cassandra.

« Peu importe la raison de mon départ, je t’ai retrouvé et c’est tout ce qui compte » murmura Achille, sa tête collé à celle de Cassandra.

Il lui avait tellement manqué, ils lui avaient tellement manqué. Sauf qu'elle savait pertinemment qu'elle n'allait plus jamais revoir l'un des deux. D'ailleurs, si elle le cachait bien, cela l'affectait vraiment. Surtout... En voyant Achille juste face à elle. Il lui ressemblait tellement. Normal, me direz-vous, c'est son jumeau. Mais... Mais il y avait un « mais ». Et elle ne savait pas pourquoi. Elle avait tellement l'impression qu'il s'agissait de Timéo. Sauf qu'il ne s'agissait pas de lui. Etrange, n'est-ce pas ? Enfin, le survivant était et restera Achille, alors il valait mieux qu'elle oublie cette « impression. ». Puis, elle ne l'avait pas vu depuis des lustres, et peut-être qu'il allait repartir... Il valait mieux qu'elle profite de cet instant au lieu de se concentrer sur ses drôles d'impressions. Eh bien oui, il n'avait toujours pas répondu à ses questions. Peut-être qu'il était simplement de passage. Alors il fallait qu'elle profite, et elle le faisait plutôt bien. Encore un peu et elle allait finir par l'étouffer. Elle le couvrait de baisers, le serrait dans ses bras, puis le regarder dans les moindres détails, un grand sourire. Il avait grandi. En à peine quelques années, il avait grandi et il avait changé. … Timéo, lui aussi, avait du beaucoup changer durant cette période. … Enfin bref. La jeune femme tenta de ne plus y penser, et écouta plutôt Achille qui venait tout juste de reprendre la parole. « Je suis arrivé il y a quelques semaines et je suis venu parce que … j’ai perdu Timéo, la seule chose qui me rattachait à Rome, je n’avais qu’une envie, venir ici, Dieu seul sait pourquoi. » Il avait perdu Timéo, la seule chose qui le rattachait à Rome et donc... Et donc il n'avait eu qu'une envie, venir à Berkeley ? Le sourire de la belle blonde s'agrandit alors qu'elle glissait sa main sur la sienne, la retenant plus longtemps contre sa joue. Pour faire simple, d'après la phrase du jeune Italien, il y avait une chance sur deux pour qu'elle soit la raison de sa venue à Berkeley, voir même plus d'une chance sur deux. Cette pensée à elle seule suffisait à la faire sourire. D'ailleurs, cela devait faire depuis bien longtemps qu'elle n'avait pas autant souri. Peu importe les relations que la jeune femme s'était faite à Berkeley, ce n'était pas et ce ne sera jamais la même chose qu'avec les jumeaux, donc avec Achille. Elle avait grandi en leur compagnie, ils avaient été ses compagnons de jeu, et l'un d'eux avait même eu le rôle de petit ami. Alors oui, les moments qu'elle passait en la compagnie d'Achille étaient totalement différents de ceux qu'elle pouvait passer avec un individu lambda de l'université. D'ailleurs, avec un individu lambda, elle ne serait jamais aussi câline et souriante, loin de là. La « Cassandra » de tous les jours n'est pas comme ça, loin de là. Ou du moins, pas avec les gens qui ne lui sont pas aussi proches qu'en ce qui concerne Achille, et autant dire que ce genre de personne se compte sur le doigt d'une main. Et Achille remporte sûrement la première place sur le podium.

« Tu sais quoi ? » La jeune femme le fixa avec un air surpris, s'apprêtant à lui répondre mais il ne lui en laissa pas le temps. Il mit la musique en marche, la tira avec lui et... « J’ai appris à danser. » Elle laissa échapper un petit rire, amusée, alors qu'il s'était mis à danser et l'avait entraînée avec lui. Elle afficha alors sur sa petite bouille un air faussement impressionné tout en se rapprochant un peu plus de lui, suivant les mouvements de son corps. « Ecoute, il faut qu'on s'inscrive à une compétition de danse là, si je suis en duo avec toi, je vais tout déchirer ! » dit-elle avant de rire un peu une nouvelle fois. « N'empêche... Sérieusement, je suis impressionnée. Et dire qu'avant t'arrivais pas à mettre un pied devant l'autre ! Tu as appris à danser pour passer plus de temps avec moi, avoue, avoue. ~ » Puis elle se mit à le pincer, son éternel sourire espiègle sur le visage. Oh, elle avait toujours adoré le pincer. Elle trouvait ça si drôle, surtout que, généralement, il n'arrivait pas à réellement se défendre. De peur de lui faire mal voyons. Lorsque l'on voit une personne comme Cassandra, on a rapidement l'impression qu'elle est faite en porcelaine et qu'elle risque de se casser au moindre faux-mouvement. Bref. Doucement, elle sentit les lèvres d'Achille se poser sur son cou, et cela ne fit que la ravir encore plus. Elle vint alors glisser sa main dans ses cheveux, le retenant un peu plus longtemps ainsi, tout en tournant légèrement la tête pour pouvoir le fixer du coin de l'oeil. « Peu importe la raison de mon départ, je t’ai retrouvé et c’est tout ce qui compte. » C'est tout ce qui compte, oui. Et il avait bien raison. « … Tu m'as tellement manqué, tu sais ? Tu m'as vraiment fait une belle surprise. Je commençais à me sentir un peu seule, ici, sans toi. … Et sans Timéo. » Étrangement, à ce moment-là, la jeune femme se rapprocha un peu plus pour venir poser sa tête contre son épaule, se blottissant alors contre lui. « Je n'ai même pas pu assister à son enterrement, il doit me détester maintenant... » dit-elle en riant un peu, mais son rire avait l'air tellement... faux, car elle ne disait pas cela à la rigolade, et le pensait sérieusement. Sa mort survint alors qu'elle avait obtenu un rôle des plus importants dans un ballet. Pour une étudiante, il s'agissait là d'une chance en or. Et pour ne pas la gâcher, sa mère avait fait en sorte qu'elle n'ait pas vent de sa mort, pour ne pas tout claquer et revenir en Italie. Elle ne sut qu'il n'était plus de ce monde qu'un mois plus tard. Autant dire que le coup fut dur à encaisser pour elle, mais elle dut bien faire passer la pilule malgré elle, elle ne pouvait rien faire d'autre de toute façon. « Toi tu ne me détesteras jamais, hein ~ ? » Elle le pinça alors, tentant de passer à autre chose. Elle ne voulait pas gâcher l'ambiance, surtout qu'ils venaient tout juste de se retrouver.

Cassandra posa délicatement sa tête contre l'épaule d'Achille. Ce dernier avait du mal à contenir sa joie, son excitation. Son coeur battait beaucoup plus vite qu'en temps normal, à vrai dire, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas ressentit ce genre de sensation. Se sentir vivant, se sentir important et apprécié par une personne existentiel à sa survie. Décidément, Achille était raide dingue de Cassandra, quoiqu'il se passe. C'était elle, il ne l'avait pas choisis, le coup de foudre c'était abattu sur elle, c'était son destin à lui. Tant pis s'il devait souffrir, à force, il commençait à être habitué.

« … Tu m'as tellement manqué, tu sais ? Tu m'as vraiment fait une belle surprise. Je commençais à me sentir un peu seule, ici, sans toi. … Et sans Timéo. Je n'ai même pas pu assister à son enterrement, il doit me détester maintenant... » lui dit alors Cassandra.

On pouvait sentir toute l'émotion qu'elle ressentait, dans ses mots. A partir de ce moment là, Achille commençait à regretter son choix. Et si Cassandra affectionnait Timéo et qu'elle ne lui avait rien dit. Non, une chose pareille ne pouvait pas se produire, c'était impossible. Le nouveau Achille se sentait con, honteux. Pourquoi avait-il fait ce choix, tout redevenait flou dans sa tête. Il avait envie de tout lui avouer ou alors il avait envie de chialer. Et non, Achille n'avait toujours pas pleuré la mort de son frère jumeau. Une disparition qu'il semblait accepter mais à quel point? Ouais c'était confus dans sa tête. Le premier réflexe d'Achille fut de la serrer un peu plus fort dans ses bras. Il ne savait pas si c'était pour se rassurer lui même ou pour la réconforter. Non Timéo ne déteste pas Cassandra. Si seulement elle pouvait savoir la vérité. Une vérité qu'elle ne saura sans doute jamais.

« Toi tu ne me détesteras jamais, hein ? » continua-t-elle, avant de pincer Achille.

Achille avala sa salive en guise de réponse. Il ne voulait pas répondre, il ne voulait pas lui mentir. Le bel italien prit conscience du travail qu'il allait devoir fournir pour que la vérité ne se sache pas. Les deux étudiants continuaient de danser coller serrer. En fait, Achille n'avait pas envie de s'en séparer, il était si bien à ses côtés. Achille passait ses mains dans son dos, il caressait ses cheveux. Il se sentait anormalement en confiance pour faire ça et oser poser ses mains baladeuses sur elle. Décidément être Achille avait du bon.

« Hm. J'ai l'impression que ça fait dix ans que je ne t'ai pas vu. Tu es si belle, si sexy. Pfiou, j'aurais du venir bien avant moi! » dit-il après s'être reculé et l'avoir examiné un instant.

La musique continuait, Achille en avait presque oublié son footing, il n'était pas très présentable en survêtement. En réalité, peu importe, il était quand même beau en survêtement, son t-shirt pouvait laisser deviner ses abdos tous musclés et son bas gris lui donnait des allures de sportifs grave sexy. Achille posa ses mains sur les hanches de Cassandra.

« Maintenant que je suis de retour, on peut reprendre où on s'était arrêté, à Rome? » demanda-t-il sur un ton dragueur. Il accentua cette impression par un large sourire aux dents bien blanches.

Il ne lui avait pas répondu. Certes, elle savait qu'il ne la détesterait jamais – du moins elle l'espérait – mais il n'avait pas répondu ! Il avait donc bien mérité qu'elle le pince. Oh, il le faut dire qu'elle le pinçait constamment. Qu'elle avait pour habitude de les pincer tous deux, en fait. Achille et Timéo. Elle les avait toujours pincés, elle adorait tout simplement ça. Oui, je sais, drôle de manière de s'amuser, drôle de chose à faire, mais voilà, chacun a ses petits plaisirs dans la vie. Bref, le jeune homme ne répondit pas, la serrant seulement dans ses bras. Elle se sentit tout de même bien durant ce laps de temps. Il avait du remarquer son émotion. Elle n'avait pas si bien joué la comédie cette fois-ci, donc. Blottit contre lui, continuant à mouvoir son corps contre le sien, elle pouvait sentir ses mains glisser sur son dos, puis sur ses cheveux, et encore sur son dos. Il en profitait, et elle appréciait. Elle ne trouvait pas ça désagréable, au contraire. Son comportement lui arracha même un petit sourire satisfait. Il était donc toujours aussi sensible à son charme, et cela la ravissait. « Hm. J'ai l'impression que ça fait dix ans que je ne t'ai pas vu. Tu es si belle, si sexy. Pfiou, j'aurais du venir bien avant moi ! » Donc oui, elle ne s'était pas trompée, il était toujours aussi sensible à son charme. Enfin, elle n'allait pas s'en plaindre, au contraire. Et il faut dire que de son côté, il en était de même. Il avait grandi, était devenu encore plus beau et viril... Il était un homme. Elle l'avait connu gamin, et voilà qu'il était devenu un homme. Autant dire que ce n'était plus la même chose. Désormais, même lorsqu'elle dansait avec lui, ce n'était plus aussi innocent qu'auparavant dirons-nous, mais ce n'en était pas désagréable pour autant. Bref, elle sourit à sa remarque, lui jetant un petit regard charmeur, se reculant pour tourner un moment sur elle-même devant lui, comme pour lui permettre de faire un bilan encore plus précis de sa silhouette. « Mais voyons, il vaut mieux tard que jamais. Enfin, si tu m'avais prévenue, je me serais sûrement habillée un peu plus sexy mais j'ai l'impression qu'en mode danseuse je ne te déplais pas non plus. » dit-elle avant de revenir se coller contre lui, son petit air malicieux sur le visage. « Toi aussi tu as changé, j'ai l'impression que ton taux de testostérone a vraiment augmenté depuis la dernière fois ! » Elle laissa alors échapper un petit rire espiègle, tout en poursuivant sa danse.

« Maintenant que je suis de retour, on peut reprendre où on s'était arrêté, à Rome ? » L'italienne le fixa, un peu surprise, mais agréablement surprise. Elle ne put s'empêcher de rire un peu, avant de le pincer une nouvelle fois, mais pinçant ses fesses cette fois-ci. « Espèce de petit cachottier ! » dit-elle, souriant toujours, un air amusé clairement affiché sur le visage. Il voulait donc reprendre là où ils s'étaient arrêtés à Rome ? « Avant de prendre l'avion, je me souviens t'avoir frappé avec mon sac à main. Tu es sur de vouloir reprendre là où on en était ? » Bien sûr, elle plaisantait. Elle n'avait pas son sac pour le frapper de toute manière, même si elle le souhaitait. Elle lui jeta un petit regard charmeur avant de se reculer, glissant habilement de ses bras, et se dirigeant vers le vestiaire qui se trouvait quelques pas plus loin. « Si tu es impatient, tu n'as qu'à me suivre, sinon tu attendras ici. ~ » Le message était tout de même assez clair, non ? Elle lui laissait le champ libre pour la suivre dans le vestiaire. Et une fois à l'intérieur, aussi rapidement qu'elle retira son haut, elle se dirigea vers la porte et lui lança dessus en riant, avant de retourner se déshabiller. Une manière comme une autre d'éclaircir son message, tout en restant espiègle. « D'ailleurs, il vaudrait mieux que tu te débarrasses de ton jogging toi aussi si tu tiens à ce que ta tenue colle avec la mienne ! » qu'elle cria à travers la porte. Enfin, à travers la porte... Non, pas vraiment. Elle avait laissé la porte du vestiaire totalement ouverte, tout en se déshabillant. Il l'avait déjà vu complètement nue, alors ça ne la dérangeait aucunement qu'il vienne la suivre dans le vestiaire. Elle avait déjà retiré son haut et son short, il ne manquait plus que ses sous-vêtements et elle allait bientôt pouvoir aller se glisser sous la douche.

C'était bien beau de vouloir reprendre là où Achille et Cassandra s'étaient arrêtés mais le fait est que le jeune homme ignorait les trois quarts de leur véritable histoire. Avec un peu de chance ils avaient été très complices et s'étaient quittés sur un mal entendu. Du moins, c'était ce que le véritable Achille lui avait raconté. En même temps, il lui disait tout et son contraire. Un jour, la blondinette était une connasse et le jour d'après, c'était limite la femme de sa vie. Pas très convainquant. A la fin, Achille ne savait plus ce qu'il venait croire et ce qu'il ne devait pas croire. L'ancien Achille était comme ça : mythomane sur les bords. Avec le temps, Timéo avait appris à faire avec et à prendre du recul face à toutes ses affirmations. Achille affichait un sourire sur de lui. Le genre de sourire qu'il avait du mal à sortir mais il devait se forcer. Timéo était mort à présent, il devait se montrer à la hauteur, prouver à Cassandra et à lui même qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. La blondinette laissa échapper un petit rire avant de lui pincer les fesses. Ça ne surprit même pas Achille, trop occuper baver devant elle. Le bel italien avait l'habitude de ces pincements et ce n'était pas pour lui déplaire. Le moindre contact avec Cassandra était bon à prendre.

« Avant de prendre l'avion, je me souviens t'avoir frappé avec mon sac à main. Tu es sur de vouloir reprendre là où on en était ? » répondit alors Cassandra, l'air amusé.

Prit de court, Achille ne devait pas paniquer, il ignorait bien évidement ce petit détails. Pour ne pas éveiller le moindre soupçons sur son cas, le bel italien se rapprocha de sa belle et lui fit un petit clin d'oeil. Paraître naturel et pas perturbé, c'était quand même assez difficile pour lui. Surtout qu'il ne connaissait presque rien sur la véritable histoire d'Achille et de Cassandra. C'était à ses risques et périls.

« Ne fait pas l'innocente, tu vois très bien de quoi je veux parler » dit-il, sur le même ton amusé qu'elle avait pu avoir quelques secondes plus tôt.

Achille ne savait pas si ça allait marcher mais l'enjeu était trop excitant pour baisser les bras aussi tôt. Et puis, connaissant le véritable Achille, ils n'avaient pas fait que jouer au scrabble, hein! Sans trop prévenir, Cassandra se recula, doucement, sensuellement. La blondinette partit en direction des vestiaires, laissant à Achille assez de temps pour qu'il puisse admirer ses formes plus que magnifiques. La jeune homme n'en perdit pas une miette, il partit de ses pieds pour remonter tout doucement, surtout que Cassandra portait des vêtements assez serrés! C'était limite si elle ne roulait pas des fesses pour bien le faire languir. De la torture moi je vous le dit. Cassandra se retourna et dit subtilement à Achille, qui était planté debout comme un con :

« Si tu es impatient, tu n'as qu'à me suivre, sinon tu attendras ici. »

Perplexe, Achille ne savait pas quoi faire. Savez vous depuis combien de temps il attendait une telle proposition ? Des années, des siècles. Le jeune homme savait pertinemment qu'il ne tiendrait pas longtemps face à elle. Était-il faible ? Non juste totalement dingue de cette fille. Cette fille qui lui faisait du rentre dedans, sans gènes, comme-ci tout ça était normal. La blondinette avait laissé la porte du vestiaire, grande ouverte. Achille fit quelques pas dans cette direction pour mieux apprécier le spectacle. Un strip-tease rien que pour lui. Ô joie! Non ça ne faisait pas gros pervers, juste un peu. Cassandra posa délicatement ses mains sur ses hanches, attrapant son t-shirt, tout en le tirant vers le haut, on pouvait tout d'abord imaginer ses formes. Une fois enlevé, Achille n'attendait qu'une chose, qu'elle se retourne. Pour la première fois de sa vie, il allait pouvoir contempler son corps, sans devoir se cacher ou encore en avoir honte. Cassandra arriva à toute vitesse devant la porte, le jeune homme eu juste le temps de se reculer de quelques pas. Un petit rire lui échappa, on ne change pas les bonnes vieilles habitudes. Sa blondinette lui lança son t-shirt, tout en prenant son air amusé. Achille ne pu s’empêcher d'hausser les sourcils. Elle était tellement .. il n'y avait plus de mots pour la décrire. Plus Cassandra enlevé ses vêtements, plus l'excitation montait en lui. Achille avait du mal à se contrôler, l'envie d'elle devenait plus forte que lui et allait bientôt prendre le dessus.

« D'ailleurs, il vaudrait mieux que tu te débarrasses de ton jogging toi aussi si tu tiens à ce que ta tenue colle avec la mienne ! » lui lança-t-elle, sur un ton charmeur.

Achille avait le sourire jusqu'au oreilles. Genre il allait se déshabiller comme ça et lui sauter dessus comme un sauvage. Non ce n'était pas son genre.

« Hmm. Ça te plairait bien. » dit-il, avant d'avancer doucement vers elle et de fermer la porte derrière lui.

Achille n'allait certainement pas laisser Cassandra à moitié nue dans un vestiaire vide, sans ne rien faire. Oh non il comptait en profiter. Après tout, le véritable Achille ne s'était pas gêné. Et oui, malgré tout, Achille pensait d'abord aux autres avant de penser à lui même. Il était bien loin de son frère jumeau. Une fois à sa hauteur, Achille posa sa main dans la nuque de Cassandra. Il avança de quelques pas et plaqua délicatement la blondinette contre le mur. Non, Achille n'était pas une brute, il voulait que ce moment soit parfait. Doucment, le jeune homme approcha ses lèvres de celles de Cassandra. Ils se frôlèrent les lèvres, Achille sentait l'envie et l'excitation s'intensifier. Il avait envie d'elle, envie de son corps. Il allait goûter à l'interdit. Cet interdit qui le faisait rêver. Achille ferma les yeux et l'embrassa langoureusement. La passion prenait le dessus sur l'excitation. Combien de fois le jeune homme avait pu rêver de ce moment!? C'était si fort, si intense. La belle blonde passa ses mains autour du cou d'Achille, qui en profita pour baisser ses mains. Le jeune homme passa sa mains dans le dos de Cassandra, sur ses fesses, puis sur sa cuisse. Le baiser était tellement torride, tellement intense, qu'Achille n'allait plus pouvoir se retenir bien longtemps. Son corps brûlant était contre celui de sa blondinette. Il serra la cuisse de Cassandra, lui montrant le désir brûlant qu'il ressentait pour elle. Achille laissait glisser ses mains, un peu partout sur le corps de sa blondinette, qui ne semblait pas du tout résistante à cette idée là, bien au contraire. D'un geste élégant, Achille enleva son t-shirt et le laissa tomber à côté d'eux. Il colla de nouveau sa peau chaude contre celle de Cassandra. Les baisers s’enchaînaient, plus torrides les uns que les autres.

« Ce que ça m'a manqué. » lui murmura-t-il, au creux de l'oreille.

Achille passait ses mains dans les cheveux de la belle, il savourait ce moment d'excitation le plus total. Le jeune homme décolla ses lèvres de celles de Cassandra et baissa la tête. D'un geste - expert - et sensuel, il dégrafa le soutien-gorge, fit glisser les bretelles sur ses épaules si douces et le laissa tomber. Son corps était encore plus beau que dans ses rêves les plus fous.

« Si tu savais à quel point j'ai envie de toi » lui dit alors Achille, entre deux baisers.

Achille se détacha de son corps et recula de quelques pas pour s'asseoir sur un banc. Il avait attrapé les mains de Cassandra au passage, pour qu'elle le suive. La blondinette chevaucha Achille. Ce dernier en profita pour poser ses mains sur les fesses de la belle blonde. Il brûlait d'envie, depuis le temps qu'il la désirait, son rêve allait se réaliser. La chaleur grimpait dans les vestiaires, Achille prenait un malin plaisir à laisser ses mains baladeuses sur le corps de Cassandra. Sa poitrine, ses fesses, ses jambes, son visage, la moindre passerelle de son corps lui donnait envie d'aller plus loin. A ce moment là, Achille perdit tout contrôle de lui même, le désir était devenu trop fort pour résister à la tentation.

Il était musclé, il était beau, et elle ne l'avait pas vu depuis pas mal de temps. Il n'était pas le seul à avoir envie de reprendre là où ils en étaient avant qu'elle ne vienne à Berkeley. Sauf qu'elle n'avait pas pu s'empêcher de lui faire croire, toujours aussi espiègle que d'habitude, qu'elle s'était contentée de le frapper avant son départ et qu'elle allait donc poursuivre. Puis par la suite, elle lui montra bien que ce n'était pas le cas en s'aventurant dans le vestiaire et en lui demandant de la suivre s'il était impatient. Elle allait lui faire goûter au plaisir de la chaire, qu'il le veuille ou non, elle le ferait craquer, car c'est justement ce qu'elle avait toujours adoré avec lui. Qu'il vienne vers elle, non d'une manière nonchalante, mais en brûlant de désir, parce que c'était bien ce qui rendait leurs ébats si... Epiques, dirons-nous. Bref. Après l'avoir clairement invité à la suivre, elle retira son haut dans le vestiaire en se mettant dos à lui. Elle n'allait pas lui dévoiler son corps dans son entièreté dès le départ, voyons. Toujours de manière aussi féline, elle avait posé ses doigts délicatement sur ses hanches pour attraper son haut et le remonter, lentement, lui offrant une vue de plus en plus... Délicieuse. Féline, c'est bien ce qu'elle était. Une panthère, mais une panthère blonde à la peau blanche et aux yeux bleus. Une certaine variété assez rare, en voie de disparition, mais qui la rendait encore plus précieuse. Donc, une fois son haut retiré, elle se retourna et le lança sur Achille. C'était un jeu, un jeu sensuel. Elle voulait l'attirer, peu à peu, lui montrant toujours quelque chose de plus, et faisant ainsi grimper la température de son corps. Car oui, en ce qui concernait celui de Cassandra, il était déjà bel et bien chaud, et n'attendait plus que de recevoir celui du jeune homme contre lui. D'ailleurs, cela n'allait pas tarder vu ce qu'il était en train de faire. Un clac, un bruit sourd, c'était la porte du vestiaire qui se fermait, et le voilà qui la rejoignait. Elle avait déjà retiré son pantalon, et elle n'avait plus que ses sous-vêtements, un joli ensemble noir, en dentelle. Il était tellement simple, mais la mettait tellement en valeur. Il présentait bien ses atouts, dirons-nous.

Si ça lui plairait qu'il se débarrasse de son jogging ? Oh oui. Et elle allait bien finir par le contraindre à s'en débarrasser, qu'il le veuille ou non. Enfin, elle allait surtout le contraindre à vouloir. Ou le pousser à vouloir. D'ailleurs... Il voulait bien, en fait. Il n'était pas réticent, loin de là, elle le comprit bien rapidement lorsqu'elle sentit sa main glisser sur sa nuque. Doucement, elle se recula, peu à peu, jusqu'à se retrouver contre un mur, lui à quelques centimètres d'elle. Son visage venait vers le sien, leurs lèvres se frôlaient, puis... Finirent enfin par se toucher. Elle l'embrassait, avec envie, avec passion, et son dos se décollait du mur par moments pour laisser le jeune homme y glisser ses mains. Elle pouvait sentir ses doigts dévaler sa chute de reins pour aller ensuite sur ses fesses, ses cuisses qu'il serrait un peu d'ailleurs... Et c'était agréable. Elle trouvait cela tellement agréable. Un frisson la parcourait alors qu'elle mordillait légèrement sa lèvre inférieure par moments, tout en l'embrassant, l'une de ses jambes venant se positionner entre les siennes alors que ses bras étaient noués autour de son cou, pour ainsi le retenir contre elle. Il ne lui échapperait pas, elle le voulait, là, maintenant. Sauf qu'à la différence d'une mante religieuse, elle ne le dévorerait sûrement pas à la fin.

Le comble fut lorsqu'il retira enfin son t-shirt. La jeune italienne ne put s'empêcher de laisser l'une de ses mains glisser sur son torse musclé. Il était tellement musclé, tellement bien bâti... Il avait bien eu raison de poursuivre le sport car elle était aux anges en le voyant ainsi. Elle sentit le haut de son corps venir se presser contre le sien, et c'était un délice. Elle dut se faire violence pour ne pas laisser échapper un soupir de plaisir près de son oreille. Qui rechignerait à ce qu'un corps aussi musclé vienne se presser contre le sien ? Sûrement personne, et surtout pas elle. Il était brûlant, tout autant qu'elle. Brûlant de désir, sûrement. Tout autant qu'elle. D'ailleurs il le lui prouva une nouvelle fois, à haute voix, en lui disant que cela lui avait manqué. Elle en était ravie, tellement ravie. Elle allait justement lui offrir quelque chose d'inoubliable. D'ailleurs, une belle vie sur sa poitrine, c'était inoubliable, non ? Car oui, il venait de la débarrasser de son soutient-gorge entre deux baisers. Elle avait, certes, eu du mal à se se séparer de ses lèvres durant ce court instant, mais elle avait apprécié l'expression du bel Apollon. Il aimait son corps, et cela la ravissait. « Si tu savais à quel point j'ai envie de toi. » qu'il lui chuchota une nouvelle fois à l'oreille. Et alors qu'elle s'apprêtait à lui répondre, en dirigeant doucement ses lèvres vers son oreille en les passant sur sa joue, il s'éloigna, se recula, pour aller s'asseoir sur un banc. Sa main dans la sienne, elle l'avait immédiatement suivi, et une fois assis, elle le chevaucha. Ainsi, il avait encore plus de possibilités. Si les mains baladeuses de quelqu'un d'autre l'auraient dérangée, celles d'Achille ne la dérangeaient aucunement. Au contraire, elle appréciait. Et d'ailleurs, ses mains à elle aussi l'étaient... Elles glissaient sur son corps, encore et encore, sur son dos musclé, sur son torse parfait, sur son visage, puis dans ses cheveux, jusqu'à venir finalement sur le bas de son dos, puis sur son bas-ventre et enfin, dans son jogging. Elle jouait avec l'élastique de ses dessous, en se faisant un malin plaisir de frôler son membre. Eh bien quoi ? Elle avait envie de lui, et elle ne faisait que le lui prouver, à sa façon. « J'ai envie de toi moi aussi... Allez, débarrasse-toi de ce jogging, vite... » dit-elle en mordillant légèrement la lobe de son oreille.