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Invité Invité
 |  Sujet: Chapitre 1 -- PV Maëlle Jeu 22 Mar - 19:58 | |
|  →Maëlle & Randy « Chapter One » |
Il n’y avait qu’une seule bibliothèque regorgeant de manuscrits anciens dans cette ville. Celle-ci était connue pour son caractère exclusif et son observance scrupuleuse du protocole. Autant dire que seule une poignée d’heureux chanceux avait le droit d’y mettre les pieds et d’accéder aux ouvrages soigneusement protégés. Randy faisait partie des heureux élus et ce soir, il avait décidé d’y emmener Maëlle. Il avait envie de lui faire découvrir cet endroit fascinant qui naturellement, serait totalement vide à une heure aussi tardive. Une double grille très ornementée protégeait la bibliothèque comme Wonderland. Le jeune homme sortit une carte de sa poche et la passa dans un petit boitier à cet effet qui aussitôt, leur ouvrit les portes de cet endroit merveilleux. Ils passèrent ensuite une porte en bois qui protégeait la tranquillité des lieux, ne croisant sur leur chemin que le gardien de nuit qui devait cependant rester posté devant l’entrée. Cette bibliothèque était un chef-d’œuvre du gothique tardif, croisement entre pièce montée et cathédrale, ornée de peintures subtiles et de délicates sculptures. « Bienvenue dans mon paradis perdu » s’exclama Randy avec un léger sourire. Le jeune homme s’empara de la main de son amie et l’entraîna avec lui à l’endroit où se trouvaient les livres les plus rares et les plus anciens. A vrai dire, Randy se comportait comme un garçon espiègle, qui entraînait sa complice dans une chasse au trésor totalement improvisée. Sa passion était vraiment contagieuse. Les deux jeunes gens se faufilèrent par une porte fendillée et légèrement noircie par les ans et enfin, ils arrivèrent dans la pièce principale. Du sol au plafond, des centaines et des centaines de livres étaient soigneusement rangés. La plupart étaient des ouvrages que tout le monde convoitait mais que personne ne comprenait. Randy avait la chance de pouvoir maîtriser quelques langues anciennes lui permettant de déchiffrer les fabuleux contenus de ces livres. Au-delà de leur caractère historique indéniable, la plupart de ces œuvres étaient enluminées avec brio. Un vrai régal pour les yeux. Si Randy avait choisi d’emmener Maëlle dans cet endroit surprenant, c’est parce qu’il avait fait une bien belle découverte ces dernières semaines. La jeune femme était venue passer un moment chez lui et en partant, Randy avait été stupéfait de trouver sur son propre canapé un livre particulièrement intriguant. En spécialiste qui se respecte, il n’avait pu résister à la divine tentation de l’ouvrir afin d’y jeter un œil. Contrairement à ses attentes, le jeune anglais fut surpris d’en découvrir le contenu… une histoire. Une histoire tout aussi troublante que touchante. Randy ignorait totalement qui avait pu l’écrire mais en tout état de cause, ce livre ne lui appartenait pas. Sa propriétaire se trouvait juste à côté de lui et il n’avait pas encore eu l’occasion de lui en parler.
« Tu peux trouver ça étrange que quelqu’un puisse aimer passer des heures entières dans un endroit comme celui-ci. Mais à mes yeux, il n’y a rien de plus fascinant. Je viens souvent par ici. Pas forcément dans le cadre de mes recherches mais tout simplement car je trouve ce lieu apaisant, reposant. Plus spécifiquement dans cette partie de la bibliothèque. Comme si il y restait une petite part de l’âme de chacun de ces auteurs. La plupart de ces manuscrits sont vieux de plusieurs siècles. Leur valeur est inestimable. »
Le sourire de Randy s’accentua légèrement quand il croisa le regard de Maëlle. C’était officiel, la jeune femme devait sérieusement le prendre pour un vrai maniaque de boulot. Bon en un sens, c’est peut-être un peu ce qu’il était. Dans le fond, Randy devait bien admettre qu’il passait davantage de temps avec des auteurs morts depuis des siècles qu’avec les êtres encore bel et bien vivants. Mais le jeune homme y trouvait son compte et c’était le principal. Randy s’approcha d’une petite table de lecture et sortir d’un sac qu’il avait emmené plusieurs ouvrages qu’il déposa délicatement. Ceux-ci devaient retourner à leur place. Le dernier qu’il sortit en revanche, allait probablement attirer l’attention de Maëlle. Effectivement, il s’agissait de ce livre magnifique qu’elle avait laissé chez lui. Etait-ce un hasard si elle l’avait oublié à cet endroit précis ? Le jeune homme glissa ses mains dans ses poches puis haussa les épaules avec détachement. Il observa la ravissante demoiselle durant quelques secondes puis ses lèvres s’étirèrent en un sourire franc, voire même, un brin amusé.
« Je l’ai trouvé chez moi il y a quelques jours de ça. Je n’ai pas immédiatement fait le rapprochement entre ta visite et la présence de ce livre sur mon canapé et ma curiosité étant ce qu’elle est, je n’ai pas pu résister à l’envie de le feuilleter. J’espère que tu ne m’en voudras pas. C’est un ouvrage intéressant. Très intéressant même. Qui en est l’auteur ? »
En réalité, Randy avait déjà sa petite idée là-dessus. Il commençait a plutôt bien connaitre Maëlle et la sensibilité de la demoiselle n’était plus à démontrer. Il n’en était pas certain à cent pour cent mais il était prêt à dire que c’est elle qui avait rédigé cette histoire. Naturellement, Randy n’avait pas la moindre intention de se montrer intrusif et dans l’hypothèse où Maëlle ne souhaiterait pas répondre à sa question et bien, il tâcherait de faire avec. Ceci dit, si jamais il avait raison et que ce roman était issu de l’imagination de la jeune femme et bien, il était en droit de se poser un certain nombre de questions. L’auteur n’avait cité aucun nom et l’histoire était atemporelle. Malgré tout, Randy était certain d’y reconnaitre l’héroïne principale. Et elle ne pouvait que lui plaire davantage encore.
« Peut-être que je n’aurais pas dû poursuivre ma lecture jusqu’au bout mais je l’ai pourtant fait. Je t’assure que je ne savais pas que ce livre t’appartenait. J’ai d’abord pensé que je m’étais trompé d’ouvrage au moment d’emprunter un livre à la bibliothèque puis je me suis souvenu de ta visite. J’ai alors réalisé qu’il devait t’appartenir. Je suis juste un peu déçu que l’histoire ne soit pas terminée. Je suis curieux de savoir ce qu’il va lui arriver …»
Le jeune homme souria de nouveau puis détourna le regard. Il était relativement mal à l’aise de lui parler de tout ça. En fait, si son hypothèse était la bonne, ce roman parlait de Maëlle, de ses questionnements, de ses attentes … et à vrai dire, Randy était curieux d’obtenir des réponses. Avec elle, il n’avait jamais été capable d’aller jusqu’au bout de ses pensées. Il lui était déjà arrivé d’avoir envie de lui dire certaines choses mais il n’avait jamais osé en raison du tempérament de la demoiselle. A plusieurs reprises elle lui avait fait comprendre qu’elle ne souhaitait pas s’engager et que leur relation n’était ni plus ni moins qu’une passade dans sa vie. Il avait fait mine de comprendre bien que fondamentalement, ce ne soit absolument pas le cas. Randy ne comprenait pas comment on pouvait s’intéresser uniquement au plaisir charnel. Certes c’était un aspect non négligeable dans une relation mais celle-ci ne devait en rien se cantonner qu’à cet aspect.
« Elle te ressemble beaucoup, n’est-ce pas ? »
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Chapitre 1 -- PV Maëlle Sam 24 Mar - 11:34 | |
| - Ce soir j’avais donc rendez-vous avec Randy, disons qu’entre lui et moi c’était étrange dans le sens où il était LA relation qui m’était la plus stable, il était gentil, doux, attentionné, simple et sans prise de tête et cette relation libre m’allait tout à fait. J’aimais faire la fête, voir mes amis, ne rien prévoir, ne rien devoir, ni rendre des compte à qui que ce soit. Un jour je trouverais peut-être la force de me remettre avec une personne, sans avoir cette crainte de la peur, celle de souffrir mais tout ce qui est parfait est inexistant au sens humain.
Il m’emmena dans un endroit particulier dont il avait préféré ne rien me dire me laissant la surprise du lieu et quelle ne fut pas mon étonnement arrivant devant ce monument impressionnant ou peu de gens avaient accès à cet endroit à en voir le vigil qui se trouvait là, après cette grille, près de grandes portes Je ne connaissais pas encore tous les lieux de cette grande ville de San Francisco que je n’étais pas totalement sure de là où nous nous rendions alors je préférais ne rien dire me laissant guider. Puis sentant cet effet de surprise suivant Randy il dit enfin quelques mots qui allaient lever ce rideau de suspens.
« Bienvenue dans mon paradis perdu »
A ce moment-là il me prit par la main le voyant sourire, sourire que je le lui rendis, m’entrainant dans ce lieux à l’atmosphère particulière mais je fus réellement émerveillée ! Ma mère adorait les livres, tout ce qui touchait à l’antiquité, disant que tout ce qui était ancien était source de trésor, de richesse ! Elle aurait eu la chance d’entrer dans un pareil lieu qu’elle en aurait été la plus heureuse du monde, elle aimait les livres, ce qu’ils racontaient dans les époques passées, elle était une passionnée !
Les yeux écarquillés, je regardais ici et là, telle une enfant émerveillée, bouche bée…Puis passant par une porte fendillée et légèrement noircie, nous entrâmes dans un espace rempli de livres, certains recouverts de cuir, sachant que ceux-ci étaient des plus prestigieux valant une fortune, n’ayant aucun prix. Toutes langues, toutes époques, tous thèmes abordés, c’est comme si je me retrouvais au centre de la Terre, avec toutes ses connaissances, tous ses prestiges dont on ne connait même pas pour certains la signification restant un grand mystère. Ce soir mon point de vue et ma vision sur ce que faisait Randy changeait du tout au tout. Il était chanceux et j’étais admirative. J’étais ainsi au milieu de cet espace où je me sentis si minime, des montagnes de livres, des lignes d’écritures intenses, et cette odeur qui se dégageait de toutes ses œuvres avaient un drôle d’effet sur ma personne comme si je ne pouvais toucher à rien de peur d’abimer quoi que ce soit.
-C’est magnifique et si…impressionnant !!!Dis-je en effleurant à peine certaines couvertures de livres antiques un demi-sourire aux lèvres, sachant que j’avais une chance immense d’être ici, de voir un tel endroit que peu de personnes pouvaient y avoir accès, alors que Randy reprit la parole.
« Tu peux trouver ça étrange que quelqu’un puisse aimer passer des heures entières dans un endroit comme celui-ci. Mais à mes yeux, il n’y a rien de plus fascinant. Je viens souvent par ici. Pas forcément dans le cadre de mes recherches mais tout simplement car je trouve ce lieu apaisant, reposant. Plus spécifiquement dans cette partie de la bibliothèque. Comme si il y restait une petite part de l’âme de chacun de ces auteurs. La plupart de ces manuscrits sont vieux de plusieurs siècles. Leur valeur est inestimable. »
Je regardais Randy tout en reculant ma main, celle qui effleurait telle une caresse certaines œuvres, reliques même, les yeux brillants. Pourquoi m’avoir amenée ici ? Après tout, il n’était pas obligé de faire cela ? Il devait y avoir une raison particulière, non ? Le regardant toujours je le vis s’approcher d’une petite table quand soudain il sorti plusieurs livres quand soudain une couverture m’interpella, ressemblant étrangement à un livre, tel une sorte de grimoire qui m’était familier, mais…voyant son air les mains dans les poches j’eux un doute, m’approchant quand je vis qu’au final c’était bel et bien mon livre. Comment avait-il pu être en possession de Randy mais cela n’était pas très important si ?
M’avançant vers la petite table où il venait de le poser, je pris ce magnifique livre avec précaution, comme de peur de le casser alors que le beau brun commençait dans ses explications.
« Je l’ai trouvé chez moi il y a quelques jours de ça. Je n’ai pas immédiatement fait le rapprochement entre ta visite et la présence de ce livre sur mon canapé et ma curiosité étant ce qu’elle est, je n’ai pas pu résister à l’envie de le feuilleter. J’espère que tu ne m’en voudras pas. C’est un ouvrage intéressant. Très intéressant même. Qui en est l’auteur ? »
En réalité, Randy avait déjà sa petite idée là-dessus. Il commençait a plutôt bien connaitre Maëlle et la sensibilité de la demoiselle n’était plus à démontrer. Il n’en était pas certain à cent pour cent mais il était prêt à dire que c’est elle qui avait rédigé cette histoire. Naturellement, Randy n’avait pas la moindre intention de se montrer intrusif et dans l’hypothèse où Maëlle ne souhaiterait pas répondre à sa question et bien, il tâcherait de faire avec. Ceci dit, si jamais il avait raison et que ce roman était issu de l’imagination de la jeune femme et bien, il était en droit de se poser un certain nombre de questions. L’auteur n’avait cité aucun nom et l’histoire était atemporelle. Malgré tout, Randy était certain d’y reconnaitre l’héroïne principale. Et elle ne pouvait que lui plaire davantage encore.
« Peut-être que je n’aurais pas dû poursuivre ma lecture jusqu’au bout mais je l’ai pourtant fait. Je t’assure que je ne savais pas que ce livre t’appartenait. J’ai d’abord pensé que je m’étais trompé d’ouvrage au moment d’emprunter un livre à la bibliothèque puis je me suis souvenu de ta visite. J’ai alors réalisé qu’il devait t’appartenir. Je suis juste un peu déçu que l’histoire ne soit pas terminée. Je suis curieux de savoir ce qu’il va lui arriver …»
-Je croyais que tu l’avais feuilleté et non pas lu ? Tu l’as lu ? Laisse…ce n’est rien…
Je m’asseyais sur une chaise assez haute se situant non loin de moi, toujours ce livre entre mes mains avant de faire une légère moue, passant le bout de mes doigt sur cette couverture épaisse de vieux cuir…Je relevais la tête et posais les yeux sur lui après une légère inspiration.
« Elle te ressemble beaucoup, n’est-ce pas ? »
-C’est... .c’est ma mère qui en est l’auteur de départ puis elle m’a passé le flambeau peu avant son décès, c’est impersonnel au niveau de l’écriture mais tout y est privé. C’est ….c’est gênant et j’ai l’impression d’être mise totalement à nue, j’y ai inscrit mes pensées les plus personnelles, mes peurs, mes manques et…tu l’as lu en profondeur ?
Je parlais de Ryder, ce grand et premier Amour perdu qui m ‘avait faite devenir cette femme qui n’avait aucun attachement, me refusant d’aimer, ne cherchant aucune complication tant j’avais eu le cœur brisé. Je voulais profiter de la vie, de toutes ses expériences sans me poser la moindre question sachant pertinemment qu’un jour quelqu’un pourrait s’intéresser à moi et plus mais Randy n’était pas dans ce cas enfin je crois…on était tel un couple ouvert, libre…j’avais également parlé de mon arrivée ici, nouveau lieu, nouveaux amis, nouvelle garde-robe, nouvelle vie, nouvelle expérience, nouvelle relation comme celle que j’entretenais avec Randy, un ami fidèle , loyal, beau et protecteur…Ou par rapport à d’autres jeunes hommes je n’avais jamais évoqué le fait stopper un jour notre relation ou de la concrétiser, c’était comme en. Suspens, ne sachant ce que l’avenir nous réservait bien que la vie à ses côtés pourrait être merveilleuse !!! Avait-il lu ce passage ci ? S’était-il reconnu ?
-Je...tu es le premier à l'avoir lu et je me sens totalement idiote...
Bien sur que des hommes m'avaient vu nue mais un corps n'était qu'un corps mais là c'était bien plus il connaissait mes pensées, il avait découvert mon moi intérieur!C'était destabilisant ne sachant quoi ajouter ou faire
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Chapitre 1 -- PV Maëlle Lun 26 Mar - 22:52 | |
| →Maëlle & Randy « Chapter One » |
Le problème avec ce genre d’aveux, c’est qu’ils n’étaient pas sans conséquence. Ce que Randy avait appris en lisant cet ouvrage lui avait permis de comprendre énormément de choses. Notamment concernant l’attitude parfois atypique de Maëlle. Il faut dire que leur relation n’était pas simple et qu’en dépit de ses nombreux efforts pour tenter de la cerner, Randy s’était toujours confronté à son silence. La jeune femme trouvait toujours le moyen de détourner la conversation en attirant son attention sur un tout autre sujet. Cette fois-ci, elle était mise à nue. Sans mensonge, sans possibilité de s’échapper. Et face à cela, Randy se sentait tout aussi mal à l’aise qu’elle pouvait l’être. L’espace d’une minute ou deux, il se demanda s’il avait bien fait de lui dire la vérité. Peut-être aurait-il été préférable qu’il mente en prétendant n’avoir que brièvement feuilleté le contenu de cet ouvrage, mais à quoi bon ? Sans compter que les premières pages de ce livre avaient immédiatement fasciné Randy. Il y avait découvert la vie d’une jeune femme anonyme, troublante et extrêmement touchante. D’ordinaire, il ne portait quasiment jamais son attention sur ce genre de roman dont l’intérêt littéraire lui était tout à fait relatif mais en l’occurrence, il n’avait pu refermer cet ouvrage avant d’en avoir atteint la dernière ligne. Loin d’être simple d’esprit, Randy avait rapidement fait le rapprochement avec Maëlle. Il avait reconnu sa sensibilité, sa douceur mais aussi quelques éléments de vie qu’elle avait déjà eu l’occasion de lui compter. Et les explications qu’elle tenta de lui fournir vinrent confirmer ce qu’il savait déjà : ce n’était pas un simple roman, c’était un journal intime. S’il l’avait lu en profondeur ? Randy posa sur elle un regard mystérieux, sachant pertinemment qu’elle voudrait savoir. Il en avait dévoré le contenu de la première à la dernière page, demeurant naturellement sur sa faim faute de conclusion. Ce qu’il avait lu était touchant, poignant, intriguant et déroutant mais à ses yeux, rien ne justifiait le fait que Maëlle puisse se sentir honteuse. Il acquiesça doucement et la laissa continuer. Naturellement, il se souvenait parfaitement de ce passage dans lequel elle parlait de …de cet homme… de lui ? Ça il n’en était pas totalement certain, en revanche il avait bien compris que l’engagement l’effrayait par-dessus tout. Ce qui expliquait beaucoup de choses. Jusqu’ici, Randy n’avait jamais compris pourquoi elle s’évertuait à mettre une telle distance entre eux. Ils étaient heureux ensemble mais chaque fois qu’il faisait un pas vers elle, Maëlle s’obstinait à en faire trois en arrière. Le jeune homme s’était d’abord dit qu’elle avait besoin de temps puis les mois et les semaines passant, il avait cru être le cœur du problème. Désormais, il savait. Randy hocha la tête de droite à gauche et s’avança vers la jeune femme.
« Je ne voulais pas me montrer intrusif. Je peux t’assurer que si j’avais su que ce livre était une sorte de journal intime, je ne me serais jamais permis d’en lire une seule page. Mais le fait est que je me suis laissé prendre au jeu. Le style d’écriture, le contenu … même la calligraphie est intéressante. »
Délicatement, il glissa une main sous le menton de la jeune femme afin qu’elle le regarde de nouveau. Les yeux de Randy étaient toujours aussi pétillants de malice et pour rien au monde il ne se serait permis d’émettre le moindre jugement au sujet de ce qu’il avait lu. Si seulement il avait compris que ce livre lui était si personnel, si intime, il n’aurait jamais tenté le diable et n’aurait même pas ouvert la première page. Mais étrangement, Randy était content que les choses ne se soient pas déroulées ainsi. Au travers de cette lecture, il avait découvert une facette de la personnalité de Maëlle dont il ignorait l’existence. Et il ne pouvait que la trouver touchante. Il y avait tellement de choses qu’il ignorait à son sujet. Bien sur, on ne connait jamais totalement les personnes que l’on fréquente mais avec Maëlle, c’était radical : il ne savait pratiquement rien d’elle. Que ce soit au sujet de son passé ou de ses états d’âme.
« Tu n’as pas à te sentir idiote. A vrai dire, c’est surtout moi qui suis extrêmement embarrassé. J’ai l’impression d’avoir porté atteinte à quelque chose qui t’est extrêmement intime et ça me déplait fortement. Mais le mal est fait et je ne peux hélas, pas revenir en arrière. Mais tu sais … j’ai adoré ce que j’ai lu. Je ne parle pas simplement de la qualité littéraire indéniable de cet ouvrage mais plutôt … plutôt du fait d’avoir appris à te connaitre. A découvrir une partie de toi dont j’ignorais totalement l’existence. Tu as toujours été une jeune demoiselle bien mystérieuse et on ne peut pas dire que tu sois bien loquasse lorsqu’on aborde des sujets disons… sensibles. »
Randy la fixa avec sérieux, pas certain qu’elle comprenne où il souhaitait en venir. Il faisait allusion à son comportement vis-à-vis de lui. A la distance qu’elle avait pris soin d’établir entre eux. Il ne lui avait jamais fait le moindre reproche à ce sujet, il n’avait même jamais tenté de lui en parler, estimant que Maëlle n’était probablement pas aussi sentimentale et tactile qu’il pouvait l’être. Mais au fond, son comportement l’avait vraiment touché.
« En tout cas, la demoiselle que j’ai eu l’occasion de découvrir au cours de ma lecture m’a semblée fascinante. Très touchante aussi. Je ne pensais pas que tu étais si … fleur bleue ?»
Le jeune homme esquissa un sourire taquin afin de détendre l’atmosphère. Naturellement, il comprenait qu’elle puisse se sentir mal à l’aise du fait d’être mise à nu mais dans le fond, Randy n’était pas un étranger et elle pouvait lui faire confiance. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Chapitre 1 -- PV Maëlle Mar 27 Mar - 11:03 | |
| - Et bien maintenant que pouvais-je bien faire ou encore dire ? Il avait pu lire la vraie Maëlle Sam Silverwood ! Petite fille ayant été élevée par des parents aimants et follement amoureux, faisant de leur unique enfant, moi, leur petite princesse éduquée avec des principes, un mode de vie pour certains inconcevable, me laissant apprendre de mes expériences en tout genre, de mes erreurs également, sans oublier que pour eux je n’étais pas tout à fait « seule » ayant une partie de moi qui était celle de Sam, mon frère jumeau décédé à la naissance. J’avais toujours eu ce manque ce fut indéniable, mais parfois je me retrouvais à lui parler, à me dire qu’il veillait sur moi, qu’il me guidait aussi parfois que je voulais vivre ma vie comme pour deux, n’ayant pas eu cette chance. Mes parents avaient eu l’idée de me donner en second prénom celui de mon acolyte, de mon double et je le portais avec fierté même si je ne me citais jamais avec, de peur que les gens me demandent de quel diminutif il s’agit ? Pourquoi je porte alors un nom masculin, tant de question sur mon passé, ma vie privée que je ne souhaitais nullement abordé, il faisait partie de mon jardin secret.
Concernant ce livre j’en avais fait mon œuvre, une couverture en cuir, tel un vieil grimoire, des pages jaunies comme de l’époque, une écriture particulière, une calligraphie autre que contemporaine bref tout cela était un tout, qui représentait beaucoup pour moi et qui l’avait été tout autant pour ma défunte mère... Je voulais savoir si Randy avait vraiment décrypté le contenu de ce livre, sachant s’il avait fait le rapprochement. Bien sûr des prénoms y étaient notés, mais jamais je n’avais employé le pronom personnel « JE » ou encore « mon propre prénom » je restais toujours impersonnelle, dans ma façon de raconter les événements de ma vie. Cette petite fille, cette adolescente tourmentée, cette jeune femme, mais jamais je n’avais écrit « Je ou encore Moi ». Randy me répondit, j’allais savoir s’il avait décelé quelque chose ou non…
« Je ne voulais pas me montrer intrusif. Je peux t’assurer que si j’avais su que ce livre était une sorte de journal intime, je ne me serais jamais permis d’en lire une seule page. Mais le fait est que je me suis laissé prendre au jeu. Le style d’écriture, le contenu … même la calligraphie est intéressante. »
Il s’était approché de moi, me sentant comme prise au piège, c’était tel mon refuge, mon jardin secret, un lieu magique en faisant parfois tel un conte de fée mais celui ou celle qui savait et qui s’y connaissait en matière littéraire ou plus approfondi avec les styles de langues et de figures pouvaient réellement voir et lire le contenu tel que je le percevais. Me relevant le menton tant je me sentais idiote qu’il est découvert le poteau rose, je ne pus que le regarder, plongeant mes yeux dans les siens...
« Tu n’as pas à te sentir idiote. A vrai dire, c’est surtout moi qui suis extrêmement embarrassé. J’ai l’impression d’avoir porté atteinte à quelque chose qui t’est extrêmement intime et ça me déplait fortement. Mais le mal est fait et je ne peux hélas, pas revenir en arrière. Mais tu sais … j’ai adoré ce que j’ai lu. Je ne parle pas simplement de la qualité littéraire indéniable de cet ouvrage mais plutôt … plutôt du fait d’avoir appris à te connaitre. A découvrir une partie de toi dont j’ignorais totalement l’existence. Tu as toujours été une jeune demoiselle bien mystérieuse et on ne peut pas dire que tu sois bien loquasse lorsqu’on aborde des sujets disons… sensibles. »
Sujets sensibles, Comme lesquels ? De notre point de vie personnel à chacun, il pouvait s’agir de différentes choses, comme pour moi mon passé, mon frère jumeau disparu, la mort de ma mère, cette année entière pendant ma période d’adolescence passée en Australie ayant vécu ma première et réelle histoire d’Amour, ma première fois, ce qui avait été l’élément déclencheur de ma vie actuelle, c’est pour cela que je ne tenais pas à me lancer dans une relation sentimentale, j’avais tant souffert après avoir tant aimé, une jeune homme prénommé Ryder, qui était encore présent dans mon cœur, …Alors je vivais telle une libertine, sans me soucier des opinions des autres, à ma guise, vivant chaque nouvelle expérience pleinement sans aucun freins, aucune limites excepté peut-être la drogue…Mais Randy que pensait-il par sujets sensibles ? C’est à ce moment que je compris, le fait que j’aille mis de la distance entre nous, ayant une relation plutôt ouverte, ne sachant pas vraiment comment qualifier cela d’ailleurs ? Il n’était pas mon petit ami, mais plus qu’un ami, un sex-friend ? Non c’est au-delà de ça, disons un meilleur ami avec qui je partageais une multitude de choses ? Oui peut-être était-ce qui se rapprochait le plus de notre lien…
« En tout cas, la demoiselle que j’ai eu l’occasion de découvrir au cours de ma lecture m’a semblée fascinante. Très touchante aussi. Je ne pensais pas que tu étais si … fleur bleue ?»
Je ne pus m’empêcher de détourner les yeux un instant avant de sourire bêtement avant de replonger mes iris dans les siens toujours souriante et idiote, lui faisant posant la main sur le torse comme le poussant de ma personne avec douceur tout de même.
-Arrête, c’est du grand n’importe quoi et puis ce n’est qu’un livre, on y rajoute ce que l’on veut bien. On peut aussi se faire sa vision des choses, du monde et des gens qui nous entoure, pas besoin d’épiloguer sur quelques feuilles encrées à la plume. Et puis moi c’est Maëlle, une jeune femme pleine de vie, souriante, aimant la vie, profitant de chaque instant, des moindres occasions, et je suis pleinement heureuse et je n’ai rien à voir avec cette minette fleur bleue comme tu dis, elle est triste, pathétique, refoule un tas de sentiments, s’obligeant à aller de l’avant en gardant le passé en elle, c’est pas moi je t’assure…
C’était comme le revers total de situation, affirmant que ce n’était pas moi cette fille, dans ce livre, je tentais de le dissuader, mais aussi moi-même également, je voulais essayer de lui faire croire que ce n’était qu’une histoire rien de plus mais il était futé, je le savais allais-je être si convaincante, allais-je pouvoir le berner ? Ou encore voyait-il que je tentais par tous les moyens de ne voir qui je suis réellement préférant rester au final superficielle, sans être vraiment moi-même ?
Je marchais les mains dans les poches changeant de sujet espérant qu’il me suive sur ce chemin d’une nouvelle conversation mais il savait tout aussi parfois être têtu !
-Alors tu viens ici depuis longtemps ? J’avoue c’est très impressionnant, tu dois être dans ton élément, mais si tu as des choses à faire je ne voudrais pas te ralentir tu sais…
Un vent de panique dans ma voix, il avait touché une corde sensible et j’avais peur, j’étais déstabilisée, il en fallait pour me voir dans un tel état que je lui lançais un sourire crispé, il n’était pas dupe et j’avais été idiote une fois de plus de croire qu’il n’avait rien compris à mon récit qui était celui de ma vie au final. Ou chaque fin de journée une phrase revenait sans cesse « Le corps étalé pour un repos bien mérité, l’esprit voguant parmi le ciel étoilé, que je ressens encore cette lame qui transperce mon âme, les gouttes salés roulant sur mes joues, perlant comme à chaque soirée ».
Chaque soir regardant par la fenêtre le ciel, versant des larmes, pour évacuer un trop plein, un manque, celui de ma chère maman.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Chapitre 1 -- PV Maëlle Ven 30 Mar - 0:11 | |
| →Maëlle & Randy « Chapter One » |
Durant le discours de Maëlle, le jeune homme glissa ses mains dans ses poches, baissa la tête et se mit à sourire discrètement. Randy avait bien trop de savoir vivre pour lui faire entendre clairement qu’il ne croyait pas un seul mot de tout ce qu’elle venait de dire même s’il n’en pensait pas moins. Toutefois, il gardait à l’esprit que tout ceci ne le regardait en rien et que si Maëlle souhaitait prendre le temps de lui en parler, il serait à l’écoute. Mais dans le cas contraire, ce n’est surement pas lui qui allait s’entêter à lui poser mille et une questions jusqu’à ce qu’elle décide enfin à cracher le morceau. Il n’était pas comme ça. Pas stupide non plus puisqu’il avait parfaitement compris que la situation mettait la jeune femme en fâcheuse posture et qu’elle ne tenait pas à s’attarder davantage sur le sujet. Parfait. Il comprenait. Ceci dit, il se demandait si elle se souvenait des propos qu’elle avait tenu une minute plus tôt ; à savoir que cet ouvrage avait d’abord appartenu à sa mère avant qu’elle ne lui transmette le flambeau… le fait qu’elle ait le sentiment d’être mise à nu etc … Pour quelles raisons aurait-elle tenu de pareils propos si cet ouvrage ne la concernait en rien ? Dubitatif, Randy hocha doucement la tête tout en l’observant avec sérieux.
« Je vois. Mais si je puis me permettre, cette … « jeune femme », n’a rien de pathétique. Au contraire, je l’ai trouvé particulièrement touchante et dotée d’un caractère bien trempé !! Après je pense que tout est une question de point de vue mais sans vouloir me vanter, je sais que le mien est relativement objectif et c’est la raison pour laquelle je me permets de dire que ce livre est somme toute excellent. »
Après tout, la littérature était son domaine de prédilection et Randy était extrêmement bien placé pour juger de la qualité d’un récit. Naturellement, il y avait un autre message derrière tout cela : le jeune homme souhaitait lui faire entendre qu’il ne la trouvait ni ridicule, ni pathétique. Tout le monde à ses tourments, tout le monde connait de mauvaises passes puisque la vie est ainsi faite. Personne ne devrait en avoir honte. Certes, Randy n’aurait jamais dû être au courant de tout cela mais que pouvait-il y faire désormais ? Le mal était fait. Duper Randy n’était pas chose aisée et Maëlle avait probablement dû s’en apercevoir. Malgré tout, le jeune homme ne s’attarda pas davantage sur cet épineux sujet et observa l’immense salle qui les entourait tout en l’écoutant parler. Une fois de plus, un fin sourire se dessina sur ses lèvres masculines. Voilà que maintenant, elle cherchait à prendre la fuite !! Après un court instant de silence, sa voix calme et rassurante se fit de nouveau entendre :
« Nous venons à peine d’arriver et tu voudrais déjà me fausser compagnie ? Maëlle… détends-toi. Je ne suis pas le grand méchant loup. Tu n’as strictement rien à craindre.»
Randy voyait bien que leur précédente conversation l’avait totalement déstabilisée. Mais il ne voulait surtout pas qu’elle prenne la fuite pour si peu. Au contraire, il souhaitait la rassurer et lui faire entendre une bonne fois pour toutes qu’elle n’avait pas à avoir honte. Il avait fait l’erreur fatale de lire ses écrits mais ensuite ? La terre ne s’arrêtait pas de tourner pour autant et l’estime qu’il lui portait ne pouvait être que grandissante. Car oui, dans le fond Randy avait été touché par son histoire. Il comprenait beaucoup mieux la teneur de certains propos et des attitudes qui par le passé avaient pu lui sembler étranges étaient désormais justifiées. Le jeune homme lui laissa un instant de répit et en profita pour s’emparer des livres qu’il avait emprunté quelques jours plus tôt afin de les remettre soigneusement à leur place.
« Tu sais que tu es la première personne que j’emmène ici ? D’ordinaire, je n’aime pas avoir de la compagnie quand je lis. Je préfère profiter égoïstement de ces incroyables vestiges du passé. Mais je tenais à te le faire découvrir afin de te dévoiler une petite partie de moi… de mes secrets. Cet endroit ne paye pas de mine vu de l’extérieur mais quand on prend la peine de s’y intéresser, on s’aperçoit bien vite qu’il recèle de fabuleux trésors. Il suffit juste d’y regarder d’un peu plus près.»
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Chapitre 1 -- PV Maëlle Ven 6 Avr - 16:56 | |
| - J’avais fait tel un pile ou face avec mon récit, ayant dit que cela me concernant à proprement parlé et de façon très personnelle avant de me rétracter et de dire autre chose, sans vraiment me rendre compte que je me perdais moi-même avec mes dires, mais je venais d’être mise à nue, d’être déstabilisée par la découverte de Randy concernant mon livre à la grosse couverture de cuir de style ancien, passant de génération en génération par les femmes de notre famille. Jamais e n’aurais pensé un jour écrire et perpétuer cette tradition instaurée depuis près d’un siècle d’ailleurs, oui 100années de lignes écrites à la main dans ce même genre d’ouvrage gardé à l’abri des inconnus, des curieux, que je ne savais même pas si les hommes ayant partagés la vie des femmes de notre lignée avaient eu connaissance de ce rituel, de cette perpétuation ? Mais si ce n’était pas le cas, je venais sans le vouloir de casser cette tradition puisque Randy était tombé dessus et en avait même lu son contenu…
Je vis forcement l’air du beau brun qui hocha la tête simplement à mes propos inverses, sachant que j’avais beau dire ou faire quoi que ce soit il savait…comme perdue et voulant me rassurer je pris ce gros livre aux couleurs ambre et le tenais tout contre moi, tant il m’était précieux tandis qu’il reprit la parole.
« Je vois. Mais si je puis me permettre, cette … « jeune femme », n’a rien de pathétique. Au contraire, je l’ai trouvé particulièrement touchante et dotée d’un caractère bien trempé !! Après je pense que tout est une question de point de vue mais sans vouloir me vanter, je sais que le mien est relativement objectif et c’est la raison pour laquelle je me permets de dire que ce livre est somme toute excellent. »
Ce qu’il me dit me touchait réellement et profondément que sans me rendre compte j’avais les yeux qui s’embuaient, me pinçant les lèvres comme pour ne pas partir à sangloter qu’ensuite je fis disparaitre ses larmes naissantes à chaque coin de mes yeux tout en détournant mon regard du sien affichant un léger sourire timide ? je n’avais pas pour habitude de me livrer de la sorte aux autres, j’étais comme démunie et surtout vers un homme avec qui je partageais tant de choses, car Randy était ce qui ressemblait le plus à un petit-ami même si j’avais tenu à ne jamais m’engager, on vivait les choses pleinement sans se prendre la tête, ni même se poser la moindre question, je le savais et il le savait, non ?
-Disons qu’elle est peut-être un peu trop fleur bleu, et qu’elle est bien plus sensible qu’elle ne veut le montrer donc moins forte aussi, ce ne sont juste des apparences pour se préserver…
Je tentais donc ensuite de passer à autre chose, comme si cela n’avait pas trop d’importance pour moi, du moins faire que cela ne me soit pas attaché personnellement pour cacher les apparences et essayer de reprendre de le dessus et faire que cette soirée tourne autre qu’autour de ma personne au final. Et peut-être était-ce le fait d’être comme prise au piège avec ce qu’il avait lu que je voulus prendre la poudre d’escampette mais il enchaina aussitôt.
« Nous venons à peine d’arriver et tu voudrais déjà me fausser compagnie ? Maëlle… détends-toi. Je ne suis pas le grand méchant loup. Tu n’as strictement rien à craindre.»
Il savait, j’avais beau lui dire que cela ne m’était pas lié personnellement mais il savait, alors j’inspirais profondément avant de me tourner vers lui le regardant dans les yeux avant de lui lancer un sourire alors qu’il rangeait avec précaution les livres qu’il avait emprunter sans mot dire pendant un instant pour ensuite reprendre la parole cassant un peu cette ambiance pesante, du moins elle l’était pour ma part…
« Tu sais que tu es la première personne que j’emmène ici ? D’ordinaire, je n’aime pas avoir de la compagnie quand je lis. Je préfère profiter égoïstement de ces incroyables vestiges du passé. Mais je tenais à te le faire découvrir afin de te dévoiler une petite partie de moi… de mes secrets. Cet endroit ne paye pas de mine vu de l’extérieur mais quand on prend la peine de s’y intéresser, on s’aperçoit bien vite qu’il recèle de fabuleux trésors. Il suffit juste d’y regarder d’un peu plus près.»
Tout sourire comme reprenant confiance en moi, je l’écoutais avant de poursuivre dans la conversation tandis que je me rapprochais de lui toujours admirative de ce fabuleux endroit.
-Donc si je comprends bien je suis une …privilégiée. Je peux me mettre dans un coin pendant que tu lis, je me ferais toute petite que tu ne verras même pas que je suis là.
Quant à ses paroles, étaient-elles au sens propre ou fallait-il voir dans ses propos autre chose, ne pas se fier aux apparences…je pris cela dans les deux sens au final, affichant un autre sourire avant de venir encore plus près de lui et de déposer un baiser aux coins de ses lèvres. C’était étrange entre lui et moi, une relation non platonique mais tout autant sincère, loyale et avec des ressentis, des sentiments ? je m’ôtais cela de la tête, mais si je devais décrire ce que serais le parfait petit-ami se serait sans aucun doute Randy que je désignerais en premier et ce loin devant bien d’autre, une place de choix, voilà ce qu’il avait dans ma vie. Puis me détachant doucement de lui, je fis une légère moue tout en me raclant ensuite la gorge pour faire que l’on passe à autre chose ayant la peau hérissée suite à ce début de soirée ou les choses semblaient prendre de l’ampleur…Il se confiait à moi, avait lu une partie de ma vie, on se livrait peu à peu sans le vouloir ou au contraire avec cette ferme attention de s’ouvrir à l’autre, que je ne sus la suite des événements.
Je ne savais quels étaient les sentiments réels de Randy, parfois je nous voyais comme un vieux couple, lorsque j’allias chez lui, m’installant confortablement comme si j’étais chez moi avant de « reprendre » mes esprits pour m’agiter un peu plus et faire que cela ne soit jamais « réel » ou « plus approfondi » entre nous, ôtant tout sentiments qui pourraient être vraiment fort….
-Ca me touche beaucoup que tu m’ais fait pénétrer dans ton antre, c’est très…excitant de se retrouver au milieu de tous ses livres qui ont fait notre existence pour certains jusqu’ici, c’est même intimidant, on se sent si petit avec toutes ses connaissances autour de nous, des milliers de lignes écrites et si anciennes que peu peuvent déchiffrer, je parle pour moi bien entendu ce qui n’est pas ton cas, Monsieur aux multiples savoir-faire
Dis-je tout en légèreté, souriante reprenant de l’assurance quand mon regard croisa le sien ou j’eus un léger frisson…
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| | Sujet: Re: Chapitre 1 -- PV Maëlle Lun 16 Avr - 16:29 | |
| →Maëlle & Randy « Chapter One » |
Tandis qu’il écoutait les justifications de la jeune femme, Randy mena une lutte intérieure intense afin de ne pas répliquer. S’il voulait rester en paix avec sa conscience, il était préférable de ne surtout pas envenimer la situation et de respecter le désir de Maëlle : elle ne voulait rien dire, il ne se montrerait pas curieux. Fin de l’histoire. Il n’avait pas l’intention de jouer à fond les atouts dont il disposait. Il lui aurait été aisé de démontrer que ce personnage correspondait trait pour trait à cette jeune demoiselle têtue qui se tenait juste devant lui. Sa connaissance de la nature humaine était suffisamment développée pour qu’il soit en mesure de reconnaitre un personnage fictif d’une personne réelle. Mais à juste titre, il savait qu’il ne serait pas aisé pour Maëlle de se dévoiler. C’était le lot de tout être humain d’ailleurs. Et il la respectait bien trop pour se permettre d’être trop curieux. Il la laissa donc enchaîner sur un tout autre sujet et tandis qu’il finissait de ranger les derniers livres qu’il avait empruntés, il l’écouta attentivement avant d’acquiescer. Il est vrai que cet endroit était relativement impressionnant. Toutes ces bibliothèques, tous ces chefs d’œuvre du passé que les toisait de toute leur splendeur. Un régal pour les yeux et un véritable coup de fouet pour l’imagination. Ils avaient traversés des décennies, certains avaient été malmenés, déchirés, certains étaient usés ou déformés mais malgré tout, ils étaient toujours là. « Ne t’en fais pas, je ne t’ai pas demandé de m’accompagner pour plonger mon nez dans un vieux livre et ignorer ta présence. Ce serait de la pure folie. J’avais juste envie que tu découvres mon univers, l’endroit où je passe bon nombre de mes nuits. » Même s’il ne le disait pas ouvertement, Randy pensait qu’il était légitime qu’il lui fasse découvrir son univers maintenant que lui-même avait pénétré par mégarde dans le jardin secret de Maëlle. C’était un juste retour des choses. Il voulait partager avec elle quelque chose qui lui était propre et qui d’ordinaire, n’appartenait qu’à lui seul. Certes, ce n’était pas grand-chose à côté de tout ce qu’il savait désormais à son sujet, mais c’était déjà un bon début. «Les bibliothèques sont toute ma vie. Quand j’étais petit, je n’avais nul autre endroit où aller. Je passais mon temps à les écumer, à la recherche d’époques perdues, d’histoires fantastiques susceptibles de me transporter dans un autre monde. Je sais que d’une manière générale, les gamins de huit ans détestent lire mais moi je n’avais pas le choix. » Randy n’avait jamais évoqué son passé en présence de Maëlle. En présence de personne d’autre d’ailleurs.
Il n’aimait pas parler de cette époque lointaine où il vivait à Londres. Certains souvenirs étaient flous mais d’autres persistaient encore dans son esprit. Il avait envie de lui expliquer certaines choses à son sujet afin qu’elle aussi puisse mettre le doigt sur des éléments intimes de sa vie. Il ne voulait plus qu’elle se sente mise à nue comme elle le lui avait confié à demi-mot. Randy était prêt à faire l’effort incroyable de se dévoiler, rien que pour elle. Sur sa lancée, il continua : « Je ne te l’ai jamais dit car je n’aime pas vraiment en parler, mais j’ai eu une enfance relativement mouvementée. Tu as sans doute remarqué que je ne parle jamais de famille ? La raison est simple : je n’en ai pas. Je n’ai jamais connu mes parents, ils m’ont abandonné quelques jours après ma naissance. J’ai passé toute mon enfance dans un orphelinat de Londres. Oh je n’étais pas malheureux, loin de là ! Je ne manquais de rien si ce n’est de la chaleur d’un foyer, l’amour d’une mère ou le regard bienveillant d’un père. Je n’arrive pas vraiment à savoir ce que ça représente d’avoir une famille. Ca m’a toujours intrigué. Je crois que c’est comme ça que tout a commencé : j’ai commencé à lire afin de retrouver dans les livres quelques explications cohérentes. Il y a un tas de choses que je ne comprenais pas sur les êtres humains, sur la vie en générale. En somme, je crois que j’essayais de vivre par procuration. D’essayer de trouver des réponses au travers de personnages fictifs ou historiques. Et puis c’était une manière pour moi de m’échapper d’un quotidien parfois bien trop lourd à supporter.» Les bibliothèques étaient devenues une sorte de drogue pour Randy. Etant enfant, il y passait la plupart de son temps libre. Il lisait à peu près tout et n’importe quoi. Le principal était d’essayer de comprendre. De comprendre le monde, de répondre à la multitude de questions qui le tourmentait. Cette passion dévorante l’avait suivi jusqu’à l’âge adulte. Mais puisqu’il devait désormais se mettre sur un pied d’égalité avec Maëlle, il continua : «Ma mère m’a abandonné car je suis le fruit d’un viol. Pas très joyeux, je te l’accorde. Je ne sais rien d’elle. Enfin, pratiquement rien. J’ai eu l’occasion de la rencontrer une fois. C’était il y a cinq ans. Elle m’a réservée un accueil glacial.» C’était un euphémisme !! Si Wendy avait été en mesure de le fusiller du regard, elle l’aurait probablement fait à la première seconde. Elle avait affirmé qu’il était le portrait craché de son père. Génial, en plus de ça, il avait hérité de la tronche d’un violeur ! Son regard se détourna vers la jeune femme et il souria de plus belle.« Tu veux savoir pourquoi je te raconte tout ça ? Certainement car nous avons tous des secrets que nous ne souhaitons partager avec personne. Mais de temps à autre, il y a des gens en qui nous pouvons avoir confiance. Et j’ai confiance en toi. Probablement plus qu’en n’importe qui d’autre sur cette fichue planète. Je sais parfaitement que quoi que je puisse dire, tu ne me jugeras jamais. Je me trompe ?» |
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| | Sujet: Re: Chapitre 1 -- PV Maëlle Lun 16 Avr - 17:49 | |
| - Je ne savais plus où donner de la tête comment me sentant piégée, il avait découvert une partie de moi enfouie que je ne ressortais jamais, mon ancienne vie avec ma mère avant sa mort, le fait d’avoir ce vide en moi ayant perdue mon jumeau à la naissance et portant malgré tout son prénom tel un hommage, me faisant sociable et souriante chaque jour que Dieu fait mais au final j’étais un être perdue, peureux, et tourmentée par tant de choses. Disons que j’avais deux faces, la plus maussade donc la plus faible à l’intérieure de ma personne et l’autre reflétant le meilleure aux yeux des autres. Mais Randy avait su me décrypter que je voulus changer de sujet, me focalisant sur les livres qui habitaient ici depuis des lustres, avec à l’intérieur de certains un savoir inimaginable, de telles connaissances que certains donneraient cher pour en feuilleté que quelques pages un bref instant, alors oui j’étais une privilégiée et cette intention était noble même si je savais qu’il pouvait se sentir mal d’avoir lu mon existence, ressentant un mal être de sa part vis-à-vis de moi. Puis il voulait peut-être que je le laisse tranquille, chose que je lui fis part.
« Ne t’en fais pas, je ne t’ai pas demandé de m’accompagner pour plonger mon nez dans un vieux livre et ignorer ta présence. Ce serait de la pure folie. J’avais juste envie que tu découvres mon univers, l’endroit où je passe bon nombre de mes nuits. »
-Ah oui et comment ça ?... De la pure folie dans quel sens ? De quoi te rendre fou ou à l’inverse que ce serait idiot de faire partie des meubles te regardant pendant que tu parcours l’une de ses vieilles reliques ?Dis-je tout en m’avançant vers lui avec une certaine lueur dans mes yeux histoire de se détendre et d’oublier un peu le fait qu’il m’avait « découvert e » même si j’avais tentée de lui dire le contraire, ou encore de le faire douter.
«Les bibliothèques sont toute ma vie. Quand j’étais petit, je n’avais nul autre endroit où aller. Je passais mon temps à les écumer, à la recherche d’époques perdues, d’histoires fantastiques susceptibles de me transporter dans un autre monde. Je sais que d’une manière générale, les gamins de huit ans détestent lire mais moi je n’avais pas le choix. ».
J’étais perplexe à ses dires, pourquoi me disait-il tout cela pour me faire me sentir mieux ou pour sa propre conscience , mais j’aurais préféré qu’il en soit autrement qu’il ne se sente pas obligé de me dire tout ça. Mais je ne voulais le couper, le regardant et l’écoutant alors que j’étais à quelques pas de lui, mais si proche.
« Je ne te l’ai jamais dit car je n’aime pas vraiment en parler, mais j’ai eu une enfance relativement mouvementée. Tu as sans doute remarqué que je ne parle jamais de famille ? La raison est simple : je n’en ai pas. Je n’ai jamais connu mes parents, ils m’ont abandonné quelques jours après ma naissance. J’ai passé toute mon enfance dans un orphelinat de Londres. Oh je n’étais pas malheureux, loin de là ! Je ne manquais de rien si ce n’est de la chaleur d’un foyer, l’amour d’une mère ou le regard bienveillant d’un père. Je n’arrive pas vraiment à savoir ce que ça représente d’avoir une famille. Ça m’a toujours intrigué. Je crois que c’est comme ça que tout a commencé : j’ai commencé à lire afin de retrouver dans les livres quelques explications cohérentes. Il y a un tas de choses que je ne comprenais pas sur les êtres humains, sur la vie en générale. En somme, je crois que j’essayais de vivre par procuration. D’essayer de trouver des réponses au travers de personnages fictifs ou historiques. Et puis c’était une manière pour moi de m’échapper d’un quotidien parfois bien trop lourd à supporter.»
J’avais de la compassion malgré tout, je ne voulais pas exposé ma vie relative à mon enfance mais lui s’ouvrit de façon presque naturel que je me sentis un brin idiote, mais il était décidé à aller jusqu’au bout de ses pensées, de ses envies de dire certaines choses alors qu’il en soit ainsi, je restais attentive une fois de plus à ses mots qu’il débitaient et qui avaient un impact durs, lourds et triste à la fois, surtout lorsque j’entendis ces prochaines paroles.
«Ma mère m’a abandonné car je suis le fruit d’un viol. Pas très joyeux, je te l’accorde. Je ne sais rien d’elle. Enfin, pratiquement rien. J’ai eu l’occasion de la rencontrer une fois. C’était il y a cinq ans. Elle m’a réservée un accueil glacial. Tu veux savoir pourquoi je te raconte tout ça ? »
-Elle ne sait pas quel être merveilleux tu es et oui dis-moi…
« Certainement car nous avons tous des secrets que nous ne souhaitons partager avec personne. Mais de temps à autre, il y a des gens en qui nous pouvons avoir confiance. Et j’ai confiance en toi. Probablement plus qu’en n’importe qui d’autre sur cette fichue planète. Je sais parfaitement que quoi que je puisse dire, tu ne me jugeras jamais. Je me trompe ?»
J’avançais encore l’enlaçant pour lui prouver mon affection, mon soutien, le fait que j’étais présente pour lui, et qu’il était une personne importante pour moi.
-Jamais, sois en certain et peu importe ce que pensent les autres ou encore cette mère réfractaire, je sais que tu es quelqu’un de bien, je te connais et tu n’as rien à voir avec ce…ce géniteur, tu es ainsi parce que tu l’as voulu, tu es une personne d'intègre et avec qui il est bon d’être.
Je me détachais de lui, lui offrant un sourire une main au creux de son cou tandis que l’autre était posée sur sa joue.
-Tu pourras toujours compter sur moi, toujours…
Je posais ensuite mon front contre le sien me mettant sur la pointe des pieds, rapprochant sa tête contre la mienne, pour un regard profond et voir qu’il pouvait avoir confiance en moi.
-Toujours Randy…
Je lui déposais un baiser aux coins des lèvres avant de me rabaisser quelques peu pour retrouver la surface plane du sol sans le lâcher des yeux. ..
Une drôle d’ambiance s’empara de cette endroit, non pesante, pas comme tout à l’heure mais disons plutôt telle une chaleur de cocooning, une ambiance apaisante…très agréable au final…
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: Chapitre 1 -- PV Maëlle Mer 25 Avr - 17:09 | |
| →Maëlle & Randy « Chapter One » |
Oh elle n’avait pas besoin de le lui prouver pour qu’il en ait pleinement conscience : Randy savait depuis toujours que quoi qu’il advienne, il pourrait toujours compter sur le soutien de Maëlle. Elle lui en avait donné la preuve à de nombreuses reprises et la réciproque n’était pas moins vraie. C’était sans doute ce qui faisait la force de leur amitié, ils pouvaient toujours compter l’un sur l’autre à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Prenant le visage de la jeune femme entre ses mains, il déposa un délicat baiser sur son front en guise de remerciement. Randy était convaincu que personne ne pourrait jamais venir rompre ce lien qui s’était tissé entre eux au fil du temps. Fut un temps où il avait même imaginé qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Oui vraiment, Randy y avait cru à une certaine époque. Maëlle était devenue l’élément essentiel à sa vie et il ne se passait pas une journée sans qu’ils ne trouvent un moment pour se voir. Pourquoi ça n’avait pas marché ? Probablement parce-que Randy s’était trompé sur la nature de leur relation. Maëlle était une demoiselle courtisée de toute part et qui ne semblait pas prêter la moindre attention au rat de bibliothèque qu’était Randy. Puis il n’y avait pas que ça … Randy avait compris qu’il ne l’intéressait pas tout simplement. C’était sans doute un mal pour un bien car le temps passant, il avait effectivement compris que Maëlle n’était pas la bonne personne. Aujourd’hui, elle était toujours une excellente amie, une personne sur qui il pouvait compter et avec qui il passait d’agréables moments. Le plus surprenant finalement, c’était de constater qu’en dépit de cette amitié qui les caractérisait depuis toujours, elle était encore réticente à l’idée de se confier à lui. Randy lui avait-il déjà donné l’impression de ne pas être digne de confiance ? D’accord, il avait fait une sacrée bourde en lisant de manuscrit mais maintenant il lui était impossible de revenir en arrière. Il savait. Il avait appris tout un tas de choses concernant le passé de Maëlle. Certains éléments lui semblaient encore flous et pour rien au monde il ne se serait permis de l’interroger à ce sujet. Après tout, n’avait-elle pas tenté de lui dissimuler la vérité à plusieurs reprises ? Elle savait probablement que Randy avait compris qu’elle mentait et pourtant, elle n’était pas revenue sur ses paroles. Qu’importe. Cela n’avait aucune importance. Randy n’avait pas l’intention de crier au monde entier ce qu’il savait au sujet de Maëlle. Comme la demoiselle l’avait justement dit, il avait réussi à la mettre à nu. Il avait percé à jour ses secrets les plus profonds et avait en quelque sorte, violé son intimité. C’est pour cette raison qu’il avait pris le temps de se dévoiler en retour, afin qu’elle comprenne que chacun d’entre nous a ses propres secrets. Tout le monde cache aux yeux des autres une petite part de sa vie. Certains éléments n’ont pas besoin d’être connus de tous. «Je sais Maëlle. J’ai pleinement conscience de la chance que j’ai d’avoir quelqu’un comme toi dans ma vie. Moi aussi je serai toujours là pour toi, quoi qu’il arrive. C’est ce qui fait notre force, n’est-ce pas ? Nous avons toujours pu compter l’un sur l’autre par le passé et ce n’est pas prêt de changer.» Randy pensait chacune de ses paroles. Il tenait énormément à Maëlle et ce qu’il avait lu à son sujet ne la rendait que plus adorable encore.
« Je n’ai fini de te faire visiter les lieux … » Il lui lança un regard mutin puis s’empara de sa main, l’entrainant avec lui jusqu’à une sorte de petite tourelle. Il fallait grimper un escalier en colimaçon et même s’il faisait relativement sombre compte tenu de la nuit qui avait déjà étalé son manteau noir depuis quelques heures, Randy veillait à ce que Maëlle prenne ses repères. Sans lâcher sa main, il ouvrit une petite porte qui se situait juste en haut de l’escalier. Devant eux, s’offrait une vue imprenable sur la ville. Ils étaient désormais sur le toit. Par chance, il n’y avait pas un nuage et la température était clémente. Tenant toujours fermement la main de la jeune femme, Randy avança de quelques pas. «Fais-moi confiance, tu n’as rien à craindre. » Non, avec lui elle ne craignait strictement rien. Ainsi, il l’entraîna un peu plus loin sur le toit avant de s’allonger pour admirer le ciel étoilé. Il entraina Maëlle avec lui, l’incitant à poser sa tête tout contre son épaule. «En fait, c’est surtout ici que j’aime venir. J’ai l’impression d’être totalement coupé du monde. C’est une sensation qui peut paraître angoissante pour certains mais pour ma part, je considère qu’il n’y a rien de mieux.» Ici, personne ne pouvait venir le déranger. De toute façon, peu de gens possédaient les clés de ce petit paradis perdu qu’abritait la bibliothèque. « Tu as froid ? » Question à laquelle il n’attendit pas d’obtenir la moindre réponse puisque doucement, il passa son bras autour des épaules de la jeune femme. «Tu te souviens de notre première rencontre ? T’as vraiment dû me prendre pour un dingue le jour où j’ai renversé ma tasse de café sur ta jolie robe. D’ailleurs, tu m’as envoyé promener comme jamais. Une vraie furie.» Il se mit à rire en y repensant. Il n’avait pas fait exprès, sa tasse s’était renversée et Maëlle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Non, en y réfléchissant bien, elle était pile au bon endroit car sans cet incident, ces deux-là ne se seraient probablement jamais rencontrés. |
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