the great escape
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you're always there ϟ CAM&JACK

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MessageSujet: you're always there ϟ CAM&JACK you're always there ϟ CAM&JACK EmptyJeu 6 Oct - 14:46

    you're always there ϟ CAM&JACK 71681616
    ϟ You and I know what it's like to be kicked down forced to fight but tonight we're alright so hold up your light let it shine BRUNO MARS ft EMINEM




« Les lumières dansent, dans l’ambulance ». C’est bien comme ça que fini la chanson de Téléphone, Cendrillon. Cette chanson qui raconte l’horrible histoire de cette princesse qui se berce d’illusions jusqu’à finir sa vie sur le trottoir avec un mari aux abonnés absents, des enfants placés sûrement à la daas et plus aucunes thunes sur le compte en banque. Ouais c’est bien elle qui finit prostituée, junkie, en pleine overdose dans une ambulance qui tente désespérément de la ramener à la vie. Inconsciemment, j’espère que mon histoire ne va pas se terminer ainsi, même si elle semble suivre la même trame. Ce n’est pas les lumières de l’ambulance que je vois danser ce soir, mais celles de cette boite de nuit. Tout tourne, je n’aperçois plus tous ces visages qui me regardent ou qui s’amusent, je ne sais plus vraiment. Mes sens sont brouillés, ma tête part toute seule. J’essaye tant bien que mal de retrouver la stabilité de mes jambes, m’accrochant aux premières épaules que je vois passer devant moi. « Hey Cam, t’es complètement défoncé ». J’éclate de rire, sous l’effet de l’ivresse permanente qui fuse dans mon cerveau. Que le temps semble prendre son aise, qu’il est enivrant de se sentir enfin bien. La sérénité s’est enfin emparée de moi et je voudrais garder ce sentiment de plénitude pour toujours. Mais nous savons tous que les contes de fées n’existent que dans les livres pour gosses qu’on berne d’idéaux avant qu’ils ne se cassent la gueule une fois la maturité passée et les utopies envolées. Le réveil est souvent brutal. Sans que l’on n’y soit malheureusement bien préparé. On n’anticipe jamais les lendemains, préférant vivre au jour le jour. Enfin au soir le soir dans mon cas. J’ai besoin de cette dose quotidienne d’effervescence, de me sentir plus puissant que jamais sous les effets de cette drogue dite douce. Me foutre la tête à l’envers, telle est l’ambition à laquelle j’aspire depuis quelques semaines. Si se mettre la tête à l’envers signifie oublier, avoir moins le cœur comprimé par le poids de son absence, alors je signe tout de suite. Quelques fois, je frappe tellement fort que la dose que j’ai l’impression de la voir, de l’entendre, d’être avec elle. Elle me dit qu’elle n’aime que moi, que je suis le seul qui compte et qu’elle veut même un bébé qui portera mon nom. Je nous vois unit pour le meilleur et pour le pire, sous cette chapelle. Je ne veux pas me réveiller de ce doux présage. J’en ai besoin pour me tenir en vie. Pour rester dans l’illusion d’une vie meilleure. D’une vie où elle est encore à mes côtés et où nous ne formons qu’un. Ce jeu est dangereux, je le sais. Plusieurs m’ont prévenu, mais je ne préfère pas les écouter. Ils ne comprennent pas. Ils ne savent pas ce que c’est eux de vivre avec le cœur vide, de n’avoir l’impression de n’être plus qu’une âme de passage sur cette putain de vie. D’attendre la délivrance. Ils ne savent pas ce que c’est d’attendre qu’elle rentre et qu’elle vienne vous embrasser tout en sachant que cela n’arrivera jamais. Ils ne savent pas ce que c’est de ne plus en dormir la nuit, de cauchemarder sans cesse parce qu’elle était l’apaisement de vos maux, et maintenant qu’elle n’est plus là, ils prennent malin plaisir à se faufiler dans votre boite crânienne pour tout y saccager. Non, ils ne savent pas ce que c’est eux, de perdre la seule personne capable de vous faire croire en votre bonne étoile, de vous faire reprendre confiance en vous. Ils ne savent pas et moi, je ne le saurais plus jamais.

Complètement mort, out, hors-service. Vautré sur un canapé depuis maintenant plus d’une heure, mes yeux n’arrivaient plus à rester ouvert plus de trente secondes d’affilées. Le brouhaha qui m’entourait m’enfermait progressivement dans une bulle d’agitation dont je ne savais me défaire. Je ne me sentais pas capable de me lever ni de bouger la moindre particule de mon corps. Je planais, totalement, librement, un petit sourire au coin des lèvres. Pour rien au monde je ne voudrais changer cet état léthargique dans lequel je me trouvais actuellement. La tête renversée par-dessus l’accoudoir du canapé, les jambes allongées sur le côté, ma posture pouvait laisser croire à un assoupissement de ma part. Mais mes compagnons ici présents, la plupart tout aussi défoncé que moi n’étaient pas dupe et étaient conscient que je pouvais me trouver au bord du bad. Nous étions tous dans le même état, certains pire que moi. Certains supportaient mieux, d’autres vomissaient leurs tripes à mes pieds mais je m’en foutais et encore une fois je laissais mes songes m’envahir et me transporter dans la vie utopique que je me créais sous la défonce. Un monde où tout était plus beau qu’ici, où tout ne puait pas la dope, la solitude et le sarcasme. Un monde où je ne crevais pas de solitude, un monde où les deux femmes de ma vie étaient encore présente. Je revoyais Dana, ma belle petite sœur, son sourire qui faisait office du meilleur remède contre les journées pluvieuses. Je la revoyais me raconter sa journée, ses déboires avec ses copines et je la revoyais me parler timidement de ce garçon qui lui avait replacé une mèche de cheveu derrière l’oreille. Elle m’expliquait à quel point cela l’avait fait rougir et à quel point son cœur s’était emballé sous ses doigts. Et moi je lui promettais de casser la gueule à ce merdeux si un jour j’apprenais qu’il pouvait être la cause des perles salées que ma sœur pouvait laisser couler à sa guise. J’étais conscient que ces rêves n’étaient qu’éphémères, que passer l’effet de la drogue que mon organisme, la réalité me rattraperait et me scierait la gorge. Mais ces quelques instants de répit, de plénitude valait tout l’or du monde pour moi et j’étais prêt à tous les sacrifices pour profiter encore un peu de ces doux souvenirs. Quitte à y laisser ma vie et mon âme. Et quitte à crever comme un chien errant d’une overdose.

« Allez viens Cam on rentre ». Gné ? Plait-il ? Qui me parlait ? J’essayais tant bien que mal de redescendre un tant soit peu sur terre et de distinguer la silhouette qui tentait de me remettre sur pieds. Je passais mon bras sur ses épaules en le laissant me relever. J’arrivais à le reconnaître, c’était un gamma, un des premiers qui m’avaient initié aux joies des fêtes entre confrères et aux joies de leurs substances illicites. Il semblait aussi défoncé que moi, quoique un peu moins qu’il commençait à nous diriger vers la sortie pour nous ramener à la maison de confrérie. L’air frais me revivifia le visage et me perdit de reprendre quelques peu mes esprits. Il devait être deux voir trois heures du mat, personne n’était sur les routes, à part nous deux. Le chemin se faisait en silence, tous deux concentrés en rentrer en vie et surtout concentrer à ne pas se tromper de chemin. Mes idées noires se réveillaient lentement, l’effet de la dope diminuait petit à petit et un haut-le-cœur força mon camarade à me lâcher, le temps que je vomisse tout ce que j’avais sur le cœur. Plié en deux, chialant à moitié et gerbant mon amertume et ma vie de merde, je n’avais pas entendu une voiture s’arrêter à côté de nous. Je ne m’aperçus pas non plus que l’autre gamma s’était remis en marche, l’esprit et le regard encore dans le flou. Je reconnus juste sa voix, comment l’oublier après avoir joué le faux-couple avec elle pendant quelques semaines. Jack. C’était elle qui venait de s’arrêter à ma hauteur. « Dégages Jack, je n’ai pas besoin de ton aide ». Et c’était vrai. Je n’avais besoin de l’aide de personne, encore moins d’une gonzesse. Qu’on me laisse crever en paix, c’était tout de même pas si compliqué à comprendre.
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MessageSujet: Re: you're always there ϟ CAM&JACK you're always there ϟ CAM&JACK EmptyJeu 6 Oct - 19:38

you're always there ϟ CAM&JACK Tumblr_lsceka7Nvs1r1a37to1_400
→ "and now all i wanna see is a sky full of lighters " jameron ♥ I don’t care, hand on the wheel, drivin' drunk I'm doin' my thing, rollin the midwest side and out livin’ my life getting’ out dreams. People told me slow my road, I'm screaming up fuck that, imma do just what I want lookin' ahead no turnin' back. If I fall, if I die, know I lived to the fullest, if I fall, if I die, know I lived and misses some bullets. I’m on the pursuit of happiness and I know everything that shines ain’t always gonna be gold. kid cudi, poh.


    « JACQUELINE ASPEN ROSEBURY-BAXTER, REVIENS IMMEDIATEMENT ICI ! » Ivre de colère, je me retournai, mes doigts toujours posés sur la poignée que je m’apprêtais à tourner. Hurlant à pleins poumons, je dardai un regard glacial sur ma mère, si je pouvais encore l’appeler ici. « Vas te faire foutre, Aimee, tu m’entends ? VAS TE FAIRE FOUTRE. T’es pas ma mère, t’as plus aucun contrôle sur moi, sur ma vie, sur mes moindres faits et gestes, ce temps-là il est fini, révolu, je t’ai rayé de ma vie le jour où j’ai compris que tu passerais ta vie à vivre par procuration ! Alors fous-moi la paix, et fais-moi plaisir, sors de ma vie, définitivement. C’est à se demander ce qu’un homme aussi généreux que mon père peut bien foutre avec toi ! » Sur ce mots, je fis de nouveau face à la porte, que j’ouvris brutalement avant de la refermer non moins brutalement, faisant trembler les vitres de la maison. Il n’y avait pas que les vitres qui tremblaient d’ailleurs. Furieuse, je sentais la moindre parcelle de mon corps frémir sous l’énervement, de telle sorte qu’il me fallut bien trente secondes avant de trouver mes clés et d’ouvrir la porte de ma voiture. Aimee était sortie sur le pallier, cherchant apparemment à poursuivre cette discussion, cette engueulade, plutôt, mais je ne l’écoutais même pas. Je montai dans la voiture, fis de nouveau claquer la porte avant d’allumer le moteur. Nerveuse, je déposai mon sac côté passager, avant de monter à fond le volume de la radio. Inspirant profondément, je finis par démarrer, prête à rouler pour rentrer chez moi. Chez moi. C’était amusant, en fait, un comble, même. Mon chez moi, je venais juste de le quitter, j’y avais vécu toutes ces années, enfance, adolescence, pour qu’au final il ne devienne qu’un endroit que j’évitais sans cesse, où je sentais le piège se refermer chaque fois que j’y mettais un pied. Cette maison, sur le bord de plage, n’avait plus rien de familial, de confortable, de chaleureux. Ce n’était qu’un enfer, dont je m’échappais petit à petit. Suivant les panneaux, mes mains tremblant sur le volant, je me dirigeai vers l’Université, où se trouvait ma maison de confrérie. Il fallait que je me calme avant que Stiyzanna ne me voit dans cet état, autrement j’étais bonne pour lui expliquer en long, en large et en travers ce qui se passait. Et lui raconter que mon abrutie de mère venait de m’organiser un rendez-vous « de la plus haute importance » avec un directeur de casting ou je ne sais trop quoi me semblait trop difficile, puisqu’à coup sûr je finirais de nouveau hors de moi. En soi, l’intention était gentille, mais tout était fait pour que je pète un plomb. Cette mère omniprésente, incapable de vivre autrement qu’à travers moi, projetant sur sa « fille » ses rêves perdus de grandeur. J’étais lassée, épuisée, à vingt-deux ans, après avoir enchaîné pendant plusieurs années les bêtises, la seule chose à laquelle j’aspirais, c’était de tourner la page. Exit la star de télé-réalité, exit la semi-mannequin, aux photos de charme, exit même la vedette involontaire d’une sex-tape – Jagger pouvait bien aller se faire foutre, avec sa foutue vidéo – j’avais juste envie d’être la véritable Jack. Et si pour ça il fallait passer par l’étape selfish bitch, je n’hésiterai pas. Moi avant tout, autant dire qu’il était grand temps. La chanson à la radio changea, et je me mis à chanter, hurler plutôt, en cœur sur le refrain. « I’M ON THE PURSUIT OF HAPPINESS AND I KNOW EVERYTHING THAT SHINES AIN’T ALWAYS GONNA BE GOLD. I’LL BE FINE ONCE I GET IT, I’LL BE GOOOOOOOOOD”. Et même après toutes ces années passes à San Francisco, je réussis à me perdre. Une sortie de loupée, et j’étais bonne pour un tour gratuit dans le quartier. Greaaaaat, jour de chance ma fille ! J’entendis la sonnerie de mon Iphone retentir, et d’une main, je le sortis de mon sac. « Aimee ». Je raccrochai automatiquement avant de rebalancer le portable sur le siège passager, juste à côté de mon sac. University of California – 9 miles. Génial. J’avais juste à traverser tout San Francisco pour rentrer chez moi. Arrêtée à un feu, j’en profitais pour fermer les yeux et inspirer profondément, tout en m’enjoignant au calme. J’avais l’impression que rien n’allait, ces derniers temps. Oui, pauvre petite fille riche et capricieuse. Evidemment, mes problèmes étaient relativement simples, mais tout de même. Entre Jagger et sa foutue sextape, qui m’obligeait à répondre à tous ses désirs et à exécuter tous ses ordres, ma nuit passée avec Keyllan et le fait que Vra l’avait appris de la bouche d’une de ses pires ennemies, une fois en couple avec lui, ce qui signifiait par la même occasion qu’elle m’en voulait même si elle ne disait rien, la rencontre avec Dwight, qui m’avait subitement projetée 4 ans en arrière, en plein dans mes bêtises, tout allait de travers. J’enchaînais connerie sur connerie et quand ce n’était pas moi, c’étaient elles qui venaient me retrouver. Le feu passa au vert et j’appuyai sur l’accélérateur, l’aiguille du compteur de vitesse s’affolant brusquement. Je fus prise d’une poussée d’adrénaline et ce n’est que le klaxon d’une voiture qui me fit m’arrêter. C’est pas le moment de crever dans un accident de bagnole Jack, ça serait vraiment trop con. Ouais, je sais. Ca serait trop con. Je finis par tourner dans une rue à droite, qui, si mes souvenirs étaient bons, était un raccourci pour me ramener jusqu’à l’université. Sauf que je n’avais pris cette rue qu’une seule fois, de jour, et qu’il me semble bien que je m’étais perdue. Passons. J’avais réduit ma vitesse, de telle sorte que je ne dépassais pas la limite autorisée. Deux bourrés étaient en train de tituber sur le trottoir. Pathétique. A 3h du matin, rentrer à pied et dans un tel état, oui, vraiment, vraiment pathétique. Prête à me moquer d’eux, je ralentis, et quelques mètres plus loin à peine, l’un des deux se mit à vomir. Son comparse ne semblait pas s’en soucier le moins du monde et continua sa route comme si de rien n’était. Je m’approchai plus près encore, avant de reconnaître Cameron, dans un très piteux état. Je levais les yeux au ciel. Pourquoi n’étais-je pas surprise ? Il avait bien changé depuis notre épisode faux-couple. L’amour de sa vie morte, remarquez, je pouvais comprendre. Ou pas, moi je n’avais pas d’amour de ma vie, donc la question ne se posait pas vraiment. Je m’arrêtai à sa hauteur. J’avais entendu dire qu’il avait radicalement changé de fréquentations, et parmi ses nouveaux meilleurs amis se trouvaient l’un de mes meilleurs amis à moi. Comme ça, je gardais un œil sur les deux, une pierre deux coups. Je descendis la fenêtre, juste à temps pour entendre Cameron. « Dégages Jack, je n’ai pas besoin de ton aide ». Oh, bah non, pour sûr il n’avait pas besoin de mon aide. En attendant ce n’était pas moi qui étais en train de vomir mes tripes dans le caniveau. Je détestais ce genre de personnes, qui même au plus bas persistaient à penser qu’ils n’avaient besoin de personne. « Ne m’oblige pas à descendre de la voiture pour te foutre à l’intérieur de force. Tu montes. Immédiatement. Et c’est pas négociable », fis-je d’un ton glacial qui ne me ressemblait absolument pas. De toute façon, je n’étais pas de bonne humeur, alors le problème était réglé. Allez, il continuerait à refuser pendant 30 secondes et il finirait par monter. Il ne savait probablement même pas où il était et on le retrouverait mort au petit matin. Quant à son ami, il était déjà devant, et un seul bourré dans une voiture hors de prix suffisait amplement. Bourré, ou défoncé, je n’étais pas tout à fait sûre. Grandeur et décadence.
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MessageSujet: Re: you're always there ϟ CAM&JACK you're always there ϟ CAM&JACK EmptyVen 7 Oct - 14:59

    you're always there ϟ CAM&JACK 99776220
    ϟ Nous sommes tous à la recherche de quelqu'un, de cette personne qui nous apportera ce qui manque dans notre vie... Quelqu'un nous offrira de la compagnie. Ou de l'aide. Ou de la sécurité. Et, en cherchant bien, on peut trouver quelqu'un qui nous procure trois. Oui, nous sommes tous à la recherche de quelqu'un. Et on ne parvient pas à le trouver, on a plus qu'à prier que ce lui qui nous trouve... DESPERATE HOUSEWIFE




J’étais prêt à n’importe quoi pour oublier ma vie de merde. J’étais prêt à la foutre en l’air. A me foutre tous mes amis à dos. J’étais prêt à crever seul dans un coin, de la dope entre les dents. La solitude m’habitait déjà depuis un moment. Et les amis, je n’en comptais plus énormément. Mon brusque changement de caractère, de confrérie avait fait fuir la plupart de ceux qui se disaient être proche de moi, qui se disaient être toujours là pour moi. Allez tous vous faire foutre avec vos belles paroles. Il n’y en avait pas un pour m’épauler, pas un pour m’empêcher de faire mes conneries. Je n’avais personne à qui téléphoner les soirs de détresse, quand la mélancolie se faisait si oppressante qu’elle m’empêchait de respirer correctement. Dieu que je les haissais tous, eux et leurs futilités d’étudiants attardés. Je dégueule sur leur hypocrisie à m’en faire grincer les dents. On dit souvent que c’est lorsque nous traversons une période difficile de notre vie que nous nous apercevons qui demeurent les vrais amis, ceux présents à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, ceux qui vont vous arracher cette bouteille de sky que vous tentez de porter à vos lèvres, malgré vos insultes permanentes. Ce sont ceux qui vous prennent dans leurs bras quand vous vous débattez tellement fort que des larmes de colère, de frustration et de tristesse s’évaporent de vos yeux. Ce sont ceux qui vous consoleront pendant des heures s’il le fallait, sans jamais vous abandonner. De ces amis-là, ils ne m’en restaient pas beaucoup. Voir casiment aucuns. Et je n’avais rien fait pour les retenir. Ma fierté m’empêchait de leur accorder un quelconque intérêt. Et je n’avais besoin de personne. Je préférais encore trainer seul que de mes trainer des boulets qui ne seraient jamais capable de réfléchir par leur propre cerveau. J’en voulais à la terre entière. Ma colère me procurait des spasmes que je m’efforçais de noyer sous l’alcool. Jamais je n’admettrais avoir été abandonné et jamais je n’admettrais avoir besoin de quelqu’un. Ils s’étaient tous barrés, soit, bon débarras. « Ne m’oblige pas à descendre de la voiture pour te foutre à l’intérieur de force. Tu montes. Immédiatement. Et c’est pas négociable ». Elle était sérieuse là ? Pour qui se prenait-elle ? D’accord, on avait joué le faux-couple pendant quelques semaines, d’accord elle m’avait rendu une fière chandelle et je lui en devais une, mais ça ne faisait pas de moi son chien. Encore moins son ami. Qu’elle me foute la paix elle aussi, bordel. Elle ne comprenait pas ce que je lui disais ? « Alors ta couleur de cheveux est vraiment la même que celle de ton cerveau, too bad for you. Tu n’es personne pour me donner des ordres, Jack. Et je ne me permettrais pas de risquer de salir ta si jolie bagnole payée par maman et papa en dégueulant sur tes sièges ». J’étais méchant. Et injuste avec elle. Je le savais, l’ancien Cameron en était pleinement conscient. L’ancien Cameron qui dormait encore en moi mais dont je n’écoutais plus la voix. C’était comme si elle était devenue ma pire ennemie, comme si elle n’était qu’une vulgaire connaissance que je me contentais d’envoyer chier d’un revers de la main. Comme la poussière gênante qui se pose sur votre épaule. Jack était tout sauf une simple connaissance. Je pense même que s’il n’y avait pas eu Rowan, j’aurais pu tomber amoureux de cette jeune femme. L’ancien Cameron aurait pu tomber amoureux d’elle et de ses yeux si particuliers, avec cette lueur de force et de fragilité à la fois qui régnait au fond de ses pupilles. Son sourire m’avait redonné espoir plus d’une fois. Elle avait été une amie et une confidente parfaite pendant la période de notre petit jeu. Et aujourd’hui, tout semblait compromis. Je n’arrivais plus à distinguer les gens sincères des faux-culs, les enfermant tous dans le même panier. Ma haine envers le monde entier se répercutait sur ceux qui tentaient en vain de m’offrir leur main que je lâchais volontairement. Je criais n’avoir besoin d’aucune aide quand mes yeux suppliait la jeune femme de ne pas m’abandonner. Plus misérable, tu meurs.

J’arrivais à me tenir plus ou moins debout, regardant Jack dans les yeux. Tel un chien en mode défensive, nous nous affrontions du regard. C’était à celui qui céderait le premier. Comme un gros gamin je ne souhaitais pas céder. Céder, c’était se montrer faible. Céder, c’était abdiquer. Et j’en avais marre d’abdiquer sans cesse. « Tire-toi je t’ai dis ». Hochement de tête vers la droite pour lui faire comprendre que c’était par elle qu’elle devait aller pour me foutre la paix. Si elle comptait revoir le gentil et doux Cameron, alors elle se trompait. Celui se faisait de plus en plus mort, remplacé par le Cameron aigri, désinvolte et dépressif que je devenais. Nouveau haut le cœur, j’eus juste le temps de me retourner que je me remettais à cracher mes tripes, mes poumons, mon foie. J’avais l’impression que tous mes organes demandaient à sortir de là, que tous se faisaient la course là-bas dedans pour savoir lequel serait expédié en premier. Je me laissais tomber par terre, appuyant mon dos contre la voiture de Jack qui n’avait pas bougé. Me prenant la tête entre les mains je soupirais. Tout tournait, l’effet de la dope que j’avais prise quelques heures plus tôt redescendait et j’angoissais. J’allais être à nouveau sujets de mes moindres démons qui se tapissaient dans un coin de mon esprit, attendant que je sois au plus mal pour ressurgir et chaque jour m’envoyer un peu plus vers le fond. Ouais, j’avais beau être au fond du trou, je creusais encore. Je sentis une présence à mes côtés. Je savais que c’était Jack. Elle n’était pas partie. Malgré mes remarques blessantes, elle n’était pas partie. C’était bien une des premières. Et c’est à ce moment-là que mes barrières commencèrent doucement à se baisser. Si j’envoyais chier tout le monde, j’allais définitivement crever seul et quelque part, c’était bien triste de n’être qu’une pauvre âme seule à errer dans ce monde. « T’es têtue toi dis-moi ». Dis-je d’une voix plus faible, plus douce. Je ne la regardais pas. Me sentant trop faible pour cela. A deux doigts de flancher, je restais la tête légèrement tournée à l’opposé d’où était assise Jack. Je me sentais minable, souillé, comme une fille qui vient d’être violée et qui ne supporte plus son corps. Moi, c’était mon être que je ne supportais plus. Et pourtant je ne pouvais m’empêcher de me détruire, encore et toujours. Comme pour me punir d’une faute que je n’avais pas commise. Comme pour me punir d’être finalement, contrairement à Rowan. « C’est pas une heure et un endroit pour les petites filles comme toi. Il peut y avoir des psychopathes ou des mecs bourrés qui peuvent te vouloir du mal, t’en es consciente ? T’en es consciente Jack ? ». Je me tournais vers elle, ma dernière phrase dite sur un ton plus dur. Comme si je l’avertissais d’un comportement que je pourrais avoir à son égard. J’étais le méchant, je pouvais devenir le méchant. Je me persuadais en même temps que j’essayais de lui faire comprendre ça que j’avais changé et que je n’étais plus celui qu’elle avait connu. Fais attention little J, le méchant loup est peut-être juste à côté de toi.
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MessageSujet: Re: you're always there ϟ CAM&JACK you're always there ϟ CAM&JACK EmptyDim 9 Oct - 21:23

you're always there ϟ CAM&JACK Tumblr_lsceka7Nvs1r1a37to1_400
→ "and now all i wanna see is a sky full of lighters " jameron ♥ And now that I'm stronger, I've figured out how this world turns cold and break through my soul. And I know I'll find deep inside me I can be the one. I will never let you fall, I'll stand up with you forever. I'll be there for you through it all, even if saving you sends me to Heaven. the r. j. a., your guardian angel.


    C’est quoi, ces gens qui sont prêts à foutre en l’air leur vie, comme des cons, seuls, délaissés, aigris et amers ? La vie est un cadeau, un cadeau qui n’est ni repris, ni échangé, on n’en a qu’une, et il faut savoir profiter de chaque seconde qui nous est offerte, plutôt que de craindre ou d’espérer qu’elle soit la dernière. Moi, j’ai appris à le faire, depuis toujours, et de voir ces personnes autour de moi qui n’hésitent pas à tout envoyer valser pour se conforter dans leur vie misérable m’énerve. Quand je vois Andréas, qui une fois tous les quinze jours m’envoie un sms pour me raconter comment il a fini minable suite à une énième engueulade avec Soan, je me dis que c’est du gâchis, vraiment. Alors, quand quelqu’un comme Cameron devient ce genre de personne, pour qui la seule occupation se résume à choisir l’alcool qui sera bu le soir à pile ou face, je devrais m’énerver. Sauf que je ne suis pas énervée, je suis simplement inquiète, parce que, qu’on le croit ou non, j’aurais toujours un peu d’affection pour celui avec lequel j’avais joué au faux-couple pendant plusieurs semaines. C’est bête à dire, mais ça noue des liens, de passer autant de temps ensemble, ça rapproche. Et puis, ma vie sentimentale avait été un désert tout l’été, si l’on exceptait la petite incartade avec Keyllan qui était une erreur de parcours que je ne pourrais en rien qualifier de sentimentale, alors oui, ces moments de complicité, même s’ils étaient faux, ils me manquaient. Les fausses confidences, les faux baisers, les faux rires, les vrais sentiments, et dans le tas, beaucoup de confusion. Notre « amitié » avait pris fin en même temps que notre mascarade, Rowan récupérée, j’avais accompli mon job, merci, au revoir. Depuis, nous n’avions guère échangé plus de trois mots – « salut ça va ? » « ouais et toi ? » - au détour d’un couloir, quelque part, mais nous étions revenus à ce que nous avions toujours été : des inconnus l’un pour l’autre. Ce qui ne m’empêchait pas de m’inquiéter pour lui, quand je le voyais passer de l’Alpha, gentil et déconneur, au Gamma, bagarreur et avec une nette propension à l’auto-destruction. Un changement radical qui méritait que j’y prête attention, comme ça, discrètement, sans qu’il n’en sache rien. Il n’avait pas besoin de savoir que je me souciais de lui, puisque je n’étais pas grand-chose, mais je le faisais pour ma conscience. « Alors ta couleur de cheveux est vraiment la même que celle de ton cerveau, too bad for you. Tu n’es personne pour me donner des ordres, Jack. Et je ne me permettrais pas de risquer de salir ta si jolie bagnole payée par maman et papa en dégueulant sur tes sièges ». Je ne m’attendais pas à ce qu’il prenne ce ton, si froid, si dur et moqueur. L’ancien Cameron avait bel et bien disparu, enterré sous une montagne de haine et de colère. La base. Je ne me laissais toutefois pas démonter. J’avais ce caractère si bien tranché, tellement insupportable à certains moments, mais parfois bien utile pour ne pas se laisser faire, surtout pas par un ivrogne infoutu de tenir debout. L’observant froidement, je répliquai. « Je suis peut-être conne, Cameron, mais en attendant ce n’est pas moi qui suis complètement saoule et seule sur le bord de la route. Alors je préfère être conne que pathétique. Et soit, je ne suis personne pour te donner des ordres, mais il semblerait malheureusement qu’il n’y ait que comme ça que tu réagisses un tant soit peu, alors si je ne suis personne, je m’octroie le droit de l’être pour t’en donner. Quant à ma si jolie bagnole payée par maman et papa, je m’en fous, c’est pas moi qui la laverai de toute façon ». Je n’avais aucune raison de rester, moins encore après la manière dont il m’avait parlé, me prouvant bien à quel point j’étais insignifiante à ses yeux, mais je restais malgré tout. Parce que des gens comme lui, j’en ai vu, des tas, parce que c’est courant, dans mon monde, ces gens qui croient tout avoir, jusqu’au jour où ils perdent tout et se retrouvent dans un état presque aussi minable que celui de Cameron. Et ça m’a toujours tuée de ne rien pouvoir faire, de les voir rejeter l’aide proposée par les autres. Au moins, lui, je ne lui laisse pas le choix. Il me remerciera plus tard. « Tire-toi je t’ai dis ». Je n’en fis rien, une fois de plus, me contentant de rester assise sur le siège côté conducteur à le regarder se lever pour me balancer ça en pleine figure. « Non », répondis-je, placide. Et quelque chose me dit que j’eus raison de ne pas l’écouter, puisque quelques secondes après Cameron rendait le peu de nourriture qu’il lui restait, dans un bruit assez glauque, ce qui ne fit qu’accentuer le sentiment de pitié que j’éprouvais à son égard. Non, je ne pouvais définitivement pas le laisser dans cet état, nous étions loin de Berkeley, et je le voyais mal marcher pendant des kilomètres et des kilomètres pour rentrer. Poussant un soupir de dépit, je me résolus à sortir de la voiture pour venir l’aider. Qu’il le veuille ou non, il avait besoin de moi sur ce coup-là. Je m’approchais de lui, suffisamment près pour qu’il sache que je restais là, mais pas trop près pour éviter que, dans l’hypothèse où il se remettrait à vomir, mes chaussures hors de prix n’en soient couvertes. Je l’appréciais, mais quand même, j’avais mes limites. « T’es têtue toi dis-moi ». Oui, j’avais beaucoup de défauts et celui-là en faisait assurément partie, mais c’était plutôt une chance pour lui ce soir. Il n’osait pas me regarder, probablement trop gêné soit par son comportement, soit par le fait qu’il venait de vomir et qu’entre nous soit dit, ce n’était pas le moment le plus glorieux dans une vie d’homme. Mais l’important, c’est que je restais là. Probablement que les trois quart de ses amis l’avaient plus ou moins laissé tomber, pour des raisons diverses et variées, mais moi, celle qui n’était ni son amie ni une parfait inconnue, restait là, avec lui. « Il paraît, ouais », fis-je avec un petit sourire amusé. « Faut croire que c’est ton jour de chance ». Je m’assis à côté de lui, adossée contre ma voiture dont j’avais arrêté le moteur. De toute façon, vu comment ma soirée avait commencé, je ne pensais pas que ça pouvait devenir pire, et je pouvais bien passer une heure assise à côté de lui sans lui parler, ce serait somme toute plus intéressant que d’arguer avec ma mère. « C’est pas une heure et un endroit pour les petites filles comme toi. Il peut y avoir des psychopathes ou des mecs bourrés qui peuvent te vouloir du mal, t’en es consciente ? T’en es consciente Jack ? » J’éclatais de rire à sa remarque. Je ne sais pas s’il essayait de me faire peur, mais si tel était le cas, son petit effet dramatique venait de tomber à l’eau. « Oh pitié, toi, me faire du mal ? T’es déjà à peine capable de te remettre debout, je pense que je réussirais à m’échapper sans trop de problèmes. Et de toute façon, tu me feras pas de mal » affirmais-je, comme si je venais d’énoncer une vérité irrémédiable. Il faisait peut-être n’importe quoi de lui et de sa vie, il n’avait aucune raison de me faire du mal, à moi, la seule qui se souciait encore un tant soit peu de lui ici. Posant ma main sur son genou afin de reprendre assez d’appui pour me relever, je finis par lui tendra la main une fois debout. « Allez, monte, de toute façon t’as pas de meilleure solution ». Assurée qu’il monterait effectivement, je me rassis côté conducteur, avant de remettre le contact. La radio hurla dans tout l’habitacle. J’entendis plus que je ne vis la porte s’ouvrir, et Cameron s’installer à côté de moi. J’obtenais toujours ce que je voulais, règle numéro un chez une Rosebury-Baxter.
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MessageSujet: Re: you're always there ϟ CAM&JACK you're always there ϟ CAM&JACK EmptyMar 11 Oct - 22:26

    you're always there ϟ CAM&JACK 55566810
    ϟ Mais, tu vois, chaque fois que je te regarde, je me sens mieux, ça me remonte le moral, ça me boulverse totalement, mais.. C'est vrai : j'ai pas besoin de coucher avec toi, je pourrais me contenter de te regarder de l'autre bout de la pièce, chaque petite partie de toi, et avec de la chance toi toute entière, ce serait pour moi, ce qu'il y aurai de mieux... Parce que, je t'aime ▬ JAMERON




J’avais longtemps profité de ma vie à fond. J’avais longtemps pensé qu’il fallait que je la goûte à l’appétit de tous les jours en mémoire de ma sœur, décédée bien trop tôt. Je m’étais toujours dit que je devais vivre pour elle aussi, pour ne pas gâcher tous les jours qu’elle ne connaitrait. C’était comme l’honorer, l’avoir avec moi tous les jours. Je lui rendais hommage à chaque seconde en ne me morfondant pas dans une douleur qui aveuglerait ce désir de vivre. Je lui avais tellement juré de me battre pour cette foutue pour elle que j’en avais oublié la phase dépressive. La mort de Dana fut une épreuve des plus cruelles, dont j’espère que peu de personnes aient à la traverser, mais malgré cela, sa mort m’avait offert une force dont je n’avais pas soupçonné l’entière figuration. Au lieu de m’affaiblir, perdre la seule personne pour qui j’étais prêt combattre vents et marées avait été la dose de potion magique qu’Obélix n’avait jamais le droit. J’avais décidé de venger sa mort en profiter de la vie à fond, parce que c’était ce que ma petite sœur me dictait de faire de là-haut, je le sentais dans mon cœur et dans mon âme et j’étais soulagé. Elle aussi, je le savais. Elle m’en aurait voulu si j’avais commencé à agir comme j’agissais aujourd’hui. D’ailleurs, il ne m’était pas impossible de penser qu’en ce moment même, Rowan et elle se concertaient sur mon compte et sur mes conneries. Mais en perdant Rowan, c’était cette force que j’avais aussi perdu et dont je le savais, je ne retrouverais jamais pleinement. Quelque chose était mort en moi, à la seconde où cette voiture avait accaparé la vie de ma petite amie. Ce fut le coup de grâce sur une carcasse à la profondeur déjà fragile. Je m’étais écroulé comme un château de paille qui semblait solide de l’extérieur mais qui s’écroulait à peine un soufflet de vent passait. « Je suis peut-être conne, Cameron, mais en attendant ce n’est pas moi qui suis complètement saoule et seule sur le bord de la route. Alors je préfère être conne que pathétique. Et soit, je ne suis personne pour te donner des ordres, mais il semblerait malheureusement qu’il n’y ait que comme ça que tu réagisses un tant soit peu, alors si je ne suis personne, je m’octroie le droit de l’être pour t’en donner. Quant à ma si jolie bagnole payée par maman et papa, je m’en fous, c’est pas moi qui la laverai de toute façon ». Je me prenais ses paroles en pleine gueule. Parce qu’elle avait entièrement raison. C’était moi l’abruti à ne plu savoir retrouver son chemin. Moi qui demeurait plus seul que jamais, à cet instant précis. Parce que les types de ma nouvelle confrérie étaient peut-être de bonne augure pour me ramener ou pour faire la fête, ils n’en restaient pas moins que des camarades de confrérie, pas de véritables amis vers qui je pourrais me tourner les soirs de détresse. Personne n’était vraiment là en ce moment. Comme si mon changement de confrérie avait fait fuir tout le monde. Aaaah baaah, pas bien tu rejoinds les drogués et les alcooliques, alors on te parle plus. Gamin va. Moi je n’avais besoin de personne. Surtout pas d’eux. Enfin ça, j’essayais de m’en convaincre. Car au fond, on a toujours besoin de cette personne qui vous tendra la main et ne vous la lâchera plus, on a toujours besoin de cette présence réconfortante qui vous sert contre lui quand des spasmes de cauchemar vous prend aux tripes. Je compris ensuite à son refus catégorique de quitter les lieux que Jack demeurait cette personne-là. Celle qui allait me montrer le chemin à suivre, ne plus me lâcher. Je compris que je pouvais reposer ma tête sur son épaule. Et c’est ce que je fis, quelques secondes, quand nous étions assis contre sa voiture et qu’elle était venu se mettre à mes côtés, comme pour me signaler qu’elle resterait là, quoiqu’il arrive.

« J’ai pas beaucoup de jour de chance en ce moment ». Des mots prononcés sur le bout des lèvres, à peine murmurés. Il n’était pas clairement défini que je ne m’adressais qu’à Jack. Peut-être m’adressais-je aussi un peu à moi et aussi un peu au Dieu là-haut, qui devait bien se marrer de me voir dans ce piteux état. « Pourquoi tu restes alors que je t’envoie chier ? Je ne te connaissais pas le caractère masochiste ». Un léger petit sourire en coin, celui dont je n’avais plus l’habitude de souligner. La présence de la jeune femme me réconfortait et m’apaisait. J’en oubliais les démons qui me tiraillaient le bide et la cervelle. « Oh pitié, toi, me faire du mal ? T’es déjà à peine capable de te remettre debout, je pense que je réussirais à m’échapper sans trop de problèmes. Et de toute façon, tu me feras pas de mal ». Brusquement j’éclatais aussi de rire. La stupidité de ma phrase résonnait dans ma tête. J’imaginais la tête grave que j’avais du prendre en disant cela et les rires voulurent s’intensifier. Deux mois que je n’avais plus rit à gorge déployée. Deux mois que j’avais oublié la saveur du bonheur, même fictif. Deux mois que je n’avais pas ressenti cet apaisement que pouvais vous apporter un sourire, un rire, un regard. « Le temps que je me relève, t’aurais eu le temps d’escalader le Mont-Everest je pense ». Je regardais Jack. L’ancien Cameron, encore enfoui en moi, refaisait doucement surface à ses côtés. Elle était comme mon anti-dépresseur. Je me sentais bien à ses côtés, et cela ne faisait que commencer. Je me relevais après la pression de mon genou de la part de la jolie blonde. J’hésitais pendant quelques secondes avant de monter à bord de sa voiture, mais franchement, je me voyais mal me taper deux bornes à pied par simple fierté. Quelques fois, il fallait savoir mettre cette fierté de côté et ce soir était le soir. Soit je rentrais avec Jack, soit je risquais de ne jamais rentrer, fauché par une voiture ou tuer par un ivrogne de passage, qu’en savais-je. Je montais finalement à bord, posant mon coude sur le rebord de la fenêtre après avoir ouvert cette dernière. Le vent frais sur mon visage me revivifiait, les idées se remettant doucement en place. Les mauvaises pensées se faufilant dernière les derniers effets de l’alcool et de la dope qui s’évaporaient petit à petit. D’ici même pas une heure, mes démons me reprendraient, et j’en tremblais déjà. Peu de paroles avaient été prononcées depuis que Jack avait démarré sur les chapeaux de roues. Je ne savais pas où elle m’emmenait, mais la chose dont j’étais le plus certain était que je n’avais pas envie de passer ma nuit seul, pas ce soir. « Ne me ramène pas chez les gammas s’il te plait, pas ce soir ». Je tournais ma tête vers la jeune femme, la voix brisée. La détresse pouvait se lire aisément dans mes yeux, détresse que je n’arrivais plus à réfuter. Pas devant Jack. Peut-être était-ce qu’à force de jouer le faux avec elle, je ne savais plus le faire. Il me devait d’être naturel avec elle, parce que j’avais trop joué au faux. Le vrai, le faux, ce soir, la limite se faisait mince entre les deux.

« Merci Jack ». Et soudainement je fermais les yeux, laissant ma tête alourdie par toutes ces émotions tomber sur l’épaule de la jeune femme. Son parfum me berçait, m’enveloppait dans une douceur particulière, offrant à mon esprit la bulle dont il avait le temps besoin. Je me réveillais quelques instants, sentant que la voiture ne ronronnait plus. « Jack ? ». Je ne savais plus vraiment où je me trouvais, ni si Jack se trouvait encore à mes côtés. Un sentiment d’inquiétude m’enveloppa. Jack avait donc elle aussi finit par m’abandonner, comme tous les autres ?
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MessageSujet: Re: you're always there ϟ CAM&JACK you're always there ϟ CAM&JACK EmptyDim 16 Oct - 1:25

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→ "and now all i wanna see is a sky full of lighters " jameron ♥ And now that I'm stronger, I've figured out how this world turns cold and break through my soul. And I know I'll find deep inside me I can be the one. I will never let you fall, I'll stand up with you forever. I'll be there for you through it all, even if saving you sends me to Heaven. the r. j. a., your guardian angel.


    Finalement, il semblait que Cameron se laisse petit à petit apprivoiser. Je n’avais aucune idée de ce qu’il traversait, pour la bonne et simple raison que je n’avais jamais connu ça, thanks god – à cette idée, je touchai même du bois, par superstition – mais je pouvais comprendre qu’il ait du mal. Enfin non, à ce niveau-là ce n’était même plus qu’il avait du mal, il faisait simplement n’importe quoi, s’enfonçant dans une dépravation sans limites, à des kilomètres du Cameron dont j’avais joué la petite amie quelques mois auparavant. Et j’avais néanmoins déjà connu cette sensation, d’être abandonnée par tout le monde, petit à petit. Pas pour les mêmes raisons, les miennes étant bien plus superficielles, mais je savais ce que c’était, de n’avoir plus grand-monde, à part des gens sans intérêt, qui ne savent pas la moitié de votre histoire, quand bien même ils ont par miracle retenu votre nom. Le monde de la célébrité est superficiel, surfait, éphémère, et une chose est sûre : ils s’en foutent. Tous. Tout le monde vous oubliera et vous tournera le dos le jour où vous aurez besoin d’eux. C’est un fait établi et c’est quelque chose que j’avais bien compris. Sauf que j’étais assez forte pour ne pas me laisser couler. Je m’en foutais, je n’avais besoin de personne excepté de moi-même, et puis je valais mieux que tous ces crétins. Mais enfin, ma vie passée n’étant pas le sujet principal, revenons-en à Cameron et ce que l’on pourrait qualifier de descente aux enfers. Je ne dirais pas que j’avais pitié de lui, quoique si, en fait c’était à peu près ça, mais c’était peut-être surtout de la compassion. Parce que je savais ce qu’il endurait, et que je connaissais un minimum l’ancien Cameron. Quelques mois avaient suffis à balayer sa joie de vivre, en lui prenant Rowan. Je sentis ce petit pincement au cœur rien que de penser à elle. Parce que cette fille, aux derniers jours de notre pseudo-relation avec l’Alpha devenu Gamma, je l’enviais. Une pointe de jalousie dont je n’arrivais pas à me défaire. Et je la détestais, de faire souffrir un Cameron fou amoureux d’elle, quand il pouvait avoir une fille bien mieux et qui ne jouerait pas avec lui comme elle le faisait. Et évidemment, par bien mieux, j’entendais moi, Jack, Epsilon au passé tendancieux, qui après avoir passé 20 ans à proclamer que l’amour, ça craint grave, sentait des petites ailes pousser chaque fois qu’elle passait un moment avec. Et oui ma fille, tu sais les choisir. Et puis ils s’étaient remis ensemble, j’avais perdu mon statut de petite amie fictive, et par la même, le peu de contact que nous avions. Bon, on ne va pas se mentir, j’ai pas passé ma fin d’été à pleurer toutes les larmes de mon corps parce qu’il était avec elle, au début, ça m’a fait mal, et puis après, je n’y ai même plus pensé. Toujours est-il que de le voir, maintenant, si fragile, me faisait culpabiliser de ressentir une toute petite chose, détestable chose même, en moi : elle n’était plus là. Et moi si. Seigneur, biggest bitch ever. Mais c’était plus fort que moi, je n’aurais pas dit que j’étais contente, mais je ressentais cette excitation à l’idée que Cameron était libre. Brisé en mille morceaux, mais libre. « J’ai pas beaucoup de jour de chance en ce moment » Je ne répondis rien. En partie parce que je ne savais pas quoi à répondre à ça. On a tous ces moments où plus rien n’a vraiment de sens, et on se demande bien à quoi ça sert de se lever le matin. Je me contente de fixer un point en face de moi, en silence. « Pourquoi tu restes alors que je t’envoie chier ? Je ne te connaissais pas le caractère masochiste ». Ouais, Jack elle est un peu maso sur les bords, elle aime bien qu’on l’insulte, ça lui fait de l’effet. Non, Jack elle est simplement humaine et elle sait partager la tristesse des gens aussi. On se demande bien ce que je fous là à rester, effectivement. J’apprécie néanmoins le fait qu’il ait arrêté de m’insulter à tout va, il y a du progrès. On passe de la phase colère à la phase… auto-apitoiement, peut-être. Les yeux toujours fixés vers un point invisible en face de moi, j’esquisse un mince sourire. « Peut-être parce que je suis la seule qui sois prête à le faire. Et aussi parce qu’après le nombre d’insultes que j’ai entendu à mon sujet pendant vingt et un ans, je pense que je suis rôdée. Alors c’est pas toi m’envoyant chier qui va me faire partir, tu penses bien ! » Et puis il se mit à éclater de rire, en essayant de s’imaginer me pourchassant avec ses deux grammes d’alcool et d’autres cochonneries dans le sang, et parce que le fou rire est communicatif, mais aussi parce que pendant quelques brèves secondes j’ai l’impression de retrouver l’ancien Cameron, j’explose de rire à mon tour. « Le temps que je me relève, t’aurais eu le temps d’escalader le Mont-Everest je pense ». Ouais, le Mont-Everest, au moins. Je continue toujours à rire, imaginant sans aucune difficulté une scène qui serait passée dans la rubrique anthologie de ma vie à Berkeley. Et je finis par penser que tout n’est pas perdu, le concernant. Il finira par s’en remettre. « Je crois aussi oui ! ». Et puis je monte dans la voiture, et j’attends quelques secondes qu’il vienne. Gagné. Je ne sais pas, l’instinct, probablement, mais je savais qu’il le ferait. D’une part parce que dans son état, c’était une meilleure idée que la marche à pieds, mais aussi parce qu’une petite partie de lui venait de comprendre que j’étais là. I do care, in case you didn’t know. Je démarrai, prête à nous reconduire tous les deux dans nos maisons respectives. Ma dispute avec ma mère me semblait déjà bien loin. « Ne me ramène pas chez les gammas s’il te plait, pas ce soir ». Je n’osai pas le regarder. En partie parce qu’il aurait été dangereux de détourner le regard même une demi-seconde vu la vitesse à laquelle je conduisais mon bolide. Et parce que je ne voulais pas voir ce regard de détresse. Stiyzanna était ailleurs, dans mes souvenirs, elle était partie faire je ne sais trop quoi avec je ne sais trop qui. Ce qui signifiait que son lit était libre et qu’elle ne verrait probablement aucun inconvénient à ce que Cameron y dorme. De toute façon, c’était soit ça, soit il dormait par terre, ma générosité ayant ses limites. « D’accord. Tu vas avoir l’immense privilège de découvrir la maison Epsilon ce soir, mon cher ami ». Je continuais de rouler à fond, comme pour la joie de me donner des frayeurs, et sentir cette adrénaline incroyable monter en moi, me rappelant que le moindre écart me couterait ma vie. Et celle de Cameron. « Merci Jack » fit-il avant de poser sa tête sur mon épaule et de s’endormir. Il n’avait pas peur pour sa vie, lui. Le reste du trajet se déroula en silence, je prenais soin de ne pas faire de mouvement brusque pour le réveiller, et de ne pas dépasser la vitesse autorisée de plus de 50 kilomètres heures. Vingt minutes plus tard, je garai ma jolie petite voiture en face du pavillon des violets. Je coupai le moteur, avant de sortir de la voiture pour ouvrir la porte côté passager à Cameron. « Jack ? » je perçus une pointe d’inquiétude dans sa voix. « Je suis là » fis-je en ouvrant sa porte. « Allez, on rentre, la belle au bois dormant ! » Ce faisant, je l’aidais à sortir de la voiture, puis à le faire arriver jusqu’à la porte d’entrée, puis jusqu’à l’ascenseur, grinçant, qui nous amena à mon étage. Je sortis les clés de mon sac et fus soulagée de constater qu’il n’y avait effectivement personne dans ma chambre. Désignant le lit de ma colocataire d’un signe de la main, je me tournai vers Cameron. « C’est là que tu vas dormir ce soir. Profite bien des draps, 100% soie, Stiy’ les a payé une fortune ! »
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MessageSujet: Re: you're always there ϟ CAM&JACK you're always there ϟ CAM&JACK EmptyLun 24 Oct - 0:20

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    ϟ Il étais un fois, et vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours... Les histoires qu'on raconte sont la substance des rêves. Les contes de fées ne deviennent pas réalité. La réalité est plus houleuse, plus sombre, plus effrayante... La réalité c'est tellement plus intéressant que de vivre heureux jusqu'à la fin de ses jours ▬ JAMERON




La sensation d’euphorie, depuis combien de temps ne l’avais-je pas ressenti ? Depuis combien de temps n’avais-je pas laisser mon rire se déployer dans la gorge ? Celui qui vous remet d’aplomb et qui vous procure apaisement et sérénité. Celui que l’on ne force pas à faire, qui vous vient naturellement et instinctivement, sans que l’on ait un besoin quelconque de le provoquer. J’avais oublié à quel point rire pouvait être source de soulagement. A quel point cela pouvait vous illuminer le temps de quelques instants. A une époque j’étais le premier à m’esclaffer de tout et n’importe quoi. A jouer avec la vie, à lui botter le cul et à botter le cul à ceux qui la reniait. Et aujourd’hui, je jouais avec elle, mais d’une autre façon. Je jouais avec ma vie, parce qu’elle n’avait plus d’importance à mes yeux. Deux des êtres les plus chers à mon cœur s’en étaient allés, ma vie n’avait donc plus aucun sens d’exister. Cette époque où tout me souriait et où je souriais à tout me semblait avoir existé il y a des années lumières. Ca ne faisait pourtant que deux mois que Rowan était morte. Mais j’avais l’impression que le temps semblait prendre son aise, pour mieux m’enfoncer et me plonger dans ma solitude et ma dépression. C’était loin et proche à la fois. Et moi, je ne savais me défaire de ce deuil qui m’enroulait et m’étouffait de plus en plus. Mon changement soudain d’attitude m’avait mis à dos quelques anciens amis, sans compter ceux qui n’avait pas cherché à comprendre et qui m’avait seulement tourné le dos. A part quelques amis proches, les irréductibles, qui malgré mes coups de gueule incessants, s’obstinaient à rester, je n’avais plus grand monde autour de moi, contrairement à quelques mois en arrière où je semblais toujours apprécié dans toute la confrérie alpha. Mais à vrai dire, j’en avais un peu rien à foutre. Cela m’avait permis de faire le point dans ma vie entre les réels amis, et ceux qui n’en valent pas la peine. Jack figurait dans la première catégorie, of course. Bien que jusqu’à ce soir, je ne l’a considérais pas vraiment comme une amie. Elle était la fille avec qui j’avais joué au faux couple pendant quelques semaines, celle avec qui j’avais passé quelques furtifs bons moments mais ça s’arrêtait là. Une fois peut-être, les sentiments s’étaient mêlés au jeu, mais je les avais bien vite balayés d’un revers de la main quand ma Rowan m’était revenue. Maintenant qu’elle n’était plus là et que je m’apercevais que Jack elle était toujours là, fidèle au poste, à s’obstiner à vouloir me ramener chez moi alors que quelques instants plus tôt je l’envoyais balader telle une vulgaire ennemie que je ne pourrais voir en peinture, tout semblait se bousculer dans ma tête. Jack était là, elle ne me laissait pas tomber, elle et ça, ça faisait bien toute la différence pour moi. La jolie blonde marquait des points dans mon cœur à cet instant précis, sans que je ne m’en rende vraiment compte. « Peut-être parce que je suis la seule qui sois prête à le faire. Et aussi parce qu’après le nombre d’insultes que j’ai entendu à mon sujet pendant vingt et un ans, je pense que je suis rôdée. Alors c’est pas toi m’envoyant chier qui va me faire partir, tu penses bien ! ». Touché. Elle était une des seules à être prête à le faire, elle venait de me le démontrer. Alors peut-être, n’étais-je pas totalement seul au monde, comme je m’évertuais à le penser. Peut-être fallait-il simplement que j’ouvre les yeux et que je m’essaye à rouvrir mon cœur aux gens. Cette option était dure à envisager pour moi. M’ouvrir à nouveau aux autres, les faire compter pour moi, les introduire dans mon cœur, c’était un nouveau risque de m’attacher et un risque de les perdre. C’était le risque d’avoir encore une fois le cœur en vrac et en miettes, risque qui m’effrayais et que je ne souhaitais pas reprendre. Mais on ne choisit pas toujours tout dans la vie. « Je te remercie Jack. Finalement, on ne se connaît pas tant que ça, mais ce soir, c’est toi qui m’apporte le plus grand réconfort ». Je lui adressais un petit sourire pour lui faire foi de ma sincérité. Parce que oui, j’étais vraiment sincère et Jack m’apportait un sentiment de sécurité ce soir que je n’avais plus ressenti depuis des semaines. Le petit garçon fragile que je tentais désespérément de camoufler sous l’alcool et la coke avait trouvé sa bouée ce soir. La jolie blonde jouait le rôle d’ange gardien, de mère, de petite amie, de grande sœur. Elle m’apportait beaucoup et peu à la fois. Beaucoup car elle était présente là où d’autres s’étaient enfui, peu car sa simple présence suffisait à me calmer.

« D’accord. Tu vas avoir l’immense privilège de découvrir la maison Epsilon ce soir, mon cher ami ». J’avais fini par m’endormir comme un gros bébé sur l’épaule de Jack pendant que cette dernière nous ramenait jusque chez elle. Je ne souhaitais pas rentrer chez les gammas et me rendormir seul. Premièrement parce que je savais très bien que je serais incapable de me rendormir et que je ne souhaitais pas non plus me retrouver face à mes démons et deuxièmement parce qu’en étant seul et en ne pouvant pas fermer l’œil, je replongerais dans mes conneries de gammas pour oublier mon existence de merde. Mais là, j’en avais pas vraiment envie. Assez de défonce pour ce soir. Moi, tout ce dont à quoi j’aspirais, c’était une nuit tranquille, sans cauchemars, sans rêves, juste dormir et me réveiller le lendemain sereinement. Mais malheureusement, cela ne risquait pas de se produire de sitôt. Peut-être devrais-je aller voir un thérapeute, pour extérioriser tous mes démons. Peut-être ouais. Mais non. C’est en sursaut que je me réveillais. L’arrêt du moteur me ramenai à la réalité et un soudain sentiment d’angoisse m’envahit quand je m’aperçus que Jack n’était plus à mes côtés. Sentiment que je n’avais encore jamais réellement senti à ce point-là. Je redevenais le petit garçon fragile perdu au milieu du supermarché pensant que sa maman était partie sans lui. Vous savez ce sentiment d’abandon et de panique à la fois, qui provoque en vous des remontées de larmes que vous tentez de ravaler au plus profond de vous-même mais qui reste bloqué dans votre gorge. Je sortai de la voiture aidé de Jack qui me guida jusque dans son appartement. La tête me tournait, les nausées avaient repris de plus belle, je n’étais pas franchement des plus sexy à voir. La prochaine fois que je me mettrais une cuite, j’éviterais de croiser le chemin de Jack. Nous étions enfin arriver à bon port. L’envie de m’affaler sur un lit se faisait de plus en plus pressante. Jack me présenta la chambre de sa colocataire, Stiyzanna et je ne pu m’empêcher de me laisser tomber dessus, comme un vulgaire pantin sans aucune défense. « Promis je vais essayer de ne pas vomir dedans. De toute façon, j’ai l’impression que mon estomac, à part le néant, plus rien ne l’occupe ». Classe Cam. Je regardais Jack, plaçant mes mains derrière ma nuque. Au moment où la jeune femme me tourna le dos pour quitter la pièce, je m’asseyais brusquement sur le lit. « Jack attends » l’implorais-je. J’attendis qu’elle se retourne avant de lui demander timidement. « Reste avec moi s’il te plait. Viens dormir avec moi. Promis je garde mes mains à leur place. S’il te plait ». Un petit s’il te plait, un ton bas, doux, comme un enfant qui demande à ses parents de lui acheter le dernier jeu vidéo à la mode ne sachant pertinemment que ses parents vont lui répondre par la négative. Pourtant je tentais, parce que j’en avais besoin. J’avais besoin de sentir la présence de Jack auprès de moi cette nuit. « S’il te plait ». Un dernier, pour le fond et la forme. Et pour être certain qu’elle accepte, parce qu’elle allait accepter, instinctivement, comme j’avais accepté de monter dans sa voiture, quelques instants plus tôt. Mes yeux de merlan frits allaient bien finir par avoir raison de la jeune femme. Elle allait craquer, je le sentais. Come on Jack, I need you.
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MessageSujet: Re: you're always there ϟ CAM&JACK you're always there ϟ CAM&JACK EmptyDim 30 Oct - 22:14

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→ "and now all i wanna see is a sky full of lighters " jameron ♥ And now that I'm stronger, I've figured out how this world turns cold and break through my soul. And I know I'll find deep inside me I can be the one. I will never let you fall, I'll stand up with you forever. I'll be there for you through it all, even if saving you sends me to Heaven. r. j. a., your guardian angel.


    Je savais que le jeu auquel je jouais était un jeu dangereux. Plus pour moi que pour lui d’ailleurs. Derrière mes côtés de grande gueule, fille à papa et tout ce qui s’ensuit, il m’en fallait peu pour faire preuve de compassion et malheureusement c’était le genre de choses auquel j’étais sensible. Et de le voir, comme ça, aussi fragile, me mettait dans une position très délicate. Contrairement à ce que j’avais bien pu croire, notre pseudo couple avait eu bien plus d’effet sur moi que je ne l’aurais voulu. Et c’était bien là tout le problème, rien à voir avec de la fierté, je me fichais éperdument qu’il ait mis fin à la mascarade pour retrouver Rowan, ou plutôt non, je ne m’en fichais pas, mais ça n’avait rien à voir avec une quelconque vexation de mon égo. Cameron était peut-être le seul pour qui j’avais ressenti quelque chose. Une attirance, mais pas seulement. Beaucoup d’affection, aussi, et qui n’avait rien à voir avec de l’amitié. Ce n’était qu’en le voyant comme ça que j’en prenais pleinement conscience. Et c’était une sensation nouvelle, différente, perturbante même, parce que je n’étais pas vraiment ce genre de personnes. J’étais loin de la garce froide et sans cœur que l’on décrivait parfois lorsque l’on parlait de moi, mais les sentiments, même sans être de l’amour, ce n’était pas vraiment mon rayon, et je manquais d’aisance à ce sujet. Lorsque je ne l’avais plus en face de moi, c’était facile de ne pas y penser, en fait, je ne me rappelais pas y avoir pensé de toute la fin de l’été, bien trop embourbée dans d’autres problèmes, mais à présent, il était difficile de nier qu’il se passait quelque chose. Et je savais qu’il s’en rendait compte aussi, même avec tout ce qu’il avait bien pu prendre pendant la soirée, il aurait été difficile de ne pas le remarquer. Et en soi, ça aurait pu n’avoir aucune importance si je n’avais pas eu peur de trop m’attacher à cette sensation, et de vouloir qu’elle continue. Sauf que ça ne continuerait probablement pas, demain, il aurait dessoulé, et repartirait tranquillement à sa vie de nouveau rebelle, et moi je resterais comme une conne, sur le carreau, après avoir cru à quelque chose qui n’existait pas. Contre toute logique et toute raison, même après m’avoir insultée, je n’étais pas partie. Autant dire que je savais déjà qu’il était trop tard, j’étais trop impliquée, et pas seulement physiquement. Je sais, j’avais tendance à avoir parfois ce petit côté théâtral qui me faisait exagérer et dramatiser les situations à l’extrême. A croire que je faisais le choix de toute une vie. Du calme, ma fille, combien de personnes ont déjà eu un faible pour quelqu’un sans avoir l’air traumatisée ? Beaucoup. Et tu vas faire partie de ce lot. « Je te remercie Jack. Finalement, on ne se connaît pas tant que ça, mais ce soir, c’est toi qui m’apporte le plus grand réconfort » Je lui adressai un sourire compatissant. C’est sûr que s’il comptait sur son copain Gamma pour l’aider, il était mal parti le pauvre. L’autre avait déjà filé depuis plusieurs minutes et ne se rappelait probablement même pas qu’il était en chemin avec quelqu’un d’autre. Je ne pouvais m’empêcher de penser à Andreas, c’était tout à fait son genre de faire des trucs comme ça et c’était bien pour ça que je le trouvais aussi exaspérant parfois. A croire que c’était malheureusement le propre des Gammas, de se montrer immatures. Des vrais gosses. Heureusement, je remontais le niveau. « Je t’en prie. Parfois, il est plus simple de se faire aider par des inconnus que par des gens que l’on apprécie ». Ok, mauvaise formulation. « Enfin, des gens dont on est proche quoi. » Pas mieux. « Bref tu m’as comprise ».

    Je ne cache pas qu’à une heure aussi avancée de la nuit, la perspective d’accueillir chez moi un Gamma complètement perdu n’était pas des plus réjouissantes. Non pas que je risquais quelque chose avec lui, le pauvre Cameron n’aurait pas fait de mal à une mouche dans son état, juste que j’avais imaginé me fourrer sous ma couette, confortablement installée, prête à passer une nuit revigorante qui me ferait oublier la dispute avec la reine mère. Mais il fallait bien me faire à l’idée que pour le coup, c’était foutu, j’allais probablement devoir passer ma nuit à faire des allers retours à la salle de bain pour vider une cuvette après que Cameron ait vomi. Hum, réjouissant, n’est-ce pas. Ou comment casser un mythe. Et encore, j’étais chanceuse, chez les Epsilons, nous ne partagions pas une chambre mais un petit appartement ce qui incluait le fait que nous ayons des chambres séparées et par la même, qu’étant donné que Cameron prendrait le lit d’une Stiyzanna portée disparue, je resterai tranquillement dans le mien, dans ma chambre, en prenant simplement soin de garder la porte ouverte au cas où il aurait besoin. Pas aussi bien que ce que j’avais espéré, mais mieux que rien. Il me fallut pas mal de temps pour l’amener jusqu’à la porte, étant donné que j’avais du à moitié le porter – comprenons-nous, qu’il prenne appui sur mes épaules – mais étant donné que j’étais plutôt du genre poids plume et lui, plutôt baraqué, la mission était un peu compliquée. Cela me rappelait de vagues souvenirs d’une certaine soirée à Cancun, souvenirs un peu brumeux dans lesquels Keyllan faisait de même avec moi pour me ramener jusqu’à ma chambre. Quand on savait ce qui s’était passé après…Aucune chance que cela se reproduise avec le Gamma, étant donné que j’avais une conscience et un minimum de scrupule, moi, et que de toute façon, dans son état, je ne crois pas qu’il aurait été capable de faire quoique ce soit. Arrivés dans la chambre de ma coloc’ et cousine, Cameron s’affala de tout son long sur le lit, défaisant du même coup les draps soigneusement tirés de Stiyzanna. A coup sûr, demain j’aurais le droit à une crise, mais en attendant, c’était une situation d’urgence et il était hors de question que je partage mon lit une place avec lui. J’avais besoin d’un minimum de confort, mère Theresa ou pas. « Promis je vais essayer de ne pas vomir dedans. De toute façon, j’ai l’impression que mon estomac, à part le néant, plus rien ne l’occupe » Charmant. Casser un mythe, deuxième partie. Cela aurait normalement eu tendance à briser toute l’attraction mais non, Cameron restait toujours aussi attirant à mes yeux, bad luck. « Oui, essaie le plus possible parce que je te jure que ma charmante colocataire est capable de piquer des crises épouvantables, donc si tu tiens à vivre, je crois qu’il va falloir que tu réussisses ! » Et je ne plaisantais qu’à moitié, car je n’hésiterai pas à reporter la faute sur Cameron si jamais il se passait quoi que ce soit qui ne plaise pas à Stiyzanna. « Bon, et bien ma foi… je crois qu’il est temps pour moi d’aller prendre une nuit de repos bien méritée. Si tu as besoin de quoique ce soit, ma porte est juste de l’autre côté du couloir » fis-je avant de me retourner en direction de la porte. « Jack attends » Surprise, je me retournai vers lui, bien que ce fût surtout sa voix implorante qui m’interpella. « Reste avec moi s’il te plait. Viens dormir avec moi. Promis je garde mes mains à leur place. S’il te plait ». Damn it, non Cameron, non non non tu ne peux pas me demander ça ! Que tu viennes dormir chez les epsilons, c’est une chose, mais que je dorme avec toi ? Comment voulait-il que je ne m’intéresse pas à lui s’il me demandait ce genre de choses. Il avait utilisé sa voix d’enfant, celui qui demanderait à sa mère de rester un cauchemar – comparaison douteuse étant donné que je n’avais aucune envie d’être associée à sa mère, n’étant pas très à l’aise avec toutes ces histoires d’Œdipe. Il savait que je n’allais pas refuser, il le savait pertinemment. Après l’avoir aidé, je n’allais pas le laisser en plan, et c’était déloyal d’en abuser. « S’il te plait » C’était le mot de trop. Je fermai les yeux, soupirant, comme si je venais de prendre la décision la plus difficile au monde. « Bon, d’accord… Mais je te préviens, tout ce dont j’ai envie, c’est d’une vraie nuit de sommeil alors je ne serai pas d’un grand réconfort ». Ce faisant, je me dirigeai vers le lit, essayant de m’y installer le plus confortablement possible tout en ayant assez de place pour deux dans un lit à peine plus grand qu’un lit une place. Je finis par trouver une position assez confortable, allongée, la tête surélevée par un coussin. Face à sa tête de pauvre petit garçon, je fus prise d’une vague de tendresse qui ne me ressemblait pas vraiment et je tentai maladroitement de le prendre dans mes bras, le genre de choses avec lequel je n’étais pas très familière. Aucun de nous ne semblait vouloir parler, et personnellement, étant à moitié en train de m’endormir, la situation me convenait parfaitement.
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MessageSujet: Re: you're always there ϟ CAM&JACK you're always there ϟ CAM&JACK EmptyVen 4 Nov - 23:35

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    ϟ Dans tes yeux, il y avait les fantômes de tous les gars que tu as rejeté ▬ JAMERON




Depuis la mort de Rowan, l’amour s’imposait à mon esprit comme étant la plus grosse tare du siècle. Ma relation avec la blonde s’était avérée si intense et si pleine de sentiments qu’il ne m’était pas venu à l’esprit de la remplacer. Rowan était morte, pour moi, rien ni personne n’allait pouvoir changer les sentiments que je rencontrais encore à son égard. Elle avait toujours fait partie de moi et ferait partie de moi pour toujours, comme je lui avais promis des années avant. Quand nous n’étions encore que des adolescents habités par l’innocence et l’ivresse de nos passions. Je repensais à nos jours heureux, ceux ponctués de rire et de tendresse. Ceux où nous nous sentions plus forts que tout et tout le monde. Ceux où nous écrasions les autres par notre bonheur, mais au fond, nous n’en avions rien à faire, parce que nous nous aimions. On s’aimait dehors sous les étoiles. On s’aimait dans les couloirs du lycée, on s’aimait dans la cabane cachée dans cet arbre, on s’aimait dans sa minuscule chambre, tous les deux repliés sur son lit bien trop petit pour tenir deux personnes. On s’aimait sur l’arrière de ma voiture, on s’aimait devant ce destin qui nous souriait et nous offrait le meilleur. On s’aimait, jusqu’à que tout ne s’écroule et que de deux, nous ne nous retrouvions plus qu’à un. Je lui avais tourné le dos, sans scrupules, sans remords, aveuglé par une rancœur qui m’étouffait. Et je l’avais regretté des mois après. Quand je m’étais rendu compte que ma haine n’était qu’amour refoulé, comme il en sera toujours question. J’avais regretté de n’avoir su lui pardonner plus tôt, d’avoir continué à tracer ma route tête baissée, sans chercher à me remettre en question. Il m’en avait fallu du temps pour mûrir et pour accepter la mort de ma petite sœur. Mort si injuste à mes yeux. Il m’avait fallu du temps pour accepter que Rowan n’avait jamais rien eu avoir à faire avec ce drame. Que le seul fautif ne résidait qu’en ma personne. Et le jour où je compris cela, un poids immense s’était alors évaporé de mon corps. Et de mon cœur. Et ce soir-là, je jure avoir vu ma sœur me sourire, là-haut, dans les étoiles. Je jure l’avoir vu me féliciter. Je l’entendais encore me murmurer à l’oreille qu’elle était fière de moi et qu’elle voudrait que la fille que j’aurais un jour avec Rowan porte Dana en deuxième nom. Je m’étais endormi serein ce soir-là, pour la première fois depuis des mois. Parce que j’avais retrouvé ma paix intérieure. Jusqu’à que tous mes démons que rattrapent, encore une fois. La mort avait une nouvelle fois décidé de frapper à ma porte, sans crier gare, discrètement, sournoisement. Le son de la voix d’Ethan m’annonçant la nouvelle bourdonnait encore dans mes tympans. Jamais je n’oublierais le timbre de sa voix ce jour-là et sa détresse quand il me bafouillait que Rowan venait d’avoir un accident. Et jamais je n’oublierais le visage de ma petite amie sur son lit d’hôpital, dans cette ville d’Italie. Elle était plus belle que jamais et je m’étais promis de ne garder à jamais que cette image-là d’elle. La vision d’un cimetière et d’un cercueil entouré d’hypocrites m’avait répugné. Alors non, je n’avais pas assisté à sa cérémonie, mais son sourire hantait encore mes rêves, quand ceux-ci n’étaient pas ponctués de cauchemars.

Et puis Jack avait débarqué dans ma vie, au détour d’un sourire, d’une altercation et un jeu s’était lancé. Sans arrière pensées au début, l’ambiguïté s’était alors mêlé à la réalité et de mes sentiments naissants, je n’en avais fait que poussière. Des poussières d’étoiles qui s’étaient logés dans ses yeux, ceux qui me regardaient ce soir. Je nous revoyais alors, quelques mois plus tôt, souriant et feignant l’amour véritable, à ce bal de promo. Je nous revoyais, feignant une complicité trop surjouée. Et pourtant, sa simplicité avait fini par me séduire et puis Rowan m’était revenue et ma relation avec Jack en avait été interrompue. Quelques regards échangés, quelques bises de passées, mais rien de plus profond nous avaient rapprochés durant mes semaines de couples avec Rowan. Je n’avais jamais pu avoir les deux en même temps et je ne le pourrais jamais. Parce que je les aimais, mais chacune différemment. Rowan sera toujours l’amour de ma vie, mais désormais elle n’était plus des nôtres. Et Jack m’apportait ce qu’encore aucune fille n’avait réussi à m’apporter. Et malgré moi, je m’attachais à elle. Ce soir, un étrange lien nous réunissait, donc dont j’espérais que jamais il ne se rompe. Mais demain matin, la réalité reprendrait le dessus sur la féerie de ces soirs de mélancolie et chacun de nous repartirait de son côté, vaquer à sa petite vie. « Oui, essaie le plus possible parce que je te jure que ma charmante colocataire est capable de piquer des crises épouvantables, donc si tu tiens à vivre, je crois qu’il va falloir que tu réussisses ! ». Je la regardais, allongé sur ce lit, chez Jack. Je lui souriais, parce qu’elle était belle et que ce soir, je ne répondais plus de rien. La trêve s’imposait dans ma tête. Premier sentiment de sécurité oublié depuis des mois. Je me sentais comme chez moi ici, pour la première fois depuis longtemps. Chez les gammas, ce n’était pas chez moi. Chez les alphas non plus. Et pourtant, ici chez Jack, je me sentais étrangement bien, même si je ne me tenais pas dans son lit. « Même pas peur. Moi j’ai des pouvoirs de power rangers alors ta copine elle peut m’attaquer tant qu’elle veut, tu vas voir quand je contrôlerais la mer et qu’elle inondera toute sa chambre, elle fera moins la maligne hein ! ». Je me redressais, m’asseyant en tailleur sur les draps de soie, très fier de ma répartie. Mes deux ans d’âge mental avait toujours fait partie de ma personnalité et cela faisait parti du mon charme paraitrait-il. Des répliques comme ça, je n’en avais pas sorti depuis des mois. Rowan avait emporté avec elle une partie de mon enfance et de mon innocence de petit garçon que je m’étais toujours efforcé à faire perdurer en moi. Et devant Jack, l’ancien Cameron se réveillait par brides.

En le voyant me tourner les dos pour repartir, mes craintes de petit garçon qu’on abandonne subitement refirent surface, me prenant aux tripes et au cœur. Qu’elle ne parte pas maintenant, pas comme ça, pas tout de suite. J’avais encore besoin d’elle et de ses paroles rassurantes, au creux de mon oreille. Ma voix larmoyante l’avait fait cessé et elle venait de me rejoindre avant de s’enfiler au creux de mes bras. Timidement, nous nous enlacions, fermant les yeux et appuyant ma tête dans son cou. Son odeur avait don de me bercer. « Merci ». Simple, court et bref, j’appréciais notre étreinte. Et maladroitement, je rapprochais le corps de Jack du mien en la serrant un peu plus dans mes bras. « Ces moments d’intimité avec toi m’ont manqué. Quand on jouait au faux couple, qu’on s’embrassait et s’enlaçait en jouant un jeu, pour moi c’était peut-être un peu plus qu’un jeu parce que j’avais fini par apprécier ces moments avec toi. Tu m’as toujours apporté un soutien et un réconfort les moments où plus personne n’était là pour le faire. Et je suis content que tu m’ais trouvé sur cette route ce soir. Parce que notre éloignement m’avait fait de la peine, même si je le l’avais jamais montré ». Les paroles s’échappaient de ma bouche sans que je ne puisse les contrôler. Je ne savais pas vraiment pourquoi je lui déballais tout cela ce soir, peut-être était-ce le trop plein d’alcool et de substances illicites qui s’exprimaient pour moi. Je n’en avais pas la moindre idée et pourtant je ressentais ce besoin de lui confier mes tourments et mes pensées. Celles dont elle faisait partie. Je passais délicatement ma main sur sa joue, m’éloignant quelques peu d’elle. Les battements de mon cœur s’accéléraient sous ma respiration que je calais à celle de Jack. « Je ne sais pas vraiment pourquoi je te dis tout ça ce soir, tu dois certainement en avoir rien à foutre mais je crois que quelque part, j’avais besoin que tu saches que tu n’avais pas été qu’une simple partenaire de comédie Jack. Je crois que c’est une vérité que je te devais ». Nos regards s’accrochaient et malgré l’obscurité, je pouvais décerner son sourire. Mon pouce se baladait sur sa joue, doucement, furtivement. Je n’avais aucunes idées de la suite de la nuit, comment se déroulerait-elle, mais une chose était certaine, pour l’instant, l’envie qu’elle cesse ne se faisait pas présente. Je me sentais prêt à rester ainsi des heures, contemplant seulement la jeune femme se tenant devant moi. Jack. Ma Jack.

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