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Le jeune homme s'était réveillé à huit heures, et il fut impossible pour lui de se rendormir. Au bout d'une petite demie-heure à avoir tourné en rond dans son lit, il décida de se lever, alla prendra son petit déjeuner, avant d'allumer son ordinateur comme il le faisait chaque matin afin de vérifier ses mails, s'il n'avait de messages sur des réseaux sociaux... Après avoir répondu à plusieurs messages laissés par ses amis norvégiens, il tomba que quelque chose qui le laissa quelque peu perplexe.Eirik, tu me manques. C'était un message envoyé par Viktoria sa jumelle qui était restée en Norvège. Le jeune homme lui demanda ce qui avait bien pu lui prendre de n'envoyer que ces quelques mots, en temps habituel, les mails qu'ils s'envoyaient faisaient plusieurs pages, voire même parfois des dizaines de pages. Dès qu'il s'agissait de sa "moitié" le Sampi avait tendance à s’inquiéter très rapidement. Il espérait qu'il ne s'était rien passé de grave là-bas, qu'elle allait bien. Il jeta un coup d’œil à sa montre, 9h00. Très bien à Narvik, il devait donc être près de 20h00. Il saisit son téléphone et composa rapidement le numéro de sa jumelle. Il allait certainement exploser son forfait mais tant pis, il voulait savoir ce qu'il y avait, mais il tomba sur le répondeur. Vik, c'est quoi ce message que tu m'as envoyé, qu'est-ce qui se passe, rappelle-moi s'il te plaît quand tu as ce message. Tu me manques aussi. pas de bonjour, pas de au revoir, cela ne lui ressemblait guère, mais au ton de sa voix, elle saurait qu'il était inquiet. Il raccrocha donc, pas franchement rassuré. Génial, la journée commençait franchement mal. Oui, ce genre de simple petit détail pouvait pourrir la journée du brun; en même temps la principale concernée était certainement la personne la plus importante dans vie d'Eirik. Sa jumelle, sa moitié, la prunelle de ses yeux. Ils avaient toujours eu des relations très fusionnelles, alors, quand il était à Berkeley et elle à Narvik il était toujours inquiet, anxieux de ce qu'elle pouvait bien devenir. Comme un lion en cage, le jeune homme tournait en rond dans sa chambre. Il fallait qu'il se calme. Prendre une bonne grosse douche froide aiderait certainement à cela.
Un peu plus d'une quinzaine de minutes plus tard, il sortit rafraîchi et calmé de la salle de bain, en jetant un œil sur son portable il remarqua qu'il avait un nouveau SMS. Vik lui avait répondu. Respire. Tout roule. Tu me manques juste, et j'ai pas eu le temps de faire un mail plus long... Mais t'es mignon de t’inquiéter. Même si ce message le rassura quelque peu, il ne put s'empêcher de pester tout bas. Elle savait bien qu'il s'inquiétait pour un rien dès que ça la concernait, elle aurait pu lui préciser qu'elle n'avait pas de temps à lui consacrer... Enfin bon. Le jeune homme préféra oublier cette histoire quelque peu désagréable pour lui et décida pour le coup d'aller faire un petit tour à la bibliothèque. Maintenant que les cours allaient très bientôt recommencer, il allait falloir qu'il se remette au travail! Prenant donc plusieurs bouquins dans les bras pour réviser ainsi que quelques bonbons dans les poches (sait-on jamais ce qui peut arriver, s'il avait une petite faim en révisant...), Eirik quitta donc la maison de confrérie des Sampis et se dirigea rapidement vers la bibliothèque.
Lorsqu'il arriva là-bas, il n'y avait pas beaucoup de monde, bon en même temps, les cours n'avaient pas recommencé (même si ça serait le cas dans quelques jours), et il était à peine dix heures du matin... Il était logique que les autres étudiants profitent des dernières grasses matinées. D'ailleurs, s'il avait pu dormir un peu plus il ne s'en serait pas privé ! Enfin bref, là n'était pas vraiment le sujet... Alors qu'Eirik cherchait une table où il aurait pu s'installer tout seul, il remarqua une silhouette qu'il connaissait bien, et pour cause, c'était sa meilleure amie: Alysa. Cela faisait environ deux mois qu'il ne l'avait pas vu étant qu'il était retourné à Narvik pour les vacances, et que cela faisait juste quelques jours qu'il était revenu à San Francisco. Il s'appuya sur le mur le plus proche et la regarda pendant une bonne dizaine de minutes étudier avec acharnement. Et bien, si elle pouvait lui donner ne serait-ce qu'un quart de sa détermination cela l'aiderait bien. Un petit sourire naquit sur son visage, cette scène lui rappelait leur première rencontre, un an auparavant, dans ce lieu.
Finalement Eirik se décida à se décoller de son mur et se dirigea à pas de loup vers la jeune femme, il se pencha doucement vers elle et lui souffla à l'oreille Bonjour toi. Comment vas-tu ?! Déjà au boulot à ce que je vois. Il est clair que vu la manière dont il s'y était pris pour la saluer, son but premier avait été de lui faire une petite peur. C'était certainement une réaction de gamin, mais ce genre de "blague" l'amusait beaucoup. Un sourire sur le visage il s'assit à côté de la jeune femme. Il sortit de sa poche deux-trois bonbons et lui tendit. Peut-être qu'elle avait faim... Dieu seul sait depuis quelle heure Alysa avait commencé à travailler, si ça se trouve, elle n'avait même pas pris de petit déjeuner... Maintenant, il n'y avait plus qu'à espérer que sa meilleure amie, ait un peu temps à lui consacrer histoire qu'ils parlent de ce qu'ils avaient fait cet été, et de bien autre chose...