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« Sentiments et faux semblants » • pv

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MessageSujet: « Sentiments et faux semblants » • pv « Sentiments et faux semblants » • pv EmptyLun 26 Déc - 4:35

« Sentiments et faux semblants » • pv Kingston_Rossdale_Gwen_Stefani_Out_Ji3QRQMAgc2l
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« Sentiments et faux semblants »



FLASHBACK
« Ca commence dans 10 minutes, James. Et ils ont demandé à ce que tu sois dans le grand Hall, pour la présence des journalistes. Le directeur a refusé de les laisser entrer dans l’orphelinat. » soupira Ollister en levant les yeux au plafond comme si l’homme dont il parlait était le dernier des imbéciles.
« Je suis de son avis. Il vaut mieux préserver les enfants. » énonça James en rajustant son col de chemise avant d’y ajouter quelques gouttes de parfum. Ca y est, il était fin prêt. En sortant du château après avoir embrassé une énième fois Louna – il se demandait ce qu’elle avait en ce moment, elle ne cessait de lui réclamer de plus en plus d’affection. Mystère à résoudre plus tard. – le milliardaire entra à l’arrière de la limousine – un souhait qu’avait exigé son agent d’affaires pour, avait-il dit, faire marcher le commerce – en compagnie de Gauthier, un autre homme qui lui était particulièrement dévoué et une perle rare parmi les joyaux de ses majordomes. Ollister était plus un homme d’affaires, un agent sous couverture, tandis que Gauthier était davantage son homme à tout faire dans des situations moins ‘coriaces.’ Quant à Alfred qui l’avait salué du hall avec un grand sourire, il revêtait parfaitement l’image du père qu’il n’avait pas eu. Et ce dernier le lui rendait bien. Ainsi, le véhicule roula à une allure modérée parmi les routes de la ville, jusqu’à atteindre l’orphelinat, là où se déroulait le fameux gala de charité dont James était à la fois le principal donateur et le président. Les enfants avaient toujours été un sujet qui lui tenait à cœur. Autour de la limousine, des journalistes toutes catégories confondues guettaient les premiers pas du business man en flashant à tout va la portière dont la vitre teintée ne laissait rien paraître de ses humeurs du moment. Quelle ironie, il avait toujours détesté les médias. Et puis enfin, au bout de deux minutes d’attente, les premières questions fusaient dans l’air. L’homme ne donna que quelques réponses très brèves, avant d’aller rejoindre le directeur de l’orphelinat, de poser avec lui pour quelques photos qui avaient pour objectif de donner du cachet à l’établissement, et finalement, le temps des discours, puis de la visite guidée, et enfin du gala de charité pour les gros bonnets.

FIN DU FLASHBACK



« James O’Malley à l’appareil, que puis-je pour vous ? »
« … »
« Excusez-moi ? … j’arrive tout de suite. »

L’homme avait reposé le téléphone en lâchant un soupir de désespoir. Il aurait aimé avoir mal entendu mais non. Les policiers faisaient rarement preuve d’humour, surtout dans ce genre de situations. A l’autre bout du fil, il n’avait pas souhaité entendre les explications données par ces messieurs, il verrait bien au moment venu. Tant qu’à avoir une mauvaise nouvelle, autant qu’on lui fasse la surprise, non ?!

« Alfred, je sors. » Sans attendre la réponse de son majordôme, le milliardaire roula en direction du centre ville. Dire qu’il avait décidé de donner plus de liberté au garçonnet la première fois où ils s’étaient rencontrés en confiant à Gauthier la charge de le faire sortir de l'orphelinat pour aller s'amuser à la fête foraine, faire du vélo ou aller au centre ville de temps à autre. Et voilà maintenant que la police l'appelait pour lui signaler un problème avec l'enfant et son homme à tout faire. Il avait intérêt d’avoir une bonne explication celui-là.


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MessageSujet: Re: « Sentiments et faux semblants » • pv « Sentiments et faux semblants » • pv EmptyMer 28 Déc - 20:06

Sa toute première entrevue avec James, Noam n’était pas prêt de l’oublier. Quelques semaines plus tôt, l’orphelinat s’était trouvé quelque peu en effervescence suite à l’arrivée prévue du généreux président de l’établissement. Les médias, sans aucune surprise, étaient là également, comme à chaque fois qu’il se passe un événement important. Pour ne pas déstabiliser les enfants, une partie du personnel s’assurait que leurs habitudes ne soient pas dérangées et l’autre était chargée d’accueillir monsieur O’Malley comme il se devait. Pour le personnel de l’orphelinat, c’était toujours une joie de l’avoir présent. Tous les enfants le connaissaient, à part quelques-uns qui venaient d’arriver dans l’établissement, parmi ceux-ci, il y avait Noam. Il était de coutume que ce dernier leur fasse une petite visite afin de s’assurer, entre autres choses, que les enfants soient biens. Même si l’orphelinat n’avait plus à faire ses preuves de ce côté-là. Loin des clichés habituels, ce dernier offrait un lieu de vie agréable pour les enfants et le personnel chargé de s’occuper d’eux était soigneusement choisi afin de permettre aux enfants de trouver dans cet endroit, un certain épanouissement, quelles que soient les causes de leur arrivée ici.

Ce jour-là, comme de coutume depuis son arrivée ici, Noam restait seul dans son coin, afin de ne pas trop attirer l’attention sur lui. De par son tempérament calme, n’importe qui aurait pu aisément oublier sa présence. Erreur. Car Noam n’attendait que cela, se faire oublier, qu’on fasse preuve d’une certaine négligence à son égard… Et ceci dans un seul but : échapper à la vigilance des adultes qui en avaient la responsabilité. Bien que tout soit fait dans cet endroit pour qu’il s’y sente bien, Noam n’avait qu’un seul objectif : partir. Pour aller où ? Il n’en savait rien. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il détestait cet endroit. En même temps, les récents événements survenus un peu plus tôt pour lui étaient encore difficiles à accepter pour un petit garçon de son âge. Du jour au lendemain, il s’était retrouvé dans ce nouvel endroit, après avoir perdu la seule personne qui comptait pour lui. Et ce dans des circonstances qu’il n’avait pas pu prévoir. Tout s’était enchainé très vite pour lui… Il ne comprenait pas pourquoi cela lui arrivait, ni même ce qu’il avait bien pu faire pour mériter un tel sort… Dès lors, le fait de se retrouver ici, il l’associait un peu à une sorte de punition. Et aucun enfant n’aime être puni. C’est entre autre pour cela qu’il tentait souvent d’échapper à cet endroit. Et là, avec la venue du président de l’établissement, il voyait là une occasion rêvée. Le personnel serait distrait par autre chose, cela serait plus facile pour lui. Du moins le pensait-il.

Comme à son habitude, James était entré dans la grande salle de jeux réunissant tous les enfants afin de leur adresser quelques mots. En le voyant arriver, Noam avait croisé le regard d’une des membres du personnel et avait aussitôt détourné la tête avec un soupir. Il était resté assis là, quelques minutes, avant de se lever après s’être assuré que l’attention des adultes était occupée à autre chose… Et quelques instants plus tard, il avait pu passer la porte de la salle de jeux qui menait vers le grand hall d’entrée. Tenant son doudou précieusement contre lui, il avait couru vers la porte d’entrée, mais à quelques mètres de son objectif, la voix de James s’était faite entendre, et une course poursuite fut engagée dans le grand couloir, course pour laquelle, Noam n’avait pas la moindre chance de semer son poursuiveur qui le rattrapa alors qu’il atteignait la porte. Retour à la case départ, c’est-à-dire la grande salle de jeux… Frustré de n’être pas parvenu à ses fins, le petit garçon avait litéralement fondu en larmes, alors que le personnel affirmait que ce n’était pas la première fois qu’il filait de la sorte. Depuis, il vouait pour James une certaine rancune… Jamais il n’avait été si près du but.

Les semaines avaient passées, et à son insu, James s’était arrangé pour que Noam puisse faire plus de sorties afin peut-être d’assouvir son désir de liberté. Gauthier venait régulièrement l’emmener avec lui, afin de le faire sortir de sa bulle par divers moyens : les parcs animaliers, le glacier, la piscine, la fête foraine, le cinéma… Tout ce qui était susceptible de pouvoir faire s’ouvrir le petit garçon au monde qui l’entourait. Ce jour là, il avait été prévu que Noam aille se distraire un peu au cirque, mais avant d’y aller, Gauthier avait songé à l’idée de lui offrir une glace à l’un des glaciers ambulants se trouvant sur leur chemin… La file était déjà bien longue, et connaissant sa nature pour fuguer, le jeune garçon avait été contraint de donner la main en permanence à son surveillant qui ne la lui lâcha que quelques secondes, le temps de prendre de l’argent à l’avance dans son portefeuilles. Bien évidemment, Noam en avait profité pour filer rapidement, eh non, on ne change pas les bonnes habitudes. Surtout que le cirque, il n’aime pas trop cela, et d’ailleurs, son inquiétude était montée d’un cran lorsque Gauthier lui avait dit qu’il y verrait des clowns… Ce qu’il ignorait sans doute, c’est que Noam en avait peur… C’est d’ailleurs pour cela qu’il avait préféré lui fausser compagnie. En courant aussi vite que ses jambes le lui permettaient, il s’était réfugié au parc, pas loin de là pour s’asseoir sur un banc afin de reprendre son souffle. De tous les endroits qu’il fréquentait avec Gauthier, c’était, après la fête foraine, son endroit préféré. C’était d’ailleurs le seul endroit dont il connaissait le chemin par cœur car il n’était pas rare qu’il vienne ici avec ses camarades… Si de coutume il n’allait jamais jouer, il avait changé cela en quittant, après un petit moment, le banc pour aller s’amuser, sans aucun souci, sur un toboggan. Loin de se douter de l’inquiétude qu’il donnait en ce moment à Gauthier, il semblait être un petit garçon comme tout les autres, et comme tout les petits garçons, son attention fut attirée par les voitures de police qui venaient de s’arrêter un peu plus loin. Il s’était même approché des grillages pour les voir d’un peu plus près, loin de s’imaginer que c’était pour lui qu’elles étaient là. Un autre petit garçon de plus ou moins son age s’était approché de lui pour les regarder également, bientôt rattrapé par sa maman qui avait décidé que le moment était venu pour eux de rentrer à la maison . En même temps, la pluie commençait à tomber et les gens quittaient le parc pour se mettre à l’abri. Sauf Noam, bien trop occupé à regarder les voitures de police. Par curiosité, elle l’avait alors interrogé

Où est ta maman ?

Le petit garçon s’était contenté d’un petit haussement d’épaules lui faisant comprendre qu’il n’en avait pas la moindre idée. Doucement, elle le pris dans ses bras, et en se rendant compte que le parc était redevenu désert, à l’exception de Noam, de son mari, et de son fils, elle demanda à ce dernier d’aller prévenir son père qu’ils rentraient mais qu’elle devait faire quelque chose avant. Son instinct maternel sans doute la poussa alors à sortir du parc avec Noam dans les bras pour se diriger vers les agents. Il n’est pas normal en effet qu’un enfant se retrouve sans surveillance au parc. Dès lors elle préféra avertir l’un des agents

Excusez-moi, je viens de trouver ce petit garçon au parc… Il n’avait pas l’air accompagné…

Dans les bras de la jeune femme, Noam pu apercevoir le visage de James et chercha dès lors à redescendre, mais c’était sans compter sur un autre agent qui vint le retenir pour l’empêcher d’aller plus loin

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MessageSujet: Re: « Sentiments et faux semblants » • pv « Sentiments et faux semblants » • pv EmptySam 31 Déc - 7:15

« Sentiments et faux semblants » • pv Tumblr_lvlc30EKvy1qmgoxqo1_250« Sentiments et faux semblants » • pv Tumblr_lugagdNeb71r03eggo1_250
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FLASHBACK
Alors qu'il venait tout juste d'arriver à l'orphelinat, un bruit de pas précipités dans les couloirs avait attiré son attention. James avait fait son discours devant les journalistes présents ce jour-là, il avait serré la main du directeur de l'établissement, parlé à quelques personnalités connues, notamment des politiciens. L'heure du gala de charité avait commencé, lui comptait rentrer retrouver sa fille qui devait être en pleine dégustation culinaire avec Alfred, son majordôme et ami. Pourtant, le destin se mit en travers de sa route. Le destin, ou une toute petite chose prénommée Noam qui filait comme s'il devait prendre un train dans l'un des couloirs de l'établissement, qu'avait emprunté James pour rejoindre sa limousine. Derrière lui, il n'y avait rien. Pas même une bonne soeur qui aurait remarqué sa disparition de son dortoir. Non, personne excepté le milliardaire qui se retrouvait là par hasard et qui, après avoir croisé le regard affolé de l'enfant, avait compris le pourquoi du comment et s'était lancé à sa poursuite. Ni une ni deux, peut-être parce que le garçonnet s'accrochait à son doudou, ce qui l'empêcher de courir normalement, peut-être parce qu'il était déjà trop fatigué pour courir à en perdre haleine ou encore, parce que James, bien plus grand et plus endurant l'avait rattrapé en moins de deux, Noam fut brusquement soulevé de terre et se retrouva dans les bras du président de l'association. Au départ, l'enfant avait cherché à échapper à la force herculéenne – pour lui, j'entends – de son poursuivant, gesticulant en tous sens, avant de se rendre à l'évidence : il n'avait plus aucune chance de prendre la poudre d'escampette. A ce moment précis, ce fut le drame, la tragédie dans son esprit. Il n'aurait jamais eu meilleure occasion. Les larmes embuèrent sa vue et bien vite, la chemise de James dont le coeur eut un raté. Il avait toujours eu horreur de voir un enfant pleurer. Une vision atroce de l'innocence qui se noie.

« Chut...calme toi, je ne te ferais pas de mal. »
tenta en vain de le rassurer l'homme en caressant doucement son dos pour apaiser la tension qu'il sentait s'être accumulée au fond de sa gorge. Il ne comprenait pas. Pourquoi avait-il cherché à s'enfuir ? Il avait lui-même veillé à ce que l'orphelinat fasse partie des meilleurs des Etats-Unis en y ajoutant confort, jeux pour les enfants, meilleures chances d'être adopté par des familles dont le dossier était épluché dans la précision. A moins qu'il s'agissait d'autre chose. Malheureusement, tous les enfants n'avaient pas la chance de repartir dans l'année où il avait été placé ici. Noam faisait-il partie de ces bambins qui étaient restés en les lieux depuis trop longtemps ? Etait-il maltraité par ces camarades ? Tant de questions que se posait le milliardaire et qui pour le moment, demeuraient sans réponse. Il savait d'instinct que les enfants avaient souvent du mal à parler de leur vie, encore plus dans le cas d'orphelins. Pour autant, et sans l'avoir décidé, James se sentait responsable de ce petit. Il culpabilisait de le voir aussi malheureux et cherchait déjà une solution au problème inconnu. Bientôt, le personnel avait déboulé dans les escaliers. Pourtant, James n'avait pas lâché Noam, bien calé contre son torse, toujours la larme à l'oeil. Il apprit que le garçonnet avait fait plusieurs tentatives de fugue, ce qui signifiait qu'il y avait bien un problème à résoudre. L'occasion de racheter sa conduite – car il imaginait bien que Noam lui en voulait d'avoir mis à l'échec sa énième tentative, surtout alors qu'il était si près du but – lui fut donné par son agent et ami : Ollister qui avait eu l'idée de promouvoir davantage l'association par la titularisation de ses papiers de tuteur légal de l'enfant. Quoi de mieux pour donner l'exemple que le président qui prend en charge les besoins de l'un de ses protégés ? Il n'était pour autant pas question d'adoption, juste de commerce. Aux yeux d'Ollister seulement, car James voyait par là une façon de comprendre le noeud du problème et de se rapprocher de Noam. Au départ, le milliardaire avait hésité avant de signer les papiers. Il n'y avait pas que de l'argent ou sa réputation, ou même une association qui était en jeu, mais bien l'avenir d'un enfant. Mais Ollister se montrait toujours très persuasif, de sorte que rapidement, James était devenu le tuteur légal de l'enfant, dans l'attente future d'une famille d'adoption.

FIN DU FLASHBACK


Gauthier en baby sitter. L'image pouvait prêter à sourire quand on connaissait le personnage. Toujours propre sur lui, le portrait parfait du gentleman français aux manières si policées que ça en devenait burlesque. Pourtant, l'homme adorait les enfants. - Notamment Louna, la fille de James qui le ridiculisait parfois en l'obligeant à s'habiller en poupée barbie, mais ça, c'est une autre histoire – Pour autant, son éducation anglaise lui avait appris à rester toujours maître de ses émotions et de ne pas laisser paraître l'affection qu'il portait à une personne. James avait entièrement confiance en ses compétence en tant qu'homme à tout faire. Par contre, pour ce qui était du baby-sitting, une baby-sitter formée aurait sans doute mieux fait l'affaire. Gauthier avait eu beau courir à la poursuite de l'enfant qui n'avait que des petites jambes, il n'avait aucune endurance. Inquiet jusqu'au bout des ongles et priant le ciel pour que sa mort soit rapide une fois que James aurait appris la nouvelle, il lui avait alors passé un coup de fil. Dix minutes plus tard, le milliardaire s'était retrouvé dans le parc, vêtu d'une simple chemise, d'un jean et d'une paire de baskets – il n'avait pas pris soin d'enfiler un costard en raison de l'inquiétude qui l'avait assaillie sur le coup – en pleine conversation avec un policier qui avait entendu l'appel de détresse de Gauthier, et de ce dernier. Heureusement, James n'était pas aussi tyran qu'on pouvait le croire. Il n'avait pas même levé la voix sur son homme qu'il savait déjà au bord de la dépression nerveuse. Ce n'est qu'après une recherche minutieuse dans le parc, et une voix inconnue au talkie-walkie du policier que Noam avait été retrouvé. Ou plus exactement : qu'une mère consciente du fait qu'un gamin de cet âge n'avait pas à traîner seul dans le parc à cette heure, avait décidé de s'en occuper. Le père avait alors expliqué la situation aux policiers qui avaient à leur tour envoyer une alerte à leur collègue. Cinq minutes plus tard, James était là, sous les yeux de Noam. Lui lançant un regard signifiant qu'ils auraient une petite discussion plus tard, le milliardaire s'était approché des agents de police, tandis que Gauthier reprenait peu à peu des couleurs.

« Messieurs, je vous remercie de l'avoir retrouvé. » Il n'eut pas le temps de terminer que James fut interrompu par l'un des agents qui, après avoir empêché l'enfant de le rejoindre, s'était avancé dans sa direction, les sourcils froncés. « Une minute, vous êtes qui vous d'abord ?! » Hum, très bonne question. « Son tuteur. » Les deux agents avaient alors échangé un regard incrédule, ce qui était tout à fait compréhensible. N'importe qui aurait pu se faire passer pour un proche, surtout qu'à notre époque, les pervers n'étaient malheureusement pas rares. « Vos papiers, s'il vous plait. » « Tenez. » Immobile, gardant son calme malgré son impatience, James attendit que les deux hommes s'informent à son sujet, jusqu'à ce que l'un d'eux, ayant reconnu en lui le fameux business man multi-milliardaire, ne lui rende ses papiers d'identité, un grand sourire désolé s'étirant alors sur ses lèvres. « Désolé monsieur O'Malley, on ne vous avait pas reconnu. » D'autres diraient sans doute 'et alors ?', quoique ce fut surtout un signe que James était connu et influent à tous les niveaux. Il connaissait d'ailleurs très bien leur supérieur hiérarchique, ainsi que le maire, le préfet, le procureur, les députés et sénateurs, et j'en passe … « Ce n'est rien. Noam, viens avec moi. » répondit simplement James en tendant sa main à l'enfant, saluant brièvement les forces de l'ordre avant de repartir dans la direction opposée. « Je peux savoir ce qui t'as pris ? Tu ne sais pas qu'il est dangereux pour un enfant de ton âge de parcourir la ville tout seul ? » Apparemment non. N'empêche que s'il croyait que James serait conciliant, il se mettait le doigt dans l'oeil. Pour autant, ce n'était pas tant la colère qui marquait sa voix mais plus l'angoisse qu'il avait ressenti et qui réapparaissait maintenant, après qu'il eut appris la fugue de Noam. Aussi étonnant que cela puisse paraître, James prenait son rôle de tuteur très à coeur, et ce n'était pas tant pour l'argent que pour le bien-être du garçonnet. « Ecoute Noam, je suis désolé. Je sais que je ne suis pas celui que tu attendais et que tu m'en veux toujours pour la fois dernière. Mais ce n'est pas une raison pour t'enfuir tout le temps comme ça. » Plus loin, James s'était brusquement arrêté, s'abaissant pour plonger son regard lagon dans ceux de l'enfant, devant le regard attentif de Gauthier qui rapidement, comprit qu'il ferait mieux de les laisser seuls. « Noam, qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que tu attends de moi ? » soupira James, désespéré à l'idée qu'il recommence encore et encore tant que lui n'aurait pas compris la raison de son comportement.



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MessageSujet: Re: « Sentiments et faux semblants » • pv « Sentiments et faux semblants » • pv EmptyVen 20 Jan - 15:56

La vie du petit garçon avait changée, dès sa rencontre avec James. Lui qui avait toujours voulu quitter l’orphelinat avait été rapidement exaucé. En larmes dans ses bras, il lui avait avoué qu’il n’aimait pas être là. Il y a un tas d’endroit que les enfants n’aiment pas, sans pour autant y être malheureux : pour certains il s’agit de l’école, pour d’autres, le dentiste ou le docteur… Pour Noam, c’était l’orphelinat, et pourtant, tout était fait pour qu’il s’y sente bien. Il avait à loisir de s’ouvrir à d’autres enfants, à du personnel ultra-compétent, mais cela ne lui convenait pas. Il ne voulait qu’une seule chose, impossible pour lui à obtenir : que sa mère revienne… Du haut de ses cinq ans, le sujet de la mort restait vaste pour lui. Il espérait encore la revoir, et s’il multipliait les fugues, c’était bel et bien pour tenter de la retrouver. Malheureusement pour lui, les adultes ne cessaient de se mettre sur son chemin pour l’empêcher de mener à bien ce projet. Et cela le désespérait. Au fil des jours qui s’étaient écoulés dans cet endroit, il avait voulu prendre lui-même les choses en mains, en voyant que sa mère ne venait pas le reprendre. Peut-être ne savait-elle pas où il se trouvait. Dès lors, autant l’aider en revenant à elle. Il avait pourtant assisté aux funérailles de sa mère. C’était peu de temps avant son entrée à l’orphelinat. Mais il reniait le fait que les funérailles n’étaient pas qu’un cercueil que l’on met en terre. Et puis il y avait son père. Pourquoi ne venait-il pas, lui ? En même temps, il ne devait pas savoir ce qui était arrivé à son ex épouse… S’il le savait, peut-être qu’il reprendrait Noam avec lui. Le petit garçon avait toujours souhaité connaître son père. Et si lui non plus ne réapparaissait pas dans sa vie, Noam irait à sa rencontre. Il le répétait d’ailleurs très souvent à qui voulait l’entendre : il voulait que ses parents viennent le reprendre et ne cessait de les attendre, en vain.

C’est alors que James avait fait irruption dans sa vie… Ou plutôt, que Noam avait fait irruption dans la sienne. De fil en aiguilles, suite à l’incident dans le couloir qui avait causé son désarroi, Noam avait pu quitter l’orphelinat pour vivre chez James et sa fille, temporairement. A présent, il ne devait plus avoir à faire face à une cinquantaine d’enfants, et à quelques surveillantes, non, la seule enfant qu’il côtoyait était Louna, la petite fille de James, qui prenait d’un mauvais œil l’arrivée du petit garçon. Partager son père était vécu pour elle, sans doute comme un crime. Et elle n’avait vraiment pas la moindre envie de faire des efforts avec lui. Elle ne renonçait d’ailleurs jamais à dire franchement ce qu’elle pensait devant Noam. Le petit garçon passait dès lors la plupart de ses journées avec Gauthier, qui avait en charge de lui changer les idées. Du haut de ses cinq ans, le petit garçon avait longuement tenté de le cerner, mais ce n’était pas évident, car l’adulte gardait généralement un visage impassible... Quoique parfois, il pouvait y voir un sourire de sa part, mais en dehors de cela, rien d’autre. Pour la première fois d’ailleurs, il avait fallu cette fugue pour qu’il puisse apercevoir autre chose. Du soulagement. Quand à Noam, intimidé par le regard de James, il glissa doucement son pouce en bouche en se cachant un peu contre le policier qui le retenait contre lui, pour empêcher une nouvelle course poursuite. Bien que Noam ne pensait plus vraiment à s’enfuir. Même pas pour éviter une éventuelle punition. Il savait qu’il devait écouter les adultes et James n’avait pas l’air de plaisanter. Il avait d’ailleurs voulu aller vers lui, sachant très bien qu’en sa présence, il échapperait très certainement à la journée qui avait été organisée, mais impossible pour lui de quitter l’étreinte du policier pour le moment. Et cela l’inquiétait. Est-ce qu’il devrait retourner d’où il venait ? Noam ne le souhaitait pas, même pour tout l’or du monde. Pour la première fois, il comprenait les risques de faire des fugues comme celle qu’il venait de faire. L’idée de se retrouver sous l’emprise de policiers qui l’intimidaient au plus haut point ne le rassurait pas. La seule présence qui lui faisait retrouver confiance était celle de Gauthier, mais surtout celle de James… Et bien malgré lui, il ne pouvait pas l’atteindre. Ce n’était pas faute d’essayer pourtant. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était attendre que la conversation entre les autorités et son tuteur se tasse un peu. Ce qui arriva après un petit moment. Noam s’était retrouvé libre de nouveau, et la première chose qu’il fit, c’était aller vers James en lui tendant les bras, avec une petite mine. Il avait besoin de se ressentir de nouveau en sécurité, dans les bras d’une personne qu’il connaissait. Mais James n’avait pas cédé et Noam dû se résoudre à lui donner la main pour le suivre là où il l’emmenait. Et son pouce retrouva le chemin de sa bouche, afin de lui donner une excuse pour garder le silence à ce sujet. Le danger, du haut de son jeune âge, Noam le sous-estimait fortement. Dans sa tête, du haut de ses cinq ans, il était grand et pourrait se débrouiller. En revanche, aujourd’hui, la vérité lui avait éclatée au visage : il était bien trop petit pour affronter les adultes. A présent il l’avait bien compris. Il savait également qu’il avait fâché son tuteur, et cela l’inquiétait au plus haut point. Tellement qu’il avait ralenti le pas, forcé cependant à suivre le rythme de James. Il marchait donc un peu en retrait, jusqu’à ce que l’adulte s’arrête pour lui faire face. Et c’est en croisant son regard qu’il vint de nouveau à fondre en larmes, retira son pouce de sa bouche et vint se blottir tout contre lui, encore un peu tremblant de la peur qu’il avait eue, de par les policiers, et de celle qu’il avait encore des conséquences qui suivraient peut-être, de l’avoir fâché

Je veux pas retourner à l’orphelinat

Sa voix était entrecoupée par des sanglots, tellement que ce n’était pas certain que James ai pu comprendre ce qu’il lui disait. James voulait des explications, et pourtant, il était tellement rare que Noam se confie. Le personnel de l’orphelinat s’était d’ailleurs mordu les doigts pleins de fois à tenter de lui arracher un mot. Tellement qu’elles s’étaient demandées un temps s’il n’avait pas des problèmes d’audition. Mais le contraire leur avait été prouvé lorsqu’un enfant avait accidentellement cassé une vitre en lançant un jouet dans cette dernière. L’une d’elles l’avait vu sursauter. Cependant, il restait toujours autant impassible à leurs paroles, comme plongé dans son monde. A présent, il devait se confier, pour peut-être éviter ce qui l’horrifiait. C’était ca qu’il attendait de James en ce moment. Ne pas devoir retourner dans cet endroit. Et ne pas non plus se retrouver confronté à sa plus grande peur. Le petit garçon avait pris du temps à parvenir à calmer un peu ses sanglots, et à trouver le courage de se livrer pour la première fois depuis longtemps, et autant dire que cela lui faisait peur, mais il devait continuer

Je voulais aller ailleurs et pas aller avec Gauthier... Mais lui il voulait que j'aille avec lui pour regarder le cirque... Moi je préfère aller au parc que voir les clowns. Parce que les clowns ils me font peur et c'est pour ça que je voulais pas lui obéir

Certes, il aurait pu le dire à Gauthier, mais James devait sans doute savoir le souci qu'il avait à communiquer. Ce n'était pas James le nœud du problème, cette fois, juste les craintes d’un petit garçon trop réservé que pour se confier

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MessageSujet: Re: « Sentiments et faux semblants » • pv « Sentiments et faux semblants » • pv EmptyVen 20 Jan - 16:21

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Pendant plusieurs jours, James avait emmené Noam au château, dans l’espoir que Louna l’accepte et voir également la réaction de l’enfant. Il savait qu’il n’aimait pas être à l’orphelinat puisque ce dernier le lui en avait fait part plusieurs fois déjà avant cela. Pour autant, la procédure d’adoption nécessitait autant de temps que d’engagement à long terme, une responsabilité et une assurance à toutes épreuves face aux besoins de l’enfant et à ce qu’il dirait à sa famille d’accueil une fois le moment venu. Pas question de tourner les talons, de se plaindre ou même de lui mettre une claque parce qu’il aurait été trop sincère ou trop isolé. Les orphelins ont souvent besoin de plus d’affection que les enfants qui ont encore leurs parents, autant que de sentir qu’on les écoute. Deux qualités que James pensait posséder en l’occurrence, quoiqu’il n’était pas encore certain de la décision à prendre concernant Noam, justement en raison de ses fugues persistantes et de la façon dont l’avait accueilli sa fille la dernière fois qu’il était venu au château. Louna avait toujours été très protectrice vis-à-vis de son père. Peut-être justement parce qu’elle n’avait pas connu sa mère, ou alors, parce que James la gâtait trop, qui sait. Il avait toujours pourtant tout fait pour qu’elle ne manque de rien, autant qu’elle sache également le sens du partage, des valeurs profondes, du respect d’autrui …bref, les préceptes moraux de base que doivent connaître tous les enfants de son âge. Louna n’avait pas grandi avec une cuillère en argent au sens propre du terme, loin de là. Elle n’était pas capricieuse de nature, même si, comme tous les gamins de son âge, elle essayait par moments de jouer avec les nerfs de son père. Elle avait appris à tenir sa langue en public, surtout s’il s’agissait de dire des bêtises. Elle avait en outre un bon sens de la répartie – que James avait jugé utile de lui inculquer notamment en présence des médias – et était particulièrement affectueuse et généreuse envers ses proches et ceux qu’elle appréciait. Bref, une petite fille tout ce qu’il y a de plus ordinaire, excepté le fait que Noam et elle avaient du mal à s’entendre. Un problème qui n’en était pas vraiment un, puisqu’au final, c’était à James que reviendrait la décision. Et il était en outre persuadé que les deux enfants finiraient par s’entendre. Bien plus, que Louna, avec son habituel caractère surprotecteur allait se faire un devoir de le prendre sous son aile. Sauf que pour l’instant, c’était la jalousie qui primait. Devoir partager les bras et le cœur de son père avec un autre, hors de question pour une gamine de 6 ans qui avait toujours vécu au plus haut sommet de la pyramide. Il était peut-être temps d’y ajouter un siège.

Quant à Gauthier, qui paraissait aussi rigide qu’une statue, les apparences étaient parfois trompeuses, et son homme de main faisait partie de ses exceptions absolument prodigieuses à remarquer. Il aimait les enfants, aimait faire l’enfant, se plaignait parfois – quand James ne risquait pas de l’entendre – comme un véritable gosse. Le milliardaire se plaisait parfois à le comparer au majordôme de Largo Winch dans le fameux film, de quoi l’interloquer et le rendre aussi rouge qu’une pivoine. Lorsque Noam connaîtrait vraiment la personnalité de son serviteur, il verrait aussitôt à quel point un adulte pouvait se montrer puéril par moments. Et un vrai compagnon de jeu par la même occasion. En attendant, les larmes aux yeux, de quoi culpabiliser davantage l’homme d’affaires, Noam s’était réfugié dans ses bras entrouverts, pleurant tout son saoul pendant que James tentait maladroitement de comprendre la cause de sa détresse. Il crut même avoir mal entendu lorsque le garçonnet lui donna la raison, en partie, de sa fugue. Tout doucement, l’homme l’avait alors enlacé dans ses bras, glissant sa joue contre la sienne comme pour apaiser sa peine.

« Noam, il faut que je te parle. » Là-dessus, il l’avait pris dans ses bras alors qu’il s’installait sur un banc pas très loin de là. « Chttt…làà, calme toi trésor… » Patient et aussi doux que possible, James avait commencé à le bercer sur ses genoux, caressant tendrement son dos pour faire cesser ses sanglots. « Tu aurais dû lui dire …que tu n’aimais pas les clowns. » murmura t-il, attendri, avant de réfléchir un moment et de s’apercevoir que les choses n’étaient pas aussi simples que cela. Lorsqu’il avait conversé avec le directeur de l’orphelinat la fois dernière, celui-ci lui avait fait un portrait plutôt morose de l’enfant. A savoir qu’il avait tendance à rester dans son coin au lieu de jouer avec les autres, qu’il était souvent dans la Lune, qu’il s’intéressait à peu de choses …la psychologue lui avait alors confirmé que Noam était un enfant encore traumatisé par la mort de sa mère et que l’abandon par son père avait pris une importance qu’il n’avait pas jusqu’ici, à ses yeux. James n’était pas psychologue. Il ne savait pas vraiment comme gérer cette situation. Pourtant, il fit preuve d’une tendresse sans égale à l’égard du petit garçon, choisissant de lui faire part immédiatement de la décision qu’il avait prise depuis plusieurs jours déjà. Ne restait plus que quelques détails à régler, qui avaient toute leur importance à ses yeux. « Noam, j’ai quelque chose à te dire. » Patientant jusqu’à ce que l’enfant reprenne son calme, James poursuivit alors, sans s’arrêter, conscient de ce qu’il lui demandait, et des conséquences que sa décision allait ou non entraîner sur leur vie à tous les deux. « Cela fait déjà un moment que j’y pense, mais je n’avais pas pris de décision jusqu’ici. J’ai toujours voulu un fils tu sais. Avoir une famille nombreuse. » Il ne sait trop comment continuer, si ses mots ont le moindre sens dans son regard d’enfant. S'il n'est pas en train de brusquer les choses, s'il n'allait pas l'effrayer au lieu d'apaiser ses craintes. « Et puis on s’est rencontré. Tu n’as pas dû comprendre au départ que je veuille t’empêcher de quitter l’orphelinat. Je ne voulais que ton bien Noam, et même aujourd’hui, je ferais tout pour que tu sois heureux. » Toujours hésitant, il détourne alors les yeux, sans s’arrêter malgré tout. « Je sais que je ne suis pas la famille dont tu dois rêver, ni le père idéal. Mais je te promets de faire de mon mieux.. » Il ajoute aussitôt, son regard dans le sien. « J’ai lancé la procédure ce matin. J’aimerais t’adopter. Que tu deviennes mon …fils. Qu’en dis-tu ? Je comprendrais que tu ne veuilles pas ou que tu préfères attendre une véritable famille, avec une maman et un papa. Mais je t’aime beaucoup Noam, vraiment. Et je tiens à toi presque autant qu’un père tient à son fils. » Sa main venait de se poser contre sa joue, tandis qu’un sourire aimant avait gagné son visage. Oui, en cet instant, l’on ne pouvait douter de l’amour de James pour ce petit garçon qu’il connaissait pourtant à peine.
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MessageSujet: Re: « Sentiments et faux semblants » • pv « Sentiments et faux semblants » • pv EmptyDim 22 Jan - 21:32

Noam avait quelque peu du mal à se faire à son nouvel environnement. Passer de l'orphelinat à un chateau l'avait quelque peu troublé, heureusement, il pouvait compter sur son seul repère pour le moment, à savoir, James. Cependant, c'était Gauthier qui s'occupait du petit garçon, lorsque son tuteur devait s'absenter pour son travail. Ou même, pour permettre à Louna de conserver des moments seule à seule avec son père, comme de par le passé. Du haut de ses cinq ans, suite au traumatisme qu'il avait vécu, le petit garçon devait lui sembler bien ennuyeux, à rester dans son coin, sans ouvrir la bouche, même lorsqu'elle essayait de le faire réagir par l'une ou l'autre parole désobligeante, peut-être dans le seul et unique but de déclencher une réaction de sa part. Mais rien. Il restait perpétuellement dans son monde, pourtant, Dieu sait combien il avait été un enfant différent de par le passé. C'était un petit garçon comme tant d'autres, espiègle, rempli de joie de vivre, et d'un talent inné pour faire des bêtises. Très débrouillard aussi, il aimait agir seul et ne réclamait l'aide d'un adulte uniquement lorsqu'en vain, il avait tout essayé pour atteindre son objectif. A l'orphelinat cependant, si les enfants se plaisaient à aller jouer dehors, lui restait souvent à attendre, sans bouger, pas même pour mettre son manteau. Les surveillantes devaient s'en occuper elles-même, pareil pour venir manger. Il n'était donc dès lors pas étonnant que les quelques parents à l'avoir rencontré préféraient se tourner vers un enfant plus sociable, craignant sans doute que le petit garçon ai un problème qu'ils ne pourraient gérer. Et pourtant, ils se trompaient. Avec un peu de patience et de bon sens, ils seraient sans doute parvenus à le comprendre. On colle souvent des étiquettes sans savoir. C'est ce qu'avaient fait le directeur de l'orphelinat ainsi que le personnel chargé de s'occuper des enfants. Il fallait juste du temps à Noam. Du temps pour lui permettre d'apprendre à vivre avec ce qu'il avait vécu. Il était évident qu'avec un tel comportement, Noam suscitait plus d'attention. Ce qui devait déplaire à Louna, qui devait accepter son arrivée, et l'intérêt que lui portait son père jusqu'alors présent uniquement juste pour elle. Avec le temps, elle découvrirait sans doute que tout comme elle, Noam n'a pas sa langue dans sa poche... Même si pour le moment il se laisse faire. Quoique, il aurait pu avoir subi la perte de sa mère l'année précédente ou même voir deux ans plus tôt, il ne se serait pas permis de répondre à la petite fille. C'était lui le nouveau venu et donc à lui de s'adapter. Cependant, il retrouvera un jour ou l'autre son petit caractère bien trempé. Quand il aura réussi à faire le deuil de sa mère et accepter le rejet de son père, ce qui n'est cependant pas pour tout de suite. En revanche, il a toujours été un petit garçon très sensible, et ce trait de caractère ne l'avait pas quitté. Il souffrait d'ailleurs quelques fois des remarques de Louna. Bien que généralement, il essayait qu'elle ne le remarque pas. Il n'était pas rare qu'il s'arrange pour ne pas se trouver avec elle dans la même pièce, pour se protéger de l'une ou l'autre parole. Et muré dans son silence, jamais il n'allait répéter ce qu'il entendait. Ce n'était déjà pas son genre lorsqu'il vivait avec sa mère, déjà là il gardait tout pour lui.

Seulement, il avait dû s'expliquer auprès de James, qui pensait que les tords venaient de lui. Chose complètement fausse, par ailleurs, mais Noam, malgré son mutisme, ne pouvait plus supporter que des adultes se trompent à son sujet. Surtout que James s'accusait de torts dont il n'était pas responsable. Il avait donc préféré le rassurer, et se livrer sur ses craintes, pour que James comprenne que sa fuite n'avait, contrairement à ce qu'il pensait, rien à voir avec lui. Et pour qu'il puisse le comprendre également. Pour la première fois depuis plusieurs jours, il avait accepté de se confier sur ce qu'il ressentait, pour soulager une autre de ses craintes : celle que James renonce à l'avoir près de lui et le ramène d'où il venait. Il avait déjà dû subir un rejet de la part de son père, celle d'une autre personne ne l'aiderait dès lors pas à se sentir mieux. D'ailleurs, alors qu'il s'était blotti contre James, il avait refermé ses mains sur sa veste comme pour s'y accrocher afin d'empêcher son tuteur de le sortir de son étreinte dans laquelle il se sentait en sécurité. Ce n'était certes pas son père, mais pour lui, c'était ce qui s'en rapprochait le plus. Il l'empêchait de faire des bêtises et il veillait à son bien-être. Et puis surtout, il lui apportait un sentiment de sécurité. Le petit garçon s'était petit à petit calmé alors qu'il écoutait sagement ce que James avait à lui dire en essuyant ses larmes au fur et à mesure qu'elles roulaient toutes seules sur ses joues.
Il est vrai que se confier était un réel problème pour lui... Mais il tenterait à l'avenir de le faire, afin d'éviter tout incident comme tout à l'heure et également, pour empêcher de contrarier James.

Vous n'êtes plus faché sur moi?

Il le regardait sérieusement, tout intrigué, en plein repentir de l'inquiétude qu'il avait donné à Gauthier ainsi qu'à son tuteur. Il savait au fond de lui que ce dernier avait raison : il aurait dû prévenir... Mais il craignait toujours qu'on ne le croit pas à ce sujet. De par le passé, certains adultes se prêtaient à sourire, amusés sans doute par cette confidence, et pourtant le petit garçon était on ne peux plus sérieux lorsqu'il confiait ses craintes. Les clowns avaient pour lui, sous leur maquillage et leur sourire hagard, quelque chose d'inquiétant... Et cette envie oppressante de faire rire tout le monde avec des catastrophes en tout genre... Non, ils ne représentaient pas le modèle de personne équilibrée... Dès lors, Noam refusait d'être dans la même pièce que l'un d'eux... Il n'empêche qu'il n'était pas moins pour autant un enfant qui aime rire des facéties des adultes... Tant que ca reste sans maquillage, perruque et grandes chaussures...
Au fur et à mesure que James s'expliquait, le petit garçon portait sur lui un regard intrigué

C'est pour ca que j'ai pu venir avec vous? Parce que je voulais toujours partir de là où j'étais? Moi, si je voulais partir de l'orphelinat, c'était pour essayer de retrouver mon papa. Je croyais qu'il allait venir me chercher, mais il venait pas

Et le petit garçon avait bien du mal à comprendre un tel refus de sa part. Quelque part, cela l'attristait. Pourquoi n'avait-il pas le droit à avoir un modèle masculin à ses cotés? Tout les petits garçons en rêvent... En revanche, depuis qu'il était au chateau, aucune fois il n'avait tenté une escapade pour le retrouver. Tout simplement parce qu'il y avait James. Et Gauthier. Et ce n'était pas tant le fait qu'ils veillent sur lui pour empêcher une fugue qui le faisait rester. Au contraire. C'était tout simplement leur présence. Même s'il n'était pas encore très proche de Gauthier. Ce dernier se contentait de trouver les meilleurs endroits permettant à Noam de se distraire et de reprendre goût à la vie. Et quelque part, il impressionnait un peu le petit garçon. Du coté de James, s'il en avait fait son repère, c'était bien grâce au fait qu'il l'avait vu auparavant à l'orphelinat, et que c'était lui qui l'avait sorti de là pour l'emmener chez lui.

Je sais pas ce que c'est que d'avoir un papa, moi

C'est vrai, il n'en avait jamais eu, le seul exemple qu'il avait d'un père c'était quelqu'un d'absent... Hors, James lui, lui montrait tout le contraire en restant là pour lui, lorsqu'il le pouvait bien sûr. Il ne pouvait pas vraiment se faire à l'idée de ce qu'est un père idéal. Mais il pouvait apprendre. En revanche, un seul détail l'inquiétait. Un détail qui lui fit doucement baisser le regard, comme s'il se rendait compte que tout ceci ne pourrait pas se concrétiser. Il gardait le silence un instant, pesant le pour et le contre, avant de soupirer doucement et repris la parole dans un petit murmure

Moi je voudrais bien avoir un papa. Mais Louna va être fachée si je reste.

C'est vrai, la petite fille avait sans doute son mot à dire dans toute cette histoire. Et vu la tension présente entre les deux en ce moment, il n'était pas sûre qu'elle prenne la nouvelle avec ravissement

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MessageSujet: Re: « Sentiments et faux semblants » • pv « Sentiments et faux semblants » • pv EmptyMar 24 Jan - 7:24

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En rassurant son petit bonhomme encore effrayé par l'expérience d'abandon qu'il avait vécu, James savait qu'avec le temps, même si les blessures ne disparaitraient pas totalement, seraient quand même amoindries. En plus d'attention et d'écoute, l'enfant avait besoin d'une épaule protectrice et suffisamment aimante pour pouvoir avancer dans la vie. Un confort que lui offrait maintenant le milliardaire qui ne put s'empêcher de sourire face à la question qui lui fut posée. Comment pouvait-il lui demander cela ? Lui, fâché ? Certainement pas. Encore moins face à un petit garçon perdu. James avait d'inombrables défauts, comme tout le monde, mais il n'avait jamais tenu rigueur aux propos parfois blessants des enfants, ni même qu'il n'était rancunier à leur égard. Pour lui, ils étaient trop innocents, trop naïfs pour qu'un adulte puisse décemment croire en une mauvaise intention de leur part. A quoi cela servirait qu'il soit fâché ? Et pour quel motif au juste ? Noam n'avait rien fait sinon que de se préserver comme il le pouvait du monde extérieur auquel il ne faisait pas encore confiance. C'était de l'instinct de survie, rien de plus.

« Je n'ai jamais été fâché contre toi, Noam. J'ai eu ...peur de t'avoir perdu. Tu comprends ? » murmura James en essuyant ses dernières larmes de son pouce. Et puis, un autre sujet, plus douloureux peut-être, fut abordé. Celui de son père biologique. D'ordinaire, James faisait tout un tas de recherches sur les personnes qui étaient censées occuper de près ou de loin son entourage. Comme pour sa jeune demi-soeur dont il connaissait les moindres faits et gestes aujourd'hui. Surprotecteur lui ? Non, à peine. Cependant, vis à vis du père véritable de l'enfant, le business man devait admettre qu'il n'avait pas cherché à en savoir plus. Après tout, il connaissait suffisamment l'histoire de sa famille, oui, pour ça, il n'avait eu qu'à lire son dossier à l'orphelinat et questionner quelques infirmières et deux médecins pour savoir le strict nécessaire. Son père l'avait abandonné. Avait-il de bonnes raisons ? Y'a t-il des bonnes raisons d'abandonner son fils unique ? Pas sûr. Mais au fond de sa gorge, à son timbre de voix devenu tremblotant, irrégulier, James se demandait s'il n'avait pas fait une erreur. Une monumentale erreur. Et si Noam ne vivait que pour retrouver son père biologique ? Il n'avait que 6 ans mais avec la mâturité des plus âgés après ce qu'il avait vécu. Et même si l'homme d'affaires voulait un fils, il n'aurait jamais séparé une famille. Si Noam voulait connaître ses origines, il l'y aiderait. Après avoir effectué quelques vérifications d'usage, naturellement. Hors de question que le garçonnet souffre encore d'un abandon. James irait de lui-même s'il le fallait faire la connaissance de ce soit-disant 'père', savoir s'il avait gardé ce ressentiment vis à vis de son fils ou si au contraire son instinct paternel avait fini par avoir raison de sa mauvaise conscience, avant de lui présenter Noam. Mais comment expliquer une telle complexité à un gamin de son âge. Lui dire que son père ne voulait peut-être pas le rencontrer, qu'il l'avait abandonné à sa naissance pour refaire sa vie. La vérité est parfois trop cruelle. Encore plus dans les yeux d'un enfant. Alors, James lui dit ce qu'il devait entendre à défaut de ce qui était la vérité. Avait-il raison, avait-il tort ? Seul le temps répondrait à ses incertitudes.

« Parfois, les adultes prennent des décisions difficiles. Quand ton papa est parti, il n'avait peut-être pas envie de te laisser seul tu sais, mais il n'avait pas le choix. Et je suis certain que tu lui manques énormément aujourd'hui. » Il ajoute aussitôt, un sourire étirant ses lèvres. « Mais ce n'est pas parce que ton papa n'est pas là qu'il ne reviendra pas. Il lui faut peut-être un peu plus de temps que prévu, tu comprends ?! Et tu sais trésor, ce n'est pas parce qu'il n'est pas venu te chercher que tu dois être triste. Ce n'est pas de ta faute. » James venait de détourner les yeux, regardant vers l'horizon, une lueur étrangement nostalgique dans le regard. « Je vais te raconter une histoire, Noam. Il était une fois un petit garçon qui avait 6 ans, comme toi. Il vivait heureux avec son papa dans une grande ferme, en Irlande. Ce petit garçon n'avait jamais connu sa maman. Pourtant, il était très heureux avec son papa. Ils s'amusaient à courir derrière les poules du jardin, à jouer de l'harmonica, à se raconter des histoires. Et puis un jour, son papa est parti. Le petit garçon ne comprenait pas pourquoi, il pensait que c'était à cause de lui. Qu'il n'avait pas été suffisamment sage, que son papa ne l'aimait plus. C'était faux. Et il l'a compris quand une famille l'a adopté. Biensûr, sa nouvelle famille n'aurait jamais pu remplacer ce qu'il avait vécu avec son papa, mais il a retrouvé ce qu'il avait perdu avec lui. Et tu sais ce que c'était Noam ? De l'amour. L'amour d'un nouveau papa qui venait le bercer dans son lit. Qui lui racontait des histoires, avec qui rire, avec qui jouer au foot. » Plongeant son regard dans ceux de l'enfant, James déposa un baiser sur son front, comme l'avait fait son père avant lui. Car c'était là son histoire. Celle du petit garçon qui avait perdu son père, comme Noam, beaucoup trop jeune. Sauf que les circonstances de sa disparition du foyer familial n'étaient pas exactement celles qu'il avait racontées à Noam. Mais il était encore trop jeune pour apprendre la vérité. Peut-être dans quelques années. Même Louna ignorait ce qui était arrivé à son grand-père. « Si tu veux, je vais te montrer ce que c'est que d'avoir un papa. C'est moi qui te lirais des histoires le soir avant que tu ne t'endormes. Je t'apprendrais à jouer au foot aussi, même si je ne suis pas très doué... » Il rigole malgré lui. « ...par contre, je sais jouer du piano et gratter la guitare, si ça t'intéresse. » Patient, attendri, James guettait la moindre réaction de Noam. Il ne songeait pas un instant à ce que la peur du petit garçon résidait en l'existence de sa fille. Louna. Quoiqu'en y réfléchissant bien, ce n'était pas si étonnant que cela.

« C'est elle qui t'a dit ça ? » Les enfants sont parfois si cruels entre eux. « Elle n'est pas fâchée Noam. Elle ne te connait pas encore et a besoin de temps pour se faire à l'idée que tu vas vivre avec nous. Comme toi tu as besoin de temps pour être toi-même. Au départ, elle ne voudra pas trop discuter, ni jouer, mais après ça, je suis persuadé qu'elle t'aimera autant que moi. Elle est jalouse, c'est normal. Mais crois-moi que quand elle saura que je vous aime autant l'un que l'autre, et quel merveilleux petit frère tu es, elle ne voudra plus te lâcher d'une semelle.» soupira t-il, amusé. « Si tu veux, on en rediscutera ce soir, au dîner, ça te va ? »
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MessageSujet: Re: « Sentiments et faux semblants » • pv « Sentiments et faux semblants » • pv EmptyLun 30 Jan - 23:45

Au fond de lui, Noam savait qu'il avait fait une bêtise. S'enfuir pour éviter une situation n'était pas la meilleure solution. Mais lorsqu'on a peur, on fait souvent n'importe quoi. Du haut de ses cinq ans, le petit garçon n'avait pas réfléchi une seconde en apprenant les intentions, aussi bonnes soient elles, de Gauthier. La peur donne des ailes parait-il... C'était vrai, car Noam n'avait encore jamais couru aussi vite, malgré la foule des passants présents en ville.Mais ses craintes s'en étaient retrouvées aggrandies lorsqu'il s'était retrouvé sous l'emprise des policiers. Ils savaient que ces derniers s'arrangeaient toujours pour rétablir l'ordre et la sécurité des autres, en revanche, empêcher Noam de retourner auprès de James n'avait fait que renforcer ses craintes. L'espace d'un instant, il avait eu peur que ces derniers le ramène à l'orphelinat, heureusement, tout s'était bien terminé. Et à présent, il se sentait enfin de nouveau en sécurité dans les bras de son tuteur. De par la frayeur que tout cela avait engendré chez le petit garçon, il y avait fort à parier que plus jamais il ne retenterait l'expérience. Et puis, il s'en voulait aussi, bien malgré lui, pour Gauthier, à qui il devrait très certainement aller s'excuser. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, il n'aimait pas donner des souçis aux adultes. Encore moins lorsque ces derniers s'occupaient bien de lui. Et il n'y avait rien à dire sur Gauthier. Il n'avait juste cherché qu'à lui faire plaisir. Rien de plus. Il était peut-être temps de lui parler de ses peurs de petit garçon, pour que plus jamais il ne refasse la même erreur. Et puis, peut-être l'aidera-t-il à vaincre cette peur. Même s'il faudra sans doute du temps pour cela.

Je savais pas que les grands ils avaient peur

Encore moins James qui, aux yeux de Noam, paraissait toujours maître de la situation et sûr de lui en toute circonstance. Jamais il n'aurait cru que lui, de par son jeune age, parvienne à lui susciter une telle émotion. Mais il n'était pas fier de sa découverte. D'ailleurs, il n'avait pas perdu de temps à s'excuser auprès de son tuteur en lui promettant de ne jamais recommencer, en le regardant dans les yeux sérieusement

Gauthier pourra encore s'occuper de moi?

Pour rien au monde il ne souhaitait que ce soit quelqu'un d'autre que lui qui ai cette responsabilité, et le petit garçon comptait bien le disculper aux yeux de James. Il n'avait pas la moindre envie d'être responsable d'une discussion houleuse entre les deux hommes. Car après tout, à part avoir eu envie de distraire le petit garçon, Gauthier n'avait rien fait de mal. Noam se doutait certainement que ce dernier attendait une petite discussion avec le petit garçon, chose que ce dernier lui offrirait rapidement, et ce malgré le sentiment d'intimidation que ressentait Noam à son égard. Suite à cet incident, ce sentiment s'en retrouverait sans doute plus fort, mais après une discussion avec lui, peut-être qu'il le verrait sous un autre angle. Il fallait en tout cas qu'il ose faire le premier pas de venir lui parler, chose qu'il n'avait pas encore fait. Peut-être qu'en agissant de la sorte, il découvrira quelqu'un de différent. Comme cela s'était produit avec James. Au départ, il lui en avait voulu et craignait de lui tomber dessus à l'orphelinat, et pourtant, à présent, petit à petit, il avait sû gagner sa confiance et à le faire s'exprimer. Et de son coté, Noam s'était apperçu qu'il n'était pas aussi intimidant qu'il lui avait paru au départ... Bien que la notion de respect était très présente chez Noam, et que jamais il ne s'autoriserait à lui répondre ouvertement ou à lui désobéir. Suite au manque de son père, James se rapprochait le plus pour lui d'une figure paternelle. En même temps, il était le premier membre de la gente masculine à s'occuper de lui. Sans compter qu'il l'avait sorti de l'orphelinat, pour l'emmener vivre avec lui. Chose que son vrai père n'avait pas eu le courage de faire. Il connaissait son histoire, et en voulait à ce dernier pour son manque de présence. Egalement pour le fait qu'il avait vu souvent sa mère triste, de par son absence, et ce malgré le fait qu'elle tente de cacher sa tristesse à son fils. Mais le petit garçon n'était pas dupe, il avait vite fait le lien lorsque les premières questions sur son père avaient franchis ses lèvres. Il avait vite compris que c'était un sujet encore trop lourd à aborder, même après trois longues années, age où Noam s'était rendu compte de sa différence, peu après son entrée à l'école et que ses premières interrogations sur ce dernier étaient apparues. En dehors de la rancune que le petit garçon éprouvait à l'égard de son père, il y avait quand même une part de désir de le connaître. Mais ce n'était pas pour autant qu'il allait tourner une page sur son comportement de rejet... Au contraire.

Maman m'a dit qu'elle avait sû plus tard qu'il avait déjà des enfants avec une autre dame. Et il voulait pas les laisser eux. Il a préféré nous laisser nous. Je crois qu'il aimait pas tellement ma maman. Parce qu'il est plus jamais revenu nous voir après ca. Il pouvait et il l'a pas refait.

Il hésita un moment et repris la parole avec un petit soupir

Moi je crois que si j'étais pas venu, il serait resté avec elle.

Il ne pouvait que se sentir concerné par cette histoire, car cette dernière avait pris fin quand sa mère s'était retrouvée enceinte. Comment dès lors ne pouvait il pas se sentir responsable de tout cela?

Votre histoire... Ca veux dire que c'est pas de ma faute si ma maman est partie? Ma maman elle était presque comme le papa dans l'histoire. C'est pas juste qu'elle est partie comme ca, comme le papa du petit garçon. Mais c'est bien qu' il a retrouvé un papa. Et qu'il a compris que c'était pas sa faute tout ca. Peut-être que son papa il avait pas envie de le laisser. Ma maman oui.

Sinon elle n'aurait jamais fait ca, il le savait. Et rien que penser à elle le rendait triste. Cependant, il retrouvait petit à petit le sourire en entendant les propositions de James, destinées à le faire se sentir mieux. Il adorerait passer ce genre de moments avec lui. Certes, sa mère lui manquerait toujours énormément, mais à défaut d'avoir une mère qui l'aime, il pourra sans doute compter sur James comme il a pu compter sur elle dans le passé.

J'aimerais bien faire tout ca avec vous. Mais vous avez quand même beaucoup de travail. Et il y a Louna. Mais ca serait bien. Moi je sais jouer au foot et je veux bien vous apprendre comme ca on pourra jouer tout les deux. C'est pas dur. Je sais jouer au Basket aussi un peu. Et je voudrais bien faire du piano et de la guitare. Et aller à la pêche pour attraper des poissons

Même s'il n'a jamais essayé, Noam adore apprendre. Et il ne serait pas contre le fait d'apprendre à jouer d'un instrument. Encore moins si c'est James qui lui apprends. Pêcher non plus il ne savait pas le faire... Mais il apprendrait. Tout ces projets avaient rendus un regard pétillant au petit garçon. Elevé par une femme, ca lui avait manqué de pouvoir faire des choses entre garçons avec un modèle masculin. A présent, avec James, il allait connaitre de quoi il avait toujours été privé. Et dans les yeux du petit garçon, il y avait surtout beaucoup de reconnaissance en ce moment à l'égard de l'adulte qui se trouvait face à lui. Il lui adressa d'ailleurs un sourire, le remettant gentiment sur la voie

Moi j'ai pas six ans encore... J'en ai que cinq

Mais ca lui faisait plaisir que James le vieillisse un petit peu. Comme tout les enfants, il a d'ailleurs hâte de devenir grand. C'est entre autre pour cela qu'il essaye de se débrouiller le plus souvent possible seul. Et qu'il se plainds très rarement. D'ailleurs, il n'avait pas voulu raccuser le comportement de Louna, et s'était juste contenté de baisser un peu son regard quand James avait deviné pour sa fille, mais doucement, il avait fait un petit oui de la tête à peine perceptible avant de le regarder de nouveau, se laissant une nouvelle fois rassurer

Je veux bien. On va rentrer à la maison? Moi je veux bien aller jouer un peu dans ma chambre comme ca Louna pourra rester un peu avec vous

La petite fille devait très certainement en avoir besoin, comme pour Noam, des changements avaient eu lieu dans sa vie, et Noam, loin d'être égoïste, ne pouvait pas s'accaparer James envers et contre tout. Il était peut-être temps de leur faire se retrouver des moments père-fille... Comme avant son arrivée. Et Louna l'accepterait sans doute un peu plus si elle se rendait compte que Noam veux tout faire, sauf s'imposer
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MessageSujet: Re: « Sentiments et faux semblants » • pv « Sentiments et faux semblants » • pv EmptyDim 5 Fév - 13:27

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Un sourire attendri avait répondu à l'innocence du petit garçon. James, en père de famille aussi surprotecteur qu'attentionné, avait alors enlaçé Noam, comme pour le rassurer sur ses intentions. A cinq ans, on ignorait encore tant de choses, telle que la complexité des sentiments et actions des adultes. Et James O'Malley n'était pas l'homme le plus simple qui soit, il fallait bien le dire.

« Biensûr qu'ils ont peur, Noam. » Veillant à rassurer le garçonnet, James jeta un coup d'oeil à Gauthier qui, plus loin, contemplait la scène avec émotion, avant de la redresser fièrement lorsqu'il s'aperçut que son patron l'observait, histoire de ne pas passer pour trop émotif. Et pourtant, il ne trompait personne. James savait qu'il avait toujours aimé les enfants. En particulier Louna, sa fille unique, qui lui faisait toujours passer de sales quarts d'heure à jouer à la poupée. Et bientôt, Noam qui ne se gênerait sans doute pas non plus pour jouer dans ses boucles blondes. « Gauthier, venez un peu par ici. » D'un geste de la main, James lui fit signe de s'approcher, afin que Noam découvre par lui-même l'affection que son majordôme avait d'ores et déjà pour lui. « Noam me demande si vous pourrez toujours vous occuper de lui ? » Dissimulant son amusement sous un masque de neutralité, James ne l'avait pas quitté des yeux une seule seconde. Du moins, jusqu'à la fin de son discours.

« M'occuper de ...Ooh monsieur, biensûr que oui. Je serais très honoré de m'occuper de monsieur Noam. » La politesse à toutes épreuves, Noam allait devoir s'y habituer, au moins pendant un petit moment. Gauthier avait toujours été maître de ses émotions devant le grand public. Et pourtant, quand on le connaissait véritablement, on ne pouvait pas douter du coeur en guimauve qui battait dans sa poitrine. « ...hum...pardon de vous avoir effrayer tout à l'heure monsieur. Ce n'était pas dans mes intentions. Je ne savais pas que monsieur avait peur des clowns. » soupira Guathier qui, apparemment, culpabilisait toujours de la fugue du petit garçon. S'adressant directement à lui avec un petit sourire, il tendit sa main dans sa direction comme si un marché était en cours, avant de la relâcher subitement pour ne pas que son maître le surprenne en émotif anonyme trop longtemps. Trop tard.

« Tu vois Noam ? Gauthier, aussi sûr de lui et passé maître dans l'art de garder la tête froide a lui aussi eu très peur pour toi. Il t'aime autant que moi. Et il va bien s'occuper de toi, tu verras. » le rassura une nouvelle fois le milliardaire. Evidemment, l'enfant avait peut-être cru en une future dispute entre les deux hommes, quoique Gauthier ne se serait jamais permis de lever la voix sur le business man. Pour autant, leur relation était basée sur une profonde confiance et un respect mutuelle. Jamais James n'avait eu à élever la voix pour s'adresser à ses hommes de main, pas plus qu'il ne le ferait même après ce genre d'évènement. Il savait qu'il s'agissait d'un malentendu ou d'un regrettable accident et que son homme ne réitérerait pas l'erreur une seconde fois. Et oui, aussi froid soit-il dans le domaine des affaires, James traitait également ceux qui le servaient. Par la suite, les sourcils légèrement froncés, le milliardaire demanda à ce que sa voiture soit avancée, pendant que Noam cherchait de nouvelles réponses. Pour un enfant aussi jeune, et sans doute en raison du traumatisme qu'il avait subi, il ne manquait pas de matûrité. Et quoique James soit un papa attentif aux moindres problèmes dans la vie de sa fille, il n'était pas vraiment préparé à aider un enfant à faire son deuil. Mais nul doute que Noam avait déjà rencontré des psychiatres, avait-il seulement confier ses craintes ? Voilà toute la difficulté. La peur de se dévoiler. Et James était persuadé d'être son port d'ancrage aujourd'hui. D'où le fait qu'il doive tenir bon, s'informer, afin de pouvoir le soutenir au mieux dans cette épreuve, comme devrait le faire tout bon parent pour son enfant. « Ce n'est pas parce que ton papa n'est pas resté avec ta maman qu'il te t'aimait pas. Il devait t'aimer toi aussi, comme les enfants qu'il a eu avec la dame, mais comme ta maman et lui n'étaient plus ensembles, il a préféré rester avec eux. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'il savait qu'elle prendrait soin de toi et que tu serais bien avec elle. Ça ne veut pas dire qu'il ne serait pas venu vous voir ensuite. Dans quelques années. Quand tu serais en âge de comprendre pourquoi ta maman et lui n'étaient plus ensembles. » Malheureusement, son père les avait quitté pour d'autres raisons. Des raisons que James avait bien l'intention de mettre à jour puisque cela tenait à coeur du petit garçon. L'important étant qu'il comprenne à quel point il avait été, et qu'il était aujourd'hui encore, aimé. « Non Noam, c'est faux. » Cherchant ses mots avec grand soin pour ne pas risquer de lui faire du tort, James caressa sa joue encore mouillée, esquissant un sourire compatissant. « Ce n'est pas de ta faute bonhomme. Ni de la faute de ta maman ou de ton papa. C'est comme ça c'est tout. Les mamans et les papas ne restent pas toujours ensembles. Il arrive un moment où ils ont besoin de ...rencontrer de nouvelles personnes pour faire le point sur leur vie, tu comprends ? » Il se balançait lentement de bas en haut, berçant le petit corps encore tout retourné par la multitude de questions qui se bousculaient dans son esprit. « Tu crois vraiment que ta maman t'aurait laissé comme ça ? Qu'elle aurait pu abandonner une jolie frimousse comme la tienne ? Non, Noam, ça c'est impossible. Si ta maman est partie, c'est qu'elle ne pouvait plus rester. Elle ne voulait pas te quitter, mais, comme pour ton papa, il y avait quelque chose qui l'empêchait de rester auprès de toi. » Brusquement, il arrête de le bercer pour plonger son regard lagon dans le sien. « Maintenant, ta maman est un ange. Elle te regarde de là-haut, tout là-haut dans le ciel, comme la maman de Louna. Elle te regarde et elle sourit parce qu'elle sait que je vais m'occuper de toi et que tu seras heureux. Elle te protège Noam. Ce n'est parce qu'elle n'est plus là que tu dois penser qu'elle est partie. Elle restera toujours ici – indiquant son coeur de son index – et ici – ainsi que sa tête. Et après quelques autres paroles échangées, et un rire venant de James en s'imaginant déjà mal jouer au Basket – il était nul aux jeux de ballons – Gauthier débarqua avec la voiture, garée à deux pas de leur banc. « C'est vrai, tu fais plus grand que tes cinq ans pourtant. » ironisa James avec un clin d'oeil, sachant que les enfants adoraient qu'on leur donne quelques années de plus. Il n'avait quant à lui jamais compris la raison qui les poussait à vouloir se vieillir. Enfin bref. « Hum...si tu veux. Mais promets-moi que tu ne vas pas rester enfermer toute la journée. » La chambre de Noam avait été faite à l'image de celle de Louna. Grande, spacieuse, avec une vue imprenable sur les jardins, et voisine justement de sa soeur. Par contre, pour ce qui était de l'aménagement, Noam n'avait pas encore eu le temps de tout voir, les travaux s'étant terminés il y avait à peine vingt quatre heures. En résumé, c'était ce soir que le petit garçon allait passer sa première nuit dans sa chambre. « J'espère qu'elle va te plaire. J'ai choisi les couleurs que tu m'avais montré la dernière fois pour les murs et je crois qu'il y a plusieurs cadeaux qui attendent encore d'être déballés à l'intérieur. On y va ? » Après s'être levé, gardant Noam serré contre son torse, une main dans son dos, James se dirigea d'un pas assuré vers sa voiture, laissant tout le loisir à Gauthier de jouer les chauffeurs tandis que lui préférait rester continuer de discuter avec son petit bonhomme pas plus haut que trois pommes.
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