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une discussion à l'italienne [Alc']

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MessageSujet: une discussion à l'italienne [Alc'] une discussion à l'italienne [Alc'] EmptyMar 17 Mai - 12:42

Jeudi matin … J'avais attendu la fin de mon cours d'allemand avec impatience. Cela faisait plusieurs jours que je communiquais via sms avec le professeur avec qui j'avais rendez-vous pour déjeuner, et je devais avouer être enthousiasmé par ce tête-à-tête … Oh, je vois déjà dans vos yeux ce à quoi vous pensez … non … Ce n'est en rien un rendez-vous intime, coquin ou tout ce que vous pouvez penser d'autre. Ma relation avec Alcide Van Stexhe était quelque peu étrange. Nous aimions parler l'un avec l'autre pour la simple et bonne raison que nous avions les mêmes intérêts pour la littérature. Je ne pouvais pas dire que nous étions réellement des amis, mais cela était sur la bonne voie.
Je m'étais donc réveillée ce matin avec cette excitation intérieure de passer du temps avec le ténébreux professeur. J'avais pris une bonne douche, avait revêtu une petite robe de couleur bleue, très légère, afin de ne pas avoir trop chaud au vue du temps radieux qu'il y avait depuis plusieurs jours. Je me maquillais très légèrement, c'est à dire un simple gloss couleur pêche et un fin crayon noir sous les yeux, et je me parfumais, avec mon parfum habituel, légèrement fruité.
Une fois prête, j'allais réveillé ma petite Maïa. Il était à peine sept heures. Cette dernière eut un peu de mal à émerger, mais finit par me faire un grand sourire, signe qu'elle était prête à se préparer. Je la laissais donc aller se laver, en souriant, et en vérifiant ensuite que la petite fille n'avait rien oublié. Pendant ce temps-là, je préparais le sac de me belle puce, en mettant ses cahiers, sa trousse, son goûter et sa brosse à dents. Une fois prête, je l'emmenais petit-déjeuner en dehors de la faculté, dans une petite pâtisserie du coin. Un croissant, un chocolat chaud et un jus d'orange, rien de tel pour commencer la journée. Je la conduisis alors à l'école, et je lui fis un petit câlin avant qu'elle ne parte pour la journée. Au fur et à mesure des jours, il était un peu moins difficile de la laisser à l'école, tout simplement parce qu'elle ne pleurait plus. Voir un enfant pleurer est la pire des déchirures pour une Maman, et j'avais, au début, beaucoup de mal à ne pas la reprendre avec moi.
Je revins donc à l'université à pied, et je retournais dans ma chambre numéro 2, afin de préparer mon sac. J'y mis mes cours de la matinée, ainsi que mes recherches pour mon dossier de littérature anglaise : la sexualité dans les œuvres de Shakespeare. Il me restait encore un mois pour le finir, et il me manquait encore quelques pages … Je voulais donc avoir une autre vision de ce thème, et c'est pourquoi j'avais rendez-vous avec le Professeur Van Stexhe. Nos précédents échanges téléphoniques avaient été quelque peu amusant, et je savais que mon sujet l'intéressait et l'intriguait.
Je suivis donc mes cours avec grand intérêt, d'autant plus que j'avais, le matin-même, cours de littérature anglaise. Puis mon cours de Management et enfin, celui d'allemand. Une bonne petite matinée en somme. Midi sonna, et je descendis rapidement sur le parking, afin d'attendre le Professeur Van Stexhe qui devait passer me prendre en voiture. Je gardais mon portable à la main, au cas où l'homme aurait un quelconque empêchement. Au bout d'une petite dizaine de minutes, je vis sa voiture arriver devant moi, et, un sourire aux lèvres et mon sac sur l'épaule, je rentrais dans la voiture.


« Bonjour Professeur … Ravie de voir que vous n'avez pas eu d'empêchements. J'ai réservé au restaurant italien … Vous prenez l'avenue en face, je vous guiderais … Alors, vous avez passé une agréable matinée ?

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MessageSujet: Re: une discussion à l'italienne [Alc'] une discussion à l'italienne [Alc'] EmptyMar 17 Mai - 19:44

    Jeudi… ça y était. Le jour J était arrivé. Enfin, jour J… du point de vue d’Alcide, il n’était pas censé être aussi pressé qu’arrive le moment de ce rendez-vous avec mademoiselle Dawson. Et pourtant, c’était plus fort que lui.
    Revenons donc un peu en arrière…
    Tout avait commencé un peu par hasard. Alcide connaissait un peu Eileen, bien sûr, ils avaient plusieurs fois discuté littérature, ils avaient des goûts assez proches et c’était ce qui était génial entre eux. Alors quand miss Dawson lui avait parlé de ce projet de recherche sur le thème de la sexualité chez Shakespeare, van Stexhe avait été plutôt flatté qu’elle lui fasse suffisamment confiance pour l’intégrer dans ce travail. Et puis, le sujet l’intéressait… pas seulement parce qu’il traitait de sexualité, mais surtout parce que c’était un thème qu’il n’avait jamais creusé dans les textes de William Shakespeare, simplement.

    Il avait contacté la jeune femme par SMS, pour qu’elle ait son numéro et ils avaient échangé quelques messages, un peu à n’importe quelle heure, entre deux cours, avant de se coucher ou au réveil afin de planifier un rendez-vous qui puisse être efficace pour la Sampi. Et puis, bien sûr, dans ces messages, il y avait eu un brin d’humour, de petites allusions – les dernières traitant de séquestration et de torture par Eileen pour soutirer à Alcide des informations – et c’était sans doute cela qui avait tellement motivé l’homme pour cette rencontre. Ça lui avait un peu fait penser aux messages échangés avec Lexie, en beaucoup moins crus, peut-être. C’était un des avantages de la technologie, ça, on pouvait envoyer ce qu’on voulait, c’était très rapide et on pouvait toujours dire qu’on s’était planté de numéro…

    En se levant ce matin-là, le professeur était d’humeur joyeuse. Il avait dormi mieux que d’habitude, peut-être bien grâce aux cachets qu’il avait pris, avait chanté sous la douche et il avait préparé des pancakes pour Elyott et lui. Pendant qu’ils mangeaient tous les deux, la météo annonça un ciel bleu et un soleil radieux pour la journée. Tout augurait d’une journée d’exception.
    Le jeudi, il préparait toujours une collation avec un produit laitier pour Elyott. Dans certaines écoles, c’était imposé, mais l’homme prenait son rôle de tuteur suffisamment à cœur pour ne pas se sentir obligé de faire cela. C’était naturel : il ne fallait pas gaver un gosse de biscuits au chocolat, sauf si on voulait l’inscrire pour des championnats de sumotori le jour de ses dix-sept ans. C’était dans ce même souci de l’équilibre alimentaire du petit garçon que le doyen des Omégas avait pris tous ses renseignements avant de finalement inscrire le petit bout à la cantine… après tout, lui-même avait un horrible souvenir des repas de cantine et, même si cela remontait à plusieurs dizaines d’années, il craignait toujours que des gens mal intentionnés ne préfèrent gonfler leur portefeuille plutôt que fournir aux écoles de la nourriture de qualité.

    Et puis vint l’heure de conduire Elyott. L’enfant s’habituait petit à petit à vivre avec son parrain et tous deux faisaient des efforts pour que cela fonctionne bien. Ainsi, aujourd’hui, Alcide tenait à offrir à son filleul un nouveau ballon de foot, le précédent ayant été perdu, crevé ou quelque chose comme cela. L’homme le lui donna dans la voiture, juste avant qu’Elyott ne descende du véhicule, en lui conseillant de bien viser pour que les filles ne viennent pas lui piquer… Van Stexhe avait regardé son petit bonhomme s’avancer fièrement par le portail, en portant sous son bras ce ballon qu’il ne lâchait pas. Finalement, ce n’était pas trop compliqué de s’occuper d’un enfant… Edward avait eu le chic pour aider Al dans cette entreprise et, à voir, tout se passait bien.

    Après être allé déposer son filleul à l’école, le professeur s’était rendu dans un Starbucks pour se prendre un bon café avant d’aller à l’université. Au programme : deux heures de psychologie où il terminait le chapitre sur l’enfance, justement, puis une heure de critique des sources de l’information durant laquelle il allait travailler avec ses étudiants sur le concept du « stemma codicum ». Entre les deux, il allait passer une petite heure en salle des professeurs, pour lire le journal du jour ou, mieux, si Samuel ou Edward se trouvait dans les parages, pour discuter de tout et de rien et essayer de trouver une occasion de rigoler.
    Le cours de psychologie se passa sans encombre, l’heure de fourche qui suivit fut relativement calme et le cours de critique dut, malheureusement, être prolongé de quelques minutes pour que l’enseignant puisse satisfaire les demandes de quelques étudiants trop studieux à son goût. Ils auraient pu attendre le cours suivant pour l’interroger, n’empêche ! C’est d’ailleurs en le leur disant qu’Alcide put s’en débarrasser :
    "Relisez vos notes et vous poserez toutes vos questions la prochaine fois." Il était resté poli, mais il avait remarqué que l’impatience se traduisait dans sa voix. Car, oui, il était impatient. Et cette impatience n’avait cessé de croître depuis son réveil jusqu’à présent.

    Il allait être en retard. Enfilant sa veste au-dessus de sa chemise avant de quitter l’amphithéâtre, l’homme jeta un coup d’œil à sa montre. Il était en retard, lui qui détestait le manque de ponctualité. Bien joué.
    Dans les couloirs, van Stexhe courut. Il ignora complètement les gens qu’il croisait sur son chemin et arriva au parking réservé aux professeurs juste à temps pour éviter d’avoir à faire la conversation au concierge. Son Audi l’attendait là, bien sagement, et l’homme s’y engouffra bien vite, après avoir balancé sur le siège arrière la sacoche contenant ses cours du jour.
    Il tâcha de se calmer un peu avant de démarrer et mit pour cela un CD de soft rock dans le lecteur, ça l’aidait à garder ses idées en place, car, au fond, il était tout simplement incapable de dire s’il était aussi pressé de découvrir les recherches sur la sexualité chez Shakespeare, de manger dans un restaurant italien qu’il ne connaissait pas ou de voir Eileen Dawson dans un autre contexte. Peut-être un peu des trois…

    A midi dix, il arrêta son véhicule juste devant la jeune femme qu’il venait de faire attendre. Elle avait déjà son téléphone portable à la main, signe qu’elle était sans doute prête à mettre à exécution ses menaces de séquestration et de torture. Ou pas. Alcide ne fit pas tout de suite attention à la tenue vestimentaire de la Sampi. Il serait bien sorti de sa voiture pour ouvrir la portière à sa passagère, mais celle-ci était déjà montée dans l’Audi, près de lui, et parlait.


    "Pardonnez mon retard, Eileen… j’ai été retenu…" Elle venait de lui indiquer l’avenue principale pour aller vers le restaurant où elle avait réservé. Bien, il obéit et dirigea le véhicule dans cette direction. "Pour une fois que je voulais terminer plus rapidement mon dernier cours, il a fallu que quelques étudiants zélés se sentent obligés de vouloir en savoir plus tout de suite. C’est la loi de la vexation universelle, je pense… à part ça, rien à signaler. Et pour vous, comment fut cette matinée ?"

    Alcide eut un sourire et se tourna quelques secondes vers sa passagère. C’est là qu’il remarqua sa tenue. Une petite robe qui lui allait à ravir… les yeux de l’homme suivirent un instant la courbe de ses jambes, du mollet à la cuisse, avant de reposer son regard sur la route que lui indiquait la demoiselle.

    "Vous n’étiez pas obligée de vous habiller comme cela, vous savez, mais j’imagine que la panoplie de Catwoman, en cuir, avec vos instruments de torture et vos menottes n’auraient pas été très adaptés par un temps pareil…"

    La boutade était lancée parce que c’était sans doute le SMS qui l’avait le plus interpelé. Il avait, après ce message, fait des rêves quelque peu étranges qu’il vaut mieux ne pas détailler…

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MessageSujet: Re: une discussion à l'italienne [Alc'] une discussion à l'italienne [Alc'] EmptyMer 18 Mai - 20:31

Les textos échangés avec le Professeur Van Stexhe étaient en effet remplis d'ambiguïté … Il faut dire que parler séquestration et torture avec l'un de mes professeurs n'était pas vraiment dans mes habitudes, et cela m'avait particulièrement émoustillé. Les rêves qui avaient suivis cette discussion avaient été très étranges et très prometteuse, même si, au fond, je ne croyais pas vraiment que le professeur serait aussi explicite que cela. Il y a parfois énormément de différence entre une personne parlant à l'écrit et une personne parlant directement. J'avais déjà eu l'expérience d'un homme qui promettait énormément de choses par mail et qui pourtant, une fois devant moi, était finalement bien fade.
J'aimais la relation que j'entretenais avec le Professeur Van Stexhe. Rares sont les hommes avec qui je peux avoir une discussion sérieuse et passionnée sur la littérature, et qui respectent mon envie de devenir écrivain. Beaucoup me disent que je suis barbante et n'essaie même pas de creuser pour voir quelle femme je suis réellement, au fond. D'autre encore rit en disant que ma passion pour mon roman allait me passer … Bref, jusqu'ici, je n'avais jamais rencontré d'homme qui me ressemblait temps … mis à part le Professeur Van Stexhe.

Nous avions donc convenu, afin qu'il puisse m'exposer son point de vue sur mon sujet de Littérature anglaise, d'un déjeuner dans un restaurant italien que je connaissais. J'avais donc appelé la veille afin de réserver une table pour deux et j'avais préparé les notes de mon dossier sur Shakespeare. J'avais hâte de me retrouver face à cet homme que j'appréciais tant.
C'est pourquoi j'étais arrivée à l'heure, même si je savais qu'il y avait de fortes chances que le professeur arrive un peu en retard. Je m'étais renseignée sur son emploi du temps et j'avais donc appris qu'il avait un cours de critique des sources de l’information. Le Professeur risquait donc d'avoir quelques élèves qui lui tiendraient le crachoir en fin de cours et il était logique que ce dernier y réponde. C'était après tout son rôle.
J'attendais donc sur le parking, le regard plongé dans mon portable, relisant les textos du Professeur. J'avais besoin de me changer les idées, et j'étais persuadée que ce rendez-vous pourrait me faire oublier ce que j'avais vécu quelques jours plus tôt. Revoir Klay avait été pour moi une épreuve, et j'avais toujours un peu de mal à me remettre de sa réaction. J'avais dû hélas faire une sorte de deuil … Klay n'était plus le même … Ce n'était plus l'homme que j'avais aimé il y a six ans, cet homme avec qui j'étais prête à faire ma vie … Il était aujourd'hui un inconnu, et je me demandais réellement quelle allait être sa décision vis-à-vis de Maïa.

Je fus interpelée par l'arrivée d'une Audi dans le parking étudiant. Je reconnus immédiatement le beau professeur grisonnant, et je rentrais rapidement dans la voiture. J'étais très à l'aise avec le Professeur, et cela n'était pas prêt de changer. Ce dernier s'excusa, m'expliquant que certains élèves l'avaient retenu, puis, sûrement par politesse, il me demanda comment c'était passé ma matinée.


« Pressé de finir votre cours ? Pour quelle raison, Professeur ? Ma matinée ? Le temps ne passait pas assez vite … Mais bon, une heure de littérature anglaise et une heure d'allemand, cela n'était pas le bagne. »

Il me fit alors une réflexion sur ma tenue. Je grimaçais doucement, me demandant si cette robe lui plaisait, et je ne pus me retenir de sourire en l'entendant faire allusion à notre texto sur la torture. D'un air malicieux, je lui répondis:

« Je suis vraiment navrée Professeur, mais je n'ai hélas pas la panoplie de Catwoman dans mon armoire … Il faut dire que je n'ai jamais été convié à enfiler cela, mais si vous me l'achetez pour Noël, je viendrais faire Thanksgiving avec vous habillé de cette façon ... »

Je lui fis un clin d'oeil complice, et j'ajoutais, soucieuse tout de même de ma tenue.

« Cette robe ne vous plait donc pas ? Prenez à droite … »

J'écoutais alors la musique mise par Alcide. Un cd de soft rock, et je reconnus immédiatement la chanson de Paul Simon et de Art Garfunkel The sound of silence … J'adorais ce genre de musique. Je me trouvais réellement avec mon double culturel.

« Simon and Garfunkel … Vous ne cesserez jamais de m'étonner, Professeur. Prenez la prochaine à droite et garez-vous sur le parking, nous sommes arrivés. »
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MessageSujet: Re: une discussion à l'italienne [Alc'] une discussion à l'italienne [Alc'] EmptyMer 18 Mai - 22:09

    Pourquoi Alcide avait-il l’impression d’aller à un rencard ? Ce n’était qu’un repas pris dans un restaurant italien, en compagnie d’une étudiante qu’il allait essayer d’aider de son mieux… Il n’y avait rien d’étrange là-dedans, si ? Réponse négative, effectivement, mais pourtant, ça n’empêchait pas van Stexhe d’être aussi excité à l’idée qu’arrive ce fameux repas que s’il avait un rendez-vous galant. Bon sang, à cinquante ans, se sentir tout émoustillé comme ça, c’était presque pathétique. Il allait devoir se calmer. Sinon il passerait pour un dingue, en plus. Ou un pervers. A choisir, il ne savait pas trop ce qu’il devait préférer.
    Mais c’était avec Eileen Dawson qu’il allait manger ce midi, ce n’était pas n’importe qui. S’il y avait bien une fille dans l’université avec qui il se sentait énormément de points communs, c’était elle. Les circonstances de leur rencontre n’avaient rien d’exceptionnel : la jeune femme avait oublié des documents personnels à la bibliothèque et Alcide était tombé dessus par hasard. Il avait voulu retrouver la propriétaire de la pochette et c’était comme cela que tout avait commencé.

    Au fond, jusqu’à tout récemment, ils n’étaient que des connaissances ayant des passions communes et une complicité plutôt sympathique. Van Stexhe appréciait la jeune femme, pour sa conversation, pour leurs échanges de points de vue, leurs débats d’idées et pour son sourire. Chaque fois qu’ils discutaient ensemble, l’homme se sentait l’envie grandissante de profiter de ces bons moments avec elle, parce que c’était comme des bulles d’oxygène où il pouvait se réfugier de temps en temps. Une bouffée d’air frais dans une ville hyper polluée.
    Les choses n’allaient sans doute pas changer entre eux, cette complicité et cette osmose intellectuelle allaient perdurer, le professeur en était sûr. Et c’était parce qu’elle lui faisait confiance que miss Dawson lui avait demandé de jeter un œil sur son travail…

    Alors, oui, il était vrai que l’homme était pressé d’arriver sur le parking et d’emmener cette jeune femme au restaurant, parce que c’était sans doute le meilleur moment qu’il allait passer ce jour-là. Partager un bon repas en agréable compagnie, qu’aurait-il pu rêver de mieux pour un jour de semaine ? Pas question de faire la tournée des bars le soir, il ne pouvait pas laisser Elyott seul et il n’aimait pas trop devoir le confier à une baby-sitter. Pas question non plus d’appeler une fille pour passer la nuit avec lui, par respect pour Elyott qui avait besoin d’un tuteur ayant un minimum de stabilité… par la suite, peut-être que ce serait possible, mais pas tout de suite… Il fallait laisser le temps à l’enfant de prendre ses marques et de s’y retrouver dans sa nouvelle vie.

    Une fois l’étudiante de Sampi montée dans sa voiture, Alcide et elle parlèrent un peu, mais la manière dont miss Dawson lui demanda pourquoi il était pressé de finir son cours lui fit avoir un petit rictus, un peu gêné. Il pouvait répondre de plusieurs façons différentes à une question pareille… soit opter pour l’humour et répondre à côté de la plaque, soit jouer le jeu de leurs messages et lancer une petite perche, soit encore le second degré et peut-être passer pour un con…


    "Un besoin urgent de changer d’air : une fille au premier rang arborait fièrement une poitrine titanesque, j’avais hâte de sortir de là avant d’être complètement hypnotisé !" Ce n’était pas le trait d’humour le plus adapté, sans doute, mais c’était le meilleur moyen de ne pas se mettre en porte-à-faux. "Le temps s’est écoulé lentement ce matin, mais vous allez voir que ce midi passera à toute vitesse… A quelle heure reprenez-vous cet après-midi ?"

    Lui avait une heure de battement avant d’aller travailler sur quelques œuvres picturales du XVIIIe. Donc, si la jeune femme avait un peu de temps, ils pourraient en profiter pour trainer un peu, pour prendre le temps de discuter de la recherche d’Eileen et, peut-être, d’autres sujets aussi…
    Du coin de l’œil, l’homme observa la réaction de sa passagère à l’évocation des messages un peu plus osés qu’ils avaient échangés… il la vit sourire et ne put s’empêcher de faire de même lorsqu’elle lui répondit.


    "Il faudra remédier à cela, alors… Et je devrais être habillé comment, alors ?" Fêter Thanksgiving… c’était bien un truc que l’homme ne faisait pas vraiment habituellement. Après tout, lui, les fêtes auxquelles il se référait étaient celles de sa patrie d’origine, pas tout à fait celles de sa terre d’accueil, si l’on pouvait dire… "Vous pourriez l’avoir un mois avant Noël, vous savez… Chez moi, on offre toujours un cadeau aux jeunes femmes le jour de la Sainte-Catherine…"

    Et voilà les images de la nuit qui lui revenaient. Gosh, ce n’était pas du tout le moment de repenser à cela… les images mentales avaient le don de mettre van Stexhe mal à l’aise, parce qu’il s’agissait très souvent de réminiscences un peu trop osées, souvent… mais la jeune femme parla un peu de sa robe et là, l’enseignant se rendit compte qu’il n’avait peut-être pas suffisamment réfléchi avant de parler un peu plus tôt… L’homme tourna à droite, comme l’avait indiqué miss Dawson, puis il reprit :

    "Non, ce n’est pas du tout ce que je voulais dire, Eileen… Vous pouviez venir avec une tenue plus simple, je me sens un peu comme si j’étais un jardinier à côté d’une princesse, là… J’aurais dû mettre une cravate."

    L’habillement des filles, c’était bien un domaine où Alcide ne s’y connaissait pas. Il était capable, bien sûr, de dire qu’une tenue seyait à merveille à un corps de femme, mais il n’avait rien contre les jeans et les tee-shirts, même si les jupes et les robes comportaient certains avantages. Enfin, bref, il s’était embrouillé et n’était même pas certain d’avoir réussi à faire comprendre à la Sampi qu’elle n’était pas obligée de se vêtir comme pour une grande occasion… il était un gars simple, après tout…

    La compilation de soft rock diffusait une chanson de Simon & Garfunkel qu’Alcide aimait écouter lorsqu’il conduisait. C’était calme, doux et ça lui donnait envie de chantonner chaque fois qu’il l’entendait… il se contenta de muser légèrement, puis sa passagère lui indiqua la suite de la route après lui avoir dit qu’il ne cesserait jamais de l’étonner…


    "Hey, c’est de la musique de mon époque, ça… vous n’avez pas plutôt l’âge d’écouter des trucs plus modernes, vous ?" L’homme tourna à droite et, suivant les indications de l’étudiante, il se gara sur le parking, mais attendit la fin de la chanson pour couper le moteur. "Cela dit, j’espère bien que je vous étonnerai encore… le contraire signifierait que vous n’avez plus rien à apprendre de moi et que vous vous êtes finalement lassée de ma compagnie."

    Tant que quelqu’un pouvait vous surprendre et vous étonner, il n’y avait pas de routine, que ce soit dans n’importe quel domaine… amitié, amour, travail…
    Sortant de sa voiture, cette fois, Alcide se dépêcha d’en faire le tour pour venir ouvrir la portière d’Eileen. Il adorait faire cela, et là, avec la robe qu’elle portait, il était son obligé… Pour un peu, il lui aurait proposé son bras, comme dans les films situant l’action dans les années cinquante… mais bon, il ne fallait pas non plus exagérer.
    L’homme sortit de sa poche un paquet de clopes et son briquet, il présenta le paquet à Eileen, par politesse, puis s’alluma une cigarette et pressa sur sa clef pour verrouiller sa voiture.


    "Et si vous m’appeliez autrement que « Professeur » ce midi ?"

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MessageSujet: Re: une discussion à l'italienne [Alc'] une discussion à l'italienne [Alc'] EmptyJeu 19 Mai - 16:57

Il ne s'agissait pas d'un rencard, en effet … En même temps, étais-je le genre de femme à accepter à rencard … ? Pas vraiment. J'acceptais les dîners entre amis, et là, il s'agissait d'un déjeuner avec une « connaissance ». Peut-on réellement parler de rencard lorsqu'il s'agit d'un déjeuner ? Non … On pouvait parler de rencard lorsque l'on sortait avec quelqu'un le soir, que le dîner était généralement suivi d'un cinéma ou d'un verre chez l'une des deux personnes. Mais là, nous étions le midi, et j'avais cours en plein milieu d'après-midi, ce qui excluait une journée à deux, se finissant dans une de nos deux chambres, en tenue d'Adam et Eve. Pourtant … Pourtant je sentais mon coeur battre à tout rompre, et rien qu'en repensant à nos sms échangés et à mes rêves qui les avaient suivi, je sentais une douce chaleur dans mon bas-ventre. Pourtant, nos sms n'avaient rien eu de complètement érotiques … Non … Il s'agissait plutôt de sous-entendus. J'étais le genre de femmes qui préféraient les sous-entendu aux mots trop crus.

J'avais simplement hâte de passer du temps avec le Professeur Van Stexhe, et pas forcément au vue des textos échangés. Non … J'aimais parler avec lui, et j'adorais l'entendre parler de littérature. Une telle passion pour les lettres était si rare, que j'avais tout de suite été séduite intellectuellement et culturellement par l'enseignant. Echanger ses goûts en matière de littérature était une de nos habitudes, et même si parfois cela différait, je buvais les paroles d'Alcide comme s'il s'agissait de la fontaine de Jouvence.
C'est bien pour cela que j'espérais qu'il allait lire mes notes et qu'il me donnerait des conseils pour le clore. « La sexualité dans les oeuvres de Shakespeare » était un sujet que j'avais trouvé seule, lorsque je m'étais enfin décidé à découvrir cet auteur. J'avais toujours été réticente aux oeuvres classiques, préférant toute la littérature anglaise moderne, fantastique ou non …

J'évitais de sortir le soir, et c'est bien pour cela aussi que ce déjeuner m'arranger. Avec les cours, je passais peu de temps avec Maïa la semaine, et j'aimais donc être disponible pour elle lorsque j'allais la rechercher à l'école. Bien entendu, cela ne me dérangeait pas de parfois la confier à ma mère, ou à son parrain ou encore à sa marraine. Naomie, Kienan et Dakota étaient littéralement dingue de Maïa et je leur faisais donc confiance. Parfois encore, Lia le prenait sous son aile, en même temps qu'elle allait chercher Shown, et les enfants pouvaient donc jouer ensemble. Bien entendu, je lui rendais la pareille afin qu'elle puisse avoir un peu de temps pour elle.

L'enseignant répondit alors à ma question, à savoir pourquoi il était si pressé de sortir de son cours. Sa réponse ne me plut pas, car, à vrai dire, j'avais espéré que j'aurais été la raison … Mais non, apparemment, cela venait d'autre chose, à moins que le professeur préfère éviter ma question … Je devais en avoir le coeur net. J'haussais les épaules, prit un air légèrement déçu, et je lançais:


« Dommage … J'espérais être la cause de cette précipitation … Mais nos conversations ne sont peut-être rien face à une énorme poitrine. »

Puis je répondis à sa question suivante, à savoir à quelle heure je reprenais.

« Hum … Je n'ai qu'une heure et demi de cours cette après-midi, à seize heures. Et vous, Professeur, à quelle heure devait vous rejoindre vos petites étudiantes bien charnues ? »

Je ne pouvais m'empêcher de sourire en repensant à ces histoires de domination et de torture dont nous avions parlé par sms … Il faut dire que cela m'arrivait très rarement d'évoquer ce genre de choses par texto, tout simplement parce qu'il était rare que les hommes en parlent. Généralement, ils préféraient le contraire, c'est à dire le fantasme de la soubrette ou alors de la femme totalement soumise, menottée au lit. Je lui déclarais alors que je ne possédais pas la tenue de Catwoman, et, naturellement, il me répondit qu'il faudrait y remédier. Il me demanda alors quelle serait la tenue adaptée pour lui.

« Je n'ai rien d'une Michelle Pfeiffer ou d'une Anna Hathaway, mais je suis persuadée qu'une tenue de Batman vous sied à merveille. Fêter la sainte-catherine ? Seriez-vous originaire de l'Europe, Professeur ? »

Je connaissais en effet très bien cette fête, puisque j'avais habité pendant six ans en France. Je fis d'ailleurs part de cette information à Alcide, afin qu'il sache d'où je tenais cette information.

« J'ai vécu durant six ans en France … C'est une très jolie coutume et étant donné que j'ai moins de 25 ans et que je ne suis pas en couple, vous pouvez en effet me le souhaiter. Enfin, si je suis les origines de cette fête, je me retrouve coincée devant la nécessité d'être vierge … »

Je me mis à rire, et je rougis en me rendant compte de ce que je venais de dire. Pas que ce soit une honte de ne plus être vierge, mais cela faisait tout de même étrange de sortir cela devant le Professeur. Sa remarque sur sa tenue me fit aussi rire, aussi le rassurais-je.

« Vous en faîtes trop, Professeur … Vous n'avez jamais l'air d'un jardinier. J'avais juste envie d'être élégante aujourd'hui, et au vue de la chaleur, j'ai préféré une robe plutôt qu'un short … Puis … Disons que dans de nombreuses situations, la robe se révèle être plus pratique ... »

Nous arrivâmes alors sur le parking, et Alcide attendit la fin de cette superbe chanson. Me faisant alors la remarque que c'était de sa génération, j'haussais les épaules en entendant que je devais plutôt être attiré par la musique plus moderne. Je sourcillais, me tournant vers lui.

« Ne me dîtes pas que vous avez de tels préjugés! La musique moderne est … comment dire … Disons que je n'appelle pas cela de la musique. Enfin, je suis sévère car certains m'étonnent parfois, mais je suis plutôt adepte du rock des années 80-90. Mon groupe préféré reste les Cranberries … Vous connaissez je suppose ? »

Je ne pus qu'acquiescer à sa phrase sur la découverte l'un de l'autre. J'ajoutai même.

« Je pense que c'est la base de toute relation … Qu'elle soit amicale, professionnelle ou amoureuse. La routine est la pire chose qu'il puisse arriver. Mais je vous rassure, je suis encore pleines de ressources pour vous étonner. »

Nouveau clin d'oeil. Alcide descendit alors de la voiture et vint m'ouvrir. Je descendis, et j'hésitais un instant à tenir l'enseignant qui me demandait alors de l'appeler autrement que Professeur.

« Cela ne me dérange pas … Mais il faut que je trouve autre chose. Maître n'est pas très adapté au vu de vos messages … Esclave fait assez … pitoyable … Non … Je pense que votre prénom est le mieux. Alcide, c'est cela ? »

Bien sûr que c'était cela. Nous avançâmes donc vers le restaurant, et je demandais alors au réceptionniste de nous conduire à notre table, que j'espérais calme et loin des cuisines. Sentir le regard du jeune homme me fit sourire, et il nous mena dans le fond du restaurant, à une table loin de toute autre. Il nous installa et nous donna les cartes, nous demandant si nous prendrions un apéritif. J'acquiesçais, demandant un cocktail sans alcool, et j'attendis la commande d'Alcide. Une fois l'homme repartit, je regardais Alcide, en disant.

« Vous voyez, voici une des raisons pour laquelle la robe est plus pratique … Une table bien à l'écart des autres »
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MessageSujet: Re: une discussion à l'italienne [Alc'] une discussion à l'italienne [Alc'] EmptyJeu 19 Mai - 21:37

    Les choses n’étaient jamais simples, dans la vie, et la programmation de ce dîner en compagnie de l’étudiante avait eu le don d’éveiller en Alcide certaines choses inavouables. Car, oui, depuis que Lucie l’avait quitté, il avait eu une fameuse pente à remonter… et pour ce faire, eh bien, il avait repris des anciennes habitudes qui, d’une certaine manière, lui menaient la vie dure. Il avait recommencé à sortir beaucoup, à draguer dans les bars, à coucher à gauche et à droite avec des filles d’un soir qu’il ne reverrait probablement jamais… et puis, Elyott était entré dans sa vie, de plein fouet, pour ainsi dire, suite à une tragédie que l’homme n’avait pas encore vraiment digérée. Alors, évidemment, avec un petit bonhomme à charge, van Stexhe avait dû faire une croix sur quelques soirées hebdomadaires, à son plus grand dam. Ce la signifiait aussi qu’il ne pouvait plus ramener de filles chez lui comme il le souhaitait.
    Mais pour le moment, cela fonctionnait plutôt bien comme ça. Alors l’homme s’adaptait petit à petit à sa nouvelle vie. Il n’avait pas encore réellement présenté certaines régulières à Elyott, préférant épargner à l’enfant ce genre d’instabilité de la figure masculine de référence qu’il était pour lui. Toutefois, ça lui manquait de ne pas se réveiller seul dans son grand lit. Bon sang, il aimait tellement les câlins du matin… plus tard, peut-être, dans quelque temps. Il verrait bien.

    Pour l’heure, de toute manière, il valait sans doute mieux éviter de penser trop à tout cela, car il risquait d’être démoralisé pour le repas. Et ça, sincèrement, il s’en serait voulu d’être aussi intéressant qu’une plante aux yeux de miss Dawson.
    Il y avait dans l’attitude de la jeune femme quelque chose de difficilement explicable. Alcide n’avait pas voulu lui expliquer tout ce qui avait fait qu’il avait été pressé de terminer son cours… et en voyant la réaction qu’elle avait eue alors, en entendant ses paroles, eh bien il se sentit immédiatement mal à l’aise. L’étudiante avait visiblement mal pris ce que l’homme voyait comme un trait d’humour idiot. C’était aussi gênant que quand il avait blagué sur une hypothétique maîtresse qu’il avait à New York à Lucie… putain, ce qu’il s’était senti mal sur le coup !


    "Vous allez me punir pour cela, n’est-ce pas ? Jusqu’où seriez-vous prête à aller pour que je vous dise la vérité ? J’ai deux heures et demie à vous consacrer ce midi… mes étudiantes aux gros poumons ne m’attendent pas avant cela."

    La punition… Van Stexhe venait de tendre une fameuse perche à la demoiselle. Restait à voir si elle la prendrait ou non… c’était une sorte de test, d’une certaine manière, pour voir ce qu’il en était des SMS échangés sur le sujet de la torture et de la séquestration. Un sujet qui alimentait certains fantasmes de l’homme depuis des années déjà, mais qu’il n’avait jamais pu réaliser, faute de femme efficace dans ces domaines.

    Un costume de Batman ? Cela rappelait quelques souvenirs à Alcide qui ne put s’empêcher de rire un peu en entendant les paroles de la jeune femme. Quand il s’était payé un fameux barathon avec Edward, l’autre soir, il avait eu un gage où il s’était forcé à se mettre dans la peau du justicier chiroptère… mais ici, la situation était un peu différente…
    Il n’en parla pas, préférant répondre à la question au sujet de la Sainte-Catherine.


    "Né à Bruxelles d’un père belge et d’une mère anglaise. Grands-parents paternels flamands. Et j’ai une sœur un peu plus jeune qui m’a longuement expliqué tout ce qu’il y avait à savoir sur cette fête…" Eileen lui apprit alors qu’elle avait vécu six ans en France, puis, sans doute parce qu’elle était sur sa lancée, elle avoua pratiquement qu’elle n’était pas vierge, avant de rire et de rougir. "Bien que je me réjouisse de ne pas être le seul ici à avoir goûté aux plaisirs charnels, je doute, Eileen, qu’il soit très judicieux de me parler de cela… ou nous allons franchir la barrière étudiante/professeur et arriver tôt ou tard à un point de non-retour…"

    C’était la vérité. Si la jeune femme lui tenait des propos pareils, l’homme allait finir par croire qu’il y avait entre eux autre chose qu’une connivence exceptionnelle. Bon, c’était peut-être le cas, au fond, mais à ce stade-ci, il était difficile d’analyser tout cela, faute de recul.
    Et bardaf, ce fut ensuite le tour d’Alcide de rougir quand elle parla de sa robe. Cette histoire de l’aspect pratique d’une robe dans certaines situations… peut-être était-ce parce qu’il était trop porté sur la chose, mais van Stexhe avait immédiatement imaginé une scène où il retrousserait la robe de sa passagère pour passer un bon moment avec elle…
    Il toussota, mais ce fut tout. Pas la peine de la mettre mal à l’aise, surtout pas. Ou elle allait le prendre pour un pervers, alors qu’il se sentait plutôt libertin, lui… enfin, bref, là n’était pas la question.

    Parler de musique, c’était bien mieux. Et puis, si elle aimait les Cranberries, cela confirmait qu’elle était une personne digne d’intérêt.


    "Il va falloir que vous vous habituiez à mes bêtises si vous voulez que je travaille avec vous, Eileen… Je suis toujours ravi de rencontrer des personnes qui partagent mon goût pour ce type de musique… Bien sûr que je connais les Cranberries ! J’ai même joué Zombie à la guitare il y a à peine deux mois chez un collègue."

    Eileen parla ensuite de la base de toute relation, précisant qu’elle était pleine de ressources pour l’étonner. Il rêvait ou bien c’était une phrase qu’on pouvait interpréter de plusieurs manières, ça ? Alcide vit bien le clin d’œil, mais il n’y répondit pas, parce que certaines choses le dépassaient un peu, dans tout cela.
    Même chose lorsque la jeune femme, alors qu’il fumait sa cigarette tranquillement, répondit à sa demande de ne pas l’appeler « Professeur ». Il manqua de s’étrangler avec la bouffée de fumée qu’il venait d’avaler.


    "Alcide conviendra sans doute bien mieux, en effet… mais je vous en prie, ne me jugez pas trop vite… Je ne veux pas être esclave… ou peut-être juste l’une ou l’autre fois, vous savez, pour voir ce que cela peut donner comme sentiments et sensations…"

    Elle avait le don de lui parler de choses gênantes. Ou alors, c’était lui qui n’était pas assez à l’aise. Bon sang, il était en train de se rendre dans un restaurant avec une étudiante – à qui il ne donnait pas cours – avec qui tout semblait terriblement ambigu. Ou alors il se faisait des idées, tout simplement.
    En entrant dans le restaurant, Alcide suivit la Sampi jusqu’à une table à l’écart, dans un décor sobre mais chaleureux, le genre de décor qui vous pousse à vous sentir bien tout de suite. Prenant place en face de la jeune fille, l’homme commanda un porto rouge tandis que son invitée optait pour un cocktail sans alcool. Le serveur s’éloigna et miss Dawson expliqua alors, sans quitter Alcide des yeux, l’une des utilités de la robe.


    "Il faudra que j’essaye un jour, alors…" Encore une tentative d’humour, parce qu’il aimait bien déconner et que là, il ne pouvait vraiment pas faire autrement… Il se pencha un peu vers son interlocutrice et parla à voix un peu plus basse : "Il y a d’autres petits secrets de ce genre-là qui vous facilitent la vie, Eileen ?"

    Le serveur vint apporter les apéritifs et les cartes du menu à ce moment-là, sans cesser d’arborer un air qu’Alcide trouvait être idiot. Le jeune homme regardait miss Dawson assez intensément, à la réflexion, et cela dérangeait van Stexhe qui ne tarda pas à le faire savoir au type en livrée : "Merci pour les verres. Vous reviendrez prendre les commandes quand nous aurons fini ceci, ce sera parfait."

    Le message était poli, mais clair. Ce n’était pas vraiment de la jalousie, plutôt une sorte de défense de la tranquillité. Non ?

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MessageSujet: Re: une discussion à l'italienne [Alc'] une discussion à l'italienne [Alc'] EmptySam 21 Mai - 13:08

Ne plus jamais s'attacher, tel était mon crédo. Cela semble bien triste vu comme cela, non ? Pourtant, c'était bel et bien ce que je voulais. La seule personne à laquelle j'étais réellement attachée, c'était Maïa, ma fille. En même temps, comment pourrais-je ne pas aimé ce petit bout de chou alors qu'elle me faisait constamment des grands sourires, qu'elle s'émerveillait devant tout et n'importe quoi et qu'elle me faisait des câlins que personne ne pouvait concurrencer ? Maïa était d'ailleurs une des raisons qui faisaient que je ne voulais pas m'attacher. J'étais bien consciente que la plupart des hommes refusaient une femme ayant un enfant … Tout se passe bien, on tombe amoureux, et le jour où l'on présente sa raison de vivre, l'homme part, effrayé par les responsabilités qu'incombe avoir une petite amie maman.
Aussi, j'étais plutôt du genre à draguer, sans ramener d'homme quand Maïa était là, à me faire plaisir avec eux, tout en ne perturbant pas l'équilibre émotive de ma fille. Bien sûr, cela signifiait ne pas me réveiller aux côtés d'un homme (à moins que j'ai confié Maïa à une des personnes en qui j'avais confiance) au petit matin. Cela était hélas un inconvénient assez conséquent, mais pour Maïa j'étais bel et bien capable de tout.

Je voulais qu'il me dise la vérité … Je voulais entendre de vive voix qu'il était tout simplement pressé de déjeuner avec moi. Mais Monsieur semblait bien trop fier pour l'avouer, à moins qu'il ne s'en amuse. D'ailleurs, comprenant que je ne le croyais pas, ce cher Professeur parla de punition. Je n'avais pas mal pris son « mensonge » ou plutôt sa façon de vouloir échapper à la vérité. Je voyais bien à quoi il jouait, et cela me fit bien sourire, mais intérieurement. Je ne voulais pas qu'il comprenne que je jouais moi aussi.
Aussi je fis mine de réfléchir, mordillant doucement ma lèvre inférieure, et prenant quelques minutes de réflexion. Comment allais-je répondre à cette question, pour avoir sa réponse … Un sourire se logea alors sur mes lèvres, tandis que je lui répondais :


« Et qui vous dit que je vous punirais pour avoir la réponse … ? Vous qui avez l'air d'apprécier cela, je pourrais au contraire vous menacer de ne jamais vous punir si vous ne me dîtes pas la vérité. »

Il ajouta qu'il avait deux heures et demi pour moi …

« Deux heures et demi pour m'avouer pourquoi vous étiez réellement pressé de sortir de votre classe. Ce serait dommage quand même que vous ne me voyez jamais en Catwoman ... »

Notre discussion était intéressante, car nous apprenions à nous connaître, tout en rigolant et en faisant des sous-entendus étranges. Je me tenais tout de même face à un Professeur, mais j'avais vraiment l'impression d'être face à un ami, et c'est pourquoi je me permettais de telles paroles. La domination n'était pas quelque chose qui me dérangeait en soit, à partir du moment où tout était fait dans le respect l'un de l'autre. Cela ne risquait pas d'arriver avant très longtemps, mais si, un jour, je venais à avoir une relation stable et sérieuse, je pense que je serais capable de tout, sexuellement parlant, si tout est bien sûr très respectueux et si mon partenaire est d'accord.
J'appris donc qu'il était d'origine belge, et qu'il avait une soeur. C'était déjà pas mal à savoir, et je rangeais précieusement ces informations dans un coin de mon cerveau.


« Oui, donc je comprends mieux que vous connaissiez cette fête méconnue aux Etats-Unis. Vous avez des origines intéressantes. Personnellement, mes grands-parents maternels sont tout deux français et ma mère est donc née à Paris. C'est pour cela aussi que je connais la capitale française … »

L'aveu de ma non-virginité était certainement mal placé, et Alcide le confirma, en me disant qu'il ne fallait pas atteindre un point de non-retour. Je fronçais les sourcils, surprise de son expression, et je ne pus m'empêcher d'y répondre.

« En même temps, de nos jours, rares sont les femmes de 22 ans à n'avoir jamais goûté au sexe … Mais pourquoi parlez-vous de point de non-retour ? Vous n'êtes pas mon professeur, vous êtes certes un Professeur mais je considère que ce déjeuner et nos textos échangés sont déjà en soit hors du professionnel. »

Ben quoi, c'était vrai … Au vue de tout ce que nous avions échangé jusqu'aujourd'hui, je doute que le terme professionnel définisse encore notre relation. D'ailleurs, ma réflexion sur le côté pratique de la robe montrait bien à quel point le professionnel était loin derrière nous. D'ailleurs, je me rendis compte que ma réflexion l'avait peut-être mis mal à l'aise, et j'espérais que ce n'était pas le cas du tout. Je m'en voudrais tout de même de me mettre Alcide à dos, tout ça parce que je me suis laissée emporter. Mais il faut avouer les choses : une robe est pratique pour toute sorte de chose, et je ne parle pas seulement sexuellement. Non … J' aimais le plaisir charnel, je ne pouvais pas le nier, mais mon cerveau ne fonctionnait pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre en mode sexe.

Puis nous parlâmes de musique. Je ne pus m'empêcher de rire en entendant qu'il allait falloir que je m'habitue à ses bêtises, et je parus intéressée lorsqu'il me parla de guitare.


« Donc vous ne m'en voudrez pas si je sors par moment quelques bêtises … Vous jouez donc de la guitare ? Vous m'apprendrez ? »

Alcide m'avait proposé une cigarette, que j'avais refusé, d'un simple geste de la main. Je ne fumais pas, et, à vrai dire, je n'avais jamais posé mes lèvres sur cela, car je n'avais aucune envie d'en devenir dépendante. De toute façon, cela ne m'intéressait pas le moins du monde, tout comme les drogues et l'alcool en trop grande dose. J'aimais prendre un petit verre de temps en temps, surtout lorsqu'il s'agissait de bon vin, qu'il soit blanc ou rouge.
Le professeur me demanda de l'appeler Alcide, m'avouant que cette histoire de domination était certes intéressante, mais juste pour voir ce que cela faisait. J'acquiesçais de la tête.


« Je vois ce que vous voulez dire Alcide … mais vous savez, je pense que pour s'initier à ce genre de pratique, il faut trouver un partenaire respectueux, et que l'on respecte. Enfin, disons que faire ça avec un, ou une inconnue, c'est prendre le risque de tomber sur quelqu'un qui vous en dégoutera … Ce n'est que mon avis … »

Parler de sexe avec Alcide me faisait certes bizarre, mais cela ne me dérangeait pas vraiment. C'était certes étrange, mais je savais qu'Alcide ne me jugerait pas.
Je pus alors lui démontrer le côté pratique de la robe, en voyant le serveur nous offrir une table parfaitement placée, et il plaisanta en me disant qu'il devrait essayer. Je me mis à rire, et je lui rétorquai, amusée
.

« Je pourrais vous en prêter … Hum … Vous mettez sans doute un petit 40 … Mais vous avez de plus larges épaules que moi, il vous faudra une robe bustier … Mais ça ne sera pas évident de cacher votre protubérance et il vous faudra quelque chose d'ample … »

Je lui fis de nouveau un clin d'oeil, riant de plus belle, l'image d'Alcide en robe se logeant dans mon esprit. Il me demanda alors si j'avais d'autres secrets me facilitant la robe.

« Hum oui … Dans certains cas, la robe n'est pas pratique … Optez donc pour un beau décolleté, pas trop vulgaire … Pas comme vos élèves. Quelque chose de classe … Sinon hum … Un petit sourire … Mais bon, j'ai toujours mieux réussi quand j'étais enfant pour avoir tout ce que je voulais. Vous savez, un petit sourire, et pouf, ça marchait. Ma ... »

Oula. Molo Eileen. Tu as failli parlé de ta fille. Ce n'est pas un secret à dévoiler, tu le sais pertinemment.
Alcide envoya le serveur prendre les commandes plus tard, et je buvais un peu de mon cocktail. Pour changer de sujet et pour éviter qu'Alcide me demande « votre quoi ? », j'ajoutai.


« Mais dîtes-moi Alcide … Que pensez-vous de mon sujet ? Parce qu'à la base, nous sommes ici pour cela, non ? »
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MessageSujet: Re: une discussion à l'italienne [Alc'] une discussion à l'italienne [Alc'] EmptySam 21 Mai - 18:02

    Dans la vie, il y a des questions qu’il vaut mieux ne pas se poser… du genre « Qu’y avait-il avant le Big Bang ? », « Qui paiera l’addition ? » ou « Que peut-elle bien penser de moi ? » ou encore « A quoi peut-elle bien penser ? »
    Ce sont des questions qui finissent toujours par prendre la tête, parce que les réponses ne vont pas de soi, parce qu’aucune science ne peut y répondre avec certitude et parce que ces interrogations ne doivent pas être des priorités. Jamais.

    Pourtant, en entendant la jeune femme le menacer pour obtenir la vérité, Alcide ne put s’empêcher de s’interroger sur ce que pouvaient bien contenir les pensées de son interlocutrice pour le moment. Elle le charriait, il n’y avait pas d’autre solution.


    "A vous de me cuisiner comme il faut, Eileen, je peux être coriace quand il s’agit d’éléments personnels."

    Deux heures et demie pour se faire torturer et avouer, peut-être, ce qui l’avait poussé à accélérer vers la fin de son cours… et à envoyer balader les étudiants qui avaient encore des questions. Car, bien sûr, c’était toujours quand il y avait quelque chose d’intéressant sur le temps de midi que les étudiants avaient toute une série de questions à poser. La loi de la vexation universelle.
    Ensuite, il avait parlé un peu de lui-même, dévoilant à miss Dawson qu’il était belge, évoquant brièvement les langues utilisées dans sa famille, et parlant très rapidement de Gwendoline. La jeune fille embraya sur sa propre famille, parlant alors un peu de la France.


    "Paris est une jolie ville… J’aime particulièrement le Louvre et les Champs Elysées, mais Montmartre est bien agréable également ! Vous avez vécu six ans à Paris ou dans un autre coin ?"

    Parler avec une jeune femme qui reconnaissait ouvertement et immédiatement qu’elle n’était pas vierge, c’était un peu bizarre. Lucie ne le lui avait jamais dit, il s’en était rendu compte tout seul, lors de leur voyage à New York. Peut-être que la fille de Sam était-elle trop discrète. Emy non plus n’avait rien dit à ce sujet, pourtant, van Stexhe avait la ferme conviction que leur union à tous les deux avait eu quelque chose de tout à fait inédit pour elle. Alors, peut-être était-ce miss Dawson qui possédait une ouverture d’esprit suffisamment large pour parler ouvertement de ce sujet.
    En attendant, elle avait raison : tous deux n’étaient pas dans une situation d’échange professionnel. Pourtant, ils devraient logiquement être dans de telles circonstances…


    "Oh, je sais bien que les jeunes filles d’aujourd’hui goûtent de plus en plus tôt à ces plaisirs… Mais, au risque de passer pour un vieux ringard, je pense qu’il ne devrait jamais en être ainsi avant l’âge de seize ans." Alcide avait déjà entendu dans une émission que l’âge de la première fois était descendu à près de quatorze ans. Un âge où la fille n’était même pas encore tout à fait formée. C’était un phénomène que l’homme trouvait un peu dangereux… "Ecoutez, je dois vous avouer que je n’ai contre le fait d’envisager autre chose qu’une relation de travail avec vous, vous êtes une personne intéressante avec qui j’aime discuter… mais je dois aussi reconnaître que je n’ai pas gardé mon rôle de professeur en échangeant ces messages avec vous…"

    Il était clair que dans cette affaire, l’homme n’avait pas vraiment agi en adulte responsable. Au moins, il avait le mérite de le reconnaître. Après tout, tout être humain était faillible.
    Van Stexhe répondit vaguement à Eileen, d’une sorte de grommellement qui n’avait rien de négatif, qu’il pourrait lui apprendre un peu la guitare, mais qu’il était loin d’être un expert dans cet enseignement-là.
    Par la suite, puisque le sujet de la domination sexuelle était sur le tapis, Alcide attendit un peu avant de répondre à miss Dawson. Il attendit pour cela d’être attablé et patienta même jusqu’à ce que le serveur s’éloigne.


    "Respect et confiance me semblent être les maîtres-mots dans ce domaine. Mais c’est valable pour toute relation, finalement, qu’il s’agisse de sexe ou de n’importe quoi d’autre… ne pensez-vous pas ?"

    Alcide en robe ? Et la jeune femme avait l’air d’être tout à fait disposée à faire de lui un homme capable de mettre son corps en valeur avec ce genre de tenues… Hum… cela rappela à van Stexhe la soirée où il avait forcé Edward à se travestir ! L’homme arbora un sourire quand elle parla de tenue ample… c'était plutôt flatteur d'entendre ça, mais l'homme fit mine de ne pas le prendre comme ça. "Ma protubérance… voilà une charmante façon de parler… on dirait que vous évoquez une malformation... et puis ça me fait penser à Elephant Man, ce genre de mots... Rassurez-moi, ma "protubérance" n'est pas aussi visible que ça ?"

    Elle parla aussi de décolletés et de sourires. Pour le décolleté, Alcide connaissait bien le procédé… quand il interrogeait oralement des étudiantes pour les examens, il n’était pas rare que certaines usent de ce stratagème pour mettre en avant leurs atouts physiques.
    Le sourire… oui, cela fonctionnait souvent très bien. Elyott était spécialiste dans ce domaine, bien qu’il en use un peu moins souvent avec son parrain qu’avec ses parents. L’étudiante expliqua un peu, donnant quelques détails, puis elle s’interrompit soudain, comme si elle avait soudain pris conscience qu’elle monopolisait la parole. Van Stexhe ne dit rien à ce sujet, il se contenta de sourire à nouveau.


    "Votre sujet… Eh bien, je vous l’ai dit par SMS, je pense, c’est une thématique à laquelle je ne me suis encore jamais intéressé chez Shakespeare. Vous axez votre recherche sur le théâtre ou la poésie ? Je sais que les sonnets de Shakespeare sont adressés aussi bien à une femme, la « Dark Lady », qu’à un jeune homme, le « Fair Lord », mais je doute que ce soit suffisamment consistant pour votre travail… Pourquoi avoir choisi un sujet aussi peu habituel, Eileen ?"

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MessageSujet: Re: une discussion à l'italienne [Alc'] une discussion à l'italienne [Alc'] EmptyMer 29 Juin - 12:33

Une situation coquasse, je ne pouvais le nier … J'étais au restaurant, dans un endroit assez reculé, très intime, avec un professeur avec lequel j'avais échangé des sms loin d'être conventionnel. Et pourtant, malgré tout, je restais assez décontractée et naturelle. Mais ce que je savais pertinemment, c'était que mon attirance pour le Professeur n'était pas uniquement physique … J'aimais la façon dont cet homme avait de la conversation, de l'humour et de la réparti. A vrai dire, jusqu'ici, je ne voyais pas ce qui pouvait ne pas me plaire chez Alcide.
Je voulais à tout prix qu'il me dise clairement qu'il avait été impatient de me voir. Mais le professeur ne semblait pas de cet avis et préférait apparemment que je le cuisine pour réussir à lui extirper les informations que je voulais. Et il me le dit d'ailleurs clairement, et cela me porta à sourire … D'ailleurs, j'avais l'impression que cela était presque un jeu pour le Professeur Van Stexhe.

Coriace ? Hum … Puis ce n'est pas vraiment personnel … Enfin, si ce que vous m'avez dit était la vérité, ce ne serait pas si personnel ...

Un nouveau sourire malicieux se logea sur mes lèvres, tandis que je faisais un clin d'oeil à mon interlocuteur. J'ajoutais alors, toujours avec le même sourire.

Je fonctionne peut-être à l'envers avec vous. Plutôt que de vous menacer de ne pas me déguiser en Catwoman pour vous faire plaisir, pourquoi ne vous offrirais-je pas une chose … Si vous me dîtes pourquoi vous étiez si pressé de sortir de votre classe, vous aurez le droit de me demander une chose, que ce soit quelque chose à dire ou à faire.

Nous avions alors parlé de nos origines et j'avais donc évoqué ma connaissance de la France pour y avoir vécu un peu plus de cinq ans. Je l'écoutais me parler de Paris, tandis qu'il me demandait si j'avais habité Paris ou autre part.

J'ai vécu quelques temps à Paris, deux ans plus exactement … En fait j'ai commencé mes études à Toulouse et j'ai trouvé une branche qui m'intéressait particulièrement à la Sorbonne … Mon dossier a mis deux ans à être accepté et j'ai donc déménagé. Mais j'avoue que je préfère Notre-Dame de Paris … En fait, c'est le premier monument que j'ai été visité, mais c'est dû à ma passion pour les oeuvres de Victor Hugo. Je sais, ça semble banal mais j'aime autant ses poèmes que ses romans.

Nous parlâmes alors de sexe. Je dois avouer que même si je n'avais aucun tabou, cela me faisait bizarre de parler ouvertement de sexualité avec un Professeur, d'autant plus lorsque cela était question de ma virginité. Pourtant, j'étais consciente que j'étais celle qui avait commencé la discussion. Alcide m'expliqua alors sa façon de penser, en me disant que pour lui, personne ne devrait passer à l'acte avant quatorze ans. J'haussais alors la tête, acquiesçant à ses paroles.

Je comprends bien ce que vous voulez dire. Les adolescents ne devraient pas s'adonner à la luxure avant d'y être prêt. Mais voyez-vous, je pense que le soucis d'aujourd'hui est que les jeunes filles se mettent avec des garçons bien trop âgés par rapport à eux. Et excusez-moi, mais un adolescent de 14 ans et un de 17 ans n'attendent pas la même chose au niveau d'une relation.

Je ne pus alors m'empêcher de rire lorsqu'il avoua qu'il n'avait pas conservé son rôle de Professeur lors des messages échangées, et je ne pus m'empêcher de repenser à ces derniers. Rares sont les messages me faisant un tel effet de chaleur … Bon, je n'étais pas une femme qui se laissait facilement tenter par de simples textos, mais j'aimais tout de même les échanges ambigus … bien plus que ceux bien trop vulgaire.

Certes … Mais je pense que nous avons été deux à échanger ces messages. Il me semble que vous ne m'avez aucunement obligé à vous encourager sur la voie de messages ambigus, et je vous mentirais si je vous disais que cela ne m'a pas plu

Apprendre la guitare était quelque chose qui me tenait à coeur, mais Alcide n'avait pas l'air enjoué par le fait de me l'apprendre. Peut-être n'était-il pas un expert dans ce domaine, et il préférait du coup ne rien me promettre. Je n'insistais donc pas, ne voulant pas mettre mal à l'aise le professeur. Il venait tout de même de m'apprendre qu'il aimait discuter avec moi et cela me fit réellement plaisir, et je sentis le rouge me monter aux joues.

Je dois avouer que j'aime aussi discuter avec vous Alcide … Vous êtes une personne si agréable et si naturelle que cela me met rapidement à l'aise.

Respect et confiance … Oui, il s'agissait de deux valeurs très importantes à mes yeux dans tous les domaines: amour, amitié, sexe ou encore travail, j'étais une personne qui respectait énormément les autres et qui offrait ma confiance facilement, mais qui le reprenait immédiatement lorsqu'elle était bafouée.

Je suis entièrement d'accord avec vous. J'aimerais cependant que plus d'hommes soient d'accord avec notre vision des relations, car bon nombre de personne oublie de respecter son partenaire … Hélas … Excusez-moi d'en revenir au sexe, mais on peut faire tellement de choses avec un partenaire avec ces deux notions qu'il est dommage de tomber sur des gens qui n'ont pas cette vision de la vie.

Protubérance … Bon d'accord, j'utilisais des mots particuliers pour désigner la « bête » mais j'étais pas vraiment à l'aise avec le langage crue des choses … Pourtant, j'aurais pu utiliser de nombreux autres mots pour désigner la virilité d'Alcide mais je ne savais pas pourquoi, cela m'était sorti comme ça. Une nouvelle fois, mes joues se fardèrent de leurs plus belles couleurs et je ne pus m'empêcher de rester silencieuse un moment, reprenant un peu mes esprits.

A vrai dire, je n'ai jamais regardé si elle se voyait tant … Je n'oserais pas, voyons … Mais bon, si vous insistez, je jetterais un coup d'oeil pour vous dire si on la voit tant que ça … Discrètement bien sûr … et juste avec mes yeux …

Au fur et à mesure que nous parlions, je me sentais un peu plus à l'aise. Tellement que je faillis parler de Maïa. Sauf que … Voyez-vous, plus le temps passait, plus j'avais envie de passer du temps avec Alcide. Et je craignais qu'en lui parlant de ma fille, il prenne les jambes à son cou. C'est pourquoi je remis la discussion sur les rails de mon examen, respirant pleinement lorsque je vis que le Professeur me suivait sur ce chemin.
Il me demanda alors pourquoi j'avais choisi ce thème et si j'axais mes recherches sur le thèâtre ou la poésie.

En fait je pensais plus axer sur le théâtre … Voyez-vous, je ne veux pas vraiment copier le style de Bettelheim, mais j'aimerais essayer d'extirper les sous-entendus sexuels dans les pièces de Shakespeare. Quant à mon choix du sujet, c'est simplement parce que je n'aime pas les sujets bateaux. Un professeur aura tendance à étudier votre dossier en profondeur lorsque c'est quelque chose qu'il ne voit que rarement … Puis je trouvais cela intéressant … Mais je suppose qu'en tant que Professeur, vous devez en voir par dizaine des sujets bateaux chaque année!
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