| | Il est temps pour moi de tirer un trait. | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Il est temps pour moi de tirer un trait. Dim 18 Jan - 19:50 | |
| Tiens, après avoir parler avec Bethy, je me rends compte que ça fait un bon bout de temps que je n'ai pas écrit. J'aimerais bien recommencer, et donc avec ce nouveau départ, j'ouvre un nouveau sujet. Voilà mes trois textes que j'avais déjà posté dans " J'ai décidé de relater mon existence. " Je me répète, un texte en particulier peut être choquant, et dans ce cas, il est libre à vous de ne pas le commenter. Un autre pourra paraître vantard. Bref, j'accepte tout commentaire constructif, négatif ou positif. Et je poste un nouveau texte, bientôt. <3- Spoiler:
Jolie.
Quelque chose qui me correspond, me représente. Jolie. C’est ce que la plupart des gens pensent de moi lorsqu’ils me croisent. Certains verront dans ce texte une forme de vantardise, peut-être. Je crois juste qu’à travers ces quelques lignes je vais essayer d’extérioriser ce mal qui me ronge. Jolie. Le physique, si important de nos jours. Ils ne voient que ça, eux. Eux qui me jugent sans connaître la personne sous l’enveloppe charnelle. J’espère être plus que ça. Ca fait pimbêche un peu, une fille sans intelligence. Mais après tout le suis-je peut-être ? Juste jolie. Sans sentiments, faite pour embellir cette société qui va mal et qui se perd. Faite pour réchauffer des corps en mal d’amour ou de sexe. Jolie. Tellement indescriptible. Un mot vague qui porte pourtant une définition. La définition de moi ? Puis-je dire ça ? Un être avec de belles formes, un beau visage. Une chose peut être jolie. Un animal aussi. Je suis une chose. Une routine, des habitudes. L’habitude d’être juste jolie. De me lever le matin. Prendre une douche, me maquiller un peu, mais légèrement. Car une fille jolie n’est pas superficielle. S’habiller avec des vêtements moulants, mais pas vulgaire. Car une fille jolie ne doit pas être provocante. Accorder ses belles et longues boucles d’oreilles avec sa tenue. Puis partir prendre son bus. Sourire aimablement et ne pas penser du mal à propos de l’homme qui klaxonne en croisant la jolie chose. Et puis faire des bisous à tout le monde, faire croire qu’on les aime. Car une fille jolie est aimée de beaucoup de monde. Puisqu’elle attire l’œil. Rire aussi, de toute les blagues qu’on lui fait, qu’on lui dit. Même si elles ne sont pas drôles. Entretenir son espèce de popularité, essayer de s’en sortir en cours. Puis rentrer le soir. Et c’est là que la jolie chose perd toute sa définition. Car derrière le mot jolie, se cache bien d’autres mots. Souffrance. La jolie fille a du passé derrière elle, n’en a jamais parlé. Haine. La jolie fille déteste en fait tous ces gens, mais ne leur dit pas. Désespoir. La jolie fille mouille son oreiller de larmes lorsque la lumière est éteinte, le mascara coulant encore de son œil droit. Colère. La jolie fille en a marre qu’on la prenne seulement pour une stupide et inutile chose. Solitude. La jolie fille, malgré ses sourires et ses humeurs, est en manque d’amour et d’affection. Peur. La jolie fille n’est qu’une chose, une chose éphémère qu’on oubliera certainement lorsque le lycée sera fini. Alors qu’elle veut marquer le monde par son intelligence, la jolie fille sera juste autorisée à s’endormir avec les cheveux propres. Pour se réveiller le matin et recommencer encore et encore cette inlassable journée qu’est la vie de lycéenne d’une fille jolie. De ma vie. Certains rêvent leur vie. D’autres vivent leur rêves. Je fais partie de cette première catégorie de personnes. Malheureusement. Je rêve d’autre chose. De quelque chose de plus fort. De ne plus être juste jolie. Est-ce si dur ?
- Spoiler:
Oui, ça m'arrive parfois. Cette envie d'écrire me prend, moi, alors que je ne sais quoi dire. Moi qui suis si petite dans l'univers. C'est vrai, qu'une fille parmi les autres. Quelqun qui attend un évènement, un moment magique. Pour avoir la force de continuer d'avancer. Plus j'avance, et plus je me rends compte que je suis faible. Faible face au monde, face à vous, qui me voyez si rigolante. Je suis petite, de taille et de courage. Je n'ai pas su affronter sa fin, à elle, celle avec qui je passais des vacances merveilleuses. Celle qui m'apaisait quand j'étais enervée, et qui me serrait dans ses bras. Qui me tendait la main. Sa main vieille, ridée, veineuse, mais qui avait tant connu la vie et ses aléas. J'ai vu la mort, la souffrance. Non, plutot l'épuisement, dans ses yeux. Avant qu'elle parte. Elle nous disait à tous qu'elle allait s'en aller. Nous, qui étions aveugles, peut-être pour nous protéger. Surement en fait. Et puis un matinc e coup de téléphone. Maman criait, pleurait. Papa la soutenait. Et moi et Clément étions dans sa chambre, si glaciale alors à ce moment-là. Je m'en rapellerai toujours. Cette famille réunie, comme cela arrive si peu souvent. Tous en noir, comme le veut la tradition. Il faisait chaud ce jour-là. Trop chaud. Tu n'aimais pas le chaud. Mais moi j'avais froid. Parcourue de frissons lorsqu'ils ont mis ta nouvelle maison dans ce grand trou noir. Nous avions tous le visage fermé, les larmes coulant sur ces joues qui n'étaient pas prêtes à être mouillés. Je n'étais pas prête. Partie si vite, partie trop tôt. Certains disent une mort naturelle, de vieillesse. N'empêche que presque 2 ans après ça fait toujours mal, surtout quand les joues sont à nouveau mouillés le soir, dans son lit, seule. Mais le lendemain on doit se relever, et affronter une nouvelle journée sans sa voix. Son sourire. Ses paroles. Ses rires. C'est comme si chaque matin on recommençait une nouvelle vie. Mais personne ne le voit. Avec le temps ça se fait naturellement. On oublie. La souffrance. Elle est en fait enfouie dans le fond du coeur. Mais quand le coeur explose, ça fait mal. Ca fait souvent mal en ce moment. A cause de lui aussi. Mais on en parlera pas. Car il n'y a rien à dire. En tout cas, mes pensées vont toujours vers toi quand je ferme les yeux. Je me souviens ton visage, ton parfum. Je ne veux pas me rappeler ton image dans cette horrible boîte. Ce n'était pas toi. Ca ne le sera jamais. Et je ne t'oublierais jamais. Parce que je t'aimais, je t'aime, et je t'aimerais.
Mamie. Tu as gâché mon existence, pourri ma vie et salit mon âme.
- Spoiler:
J’avais 5 ans. Peut-être 6. Je ne m’en rappelle plus vraiment. Je me rappelle juste cette chambre, ta chambre, et ton caleçon au sol. Il était à carreaux, dans les tons gris. Et pendant que tu agitais ma main sur ton sexe j’observais les nuances de cette couleur si fade. Je ne comprenais pas, rien n’avait de sens, ou même d’importance. De toute façon, j’étais jeune. Tu étais de la famille, je t’aimais. Comme un frère. Mon cousin. Puis, ça s’est reproduit. J’avais alors 7 ans, 9 ans, 10 ans, 11 ans. A chaque fois qu’on se voyait. Un peu plus je m’éveillais à la vie, et la perspective de te revoir me faisait souffrir. Je n’en avait jamais parlé, jamais fait allusion. Mais le poids sur l’estomac, ces heures passées à te procurer du plaisir alors que je ne savais pas la propre définition des mots « branler », « sucer » ou « caresser ». Et pourtant, c’est ce que tu me faisais faire. Ou ce que tu me faisais tout court. Un jour, j’en ai parlé. A elle. C’était ma meilleure amie, elle l’est toujours. Première réaction, aller en parler. Aux adultes, à ceux qui peuvent quelque chose contre ça. Mais c’était ma faute, elle ne voulait pas le comprendre. Alors je me suis tue. C’était ma faute, il me le répétait. J’étais trop mignonne, je le provoquais. La petite fille devenue jeune femme n’arrivait pas à se détacher de son emprise. Et avec le temps ça empirait. Il me souillait, à chaque fois. Rentrant dans la salle de bains alors que je me douchais, me forçant à multiplier les actes amoureux. Mais je ne l’aimais pas, il me dégoûtait. Sa seule vue me rendait malade, j’ai fini par ne plus manger. J’ai perdu du poids. Un jour, j’en ai eu marre. Trois boites de cachets plus tard, j’ai cru m’endormir pour toujours. Mais je me suis réveillée. Passer un jour à l’hôpital à réfléchir. Je l’ai dit à mon père. Tu parles, belle tentative d’une adolescente, rien n’a changé. Puis je lui en ai parlé, à lui. Il fallait qu’il sache. Il savait si bien m’écouter. Mais il a réagit violemment, voulant tuer l’autre. Puis m’a encore conseillé d’en parler aux gens appropriés. Décidément, personne ne comprend. J’ai honte, terriblement honte. Il me suit, m’espionne, est jaloux de ma vie. Je n’arrive pas à croire combien de temps ça a duré. Et je ne sais pas combien de temps ça durera encore. Je veux te tuer de mes propres mains, te faire souffrir, t’arracher le cœur. Prendre un couteau et te poignarder. Un jour, l’homme dont je suis amoureuse m’a dit qu’on m’avait volé mon innocence, mon enfance. Tu me l’as prise, je n’ai plus depuis longtemps cette naïveté à laquelle je tenais tant. Elle est partie le jour où j’ai compris à quel point tu abusais de moi. C’est si facile quand on est pas impliqué de dire : va parler à la police. Mais me croiront-ils ? Il est plus fort, plus grand. Je n’ai plus le courage, la force ou la volonté. Alors je continues comme si de rien n’était, j’affronte chaque jour en pensant aux heures qu’il me fait enduré. Ca fait longtemps que je ne l’ai pas vu. Se vengera-t-il lorsqu’il me verra de nouveau ? Enfoncera-t-il plus fort ses doigts dans mon vagin, prendra-t-il plaisir à ça ? De toute façon, à mes yeux ce n’est plus qu’un déchet, il n’est rien d’autre qu’un être perfide, sans âme. Il m’a salit, j’ai perdue dans la bataille. Et personne ne sait. Personne ne peut faire quelque chose. J’étais vouée à ça. Et ça restera comme ça… Non ?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il est temps pour moi de tirer un trait. Dim 18 Jan - 20:33 | |
| - Spoiler:
On m’a dit tellement de fois que c’était horrible, que je ne saisis plus tellement le sens de ce mot. Pour moi, mon enfance est quelque chose de normal. J’ai vécu dans un berceau d’amour, de tendresse, et ce léger détail n’est rien. Comme on dit, les épreuves font grandir. Il m’a peut-être souillé, mais aujourd’hui je me rends compte que ce qu’il m’a fait m’a permis de mûrir, plus vite. De comprendre que ce ne serait pas facile ; je m’en rends compte chaque jour qui passe. Mais ce que je n’arrive pas à contrôler, c’est son départ. A lui. Un bon nombre de mes amis pensent que les personnes que l’on rencontre sur internet ont un côté fictif indécelable. Pour moi, ce n’est pas la même chose, puisque je l’ai rencontré. Ca va faire deux ans dans quelques jours. Deux ans d’une tendresse incontrôlable que j’ai à son égard. Je ne peux exprimer mes sentiments à travers des mots, pour la simple et bonne raison qu’aucun adjectif, nom, verbe, complément, adverbe ou autre, ne pourrait qualifier l’état dans lequel je me trouve. Il a été la lumière quand je n’allais pas forcément bien. Il m’a rassuré, changé, m’a vu grandir. J’avais 14 ans, j’étais entièrement naïve. Il était tellement beau. Craquer était bien trop facile. J’ai toujours aimé la facilité. Il m’a ouvert les yeux ; internet, l’ordinateur, rien ne peut être vrai à des dizaines de dizaines de kilomètres l’un de l’autre. Et pourtant, je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi en pensant à lui j’ai mal. Pourquoi en songeant à lui je me projette dans l’avenir. Je me vois avec lui dans des années, j’en suis même persuadée. Malgré ses mots, durs et froids, je n’arrive pas à l’oublier. Pendant longtemps, il a disparu. Et la période noire a commencé. Comment croire qu’il pouvait me faire un effet tel que celui qui m’a alors assaillit ? Extérieurement, j’allais bien. A l’intérieur, ma peine était comme un couteau qui me transperçait la peau à chaque battement de cœur. Les mots sont peut-être forts, la situation est peut-être difficile à saisir, seulement je ne peux que décrire ces faits comme cela. Il avait été malade, très malade. Je mourrais d’inquiétude jour après jour. Puis, il est revenu, longtemps, trop longtemps après. Des mois plus tard. Pour me consoler, me dire que plus jamais il ne partirai. Puis ça s’est reproduit. Je suis dans une détresse que seules quelques personnes peuvent comprendre. Je respire lentement, calmant la chamade de mon cœur qui souffre. Un cœur qui renferme son image. J’ai tellement pleuré. Des sanglots incontrôlables. Mes émotions ne sont plus miennes ; petit à petit tout me submerge. Mais je me dois de rester forte et heureuse. Personne ne comprend ; et pourtant il fait partie de moi. Comme l’homme de ma vie. Comme ma vie. Mon unique amour véritable.
La petite fille a grandit, ses pleurs l’ont mené vers le sentier d’une vie semée d’embûches. Mais la petite fille est courageuse. Elle a peur, mais le courage n’est pas l’absence de peur.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il est temps pour moi de tirer un trait. Ven 23 Jan - 22:18 | |
| J'ai déjà vu tous tes textes, tu sais ce que j'en pense.Ils sont magnifiques, surtout un, qui me rappelle ce que tu m'a dis. Je t'aime. |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il est temps pour moi de tirer un trait. Dim 25 Jan - 15:50 | |
| Oh Emy ,tu sais que je resterai toujours une des tes lectrices..Ce dernier texte est aussi émouvant ,frappant et touchant que les autres.Je ne sais que dire face à de pareils textes.J'aimerais te consoler ,te dire pleins de choses qui te rendraient heureuse.Mais je ne peux pas.Car les plaies d'amour cicatrisent avec le temps et que malgré le fait que tes amis y contribuent ,t'aident à ne plus y penser ,te soutiennent ,cette plaie ,elle se doit de se refermer toute seule.Parce'que l'amour est quelque chose qui ne se console pas.Parce'que le chagrin d'amour est quelque chose que seul la cause de cette tristesse interminable peut guérir ,voire même faire disparaître.Et parce'que cette plaie béante dans ton coeur ,cette plaie qui se rouvre à chaque souvenirs pensés ,évoqués ,elle ne sera plus qu'invisible ,avec le temps qui passe ,avec le temps qui trace.
Enfin ,après ce flot de paroles peut-être inutiles mais venant irréfutablement venant du fond de mon coeur ,de ma pensée ,eh bien sache que je comprends ,et que même si en dépit du fait que je ne suis pas les amis qui te soutiennent chaque jour ,qu'on ne se parle malheureusement plus beaucoup ,bah sache que je serai toujours là pour t'écouter.Et mon épaule te sera toujours disponible xD Bon je sais c'était pas drôle mais bon..
En tous cas ,je comprends ce que tu ressens, même si je n'ai jamais envisagé que le mien puisse une seconde être l'amour de ma vie.D'ailleurs desolée de cette curiosité qui me ronge un peu ,mais je me demande bien qui pouvait être cet homme que tu as longuemment aimé et que tu aimes toujours.
Enfin breef ,eh bien j'ai beaucoup aimé ce dernier texte ,et une dernière chose.don't worry ,be happy ,honey.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il est temps pour moi de tirer un trait. Mer 28 Jan - 21:26 | |
| Ha ben tu vois ma double, je savais pas que c'était toi derrière ce personnage, et il a suffit que je relise simplement la première ligne d'un texte pour savoir qu'il venait de toi. Je sais qu'on n'a plus tellement l'occasion de se parler, mais tout ça, on en a déja discuté. Et je crois que tu sais ce que je pense de tout ça, mais surtout de toi. Je t'aime ma double <3
Courage. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Il est temps pour moi de tirer un trait. Lun 9 Fév - 22:31 | |
| Pour l'instant je n'ai lu que le premier texte mais j'ai adoré... Je reviendrais pour lire la suite (L) |
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| Sujet: Re: Il est temps pour moi de tirer un trait. | |
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| | | | Il est temps pour moi de tirer un trait. | |
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