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I believed in our Yesterday ㄨ Ronron

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MessageSujet: I believed in our Yesterday ㄨ Ronron I believed in our Yesterday ㄨ Ronron EmptyLun 30 Mai - 0:18

I believed in our Yesterday ㄨ Ronron Josh-Duhamel-josh-duhamel-640378_100_100 I believed in our Yesterday ㄨ Ronron Erw29
How can I breathe with no air ?
Your everything, including my air...

A la voir courir ainsi, comme si les fouets de quelques maîtres étaient à ses trousses, Abbygail ne donnait pas une image très exacte d’elle-même. Jamais auparavant elle n’avait fuit quelqu’un, surtout pas un jeune homme qu’elle aurait pu gifler mille fois sans jamais craindre de représailles. Mais cette fois-ci, c’était totalement différent. Elle n’était plus seulement la jolie russe fière de ses origines, et fille d’un mafieux on ne peut plus redouté dans son pays natal…Elle n’était rien d’autre qu’une brebis égarée, galeuse selon certains, ne parlant pas la langue du pays où elle se devait désormais de résider et qui avait réussi, en l’espace de quelques heures, à se faire détester de plusieurs jeunes étudiants de son nouveau lycée. Abby avait laissé parler sa fougue habituelle, que dis-je, son désir de justice, et voilà le résultat ! Sac en bandoulière à l’épaule, la respiration haletante, elle courait dans les couloirs de cette bâtisse encore inconnue comme si sa vie entière en dépendait. Il n’y a jamais de fumée sans feu…

C’était un vingt quatre novembre, précédent l’anniversaire de ses quinze ans, qu’Abbygail Vodianova avait posé un pied à Chicago. Une ville glaciale pour beaucoup d’américains, mais pour une jolie russe habituée aux températures les plus extrêmes, il faisait presque chaud. Sa mission première avait été de s’inscrire à un lycée digne de ce nom, alors que son avion s’était posé quelques heures auparavant et que l’anglais n’était encore qu’un gigantesque charabia à ses yeux. Une chance que Charles l’accompagne absolument partout et soit responsable de son bien-être : A ses côtés, Abby se sentait en confiance. Elle n’était plus seulement une étrangère mais bien une demoiselle aimée et acceptée. C’était lui-même qui l’avait accompagnée jusqu’à son lycée pour son tout premier jour, alors que l’année était déjà entamée et que les clans habituels dans les classes étaient déjà formés. Abby subissait, qui plus est, une double difficulté : La première, son intelligence. A à peine quinze ans, la demoiselle entrait en dernière année de lycée, alors que sa jumelle, déplacée dans un lycée privé, n’entrait qu’en première année. Abby avait toujours été en avance sur les générations, et pour cause, elle s’était souvent ennuyée en classe avant qu’on ne la change. C’était ainsi, dès qu’elle ne s’intéressait pas pour quelque chose, ou qu’elle comprenait trop vite, la demoiselle devenait vite insupportable. Mais la deuxième difficulté, c’était la barrière de la langue. La blondinette n’était que moyennement rassurée sur le fait de devoir intégrer une classe en cours d’année, avec des élèves ne parlant pas un mot de russe. La compréhension allait être difficile…Mais impossible n’est pas Abby, et la jolie blonde avait fait fi de tout cela pour se présenter fièrement à son nouveau lycée. Dès le départ, elle avait attiré l’œil, et pas nécessairement dans le meilleur sens du terme : Alors que tous étaient habillés avec des doudounes on ne peut plus chaudes et confortables, la demoiselle supportait très bien une veste légère, pour peu que celle-ci soit à manches longues. Abby pensait néanmoins être discrète et pouvoir ainsi se fondre dans le décor, mais elle avait eu tort en vérité…Alors qu’ils foulaient l’entrée extérieure du bâtiment avec Charles, pénétrant ainsi dans une immense cour, le regard de l’ardente russe avait été attiré par une petite troupe de lycéens semblant tous occupés à martyriser un handicapé. Le fauteuil de celui-ci était un peu plus loin, tout près d’Abby en vérité, et bien que Charles lui ai conseillé de ne surtout pas s’en mêler, c’était plus fort qu’elle. Même sans parler, elle s’était montrée capable de faire mouche…En jouant, pour l’occasion, les aguicheuses devant l’éternel. Elle s’était approchée sournoisement du « chef de troupe » avant de se coller à lui et de le repousser sensuellement contre un réverbère…Abby s’était ensuite saisie de sa ceinture pour mieux l’attacher audit réverbère, et c’est à partir de là qu’elle lui avait arraché les deux pans de sa chemise et avait baissé son pantalon, malgré la température, afin qu’il comprenne qu’il n’était pas question qu’elle tolère pareil traitement vis-à-vis d’un handicapé. C’était aussi à ce moment-là que le regard le plus important de sa vie avait été échangé. Durant un dixième de seconde, elle avait capté l’attention d’un jeune homme on ne peut plus charmant, dont le sourire ravageur ne semblait pas laisser indifférentes les quelques quatre demoiselles qui semblaient graviter autour de lui. Abby n’avait pas osé l’aborder, ou même prolonger davantage l’échange. Elle avait soulevé le jeune homme précédemment martyrisé, tandis que les élèves s’écartaient autour d’eux pour les laisser passer…Comme si à cette époque-là, Abby savait déjà effrayer n’importe qui d’un simple geste, sans même prononcer le moindre mot.

La suite de la journée s’était déroulée dans le calme, si l’on exceptait le fait que la demoiselle n’avait pas compris un traître mot de ses cours. Par chance, elle avait pu être dans la même classe que le jeune homme qu’elle avait précédemment secourut, et qui s’appelait Blaine. Souvent, ils étaient obligés de mimer pour se comprendre, mais dans l’ensemble, Abby n’avait pas été mécontente d’avoir croisé son chemin. Ce n’était qu’après, lorsqu’elle avait pu prendre son nouveau casier en main que tout s’était gâté. La personne qu’elle avait humiliée dans la matinée l’avait évidemment retrouvée, et pour cause, ils étaient également dans la même classe ! Celui-ci ferma violemment son casier avant de prononcer des mots qu’Abby ne pu comprendre…La seule chose indéniable, c’est qu’il réclamait vengeance, et qu’il allait être le déclencheur d’une fuite effrénée à travers les couloirs. Rien ne la prédisposait à croiser à nouveau Aaron si vite, d’ailleurs, surtout qu’ils n’avaient pas échangé un mot. Cela dit, cela ne l’empêcha pas de le bousculer si violemment pendant sa course qu’elle s’écroula purement et simplement sur lui. Une chute digne d’être placée dans le livre des records, si seulement Abby avait eu trente secondes pour comprendre exactement ce qui lui arrivait. Dès lors qu’elle fut à nouveau debout sur ses deux jambes, après s’être souplement relevée en tendant la main au jeune homme, la demoiselle ne le lâcha pas et l’entraîna aussi rapidement qu’elle le pu dans la première cage d’escalier qu’elle trouva à portée de sa main. Qu’importe qu’il la prenne pour une folle, ou qu’il la repousse : De toute manière, elle ne comprendrait sûrement pas un traître mot de ce qu’il dirait ! A vrai dire, ce n’était pas tout à fait proche de la vérité : Souvent, Abby comprenait, pour peu qu’on ne lui parle pas trop vite, mais elle était encore incapable de répondre réellement. Elle cherchait ses mots, mélangeait le russe au beau milieu d’expressions anglaises, et c’était un tel fouillis dans son esprit qu’elle avait bien du mal à ne pas être victime de terribles maux de têtes. Pourtant, c’était avec une lucidité extraordinaire qu’elle emmena Aaron avec elle dans ce coin sombre, sans l’ombre d’une arrière pensée, avant de lui faire signe de se taire.

ABBY – « Toi taire ! »


Très éloquent, n’est-ce pas ? Rajoutez à cela un accent russe à couper au couteau, et vous obtiendrez certainement le cocktail Molotov représentant la façon de parler d’Abby de l’époque. En vérité, le seul moyen qu’elle trouva pour qu’ils communiquent, ce fut le bloc que tenait Aaron entre ses mains, et dont elle se saisit en faisant un simple hochement de tête pour lui demander la permission. Le dessin de petits bonhommes pour lui expliquer grosso modo la situation était enclenché. Il ne manquait plus qu’à espérer qu’il comprendrait qu’elle était poursuivie et qu’elle s’attendait à ce qu’il la boucle…Sinon, elle risquait fort de passer un sale quart d’heure. Et pour son premier jour, ce serait tout de même le comble !

ABBY – « Comprendre ? »


Sa respiration était haletante et son front légèrement ruisselant de sueur à cause de la peur, mais Abby n'avait rien perdu de sa superbe en route. Malgré la pâle lueur actuelle, ses yeux d'un bleu turquoise avaient rarement autant brillé qu'en cet instant. Seul hic ? Le fait que le jeune homme qui la poursuivait précédemment se rapproche de la porte de la cage d'escalier, en hurlant son prénom...
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MessageSujet: Re: I believed in our Yesterday ㄨ Ronron I believed in our Yesterday ㄨ Ronron EmptyLun 30 Mai - 1:11

    Aaron- « Hey, attends !! Tu m'emmènes où comme ça ? »

    A peine sur pieds, Aaron fut contraint de suivre la jeune fille dans sa course. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle était en train de fuir, ni pourquoi elle avait décidé de l'emmener avec lui mais il se laissa facilement prendre au jeu. Après tout, il savait qu'il était plus prudent pour lui de coopérer, il l'avait parfaitement vu en action le matin même et avait donc parfaitement compris qu'elle n'était pas le genre de demoiselle à se laisser marcher sur les pieds. Qui dans le lycée n'avait pas entendu parler de cette affaire ? En moins d'un quart d'heure l'établissement tout entier, y compris les enseignants, avait eu vent de l'humiliation de Troy MacCarty, l'abruti de service qui n'a rien d'autre à faire que jouer au macho avec les plus faibles. Naturellement, tout le monde se moquait de lui et certains avaient été jusqu'à prendre des photos du pauvre garçon à moitié à poil par cette infernale journée d'hiver. Durant quelques secondes encore, Aaron se laissa guider par la jeune fille qui l'emmena dans un coin relativement sombre. « Ecoute, je ne sais pas ce que les filles ont bien pu te dire à mon sujet mais sache que c'est parfaitement justifié. Ceci dit, je ne voudrais pas finir comme ce pauvre abruti que tu as remis en place ce matin. Bien joué au fait ! » Aaron se mit à sourire, ne se doutant pas une seule seconde que sa ravissante interlocutrice ne pouvait comprendre un traitre mot de son baratin. D'ailleurs, pourquoi ne lui répondait-elle pas ? Il était sur le point de le lui demander mais elle lui demanda de se taire et à son accent à couper au couteau, il comprit immédiatement qu'elle n'était pas américaine. Le seul moyen de communiquer était de se faire des signes ou de dessiner et c'est à quoi la jeune fille s'appliqua. Aaron pencha la tête sur le côté et se mit à rire en comprenant le message qu'elle tentait de lui faire passer. « Quoi, c'est lui qui te fait peur ? » Et voilà que Troy parvenait à faire une nouvelle victime !! Il était vraiment pathétique ce pauvre garçon. Aaron le connaissait depuis des années et il avait aujourd'hui encore beaucoup de mal à le supporter. C'était un garçon sans intérêt, totalement stupide et ne pensant qu'à martyriser son entourage. Parfois cela marchait. D'autres fois, comme avec Aaron, cela ne marchait pas. Le jeune homme aurait souhaité faire comprendre à la jolie lycéenne qu'elle n'avait vraiment rien à craindre. Troy pouvait se montrer impressinnant mais il ne fallait pas qu'elle se laisser intimider. « Ecoute, Troy est un véritable idiot, il … tu comprends ce que je te dis ? » Visiblement non. Pourquoi ne le comprenait-elle pas d'ailleurs ? Quelle idée de s'inscrire dans un établissement américain ! Aaron aurait volontiers tenté de lui parler en français, en italien ou encore en espagnol histoire de voir s'il ne lui était pas possible de communiquer avec elle dans une autre langue mais il n'était pas vraiment doué dans le domaine. « Pas vraiment, hum ? » A son regard, il comprit qu'effectivement elle ne comprenait pas un traitre mot de ce qu'il était en train de dire. Que diable pouvait-elle bien faire dans ce lycée ? Enfin qu'importe, pour l'instant, il voulait simplement qu'elle cesse de se cacher. Elle n'avait pas à avoir peur de Troy, il n'était rien de plus qu'une grande gueule cherchant à se donner de l'importance. Lorsqu'il se mit de nouveau à hurler, Aaron haussa les yeux au ciel puis plongea de nouveau son regard dans celui de la jeune fille. « Bon euh … viens avec moi … viens ... » Aaron lui tendit aussitôt la main pour lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à craindre et qu'elle pouvait amplement lui faire confiance. Il savait que Troy était un véritable crétin dont le seul et unique passe-temps était de s'en prendre aux plus jeunes que lui, aux filles ou aux handicapés. Il savait aussi que face à lui, il ne chercherait pas à avoir le dernier mot. Sans plus attendre, il poussa la porte de la cage d'escalier et y passa la tête pour apercevoir Troy qui avançait d'un pas pressé dans les couloirs tout en hurlant un prénom. « Abbygail. C'est comme ça que tu t'appelles ? » Aaron se tourna en direction de la jeune fille et esquissa un sourire. C'était un prénom très joli. « Ok Abby, fais-moi confiance. » Elle ne comprenait sans doute pas ce qu'il était en train de lui raconter, mais le ton doux et bienveillant qu'il venait d'employer était suffisamment éloquent. Il lâcha doucement la main de la jeune fille et s'avanca dans le couloir face à Troy.

    Aaron- « LA FERME TROY !!! On n'entend que toi, ça t'arrive jamais de la boucler ? Elle t'a baissé le froc ? Tout le monde a vu ton cul, et alors ? C'était mérité, tu ne crois pas ? »

    Les quelques élèves qui se trouvaient dans le couloir se mirent à rire et chacun commença à discuter à voix basse tout en désignant Troy du doigt. Il avait été humilé et c'était un juste retour des choses après toutes les misères qu'il avait fait subir à ses camarades ces dernières années. Le fameux Troy adopta un air furieux et s'avança en direction d'Aaron, toujours placé devant Abbygail.

    Troy- « Te mêle pas de ça Harrington, c'est entre elle et moi !! Elle va me le payer, à cause d'elle tout le monde se fout de ma gueule ! Non mais elle se croit où ? Puis d'abord, d'où elle débarque celle-là, tu l'as entendu parler ? »

    Aaron tendit une main devant lui et repoussa Troy afin qu'il ne s'approche pas d'Abbygail. Il allait y veiller personnellement, quitte à passer ses journées près d'elle pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien.

    Aaron- « T'es au courant que les Etats-Unis ne s'étendent pas sur la surface du globe ? Elle ne parle pas anglais, raison de plus pour que tu lui foutes la paix ! »
    Troy- « Fais pas le malin Harrington, c'est pas parce-que ton père se présente aux élections que ... »
    Aaron- « Que quoi ? Vas-y dis ...»

    Aaron ne plaisantait pas, il était vraiment prêt à lui casser la figure, quitte à retourner une enième fois chez le proviseur pour mauvaise conduite. Autant dire que John Harrington n'était pas vraiment fier de l'attitude de son fils unique ces derniers temps. A l'autre bout du couloir, Aaron aperçu sa soeur jumelle, Mackenzie, entourée de ses deux meilleures amies. Celle-ci agita nerveusement la tête de droite à gauche pour faire comprendre à son frère qu'il ne devait pas se laisser emporter une nouvelle fois. Cette année, il avait été menacé d'expulsion à plusieurs reprises et s'il était encore là aujourd'hui, c'est uniquement car il portait le même nom de famille que le candidat favori aux premier tour des présidentielles.

    Aaron- « Tu laisses Abbygail tranquille, ce qui s'est passé ce matin est entièrement justifié. Tu devrais d'ailleurs remercier ta bonne étoile que je ne sois pas passé par là avant elle. Oh et encore une chose, arrête de tourner autour de ma soeur, pigé ? Tu les laisses tranquilles. »

    Au moment même où Aaron terminait sa phrase, le proviseur sortit de son bureau ce qui eu pour effet de dissoudre immédiatement l'assemblée d'élèves observant la scène depuis le début. Le proviseur s'avança en direction des deux garçons « Encore un problème monsieur Harrington ? Tiens et monsieur McCarty, comme par hasard !! »

    Aaron- « Aucun problème monsieur. »
    Troy- « Non, aucun. »

    Et c'est ainsi que le malentendu fut dissipé. Le proviseur rappela à Troy qu'il était à deux doigts de frôler l'expulsion et fit signe à Aaron qu'il l'avait à l'oeil. « On se reverra, t'en fais pas!! » Inutile de se demander à qui d'Abbygail ou d'Aaron ce message était destiné. Quoi qu'il en soit, Aaron eu juste le temps de voir Mack rentrer dans sa salle de classe avant de se tourner vers Abbygail. « Désolé pour ce spectacle Abby... je peux t'appeler Abby ? Moi c'est Aaron. » Le jeune homme prit soin de se désigner avant de dire son prénom, sans doute par peur qu'elle ne comprenne pas ce qu'il était en train de dire. « Tu es … slave ? Polonaise, non ? Russe peut-être ? »
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MessageSujet: Re: I believed in our Yesterday ㄨ Ronron I believed in our Yesterday ㄨ Ronron EmptyLun 30 Mai - 1:46

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Et dire qu’habituellement, la volcanique Abbygail brillait pour sa langue bien pendue et ses expressions on ne peut plus cinglantes…Elle se retrouvait emmurée dans son propre silence alors qu’elle essayait de comprendre chaque parole énoncée par ce jeune homme qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Ce qu’elle comprit pourtant, c’est qu’il l’avait défendue, au risque d’avoir de gros ennuis auprès de l’administration. Abby ne pu donc s’empêcher d’arquer un sourcil de surprise, c’était la toute première fois qu’on la défendait sans qu’elle ne brandisse les poings la première. Physiquement parlant, la demoiselle demeurait un poids plume et n’était guère virulente…C’était dans sa façon de s’exprimer qu’elle frappait extrêmement fort. D’où le fait qu’elle n’apprécie que moyennement un pays dont elle ne connaissait pas la langue et dont elle n’avait pas vraiment eu une image extrêmement méliorative durant cette journée. Elle fut un simple spectateur durant toute la joute verbale du jeune homme l’ayant menacée et d’Aaron, et ne revint sur terre qu’au moment même où celui qui l’avait « sauvée » se tourna vers elle pour se présenter. Elle arqua un sourcil de surprise en l’entendant prononcer l’habituel surnom dont l’affublait ses proches. Elle avait beau ne pas le connaître, fondamentalement cela ne la dérangeait pas. Aaron pouvait s’estimer chanceux ! Ce n’était pas tous les jours qu’elle acceptait que l’on soit aussi familière avec elle. Après tout, Abby avait reçu une éducation relativement stricte et dans sa famille, personne n’était réellement du genre à montrer ses sentiments, ou à les jeter en pâture au fauve. C’était sûrement la raison pour laquelle Tasha était devenue un morceau de glace ambulant, et qu’Abby, bien que nettement plus chaleureuse, reste sans arrêt sur la défensive…Comme c’était le cas actuellement. « Aaron…Enchantée. » C’était sorti tout seul, et le plus naturellement du monde. Abby n’esquissa pas réellement de sourire, mais plutôt une espèce de rictus accompagné d’un hochement de tête, ainsi que d’une poignée de main. L’ardente blondinette s’était saisie de celle d’Aaron pour la serrer comme s’ils venaient de conclure un déjeuner d’affaires…C’était toujours ainsi qu’elle remerciait, plutôt qu’en serrant quelqu’un dans ses bras. A elle seule, Abby savait très bien incarner la froideur incommensurable de la Russie. « Russe » coupa-t-elle alors qu’Aaron venait juste de lui demander sa nationalité. Du moins, c’est ce qu’elle avait cru comprendre en tâchant de déchiffrer ses dires. Pour cela, elle s’était aussitôt armée de son dictionnaire anglais/russe offert un peu plus tôt par Charles, avant même qu’ils ne quittent l’aéroport de Moscou pour une « vie meilleure ». C’était ainsi que la tante de la jeune fille présentait leur vie future aux États-Unis. Mais Tasha avait eu le coup d’œil, elle avait exigé d’être envoyée dans un lycée privé, afin de ne jamais être en contact avec quelque membre de sa famille que ce soit. Abby avait refusé de vivre en ermite. Elle préférait apprendre l’anglais sur le terrain, quitte à se rendre ridicule à chaque minute que dieu ferait.

ABBY – « Mer…Mer…Ci ? Comprendre, pas parler. »

Tout en utilisant ses mains pour tâcher d’être mieux comprise, la jolie blondinette expliquait qu’elle comprenait mieux qu’elle ne parlait cette foutue langue, n’ayant strictement rien en commun avec le russe. Rien que l’alphabet était différent… « Quand problème, moi régler » continua-t-elle tout en montrant à nouveau le dessin enfantin qu’elle avait pris la peine d’inscrire sur le bloc d’Aaron. Abby était une fervente amatrice du « règlement de comptes à Ok Corral », bien qu’elle excelle davantage dans la joute verbale…En russe, bien évidemment. Cela dit, plutôt que de continuer à se ridiculiser à parler une langue n’étant pas la sienne, Abby eut le mauvais réflexe d’assouvir sa curiosité en se saisissant à nouveau du bloc d’Aaron pour le parcourir. Son niveau n’avait strictement rien à voir avec le sien, retenu à l’enfance. Au fur et à mesure qu’elle feuilletait les esquisses, le regard de la jolie russe s’illuminait et un délicat sourire prenait place contre ses lèvres. C’était tout bonnement étourdissant…Et de par ce fait, elle ne pu s’empêcher de commenter, en russe, son sentiment vis-à-vis de ses œuvres : « C’est tout bonnement incroyable ! Comment peut-on dessiner aussi bien, tu as été artiste dans une autre vie ? Je n’arrive pas à en croire mes yeux, c’est tellement…Comme sorti tout droit d’un rêve ! » Ce n’est que lorsqu’elle comprit que ses dires ne devaient pas du tout être compris par Aaron qu’elle laissa échapper un petit rire. Elle était sur le point de découvrir un dessin qui allait lui rappeler vaguement quelqu’un lorsque deux charmantes demoiselles firent leur apparition dans le couloir, jouant du cil pour amadouer le jeune homme, comme si elles ne l’avaient pas déjà dans leur poche. A cette époque, Abby ne faisait pas le poids, et ce à bien des égards : Ce n’était pas seulement une question de différence d’âge, mais également de compréhension et de barrière de langues. Abby aurait volontiers dit à ces midinettes ce qu’elle pensait du regard noir qu’elles lui lançaient, mais à la place, elle poursuivit sa contemplation des dessins d’Aaron, tentant de faire abstraction de ce qui se disait dans cette langue encore bien trop inconnue pour elle.

LUCY – « Ohhhh mais Aaron c’est comme si t’étais tout seul là ! On va faire une super fête chez Marcy, tu viendras hein tu viendras ? T’avais promis que la prochaine fois tu te libèrerais ! Et je veux être ta cavalière… »


Les deux demoiselles se disputaient déjà la vedette, manquant de se crêper le chignon sur l’identité de celle qui allait accompagner Aaron à cette fameuse soirée, comme si le jeune homme n’était rien de plus qu’un trophée avec qui il fallait à tout prix s’afficher. Abby avait une toute autre vision de la chose…Surtout maintenant qu’elle était tombée sur un portrait lui ressemblant tellement qu’elle en était troublée et n’avait pas écouté un traître mot de ce qui s’était dit précédemment. Elle ne pu s’empêcher de détacher la page du bloc, sans même lui demander son avis, et de la plier soigneusement avant de lui rendre son bien, arquant un sourcil tandis qu’un sourire à la fois amusé et provocant peuplait désormais ses lèvres.

ABBY – « A moi. A bientôt…Aaron. »


Aucune étreinte, aucune effusion, juste une jolie russe qui incline la tête pour le saluer, avec tout le respect qu’on lui avait enseigné. Bien évidemment, tout ceci n’était qu’une grotesque mise en scène pour qu’on la laisse en paix…Dans un environnement où elle serait plus à l’aise, Abby resterait la même folle avide de connaissance et virtuose de la danse. Mais ici, elle n’était rien de plus qu’une étudiante ne parlant pas anglais et qui venait de « voler » un dessin à Aaron avant de tourner les talons, dictionnaire en main, sous les regards ébahis des deux poulettes à son bras. Abby n’était déjà pas habituée à accepter la compétition, à l’époque…Elle divisait donc tout en espérant qu’à un moment donné, elle serait suffisamment capable de converser avec lui. Abby était retournée à son casier, sans faire preuve d’une réelle hâte, à vrai dire. Il n’y avait pas trente-six choix : Soit elle rentrait à pieds, risquant à coup sûr de se perdre, soit elle appelait Charles à la rescousse…Au lieu de rentrer, la demoiselle se remit à courir à travers les couloirs, rebroussant chemin pour mieux demander si Aaron serait d'accord pour lui apprendre quelques rudiments dans sa langue. Mais lorsqu'elle fut de retour devant la cage d'escalier, il n'y avait plus personne. Ni le jeune homme, ni ses deux accompagnatrices aux jambes trop longues. Juste un immense silence, ce même silence insupportable qu'elle entendait à longueur de journée dans sa vie et qui l'insupportait. Du moins, jusqu'à ce qu'une délicate musique prenne place dans les hauts parleurs de l'école, annonçant sûrement la fin de la plupart des cours. Abby laissa un sourire sincère se dessiner contre ses lèvres tandis qu'elle posa sac et dictionnaire à terre avant d'esquisser quelques mouvements gracieux, légers et aériens. Abby n'avait cure du monde extérieur, elle écoutait juste la musique, et son corps bougeait de lui-même. Il n'y avait plus de barrière de langue, plus d'à priori, Abby se sentait libre...Jusqu'à ce qu'elle ne soit arrêtée par le rire moqueur de l'une des demoiselles accompagnant Aaron. Le trio était semble-t-il revenu sur ses pas, surprenant d'un même coup la jolie danseuse qui s'était libérée pendant quelques minutes de son épaisse armure.

LUCY – « On devrait l'inviter aussi, on pourrait la caser avec un moche et se moquer d'elle toute la soirée ! Mais elle danse bien la bougresse...Faut vraiment qu'on lui fasse passer le bizutage, c'est la coutume. »


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MessageSujet: Re: I believed in our Yesterday ㄨ Ronron I believed in our Yesterday ㄨ Ronron EmptyLun 30 Mai - 20:44

    Aaron- « Arrête Lucy, c'est des conneries ces histoires de bizutage. Puis d'abord, elle ne parle pas notre langue, ça risque d'être compliqué de lui faire comprendre ce qu'on attend d'elle, tu ne crois pas ? Laisse tomber ... »

    Aaron connaissait les méthodes de Lucy et la façon dont elle et sa petite bande s'en prenaient aux nouveaux arrivants. Sans véritablement savoir pourquoi, il avait envie d'épargner l'humiliation suprême à Abbygail. Sans doute parce qu'il avait pu découvrir par lui-même qu'elle était quelqu'un de bien et que de son côté, elle n'hésitait pas à prendre des risques afin de défendre autrui. Pourquoi irait-on se moquer d'elle ? Elle semblait courageuse et ce qu'elle avait fait le matin même méritait le plus grand respect. Aucune fille n'avait encore jamais osé s'en prendre à Troy et les garçons capables de lui tenir tête n'étaient pas nombreux. A vrai dire, tout le monde semblait avoir peur de ce crétin qui en fin de compte n'était même pas capable d'aligner trois mots convenablement. Il était d'ailleurs sorti avec Lucy quelques années plus tôt mais c'est une période de sa vie sur laquelle la jeune fille refusait catégoriquement de revenir. D'ailleurs lorsque quelqu'un avait l'audace de lui en parler, elle niait tout en bloc en prétendant qu'il ne s'agissait que d'une énième invention de la part de Troy.

    Lucy- « J'ai une idée d'enfer … invite-là !! Invite-là Aaron !! On va se payer sa tête. On pourrait lui faire croire que tu t'intéresses à elle et que tu souhaites l'inviter à la soirée. Comme si TOI tu pouvais avoir envie qu'elle soit ta cavalière !! Mais ça, elle n'est pas sensée le savoir ! Ensuite tu lui feras croire que t'as envie de l'embrasser et au dernier moment, on sera tous autour d'elle en train de rire aux éclats !! Je suis certaine qu'elle va tomber dans le panneau. Allez Aaron, j'ai envie de m'amuser un peu ... »

    L'idée était pour le moins cruelle et Aaron n'y adhérait absolument pas. Hors de question qu'il se montre aussi audieux envers qui que ce soit. Certes tout le monde participait à ces fameuses soirées bizutage mais jamais Aaron n'avait éprouvé le moindre plaisir à faire des plaisanteries de ce genre. Son domaine à lui, c'était plutôt de montrer qu'il pouvait tenir l'alcool face à n'importe qui, quitte à passer la journée suivante la tête dans les toilettes. A ses yeux, ce genre de défis n'était pas bien méchant, c'était juste l'occasion de s'amuser un peu et d'intégrer les nouveaux à la vie du lycée. Une tradition en somme. Qui n'avait pas eu droit à son bizutage en arrivant ici ?? Tout le monde y était passé, lui et Lucy compris!!

    Aaron- « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Lucy. Sans compter que … regarde-là, c'est encore une gamine, je peux pas lui faire un coup pareil. Le premier qui fait un coup comme ça à Mack, je le démolis alors je ne vois pas pourquoi je ferais subir ça à quelqu'un. »

    Lucy fit une bulle avec son chewing-gum et haussa les yeux au ciel. Elle détestait quand Aaron prenait la défense d'une autre personne qu'elle. Elle avait bien l'intention d'occuper chacune de ses pensées et de s'arranger pour qu'il lui obéisse au doigt et à l'oeil. Hors de question pour elle de le laisser s'intéresser à cette pauvre cloche dont l'accent était pour le moins immonde et qui venait tout juste de débarquer d'on ne sait trop où. Lucy croisa les bras devant elle et afficha un sourire mutin après avoir lancé un regard complice en direction de son amie.

    Lucy- « Aaron, t'as oublié ce que je sais et que Mack ne doit surtout jamais savoir ? »
    Aaron- « T'es en train de me faire du chantage Lucy ! »
    Lucy- « Je négocie, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Alors tu invites miss je-sais-pas-parler et en échange,je te promets de passer cette affaire sous silence. Si tu refuses et bien … j'attendrais Mackenzie à la sortie de son cours d'histoire et nous verrons bien. Allez quoi !!! Ca va être drôle, fais-moi confiance !! »

    Mack ou Abby ? Abby ou Mack ? Voilà le cruel dilemme que venait de lui imposer Lucy. Faire du mal à sa soeur jumelle en lui révélant quelque chose qu'elle ne devrait normalement jamais découvrir ou bien se moquer le temps d'une soirée d'une parfaite inconnue, fraîchement débarquée au lycée ? Aaron était pris au piège et il savait qu'il allait devoir faire un choix. Naturellement, il n'eut pas besoin de réfléchir durant trois plombes pour reconnaître qu'il préférait brûler en enfer plutôt que de faire du mal à sa soeur.

    Aaron- « Si je l'invite, tu promets de ne pas dire un mot à Mackenzie ? Promets!! »
    Lucy- « C'est juré, tu peux avoir confiance en moi. »

    Lena la seconde fille qui leur tenait compagnie depuis le début se mit à rire et tapa sa main dans celle de Lucy. Cette dernière se décida enfin à lâcher Aaron pour s'approcher d'Abby. Bon sang,ce qu'elle pouvait la trouver ridicule !! Pourquoi faisait-elle semblant d'avoir chaud alors qu'il faisait un froid de canard ? Elle débarquait du pôle nord ou quoi ? Elle mourrait d'envie de lui demander d'enfiler une veste ou un pull en se moquant ouvertement de ses manières mais elle n'en fit rien et au lieu de ça, se montra particulièrement courtoise.

    Lucy- « Ecoute, je sais que toi et moi ne sommes pas parties du bon pied tout à l'heure et je m'en excuse. Je m'appelle Lucy, je suis en dernière année dans la même classe qu'Aaron. Ce soir, mes amis et moi organisons une grande soirée et j'aimerais beaucoup t'y convier. Nous pourrons en profiter pour te présenter nos amis et ainsi, te donner l'occasion de rencontrer de nouvelles têtes, tu en dis quoi ? »

    Lena- « Laisse tomber L. elle ne comprend pas un mot de ce que tu dis ! Lui parler, c'est comme s'adresser à une plante verte. Aaron, vas-y toi !! »

    Lena tira sur la veste d'Aaron afin qu'il s'avance vers Abby et lui propose enfin de l'accompagner à cette soirée. Avant de s'adresser à la jeune fille, il lança un regard furieux en direction de Lucy qui esquissa un léger sourire l'air de dire que s'il n'invitait pas Abby à cette soirée, sa soeur serait au courant de son secret en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf. « Sors le grand jeu !! » Aaron regarda Abby puis aperçu une affiche de la fameuse soirée organisée par Lucy. Il la désigna du doigt et prit la parole.

    Aaron- « Hum Abby, Lucy a raison ce serait vraiment bien que tu viennes à cette soirée. Tu veux bien ? En fait, je serais ravi que tu viennes avec moi. Sans compter qu'il y aura plein de monde et tu pourras sans doute te faire des amis. »

    Lena- « Et former le clan des débiles !! »

    Lucy se mit à glousser mais avant même qu'Abby n'ait pu répondre à la question d'Aaron, elle se précipita vers elle en voyant un papier dépasser de sa poche. Elle l'attrapa et le déplia avant de faire de grands yeux et d'adopter son timbre de voix de petite peste.

    Lucy- « C'est quoi ça ? Dis donc qu'est-ce qu'on a lààà ? Aaron, je crois que tu viens d'être victime d'un sacré larcin !! Regarde ça ... Ce serait pas ton dessin pour le projet de Stanler, ça ? Elle l'a plié, il est fichu maintenant. »

    Aaron s'empara de la feuille que tenait Lucy entre ses mains et fut navré de constater qu'elle avait effectivement raison. Abbygail lui avait bel et bien dérobé un dessin pendant qu'elle feuilletait son carnet !! Ce dessin était effectivement son projet pour le prochain cours de Stanler mais il n'avait nullement envie de mettre Abby davantage mal à l'aise. Sans compter qu'il avait dessiné ce portrait quelques minutes après avoir aperçu la scène qui s'était déroulée le matin même entre Troy et Abby. Il l'avait trouvé jolie et avait donc dessiné un portrait lui ressemblant.

    Aaron- « Rends-lui ça Lucy !! C'est moi qui lui ai donné ce dessin, elle ne m'a rien volé du tout !! »
    Lucy- « Tu distribues tes dessins toi maintenant ? Et les miens alors ? Tu as toujours refusé de me les montrer !! Tiens, reprends ça la nouvelle !! Et tâche de venir à la soirée !! »

    Lucy fit une boule de papier avec le dessin d'Aaron et l'envoya à Abby comme elle enverrait une petite balle de tennis.
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MessageSujet: Re: I believed in our Yesterday ㄨ Ronron I believed in our Yesterday ㄨ Ronron EmptyLun 30 Mai - 21:16

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Abbygail n’avait pas prononcé un traître mot durant tout l’échange s’étant joué devant ses yeux. A vrai dire, elle ne savait pas comment qualifier le discours qu’on lui avait présenté. Elle lisait sans aucun problème de la jalousie et une méchanceté indicible dans le regard de Lucy, et pourtant, elle souhaitait croire que les américains ne puissent pas être aussi cruels que les russes qu’elle avait côtoyés depuis sa naissance. Aussi, elle demeurait sur la défensive, s’écartant à chaque pas que l’on faisait vers elle, comme une brebis égarée dans un près, très, très loin de son troupeau. Elle avait compris, grosso modo, qu’elle était invitée à une soirée, mais qui était l’organisateur et pourquoi l’invitait-elle, c’était un mystère. Elle s’apprêtait d’ailleurs à poser la question au moment même où l’histoire du dessin revint sur le tapis. Ce n’était qu’une esquisse après tout, il n’y avait pas de quoi en faire tout un fromage ! Décidément, ils n’avaient pas du tout le même sentimentalisme qu’elle. Abby allait d’ailleurs essayer de s’exprimer là-dessus, au moment même où une main rassurante se posa sur son épaule et où un silence de mort pris place dans le couloir. Le jeune homme lui faisant désormais face, au sourire doux et au regard d’un vert clair brillant, elle ne l’avait jamais vu auparavant. Il ramassa pourtant le morceau de papier chiffonné avec une grande classe, presque théâtrale, et Abby ne pu s’empêcher d’esquisser un petit sourire amusé. Pour un peu, elle aurait pu croire qu’il cherchait à lui faire la cour comme l’homme la faisait dans l’histoire, mais il n’en n’était rien en vérité. Cette personne semblait à la fois mystérieuse et hautement connue du petit trio semblant s’entendre si bien. C’était Drew Tibbings…Fils d’un lord Anglais habitant depuis très longtemps à Chicago, et accessoirement le frère jumeau de Blaine, celui qu’Abby avait sauvé des griffes de Troy dans la matinée. Il avait cherché la demoiselle toute la journée durant, non pas seulement pour lui présenter ses hommages, mais bien pour la remercier comme il se devait. Ce fut sans doute pourquoi il lui fit un baisemain qui la surprit tant et si bien qu’elle piqua un très léger fard : Cette manière de procéder était très éloignée de celle opérée dans le trio. Drew était complètement décalé par rapport aux jeunes de son âge, et il en était fier. Du reste, Lucy avait été pendant un certain temps amoureuse de lui. Ils étaient sortis ensemble pendant un temps, avant qu’elle ne le jette pour ne s’intéresser qu’à Aaron. Depuis, il y avait une sorte de froideur incessante entre les deux jeunes hommes. Drew n’avait aucun à priori contre Monsieur Harrington…Il l’indifférait, puisqu’il n’était plus intéressé une seule seconde par Lucy, superficielle élève en dernière année de lycée, dont il connaissait la façon de faire sur le bout des doigts.

DREW – « Je dois avouer que je suis passablement…Déçu et peu surpris à la fois de ta manière de faire. Ma pauvre Lucy, tu cherches toujours à écraser non seulement les nouveaux, mais toutes les personnes susceptibles de te faire de l’ombre. Cette jolie russe que tu vois ici, tu ne lui arrives pas à la cheville. Et je ne dis pas uniquement cela parce qu’elle a sauvé mon frère ce matin…Quoique, je vous pensais tous trois assez intègres pour lui donner un coup de main si cet abruti de Troy refaisait des siennes. Il faut croire qu’il n’y a que votre auguste cul qui compte à vos yeux. Quoi qu’il en soit…Si cette demoiselle souhaite se rendre à votre fête de gamin, vous pouvez compter sur ma présentation pleine et entière. Je l’accompagnerais et ferais en sorte qu’il ne lui arrive rien. Je vous connais bien mieux que n’importe qui dans ce lycée, et je sais parfaitement ce que vous prévoyiez de lui faire…Je me demande quelle serait sa réaction si jamais elle apprenait votre arrière pensée. N’est-ce pas ? »


Drew n’avait jamais été amateur de la langue de bois, c’était une chose certaine. Par ailleurs, il possédait un avantage non négligeable par rapport au trio : Il parlait plusieurs langues, dont le russe. Certes, sa pratique était loin d’être parfaite, mais elle était suffisante pour converser avec quelqu’un comme Abby. Ce fut pourquoi il tourna volontairement le dos au trio terrible pour lui faire face et lui sourire de la manière la plus sincère qu’il pu. Il commença à se présenter à elle dans la langue maternelle de celle-ci, tandis qu’Abby ne pouvait cacher sa surprise. Ses sourcils se haussèrent aussitôt, avant qu’un rire amusé ne règne dans l’atmosphère glaciale du couloir. Non seulement elle était flattée qu’il prenne la peine de s’exprimer en russe, mais elle était tellement contente de pouvoir s’exprimer enfin librement qu’elle en oublia son habituel masque de froideur et de distance. Les traits de son visage s’adoucirent immédiatement, alors que les deux nouveaux compères venaient de frapper leurs mains droites ensemble, comme s’ils scellaient un pacte.

ABBY – « Sympa, le coup du discours glacial comme un iceberg, vraiment super classe ! Je viendrais à cette soirée, t’inquiètes pas. J’en ai vu d’autres, et ce ne sont pas deux fadasses qui vont m’empêcher de m’amuser, au contraire !! Puis ENFIN j’ai quelqu’un avec qui converser sans passer pour la dernière des cruches, c’est pile poil ce qu’il me fallait nom de dieu ! »


Éclat de rire collectif entre Drew et l’ardente blondinette, qui pendant tout son discours avait été aussi bien expressive au niveau de son visage que dans ses gestes. Elle n’avait rien de glacial, une fois que l’on brisait l’habituel masque qu’elle se forçait à porter pour être protégée. Quelque part, le fait qu’ils ne puissent pas les comprendre l’amusait énormément, d’où le fait qu’elle lance un regard plein de défi à Lucy, puis à sa camarade sans l’ombre d’un scrupule. Puisqu’elle avait cherché les poux la première, c’était elle qui allait être servie. Abby avait plus d’un tour dans son sac, et son jeune âge n’était qu’une façade : Elle avait un esprit de vengeance plutôt développé, déjà à l’époque, et maintenant qu’elle connaissait quelqu’un parlant le russe, elle allait s’en donner à cœur joie. Drew la salua respectueusement, juste après l’avoir remerciée chaleureusement pour le coup de main qu’elle avait fourni à son frère, avant de se tourner à nouveau vers le trio, dont les mines déconfites faisaient presque peur à voir.

DREW – « Nous viendrons donc ensemble à cette fête. Vingt et une heure tapantes…Et je sens d’une qu’Abbygail pourrait vous surprendre, et de deux que l’on va fortement s’amuser. Celui qui sera bizuté ne sera pas forcément celui que l’on croyait de prime abord. Lucy, Harrington…Et l’autre blondasse dont j’ai oublié le nom ridicule, je vous présente mes hommages. »


Une chose était sûre, si Abby avait été attirée d’une quelconque manière par Aaron, ce n’était plus vraiment le cas depuis qu’elle savait qu’il avait trempé dans ce qui aurait pu être la pire soirée de sa vie. Ce fut sans doute pourquoi elle défroissa soigneusement le papier comportant le portrait qu’il avait fait d’elle, avant de le remettre dans son bloc. Il était inutile qu’elle le garde, n’est-ce pas ? Abby partait du principe qu’un peu d’humilité ne lui ferait pas de mal, mais également qu’une porte en pleine figure, pour l’une des premières fois de sa vie, ne pouvait lui faire que le plus grand bien. Elle laissa Drew la devancer dans le couloir, prenant le temps de sourire d’une manière amusée, avant d’ajouter, avec une éloquence surprenante :

ABBY – « A ce soir, comploteurs. »


Direct, une phrase qui voulait tout dire. Abby tourna aussitôt les talons, après avoir ramassé ses affaires, sous le regard ébahi de Lucy, qui n’en revenait pas. Il était tellement rare que Drew s’attache à quelqu’un de quelque manière que ce soit qu’elle semblait être tentée de jurer la perte de la jolie russe. Lucy aurait évidemment voulu qu’il continue à lui courir après, qu’il se ridiculise et qu’elle puisse ainsi le mener à la baguette…Mais avec l’arrivée de cette gamine, c’était désormais foutu. En la regardant s’éloigner, son cœur ne fit qu’un bond dans sa poitrine : La guerre était pour ainsi dire lancée.
Vingt et une heure tapantes. Drew était passé chercher Abby chez elle directement, se comportant en parfait gentleman alors qu’il était habillé de manière relativement classique et décontractée. La jolie blonde, quant à elle, avait revêtit une jolie robe noire lui donnant un décolleté à la fois évident et discret, ainsi qu’une paire de bottes. Elle avait soigné sa coiffure, afin de ne surtout pas subir la moindre remarque désobligeante. Mais elle ne s’attendait pas à ce que tous les regards se pointent vers elle à peine eut-elle mis un pied à l’intérieur du salon, centre de la fête. Il y avait du monde tout de même, pourtant, Marcy en personne, l’organisatrice, vint les saluer, Drew et elle. La demoiselle fut particulièrement chaleureuse, contrairement à ce qu’Abby attendait. En un rien de temps, le charmant « couple » se mit à discuter de manière vive et joyeuse près du bar, tout en se délectant d’un shooter de vodka, qu’Abby but à la russe : Cul sec. La piste de danse semblait l’appeler depuis quelques minutes, et pourtant, elle fut surprise que Drew l’invite, sous le regard hautement jaloux de Lucy, qui n’avait eu de cesse de les épier depuis leur arrivée. Elle sembla au bord de la syncope lorsqu’ils se mirent à danser avec sensualité, pendant trois bonnes minutes, avant de retourner au bar. Drew fit en sorte qu’elle soit servie avant d’être appelé « d’urgence » par une connaissance, le poussant à laisser Abby seule pour quelques minutes. Mais un peu d’air ne lui faisait pas de mal…Au contraire, elle se dirigea sur le balcon, épaules nues, sans l’ombre d’une hésitation. La température ne la dérangeait pas…Si elle avait froid, elle avait toujours son verre à la main ! Mais au moment même où elle s'apprêtait à rentrer à l'intérieur elle manquait de se cogner contre quelqu'un...Aaron, bien sûr !

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MessageSujet: Re: I believed in our Yesterday ㄨ Ronron I believed in our Yesterday ㄨ Ronron EmptyLun 30 Mai - 23:19

    Au même titre que Troy McCarty, Drew faisait partie du cercle infime de personnes qu'Aaron ne pouvait pas supporter. Sous ses airs de gentleman des temps mordernes, il n'était ni plus ni moins comme les autres élèves de ce lycée et tous ceux qui le connasisaient un temps soit peur étaient en mesure de le confirmer. Ce n'est pas un hasard s'il avait été le petit ami de Lucy durant un temps considérable !! Aaron savait que tôt ou tard, Abby se rendrait compte que la règle numéro un par ici, c'est de ne jamais accorder sa confiance à qui que ce soit. Si Aaron préféra rester silencieux durant le discours de Drew, c'est pour la simple et bonne raison qu'il se sentait en fait rassuré de savoir que ce crétin allait veiller sur Abby toute la soirée. Sans en avoir conscience, Drew venait de lui tirer une sacrée épine du pied, lui évitant ainsi de devoir faire un choix entre sa soeur et la nouvelle arrivante. De toute évidence, il n'aurait jamais été capable de suivre le plan de Lucy à la lettre.

    Il était déjà tard lorsque Aaron arriva enfin à la soirée. Le jeune homme venait tout juste de sortir d'un entrainement qui avait duré plus longtemps que prévu et avait à peine eut le temps de prendre une douche et de se changer en vitesse avant de venir. A peine fut-il arrivé que déjà, un groupe de demoiselles toutes plus ravissantes les unes que les autres s'approcha pour le saluer. Aaron s'attarda quelques minutes en leur compagnie puis alla chercher un petit quelque chose à boire. Il opta pour un verre de punch et demanda ensuite un grand cocktail qui ne lui serait pas destiné. Quelques secondes plus tôt, il avait vu une jolie brune s'esquiver à l'extérieur et c'est justement à elle qu'il désirait parler. Verre en main, il décida donc d'aller la rejoindre et c'est à ce moment précis qu'Abbygail le percuta pour la seconde fois. Aaron ouvrit d'abord la bouche pour s'excuser mais lorsqu'il constata qu'il avait à faire à cette demoiselle russe une fois de plus, il préféra s'abstenir. Après tout, c'est elle qui était partie sans lui avoir donné l'occasion de s'expliquer, qui lui avait non seulement volé un dessin mais également traité comme un moins que rien. Car oui, il fallait bien reconnaître qu'Aaron s'était vexé qu'elle lui rende son dessin alors qu'il avait tout fait pour qu'on croit qu'il le lui avait donné. Il n'y eu donc pas un mot. Rien. Le jeune homme se contenta de tordre la bouche et sortit de sa poche le fameux dessin qu'elle lui avait rendu quelques heures plus tôt. Il ne savait pas comment les hommes étaient censés réagir en Russie mais aux Etats-Unis, elle allait apprendre que la susceptibilité est un trait de caractère qu'il ne faut pas négliger. Ainsi, Aaron froissa une nouvelle fois le fameux bout de papier et tout en observant attentivement Abby, le lança en direction de la terrasse, droit dans un pot de fleur qui servait déjà de refuge aux cadavres de bouteilles. Il ne se passa rien de plus. Aaron lui lança un regard rappelant fort celui qu'elle leur avait lancé en partant avec Drew et alla ensuite rejoindre une jeune femme magnifique aux longs cheveux bruns. Elle portait une élégante robe couleur champagne et depuis qu'elle était arrivée, la plupart des garçons présents à la fête n'avaient de cesse de graviter autour d'elle. Dès qu'il fut à sa hauteur, Aaron glissa une main sur sa nuque puis murmura quelques mots à son oreille. La jolie brune au regard vert émeraude et répondant au doux prénom de Mackenzie se mit à rire et prit la main du jeune homme avant de l'emmener un peu plus loin, dans l'espoir de lui présenter quelques copines. Lucy qui assistait à la scène haussa les yeux au ciel avant de scrutter la salle à la recherche de Drew. Où diable ce crétin était-il passé ? Elle avait deux mots à lui dire et n'avait pas l'intention d'en rester là !! Ceci dit, elle eut beau chercher encore et encore, elle fut forcée d'admettre qu'il avait disparu de la circulation. Lucy afficha aussitôt un sourire diabolique et se faufila au milieu des gens qui étaient en train de danser jusqu'à atteindre Abbygail.

    Lucy- « Alors la moche, on s'amuse ? Mais dis moi … je ne vois pas ton preux chevalier, il t'a lâchement abandonné n'est-ce pas ? On fait moins la fière. Ah tiens, salut Sixtine!! »

    Lucy poussa Abbygail afin de pouvoir passer à côté d'elle et alla dire bonjour à une blonde somptueuse. Elève de deuxième année, Sixtine était la jeune fille que la plupart des garçons convoitaient allègrement depuis son entrée au lycée. Il faut dire qu'elle ne passait pas inaperçue. Ses longs cheveux blonds légèrement ondulés retombaient en cascades dans son dos et son regard bleu lagon avait de quoi en faire défaillir plus d'un. Elégante et raffinée, Sixtine était le parfait contraire de Lucy, qui s'entêtait à vouloir faire d'elle son amie. Ceci dit, avec Lucy il faut toujours se montrer extrêmement méfiant : en effet son amitié avec Sixtine n'avait pour seul et unique but que de détourner la jeune femme de son petit ami officiel, Aaron Harrington. Après avoir échangé quelques mots avec Sixtine, Lucy lui murmura quelques mots concernant Abbygail, tout en gloussant bruyamment. Sixtine acquiesça sans pour autant paraître convaincue et lorsque Lucy s'éloigna enfin pour aller rejoindre Aaron, Sixtine décida d'échanger quelques mots avec Abby. Elle n'était pas bien douée pour parler Russe mais elle avait quelques notions et il était hors de question pour elle de laisser cette pauvre Abby seule pour le restant de la soirée. La jolie blonde se mit à réfléchir durant quelques secondes puis prit la parole, un russe parfait.

    Sixtine- « Bonsoir. Je m'appelle Sixtine. Je suis désolée, mon Russe est plutôt laborieux, ça fait des années que je n'ai pas eu l'occasion de pratiquer. C'est mon grand-père qui m'a appris, il est originiare de Moscou. Enfin !! Lucy m'a dit que tu ne parles pas bien notre langue et ça m'embêterait beaucoup que tu te sentes exclue à cause de ça. En parlant de Lucy, ne fais pas attention à elle, elle n'est pas bien méchante quand on la connait. Hum … Ca te dit que je te présente quelques amis ? Tu pourrais passer un moment avec nous, ce serait sympa. Allez viens, je t'embarque que tu le veuilles ou non!! »

    Sixtine était une jeune fille joyeuse et pleine de vie et appréciée de tous. Il était difficile de lui dire non quand elle faisait preuve de temps d'enthousiasme. Sans plus attendre, elle s'empara de la main d'Abby et la conduisit sur la terrasse où se trouvaient déjà Aaron, Lucy et un petit groupe d'élèves du même âge.

    Sixtine- « Je crois savoir que tu connais déjà Lucy, voici Lena, Jude, Amber, Chris, Matt et Dereck. Et lui, c'est Aaron mon petit copain !! Les gars, voici Abbygail !! »

    A peine eut-elle prononcé ces mots qu'elle alla se glisser dans les bras d'Aaron sous le regard exaspéré de Lucy. Sixtine esquissa un large sourire et souffla un bon coup, ravie de ne pas avoir perdu toutes ses notions de Russe. De son côté, Aaron lança un regard interrogatif en direction d'Abby. Pourquoi n'était-elle pas en compagnie de Drew ? C'était dangereux pour elle de rester à proximité de Lucy et de Lena.

    Aaron - « Nous avons déjà eu l'occasion de rencontrer Abby ce matin. En dépit de son sens artistique extrêmement développé, je doute fort qu'elle puisse avoir envie de passer du temps en notre compagnie. »
    Sixtine - « Pourquoi dis-tu ça ? Il s'est passé quelque chose ? »
    Aaron- « Demande à Lucy ... »
    Lucy- « Heeey !! J'y suis pour rien si elle ne comprend rien à ce qu'on lui dit !! L'autre crétin de Drew a tout foutu en l'air !! Disons que … qu'on voulait juste rigoler un peu avec elle. »
    Sixtine- « Du bizutage tu veux dire ? »
    Lucy- « Plus ou moins ... »

    Sixtine haussa les yeux au ciel même si elle affichait une leur d'amusement. Sixtine savait s'amuser à partir du moment où la situation ne prenait pas une trop mauvaise tournure.

    Sixtine- « Le truc c'est que tout le monde passe par la case bizutage à un moment donné! On y est tous passés, même Lucy qui a fini par se promener à moitié nue devant le bureau du proviseur !! »

    Tout le monde se mit à rire et Sixtine décida d'expliquer la situation à Abbygail: « Lors du bizutage de Lucy, elle avait pour mission de traverser le lycée entièrement nue, simplement enroulée dans une bande de papier toilette. C'était assez drôle, jusqu'au moment où elle est passée devant le bureau du proviseur, pas de chance, le bougre est sorti de son bureau au même instant !! »

    Lucy- « Et alors, j'suis sure qu'il s'est rincé l'oeil !! »

    Sixtine- « Hmm... non pour Abby il nous faut quelque chose qui soit à la hauteur !! Fêtons la Russie comme il se doit : avec de la vodka !! »

    Sixtine se tourna vers Abby une nouvelle fois afin de lui expliquer en quoi consisterait son « cadeau de bienvenu » pour ne pas dire bizutage. Elle devrait prouver à tout le monde qu'elle tenait l'alcool comme une vraie russe!!

    Sixtine- « Et naturellement, il n'y a qu'une personne capable de te tenir tête sur ce coup-là ... »

    Sixtine tourna la tête en direction d'Aaron qui fit aussitôt de grands yeux.
    Aaron- « Quoi ? Moi ? Ah non, non non. C'est hors de question!! Demandez plutôt à Drew, c'est lui qui est censé se charger d'Abby pour la soirée, pas moi !! »
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MessageSujet: Re: I believed in our Yesterday ㄨ Ronron I believed in our Yesterday ㄨ Ronron EmptyMar 31 Mai - 0:21

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ABBY – « Je n’ai pas besoin de garde-chiourme, contrairement à certaines. »

Cette phrase, la jolie russe l’avait énoncée dans un anglais presque parfait, et pour cause, elle avait demandé quelques rudiments à Drew plus tôt dans l’après-midi. La leçon avait été fructueuse, puisqu’elle connaissait désormais plusieurs expressions chocs qu’elle comptait réutiliser à volonté, dès lors que la situation l’exigerait. En dépit de la gentillesse de Sixtine, elle n’avait strictement aucune confiance en elle. Ce n’était pas du tout comme avec Drew, qui traversait plus ou moins la même période qu’elle : Un père inexistant, un frère jumeau souhaitant se démarquer de lui…En beaucoup de points, ils étaient similaires. Néanmoins, elle ne le considérait pas pour autant comme son garde du corps. Il était une connaissance agréable, avec qui elle avait dansé un moment et avec qui elle avait beaucoup discuté. C’était une complicité qu’elle n’avait que rarement, et pour cause, la méfiance était son plus grand défaut. Heureusement pour l’assemblée, Drew n’était pas loin, et leur fit signe qui les rejoindraient sous peu. En attendant, les filles cherchaient à convaincre Aaron d’essayer de battre Abby à un concours de beuverie…Par manque de chance, même s’il devait certainement très bien tenir à l’alcool, il était deux choses pour lesquelles la demoiselle était très douée : La vodka d’une part, et les ballets russes. Elle n’en n’avait jamais fait elle-même, mais si on la lançait sur le sujet, elle pouvait en parler des heures durant. « Vengeance ? » lança la jolie blonde tandis que le précédent message qu’il avait voulu lui faire passer avait été parfaitement assimilé. Puisqu’il s’était offusqué pour si peu, Abby allait être ravie de remettre les pendules à l’heure : Elle n’avait refusé son dessin que parce qu’elle croyait qu’il s’était moqué d’elle. Après tout, elle ne voyait pas l’intérêt d’inviter quelqu’un, d’user de son charme sur lui pour mieux le ridiculiser devant une assemblée. Abby avait été la première froissée, et pour qu’il comprenne bien son point de vue, elle demanda à Sixtine de traduire simultanément les dires qu’elle s’apprêtait à énoncer :

ABBY – « Ton dessin était très beau, très ressemblant, d'ailleurs il est ici, dans ma poche ; dommage que celui qu’il l’ait dessiné est un caractère qui fait totalement oublier à quel point il peut être charmant…En usant de ton charme, tu aurais facilement fait de ma soirée un enfer, et ça, ça mérite largement une déculottée à la vodka. Bats-toi ou déclare forfait. »


Sixtine ne sembla pas comprendre ce qui se tramait entre ses deux là, mais l’espace d’un instant, elle n’eut de cesse de faire naviguer son regard entre Aaron et Abby. Ils se défiaient littéralement, ou plutôt la blondinette n’avait-elle de cesse de le défier pour qu’il se mette à table et que leur compte soit définitivement réglé. A cette époque déjà, la jolie russe était rudement culottée et son âge n’était aucunement un obstacle, bien au contraire. En matière de vengeance et de manipulation, elle était depuis très longtemps passée maîtresse ; à sa décharge, sa famille y était pour beaucoup. Abby s’attendait donc à ce qu’Aaron ne résiste pas à cette ultime provocation et accepte qu’ils règlent leur différend dans les règles de l’art. Que le meilleur gagne, comme dit le proverbe…Mais c’est à ce moment précis que Drew décida de réapparaître, un sourire énigmatique sur les lèvres. Il salua l’assemblée avec un enthousiasme très modéré, avant d’entourer les frêles épaules d’Abby de son bras. C’était une tactique on ne peut plus efficace pour décourager l’un des deux autres garçons présents : Dereck. Celui-ci avait les yeux rivés sur le décolleté d’Abby depuis plusieurs minutes, et rien n’avait échappé à l’œil expert du jeune anglais. « Moi aussi je suis prêt à jouer le jeu » énonça-t-il d’une voix triomphante. « Mais d’abord… » Provocation suprême. Drew s’était penché et avait serré Abby contre lui, avant de s’écarter légèrement, de prendre son menton entre ses doigts afin de capturer délicatement ses lèvres. Un baiser tendre, qui surprit énormément la jolie blondinette. Cela dit, elle comprit immédiatement où il voulait en venir : Il souhaitait qu’elle lui porte chance durant ce duel acharné qui allaient les opposer au puissant Aaron. Ce fut sans doute pourquoi, bien qu’un immense silence se soit installé sur la terrasse et que les regards soient rivés sur eux, les deux camarades éclatèrent de rire. Abby n’en perdit pas le nord, cela dit. Intérieurement, elle était chamboulée, cela ne faisait aucun doute, mais extérieurement, elle fut la première à mettre en place trois shooters et trois bouteilles de vodka sur la table présente. Il n’y avait pas à dire, ça sentait l’habitude à plein nez. Elle servit les premiers verres, attendant patiemment que les deux autres « joueurs » s’approchent et s’en saisissent.

ABBY – « Santé. »

Les shooters défilèrent à partir de là. La demoiselle était la seule à rester à peu près maîtresse d’elle-même, et à ne laisser aucun signe physique de son niveau alcoolique être percé à jour. Au contraire, elle buvait cul sec, toute persuadée qu’elle était de faire parfaitement honneur à son pays. D’un point de vue tout à fait objectif, elle encaissait largement mieux la vodka que les deux autres. En deuxième position, Aaron se défendait on ne peut mieux, et Drew était celui qui commençait à déchanter le plus vite. Il se marrait toutes les trente secondes, si bien qu’Abby ne pouvait s’empêcher de le regarder du coin de l’œil. De toute évidence, il lui faudrait déranger Charles au beau milieu de la nuit, ou à défaut rentrer à pied, pour être sûre de ne pas avoir d’accident de voiture. Drew n’était déjà plus en état et il n’était pas question qu’elle demande à Aaron ou à qui que ce soit d’autre dans cette assemblée. Dès le lendemain, elle allait d’ailleurs s’empresser de garder ses distances avec une clique n’ayant strictement rien en commun avec sa manière d’appréhender la vie. L’âge n’était pas le seul problème…L’éducation aussi.

ABBY – « Stop ! Drew, ça va ? »

De toute évidence, non. Abby était la plus lucide, mais Drew semblait à deux doigts de s’écrouler, ce qu’il ne tarda pas à faire, du reste. Il dû s’asseoir à terre tout en maintenant sa tête, comme si elle s’apprêtait à exploser. Abby se mit à faire de grands gestes pour écarter la foule « en délire », pour mieux s’approcher et s’agenouiller auprès de lui. « J’ai un remède miracle, bouge pas » lui souffla-t-elle en russe, alors que Lucy hurlait pour que quelqu’un appelle un médecin. « FERME-LA ! » énonça Abby avec un sérieux indiscutable. Elle ne se tourna qu’ensuite vers Drew, littéralement en souffrance, et qui trouvait pourtant encore le moyen d’en rire. Elle brandit ses mains contre ses tempes afin de les lui masser, tout en lui conseillant de respirer profondément et de fermer les yeux. Durant plusieurs minutes, plus personne n’osa rien dire, mais tous étaient diablement étonnés de la lucidité véridique d’Abby. Au bout d’autant de shooters, n’importe qui de normalement constitué pourrait être nettement plus marqué qu’elle. La raison ? Un secret bien gardé. Quoi qu’il en soit, son « remède » délicat eut un effet bœuf sur Drew, puisque son mal de tête cessa progressivement. Il finit même par se redresser, sourire aux lèvres, prêt à continuer la lutte acharnée. Visiblement, il n’était pas question qu’il perde.

DREW – « Allez dans le salon, c’est entre nous trois uniquement. On vous donnera le vainqueur ! »

De toute évidence, la tolérance du jeune anglais face à la bande d’Aaron avait depuis longtemps été dépassée. Sixtine veilla à ce qu’ils soient à nouveau seuls pour mieux continuer leur lutte acharnée. Mais Abby prenait cette fierté là pour de la connerie pure. Ce qu’elle ne manqua pas de lui faire savoir, et ce dans un anglais –presque– parfait :

ABBY – « Pas la peine avoir des couilles comme cerveau. »

Tout en levant les yeux au ciel, elle ouvrit néanmoins une énième bouteille de vodka, et servit encore les trois shooters. Elle attendait qu’Aaron ou Drew ne lèvent leur verre pour le boire avant d’agir par elle-même…Mais si on lui demandait son avis, ce n’était plus drôle une seule seconde.
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MessageSujet: Re: I believed in our Yesterday ㄨ Ronron I believed in our Yesterday ㄨ Ronron EmptyMar 31 Mai - 1:39

    Aaron était depuis bien longtemps passé maître dans l'art d'affronter la bouteille mais cette fois-ci, il se devait d'admettre qu'il avait trouvé une adversaire redoutable. Bizarrement, ce n'est pas tant Abby qu'il cherchait à défier, pour la simple et bonne raison qu'il était persuadé que leur différent n'avait rien à voir avec cette situation pour le moins ridicule et pour le coup, son véritable adversaire était Drew. En l'espace de quelques shooters, il perdit les pédales et se mit à rire comme le crétin qu'il était avant de s'écrouler tandis qu'Aaron commençait à peine à ressentir les effets de l'alcool. Au moment où Abby alla porter secours à ce play boy du dimanche, Aaron aperçu Mackenzie appuyée contre le mûr face à lui, les bras croisés. La jeune fille observait son jumeau fixement, l'air navré. Elle savait que son frère était capable de relever n'importe quel défi dans l'unique but de prouver à la terre entière qu'il était le meilleur et elle avait véritablement horreur de ça. Elle savait que tôt ou tard, Aaron finirait par mettre sa vie en danger à cause d'une connerie de ce genre. Mack serait volontiers intervenue afin de corriger cette nouvelle venue comme il se doit mais en l'état actuel des choses, elle était bien trop pressée de voir Drew se prendre une raclée. Elle non plus ne l'appréciait guère, elle avait eu l'occasion de constater que sous ses airs de jeune anglais bien éduqué, il n'était rien de plus qu'un vrai salopard. Aaron la regarda et haussa les épaules, lui faisant par la même occasion comprendre qu'il n'était pas le cerveau de cette idée saugrenue. Au même instant, Abby et son cavalier rond comme une queue de pelle revenaient à la charge en décidant de changer les règles du jeu : ce serait eux trois, seuls, sans public. Aaron n'y voyait aucun inconvéniant, bien au contraire.

    Aaron- « Qu'est-ce qui se passe Drew ? T'as la trouille ? Tu veux pas que tout le monde puisse te voir en train de gerber par dessus la rambarde, c'est ça ? Essaie de ne pas trop te pencher, tu risquerais de passer par dessus bord et compte pas sur moi pour te rattraper ! »

    Aaron n'en était pas encore arrivé au point de ne plus être capable de trouver ses mots et à l'exception de cette étrange lueur dans son regard, rien ne pouvait laisser entendre qu'il venait de boire une sacrée dose de tord-boyeaux. Sans plus attendre, il s'empara d'un shooter, le leva en l'air puis l'avala cul sec avant de reposer brusquement le verre sur la table et d'affronter Drew du regard. Allait-il avoir l'audace d'en faire autant ? Et bien oui !!! Aaron afficha un sourire narquois quand il remarqua que ce cher gentleman anglais était désormais victime de haut-le-coeur. « Tu me gerbes dessus, je t'en colle une ! » Aaron lança un regard amusé en direction d'Abby avant de lui prendre la bouteille des mains histoire de servir une autre tournée. En réalité, il trouvait l'idée d'affronter Abby totalement ridicule. Il n'avait rien contre elle à l'exception du fait qu'elle l'ait immédiatement jugé suite aux propos de l'autre idiot. En l'état actuel des choses, Aaron s'amusait fortement de la situation, il lançait de temps à autre un regard complice en direction de la jeune fille pour lui faire comprendre que Drew ne tiendrait plus le coup bien longtemps. Naturellement, deux verres de plus et le jeune anglais s'éloigna en courant avant de passer la tête par dessus la rembarde pour y vomir ses tripes. Aaron éclata de rire ce qui ne l'empêcha pas te tituber en arrière, tandis qu'Abby demeurrait droite comme un i, attendant qu'il se décide à prendre un autre verre.

    Aaron- « Quoi ? Encore ? On va tout les deux sombrer dans un coma éthylique mais je n'ai pas l'intention de lâcher l'affaire. A la tienne. »

    Aaron leva son verre et en avala le contenu. En réalité, il n'était plus aussi sûr de lui qu'il voulait bien le laisser entendre. Il commençait sérieusement à avoir la gerbe et le simple fait de regarder la bouteille lui donnait le tournis. La seule chose qu'il espérait à présent, c'est qu'Abby craque avant lui. La compétition s'attarda encore plusieurs minutes avant qu'Aaron ne se décide à balancer le dernier verre par dessus son épaule. Trop, c'est trop !! Il ne tiendrait pas le coup et préférait déclarer forfait. Sans faire le moindre commentaire, il alla s'appuyer contre le mur et se laissa glisser contre celui-ci. Il était loin d'être dans le même état que Drew c'est certain, mais n'était pas très en forme. Durant une minute environ, il appuya son front contre sa main gauche et attendit que son mal de crâne se dissipe un peu. Il lança ensuite un regard en direction de Drew qui n'avait de cesse de faire des bruits immondes par dessus la rembarde.

    Aaron- « Tu veux un verre d'eau fraîche ? »
    Drew - « Ta gueule Harrington !! »

    Voilà le seul et unique échange qu'il y eut entre eux à ce moment là. Aaron leva les mains en l'air comme pour lui faire comprendre qu'il n'avait plus l'intention d'intervenir et qu'il le laisserait se débrouiller seul. Non sans difficulté, il se redressa enfin puis s'avança vers Abbygail à laquelle il tendit sa main. « Toutes mes félicitations, t'es la première à me foutre une raclée à ce petit jeu. Ma parole, vous avez les boyaux en zinc dans ton pays !! » Ce n'est qu'à cet instant précis qu'Aaron remarqua la musique qui venait de l'intérieur et qui était résonnait pourtant depuis de longues minutes. Tout le monde avait déjà oublié que ces trois là se trouvaient seuls en train de relever un défi improbable et chacun profitait de la fête comme il se doit. Seule Lucy devait être plantée devant la porte, à attendre que l'un d'eux ne se décide enfin à annoncer le résultat. Mack devait probablement être en train de traiter son frère de tous les noms tandis que ses copines prenaient sa défense au travers d'un éternel: « Il est trop chou ton frère! ». Quant à Sixtine, elle était la plus sage de la bande et avait déviné depuis longtemps le scénario exacte de ce qui était en train de se dérouler à l'extérieur: Drew complètement ivre, Aaron légèrement éméché et une Abby parfaitement capable de descendre encore une bouteille de vodka sans ciller. Aaron aurait volontiers aimé s'expliquer au sujet de l'idée de Lucy et son intention de la piéger mais hélas, il savait qu'il ne lui était pas possible de communiquer avec Abby sans une aide externe. En l'occurence, il n'avait que Drew sous la main.

    Aaron- « Sois sympa, traduis-lui ce que j'essaie de lui dire! »
    Drew- « Oh la ferme !! Elle en a rien a … foutre et … j'ai pas que faire à ça ! »
    Aaron- « Hein ? »

    Non, il n'y avait rien à faire, il ne pouvait pas compter sur l'aide de Drew et le temps d'aller chercher Sixtine, Abbygail aurait probablement pris la tangeante. Pour la peine, Aaron décida de passer par un autre mode de communication. Il alla chercher son carnet et un crayon et se mit rapidement à esquisser la scène qui venait tout juste de se jouer sur la terrasse. En l'espace de quelques minutes, il les dessina tout les trois, ainsi que les shooters et la bouteille de vodka. Il signa d'un « Bravo Abby, t'es la meilleure! » et le tendit ensuite à la jeune femme.

    Aaron- « Il est pour toi celui-ci. Tu pourras dire à tout le monde que t'es la grande gagnante !! »
    Drew- « Fous-lui la paix!! »
    Aaron- « Sinon quoi ? T'es pas capable de faire un pas devant l'autre ! Moi non plus en fait ... »
    Drew- « On parie ? »

    Drew leva la tête et quitta la rembarde quelques instants pour s'approcher d'Aaron en titubant. Il ferma le poing et le lança maladroitement en direction du jeune homme qui n'eut par conséquent aucun mal à l'attraper avant qu'il ne l'atteigne … ou disons plutôt, avant qu'il ne lui passe à côté étant donné que Drew n'était même plus en mesure de viser correctement.

    Aaron- « Tu vois, c'est ça la différence entre toi et … et moi. Je sais que je suis pas en mesure de te casser la gueule sans passer pour un con alors je préfère m'absti.. m'absten .. et merde ! Je préfère éviter quoi ! T'es vert Drew … »

    Effectivement, Drew ne tarda pas à repartir à sa place initiale en attendant que son mal de coeur le lasise tranquille. Aaron en profita pour échanger de nouveau quelques mots avec Abby. Elle ne comprenait sans doute pas la totalité de ce qu'il était en train de dire mais si elle arrivait à saisir quelques bribes, alors c'était dans la poche.

    Aaron- « Je suis désolé pour ce matin. Je n'aurais jamais pu te faire une chose pareille et je suis vraiment navré que tu ne me connaisses pas suffisamment pour en avoir conscience. Je ne suis pas quelqu'un de mauvais … j'espère être tout le contraire en fait. Je te présente mes excuses concernant ce qui s'est passé. Et pour le dessin … c'est vrai que je me suis vexé mais c'est parce que ça m'aurait fait plaisir que tu le conserves. Enfin ça ne fait rien. Encore bravo pour ta victoire! En ce qui me concerne j'ai un foutu mal de crâne et je crois que je ne pourrais plus jamais toucher une goutte de vodka de ma vie! Oh et juste un conseil : le laisse pas t'embrasser ce soir ... c'est juste un conseil. »
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MessageSujet: Re: I believed in our Yesterday ㄨ Ronron I believed in our Yesterday ㄨ Ronron EmptyMar 31 Mai - 11:19

I believed in our Yesterday ㄨ Ronron Josh-Duhamel-josh-duhamel-640378_100_100 I believed in our Yesterday ㄨ Ronron Erw29
How can I breathe with no air ?
Your everything, including my air...

Abbygail se contenta de regarder la scène d’un œil surprit. A vrai dire, elle ne comprenait pas elle-même comment elle faisait pour n’avoir ni mal à la tête, ni la nausée. Elle se sentait légèrement guillerette, mais elle pouvait marcher droit et ses idées étaient parfaitement lucides. Cela étant, elle se garda bien d’intervenir dans le différend opposant Drew à Aaron, de peur de se prendre un poing en pleine figure. Une telle situation lui était déjà arrivée, et elle avait juré de ne plus jamais faire cette erreur. Mais elle ne s’attendait nullement à ce qu’Aaron les dessine tous les trois, ainsi que les shooters et l’énième bouteille de vodka qu’ils avaient entamée, avant de lui signer l’esquisse. Comme quoi, même alcoolisé de la tête aux pieds, il restait extrêmement doué en dessin. Elle n’avait pas pu le lui dire de manière plus précise ce matin, et elle le regrettait, parce qu’elle s’attendait à ramer pour qu’il accepte ses excuses, celles qu’elle comptait lui présenter une fois qu’elle aurait une phrase bien définie en tête. L’alcool ne la rendait pas plus éloquente dans une langue encore inconnue à ses yeux, après tout…Mais à la surprise générale, alors que Drew semblait à deux doigts de s’évanouir, tout vert qu’il était, Aaron se rapprocha pour s’excuser le premier. L’expression d’étonnant qu’elle eut fut si véridique que si elle s’était vue à cet instant précis, elle aurait sûrement rit d’elle-même. Mais Abby n’en fit rien…Elle se contenta d’écouter, avec attention, tâchant de comprendre chaque mot. Cela lui demanda un effort considérable, mais sa tête n’était visiblement pas encore prête à exploser, puisqu’elle lui permit de saisir grosso modo le sens du message. Pour un jeune homme, il savait mettre sa fierté au placard, et l’idée la fit sourire légèrement. Non pas de manière moqueuse, sans aucun signe de défi dans l’œil, mais plutôt de manière sincère. Cela dit, avant même de rétorquer quoi que ce soit, Abby eut le réflexe de le prendre par la main pour le forcer à s’asseoir. Puisqu’elle était la seule à ne pas avoir mal à la tête, elle pouvait toujours agir comme pour Drew un peu plus tôt : C’était peut-être stupide, mais ce remède miracle marchait pratiquement à tous les coups…Ce n’était pas parce qu’elle envie de créer une proximité entre eux, elle ne tenait surtout pas à se faire arracher la tête dans l’heure. C’était un geste totalement désintéressé, et d’ailleurs, son visage devint étonnement sérieux dès lors qu’elle eut brandit ses mains et commencé à masser délicatement ses tempes à l’aide de ses pouces agiles.

ABBY – « Ferme les yeux…Pardon aussi. »

Cela allait être difficile de lui présenter ses excuses avec éloquence alors que l’alcool pervertissait ses sens. Drew n’était pas en état de traduire quoi que ce soit, et pour le coup, elle ne tenait pas à ce que Sixtine s’en mêle : Même si elle avait l’air d’être quelqu’un d’extrêmement gentil, Abby ne connaissait que trop bien la jalousie féminine, qui se réveille un beau jour, sans prévenir, et peut facilement faire des ravages. Elle tenait à sa tête, au même titre qu’elle tenait à s’excuser toute seule. Ce n’était qu’en osant se jeter à l’eau, en parlant une langue qu’elle ne maîtrisait pas, qu’elle finirait par obtenir gain de cause.

ABBY – « Présenter excuses en premier…Mais toi faire premier, n’est-ce pas. J’aimais dessin, mais avoir peur. Étrangère, pas parler langue ici, pas naturelle ici. Très doué tu es. Magnifique, n’est-ce pas. J’ai gardé dessin, regarde. »

Abby cessa légèrement son massage pour prendre le dessin encore chiffonné dans sa poche, en ayant bien l’intention d’en prendre soin, de même que celui qu’il avait fait un peu plus tôt. La scène était moins glorieuse, mais cela l’amuserait sûrement de repenser à ce moment précis où ils avaient été tous les trois sans personne d’autre pour les parasiter. Le moment où Abby s’était sentie comme chez elle, pour la première fois depuis des heures.

ABBY – « Arrivée ce matin. Moi connaître pas coutume vôtres. Pensait faire confiance à toi. Mais toi…Mani…Mani…Manipulé ! Par femmes ici. Dommage, n’est-ce pas. Pardon quand même. Moi d’abord apprendre anglais avant retour lycée. Étude cours à maison. Mais, question : Pourquoi dessiner moi ? »


Le discours d’Abby n’était que moyennement cohérent, et elle s’en rendait bien compte, mais qu’importe. Si le mal de tête d’Aaron commençait à s’estomper, il comprendrait sûrement qu’elle était désolée d’avoir eu peur qu’il ne lui fasse du mal, et que sa réaction épidermique n’était que le résultat de cette peur. Après tout, aux yeux de beaucoup, elle n’était qu’une étrangère massacrant cruellement l’anglais et ne faisant pas réellement d’effort pour s’adapter. Pourtant, Abby avait l’impression d’en faire. La preuve, elle ne passait pas sa mauvaise humeur sur les autres, bien qu’elle ne soit que moyennement ravie d’avoir été obligée de quitter un pays qu’elle adorait pour de fausses bonnes raisons. Mais l’expérience compte double ici, semble-t-il…Et désormais, elle comptait ne faire confiance qu’à Charles, qui ne l’avait jamais trahie, et qui bien des années après, restait fidèle à sa petite personne.

ABBY – « Conseil : Pas embrasser Sixtine ce soir. »

Elle finissait son massage lorsque Lucy réapparut sur la terrasse, pour lui balancer l’équivalent d’un énorme verre de granité : Une boisson avec de la glace pilée, sucrée à souhait, et dont la couleur bleue chimique ornait désormais tout le dos de sa robe. Abby s’était immédiatement relevée, l’effet désagréable du liquide la poussant à se déhancher presque pour essayer d’enlever le reste qui n’avait pas déjà coulé sous la robe. Lucy était fière d’elle, évidemment, surtout à voir la tête agacée de la demoiselle. Abby repensait aux propos de Sixtine, un peu plus tôt dans la soirée : Elle n’est pas bien méchante quand on la connait un peu…Mon œil oui ! Ce n’était qu’une punaise jalouse, et pourquoi ? Pour un jeune homme qui n’était même pas son petit ami, et à qui elle faisait juste un massage de tempes, la belle affaire ! En Russie, on en n’avait pendu pour moins que ça, mais au lieu de l’énoncer clairement, Abby préféra laisser son regard en dire long sur la colère indicible qu’elle ressentait. C’était bien parce qu’elle avait juré de ne surtout pas avoir d’ennui qu’elle se contenta de la bousculer de l’épaule avant de pénétrer à nouveau dans le salon, où la musique s’était arrêtée. Tous les regards étaient rivés sur elle, et sa robe encore dégoulinante, sans parler de ses cheveux…Ni une ni deux, Abby n’hésita pas à l’enlever purement et simplement sous les regards ébahis de l’assemblée, se retrouvant en sous vêtements sans l’ombre d’une hésitation. Évidemment, la vodka ingérée n’aidait pas en la matière…

ABBY – « Oh mais quoi ça être ? Poitrine !! Cachez-la par pitié ! Et ça ? Fessier !! Pitié, bandez-vous les yeux ! Tous les mêmes ! HAHAHAHA très drôle !! »

Sa colère la rendait presque éloquente, mais en tout cas, personne n’osait rien rétorquer, pas même Lucy, qu’elle fusilla du regard une énième fois avant de demander à Marcy l’emplacement des toilettes pour nettoyer l’humiliation et surtout quitter cet endroit maudit dans la seconde où elle serait plus sèche. Le seul problème qu’elle y voyait, c’était…Le sucre. Non seulement la couleur bleue avait largement taché le dos de sa robe, mais cela collait de manière plutôt significative. Aussi, devant le lavabo de la salle de bain, Abby essayait tant bien que mal de réparer les dégâts, sans réellement y parvenir. Sa respiration était haletante, et ses yeux brillants, mais elle ne verserait pas une larme dans une maison qui n’était pas la sienne, question de principe. Quitte à rentrer à pied étant donné l’heure, Abby n’avait qu’une hâte, pouvoir s’en aller de cet endroit maudit. Cela dit, son petit discours précédent avait fait un effet bœuf sur l’assemblée. Même Lucy, qui n’avait pourtant subit aucunes représailles, était dans ses petits souliers, au cas où Abby reviendrait pour lui casser la figure. Mais à l’époque déjà, Abby savait se servir de son cerveau et faire en sorte de feindre l’indifférence. Il valait mieux qu’elle l’ignore si elle ne souhaitait pas être possédée par l’irrépressible envie de lui refaire le portrait. Finalement, c’était bien la pire soirée de sa vie, à tous points de vue !

ABBY – « Putain de chez c’est pas vrai !!! J’arriverais jamais à la ravoir, c’est une catastrophe…Je vais vraiment me mettre à détester ce pays à cette allure-là. »

Abby s’était exprimée en russe, évidemment, mais ses gestes étaient nerveux, pressés, empreints de colère. Cette robe appartenait à sa mère quand elle avait son âge. Information que Drew, même vert et titubant à chaque pas, énonça à l’assemblée une fois que Lucy fut réapparue dans le salon.

DREW – « T’es littéralement trop conne pour qu’on t’insulte, toi…Tu lui as donné une envie de détester notre pays, là. Fière de toi ? T’as pourri une des robes de sa mère. Et sa mère, elle est plus là depuis longtemps. Franchement, c’est à se demander si t’as un cerveau ma pauvre vieille. Abbygail, elle t’a rien fait, elle ne t’as même pas rendu la monnaie de ta pièce. M’étonnerait pas qu’elle ait envie de fuir l’assemblée après ça. T’as pas encore compris que ton Ronron chéri, il est avec Sixtine et pas avec toi ? T’as aucune chance ! Lâche l’affaire, trouve-toi un Jules et fais-nous pas chier ! Parce que là, tu viens de déverser des mois de haine sur une personne ne t’ayant jamais manqué de respect. Bravo. Le racisme dans toute sa splendeur. Si elle demande pas à changer de lycée, t'auras encore du bol. Si tu savais, elle a plus de classe que ça, elle au moins. Elle n'est pas du genre à piquer les petits amis des autres, elle soignait juste son mal de tronche ! Moi j'appelle ça avoir du coeur, et toi, au contraire, t'as que de la connerie. »

Il faisait preuve d’une étrange éloquence, pour quelqu’un qui avait autant bu. Cela ne l’empêcha pas de demander à Marcy d’appeler son père pour qu’il vienne le chercher au plus vite, cela dit, avant de s’écrouler littéralement sur un canapé tandis qu’Abby n’avait toujours pas fait sa réapparition. Elle s’acharnait à vouloir nettoyer la tache sur sa robe afin de ne pas avoir à être ridicule lorsqu’elle marcherait dans la rue pour rentrer chez elle…Si bien que lorsqu'elle entendit quelqu'un frapper à la porte de la salle de bains, elle répondit sèchement :

ABBY – « Allez au diable !!! »
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