the great escape
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flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.”

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MessageSujet: flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” EmptyJeu 10 Mai - 22:56


What if, If you're the one for me

J’ai repensé à toutes les filles que j’avais connu, avec qui j’avais couché ou même que j’avais seulement désiré. Je me suis dit qu’elles étaient comme des poupées russes. On passe sa vie entière à jouer à ce jeu. On est curieux de savoir qui sera la dernière, la toute petite qui était caché depuis le début. On ne peut pas l’attraper directement, on est obligé de suivre le cheminement. Faut les ouvrir l’une après l’autre en se demandant à chaque fois " est-ce que c’est elle la dernière ? " .♥.cameagan





2019 ; douze avril. « Monsieur... Monsieur ». Une voix lointaine tentait de me tirer des songes dans lesquels je m'étais enfoui depuis plusieurs heures maintenant. Une main se posa sur mon épaule et m'offrit de légères secousses. Doucement, doucement, qu'on me laisse en paix merde. Je décidai dans un premier temps d'ignorer ces appels. Bras croisés sur mon torse, je dégageai d'un petit coup d'épaule la main qui se montrait insistante, me tournant d'un demi-quart vers la droite. C'était trop demander d'être un instant tranquille dans ce foutu avion que je payai déjà bien assez cher. Bien assez cher pour justement bénéficier des meilleurs services et prestations des employés. Employés qui se devaient de nous foutre la paix lorsque nous l'exigions. Et je l'exigeai. « Monsieur, excusez-moi d'insister mais nous allons atterrir d'ici quelques minutes ». Hum, plait-il ? Nous avions décollé de Hong Kong il ne devait même pas y avoir quelques minutes, elle se foutait de ma gueule celle-là ? J'ouvris péniblement les yeux et offrit un sourire, tirant sur la grimace à la demoiselle qui venait de me réveiller. Elle s'éloigna afin de réveiller les derniers endormis, pour l'atterrissage imminent du Boeing, à l'intérieur duquel nous avions vécu un vol d'une quinzaine d'heures. Visiblement plus épuisé que je ne l'avais soupçonné en prenant place sur mon siège, je m'étais assoupi durant tout le voyage, ne profitant ni de la vue des nuages que caressaient l'avion pendant son voyage, ni du room service, ni des charmantes hôtesses toujours des plus dévouées pour combler le moindre de vos désirs. Je jetai un œil par le hublot. Le soleil levé annonçait une belle journée de printemps, journée dont je n'allais pas voir la couleur. Avec le décalage horaire dans la tête, je n'allais guère voir la couleur du ciel les deux prochains jours. J'attendis que les passagers descendent un à un, se bousculant au passage, pour à mon tour me lever et suivre le mouvement. Encore légèrement amorphe, je ne perdis pas de temps pour récupérer ma valise et ma voiture. Ce manège, je le connaissais maintenant par cœur. Cet aéroport n'avait plus aucuns secrets pour moi, le visitant au moins trois fois par mois. C'était ça, être traducteur et voyager à travers le monde. Ça voulait dire contraintes, déplacements, vie en décalée et complètement décousue. Je n'avais guère d'attaches, si ce n'était mon frère et quelques amis triés sur le volet, et cela m'allait très bien. Je vivais ma vie comme je l'entendais, sans rendre de compte à personne. Et puis ce train de vie ne se mariait pas vraiment avec la vie de couple. Je pouvais en témoigner pour avoir rompu avec Indianna après cinq ans de couple. Cinq ans de couple parsemé d'absences, de voyages, de tromperies. Je ne ressentais aucune fierté d'avoir blessé la jeune femme, mais tout homme possédait une faiblesse et la mienne portait un visage et répondait au prénom de Constance. Constance Sarah La Tour Dubois, que je ne pensais ne jamais revoir sitôt notre diplôme en poche et le monde du travail à nos pieds. Mais la vie nous offrait quelques fois un lot de douces surprises, semblables à des bouts d'étoiles filantes dont nous profitions des bienfaits quelques instants éphémères. Et de cet instant éphémère, dieu sait que j'en avais pleinement profité. Au détriment de quelques années de relation avec ma petite amie du moment. Devenue par la suite ex petite amie. Mais je n'étais pas du genre à regretter mes choix et mes gestes. J'assumais pleinement et si c'était à refaire, probablement que rien ne serait modifier dans le cours de ma vie. Valisé coffrée, je pris place au volant du 4x4 qui me servait de voiture. Je demeurais à quelques minutes à peine, en plein centre de New-York, dans un loft acheté après ma rupture avec Indianna. Depuis, j'y vivais seul lorsque je n'étais pas en voyage pour le boulot. New-York était devenu mon pied à terre lorsque Constance m'avait proposé un boulot dans le magasine Vogue dans lequel elle travaillait. De plus, mon frère Adriel, s'était aussi trouvé un logement dans les environs. Evidemment nous connaissant, beaucoup se doutaient que nous ne pouvions vivre loin l'un de l'autre très longtemps. Depuis l'université, notre relation ne s'en était pas amoindri, se révélant des plus fusionnelles. Moi sans mon frère ? Neveeeeeeer. C'est quelques minutes plus tard que je me garai devant mon immeuble, avant de récupérer mes bagages et d'enfin retrouver mon chez moi, après trois semaines en Chine. L'horloge de ma cuisine indiquait les sept heures du matin et la fatigue du décalage horaire se faisait déjà ressentir. Petite douche avant de couper mon téléphone et de m'offrir une journée de sommeil. C'était pas vraiment que j'en avais besoin, mais presque. Comme à chaque retour de mes voyages à l'autre bout du monde, une cure de sommeil s'imposait. Je m'affalai de tout mon être sur mon lit, Morphée m'appelait et ne tarda pas à m'envelopper dans ses bras rassurants.

Douze de sommeil dans les pattes, c'est avec un certain engourdissement que mes paupières s'ouvrirent, tirant doucement de ma léthargie. Les paumes de mes mains vinrent embrasser mes paupières, dans l'espoir de les ouvrir un peu plus au monde qui n'attendait que ma présomptueuse personne. Tililiii modestie quand tu nous tiens. Mes bras et mes jambes s'étirent dans une union parfaite et je profitais de quelques instants de plus de tranquillité au lit avant d'attraper mon courage à deux mains et d'aller me trainer à la douche. Vu l'heure avancée de la journée, je me décidai à aller faire un tour au boulot de mon frère, voir si ce dernier se sentait d'attaque pour qu'on aille manger un morceau en ville tous les deux. Je connaissais mon frère et me doutait que malgré les dix-neufs heures et des poussières m'indiquait mon radio réveil, il serait encore entrain de travailler. M'enfin, il ne fallait pas trop que je tarde non plus. Mes pieds nus finirent par embrasser le sol et je restai quelques secondes, assis au bord de mon lit, inspirant un bon coup, comme si j'allais m'apprêter à affronter le pire des marathons et décidai enfin à quitter ma chambre, direction la cuisine pour un café avant de filer sous la douche. Le jet d'eau se projeta sur mon visage et dégoulina sur mes épaules. Les yeux fermés, appréciant l'eau s'imprégnant dans ma peau, cette douche acheva de me réveiller et de me sortir de ma pseudo léthargie. L'inconvénient d'un si grand décalage horaire, tu mets trois jours à t'en remettre et t'as une gueule de zombie pendant trois jours. Comme si tu venais de faire trois nuits blanches d'affilé en te shootant à la cocaine. Sauf que pour ma part, la coke figurait parmi de vulgaires et lointains souvenirs de pseudo adolescent rebel que je m'efforçais d'effacer de ma mémoire. Un corps sain dans un esprit sain qu'ils disaient. Oui oui oui, aujourd'hui je mangeais cinq fruits et légumes par jour et tous les matins je pratiquais ma séance de yoga. Ouais enfin, fallait pas pousser non plus. Le père noël n'existe pas ma petite fille, tout comme l'intérêt que je peux avoir à ton égard. C'est avec une serviette autour de la taille que je me contemplais dans le miroir de ma salle de bain, passant ma main sur mes traits tirés et fatigués. Un rasage s'imposait, malheureusement. Puis rasé, à peu près coiffé, je trouvai refuge dans mon dressing. Un nouveau dilemme s'imposait à moi. Chemise, polo, polo, chemise, telle était la question. Je contemplais ma penderie, debout face à mes fringues, les mains sur les hanches. Je laissai divaguer mon regard et surtout mon esprit, s'échappant vers d'autres horizons, à des milliers de kilomètres d'ici. A priori, le fait de dormir une douzaine d'heures ne jouait pas en ma faveur. Une loque, ouais voilà c'était à peu près ça. Je devenais une loque, à moitié ensuqué de sommeil. D'un petit hochement de tête, mon songes furent ramener à la réalité et j'optai pour un polo noir, avec un jeans, tout ce qu'il y avait des plus banal. En même temps, je ne comptais pas aller à un entretien d'embauche, juste proposer un dîner à mon frère. Moins de vingt minutes plus tard, fin prêt, je me mettais en marche pour le boulot d'Adriel, qui se trouvait à une dizaine de minutes de mon appartement. L'air frais du début de soirée balayait mes cheveux et je sentais le vent fouetté doucement mon visage. Cet élan de douceur m'offrait la plus esquisse des sensations. Je me sentais d'humeur légère, reposante voir un tantinet euphorique de retrouver mon frère après trois semaines d'absence. Certes on s'était souvent appelés, ou du moins dès que nous le pouvions avec le décalage horaire, mais la relation n'en restait que virtuelle. Et le virtuel, ça allait bien cinq minutes. « Adriel est encore en studio, il enregistre avec une chanteuse » m'indiqua la secrétaire lorsque je me pointai sur place. Je la remerciai grassement, petit sourire charmeur et clin d'oeil, avant de me diriger vers le studio où se trouvait mon frère. Je connaissais les lieux par cœur, pour y venir dès que j'avais cinq minutes pour moi. Sans frapper, j'entrai dans la sorte de loge d'Adriel, là où il se la pétait avec ses dix milles boutons et ses trente-six milles réglages. Toutefois concentré, il tourna les yeux dans ma direction lorsque je m'engouffrai avant de refermer la porte derrière moi. « Salut le moche ! ». Tape dans la main puis poing contre poing en guise de bonjour entre frères, c'était ça le bro code yeah. « T'es libre ce soir, ça te dit on mange ensemble ? ». Dos à la vitre derrière laquelle la fameuse chanteuse enregistrait ses test de son et de musique, je n'avais pas encore eu l'occasion d'identifier son visage. Pour l'instant, appuyé contre le rebord de la table de son, je me concentrai sur Adriel qui semblait plus obnubilé par la voix mélodieuse qui émanait du micro, de l'autre côté de la cloison, plutôt que par des retrouvailles avec son frère, c'est-à-dire moi. « Oh oh, la terre ici la lune, je te parle là Adri ». J'agitai ma main devant ses yeux, accrochant sur mon visage un grand sourire forcé, signe de mon agacement à ce qu'il ne daigne même pas lever ses yeux vers moi deux secondes consécutives. « Je bosse là Cameron ». Tiens, prends toi ça dans la tête mon grand. Je soupirai, levant légèrement les yeux au ciel. Sympa les retrouvailles. « Oooook si je te fais chier, tu peux le dire clairement aussi. Bah bouffe tout seul, et quand tu seras content de revoir ton frère, tu me feras signe hein » pestai-je en direction d'Adriel, prêt à quitter les lieux. Vexé le Cameron ? Oh si peu. Dire que ma bonne humeur venait brusquement de s'estomper relevait de l'euphémisme. La déception d'être traité comme un vulgaire visiteur par mon frère se devinait aisément, se lisant au passage sur mon visage. Je m'apprêtai à quitter la pièce lorsqu'Adri sembla remarquer que j'avais plutôt mal pris son indifférence à mon égard, puisqu'il me regarda d'un air désolé. « Désolé Cam, tu sais très bien que tu me fais pas chier et que je suis ravi que tu sois rentré, mais faut vraiment que je boucle ces finitions avec Reagan, et de suite après on va manger si tu veux. Enfin à moins que t'aies d'autres plans ce soir ». J'avais juste envie de lui rétorquer que si j'avais d'autres plans, je ne serais pas venu lui proposer qu'on mange ensemble, m'enfin aller, trois semaines d'absence, je pouvais bien ravaler ma fierté et mon sarcasme pour lui tiens. « Ça marche ». J'attrapai la première chaise que mes mains rencontrèrent pour me poser et enfin faire face à la jeune femme, de l'autre côté de la glace. Et là. Là, mon souffle se coupa et mes yeux s'accrochèrent à ce facies d'ange. Des cheveux blonds ressemblant à des rayons de soleil, un minois des plus doux, une voix cristalline, mon cœur fit un bond lorsque mes yeux croisèrent les siens. Deux petites perles bleutés, et je fondai. « T'as dit qu'elle s'appelait comment déjà ? » demandai-je à mon frère, sans toutefois la quitter une seule seconde des yeux. Des fois qu'elle s'envolerait. « Reagan pourqu.... Olaaaa je connais ce regard ». Plait-il ? J'aurai aimé rétorquer à mon frère qu'il se trompait sur toute la ligne, qu'elle était juste jolie mais sans plus, mais les mots me manquaient et mon regard ne se décrochait de sa prestance. « De quoi tu parles ? » fini-je par lâcher, en haussant les épaules. « Laisse tomber ». Mon frère actionna un bouton qui activait le micro avec lequel il pouvait communiquer avec la jeune femme à travers la vitre. « Je vais me chercher un café, t'en veux un ? ». La jeune femme acquiesça puis Adriel se leva, me fila une légère tape sur l'épaule avant de s'éclipser. Reagan sortit de son studio pour rejoindre l'autre partie, celle où je me trouvais, tandis que mon frère se portait aux abonnés absents depuis quelques secondes. « Salut Reagan » lui dis-je lorsqu'elle vint me rejoindre. Ouais, moi je suis poli devant une si jolie fille. Enfin c'est surtout que devant cette fille-là, je perdais soudainement toute assurance et toute conversation. « Je me présente, tu ne dois pas me connaître, Cameron, je suis le frère d'Adriel. Le grand-frère ». Ouais super, ça va lui changer la vie de connaître ce détail. Bonsoir, je m'appelle Cameron, et je viens subitement de perdre mon cerveau parce qu'une jolie blonde vient de le faire fuir à des milliers de bornes d'ici. « Ca va, tu supportes de bosser avec un tel énergumène ? » demandai-je, désignant Adriel comme étant l'énergumène of course. « D'ailleurs ça fait longtemps que tu travailles avec mon frère ? J'ai encore jamais eu l'occasion de te croiser. Et dieu sait que je suis souvent dans les parages ». Sous-entendu, si je t'avais déjà vu, on serait plus que de simples connaissances aujourd'hui ma belle. Elle ressemblait au plus beau des joyaux dont que je n'avais jamais pu acquérir. Et ce joyau là, malheureusement pour elle, je ne comptais pas le laisser s'échapper de sitôt. « Bon écoute, tu vas peut-être me trouver un peu direct, mais j'ai pas trop pour habitude de tourner autour du pot ou de faire le timide. Un verre, maintenant, ça te dirait ? Tu peux refuser hein, je ne le prendrais pas mal. Je finirais juste sous un train demain matin mais ne ressens dans ces paroles aucune pression hein ». Petit sourire en coin, j'espérais que la demoiselle ait un minimum d'humour sinon j'allais me ramasser le rateau de ma vie. Ouais, j'avais gardé mon superbe humour au fil des années, ben ouais, on ne change pas un Cameron qui gagne héhé.
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MessageSujet: Re: flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” EmptyDim 13 Mai - 12:11

flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” 2ag0u92 flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” Ounwhg
❝. Allons pascal, tu exagères ! On est pas si malheureux !. ❞
cameron & reagan :: ❝ Si elle commande un déca, je me lève et je m'en vais. C'est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n'est guère mieux. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu'un jus ça serait bien. Oui, un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. le jus d'abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l'épouse… – Je vais prendre un jus… Un jus d'abricot, je crois, répondit-elle. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité.❞ Je vais vous rassurer, c'est comme ça qu'on devient adulte : Une touche de rébellion, et une bonne dose d'aventure, ça fait du bien. C'est même très sain. - cameagan;; on a cloud nine .♥.

Chaque année, le jour de son anniversaire, le roi et la reine lançaient des milliers de lanternes dans le ciel, dans l'espoir de voir jour leur princesse disparue revenir au château. Ma main droite soutenant négligemment la pointe de mon visage, le coude appuyé sur un rebord de pierre. J'étais affublé de mon éternel air rêveur, un sourire malicieux et songeur traçant mes commissures alors que je me perdis à une contemplation bien enchanteresse. Le douze avril deux mille dix-neufs, le jour de mes vingt-neufs ans et pourtant, je me sentais être une toute petite fille, éprise d'un spectacle dont je ne me lasserais probablement jamais. Une centaine de lanternes voletant dans la pénombre New Yorkaise, baignant Time Square d'une lumière artificielle pourtant si jolie qu'on aurais jurée qu'une flopée de lucioles cherchaient leurs chemins parmi la foule d'enfants émerveillés en contrebas. Même si je savais que ce lâché de lumière n'était que le fruit d'une œuvre caritative, je me plaisais à croire que toutes ces lanternes m'étaient réservée, pour mon anniversaire. Aujourd'hui était censé être le plus beau jour de l'année, pourtant je me retrouvais à devoir travailler jusqu'à tard le soir, en plein centre de New York, là on s'amusait de mille et une manières, avec un tas de personnes différentes. Mes prunelles se perdirent vers le contrebas, je contemplais avec une pointe d'amertume les fourmis américaines se précipiter à rejoindre les trottoirs adverses. Un rire amusé s'échappa de ma bouche lorsque mes saphirs se dirigèrent vers la grand place où s'entassaient à présent le tas de lanternes toujours allumées, remarquant d'un œil expert une douzaine d'enfant s'amusant à essayer d'attraper les dernières lanternes encore dans le ciel. Je me trouvais sur le toit du studio depuis une bonne demi heure maintenant, contemplant le décor changer au rythme effréné qu'imposait la grosse pomme, cherchant à m'échapper d'un quotidien qui me malmenait un peu plus chaque jours. J'avais une vie fantastique, sans conteste, le meilleur choix de carrière qu'on puisse imaginer et n'en changerait pour rien au monde. Toutefois, je ne vivais plus d'aventure. Plus de retournement de situation, plus de surprise, ma vie était réglé comme du papier à musique. Un jour j'étais à un bout du monde, le lendemain à l'autre, ce qui pouvait être une bénédiction pour d'autre, m'apparaissait comme les prémices d'une vie finalement bien triste. Je n'avais le temps de rien, ne vivait plus rien de palpitant. L'effet de surprise, le spontané, le piquant de mon existence s'envolait peu à peu. Pourtant j'étais loin d'être à plaindre, j'avais tout ce qu'il y avait de mieux. Mais au fond, je me sentais si seule. J'avais envie d'une belle, grande, majestueuse aventure. Mieux, l'histoire de ma vie, un retournement de situation, du rocambolesque. Puis du magique, du féerique. Du conte de fée des temps modernes, un truc de complètement fantastique. Ce que je pouvais être utopiste parfois. Désormais nous ne vivions plus comme ça, petite princesse devait apprendre à être grande, petite princesse aimerait vivre sa vie comme elle l'entend, petite princesse aimerait vivre des aventures avec son prince charmant. C'est ça, rêve toujours, on te surnomme Raiponce, cela ne fait pas de toi une princesse ma petite Reagan. Mon regard détaillant encore la foule en bas, avec moins de précision cependant, je me retrouvais à soupirer une fois de plus. Je devais me contenter de ce que j'avais à présent, qui était déjà énorme. Pour l'aventure, j'espérais qu'elle me prendrait par surprise, qui sait, un jour. Esquissant un vague sourire, je me lançais encore bercer par l'ambiance aérienne dans laquelle je baignais, avant qu'une porte non loin de là ne se ferme dans un faible claquement, m'indiquant par la même que je n'étais plus seule. Personne à part moi ne venait ici, c'était en quelque sorte mon repère, pour les rares fois où je venais en studio. J'y venais rarement, toutefois lorsque j'y étais, j'y passais un temps fou. Deux semaines minimum et aujourd'hui était mon premier jour. Mon regard se déporta vers ma visite et c'est sortant de l'ombre à la lumière que j’aperçus les traits d'Adriel Eynsford me sourire sagement, tenant un cupcake chapeauté d'une bougie alors éteinte. Tiens, si même Prince Charming y avait pensé, nous étions sauf. Je n'aurais jamais cru, tellement il mettait du cœur et de l'implication dans son travail, qu'il arriverait a se souvenir d'un jour que je considérai comme les autres, même si j'appréciai le célébrer. Esquissant un sourire enchanté à son égard, je le contemplais sagement s'approcher et allumer la bougie d'un briquet qu'il sorti de la poche arrière de son jean. Fumeur ! Mais je lui pardonnais, avec la pression qu'il subissait le pauvre. Mes prunelles adressant un regard toujours aussi malicieux à la bougie qu'il portait à présent prêt de mon visage, j'osais à peine toucher le présent. « .Tiens, fais un vœux Rapunzel. » chantonna-t-il à mon égard tandis que mes traits candides m'autorisaient un rire franc. Un vœux, un vœux. J'étais trop vieille pour cela maintenant, toutefois, j'étais encore assez grande enfant pour me prendre au jeu. Que pouvais-je espérer de plus que ce que je n'avais déjà, vie professionnelle check, des amis au top et pas le temps ni même le cœur pour un petit ami. Serrant les lèvres, mimant un moment de réflexion, je finissais finalement par souffler sur la flamme. Surprend-moi songeais-je bienveillante, évasive. Bien sûr, je n'attendais rien, j'avais passé l'âge. Mais enfin, qu'allais-je perdre à faire un vœux, il me resterait secret et s’évanouirait dans mes rêveries pour le restant de mes jours, personne ne saurait jamais. Adriel m'adressa un sourire, avant de m'offrir le gâteau que j’avalai goulûment alors que nous décidions de nous remettre au travail après une bonne heure de pose. Je jetais un dernier regard vers Time square, pensive de mon dernier instant de répits, le jour de mon anniversaire. Allons Reagan, il est dix-neuf heures, avec un peu de chance, tu seras sortie à vingt-trois heures. Reste à savoir si tu as de la chance aujourd'hui.


and they screan, the worst things in life come free to us chantai-je simplement, sans y mettre du cœur, mais sans non plus tomber dans l'infamie non plus. En réalité, je n'en pouvais plus de chanter la même chanson depuis voilà une heure. Le goût du cupcake s'était évaporé et voilà qu'Adriel persistait à toujours me faire chanter la même chanson sous prétexte que les réglages n'allaient pas, avaient des problèmes, que sais-je. Forcée de réitérer toutes les dix minutes le même effort vocale, je me contentais désormais de chanter à contre cœur. Vivement que cela se termine, mon agacement commençait à livrer bataille contre ma passion pour la musique. J'avais seulement envie de sortir, aller prendre l'air, faire une ballade par exemple. Puis j'avais envie de boire un jus. Un jus d'abricot. J'en rêvais, non seulement parce que le jus d'abricot c'est exquis, c'est bon pour la santé et en plus, y en a pas avant au moins quatre block d'ici. Il y en a dans un genre de lounge bar, un truc simple. Du coup je pouvais y aller à pied, réfléchir et gambader tout le trajet, puis revenir avec mon jus à la con. La prochaine fois qu'il me coupe, je sors de ma cabine, je fous un coup de pied dans sa chaise, je le fais tomber et je me casse en courant. « .Recommence du début, il y a quelque chose qui ne va pas. » Alors là, j'arrive. Ma chaussure droite me démangea tandis-que j'adressais un regard furibond à Adriel. Regard auquel il me répondit d'un air navré. Évidemment, je ne suis pas chanteuse, mais guitariste à la base. Enfin, je me fourvoyais, j'étais fatiguée, frustrée donc forcément, je chantais mal. Ce qui pouvait sonner aux oreilles d'autres comme quelque de tout à fait potable sonnait comme une abomination aux miennes. Poussant un profond soupir, je haussais les épaules, excusant Adriel du regard. Il ne faisait que son travail, en plus il avait raison, la performance était tout sauf bonne. « .C'est bientôt terminé. » me rassura-t-il, même si je savais qu'au fond il mentait. Poussant un soupire, je me décidais à enfin exprimer le fond de ma pensée. Sympa une fois, puis deux, mais là j'en avais carrément marre. Passer ma soirée d'anniversaire à enregistrer, merci bien. « .J'en ais marre. Puis j'ai faim. Adriel si au moins tu étais moins absorbé par ton travail, ce serais plus drôle. » et donc en toute logique, moins long. J'ai faim, j'ai soif. Je sentais mon ventre crier famine dès que j'osais ouvrir la bouche et comme je chantais, j'avais du mal à la fermer et donc à faire abstraction. La soif ça, depuis que j'avais pensé à mon jus d'abricot, ce bougre m'obnubilait. M'apprêtant à l'envoyer balader et à l'obliger à m'accompagner dehors, sait-on jamais si je me faisais agresser par des paparazzis dans ma course au jus d'abricot, je fus – encore – coupée. Mais cette fois par une assistante qui sonna, annonçant une arrivée imminente. Monsieur Eynsford, votre frère arrive. Son frère, son frère. J'en avais entendu parler, en quelques occasions. Puis comme je passais beaucoup de temps avec Adriel dernièrement, je l'entendais constamment parler à son frère au téléphone. « .Tiens, le clown de ma famille arrive, reprend avant qu'il ne soit là. » me pressa Adriel. Intriguée par cette visite, mais surtout bénissant par avance ledit frère pour venir chercher le Eynsford avant que je ne meurs de faim ou de soif, je me décidais à garder mes petites sautes d'humeur pour moi et à engager vraiment la chanson. Bizarrement cette fois-là, je fis l'effort de chanter avec un poil plus de cœur. Va savoir pourquoi, certainement le fait d'avoir un public qui rentra dans la pièce comme une bombe se serait posée dans mon jardin. Mon propre Hiroshima, dont je détaillais pour l'instant seulement le dos, accoudé et trop occupé à discuter avec Adriel qui eut un sursaut lorsque ma langue fourcha. Voilà, j'en venais de perdre mon latin et c'est le moment qu'Adriel choisit pour couper court et discuter avec l'illustre inconnu que je détaillais timidement, mes prunelles bien cachée derrière mes mèches blondes. C'est quoi ce frère. Quoi qu'ayant vu Adriel et l'effet qu'il pouvait avoir sur les filles, j'aurais du me douter que le frère serait dans la même lignée, voir carrément pire pour le coup. Prenant soin de rester en retrait dans ma petite pièce, je préférais jouer l'indifférence, la fille complètement professionnelle. Ouai, c'est ça, professionnelle. Et puis, on ne sait jamais, les apparences sont peut-être trompeuses. Même si, seigneur les apparences chez lui donnait l'impression qu'il avait été taillé dans un bloc de perfection. Constatant que le frère prenait ses quartiers dans la pièce voisine, je laissais Adriel me dicter mes consignes et continua dans mon exercices de chant. Une voix mélodieuse, probablement mon meilleur essai ce soir et c'est satisfaite que je laissais couler mes mots en harmonie. Et cette fois plus coupée, la fin de la chanson, du moins du bout que je devais chanter, je laissais Adriel m'accorder un regard lui aussi satisfait. « .Je vais me chercher un café, t'en veux un ? » Un café, super. Un café, cela voulait dire en gros que j'allais devoir reprendre des forces pour tenir encore plusieurs heures et que donc, nous n'en avions pas terminé. Toutefois, je décidais d'accepter. Fais donc cela Adriel, va me chercher un café, ou un jus d'abricot sur la 33° rue, va loin, enfuie toi. Mieux, laisse moi rentrer et faire autre chose histoire de pouvoir au moins m'amuser vingt minute le soir de mon anniversaire avant de remettre ça le lendemain. Me décidant à me rendre dans la pièce voisine, d'une politesse à toute épreuve et curieuse de rencontrer le second exemplaire Eynsford, je déposais sur les joujou favoris d'Adriel un micro et le casque qui venait de me servir, interpellée alors par son frère à qui j'adressais un sourire poli alors qu'il se présenta. « .Salut Reagan [...] Je me présente, tu ne dois pas me connaître, Cameron, je suis le frère d'Adriel. Le grand-frère. » Le frère d'Adriel, le Grand frère, précisons. Lui adressant un sourire poli à la base, je laissais échapper un rire amusé alors qu'il m'annotait de son statut. Grand-frère, c'est noté. « .Enchantée Cameron, le grand frère. Moi c'est Reagan, la collègue. La petite collègue. » plaisantais-je, espérant qu'il était du genre à tout prendre au second degré. Peut-être pas tout, mais au moins ça. Puis s'il était comme son frère, niveau blague à la con, j'aurais rapidement fait le tour avant de commencer à le faire soupirer. Évidemment je me moquais, mais venant de moi, cela restait toujours bon enfant. Aussi j'esquissais un grand sourire au passage, accentuant le ton de ma phrase. Mon air candide me permettait de tout me faire pardonner. « .Ça va, tu supportes de bosser avec un tel énergumène ?. » Une horreur cet Adriel, vraiment. Non il était génial, autant en temps qu'artiste que personne ( oh yes ! ). Toutefois, son air constamment blasé, sérieux me laissait parfois un peu pantoise. Moi qui était d'un naturel très souriant et très enjoué, me retrouvait parfois à discuter avec quelqu'un qui me regardait de haut sans trop le vouloir et ne me rendait pas mes sourires lorsque je lui en offrais. « .Ton frère est super. Même si il y gagnerait beaucoup à être plus... fun. Ou sinon c'est moi qui préfère les imbéciles heureux, faut voir. » Bon j'y allais peut-être fort sur le '' imbéciles heureux ''. Je n'appréciais pas la compagnie de crétin, loin de là, seulement de personnes qui savent rire. N'étant pas d'un naturel à juger quelqu'un sur son apparence physique, je misais tout sur le sens de l'humour. Pas difficile, quelqu'un qui sait rire et faire rire, c'est dans la poche. Femme qui rit, pas à moitié dans son lit, mais déjà un bon pas de fait. « .D'ailleurs ça fait longtemps que tu travailles avec mon frère ? J'ai encore jamais eu l'occasion de te croiser. Et dieu sait que je suis souvent dans les parages. » Ma rencontre avec son frère ne remontait pas à des siècles, même si j'avais l'impression de le connaître depuis des lustres. En réalité, à New York il était l'une de mes rares attaches, sortie du travail, bien que cela soit très sommaire. Soulignons que monsieur allait devenir père et que par la présente, il sortait moins et en devenait nettement moins amusant, même s'il restait toujours appréciable. Quant au fait qu'il soit souvent dans les parages, ma foi, mettons cela sur le compte du destin qui ne voulait pas nous faire rencontrer avant ce soir. « .Quelques années en fait, mais je suis rarement ici. Je voyage tous le temps, donc je n'ai pas souvent l'occasion d'arpenter ces couloirs. » déclarais-je tout naturellement, n'ayant de même jamais vu ledit Cameron avant aujourd'hui, ce qui fut bien dommage je l'avouais. Il avait ce petit côté rassurant, protecteur presque. Qu'est-ce que j'en savais aucune idée. Mais en tout cas je le trouvais drôle et j'appréciais sa spontanéité. Puis même, son visage, l'ensemble était, rassurant, cajoleur. Il donnait, rien que par sa prestance, envie de le connaître plus. « .Bon écoute, tu vas peut-être me trouver un peu direct [...] mais ne ressens dans ces paroles aucune pression hein. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Ce qu'il était prévenant ce Cameron. A la suite de sa supplique, j'éclatais presque de rire. Pas d'un rire moqueur, heureusement, je ne me permettrais pas, mais d'un rire franc, amusé. La proposition me fit rire, bien qu'elle soit sérieuse et qu'elle fut accueillis vraisemblablement avec bonheur et l'histoire du train acheva la conquête d'un très probable oui de ma part à sa requête. Toutefois, je décidais de le mettre au défis. Oui, car je suis d'une chiantitude exemplaire et qu'à mes yeux il faut bien plus qu'un sourire charmeur et quelques éclats de rire pour que je sois considérée comme acquise, du moins pour un verre, nous sommes d'accord. « .Un peu direct ? L'euphémisme ça te connaît. Mais tu as de la chance, je trouve ça drôle. » déclarais-je une fois calmée, mais toujours affublé d'un sourire entendu. « .Et nous ne voulons pas que tu termines sous un train n'est-ce pas, ce serais dommage. » renchérissais-je, haussant les épaules, faisant mine de réfléchir, mon exercice trahis par mon air candide. Seigneur, ce que je pouvais rire pour rien et emmerder le monde pour rien. Évidemment, il était contre mes principes que je dises oui d'emblée, d'autant que je ne le connaissais pas. Mais enfin quitte à choisir entre la soirée à m'emmerder avec son frère ou bien tenter l'inconnu et aller boire un verre avec lui, y a pas photo. « .Donne moi une bonne raison d'aller boire un verre avec toi. Une bonne raison, pas une mauvaise style l'histoire du train. Tu bloquerais le trafic New Yorkais, ce serais une catastrophe sans précédent, non, n'allons pas affoler la population avec ça. Une bonne raison, tu sais le genre de raison qui me rendrais carrément dingue de l'idée de boire un verre avec Cameron le grand frère. » Et elle parle beaucoup pour rien cette Reagan, mais mignonne comme elle est, on lui pardonne. Puis au moins, s'il était agile d'esprit, il allait bien trouver de quoi me faire rire encore, ce beau Cameron. « .Ne sors pas un '' parce que je suis beau '', c'est trop simple et en toute honnêteté, ça ne marche pas avec moi. Sois convaincant. Je rajoute un détail de plus à ton challenge, aujourd'hui c'est mon anniversaire. Je devrais me souvenir de cette soirée toute ma vie. Rends toi inoubliable. » précisais-je, décidant de croiser les bras sur ma poitrine et de poser mes fesses contre le mur, lui adressant par la même un regard pris dans le défi. Allez, t'as envie qu'on sirotent un verre, va falloir me convaincre. On dirais que la surprise que tu as demandé en soufflant ta bougie est arrivée plus tôt que prévue blondie !
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MessageSujet: Re: flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” EmptyVen 25 Mai - 14:57


Tu étais mon nouveau rêve. - Et vous le mien



« Le monde est triste, effrayant, égoïste, cruel. Dès qu'apparaît quelque part le moindre rayon de soleil, Il est aussitôt détruit. ». Cette fille-là s'avérait devenir mon nouveau rayon de soleil. Et pas des moindres. Je la regardais chanter, offrir ses plus belles vocalises à Adriel dans l'espoir qu'ils lui plaisent sans rien lâcher. Mon frère se montrait des plus pointilleux, recherchant l'excellence et la perfection chez la jeune femme. Et j'aurai souhaité lui intimer que je ne connaissais meilleure performance que celle qu'offrait la demoiselle, mais après tout, qui étais-je pour juger d'une telle chose ? A part un modeste traducteur. Je ne détenais aucunes connaissances en la matière. C'était Adriel le musicien et le pro de la famille. Moi j'étais, le surdoué un peu casse-couille sur les bords. Beaucoup casse-couille même. Vous savez celui qui court sans cesse de partout, cassant un ou deux objets sur son passage, celui qui ne sait être sérieux plus de trente secondes à la fois, celui dont nous aimerions bien débranché les piles une heure ou deux. L’hyperactif monté sur ressorts qui épuisent. Moi, je faisais parti de ceux-là, depuis ma plus tendre enfance. Je fatiguais tout le monde, surtout mon père. Ma mère ? Je ne la voyais quasiment jamais. Après son divorce avec mon père, elle s’en était allée en France, où Adriel était né. Adriel, mon petit frère dont je n’avais connu l’existence qu’à mes sept, huit ans. Grâce à notre grand-mère. Grand-mère Eynsford qui avait senti, qu’entre lui et moi, un lien spécial nous unissait. Sans que nous n’en ayons véritablement conscience. Mais elle, elle savait. Mémé savait toujours tout et quelque fois, je m’amusais à penser qu’elle détenait une sorte de don. Elle avait toujours été la seule à me comprendre. A ne pas me crier dessus sans cesse lorsque je posais des questions ou que j’essayais telle expérience qui se consolidait en bêtise ou expérience foireuse. Mémé elle, savait que sous toutes mes interrogations se camouflait une intelligence sans bornes. Parce que oui Cameron veut tout savoir et tout comprendre, alors Cameron pose des questions, beaucoup de questions, auxquelles on ne peut pas toujours trouver de réponses. Alors Cameron énerve, fatigue et on l’envoie balader, le renvoyant à ses interrogations et à la douce angoisse qu’elles démantelaient. Mais mémé prenait le soin de me répondre, du mieux qu’elle le pouvait. Je m’asseyais en tailleur, à même le sol, et on parlait. De tout, de rien, d’elle à mon âge qui ressentait la même insolence à toujours tout maîtriser. La soif d’apprendre, la cupidité du savoir nous habitait. Je tenais mon intelligence de ma grand-mère, cela ne faisait aucuns doutes. Et en grandissant, les choses ne s’étaient pas arrangées. On m’apostrophait souvent d’éternel gamin. Cameron, c’est un peu le Peter Pan des temps modernes, le type qui ne souhaite pas grandir. Ca sert à quoi grandir ? Si c’est pour devenir aussi con que mon père, alors effectivement, je ne voulais pas grandir. Et sur ce point-là, je différais de mon frère. Autant niveau conneries à deux balles, on était les champions du monde, surtout à l’éclosion des fleurs de notre enfance, autant niveau maturité, Adriel me battait à plates coutures. Lui le sérieux, le pragmatique. Là où je n’aspirais qu’au pays imaginaire, mon frère s’était déjà envolé pour le pays des adultes. Un pays qui m’effrayait. J’avais beau me situer à l’aube de mes trente ans, le petit garçon en moi ne souhaitait s’éteindre. Et quelques fois, j’éprouvais la sensation de me situer à des années lumières de mon frère. Je vous présente ma vie vers trente-cinq ans. J'avais tout. Une femme, deux enfants, trois potes, quatre crédits, cinq semaines de vacance, six ans dans la même boite, sept fois mon poids en matériel hifi, huit coïts conjugaux par trimestre, neuf fois le tour de la terre en emballages plastiques couvert de polystyrène et autre packaging alimentaire non biodégradable, et dix ans sans voir mon père. Le bonheur, la panoplie du parfait tyran dont j’avais rêvé toute mon enfance. C’était donc ça être adulte, avoir un compteur qui affiche de zéro à deux cent dix et ne jamais faire que du soixante.

« C'est donc pour ça qu'on a jamais eu l'occasion de se croiser. Je voyage pas mal aussi pour mon boulot, on a sans doute jamais du être dans ces couloirs en même temps ». Sous entendu, sinon je t'aurais déjà remarqué. Un faciès pareil, difficile à contourner ou à oublier. Ses cheveux couleur or retombaient négligemment sur ses épaules, ni trop grosses, ni trop petites. Je me perdais dans la couleur turquoise de ces yeux, me renvoyant des vagues d'étincelles et de clarté. Cela faisait un moment qu'une femme n'avait eu tel effet sur moi. D'ordinaire, elles me plaisaient, je les draguais et le tour était joué. Un sourire charmeur, deux, trois compliments et toutes me mangeaient dans la main, ne jurant que par mon prénom. Le pouvoir de la séduction, ouais on pouvait dire ça comme cela. Mais pourtant, avec cette fille, il y avait quelque chose d’autres, j’en étais certain. Un feeling que je n’avais ressenti depuis.. depuis Rowan en fait. Ma Rowan, ma plus belle. La première fois que je l’avais aperçue, dans la cour de notre lycée, j’avais su que c’était elle, la femme avec qui je voudrais finir ma vie. Avec son chignon ma coiffé et sa candeur apparente, elle m’avait retourné le cœur en un regard. Une fraction de seconde et pouf c’était fait. Sans crier gare. Je suis tombé amoureux comme on attrape une maladie. Sans le vouloir, sans y croire, contre mon gré et sans pouvoir m’en défendre. Et puis, je l’ai perdue, de la même manière. Mais ça, c’était une toute autre histoire. Aujourd’hui, face à Reagan, je ressentais ce frisson qui m’avait habité ce jour-là. Une drôle de sensation. « T'es pas la première à trouver ce que je dis drôle, je dois avoir un don, un genre de truc que tu ne contrôles pas et qui amuse tout le monde. Sans tomber dans le cliché du clown de service ». Bon au moins, la jeune femme détenait un minimum d’humeur et je ne l’avais pas encore faite fuir. Good point. Quoique, ça ne pouvait tarder. Je n’étais jamais à l’abri d’une bourde ou d’un mauvais mot mal placé. Pour une fois qu’une fille comprenait à peu près l’humour que j’exerçais, il était clair que je n’allais pas la laisser filer de sitôt. Comment mon frère n’avait-il pas pensé plus tôt à nous faire nous rencontrer ? Il me connaissait, mieux que quiconque, mieux que moi-même quelques fois. Il devait bien connaitre un minimum Reagan aussi, puisqu’elle travaillait avec mon frère depuis quelques années désormais. J’allais lui en toucher deux mots lorsque nous mangerions ensemble. Dans le genre t’es bien mignon mais des trouvailles pareilles, tu pourrais faire partager un peu quand même. Bon peut-être pas vraiment ce style de conversation que j’allais lui offrir, histoire de ne pas passer pour le gros chien en manque m’enfin si mon frère pouvait m’être utile pour connaitre les goûts de la jolie blonde. Des fois que ça pourrait me servir. «Terriblement dommage même ». Je la regardais en souriant. Décidément, elle marquait de plus en plus de points et me plaisait de plus en plus la jolie Reagan. « Une bonne raison c'est ça ? ». Alors celle-là, je ne l’avais vu venir. En m’imprégnant de son petit sourire espiègle, je pris conscience qu’elle n’était vraiment pas comme toutes les autres. Elle, elle allait me faire galérer, j’en étais plus que certain. Mais je n’attendais que ça. Un peu de challenge et une dose d’imagination, mon dieu je l’aimais déjà. Je sentais une sorte d’adrénaline monter dans le genre, j’ai pas le droit à l’erreur, c’est maintenant ou jamais. Je commençai à réfléchir avant que Reagan n’ajoute une close à notre contrat. Je me mis brusquement à rire. Pas de je suis beau, c’est noté. « Oh ne t'inquiètes pas, je ne comptais pas te sortir ce genre de phrase. Il y a quelques années, j'avais la prétention d'affirmer que je suis beau, aujourd'hui, je n'ai plus que la sagesse de le penser ». Tililiiii, je baissai les yeux avant de les relever doucement vers Reagan, un léger sourire en coin. Je connaissais les capacités de séduction que pouvaient offrir mon corps. C’était plutôt utile lorsque je me sentais seul un soir mais il manquait toujours une part de piquant aux relations que je pouvais avoir. Ce que c’était bon de rencontrer enfin une femme qui n’écoutait pas ses hormones qui ne cessaient de demander un prince charmant ou pire un père pour ses enfants. A trente ans, les femmes n’écoutaient plus que les supplices de leur horloge hormonale. Et moi, être père, heu ouais pourquoi pas, dans dix ans. J’aimais trop mon métier et mes voyages pour me fixer à quelque part et mener une vie bien rangée avec trois gamins, une femme et un chien. Bien sur, je n’allais pas rester célibataire toute ma vie, mais disons que j’avais encore quelques années devant moi pour songer à une réelle vie de famille. Je réfléchissais entre quelques secondes avant d’offrir la réponse qu’attendait Reagan, posée contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine. « Tout le monde a un rêve. Que ce soit celui qu'on avait quand on était petit ou un plus récent, s'adaptant à nos aspirations d'adultes. Certains ont déjà vu leur rêve se réaliser, alors ils sont en quête d'un nouveau rêve. Je suppose que ton rêve de gamine était de devenir une star, ou tout du moins chanter, parce que ce genre de passion, ça ne vient pas du jour au lendemain. Et il me semble que tu es devenue quelqu'un de connue, si je ne m'abuse. Alors moi, je peux être ton nouveau rêve. Celui qui arrive au détour d'un couloir et qui te prend aux tripes. Je peux être ton nouveau rêve, mais pour cela, il faut que tu me suives, pour que je puisse te le prouver ». Je la regardais, défiant quelque peu son regard. Alors ma belle, qu’est-ce que t’en dis de cela ? J’espérais juste qu’elle ne prenne pas ce beau discours comme de simples paroles débitées dans le but de l’embobiner ou de lui plaire. Certes j’espérais gagner une place ou deux dans son estime, mais je demeurais sincère dans mes mots. Sans pour autant avoir la véritable prétention d’affirmer être son nouveau rêve. Mais cette-fille là dégageait ce petit truc qui donnait envie de se battre et de lui prouver que je pouvais être à sa hauteur. Si elle me laissait la chance de faire mes preuves. Je n’étais pas qu’un éternel dragueur. Pas avec celle qui ferait la différence. Et elle le faisait, largement. « Et c'est ton anniversaire en plus ? Alors viens avec moi. Laisse-moi la soirée pour me rendre inoubliable comme tu le dis. Et si à la fin de cette soirée, je ne t'ai pas convaincue, alors on en restera là. Je ne suis pas du genre lourdeau harceleur si une jolie fille ne veut pas de moi, si ça peut te rassurer ». Allez Reagan dis oui. Dis oui. Je tentai un dernier sourire pour contrer son hésitation. Je serai prêt à me mettre à genoux si tu me le demandais blondie. « Il te suffit juste de me saisir la main blondie ». Je la lui tendai, palliant le geste à la parole. « Quelques heures, c’est tout ce que je te demande ». Dernier essai, lui offrant ma petite moue enfantine. Allez, ça ne va pas te tuer Reagan, et je te promets de t’offrir la plus belle soirée de ta vie. J'ai pensé que si elle avait mesuré 1 mètre 29 et pesé 26 kilos à ce moment-là, j'aurais pu la mettre à l'intérieur de mon blouson et l'emmener partout avec moi.
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MessageSujet: Re: flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” EmptyJeu 31 Mai - 15:51

flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” 2cibsyb flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” A4bgc0 flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” Nlyd7q
❝. Et si c'est comme je l'ai rêvé, que se passera-t-il après ?. ❞
cameron & reagan :: ❝ - Je prends mon dessert d’abord. - Est-ce que c’est une décision politique ? Ou une condition médicale, peut-être ? - Je ne vois juste pas l’intérêt d’attendre. Je veux dire, et si je meurs pendant que je mange mon entrée ? - C’est probable ? - C’est possible. Et si j’étouffe ? Ou si un astéroïde vient s’écraser sur le restaurant ?... Je vais te dire une chose, si tu me jures sur ton éternelle âme, que je survivrai à mon entrée, alors j’attendrai. Mais avant que tu ne répondes, considère que si quelque chose arrive, tu devras vivre, pour le reste de ta vie en sachant que non seulement tu m’as menti, mais que tu m’as refusé mon dernier plaisir. Es-tu prête à supporter cette responsabilité ?.❞ Oh une chose passionnante, vous devrez trouver un nouveau rêve - 2019 & cameagan .♥.

Le plus beau voyage est de se prouver sa liberté. ❞ Tiens, un voyageur, comme moi. J'aimais beaucoup les gens qui voyageaient, même s'ils voyageait pour le travail. J'en déduisais toujours qu'ils avaient des envies d'ailleurs, une soif de liberté et dieu seul sait combien j'aimais la liberté. Un esprit sain dans un corps sain comme ont dit. Et puis, au moins les gens qui voyagent, ils ont toujours des choses à raconter. Je découvrais ce petit point important sur sa personnalité, il voyageait, pas définition il n'aimait pas donc être confiné dans un train train quotidien ennuyeux, comme moi. J'aimais analyser les gens, et même si les traits de son visage m'inspirait la spontanéité., j'avais du mal à le cerner et j'adorais cela. Il était en quelque sorte un petit défi personnel, j'avais l'impression qu'il pouvait changer d'humeur et d'envie au gré des courants d'airs, qu'il n'était pas fixe et dieu seul sait combien j'appréciais cela. Il m'inspirait beaucoup, comme une sorte de muse et rien que de le voir me sourire, j'avais envie de m'asseoir et d'écrire des accords, une chanson, ou plusieurs. Une page blanche sur laquelle je pourrais écrire au gré de mes découvertes. Ce Cameron s'annonçait passionnant alors qu'il m'était complètement inconnu. Mais il m'inspirait et cela n'arrivait qu'en de rares occasions, voir jamais. Trop timide pour lui demander en quoi consistait son métier, je réservais ma question pour plus tard, sait-on jamais, si j'en venais à le recroiser dans le futur, au moins j'aurais quelque chose à lui demander. Non lui demander maintenant alors que je ne connaissais que son prénom pourrait paraître déplacé. Et je ne voulais pas passer pour une étrangeté trop curieuse, n'allons pas faire fuir ma source d'inspiration nouvelle. J'optais pour un sourire timide, mais sincère, avant que mes pommettes ne se froncent en un rire plus enjoué. J'avais été livrée à la naissance avec la musique, lui avec l'humour. Bien, bien. Moi je marchais aux fous rires, alors nous étions bien parti pour avoir une conversation des plus passionnantes et c'est lorsqu'il évoqua son habilité à procurer le rire que le mien s'accentua de plus belle. Ce que je pouvais être bon public parfois, un joli garçon, de jolies plaisanteries et j'étais déjà à moitié conquise. « .Le syndrome de l'humoriste né, tu crois que ça existe ? Comme une maladie, mais une maladie qui serait rudement cool, du coup. Et puis tu sais, moi les clowns ça me fait peur. C'est une peur idiote, je sais, mais bon … En conclusion si tu étais un clown de service, je me serais enfui en courant … et en pleurant / criant pathétiquement breeeeeeeeeef que du bonheur. » Et voilà qu'elle venait de débiter tout un ramassis de conneries sans noms et dépourvu de toute logique. Oh Reagan tu parles trop, m'intimais-je alors que je levais les yeux au ciel. Voilà, les résultats d'une petite nervosité. Petite, mais visiblement surprenante. Maintenant, il ne te reste plus qu'à courir en fermant ta bouche jusqu'à la fin des temps. Heureusement qu'Adriel n'était pas là pour admirer le spectacle sinon j'aurais pris la honte de ma vie. Et puis base posée, l'image de ma petite personne recroquevillé dans un coin en train de pleurer au clown, rien de tel pour se socialiser. Bon, au moins si il ne se foutait pas de ma gueule d'emblée, ou bien tournait les talons et se barrait sans demander son reste, cela prouverait que je n'étais pas aussi étrange que je le pensais. Bien sûr que si tu l'es princesse, mais c'est ce qui fait ton charme... peut-être. Et puis j'ai eu peur, je me suis dis que s'il passait trop de temps avec moi, il allait voir. Me voir moi, comme j'étais en vérité. Y a ces gens qui pensent que les célébrités, elles ont tout, alors du coup, elles ont plus rien à espérer, donc elles finissent par devenir sérieuse. Sérieuse, pragmatique, en gros chiante. Sauf que moi je n'avais rien de tout ça, je rêvais encore, j'avais un côté petite princesse utopiste qui se lisait sur mes traits espiègles. Et puis à celle qui balançait le plus de connerie à la minute, sans s'en rendre compte, j'étais championne. Poussant un petit soupir exaspérée – exaspérée de moi-même, s'entend – je laissais mes doigts fins jouer nerveusement ensemble, dans un petit ballet maladroit mais cadencé. Heureusement, les rôles s'inversèrent plus rapidement que ce que je n'avais espéré. Dans le genre mettre les deux pieds dans le plat, nous nous donnions la réplique tous deux. Mes bras vinrent se croiser autour de ma poitrine, je laissais l'une de mes chaussures imprimer le mur derrière moi sans pour autant y prêter quelconque attention, allouant mon simple regard inquisiteur et intéressé à mon compagnon de conversation. Tiens, voilà quelqu'un qui ne s'étouffait pas dans sa modestie. Et moi bon public une fois de plus, je me retrouvais à sourire de sa supplique. « .La sagesse de le penser, que c'est bien dit. Tu me diras quand on est beau, on est beau. Y a rien de plus emmerdant que les gens qui passent leurs temps à se plaindre qu'ils sont laids. T'es laid, tu fais avec et si t'es beau... héhé, tape m'en cinq. » et la grande gamine, je lui tendais ma main levée vers le ciel, attendant qu'il ne daigne taper dedans. HIGH FIVE ! Bah quoi, on est beau on est beau. Je n'avais pas la prétention de dire que j'étais overbelle, genre top model de victoria secret. Mais pas looké boudin à la Susan Boyle quand même. Non un juste milieu m' allait, mignonne, je trouvais que cela me convenait parfaitement. Les belles ont pensent qu'à les baiser, les moches ont ne l'envisage même pas, les mignonnes ont a envie de les aimer. Partant de là, on ne pouvait que m'aimer et moi j'adorais qu'on m'aime. Et rien que parce qu'on est beau et mignon et charmant et envoutant tous les deux, je méritais bien un high five. Lui adressant un sourire malicieux, je l'incitais à taper. Aller mon grand, rigole un peu, tu n'es pas le seul à avoir un sens de l'humour. Dès lors que j'eus retrouvé ma place, je m'amusais à scruter ses traits réfléchir, avec minutie. J'observais son visage changer penser. Il me faisait sourire même en restant silencieux, le temps d'une réflexion méticuleuse. Il m'inspirait quelque chose, un petit truc dont je n'arrivais pas à me saisir, je ne savais pas, tout ce que je savais, c'est que cela me faisait sourire et éveillait ma curiosité. Il avait l'air d'être une surprise indomptable, quelqu'un de spontané, sans équivoque, de passionné. J'avais l'impression que je le connaissais depuis un siècle alors que nous ne n'étions dans la même pièce que depuis quelques instants. Étrange, étrange, toutefois, l'étrange avait le don d'attiser ma curiosité et c'est dans un moment de défis qu'il m'offrit la clé de mes réflexions sur un plateau d'argent. Un majestueux discours, cerné de folie et laissant place aux plus exquises divagations. Lui offrant un simple air de provocation au départ, mon visage se changea au gré de ses mots en un sourire conquis, puis un rire franc et harmonieux. La plus belle de mes musiques s'échappaient de ma bouche lorsque j'étais enjouée, conquises, heureuse. Ses mots me transportèrent dans un tout autre monde et pas n'importe lequel, un que j'affectionnais tout particulièrement. Mon enfance et même mes aspirations les plus enfouis me revinrent en mémoire à la simple prononciation du mots rêves. Je riais de gaieté, mais aussi de surprise et ce qui pouvait passer pour de la moquerie était en réalité un constat alarmant, bien que savoureux. Ne t'inquiète pas mon cher, je crois que tu es déjà mon nouveau rêve, nul besoin de le prouver. « .Excuse-moi, je ne me moque pas, j'te jure, au contraire. C'est juste qu'on dirait que tu es sorti tout droit de mon imagination. Tu viens de me faire le même discours que mon prince charmant me balançait dans mes rêves de gosses et je trouve ça tellement énorme que si je m'écoutais, je te serrerais dans mes bras sur le champs. » déclarais-je alors que je tentais de reprendre mon sérieux, en vain. Oh Cameron, tu as du lire mon journal intime ou faire ton enquête auprès de mes proches pour pouvoir me la sortir celle-ci, car peu aurait osé pareil discours sans avoir peur du ridicule, tout en sachant pertinemment que cela me ferait craquer. Ethan était le seul qui savait comment me parler, parler rêve, magie un peu, conte de fée. C'était tout à fait moi ça, la petite princesse perdue attendant l'inattendu. Maintenant ils étaient deux à savoir. Maintenant à moi de savoir si effectivement, ses mots étaient sincères et spontanés, ou bien si c'était seulement moi qui fonçait comme une bleu. « .Et c'était au passage très joli, ce que tu as dis. C'est une très bonne raison de te suivre, en effet. » renchérissais-je au passage, cette fois-ci souriante, sans pour autant m'esclaffer. Je lui accordais bien sa soirée, c'était le minimum syndical de ma part après pareil éloquence. Voilà quelqu'un qui se donnait les moyens d'arriver à ses fins, tout ça pour un verre. A ce rythme-là nous irions manger au sommet du monde si cela lui plaisait, où il veut, quand il veut. Ah, parler rêverie à Reagan, le tour était joué. « .Tu sais, tu t'es déjà bien rendu inoubliable là. En fait je crois que tu vas me hanter pour les années à venir. » concédais-je alors qu'il quémandait ma soirée. Bien, bien, elle était gagnée ma soirée d'anniversaire. Toutefois n'étant pas du genre '' facile'', je déclarais mes réticences d'un regard, sa main tendue vers moi alors qu'il s'armait d'un sourire. J'hésitais une dernière fois. Le petit ange sur l'une de mes épaules m'indiquait de lui dire oui, alors que le petit diablotin m' hurlait de dire non. Allons Reagan, tu rêvais d'aventure, tu as fais le vœux en soufflant ta bougie. Le voilà ton signe et il te propose une aventure pour au moins ce soir, armé d'un très beau sourire qui plus est. Prends-lui la main princesse, tu n'as rien à perdre. « Bien, c'est d'accord. Allons-y mon nouveau rêve, tu as bien mérité ton verre. » déclarais-je d'une petite voix alors que ma main droite se saisissait timidement de la sienne. Oh chérie, dans quoi tu t'embarques. Aussitôt ma paume avait pris contact avec la sienne, je me retrouvais à déambuler dans le couloir, me laissant guider par un expert. J'avais l'impression de m'embarquer dans un jeu de poursuite, un cache cache grandeur nature et c'était Adriel qui comptait. Ne prenons pas ce couloir, il mène à la cafétéria, où se trouve le loup. Sil il nous voit, on est glacé ! N'importe quoi. Je divaguais, mais je trouvais cela drôle et plus nous essayions d'éviter l'Adriel, plus j'avais envie de rire. Une fois sortie du bâtiment, je poussais un soupire de soulagement. Voilà, notre mission impossible du jour, éviter l'Adriel qui serait furax en voyant que je n'étais plus là, était désormais accomplie. « .Je le savais, je le savais, je le savaaaaaaaaais ! . » maugréa une voix familière, quatre étage au dessus de nos têtes. Je lui adressais un sourire amusé, bien qu'un brin navrée sur les bords. Non mon gars, ce n'est pas ce soir que tu vas m'empêcher de m'amuser, la faute à ton frère. Pis faut croire qu'il avait entendu mes pensées, car aussitôt avait-il terminé de grogner à notre égard, qu'il balançait des stylos par la fenêtre en guise de projectile. « .MISSILE !. » m'exclamais-je alors que je nous poussais, Cameron et moi, hors de portée, quelques pas plus loin. Assez loin pour éviter aux stylos de venir se planter dans nos épidermes, mais assez proche pour qu'Adriel puisse entendre mes prochaines railleries. « .Raté crétiiiiiiiiiiin !!!! . » m'exclamais-je, une nouvelle fois, assortie d'un rire franc et moqueur. C'est pas que je tire la langue, mais presque. « .Oh toi ! … et puis toi ! Hors de ma vue. » grogna-t-il en pointant son index vers moi, puis vers Cameron. Aussitôt dit, aussitôt fait, il fermait la fenêtre. Oh puis, c'était aussi une libération pour lui, il allait pouvoir retrouver son enceinte d'ex petite amie avec qui il vivait. Bref, scénario compliqué là où l'ont m'offrait le frère et la simplicité pour mon anniversaire. « .Je crois qu'il n'est pas content. Tu lui feras un gros bisou pour compenser. » éludais-je, un brin blagueuse. Un gros bisou entre frère, c'est courant, puis c'est mignon surtout. Je les voyais de là. Mes prunelles s'abaissèrent vers nos mains encore jointes, fronçant les sourcils et embarrassée, je détachais notre étreinte. Voilà, nous étions dehors, dans un silence nocturne seulement trahis par les bruits alentours. Ah New York, la ville qui ne dort jamais, j'en avais oublié à quel point tu pouvais te montrer passionnante. Et voilà une bien belle rencontre pour ce soir. Une belle rencontre, dans ce qui me semblait être dans la plus belle ville du monde, le plus beau jour de l'année ( après noël, oh ). J'offrais ma bonne humeur aux New Yorkais, affublée d'un sourire conquis, je dépeignais du regard les alentours, avançant de deux trois pas avant de me retourner vers Cameron. « .Et sinon... Toi tu en as des rêves ? Parce que tu sais beaucoup de choses sur moi, mais moi je ne peux malheureusement pas deviner. Si t'en as beaucoup, tu peux tous les énumérer. On pourra en faire une liste et je t'aiderais à tous les exhausser si tu veux. » déclarais-je, souriante et on ne peut plus sincère. Rêver c'est important, si on ne rêve pas, on ne vie plus. Mes mains se croisèrent dans mon dos en l'attente d'une réponse. Il me tardait de le connaître plus, autant commencer par le plus important, ses rêves à lui. Parce que moi, il ne me restait plus qu'à cocher la case '' prince charmant et belle histoire '' sur ma liste et il venait justement de se proposer. Alors que lui, je ne savais rien et je m'impatientais de déjà tout découvrir. « .Bah quoi, t'as promis que tu ferais quelque chose pour devenir mon nouveau rêve, faut bien qu'on exhausse les tiens aussi au passage non ? Moi aussi j'ai envie d'avoir mon utilité. » déclarais-je tout naturellement. A chacun son utilité, il me tardait de découvrir la mienne. Il ne pouvait pas rêver d'évasion, puisqu'il l'avait déjà. Son travail ? S'il voyageait, il n'y avait pas de quoi se plaindre. Allons allons, je veux savoir, ma curiosité va me tuer. « .Allez, tente ta chance et dis moi, on est là pour ça. » renchérissais-je, me mordant les lèvres, en bonne petite fille que j'étais. ❝ Si tu venais faire un tour dans mes rêves, tu verrais comme on est beau !
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MessageSujet: Re: flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” EmptyJeu 14 Juin - 22:33


" Et puis j'ai rencontré Reagan.
Rien qu'à dire son prénom, je me sens bien.
Reagan. "




On ne peut jamais prévoir. Ni comment les choses vont se dérouler, ni pourquoi des trucs tout simples prennent soudain des proportions démentes. True story. Jamais je n’aurai imaginé ce soir, en venant rendre une petite visite de courtoisie à mon frère, tomber sur une perle comme Reagan. Et perle, le mot demeurait bien faible. Sa beauté lui offrait une prestance des plus spectaculaires, qui me scotchait sur place. Je tombais sous le charme de son sourire enfantin s’accompagnant d’un rire des plus cristallins. Je ne regrettais pas ma petite escale ici ce soir et jamais je n’aurai imaginé connaitre tel coup de cœur aujourd’hui. Parce que oui, je pouvais alors définir ce que je ressentais comme étant un véritable coup de cœur. Cette fille-là, impensable que je la laisse s’échapper. Depuis ma rupture avec Indianna, je ne cessais d’enchainer les conquêtes d’un soir, persuadé que je n’étais fait pour ce qu’on appelait communément l’amour, le coup de foudre et toutes ces conneries qu’on racontait aux gamines dès leur enfance. La preuve, au bout de cinq ans de relation avec mo ex petite amie, je n’avais su résister à l’appel de ma diablesse, Constance La Tour Dubois, sans aucuns scrupules qui plus était. J’aimais le sexe autant que j’aimais ma liberté et voyager. La routine, je l’évitais, l’écartais, la combattais. Je me refusais à devenir un cynique homme de trente ans, avec pour leitmotiv boulot, métro, dodo. La plupart de mes collègues se complaisaient à vouloir fonder une famille, se marier et j’en passais et des pires. Eurk, très peu pour moi. Ouais mais tu ne vas pas finir vieux garçon, il va bien falloir que tu te trouves une femme. Ouais ou pas, pour l’instant j’adulais trop mes voyages à l’autre bout du monde pour me poser définitivement quelque part. Pourtant, en voyant Reagan, aucune de mes réactions habituelles ne me vinrent en tête. Du coup, celle-là, je vais me la faire. Pouah, matte moi sa belle paire de fesses. Non, je me contentais de décrypter ses traits, de l’observer et de l’écouter. J’avais la douce impression de me parler à moi-même. Truc de ouf. « Je suis même persuadé que ça existe ! Attends, on est pas tous prédestiné à savoir faire rire les gens, donc c'est bien que c'est quelque chose que t'as dès ta naissance, comme une sorte de pouvoir magique tu vois ». Pouvoir magique, tu pars vraiment trop loin mon pauvre Cameron. Mais je me sentais des plus à l’aise avec la jeune femme, pouvant faire exprimer le petit garçon sommeillant en moi sans risquer quelconque critiques ou retour à la réalité. Je pouvais être moi, le vrai Cameron, réfréné bien trop souvent, pour me fondre dans la norme des types sérieux parce que passé un âge, faut cesser d’être un enfant. Ben moi, je ne demeurais pas en phase avec ce style d’opinion mais bon, autant passer pour le type normal, sérieux, devant les autres et réveiller le vrai Cameron avec ceux qui me connaissaient vraiment. Enfin, même avec mes amis les plus proches je me contenais, puisque tous semblaient avoir mûri, vraiment mûri. « Ah ouais quand même, je t'imagine déjà. Bah moi faut pas le dire, mais j'ai peur des pigeons, alors c'est pas mieux » chuchotai-je à Reagan, historie d’être certain que personne d’autre qu’elle ne puisse entendre. Même si à ce moment précis, nous n’étions que tous les deux dans la pièce, nous n’étions jamais à l’abri d’un imposteur débarquant à l’improviste. Surtout qu’Adriel pouvait alors nous rejoindre d’une minute à l’autre, et ce petit secret, lui-même n’en savait rien. Cameron a honte et n’a jamais assumé être effrayé par ces petits bouts d’oiseaux qui vous barrent toujours le chemin et vous volent dans la gueule. J’espérais juste que Reagan n’allait pas se moquer allégrement de moi, quoique ce fusse compréhensible si cette réaction soit la première de la jeune femme. Mais bon, elle et ses clowns n’étaient pas mieux placé pour se moquer. « Et t’as pas le droit de te moquer sinon un jour sans que tu ne saches rien, je t’amènerai à un spectacle de clowns ». Et toc, fais pas trop la maligne mademoiselle hein ! Je lui souriai, en lui offrant un léger haussement de sourcil, dans le sens, ben ouais, moi je suis cap de tout et j’ai peur de rien. Bon sauf des pigeons en l’occurrence. « Aaaaah merci, enfin quelqu'un qui pense comme ça qu'on a pas à se sentir coupable d'être un sex symbol devant des moches ! High five ! ». Accompagnant le geste à la parole, je tapai allégrement dans la main que je tendais Reagan. Décidément, nous étions vraiment sur la même longueur d’onde, prêt à délirer à chaque instant. Reagan respirait la frivolité, la joie de vivre, l’insouciance et mon dieu, ce que ça ravivait la petite flamme intérieure de rencontrer telle personne, aussi belle soit elle. Elle m’apparaissait comme un ange déchue sur cette terre. Le truc trop beau pur être vrai quoi. J’espérai seulement ne pas être entrain de rêver complet, et si c’était le cas, alors qu’on ne me réveille jamais. Quoique même dans mes rêves les plus je n’aurai imaginé telle rencontre. Une telle alchimie entre deux personnes, c’était bon pour les livres pour filles, à l’eau de rose, pas pour la réalité. Mais quelle belle réalité s’offrait à moi aujourd’hui. « Tu m'as fait peur, j'ai cru passer pour l'énorme gamin encore une fois. Oui parce que si Adriel ne t'en as jamais parlé, en gros je suis l'enfant de la famille, celui qui préfère encore regarder des dessins animés plutôt qu'un match de foot et j'en passes et des meilleures ». Pendant quelques secondes, le doute s’était installé. Je ne savais si Reagan riait de mon discours parce qu’il lui semblait prétentieux, minable et j’en passais, ou parce que pour elle, je me présentais comme un cas sociaux, débarquant de la planète mars. Ma respiration se coupa quelques secondes, mon regard détaillant Reagan dans l’espoir de déchiffrer les songes de la jeune femme à ce moment précis. Un léger soupir s’évapora de mes lèvres, dont je fus le seul conscient, lorsque Reagan me rassura. Non, elle ne me voyait pas comme un beauf ou je ne savais quoi. Et pire encore, mon discours semblait l’avoir enchanté. Mon rire accompagna celui de Reagan, dans un tintement des plus mélodieux. « D'ordinaire, je ne sors pas ce discours aux filles, parce qu'elles sont généralement seulement attiré par mon faciès et surtout, elles ne comprendraient pas un quart de mes paroles. Mais je sais pas, j'ai su qu'à toi je pouvais le dire sans me ridiculiser et craindre quelconque moqueries » révélai-je, tout en baissant légèrement la tête. Oui bizarrement, avec Reagan je me sentais bien, serein et surtout, moi-même. J’étais déjà séduit par la jolie blonde, bien que nous ne nous connaissions que depuis quelques minutes. Rencontre fugace, mais des plus marquantes. Sa spontanéité, ses challenges, ses yeux, tout en elle me donnait l’envie de me surpasser, dans le genre, je vais te prouver que j’ai pas juste qu’une belle gueule et que je suis un peu plus que cela. Chose que beaucoup de femmes ignoraient, puisqu’en premier, elles remarquaient seulement ma belle gueule et mon beau coup. Donc pour un coup d’un soir c’est bien, pour le reste, on repassera. « Je sais déjà où je t'emmène, bon je préviens, ça n'aura rien d'extraordinaire mais pour un début de soirée, c'est déjà un bon commencement ». Reagan saisi ma main tendue après un dernier sourire et nous nous mîmes en route, direction la sortie de l’immeuble dans un premier temps. Et ce ne fut pas une mince affaire. On se serait cru dans un film de science fiction, à éviter le méchant à tout prix, au risque de sa vie. Ici, Adriel jouait le rôle du méchant of course. Et nous ne risquions pas vraiment notre vie, mais presque. Mon frère allait littéralement me tuer la prochaine fois que je le recroiserai – et ça n’allait pas être de sitôt -, lui kidnappant sans aucune vergogne sa star et son « travail » par la même occasion. Ouais voilà, moi j’étais le prince charmant kidnappeur qui venait délivrer la jolie princesse emprisonnée dans les griffes du méchant. Ouais bon, je partais sans doute un peu loin, mais le scénario se valait quand même teh ! Une fois arrivés dehors, nous prîmes le luxe de souffler deux minutes, savourant la victoire d’avoir su dévier à la perfection mon frère. Mais le répit fut de courte durée, et sans que je n’ai le temps de réagir, Reagan me poussait sur le côté et j’entendis un Adriel furax s’époumoner, quatre étages plus haut. Je levai la tête pour voir mon frère. « T'inquiètes pas Adri, demain matin elle sera dans tes studios ! Et je te rachèterai une boite de stylos, promis » m’écriai-je, avant d’éclater de rire. Mon frère ne semblait pas vraiment apprécier la plaisanterie mais grand bien lui fasse, au moins je lui offrais une soirée de repos, il n’allait quand même pas se plaindre. « Je crois aussi, oui et puis un petit calin pour être sur qu'il ne boude plus du tout ». Reagan, ou la fille au même humour que le mien. Tu veux pas m’épouser sur le champ ma belle ? Dans un mouvement gêné, Reagan retira sa main encore emprisonnée par la mienne, avant que nous décidions de quitter ce trottoir. J’avais déjà toute la destination dans ma tête, plus qu’à emmener blondie là-bas. « D'accord, je vais te raconter mon rêve, mais une fois qu'on sera arrivés là où je veux t'emmener, c'est pas très loin ». Je lui offrai un sourire avant de poursuivre la marche, qui ne dura peine une bagatelle de cinq petites minutes. Après avoir continué tout droit, et tourner successivement dans deux rues, l’enseigne du salon de thé dans lequel je souhaitais emmener Reagan clignotait encore ouvert. Surement plus pour longtemps m’enfin. Devant les locaux, je laissai entrer Reagan, en grand gentleman que j’étais deheee. Pas un chat dans le salon qui demeurait des plus déserts, tant mieux c’était tout ce à quoi j’aspirais. Qu’on soit tranquille, tous les deux. Le patron s’avança, un grand sourire aux lèvres et j’attrapai vigoureusement la main chaleureuse qu’il m’offrait. « Salut Alex, je sais qu'on débarque un peu tard dans ton salon de thé, mais c'est l'anniversaire de la demoiselle et on est à la recherche du plus gros gâteau au chocolat que tu puisses avoir ». Clin d’œil vers Reagan, moi aussi je mourrais de faim et surtout je mourrais de faim d’un énooooooorme gâteau au chocolat, comme Alex savait si bien les faire. Je connaissais ce petit salon depuis quelques années désormais et m’était vite lié d’amitié avec cet homme d’une cinquantaine d’années, à l’esprit parfois aussi déluré que le mien. « Désolé Cameron, j'ai plus rien » me lâcha-t-il, la mine visiblement désolé. Tatata je le connaissais le Alexandre maintenant, je connaissais son caractère perfectionniste, pragmatique. Il était du genre à anticiper et je pariai ma voiture que de beaux et savoureux gâteaux dormaient paisiblement dans un de ses frigos. « Oh allez Alex, ça fait quelques temps qu'on se connait maintenant, je suis sur qu'il te reste un petit truc par-là derrière dans ton frigo ». Yeux de merlans frits pour tenter de faire craquer mon ami, allez aide moi à conquérir la belle blonde présente à mes côtés. « C'est pour Reagan allez, c'est pas tous les jours son anniversaire ». Bon là si tu continues à t’entêter, je peux plus rien faire. Habité par ma petite voix d’enfant, j’espérais sincèrement qu’Alex finisse par accepter, parce que bordel, j’avais faim, Reagan avait faim et en plus on fêtait son anniversaire, pression supplémentaire sur mes épaules pour que la jeune femme n’oublie jamais cette soirée. Mon regard de Calimero eut finalement raison du pâtissier puisqu’il abdiqua. « Bon viens avec moi, mon apprenti avait terminé un gâteau pour demain, tant pis il le refera demain matin ». Un sourire naquit sur mon visage, tandis que je regardai Reagan, tout content, avant de suivre Alexandre dans sa cuisine, située dans l’arrière boutique. « Merci, t'es un amour Alex, je te revaudrais ça ! ». Gâteau en main, je ramenai fièrement le joyau devant Reagan, assise à une table. La mission consistait à ne pas trébucher ni faire tomber ce chef d’œuvre, orné de pépites de chocolat, de poudre de cacao et d’une explosion de saveurs pour les papilles gustatives. Alexandre s’était éclipsé, nous laissant Reagan et moi complètement seuls dans le petit salon de thé. Cuillères en mains, le gâteau entre la blonde et moi, je relevai mon regard vers ma partenaire de soirée, un sourire aux lèvres. « Bon appétit, et surtout encore joyeux anniversaire blondie ». J’aurai bien ajouté, fais un vœux, mais dans le genre cliché, merci bien. Et tout le monde était s’en savoir que je détestais les clichés. « Bon tout à l'heure tu voulais connaitre mon rêve c'est ça ? Mon rêve à moi, c'est de retourner à mes dix ans, quand j'étais en vacances chez ma grand-mère avec Adriel. C'était un temps où j'étais le plus heureux du monde je crois. J'aime pas grandir et ça me fait peur, alors moi, tout ce que je voudrais, c'est retourner à mon enfance et arrêter le temps ». Retourner à l’époque où nous passions nos vacances chez mémé, à courir après Edgar Leprince, à écouter pépé nous apprendre comment se servir d’une sarbacane, et à manger des quantités de gâteaux, sans que personne ne nous dise rien. Ouais, ce qu’il était bien chouette ce temps-là.
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MessageSujet: Re: flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” flashforward ;; “A little consideration, a little thought for others, makes all the difference.” EmptyMar 19 Juin - 15:14

❝.Dreams do come true, if we only wish hard enough.❞
« .Suffit qu'on croise un clown avec un élevage de pigeon et on est bon pour l'asile. » indiquais-je, faisant à moitié mine de réfléchir un instant. Ma réflexion rapidement falsifiée par un sourire angélique au bord de mes commissures. Et c'était probable de croiser pareil spectacle. Peut-être pas aujourd'hui, ni-même demain. Mais un jour qui sait. Après tout, des clowns, il y en a partout. Suffit qu'on en rencontre un sur une grande place, en train de donner des bouts de pains à une flopée d'oiseaux et le compte est bon. Ou même un clown qui, dans un cirque, fait un numéro avec des pigeons. C'est possible aussi. Voilà, désormais le monde se transformait en un danger permanent, par simple faute du hasard. Amusée par la perspective folle de terminer dans un asile, je laissais échapper un petit piaffement de rire. Rien de bien grandiose, mais je trouvais moyen de rire de tout et à présent, nous nagions tous deux en pleine bêtise. Il ne fut pas chose difficile pour moi de constater que je riais sans retenue en sa compagnie, moi qui d'ordinaire faisait au moins semblant de ne pas être une grande enfant écervelée devant un inconnu, me retrouvait bizarrement à m'esclaffer un peu par-ci, un peu par-là. Preuve qu'il avait quelque chose de spécial, sur lequel je n'arrivais pas à poser un doigt, une étiquette. Et ce fut surement pour cela qu'il me donna envie de rester, pas de prendre mes jambes à mon cou à sa première feinte et aller rejoindre Adriel à la machine à café en déclarant '' ton frère est étrange ''. J'avais en réalité l'impression de voir une image de moi, du moins, il avait quelques similitudes avec moi, caractère, sa façon d'agir, de bouger. Cela me troublait et ses mots divulgués en promesses de rêves me troublèrent d'autant plus. Comment pouvait-il savoir ce qui marchait avec moi là où d'ordinaire les garçons se contentaient de me brancher vaillamment et sans retenu dans l'espoir vain que j'acquiesce avec un sourire. Il me perturbait, le Cameron. Mais perturber bien, positivement. Comme une boite à malice, qu'on se meurt d'envie d'ouvrir, mais qui renferme toujours une autre boite, qui elle renferme une autre boite. On se demande quand on va toucher la dernière et lorsque c'est le cas, surprise ! C'est quoi la surprise dans Cameron ? Il me tardait de le découvrir. J'avais l'impression d'avoir eu le droit à la première boite, une surprise de taille. Il réfléchissait comme moi, avait les même référence que moi, les même réflexes que moi. Ma main s'entrechoquait dans la sienne dans un high five monumentale, auquel s'enjoint une séquence rire des plus mélodieuse. Puis le scénario changeait, comme pour toujours être distrayant, un instant nous rigolions sans retenue, l'autre nous tombions dans un sérieux toujours fractionné de petits instants espiègles. Je calmais un rire franc, qui pouvait sans conteste passer pour moqueur, après un discours enjoué sur les rêves et mes prochains espoirs. Oh Cameron, si tu savais, ta conquête de mon rêve ne sera pas bien compliquée, je le sens bien. « .Quel mal il y a a passer pour un gamin ? J'adore les enfants et encore plus les adultes qui ont su garder une part d'innocence. Oh toi aussi tu es le facétieux de la famille ? Mon frère Jayan est aussi le sérieux de notre duo et moi l'enfant espiègle. Inutile de préciser que nous sommes les meilleurs. » l'avisais-je, lui donnant un coup d'épaule amical au passage, affichant un sourire entendu lui étant destiné. « .Tu m'en diras tant, je n'ai aucun mal à te croire. Ce doit-être dur à vivre d'être un sex symbol. » le taquinais-je. Monsieur attire les sans cervelles avec son '' faciès '', que c'est cocasse. Les moches se plaignent de n'attirer personne, les beaux d'attirer les idiotes, tu m'en diras tant. Le monde était parfois bien compliqué, mais la chose bien, c'est qu'à force de croiser des idiots & leurs camarades idiotes, on finissait toujours par tomber sur quelqu'un de très cool complètement au hasard. On cherche, on cherche, on grapille et puis un soir, comme ça, sans conviction, on croise quelqu'un qui à première vu, a l'air de n'être rien de moins que fantastique. Preuve, notre intermède me ravissait et dieu seul sait combien j'aimais les imprévus. « .Mais blague à part, tu peux avoir confiance, je ne suis pas du genre moqueuse. Enfin... ça dépend des fois, mais là non. » Pas du genre moqueuse, t'as menti là fille. Disons que j'avais mes limites, j'étais un bon juste milieu entre la moquerie douce et la moquerie méchante. Tout dépendait de qui, quand, pourquoi, comment. Savoir rire quand il le faut, ne pas rire lorsque le temps ne le permet plus. Tout cela passé, une course poursuite factice dans les couloirs de ma grande industrie musicale, la quête de la sortie réussie avec brio, une pluie de stylo évitée, voilà que je me retrouvais en bas à me moquer allègrement de mon camarade de travail, parfois camarade d'infortune. Ah, je savais qu'Adriel allait encore avoir des migraines à s'agacer sur son travail en retard, monsieur le perfectionniste. Mais rien ne pressait bon sang, j'avais envie de m'amuser et si l'amusement se passe en compagnie du Eynsford, premier du nom, alors ainsi soit-il. « .Un bisou et un câlin entre frères, je vous imagine de là. Envois moi une photo, je ne veux pas louper ça. » quémandais-je en riant, m'imaginant déjà la scène, alors que nous voguions déjà vers la surprise qu'il me préparait, l'endroit surprise.

La surprise fut sans mesure, l'endroit bien choisit. Je pénétrais dans un inconnu existant, alors que mes prunelles dévisageaient les liens avec enchantement. Découvrant les lieux, je laissais de côté la conversation animée entre le propriétaire et Cameron pour balader un regard timide sur les tables, les tableaux accrochés au mur. Une ambiance cosy et une chaleur duveteuse, les couleurs me sautaient aux yeux comme un parfait assortiment, l'odeur du chocolat, mélangée à du café, de la pâtisserie me donnait encore plus d'appétit que je n'en avais déjà. J'avais l'impression de découvrir un petit paradis sur terre, un de plus. Toutefois je remarquais qu'il n'y avait pas un chat, l'endroit était désert. Normal, pour l'heure qu'il était et remarquant de même que les deux comparses m'avaient faussé compagnie pour l'arrière boutique, je décidais de me poser sur une banquette, au fond de la salle. Mal à l'aise de m'imposer de cette façon, mais impatiente de savoir ce que l'ont me réservait, je me contentais de regarder la pièce dans son ensemble en silence, un rictus enjoué trahissant mon air anxieux. Enfin, une odeur attira mes sens alors que l'ont déposait avec attention un gâteau décoré devant mes prunelles béates. Mes lèvres se pincèrent de gourmandise, mes deux mains se tapotèrent ensemble dans une cadence enjouée alors que je déposais un regard radieux sur mon serveur improvisé. « .Seigneur, tu n'aurais pas du. Ça a l'air délicieux. Rien que l'odeur, la tête de ce gâteau, c'est un appel à la consommation. » déclarais-je, me main tapotant encore l'une dans l'autre en gage d'excitation non contenue. Il n'aurait pas du, c'était largement trop. Moi qui était plutôt du genre à donner plutôt qu'à recevoir, j'avais l'impression de gagner tous les cadeaux de noël et d'anniversaire de ma vie d'un coup, tout cela pour un gâteau. Mais même pas pour le gâteau, surtout pour le geste. Il était d'un adorable sans limite, prévenant et puis il avait un petit truc en plus. Encore une fois, il m'était impossible de deviner quoi, mais il avait quelque chose que les autres n'avaient pas, une insouciance que je n'arrivais pas à nommer correctement, les mots me manquaient pour décrire le seul personnage qu'il était. J'avouais volontiers que je trouvais cela excitant, de voguer vers l'inconnu, ne pas savoir où je serais dans une heure, dans deux, mais savoir que je serais dans un endroit différent, dans des circonstances différentes. throw it away, forget yesterday, we'll make the great escape . Je détaillais le gâteau avec envie. Ma seule lubie fut de planter la cuillère que Cameron me tendait dedans et d'en avaler un bout goulument. Prête à me lécher les babines, je me rappelais alors qu'il s'agissait de mon anniversaire. Mémoire de poisson rouge en marche, voilà qu'un beau garçon plantait un beau gâteau devant moi et j'en oubliais même mes propres festivités. « .Merci, bon appétit à toi aussi. Et merci encore pour l'anniversaire. » le remerciais-je généreusement. J'aurais pu lui dire merci toute la nuit durant s'il l'avait souhaité, sans problème aucun. Néanmoins deux fois dans une même phrase suffisait, après tout, nous avions une conversation à mener et un gâteau à savourer. Ne sachant pas par quel bout commencer, je laissais mon partenaire de soirée débuter les hostilités. Seigneur, un gâteau pour nous deux seuls, heureusement que nous étions tous deux affamées, sinon … nous l'aurions emporté et non laissé les restes sur place, ça va pas non. « .Je confirme ce que j'ai dis précédemment, délicieux. C'est le meilleur gâteau que j'ai jamais mangé. » commentais-je alors que la seconde cuillère se baladait sur mes lèvres. Un délice, un véritable cadeau tombé de l'Eden, un gâteau digne de ce nom. Best birthday ever, approuvé et validé par Reagan Barckley, hosted by Cameron Eynsford. Mes songes jusqu'alors déportée sur cet énorme pièce de chocolat, je n'en demeurais pas moins attentives aux suppliques de mon compère, je me coupais dans ma dégustation lorsqu'il décida de reprendre une conversation qui me passionna d'emblée. Qu'il était adorable, à désirer plus que tout que ses souvenirs redeviennent une réalité présente. J'en rêvais aussi après tout, donc je ne pouvais que le comprendre. A sa place, j'aurais espéré la même chose surement, revivre mon enfance à partir du moment où j'avais été adopté. Les dimanches à jouer dans le jardin avec Jayan, les vacances et les après-midi au parc en compagnie d'Ethan, la cours d'école avec Jagger. Tout me semblait s'être évaporé dans le regret du présent, pourtant, je devinais que je n'étais pas la seule à porter mon enfance dans le cœur. Attendrie, je le contemplais un instant en silence, un sourire traçant mes lèvres. « .C'est très beau. Malheureusement je n'ai pas inventé de machine à remonter dans le temps. Donc j'espère que ton futur te réserve un tas de surprises qui te rendront plus heureux encore que lorsque tu étais enfant. Ne sois pas nostalgique de ton passé, penses plutôt à rendre ton présent plus attrayant que ton enfance ne l'était. » conseillais-je, sans pour autant être très convaincue des paroles que j'avançais. Après tout, nous savions tous que l'enfance n'a pas de prix et qu'une fois enfui, impossible de la rattraper. Mais je pensais chacun de mes mots, j'espérais sincèrement que son futur allait valoir le coup et si ce n'était à présent pas le cas, nous nous arrangerions tous deux pour faire en sorte de changer le cours des choses. Moi la première, après tout, nous étions désormais tous deux liés par une promesse qui m'enchantait au plus au point. Chacun s'engageait à changer la vie de l'autre, comme un contrat tacite, magique, animé seulement par une envie mutuelle d'améliorer un quotidien. From now on, I'm gonna change your life darling ♪ « .Le mois prochain, je donne un concert en Floride. Je projetais d'aller à Disneyworld à l'occasion. Dommage, je n'ai personne pour m'accompagner. » déclarais-je d'une fausse amertume, ma cuillère dans la bouche, mes prunelles le détaillant avec malice alors que mes lèvres lui adressait un sourire entendu. Du moins personne qui ne vaille la peine. Parce qu'après, le monde entier souhaitait m'accompagner dans mes déplacements. Toutefois je mentais, j'avais envie d'y aller avec quelqu'un de spécial, qui ait les mêmes espoirs et les mêmes rêves que moi. Après tout Disneyworld c'est la terre promise de tous les grands enfants, je devais m'y rendre avec quelqu'un de spécial et comme je m'étais engagée à réaliser les rêves de mon camarade, autant commencer par le grand disney. Toutefois je n'avais pas la prétention d'affirmer que cette sortie là allait dépasser ou même égaliser ses aventures d'enfants en compagnie de son frère loin de là, mais ce serait en quelque sorte un test pour savoir où placer la barre d'exigence de monsieur Eynsford. Combien faut-il miser pour rendre monsieur heureux. « .Tu sais, j'aime bien attribuer des héros de contes de fées aux personnes de mon entourage. Par exemple, mon meilleur ami d'enfance, c'est Peter Pan. Ton frère, a toujours été et sera toujours Prince Charming. » débutais-je, commençant l'exposé de ma vie, croisé disney. Peter Pan, c'est Ethan. Le Peter Pan de ma vie, le seul, l'unique, l'irremplaçable. Adriel était surnommé Prince Charming, parfois Prince Phillipe par... quasiment tous le monde. Au travail, dans la rue, dans son entourage et apparemment, cela remontait déjà à son enfance, Manon m'avait raconté cela il fut un temps, alors qu'elle prenait les mesures pour mes tenues. Et l'heure était à la distribution d'un nouveau personnage. « .Tu veux être qui toi ? Choisis qui tu veux, moi les disneys, je les aimes tous. Mais ce doit-être un prince aussi, ton frère étant Prince Charming. Puis t'as une tête de prince. Un peu rebelle, aventurier, fougueux. Prince des temps modernes. » Pour une fois que je laissais quelqu'un choisir. D'ordinaire, cela me sautait aux yeux alors je balançais l'appellation et cela prenait une connotation définitive. Mais pour lui, je voulais bien le laisser choisir et même si j'étais intimement convaincue qu'il allait faire le bon choix, je me tenais prête à lui dire '' Certainement pas '' s'il me sortait un héro de dessin animé bidon. Genre un méchant. Jafar par exemple, l'horreur. C'est moche les méchants. « .D'ailleurs, moi c'est Raiponce. Tous le monde me surnomme comme ça depuis ... » J'avais débuté en voulant me présenter. Bonjour, Rapunzel, enchantée. Tu as vu ma tête, je lui ressemble, c'est normal. En réalité quelques années auparavant j'avais prêté ma voix à la célèbre héroïne de Disney, car j'étais aussi célèbre qu'elle. Ses traits étaient selon la légende calqués sur les miens, sa voix définitivement était ma voix. Néanmoins j'aurais réellement voulu m'en souvenir. Ce qui n'était pas le cas. Un trou de mémoire, un de plus, un parmi tant d'autres. Maintenant j'étais habituée, bien qu'amère de ne même pas me souvenir d'un fait marquant comme celui-ci. « … Je ne sais plus, à vrai dire. Il faut que tu saches que j'ai des problèmes de mémoire. Du coup il me manque quelques pans de ma vie passée. » avouais-je, embarrassée. Oui c'est ça, moquons-nous, j'ai la mémoire d'une vieille d'âme, voir d'un poisson rouge dans son bocal. La faute à la fusillade de Berkeley 2012. Il me manquait encore quelques bouts de cinq ans de vies, je m'étais souvenue de quelques moments depuis mon accident, mais rien de bien grandiose, seulement quelques flashs. « .Tu aimerais retrouver tes moments d'enfances, moi j'aimerais me rappeler de mes deux premières années à l'Université. Je suis diplômée de l'Université d'Harvard, mais j'ai fais deux ans à Berkeley avant. » terminais-je en haussant les épaules. Voilà, au moins ils connaissaient quelques détails de ma vie que le grand public ne connaissait pas. Trois années d'université intensive à Harvard pour me re socialiser après une fusillade dont les seuls souvenirs qui me restaient se retrouvaient être de vieille coupure de journal. Et le néant pour Berkeley. Ah, Berkeley, si seulement je pouvais m'en rappeler. « .D'ailleurs, parle moi un peu de toi, parce qu'à part, le grand frère d'Adriel, l'histoire du nouveau rêve, les pigeons et des filles qui te court après, je ne sais pratiquement rien. » demandais-je candide. La curiosité est un vilain défaut, je sais, je m'en fou. Ma cuillère baladant dans le vide, je remarquais que nous avions presque terminé le gâteau, il en restait une petite part, un minuscule quart. Et là, grande question. Quand tu as le dernier bout de gâteau devant toi, deux solutions. Soit, tu fais le rageux et tu te débrouilles pour le manger sans que ton partenaire ne s'en rende compte, soit tu l'apprécies trop et tu préfères te sacrifier pour la team. « .Tu veux le dernier bout ? Tiens, pour toi. » décidais-je sans deuxième pensée, repoussant l'assiette devant lui, lui offrant un grand sourire au passage. Généreuse, c'est mon deuxième prénom.


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