the great escape
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FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto

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Augusto P. Da Volpedo
there's no place like berkeley
Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto EmptyVen 27 Avr - 17:34


« Une femme aux cheveux châtains est une blonde modeste. » Nous devons apprendre à vivre dans le présent. A trop regarder le passé, nous ressassons des remords et des regrets. A trop espérer du futur, nous nous berçons d'illusions. La seule vie qui vaille vraiment la peine est celle du moment présent ...« Les blondes ont de l’humour, sauf quand on parle de leurs cheveux. »



Le quinze juin deux mille huit
« Francesca a encore pris mes produits de beauté ! » S’écria une voix féminine haut perchée. Euuuh … J’ai envie de dire : Et alors ? On s’en fiche un peu, voire même beaucoup. Pour une fois, j’étais de bonne humeur mais je pressentais par avance que cette allégresse s’évanouirait d’ici peu. Des talons claquèrent sur le sol du premier étage de la demeure des Pelizza Da Volpedo. Moins d’une minute plus tard, ma sœur cadette, Camélia, entra – sans frapper – furibonde dans ma chambre. Peu enclin à entamer la conversation, je levais de mauvaise grâce les yeux vers celle qui se voulait être ma préférée de la famille. Ses pommettes étaient plus rouges qu’à l’habitude, preuve suprême que la plus jeune des quatre enfants était dans une colère noire. Ses yeux lançaient des éclairs et je me réjouissais secrètement de la prochaine crise qui éclaterait dès que Francesca rentrerait. L’apocalypse version PDV. Pour le moment, je percevais que les foudres n’allaient pas tarder à me tomber dessus. Alors que j’étais innocent. Pour une fois. Camélia se planta devant moi, les mains sur les hanches. Allez, je lui donne trois secondes pour m’agresser en bonne et due forme. Trois. Deux. Un. « Gusto tu m’entends ! » Et voilà, qu’est-ce que je vous disais. Pour l’entendre, ça je n’avais pas de problème. Sa bouche se trouvait une proximité terrifiante pour mes oreilles. Même lorsqu’elle avait hurlé dans sa salle de bain à l’autre bout de l’étage, la douceur de sa voix gracieuse m’était parvenue sans difficulté. C’est pour dire. Interrogatrice, ma sœur leva un sourcil en attendant avec une impatience visible que je lui certifie que oui, son cri de détresse envers ses produits personnels avait été compris. Mais oui, il l’avait été. Camélia aurait été capable de ressusciter un mort avec ses hurlements. Etrange d’ailleurs que sa servante personnelle n’ait pas encore fait son apparition. Poussant un soupir légèrement agacé, je répondis très brièvement. « Je ne suis pas sourd, merci bien. » Sous-entendu : tu me pètes les tympans à cause de trois pauvres crèmes dont tu ne te sers qu’une fois tous les trente-six du mois et cela m’irrite considérablement. Outrée par ma réaction ou plutôt par mon manque de réaction, j’eus le droit à une tape dans l’épaule de sa part. Aïe. Oh non pitié, qu’elle ne se mette pas à bouder, je ne suis pas d’humeur à jouer le grand frère qui fait tout pour être pardonné dans la minute. « Tu es censé être de mon côté, que dis-je … Mon allié ! » Et crois-moi que je le suis en ce moment parce qu’autrement je serai déjà en train de te faire payer l’affront que tu as fait subir à mes oreilles. Mon ouïe si parfaite et si délicate s’était faite détruire en une seule phrase. Fais ta guerre à Francesca, je m’occupe de faire la mienne à Sandro. Chacun son ennemi. Laissant un silence s’installer entre nous afin de ne pas lui répondre trop sèchement, j’ouvris l’une de mes immenses armoires pour y décrocher l’un de mes shorts de bain Diesel. Refermant soigneusement les portes, je me retournais vers Camélia. Elle n’avait pas bougé d’un pouce. Dommage, personnellement je ne comptais pas passer le reste de l’après-midi cloîtré entre les quatre murs de me chambre. Elle allait devoir prendre la poudre d’escampette d’ici peu. « Elle va me le payer. Au centuple. » Ce n’est pas moi qui allait essayer de lui faire changer d’opinion histoire qu’elle foute la paix à notre autre sœur. Elle pouvait bien lui faire toutes les crasses possibles, je ne m’y opposerai jamais. J’ouvris la porte de ma chambre et lui faire signe dans un mouvement de tête vif qu’il était largement temps pour elle de prendre congé. Pestant, Camélia se décida tout de même à quitter la pièce. Refermant la porte derrière moi, je lui adressais une dernière remarque. « Venge-toi. Rase-lui les cheveux durant son sommeil ou taillade tous ses vêtements si cela te chante. Pour ma part, je vais piquer une petite tête. Amuse-toi bien. » Sur ces entrefaites, je la quittais précipitamment pour aller m’enfermer dans ma salle de bain personnelle. Ma sœur allait ruminer de son côté à un plan diabolique. Quant à moi, j’allais m’octroire quelques heures de détente auprès de notre piscine privée. Ah, les joies d’être riche.

Dévalant le grand escalier avec un entrain non feint, je traversais l’un de nos salons pour ouvrir la baie vitrée. Le soleil vint chatouiller mes yeux et réchauffer ma peau. Le temps idéal pour barboter dans l’eau tel un canard. Et c’est dans un plongeon parfait que j’atterris dans notre piscine. La maison était vide, à part Camélia qui devait être en train de retourner la chambre de Francesca et les domestiques qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Je laissais l’eau coulais le long de mon long tout en songeant à ma future soirée. J’avais prévu de sortir avec mes acolytes Ramon et Giuseppe. Le mot d’ordre était simple : Fille. Et la programme l’était tout autant : Les filles, toujours et encore. De quoi nous satisfaire tous les trois pleinement. Je refis surface pour que mes poumons se remplissent d’air. C’est à ce moment qu’une voix vint briser la bulle dans laquelle je m’étais immergé. « Monsieur Augusto ? » Ne peut-on pas me laisser respirer cinq minutes sans venir m’apostropher ? Ne pouvait-on pas en référer à ma petite sœur s’il s’agissait d’un problème sans importance ? Il faut croire que non car Carmen se tenait à quelques mètres de la piscine et attendait que je daigne m’approcher. Je me suis arrêté en plein milieu du bassin pour répliquer d’une voix forte, frôlant la sècheresse irrespectueuse. « Oui ? » Le ton était donné : Dis-moi vite fait bien fait ce que tu veux et après déguerpis hors de mon champ de vision Carmen car je ne suis pas d’humeur à jouer l’intendant durant l’absence de mes parents. Notre bonne vieille servante, que je connaissais depuis que j’étais né, ne s’offusqua pas de me voir aussi bougon. Au contraire, elle m’offrit un sourire amusé et reprit la parole. Plus professionnelle que cette femme, tu meurs. « Mademoiselle Lévy-Carcenac, l’amie de votre frère, Monsieur Sandro est ici. » Cadence Marie Lévy-Carcenac, ici dans notre villa ? Qu’est-ce que la française pouvait bien venir faire ? Sérieusement à part Sandro, qui l’appréciait ? Francesca la tolérait dans sa vie mais ne lui apportait aucune amitié. Quant à Camélia et moi, il suffisait de savoir qu’elle vénérait mon bougre de frère pour qu’elle soit indésirable à nos yeux. Néanmoins, j’étais curieux d’apprendre le pourquoi du comment de sa venue. Hochant la tête pour lui donner mon feu vert, Carmen se recula et fit un signe de la main pour que l’invitée s’avance. « Merci Carmen. » Cette dernière s’éclipsa et je nageai rapidement jusqu’au bord du bassin pour me hisser hors de l’eau. En levant la tête, mes yeux accrochèrent ceux de la jolie blonde qui venait de faire son apparition. Un sourire carnassier s’installa sur mes lèvres et c’est avec une démarche de félin que j’avançais jusqu’à Cadence. Des gouttes d’eau ruisselaient sur ma peau et je savais pertinemment que j’étais à mon avantage. Draguer la meilleure amie de mon jumeau ? A vrai dire, cette idée ne m’avait jamais traversé l’esprit mais maintenant que je la voyais, je concevais cette hypothèse comme probable. Un peu d’amusement avant la soirée. « Sandro n’est pas ici. » Fait énoncé d’une voix neutre. Ceci dit, étant la personne dont Sandro était le plus proche, elle devait déjà être au courant. Elle l’était, Sandro était allé pleurnicher dans ses bras, j’en étais certain. Lui tournant le dos, je m’approchais de l’un des transats alignés avant de lui lâcher avec un malin plaisir. « Oh … Mais ça tu le sais déjà. » Le gentil jumeau, à l’hôpital, en train de souffrir le martyre tandis que le méchant lui se contente de réconforter la meilleure amie qui se retrouve isolée. Une affiche digne d’un grand film hollywoodien. Sauf qu’il s’agissait de la réalité. Ô je m’en léchais les babines par avance. Chaussant une paire de lunettes sur le bout de mon nez, je m’allongeais pour que les rayons du soleil sèchent mon corps. Toutefois, je sentais encore la présence de la française non loin de moi. Soupirant, je la questionnais enfin. « Que puis-je faire pour la fabuleuse Cadence ici présente ? » Pitié qu’elle m’épargne le couplet sur « je veux que tu m’accompagnes voir Sandro » et autres inepties de ce genre qui me barberaient rapidement.
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MessageSujet: Re: FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto EmptyLun 30 Avr - 15:42



:plop: 23 000.


Italie, lieu du berceau de la puissance romaine qui compte encore à présent de multiples richesses architecturales. Héritage de l'ancien empire, à chaque bifurcation de rue, mes iris pouvaient se poser sur de mythiques statues à en faire saliver la France entière, là était la fierté italienne. Enchantée à chaque visite, je pouvais laisser coulisser mon regard vers un marbre qui prenait vie et des serviteurs romains qui m'offraient la même courtoisie que César pour Cléopâtre. Pendant toute la durée de mon vol en première classe, j'avais été aux anges, avançant le moment présent vers le futur et m'imaginant déjà dans les bras de cette foule musclée et ces fasciés prétendant aux pub de fragrance Dolce&Gabbana ou Bulgari. Marquant avec entrain le sol de mon talon Chanel, quand la délicate fureur française s'entrechoque à la séductrice arrogance italienne, j'avais étalé ma grâce sur la piste avant de disparaître à l'intérieur de mon convoi et de me retrouver dans l'antre provisoire de Sandro Pelizza Da Volpedo, désespérément blanche. Bien loin de mes rêves avant-vol, mon regard se lassait des pages de torse hâlés contenus dans mon magazine. Au chevet du mourant, ses poupées viriles m'étaient interdites pour le moment et je devais me contenter de la vague image représentative, vilaine déception. « Cadence.. Je suis mal installé. ». Et que veux-tu que j'y fasse moi. Interrompue dans mon intéressante lecture, je quittais les abdominaux pour lever les prunelles vers les gémissements du souffrant, lui accordant le haussement d'un sourcil agacé et me renseignant aux passages sur la vérité de ses douleurs. Si son soudain malaise m'avait d'abord quelque peu alarmé, l'alarme s'était fait de plus en plus muette face aux longues heures passaient dans cette chaise à attendre un mieux. Première main qui l'avait accompagnée dans sa maladie, je mettais montrer admirablement soucieuse jusqu'à ce que mes soupçons soient aiguisés et que mon pauvre malade abuse d'un pouvoir dont il fut vite séparé. « Et ? », lâchai-je exécrable, profondément ennuyé de rester captive et ne pas enchanter les pavés de Rome par quelques claquements de talon. Le soupir de la bête envahit l'espace, s'agitant parmi ses draps et essayant de rechercher le confort par lui-même. Les sourcils froncés, un murmure italien s'échappa de ses lèvres, attirant mon regard noir sur sa mâchoire crispée. Faisant abstraction de la chenille qui se tortille, un rictus moqueur s’empara de mes commissures, me donnant cette beauté méchante que plusieurs malheureux me connaissaient. « Tu es venu pour te moquer de moi, c'est ça ? », gronda-t-il, ses paupières couvrant l'orage et toute sa frustration au bord des lèvres. Levant les yeux innocemment vers le plafonnier, je feignais l'affirmation, avant de lui tendre un nouveau coussin avec une mine sarcastique. « Non, je suis venue pour tapoter tes oreillers jusqu'à satisfaction. Appelle une infirmière Sandro, et cesse de m'agacer. ». Facilement irritable ces temps-ci, mon esprit étaient encore sur les marches d'Henry IV, à observer la fuite d'Adriel vers une destination inconnue où de plus, mon légendaire tact l'avait soigneusement poussé sans qu'il ne puisse me livrer l'adresse de son nouveau lieu de vie, grand bien lui en fasse. Loin d'être ignorant de ma petite histoire, Sandro ajouta seul son oreiller et décida sagement de s'en prendre à la télécommande qui jouxtait sa couche, au moins avec elle, il pouvait appuyer sur mute. « Aurais-tu au moins l'obligeance de me rendre un petit service ? ». Prenant le temps de tourner trois pages de mon exemplaire bavardant de notice vestimentaire, je poursuivais ma contemplation sur une création giuseppe zanotti quand ma voix impératrice s'éleva à nouveau sans que je décroche une oeillade à mon interlocuteur. « Qui est ? ». Affalé sur sa pile d'édredons, je sentais son regard lourd embrassait mon front, avide d'un contact sans que je ne lui en accorde la faveur. En meilleure amie j'étais venue, mais ma mauvaise humeur persistait encore, me donnant l'envie d'être cet éléphant qui écraserait toutes les fourmis croisées, sauf si je finissais par avoir le droit à mon lot de consolation, l'apéritif ténébreux au sourire ravageur. « J'ai besoin de mon ordinateur, il est resté à la villa. ». En somme, traverse toute la ville Cadence que je puisse faire mon geek et tapoter sur les touches de mon clavier durant pas d'heures. Étirant gracieusement ma nuque et prônant la fatigue du voyage, je déclinais, goguenarde, sa proposition. « Et je te ramène un petit liégeois avec ça ? ». La canine découverte, je m'enfonçai un peu plus dans mon fauteuil de fortune, observant mon doux camarade du coin de l'oeil. Furieux, il commençait déjà à mettre un pied hors du lit. Sandro PDV, tenace, espèce d'animal têtu, communément appelé mule. Profondément agacée, je levai le talon en l'air pour stopper son redressement, l'aiguille à quelques centimètres de distribuer une piquante caresse à son épaule. « Repos des troupes. Ça va, j'y vais. », lâchai-je avec une exaspération pesante avant de prendre congé de mon magazine et de l'envoyer au sol.

Libérée de la tension hospitalière, je revêtai ma paire solaire jusqu'à être abritée par le toit d'acier de mon luxueux moyen de transport. « Résidence Pelizza Da Volpedo, s'il vous plaît. », annonçai-je à mon pilote, drastique, avant de jeter un regard sur un miroir intérieur. Cheveux d'or subtilement rejoint à une broche sur l'un des côtés de ma nuque, pour terminer en cascade sur l'une de mes épaules, j'approuvais mon profil avec une moue ordinaire, satisfaite de cette allure rêveuse et du début de bronzage que mon top bandeau m'offrait. Me sentant espionnée, je détournais les yeux un instant vers l'avant du véhicule jusqu'à croiser le regard de Adolfo ou Benito ou qu'en savais-je. « Les yeux sur la rouuute. », chantonnai-je avec malice, dévisageant pour la première fois le physique du conducteur et profitant au passage des charmes de l'Italie, les siens comme ceux du paysage extérieur. Nous rapprochant de l'un des quartiers les plus huppés, le décor venait de se transformer en marbre brodé d'or, souvent perturbé par l'azur contenu dans les piscines des propriétaires, loin de l'idée que mon esprit conservait encore de l'hôpital, il était à plaindre le Sandro finalement. Les roues dormant enfin sur l’asphalte, j'attendais que la porte soit tirée avant de m'extirper du monstre en ferraille avec une souplesse féline rare, apprise après de multiples heures à faire la gymnaste au sein des bâtiments sportifs de mon lycée français. Un billet dans le veston et mes talons résonnèrent dans l'allée pendant que mes yeux se familiarisaient à nouveau avec la demeure des italiens. Ma mélopée attira la vigoureuse servante qui ouvrait déjà le portail, sourire chaleureux aux lèvres. « Bonjour mademoiselle Levy-Carcenac. Puis-je faire quelque chose pour vous ? ». Sûrement, donner des cours de politesse à mon meilleur ami pour qu'il se montre aussi aimable et serviable que vous. « Je viens récupérer quelques affaires à Sandro. », l'informai-je d'un ton neutre, laissant mon regard investigateur finir de fureter les alentours derrière mes lunettes solaires. « Suivez-moi, je vous en prie. ». M'exécutant avec une douceur nonchalante, je suivais la dame à tout faire de la maison, répondant à son grand sourire par une mini-risette et attendant que cette dernière m'annonce à l'un des résidents. « Venez. ». Je m'avançais enfin vers le bassin quand mes prunelles se posèrent sur les mêmes traits que j'avais quitté à l'hôpital mais cette fois-ci la silhouette était en pleine forme. Sortant de l'eau du bain, Augusto me faisait don de la plus belle des visions. Je n'étais pas très poisson mais celui-ci je le savourerais avec un bon appétit. Bref, l'ordinateur. « Oui, je suis au courant. », affirmai-je avec lassitude, sans tenir compte du petit ravissement du frère. Suivant les gouttes d'eau qui tâchaient le sol, je m'avançais jusqu'au transat de Poséidon, faisant sonner le sol une dernière fois à quelques centimètres pour l'informer que j'avais encore besoin de ses services. Attention décrochée, je lorgnais avec envie le siège voisin avant de lancer un regard appuyé à mon hôte dans une permission muette. A peine avait-il compris ma demande que je faisais escale sur la chaise, profitant avec lui de ce bain de soleil. Que pouvait-il faire pour moi ? Comme un génie qui vous accordez un seul voeu. Un nouveau plongeon dans la piscine pour ravir mes iris sans nulle doute. « Je viens chercher l'ordinateur de Sandro. », l'informai-je en enlevant enfin mes lunettes pour voir discrètement les gouttes de plus près, ne m'attardant pas trop sur le chemin qui me menait à son visage méditerranéen. « A défaut de ne pas pouvoir faire la brasse, il s’ennuie un peu. », poursuivis-je dans un soupir. Ce qui avait le don de m'ennuyer également, où était passé le temps où l'on ne pouvait même pas rendre visite au malade à cause de la nombreuse famille qui se pressait autour de lui, bien loin visiblement. « Tu me montres où est sa chambre ? », questionnai-je, munie d'un sourire poli, les doigts entrecroisés, posés sur mon genou et l'un de mes talons faisant des cercles dans le vide. Un sourcil arqué à son attention, je songeais silencieusement à toutes les choses que l'on pouvait faire dans une chambre. Et à l'ordinateur, bien entendu.

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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto EmptyLun 14 Mai - 20:13


« L’amitié ça s’entretient, l’inimitié encore plus. » Salaud. Les hommes sont tous des salauds. Moi, je faisais tout le temps semblant, en toutes circonstances, avec tout le monde. Et c’était le gage d’une longue vie, le remède absolu contre la déprime. - Je croyais que sous ton air de salaud il y avait un cœur... - Mais c’est là que tu te trompes : je suis totalement superficiel !« Cadence && Augusto - Eté 2008 »



Cadence, la française, meilleure amie de mon jumeau détesté en train de faire son entrée aux abords de notre piscine. La scène avait de quoi faire rêver plus d’un homme sur terre et je n’en perdais pas une miette. J’étais à demi nu devant elle, cependant je ne ressentais aucune gêne. Qu’elle détourne les yeux la première si le malaise la prenait. Sûr de mon physique, je n’avais pas couru me cacher dans une serviette comme l’aurait fait n’importe quel moche. Non, dès que mon regard avait croisé le sien, j’avais rapidement tranché : Autant jouer des faveurs et avantages que Dame Nature m’avait allégrement donnés à ma naissance. Après tout Cadence n’était qu’une femme. Il serait aisé de la faire flancher. Douce perspective, je m’en frottais par avance les mains. Le premier flot de paroles fut pour ironiser sur l’état de santé de mon frère. A sa réponse, je ne pus m’empêcher de laisser échapper un léger ricanement sarcastique. Evidemment qu’elle le savait. Elle passait plus de temps à son chevet que Camélia et moi réunis c’est pour dire. Cadence était en quelque sorte les jambes et les bras de Sandro. Je la vis avancer jusqu’à moi pour s’arrêter un bref instant. J’étais sur le point de l’inviter à prendre place à mes côtés mais elle le fit sans ma permission. Haussement de sourcil. Et dis-donc les bonnes manières si chères au français seraient-elles oubliées par la jolie blondinette. Il semblerait bien que oui. « Comment va-t-il au fait ? Je me déplacerai bien pour le voir mais … j’ai d’autres activités plus intéressantes à faire. » Comme celle de bronzer par exemple. Parce que jouer les gardes malades … Très peu pour moi. Puis lui faire grâce de ma présence … non, franchement il ne le méritait pas du tout. J’avais tourné mon faciès vers elle pour pouvoir l’observer à ma guise. Je devais bien admettre que mon sosie avait bon goût quand il s’agissait de s’entourer. « Il a besoin de se distraire … Je comprends. » Dis-je un brin moqueur. En réalité, je ne comprenais pas du tout son envie de se retrouver avec un engin pareil. Eh bien moi, si j’étais à sa place, je n’enverrais pas ma meilleure amie me chercher un ordinateur pour pianoter sur des touches. Non, j’essayerais plutôt de charmer quelques infirmières pour ne pas rouiller. M’enfin, les deux Pelizza Da Volpedo sont bien différents. En voici une nouvelle fois la preuve. Toujours allongé sur ma chaise longue, je n’avais pas bougé d’une pouce et pourtant, je ne la quittais pas des yeux. Son soupir qui n’avait quasiment pas été étouffé ne m’avait pas échappé et c’est sans tact aucun que je poursuivis mon inspection. « Un Sandro alité est un Sandro peu amusant et qui ne sert pas à grand-chose … N’est-ce pas ? » Oh, allez Cadence, ne me dis pas le contraire sinon ce serait mentir et tout le monde sait que mentir c’est vilain. Mes traits étaient détendus et je savais par avance que j’avais tapé dans le mille. Surtout pour les gentilles filles comme toi. Couché ou debout, mon jumeau n’avait pas plus d’importance pour moi.

« Tu me montres où est sa chambre ? » C’est demandé si gentiment que je ne peux que m’exécuter devant cet air candide et cette requête qui semble si importante pour elle. L’emmener dans la chambre de Sandro ne faisait résolument par parti de mes sombres desseins mais après tout pourquoi pas. Je daignais enfin bouger mon corps et l’enlever du soleil afin de le mettre à l’abri sans pour autant m’envelopper dans une quelconque serviette. Me levant sans difficulté tout en gardant une prestance impériale, je fis signe à la jeune femme de me suivre torse nu. Les gouttelettes avaient séchés et toute trace d’eau avait disparu. Néanmoins, je pouvais sentir que la jolie blonde n’était pas contre la vue de mon torse. Soit-dit en passant, je n’aurai pas été mécontent de la voir en maillot de bain. Enfin bref. Sans parlementer, j’entamais notre marche silencieuse, elle derrière. Elle n’avait d’autre choix que celui de me faire confiance. Ne connaissant pas la maisonnée, c’était moi le guide et elle la suiveuse qui se laisser patiemment diriger. Selon mon bon vouloir, je pouvais la faire venir ailleurs … Dans ma chambre par exemple. Au lieu de celle de Sandro. Ce qui entre nous serait tellement plus intéressant. Pendant que nous montions l’escalier de marbre, j’entendis quelques fracas. Tiens, Camélia n’avait pas encore terminé sa petite vengeance personnelle. Sans émettre le moindre commentaire, je préférais questionner la meilleure amie de mon jumeau. Plus pertinent et surtout plus enrichissant pour ma culture personnelle. Et quand il s’agit de se renseigner sur une chose ou une personne ayant de l’importance pour Sandro … Je réponds toujours présent. « Pourquoi, jouer le rôle de son larbin ? Nous avons des domestiques pour cela. » Enonçais-je d’une voix neutre mais ma curiosité avait atteint son paroxysme. Cadence Marie Lévy-Carcenac en gentil petit toutou qui obéit aux claquements de doigts de mon frère et à ses moindres souhaits de riche égocentrique. Une pareille soumission avait de quoi choquer. Parce qu’à la base, Cadence n’était pas de celles qui se taisent en baisant la tête pour se soumettre. Dans mes souvenirs, la française était même tout le contraire. Toutefois, je ne la fréquentais que partiellement (et encore), un changement total et brutal de comportement avait peut-être eu lieu. Qui sait. Tandis que nous parcourions le long couloir de notre demeure, nous passâmes devant ma chambre et d’un signe de tête je la lui désignais. « Après avoir récupéré l’ordinateur, je pourrai te faire le tour complet de la villa. » Affirmais-je avec une moue angélique. L’instant d’après, mes lèvres se retroussaient en un rictus provocant et à l’intérieur de mes prunelles, brillaient une lueur de prédateur se mettant en chasse. Lors de ce fameux tour, il y aurait forcément un détour par ma chambre. Et que dieu m’en soit témoin, elle n’aurait pas à fureter partout pour rechercher un ordinateur ou autre ustensile technologique qui ne nous servirait à rien du tout. Non, nous aurions bien mieux à faire. Mes pas se stoppèrent devant la porte de la pièce réservée à mon jumeau. D’un geste ample, je tournai la poignée de la porte et je m’effaçais pour la laisser pénétrer dans l’antre du deuxième Pelizza Da Volpedo. Je m’adossais contre l’embrassure de la porte tout en la scrutant du regard. « Mon frère s’est transformé en geek depuis son hospitalisation ? » La questionnais-je sur le ton de la conversation tandis que mes prunelles admiraient mes ongles. Sandro en futur petit boutonneux qui passe ses journées derrière son écran d’ordinateur à jouer à des jeux violents et qui abrutissent neuf personnes sur dix dans le monde. Image qui eut le don de faire naître un vilain sourire réjouit sur mes lèvres. Parfois, il en faut vraiment peu pour être heureux. Pendant que Cadence fouillait, je me rapprochais d’elle prêt à faire une tentative dans l’espoir qu’elle succombe afin que je puisse m’en aller par la suite pavaner auprès de mon jumeau pour savourer ma victoire à ses dépens. J’ouvris la bouche pour déblatérer une jolie pirouette qui plaisait généralement aux demoiselles lorsque je sentis une secousse sous mes pieds. Une expression perplexe envahit mon visage et mes sourcils se froncèrent alors que je ne comprenais pas très bien ce qui se passait. Je relevais la tête vers la française toujours aussi incertain. « Tu as senti ? » La première phrase qui m’était venue en tête était « je ne pensais pas que je te faisais autant d’effet » mais une deuxième secousse plus violente que la première fit trembler la villa. Je m’échappais vers la fenêtre pour vérifier que dehors tout était normal et calme et c’est en regardant à travers la vitre que je compris que la terre avait décidé de se déchaîner aujourd’hui. D’une voix blanche, je dis « Je crois que tu peux oublier l’ordinateur et prépare-toi à devoir sauver ta vie d’ici peu. » Règle numéro un : pour ne pas avoir le toit qui te tombe sur la tête, courir est la meilleure solution. Attrapant la main de Cadence au passage, je sortis en trombe de la chambre de mon frère. « Moi qui voulais faire ta connaissance … Cela semble bien compromis. » Parce que soyons clairs ma jolie : Je pense à ma vie avant de penser à tes jolies yeux. J’aperçus Camélia avec nos serviteurs qui s’échappaient déjà. Parfait, j’allais être le preux chevalier qui sauve la damoiselle en détresse. Tout à fait mon genre. Surtout à dix-huit ans.
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MessageSujet: Re: FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto EmptyJeu 17 Mai - 11:23


Et moi qui aimait l'art, qui accompagnait ma génitrice au sein des galeries gardant les tableaux des plus grands et les statues des plus doués, j'avais là une magnifique représentation d'un dieu grec. Martelé dans la plus belle pierre, chaque trait pouvait se flatter d'avoir été travaillé avec minutie, offrant la plus attirante composition où mes prunelles s'étaient posées aujourd'hui. Sandro aurait pu être également cité s'il ne gisait pas entre des draps blancs, accoutré du pyjama hospitalier et le teint gâché, abandonné par sa lueur. La vilaine tentation, moi qui était connue pour me promener sur la ribambelle de cœurs masculins comme Jésus avait marché sur l'eau, sauf qu'il m'arrivait d'être plus maladroite et de m'enfoncer, plantant l'aiguille de mes talons dans le fragile tissu de l'organe. Même si aucun obstacle ne séparait nos deux chaises longues, le souvenir de Sandro parvenait à faire barrage. C'était comme me montrait une robe que maintes bouches diraient être faite pour moi et m'annoncer qu'elle était déjà vendue, la rendant encore plus désirable au passage. Pourquoi ne pouvaient-ils pas être comme cul et chemise ces deux-là, à mon plus grand plaisir. Ennuyée par cette injustice à mon égard, je reportai mon regard sur ma merveilleuse statue, peut-être ne pouvais-je pas la toucher, mais je pouvais toujours la savourer des yeux, exactement comme dans un musée. Poursuivant sur sa lancée arrogante, le jumeau continuait à se moquer doucement du mourant, attendant peut-être qu'une joute vienne croisée la sienne et que je me mette à défendre l'absent. Toutefois, je ne prendrais aucun risque pour contrarier le dessert, m'épargnant la pire des punitions, assister au repas et disparaître avant les chefs-d’œuvre sucrés qui le ponctuaient. De plus, il s'agissait là d'affaires familiales bien trop compliquées et des rancunes commençaient depuis trop longtemps pour faiblir devant le raisonnement d'une inconnue, aussi perspicace soit-il. Pour finir, je n'aurai pas hésité moi-même à assassiner du regard l'inopportun qui jugerait bon de s'immiscer entre moi et mes frères. « Mal, il va mal. », répondis-je avec un minimum de respect en souvenir de mon malade accompagné d'une malice à peine perceptible. Si je décidais de ne pas prendre le bouclier et me nommer défenseur, je pouvais au moins créer un faible malaise, ou une furtive réflexion dans l'esprit de mon cher ami. Je ne doutais pas qu'il soit dénué de toute culpabilité, moi-même étant ignorante du sentiment, mais il y penserait inconsciemment pendant la seconde, c'était son frère après tout. « Je vois, tu bronzes pour deux. », ajoutai-je en faisant briller mes dents au soleil durant un cours instant. Ce qui n'était nullement un reproche, je précise, j'étais bien trop satisfaite de ce corps embellissant le paysage et me divertissant avec générosité. Remontant son épaule hâlée, mes iris rencontrèrent les siennes et je me rendis compte qu'il m'observait. Nous deux aux bords d'une piscine sous les rayons du soleil, voilà enfin des vacances digne de mes caprices, bien loin des bistouris et des prises de sang. Je relevai une de mes commissures à ses dires, il comprenait, depuis quand Augusto Pelizza Da Volpedo comprenait quoique ce soit, il ne prêtait d'attention qu'à ses irrésistibles bouclettes ténébreuses. Mais sa remarque ne tarda pas à être soulignée par un rire sarcastique, on en revenait à sa véritable nature. S'improvisant docteur Freud, l'italien continua son analyse. Toutes les conditions étaient réunies, le patient allongé, l'environnement relaxant, le beau médecin soucieux, si ledit médecin avait été laid, je lui aurais ris au nez et serais partie quérir moi-même le sésame technologique. Mais ce docteur était irrésistible. « Personne ne le serait dans son état. », dis-je vêtue d'un sourire, évitant d'entrer dans le jeu du bellâtre méditerranéen. « Mais tu apparais comme la réclame du film de ma journée. ». Sous-entendant le téléfilm ennuyeux au possible que l'on préfère s'éternisait devant les publicités, à toi de faire mieux que ton frère et honorer le nom de famille le temps de ma courte excursion. En attendant, je baladais mes prunelles innocemment sur le jardin, attendant que mon hôte se lève et expose de son mieux sa plastique.

Oubliant la serviette sur sa chaise, le certain Augusto n'avait pas le moins du monde envie d'habiller ses muscles, préférant évoluer dénudé dans son habitacle et aveugle des bienséances qui s'imposaient à des familles aussi imposantes que les nôtres. Soit, j'avais le droit à la vue d'ensemble, torse et complément dos, j'approuvais silencieusement la silhouette, me jurant que dans une autre vie je serai la Jane de ce Tarzan,ohihohihoooooo. Me hissant à mon tour sur mes talons qui prolongeaient mes jambes pêche avec délice, je me mis à faire sonner les dalles de la terrasse jusqu'à atteindre la fraîcheur des bâtiments à la suite d'Augusto. Intéressée, je découvrais les richesses italiennes sans en trouver une plus désirable que l’Apollon qui me guidait jusqu'à un escalier que je gravis avec souplesse. Un instant perturbée par un petit boucan sur la gauche, je fronçai les sourcils, m'interrogeant sur la qualité du service domestique. « Vous avez une employée aveugle ? », demandai-je sans grande curiosité alors que nous nous enfoncions dans un couloir et que je perçais de plus en plus l'intimité des Pelizza Da Volpedo. Tiens, d'ailleurs très joli tableau à ma droite. Une question de plus, je frissonnais de colère à l'entente du mot larbin, arquant un sourcil exaspéré et retenant un grognement, signe de mon agacement. En avais-je le profil ? Je ne pense pas non. Dans mon monde, l'esclavage n'était toujours pas aboli mais j'étais la tyran qui claquais le fouet sur l'échine de mes bons serviteurs. « Version officielle, parce que sinon il aurait traîné sa perfusion jusqu'ici. Version officieuse, parce que je voulais me dégourdir les jambes. ». Et ne pas regarder un épisode de plus des feux de l'amour en italien, c'était d'un stupide et d'un ennui. Et oui, égoïste jusqu'aux bouts des ongles la Cadence, pensant qu'à sa propre santé mental. Voyant sa tête penchée vers la gauche, mes prunelles coulissèrent vers une antre ou régnait une couche imposante, inspirant. Seule la fureur prévisible de Sandro m'empêcher de rayer la mission ordinateur et entraîner son frère jumeau directement dans la pièce désignée pour faire un petit peu de sport. Pratiquer une activité physique régulière qu'ils conseillent, j'en avais une bien précise en tête. « En commençant par les pièces de ce couloir j'imagine. ». Ou encore, en commençant par la pièce de ce couloir, la cuisine et la salle de réception m'important peu. Ses pas s'arrêtèrent enfin derrière une porte lisse qu'il ouvrit sans clé, sans coup d'épaule sans rien, malgré l'animosité, la confiance régnait chez les Da Volpedo il fallait croire. Passant devant lui et laissant flotter une délicieuse odeur de parfum dans la pièce, je jetai un regard évaluateur à la chambre, concluant par une moue guère surprise. Sa voix s'éleva à nouveau et m'arracha un sourire amusé, Sandro devenu un geek, il ne me resterait plus qu'à changer de meilleur ami, ne pouvant plus exposait le bel étalon à mon bras devant des camarades envieuses. Non, je plaisante, il n'était pas mon ami que pour ça. « Non, c'est nouveau, ça vient de sortir aujourd'hui. », répondis-je en m'abaissant vers une étagère qui supportait un appareil photo et une pile de livres qui cachait.. des disques vinyles. Que tu peux être vieux jeu mon Sandro, il avait le côté prof de philosophie de la famille. Remontant légèrement mes hanches pour fureter une étagère plus haute, j'entendis les pas de mon accompagnateur se rapprochaient, marche qui m'autorisa un petit sourire satisfait. Habituée du comportement de la gente masculine en ma présence, et non sourde des petites allusions de mon interlocuteur, je devinais aisément le petit plan qui se formait dans sa tête. Une belle blonde, meilleure amie du frère détesté de surcroît, française pour couronner le tout, banco. Mais avant qu'Augusto tente un quelconque abordage, l'étagère se mit à trembler et mon équilibre fut mis à l'épreuve. Étonnée, je relevai la tête et pris appui sur le meuble avant de m'en retourner à Augusto. « Oui. C'est.. ». Une secousse ? Mais je n'eus pas le loisir d'exprimer mon idée à voix haute, déjà l'évènement se répéter avec une plus grande ampleur. Voyant l'italien se mettre en action, je suivis sa trace jusqu'à la fenêtre, observant le spectacle avec gravité et effarement. La terre sortant d'un sommeil profond et commençant à se réveiller du pied gauche, autrement dit le commencement d'un séisme. « J'y pensais déjà plus. On devrait commencer par visiter ta cave. », répliquai-je envahie par la peur et espérant que celle-ci soit aménagée, la pièce de prévention. Dix-sept été et la faucheuse se présentait déjà au seuil de la porte, j'en voulais pour ma majorité qui se présenterait en août. Sa main dans la mienne, je copiais son allure, déboulant à nouveau dans le couloir, juste à temps pour voir un petit groupe s'échapper. « Une autre fois j'espère. », balançai-je précipitamment. Entendons là que j'espérais encore vivre à la fin de la journée. Le sol gronda à nouveau et le pilote de notre binôme activa notre sprint, nous faisant dévaler les marches et bifurquant à droite dans une partie de la villa qui m'était inconnue. L'instant d'après, nous nous présentions devant les sous-sols, prêts à assurer notre survie jusqu’à ce qu'une nouvelle vibration eut raison d'un lourd vaisselier qui s'effondra devant l'issue que nous voulions emprunter. « Merde. ». Un beau merde français, ma formidable langue maternelle. Inutile de gaspiller le temps précieux qu'il nous restait pour dégager la voie, nous devions passer au plan B. « Vous avez des consignes en cas de tremblements de terre ? Un refuge, un endroit sécurisé ? ». Généralement, dans toute grande vile il y avait une marche à suivre en cas de catastrophe naturelle, je priais pour qu'Augusto ait fait ses devoirs. Et le plus proche possible qui plus est, cela allait de soit, hors de question de marteler le goudron et éviter les briques qui tomberont bientôt du ciel. Un nouveau choc agressa la demeure, rompant le contact d'un lustre au plafond qui se brisa sur le sol avec fracas. Mes doigts se resserrèrent sur le morceau de peau qu'il m'avait offert et mon talon frappa d'impatiente sur le sol. « N'hésite pas, je te fais confiance. ». Oui, je déléguais. L'hésitation nous étant mortelle et le débat encore plus, je préférais remettre notre destin à la plus grande chance que nous avions à disposition, Augusto, le seul à connaître les environs comme le fond de sa poche, même si dans l'immédiat, il n'en avait pas, drapé uniquement par son caleçon de bain.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto EmptyDim 3 Juin - 18:26


« Rappelez-vous qu'hier est parti pour toujours, que demain ne viendra peut-être jamais. Seul aujourd'hui vous appartient. » Il y a des moments de presque rien, des minutes ordinaires, on en a traversé des tas comme ça avant, mais un beau matin, c'est une fraction de temps pendant laquelle tout bascule. Il y a des choses qu'on ne décide pas. Des événements qu'on ne voit pas venir. Et quand ils se produisent ou sont sur le bord de se produire, c'est déjà trop tard.« Cadence && Augusto »




« Mal, il va mal. » Bah j’espère bien qu’il va mal tiens. Crève charogne, tu ne mérites pas autre chose. J’étais mesquin mais je le pensais réellement. Les joies de l’amour fraternel. Ou pas. Je m’attendais à une autre réponse de la part de la meilleure amie de mon jumeau mais à part ses quatre mots, je n’eus le droit à rien d’autre. Pas très bavarde et pas encline pour une petite joute verbale. C’est dommage parce que nous aurions pu nous amuser. M’enfin, on peut toujours se divertir autrement que par la parole. Hochant la tête, je ne trouvais rien à redire de plus. Les politesses d’usage sur l’état de santé de Sandro : ça c’est fait. Sans plus m’intéresser à mon invitée, je refermais les yeux et je laissais avec délice le soleil me lécher la peau. Quand soudain, j’entendis à nouveau sa voix. « Je vois, tu bronzes pour deux. » Serait-ce une légère onde de reproche que je sens perler dans le creux de sa voix ? Non, elle ne serait pas assez folle pour me juger et émettre une opinion négative à mon sujet tout de même ? Ce serait suicidaire. Courageux mais suicidaire. Qui plus est, Cadence était du même acabit que moi alors elle devait un minimum savoir que l’on ne critique pas un pvd. L’observant avec un sourire narquois sur le bord des lèvres, je répondis tout naturellement. « Faut bien occuper ses journées. » Pendant que certains se font perfuser, piquer par des seringues et maltraiter par des infirmières peu scrupuleuses qui sont loin d’avoir le physique de mannequin, moi je profite de la vie et des plaisirs que celle-ci offre. C’est le karma. On a de la chance ou on n’en a pas. Heureusement, je fais partie de la première catégorie. Avec détermination, j’enchaînais encore un peu plus sur mon frère qui devait être d’un ennui total. Oui, oui, oui encore plus que d’habitude c’est possible. Seulement, Cadence ne rentra pas dans mon jeu. Sûrement par amitié envers lui. Pour elle, il n’était pas concevable de le trahir avec le sosie. Avec suffisance, j’eus envie de lui assurer que peu importe mon état, je continuerai à être amusant mais je me retins à temps. N’allons pas nous enfoncer dans un dialogue de sourd qui nous ferait perdre un temps précieux. De plus, il serait bien stupide de ma part de monter cette jolie blonde contre moi alors que mes intentions envers elle était toute autre. Tu ranges ta fierté dans ta poche Gusto et tu laisses dire en faisant comme si de rien n’était. Je poursuivais mon inspection en admirant chaque courbe féline de sa féminité et un sourcil se haussa à l’entende de sa parole. Une réclame ? Première fois que je me retrouvais confronté à une telle comparaison aussi … étrange dirons-nous. « Merci, je vais le prendre comme un compliment imagé qui sort de l’ordinaire. » ça c’est le moins que l’on puisse dire. Et je vais m’en tenir là sans pousser le vice à lui demander d’où lui viennent parfois ses métaphores. Durant notre ascension jusqu’à la chambre de Sandro, nous eûmes le droit à un cri de Camélia. Personnellement, je ne m’en formalisais pas du tout mais Cadence releva ce bruit pour me questionner. Normal. A sa place, j’aurai probablement opté pour faire de même. Je poussais un léger soupir, déconfit de devoir avouer que la perfection n’existe pas. Même chez les Pelizza Da Volpedo, on trouve toujours quelque chose qui cloche. Peu désireux de m’étendre indéfiniment et encore moins de rentrer dans des détails qui seraient d’autant plus gênant, je préférais choisir la dernière option : Eluder vaguement. « Ne t’en fais pas pour les serviteurs ou qui que ce soit d’autre. » Voilà, maintenant mademoiselle Lévy-Carcenac, on arrête de jouer les curieuses et on se contente de scrutant le dos musclé du bel italien qui te sert de majordome pour l’occasion. C’est quand même plus intéressant non ? Puisqu’elle parlait de domestique, j’en vins à parler de son activité de larbin envers mon jumeau. Après tout, si on devait résumer, c’était bien ainsi que l’on pouvait qualifier la visite de la française. Elle jouait au pigeon voyageur pour Sandro. Dès que le mot fut prononcé, je sentis que l’atmosphère se chargea d’électricité. Pas contente Cadence, pas contente. Il n’y a que la vérité qui blesse et à première vue, j’avais touché une corde sensible. Mais comme chacun le sait : toute vérité est bonne à dire. En revanche, il est plus difficile de l’entendre. Laissant un rictus naître sur ma bouche, je répondis avec simplicité. « Je préfère la version officieuse. » Parce que la version officielle implique le retour de Sandro ici et c’est tout de suite beaucoup moins amusant. J’hochais la tête quand elle émit la possibilité que je lui fasse visiter en premier lieux les pièces qui régnaient à cet étage. Tout à fait. Très intelligente, la française, elle avait compris où je voulais en venir. Restait à savoir si des scrupules vis-à-vis de Sandro ne la conduiraient pas à s’enfuir au bon moment. L’observant pendant qu’elle cherchait avec dextérité dans le capharnaüm de mon frère qui lui servait de chambre, je me suis soudain rapproché. Peu patient, le roulement de ses hanches quand elle marchait était la plus divine des tentations. Et je comptais bien y céder très rapidement. Avant qu’il n’y ait pu avoir un rapprochement, le sol se fit à trembler. Les dieux n’étaient à l’évidence pas pour l’idée qui avait germé dans mon esprit. Après de brèves explications, nous partîmes pour quitter la chambre et également la villa. Avant de nous enfuir, j’empoignais un t-shirt de Sandro pour le mettre une fois que nous serions dehors. Un minimum de décence, tout de même.


« Vous avez des consignes en cas de tremblements de terre ? Un refuge, un endroit sécurisé ? » Oui bien sûr, chaque italien s’était fait fortifier un bunker dans l’espoir un jour prochain de pouvoir de s’y rendre pour se protéger des attaques. Non mais était-elle sérieuse avec sa question ? Si oui, je sentais que la moutarde allait rapidement me monter au nez. Et pas qu’un peu. Quant à savoir si des consignes de sécurité avait été énoncé un jour antérieur par un haut personnage de l’administration italienne … Il m’était impossible de le savoir car je n’allais jamais à ces grandes réunions trimestrielles où la populace se pressaient sur la place publique pour écouter les discours de vieux réactionnaires qui nous gouvernaient. Et je lisais encore mois les directives lancées par les arrêtés municipaux que chaque citoyen était censé lire. Morale de l’histoire : Nous étions dans la panade à cause de mon orgueil de ne pas vouloir me mélanger avec le peuple. C’était triste à dire mais aujourd’hui, mon arrogance suprême allait probablement me coûter la vie. Quoi que non. Un véritable Pelizza Da Volpedo ne meurt jamais. Il est comme le phénix : Il renaît toujours de ses cendres. Pourvu que le destin me soit favorable et qu’il aille dans ce sens également aujourd’hui. « Tu veux une consigne ? Je vais t’en donner une seule donc t’as intérêt de l’appliquer à la perfection : Garde ton calme. Je sais que vous les blondes avaient tendance à devenir hystérique mais de grâce, épargne-moi. » Dis-je sur un ton presque suppliant. J’ai assez à faire sans avoir à te donner une bonne baffe parce que tu nous pètes un boulon à cause de quelques secousses. Nous garder en vie prenait déjà toute mon énergie et je n’avais pas la moindre envie de devoir faire face à une montée d’adrénaline non contrôlée de la part de Cadence. Question de survie. Un nouveau tremblement me fit légèrement vaciller mais je tins sur mes deux jambes tandis que je sentais que les doigts de la française s’accrochaient aux miens comme un naufragé à sa bouée en pleine mer. Je dévalais les marches rapidement sans me soucier de savoir si elle parvenait à suivre le rythme ou si ces talons l’empêchaient de descendre correctement. Je ne me souciais guère qu’elle se rompe le cou ou non. Ma seule priorité était de sortir de la villa pour aller dehors illico presto. « N'hésite pas, je te fais confiance. » Et c’est avec cette confiance aveugle que nous irons loin. Me faire confiance alors que je ne savais même pas si nos corps n’allaient pas se retrouver engloutis par des grabats … Fantastique. Je parvins enfin à poser ma main libre sur la poignée de la porte. Sauvés ? Non mais c’était un bon début. Les murs pouvaient à présent se fissurer, il était clair que le toit ne s’effondrerait pas sur les têtes de Cadence et Augusto. Seul point positif de la journée, qui mérite d’être souligné. Je me décidais enfin à répondre à sa précédente remarque. « Tu ne devrais pas. » Non c’est très mauvais de me faire confiance. Surtout lorsque je tâtonne à l’aveugle comme dans le cas présent et que je ne discerne pas où le vent va nous mener la seconde suivante. Foncièrement, je ne suis pas la personne à qui il faut accorder sa confiance. Très clairement. Une fois sur le perron, je me sentis un peu plus libre. Avec un poids en moins. Néanmoins, la partie n’était pas gagnée d’avance. J’entendis un peu plus loin, un cri. Celui d’un homme ou d’une femme, impossible de distinguer correctement. Tout ce qu’il faut savoir c’est que ce hurlement me glaça le sang. Et pourtant, il en faut pour m’effrayer un tant soit peu. Jetant un coup d’œil à ma compagne, je pressais doucement sa main comme pour lui signifier que personne n’allait crier. J’avais nous sortir de ce merdier gigantesque. Mettant en route mes neurones, je réfléchis un instant. La première étape avait été franchie avec un succès inespéré : Nous étions hors de la demeure. Maintenant, le mieux que nous puissions faire était de nous tenir éloignés des arbres qui trônaient un peu partout dans notre immense parc. Foutue nature qui pourrait bien se révéler être notre perte. « Je crois que le mieux que nous avons à faire est de nous exiler dans la rue avant qu’une branche vienne nous assommer. » Ce qui me rendrait passablement irritable. J’avais joué nos vies pour fuir la villa alors ce n’était pas pour qu’un tronc d’arbre vienne tomber sur ma tête. Pas question. De plus, c’était une mort indigne pour un homme avec une telle envergure que la mienne. Pressant le pas, je nous engageais dans l’allée principale alors qu’un énième ébranlement vint secouer la terre. J’ouvris le grand portail en ferraille pour que nous puissions nous écarter au maximum d’une chose dangereuse. Des dizaines d’italiens de bonne famille ainsi que leurs domestiques étaient hagards au milieu de la rue. Personne ne faisait attention à personne. Tout le monde était obnubilé par les craquements que l’on entendait et les affaissements que l’on apercevait. Plus d’une maison allait s’écrouler aujourd’hui. D’un mouvement circulaire de la tête, je cherchais Camélia mais je ne la vis point. Je laissais mon inquiétude de côté pour m’occuper de la française. « Comment tu te sens ? Pas d’évanouissement ? Pas d’étoiles devant les yeux ? Pas besoin de bouche à bouche ? » L’interrogeais-je un brin plus taquin. Retournement de situation. Un instant plus tôt, je lui demandais de se taire et de rester tranquille et voilà qu’à présent, je recommençais un jeu du chat et de la souris. Augusto ou l’homme qui est capable de passer du coq à l’âne en un claquement de doigts sonore. Quoi, ce n’est pas parce que nous sommes proches de la mort que l’on doit devenir ennuyeux comme la pluie. Profitons, nous vivons peut-être nos derniers instants sur notre charmante planète.
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MessageSujet: Re: FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto EmptySam 9 Juin - 14:06

I make it sweet on the lips, I'll knock you out
When I strap on my boots and I slip on my suits, you see the vixen in me becomes an angel for you ;; Step back gonna come at you fast, I'm driving out of control and getting ready to crash. Won't stop, shaking up what I can, I serve it up in a shot so suck it down like a man. So baby yes I know what I am and no I don't give a damn, and you'll be loving it. Some days I'm a super bitch, up to my old tricks but it won't last forever. Next day I'm your super girl, out to save the world and it keeps gettin' better. Kiss kiss, gonna tell you right now, I make it sweet on the lips, I'll simply knock you out. Shut up, I don't care what you say, 'cause when were both in the ring, you better like it my way. Yeah baby there's a villan in me. So sexy sour and sweet, and you'll be lovin' it. ;; Augusto et Cadence, Rome.
« Ne t’en fais pas pour les serviteurs ou qui que ce soit d’autre. ». Ferme et intransigeant, toutefois investigatrice, mon regard se fraya un chemin vers une porte entrouverte d'où me parvenait le tumulte sans que je ne puisse deviner de quoi il s'agissait. Un canin mal dressé, une Pelizza Da Volpedo se vengeant sur les meubles luxueux, who knows. Restant sur ce mystère, mon attention se désintéressa bien vite de la cacophonie pour se focaliser sur les parfaits dorsaux de mon guide, admiratrice de ses omoplates, mes prunelles se délectaient du spectacle italien sans retenue. Loin des regards d'un quelconque attroupement, je me sentais libre d’observer sans gêne, un sourire de trappeur aux lèvres. Oh qu'il était beau l'animal avec sa carrure musclée digne des plus grandes marques de prêt à porter ou mieux encore, taillé pour le plaisir des plus illustres créateurs de ligne underwear. Je l'aurai bien encouragé à adopter un plus simple habit mais Sandro figurait dans le tableau, en plein milieu, il me gâchait toute la peinture, me mettant à un régime strict et me privant d'un délice romain que j'aurai bien savouré avant la fin de mon voyage, autant jouer les touristes jusqu'au bout et profiter des attractions du pays. Taraudée, taraudée, je continuais à suivre ses pas qui nous enfonçaient dans les profondeurs de la majestueuse demeure, amusée par la réponse qu'il me formulait, comme ça on préférait l'avènement d'une jolie française au lieu du retour du deuxième fils prodigue. Soit, mais rien de bien étonnant, je devinais aisément qu'il préférerait qu'on lui amène une panthère noire à la place de son parfait sosie. « J'en aurai mis ta main à couper. », plaisantai-je sans grande implication et agrémentée d'un sourire mutin. La mienne m'étant trop précieuse, je préférai la préserver d'un vulgaire paris qui m'importait peu. Notre impériale promenade terminée, je m'engouffrais avec finesse dans l'antre de l'absent, laissé seule en milieu médical avec pour seule interlocutrice une télévision qui avait un certain vécu, si ce n'était pas triste. Prenant bien soin d'effleurer mon accompagnateur lors de mon passage entre l'embrasure et son torse de dieu grec, je laissais enfin mes prunelles farfouiller les affaires désordonnés d'un meilleur ami malade. Son malaise l'ayant arraché de sa petite routine par surprise, aucun ménage n'avait embellit la pièce et aucune bonne âme n'avait trouvé le courage de s'y prêter. « Merci pour la petite balade au passage. », énonçai-je brièvement d'une voix mielleuse. Bien docile le Augusto dans ses bons jours, prêt à venir aidé son prochain ou plutôt son irrésistible prochaine agréablement moulée dans ses vêtements estivaux. Soupirant devant le cafouillis, ses biens jetés pêle-mêle me révulsaient avec certitude, aucune envie de passer la prochaine heure à bouger ses cahiers ou ses compiles de CD, ni même revenir sagement dans les locaux blancs pour lui tenir la main pendant qu'il s'en irait vers Morphée. J'étais d'accord pour faire une apparition concise pour que mon visage lui redonne des couleurs mais il savait pertinemment que tôt ou tard, je me défilerai pour réapparaître qu'à la nuit tombée, en allant quérir son ordinateur, je faisais ma grande action de l'été. Renseignée du rapprochement du Pelizza Da Volpedo sain par le bruit de ses pas, la tentation se mettait soudainement à m'appeler et solliciter mes bonnes grâces. Pensant sommairement à Oscar Wilde, j'en venais à m'annoncer que le meilleur moyen de résister à cette tentation été d'y céder quand les premières vibrations au sol nous secouèrent, nous présageant le pire. Impossible, je n'allais tout de même pas trépasser en cherchant un bête ordinateur, rien que l'idée m'excédait au plus haut point. Emboîtant le pas de mon hôte, nous nous précipitions sur le chemin averse, avides d'échapper à un potentiel effondrement.

Réfugiés au rez-de-chaussée, les sens aux aguets, j'évaluais rapidement la situation, prête à agir en conséquence et épargner ma merveilleuse silhouette de toute égratignure. Valait-il mieux se réfugier dans des souterrains ou alors s'enfuir dans les rues, je restais sur une indécision, n'étant pas préparée pour une telle catastrophe, je devais m'en remettre à Augusto, espérant qu'il est entendu parler de quelques comportements à adopter pour sauver notre peau, après tout il risquait bien plus d'avoir des séismes en Italie que sur les bords de la Seine. Mais vu son regard qui s'étalait sur toute la pièce à la recherche d'un je ne sais quoi, l'espoir été maigre. « Tu veux une consigne ? Je vais t’en donner une seule donc t’as intérêt de l’appliquer à la perfection : Garde ton calme. Je sais que vous les blondes avaient tendance à devenir hystérique mais de grâce, épargne-moi. ». Et c'est après une injure qu'il priait pour que je garde mon calme, suicidaire l'italien. Arquant un sourcil, je le dévisageais, la mine complètement blasée, au moins mon attitude me servait à chasser toutes traces d'angoisse. Même en période de crise, j'arrivais à penser à ma fierté, évidemment, le pitoyable cliché sur les blondes étaient mal reçu mais je laissais paraître tout de même un visage neutre, remettant mon agacement à plus tard, non désireuse que celui-ci nous freine dans notre fuite. « Parce que j'ai l'air d'une névrosé ? Je suis sagement en train d'attendre que tu te décides pour une sortie, mais je n'attendrai pas éternellement. », lâchai-je catégorique. Question rhétorique bien sûr, vu les circonstances je me trouvais étonnement calme, déléguant mon rôle de meneuse pour la première fois de mon existence et patientant dans le silence que Felipe Guillén retrouve son nord. Nul besoin de se chamailler ou tergiverser sur ma couleur de cheveux, notre union ferait notre force et les secondes me semblaient soudainement précieuses, inutiles donc de les gaspiller. Je m'en retournais vers l'italien, ma main toujours dans la sienne, prête à le suivre à l'aveuglette. A croire que je jouais à faire l'exacte opposé de la Cadence habituelle aujourd'hui, mais étant en territoire inconnu, avancer à tâtons dans une ville qui m'était anonyme m'annoncerait ma perte et ma seule chance était de ne pas perdre ma boussole humaine de vue, à contre coeur, je devais lui faire confiance, moi étant si méfiante à l'accoutumée. « Je n'ai pas le choix. », répondis-je sur le même ton, soulagée tout de fois que nos deux corps se retrouvent à l'extérieur de la bâtisse de pierres qui auraient pu nous être fatale. Encourageant superman intérieurement à poursuivre, je préférais jouer les Loïs Lane sur ce coup là, peu assurée de mon sens de l'orientation et de ma capacité à nous protéger tous deux avec ma petite silhouette de gymnaste. Apprêtée à reprendre la parole, je fus stoppée par un hurlement provenant des environs et annonçant un funeste destin. Un instant déstabilisée par le cri, mes paupières se fermèrent une seconde pour reprendre contenance et se rouvrir sur le beau visage d'Augusto. Réconfortée par la pression de sa main, j'y répondis par un bref hochement de tête et un regard confiant. « Je crois que le mieux que nous avons à faire est de nous exiler dans la rue avant qu’une branche vienne nous assommer. ». C'est sûr que les briques fondant les pavillons juxtaposant les avenues était un choix plus sauf. Pas très rassurée par la proposition, et peu avide d'être ensevelie sous la pierre, mon regard se perdit rapidement sur la mini futaie du parc Da Volpedo, un grand espace vert qui aurait pu réjouir les habitants d'une agglomération entière et pourtant propriété privée, comme quoi, les plus aisés ne se privaient de rien. « Avec tous ces bâtiments ? », répondis-je sceptique, lui faisant part de ma crainte sur l'effondrement de la ville et l'avalanche de briques qui s'abattrait bientôt dans les rues. Certes, nous n'étions pas mieux protégés dans cette aire verdoyante, les arbres affluaient et plusieurs branches dormaient déjà au sol, d'autres tombant encore sous nos yeux, nous octroyant un fatal clin d'oeil. Dire que j'avais pour habitude d'écraser les parterres du jardin quand j'étais môme, les plantes prenaient aujourd'hui leur revanche. « Va pour la rue, mais il va falloir rapidement trouver un endroit sûr. », déclarai-je à la vite en suivant son pas pressé vers les grandes grilles qui protégeaient la forteresse italienne. Avec un petit espoir, nous pourrions apercevoir une masse d'individus se hâtait vers la même direction et nous annonçant un quelconque refuge. Pour une fois que j’obtempérais pour partager mon espace vital avec le bas peuple, circonstances obligent. Arrivant à peine au milieu de la rue, je capturais d'un mouvement de prunelles les visages hagards des compatriotes d'Augusto, certains marqués par la souffrance, d'autre par l'inquiétude, des autres abîmés par la détresse, tous à la recherche d'une main divine qui pourrait leur accorder le pardon et les sauver des secousses qui les effondraient tout comme leurs masures. Eh bien ce n'était pas sur l'un d'entre eux que nous pourrions compter aujourd'hui, agacé par la perdition, je me maudissais de ne pas être allée visiter Tokyo en échange, au moins sa population était strictement préparée en cas de catastrophe naturelle. « Comment tu te sens ? Pas d’évanouissement ? Pas d’étoiles devant les yeux ? Pas besoin de bouche à bouche ? ». Mes iris se détournèrent du visage d'une vielle femme, les deux mains jointes en direction du ciel - inutile, le ciel ne te viendra pas en aide - pour revisité le visage de mon bel italien. Charmant mais il m'en faudrait beaucoup plus pour oublier la menace imminente et abandonner l'idée que ma vie était en suspend. « Je me porte comme un charme. », ironisai-je et laissant dangereusement mes yeux se dirigeaient vers ses lèvres. Fines et joliment encadrées par une moustache et une barbe naissante, le genre de bouche qui avait inspiré des mélodies comme embrasse moi idiot, cela vaut beaucoup beaucoup mieux que des mots. Embrasse moi idiot et j'oublierai tes défauts. ♪. Mais l'heure n'était pas à la chanson, suffit la divagation. « Pas dans l'immédiat mais reste dans les parages, je pourrais bientôt avoir recours à tes services. », l'alléchai-je, laissant planer dans l'air ce qui ressemblait à une promesse. Ne le laissant deviner aucunes de mes réelles intentions, je lui permettais d’interpréter mes douces paroles comme il l'entendait après un bref échange de minauderie. Retournant à notre situation dramatique, je contrastais l'énorme contraste de notre petit intermède et l'attitude du reste de la foule en panique, en plein tremblement de terre, nous trouvions encore le moment pour se séduire, on ne changeait définitivement pas des souverains en simples paysans dont la peur échappait à leur contrôle. « On va où maintenant ? ». Ton tout autre, je nous confrontais à nouveau à la réalité et à l'urgence de nous trouver un certain foyer où soit dit en passant nous pourrions nous consacrer à quelque chose de beaucoup plus heureux. Et encore je le faisais chef de notre binôme, il devait connaître les environs comme le fond de sa poche et sûrement il pourrait nous amener dans un lieu sans toit au-dessus de la tête ni risques d'éboulements de pierres à proximité. Nos prunelles se recroisèrent et il était sur le point de prendre la parole quand un coup reçu sur mon échine me propulsa contre son torse, mettant mes talons à l'épreuve. L'abruti notoire, j'avais le dos en souffrance à présent. « Excusez-moi, je vous avez pas vu ! Je suis à la recherche de ma femme et ma fille.. » et bla et bla, ma main se leva en signe d'interruption voulant arrêter la trajectoire du vent qui nous alimentait ce véritable moulin à parole, que je m'en foutais de son périple à celui-ci. « Je ne sens plus mon dos. », l'informai-je en arquant un sourcil autoritaire à son intention, tu m'as bien compris, un simple excusez-moi ne suffirait pas, tu ne viens pas de bousculer une pauvre vielle femme ordinaire mais une héritière française qui n'est pas connue pour son indulgence ou sa bonté. « Tu comprends vite, tu as heurté la mauvaise personne. », grognai-je la mâchoire serrée, lui épargnant toutefois la quantité de venin qu'il me restait en bouche pour achever le maladroit. Posant mes paumes contre le torse de mon acolyte, je reprenais ma position initiale à l'aide de cet appui, heureuse d'avoir eu un obstacle avant le sol, même si j'en avais eu le souffle coupé. Me cambrant rapidement et discrètement pour soulager mon dos, mon regard noir se concentration sur le crétin aux deux pieds gauche et devenu muet. « Ce n'est pas en jouant la carpe que je vais t'offrir la rédemption, simple conseil. », lui signalai-je en soupirant d'agacement. Oui, même en temps de crise, j'agissais avec aplomb et mauvaise foi, Augusto présent ou pas. En parlant de l'Italien, je me doutais que la bousculade eut été bien accueillie de son côté et que malgré ma carrure légère, le coup n'avait pas dû le laisser indemne. « Je vous en prie, pardonnez-moi. Je.. Vous n'avez qu'à venir avec moi, il y a un endroit où vous serez en sécurité, les places sont limités mais vous êtes les bienvenus, j'insiste. ».
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Augusto P. Da Volpedo
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto FLASHBACK ¤ Cadence&&Augusto EmptySam 23 Juin - 22:58


« En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux. » Carpe Diem. Quoi de plus ennuyeux que le Carpe Diem ? Comment êtes-vous supposé planifier une vie, une carrière, une famille, si vous vivez sans cesse au jour le jour ? Nous sommes tous trop occupés à vivre tl'instant présent. Peu importe ce que ça veut dire. « Cadence && Augusto - Eté 2008 »




Je restais muet et tentais du mieux que je pouvais de prendre un air décontracté. Un peu un air de gars de série télé qui sait à chaque fois comment s’y prendre pour ne pas finir dans un cimetière alors qu’une catastrophe s’abat sur sa tête. Très bien, j’étais capable de réagir de cette façon. Un pdv est capable de tout. Sauf que j’étais loin d’être rassuré pour autant. A chaque nouveau bruit, mes yeux s’ouvraient pour se perdre dans l’horizon et à chaque minuscule vibration, les muscles de mon corps se tendaient tandis que ma respiration se bloquait durant de larges secondes. J’aurai voulu être muni d’un calme olympien réel. Mais la présence de la française à mes côtés ne m’aidait pas à maintenant la tête froide et hors de l’eau. Avec toutes ses questions, elle ne faisait que me renvoyait en pleine face que je ne savais pas m’y prendre dans une circonstance aussi exceptionnelle qu’aujourd’hui. Forcément, je répondis sur un ton peu amène. Contente ou pas contente, elle se devait de composer avec. Tant pis pour les états d’âmes. Sa réflexion me fit soupirer d’agacement. Oh non ma jolie, pas ce ton là avec moi sinon je te plante ici et tu te débrouilles pour sauver ta magnifique carcasse. Je ne m’encombre pas de chieuse de ton espèce que l’on mette les points sur les i dès maintenant. « Mieux vaut prévenir que guérir. Je me méfis de l’endurance de tes nerfs. » Dis-je sans rentrer dans un ton aussi ferme que le ton. Le mien était plutôt résigné. Résigné parce que je devais l’endurer jusqu’à la fin et si au départ elle avait constitué une attraction digne d’intérêt, avec ce tremblement de terre, elle perdait énormément de charme. Ma vie étant beaucoup plus importante qu’elle, je ne lui accordais plus qu’une attention superflue. A voir, une fois que nous serions hors de danger si mes envies changeaient. Mes pieds foulaient le sol et s’empressaient de quitter cette demeure qui deviendrait notre tombeau si nous n’arrivions pas à sortir à temps. Il faut croire qu’une bonne étoile nous était prédestinée car nous parvînmes à retrouver l’extérieur sans trop de difficulté. Aucun de nous deux n’avait été touché lors des chutes de tableaux, vases et autres bibelots. Même pas une égratignure, nous étions presque des miraculés. La scène d’apocalypse qui s’offrait devant nous ne nous donnait que peu de possibilités, si bien que j’entrepris de nous faire aller dans la rue. Cette solution n’était que provisoire mai faut de mieux, il faudrait s’en contenter pour l’instant. « Des bâtiments, il y en a partout. » Répliquais-je sèchement. Nous étions dans la plus grande ville italienne, je n’allais pas faire apparaître une prairie dans un claquement de doigts ou en sortant de ma poche une baguette magique. Rome ne regorgeait pas de parcs loin d’habitations, nous n’avions pas d’espaces verts qui nous permettraient d’être plus à l’abri. Alors oui, c’était la rue ou rien. « Je fais de mon mieux vois-tu. » Mais apparemment pour princesse Cadence, ce n’est pas encore suffisant. Ah les françaises et leurs grands airs de Marie-Antoinette. Elles avaient le don de me faire monter l’irritation chez les hommes rapidement. Quelques mètres puis … La délivrance. Enfin plus ou moins. Des italiens criaient, hurlaient, couraient partout dans l’espoir de retrouver l’un des leurs ou juste pour évacuer la panique qui les habitaient. De mon côté, je n’avais toujours pas lâché la main de Cadence alors que maintenant, elle était saine et sauve. Cette vérité vint m’éclater au visage et je desserrais mon étreinte pour que ses doigts puissent s’échapper. Ma nature de prédateur revenant au galop, je repartis dans mes allusions, le tout accompagné par un charmant sourire savamment étudié et un regard enjôleur. « Tu m’en vois ravi. » Enonçais-je sur le même ton que la jeune femme avait pris une seconde auparavant. Suivant ses yeux, je vis que ces derniers détaillaient sans vergogne ma gueule d’ange (ou de démon au choix) et mes lèvres s’étirèrent en un sourire satisfait. Elle avait beau être du mauvais côté, une sorte d’ennemie de la team Camélia, Gusto, elle ne pouvait s’empêcher de me voir comme un bel homme. Orgueil poussé à son maximum, ça c’est fait. « Je ne compte pas me débarrasser de toi et te perdre dans la foule. » Ce serait vraiment mesquin d’agir ainsi et je ne suis pas … Ou peut-être que si. Pas quand la sous offre faite à demi-mots est aussi tentante.

Où aller pour trouver un refuge et ne pas risquer notre vie ? Elle venait aux informations et elle attendait manifestement une réponse plus que satisfaisante de ma part. J’étais en train de songer aux possibilités qui s’offraient à nous quand un homme vint bousculer la jeune femme qui se retrouva propulser contre mon torse. Le choc n’était pas d’une violence extrême, néanmoins, le coup de son corps contre mon abdomen fut à assumer. Etouffant un « orf » qui serait désagréable pour Cadence car ce simple bruit lui donnerait l’impression de faire un poids considérable, j’encaissais donc sans moufter. L’imprudent de service se fit remettre à sa place par la reine des glaces en personne. Elle agissait à sa guise, je ne souhaitais pas intervenir, trop désireux de nous trouver une échappatoire à cette rue qui devenait bien trop bruyante à mon goût. C’est alors que pour se racheter et se faire pardonner de la blondinette, l’homme nous fit une invitation difficile à refuser. Un endroit où nous serions en sécurité … Intéressant. Sachant que la terre faisait trembler l’Italie dans ses moindres centimètres, j’avais du mal à concevoir qu’un endroit pourrait nous abriter si les éléments se déchaîner à nouveau. Soupçonneux, mes prunelles se posèrent sur l’individu qui nous importunait pour le juger. A première vue, il n’avait rien du mauvais garçon de base. Il s’agissait même d’un homme d’une quarantaine d’années. Aucun signe de richesse ostentatoire, cependant pas de signe visible de pauvreté non plus. L’italien de base, la classe moyenne. Le genre de personne à qui je ne prêtais généralement pas d’attention particulière. Toutefois, sa proposition en temps de crise comme celle-ci n’était pas à jeter d’un revers de la main dédaigneux. « Et où se trouve ce paradis enchanté ? » Maugréais-je sur un ton des plus ironiques. Je ne pouvais pas m’empêcher de rabaisser les autres et leurs idées que je considérais neuf fois sur dix comme étant mauvaises. L’homme baissa les yeux une fraction de seconde, comprenant ainsi qu’il était tombé sur deux têtes fortes qui avaient tendance à dévaloriser autrui. Désolé mon gars, tu n’es pas tombé sur les crèmes des crèmes. Il leva sa main droite pour nous désigner un groupe d’à peine dix personnes. « A quelques centaines de mètres, il y a une sorte de petite crique. Pas de maisons, pas d’immeubles, pas de risques autour … Ces personnes viennent également. Vous pouvez avoir confiance. » C’est quoi cette manie de vouloir à tout prix que l’on se fasse tous confiance. Nous ne sommes pas dans la maison du bonheur. Enfin. Cet inconnu paraissait sincère et sans mauvaises arrières pensées toutefois je n’étais pas seul à décider. De plus, n’étant ni pour ni contre, je préférais laisser le dernier mot à celle qui était comme une invitée ici. « On y va ? » Demandais-je sobrement à ma compagne. Tu dis oui, on se met en marche, tu dis non, on l’envoie balader, lui et ses compères et nous n’en parlons plus. Il suffisait d’une réponse négative de Cadence pour que l’importun disparaisse de notre champ de vision à tout jamais. Sûrement peu rassurée à l’idée de devoir rester durant des heures dans la rue, la jeune femme me signifia qu’elle était pour que l’on aille se mette à l’abri et d’un geste empreint de conventionnalisme, l’homme nous indiqua alors qu’il nous était possible de rejoindre dès à présent sa troupe. « Je fais un dernier tour pour trouver ma femme et ma fille. » Ajouta-t-elle avant de repartir en scandant les deux prénoms des membres de sa famille. C’est ça, va chercher bonheur ailleurs. Sans grand enthousiasme, nous nous mîmes en route afin de découvrir les autres membres qui composés notre groupe de rescapés. Beaucoup de personnes d’un certain âge c’est-à-dire complètement sans saveur pour ma petite personne, une ou deux femmes avec deux enfants et un homme qui zieutait chaque personne avec une attention presque dérangeante. D’ailleurs, il ne fit que confirmer mes pensées lorsqu’il s’approcha de Cadence pour prendre et laisser glisser entre ses doigts ses cheveux blonds. « Cette chevelure est tellement douce … Je la tisserai bien pour m’en faire une échappe que je chérirai. » Affirma-t-il avec une ferveur assez … Etrange. Okay alors dans le genre bizarre, ce mec venait de gagner haut la main la palme d’or. Nous étions en pleine série de science-fiction et lui jouait le rôle de l’extraterrestre qui débarque de nulle part et qui en atterrissant sur terre agit de manière à faire trembler les femmes les plus courageuses. Je baissais la tête vers le sol pour ne pas éclater d’un rire sarcastique. Amusé par cette scène pour le moins inattendue, je répliquais sur un ton légèrement moqueur. « Désolé, je les ai déjà réservé pour en faire un paillasson. » Très glamour. Et sans attendre une nouvelle remarque de la part de cet illuminé, je pris le bras de Cadence pour nous mettre en retrait et derrière tous ces badauds. Du coup de l’œil, je le surveillais et je pus rapidement constater qu’il ne décollait pas son regard de la silhouette de la française. Pas de chance pour elle, il n’était pas ce que l’on appelle un canon de beauté. Lui faisait plutôt partie de la catégorie des boulets en puissance. Cadence ne devait pas être habituée. A ce moment, l’homme qui cherchait femme et fille revint avec ces dernières et il donna quelques brèves instructions histoire que nous le suivions dans sa quête à la sécurité. Alors que notre groupe se mettait en marche, je me penchais doucement vers Cadence pour lui murmurer quelques mots. « Je crois, non je suis persuadé que tu as un admirateur. » Et pas n’importe qui. Et pas très secret non plus car la discrétion n’est apparemment pas son point fort. Dans le genre, si j’étais capable de devenir un saint-bernard pour te baver dessus, je signerais tout de suite, nous étions avec le roi. Il lorgnait sur Cadence de haut en bas et bientôt il se stoppa pour attendre que nous arrivions à son niveau. Oh monsieur a envie de faire causette. On va bien s’amuser.
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