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tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA

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MessageSujet: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA EmptyDim 15 Mai - 2:20



– COME ON SKINNY LOVE WHAT HAPPENNED HERE
NOUS SOMMES TOUS À LA RECHERCHE DE CETTE PERSONNE UNIQUE QUI NOUS APPORTERA CE QUI NOUS MANQUE DANS NOTRE VIE. ET SI ON NE PARVIENT PAS À LA TROUVER ON N’A PLUS QU’A PRIER POUR QUE CE SOIT ELLE QUI NOUS TROUVE... KIENAN&NINA




Allongée de tout son long sur le canapé du salon, Nina regardait "Reviens-moi", au bord des larmes. C'était la séquence émotion de la semaine. Moment privilégié où ses colocataires n'étaient pas là, où la blonde se retrouvait seule pour savourer un moment d'intimité entre elle et son lecteur dvd. On était mardi soir, et après avoir terminé les cours par un B+ en histoire, Nina avait pris sa voiture pour rentrer à son appartement situé dans sud de San-Francisco. Elle s'arrêta dans sa petite supérette fétiche, où elle acheta un pot Ben&Jerry's saveur cookies ainsi qu'un sachet de pop corn à cuisiner au micro-onde. Vie-de-rêve. Elle avait finit par rentrer après tout ces achats abusifs, et, après un bon bain chaud et des pâtes au fromage, l'irlandaise avait prit place devant son film, pop corn en main, vérification des messages sur son fix, et extinction des feux. Rien ne pouvait troubler le moment où les deux amants, en proie à un désir fougueux, se transmettaient leur sentiments sur papier. Nina, elle était comme ça. Insensible à l'extérieur, alors que tout se chamboulait à l'intérieur. Un flot de sensibilité, de la niaiserie, des larmes, appelez-ça comme vous voulez. Mais à cet instant, la petite Nina pleurait. Et, alors qu'elle se prenait pour Bridget Jones en avalant une énorme cuillère de glace, la jeune femme tenta de deviner comment cette histoire pouvait se terminer sur un happy end. Peut-être que l'homme survivra à la guerre, et qu'ils se retrouveront à l'arrivée des soldats ? Ou alors, à bout de forces, la femme risquerait sa vie pour le rejoindre là-bas, sur le champ de bataille. Ou encore, la petite fille qui a tout gâcher avouera enfin son mensonge à sa grande soeur, qui lui pardonnera, malgré la mort de son amant... Oui mais non, pas de mort. Et pourtant, tout en regardant l'actrice écrire une lettre à son amour perdu, Nina ne pouvait que prévoir une fin triste. Et elle n'en avait absolument pas besoin, d'une fin triste. Ceci dit comme une révélation, la blonde sauta sur ses deux pieds, et se dirigea vers le meuble où elle rangeait précieusement tous ses trésors. C'est à dire, ses films. Elle avait même prit le temps de les ranger par genre, ainsi que par titre. De quoi effrayer n'importe quel mâle. Mais elle était comme ça Nina, bordélique pour tout, sauf pour ça. Le cinéma c'était sa passion. Alors, la rayer ? Non. S'accroupissant devant toutes ces boîtes avides de pouvoir enfin resservir, elle passa son doigts sur une bonne trentaine d'entre elle avant de s'arrêter dans la catégorie "humour", sur la reliure nommée "Le diable s'habille en Prada". En voilà, un happy end. Elle remplaça donc ce chef d'oeuvre de tristesse par cette comédie chic. Elle avait dû le voir une bonne dizaine de fois. Et alors que cela commençait, Nina se mit à réciter les répliques, en même temps que les acteurs. Et puis elle se leva, droite sur son canapé, et fit des gestes. C'était ça aussi, être actrice. Pas imiter non, mais tenter. N'importe qui serait entré, il l'aurait trouvé ridicule. Mais vraiment. Avec son mascara coulé, son jogging remonter aux hanches, son tee-shirt "I LOVE N-Y" et son chignon qui tombait en ruine. Une nouvelle Bridget Jones. Et alors qu'elle commençait une réplique sanglante de Meryl Streep, la sonnette retentit. Instantanément, comme par reflex, Nina se rassit, et se tût. Genre y'avait un monstre. Genre sa réputation était ruinée. Alors qu'elle mettait sur pause son super film, elle regarda par le loquet, et aperçu une tête familière. Elle réouvrit la porte qu'elle avait tantôt fermée à double voir triple tour, et regarda son meilleur-ami d'un air tout à fait supérieur. « Ben alors ? Ya pas de flics avec toi ce soir ? » Tout en sourire bien entendu. Elle finit par ouvrir grand la porte à Kienan, croisant ensuite les bras en le regardant entrer.
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA EmptyDim 15 Mai - 3:16



– I'M A REBEL, BUT I DESERVE IT. AND YOU.
BOUCHE TOI LES OREILLES FORT FORT FORT FORT FORT... PLUS FORT. TU ENTENDS COMME JE T'AIME ? KIENAN&NINA





Encore une soirée où il n'avait pas envie de réviser. Logique, en même temps. Coincé dans sa chambre relativement minuscule à l'université, entre la tentation plutôt intense lui intimant d'aller à une de ces soirées où il était invité, et l'envie de juste se saouler la gueule pour oublier qu'il foutait sa vie en l'air, Kienan Samuel John Darlyle oubliait parfois qu'il était censé bosser. Bosser... C'était quoi ce mot?
Finalement il se décida à bouger. Il s'était fait arrêter la semaine passée - encore, oui, encore... - et il devait faire profil bas au moins pendant un tout petit moment. C'était la seule façon de récupérer un peu de fric de la part de son père. Il avait besoin de cet argent. Son comportement ne plaisait pas à tout le monde, et dès que l'on sortait du cercle très fermé des Gamma, la plupart des gens désapprouvaient. Ou admiraient, c'était selon. Seulement, on ne peut vivre une vie aussi instable bien longtemps et avoir des parents tels que les siens. Incompatible ! Le jeune homme le savait bien. Son père lui avait coupé les vivres dès qu'il avait appris l'arrestation de son aîné. Ce n'était pas la première. Mais Kienan était un Darlyle, et son père était un homme riche et reconnu. On n'arrêterait pas le jeune homme pour le garder ensuite. Mais on pouvait très bien lui faire passer l'envie de faire des conneries - ou essayer. Il devait la cicatrice sur sa joue à un accès de fureur de son paternel, suite à une fugue dans sa dix-septième année. Peu de gens le savaient. Beaucoup pensaient que c'était une de ses énièmes bagarres. Mais d'autres connaissaient la vérité. C'était le cas de Nina.
Il ne l'avait pas vu depuis son arrestation, mais les nouvelles allaient vite à Berkeley, et il ne doutait pas qu'elle soit déjà au courant. Génial. Seulement elle lui manquait ; ils n'étaient jamais loin l'un de l'autre très longtemps, et ce depuis leurs quinze ans. Ce n'était pas facile de concilier une telle relation avec celle qu'il entretenait avec Lia et également Eileen, mais il s'en foutait un peu. Ses amis comprenaient beaucoup de choses. Même si pratiquement tous - CEC exclu - désapprouvaient son comportement rebelle. Kienan était brillant, mais il foutait sa vie en l'air et arrivait défoncé à pratiquement tous les cours où il daignait se rendre.
D'ailleurs, il était passablement éméché quand il prit la navette du soir pour se rendre au Scandel Residence, chez sa meilleure amie. Kienan s'en voulait pourtant d'être aussi instable. Sa relation avec Belamée l'avait anéanti. Il savait, il savait qu'il l'avait à de nombreuses reprises frappée... Et il ne pouvait le concevoir. Pourtant il l'avait aimée. Vraiment. Mais il avait été trop loin. Elle était avec ce type, là, Charlie... Tant mieux au fond. Il faisait son deuil, il ne l'aimait plus. En revanche, il ne l'oublierait pas. Jamais.
L'appartement de Nina devait faire environ six fois la taille de sa chambre. Mais Kienan n'aurait jamais pu se payer quelque chose dans ce genre. Si, il aurait pu. Mais seulement s'il avait eu des notes excellentes et un casier judiciaire vierge, ce qui n'était pas le cas. Il était à l'université. Après tout, il s'y plaisait assez. Proche des Gammas, proche des siens. Proche de tout. Il sonna, essayant de mettre un peu d'ordre dans sa chemise sale qui sortait de son pantalon. Il était un peu bourré et n'avait pas pris de douche. Ses cheveux tombaient sur son front avec une élégance désinvolte totalement arbitraire, mais son jean troué contrastait un peu trop avec ses basket neuves toutes blanches. Kienan n'avait pas l'air d'un repris de justice. Il avait l'air d'un gosse de riche repris de justice. Nina vint lui ouvrir. Elle aussi très soignée, apparemment. Il sourit maladroitement.

— Ben alors ? Y'a pas de flics avec toi ce soir ?

Super vanne, vraiment. Kie' entra tandis qu'elle le regardait s'exécuter, les bras croisés. Elle savait, donc. Il l'embrassa distraitement sur le front en entrant dans le salon. Sans plus de mondanités, il alla s'affaler sur le canapé, essayant de cacher son état plutôt lamentable. Il ramassa un DVD qui se trouvait devant lui. Le diable s'habille en Prada... Il sourit à l'intention de sa meilleure amie.

— Ils ne m'ont pas trop emmerdé pour l'histoire de la semaine dernière... Tu vas pas t'y mettre aussi. C'est quoi, ça, un prémisse de ta future carrière?, railla t-il gentiment en montrant le DVD.
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA EmptyDim 15 Mai - 13:34



– COME ON SKINNY LOVE WHAT HAPPENNED HERE
NOUS SOMMES TOUS À LA RECHERCHE DE CETTE PERSONNE UNIQUE QUI NOUS APPORTERA CE QUI NOUS MANQUE DANS NOTRE VIE. ET SI ON NE PARVIENT PAS À LA TROUVER ON N’A PLUS QU’A PRIER POUR QUE CE SOIT ELLE QUI NOUS TROUVE... KIENAN&NINA




Elle le regarda s’avachir sur son canapé. Il croyait vraiment qu’elle n’avait pas senti l’alcool lorsqu’il lui avait déposé un baiser sur le front ? Il la prenait pour une idiote fini. Mais elle était incapable de lui en vouloir le moins du monde.. La question du pourquoi restait inconnue. Depuis maintenant six ans, elle l’avait vu dans toutes sortes d’état. Allant du bourrage de gueule à la violence. Elle n’avait jamais eut peur de lui, pourtant. Elle avait besoin d’être près de lui, au moins une fois par jour. Sentir sa présence, même si il n’était pas exactement en face d’elle. Alors lorsqu’il revenait dans le pire état imaginable, Nina jouait son rôle. Elle s’occupait de lui. Les sermons, tout ça, ça servait à rien de toute manière. C’était comme dire à un chien d’arrêter d’aboyer, ou à un chat d’arrêter de brailler pendant les chaleurs. Il n’y pouvait absolument rien. Autre que la pitié, c’était autre chose que Nina ressentait pour vouloir autant l’aider. C’était indescriptible. C’était comme le caramel qui collait aux dents, on arrivait pas à s’en défaire. Et pourtant, Kienan avait fait les pires choses imaginables. Et même parfois, elle avait été de la partie. Resserrant son gilet autour de sa taille, Nina referma la porte doucement et tourna la clé dans la serrure, certaine qu’il ne repartirait pas ce soir ; de toute manière, elle ne l’aurait pas laissé. Allant dans la cuisine chercher un verre d’eau, elle entendit Kienan lui faire une réflexion depuis le salon. « Ils ne m'ont pas trop emmerdé pour l'histoire de la semaine dernière... Tu vas pas t'y mettre aussi. C'est quoi, ça, un prémisse de ta future carrière? » Depuis la cuisine à l’américaine, elle voyait son meilleur-ami sourire. Revenant avec un verre d’eau bien frais, elle s’assit à côté de lui, lui ôta le dvd des mains avec une expression faussement blessée et fit mine de lui donner un coup dans le bras. Des taquineries, comme toujours. C’était une habitude entre eux. « C’est exactement ça, Monsieur Darlyle. Tu verras, dans quelques années, ce sera moi, là, à la place d’Anne. Et tu t’en mordras les doigts de plus être avec moi pour avoir des places de ciné gratuites. » S’enfonçant un peu plus dans le canapé, Nina prit un air boudeur, évitant le regard de Kienan. Ca ne dura pas longtemps bien sûr avant qu’un doux sourire illumine son visage. Elle lâcha un soupire, avant de lancer la boîte sur la table basse en face d’eux comme si ça ne valait rien. Elle tourna la tête vers Kienan, très sérieusement. « Kienan... » Elle se rapprochait dangereusement de lui, et ses yeux envoûtants le regardait avec insistance. Et puis elle se mit à renifler. « Ca fait combien de temps que tu t’es pas douché ? Tu pues ! » Elle s’écarta avec un air dégoûté et en même temps elle riait. Et ça faisait du bien.
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA EmptyDim 15 Mai - 21:54



– JE SUIS D'UNE BEAUTÉ EXCEPTIONNELLE.
Oui non, mais, en fait, on sait déjà... KIENAN&NINA





— C’est exactement ça, Monsieur Darlyle. Tu verras, dans quelques années, ce sera moi, là, à la place d’Anne. Et tu t’en mordras les doigts de plus être avec moi pour avoir des places de ciné gratuites.

"Monsieur Darlyle." Kienan leva les yeux au ciel. Il était mal à l'aise, n'osant pas vraiment lui avouer la véritable raison de sa venue ici. Oui, bien sûr, il était là pour la voir... Mais également parce qu'il venait de se faire arrêter. Encore une fois. Sauf que cette fois là, il y avait double délit. État d'ébriété et coups et blessures légères sur membres des forces de l'ordre... Mais aussi délit de fuite. Bon, ce n'était pas très malin, c'était même plutôt con. Mais les réflexes de Kienan n'avaient pas été entamés par l'alcool et lorsqu'ils avaient voulu le maîtriser, c'était plutôt parti tout seul. Bim, un coup pour celui de droite, paf, un poing dans la gueule de son voisin, et hop, on prend ses jambes à son cou et on SE BARRE. Il avait tapé un sprint d'un kilomètre dans les ruelles les plus étroites de San Francisco pour semer ses poursuivants... et pour finir s'était retrouvé presque en haillons, les yeux hagards et le souffle court, avec pour seul mérite d'avoir réussi à semer la voiture de flics. Génial.
Il était de toute façon quasiment sûr qu'ils ne l'avaient pas reconnu. Il était tard, il faisait nuit, ils n'avait pas vraiment vu son visage.. Non. Tout irait relativement bien. Kienan sourit à Nina. Sourire maladroit. Sourire un peu pourri. Sourire de quelqu'un qui vient de traverser San Francisco pour aller se réfugier dans les bras de sa meilleure amie.

— Kienan...

Il adorait quand elle prenait son petit air boudeur et faussement vexé. Elle était vraiment belle. Même pas jolie ; belle. Juste belle. Il attendit patiemment que le sarcasme tombe - parce que sarcasme il y aurait, évidemment, le contraire n'était pas possible.

— Ca fait combien de temps que tu t’es pas douché ? Tu pues !

Elle s'écarta en riant. Ce fut à lui de prendre un air vexé, puis il éclata d'un grand rire rauque. Il se rapprocha d'elle en souriant, laissant tomber le DVD à terre. On était dans les premiers jours de mai, et il faisait chaud. Alors quand on court et qu'il fait chaud... On transpire. Kienan ne sentait vraiment pas la rose, c'était clair. Mais il n'était pas que sueur ; l'alcool aussi avait une odeur assez caractéristique. C'était clair qu'il puait.
Mais le jeune homme n'était pas tellement préoccupé par son odeur. Il regardait sa meilleure amie. Elle avait toujours été là pour lui, le ramassant dans le pire état qui soit à chaque fois. Et lui... Qu'est ce qu'il aurait fait sans elle ?

— Depuis avant hier soir. En fait, Nina, je..., commença t-il d'un ton hésitant. J'étais en ville, hier soir, avec Charles-Ed', et je.. Disons qu'il est parti et que je n'ai...

Car ce que Nina ne savait pas, en plus de sa fuite et de sa cavale dans la nuit, c'était que Kienan avait reçu un mauvais coup et qu'il avait une côte légèrement fêlée. Pas de quoi aller à l'hôsto comme le mois d'avant - il s'était fait emmener par les flics et Nina était venu le chercher menotté à son lit d'hôpital, deux côtes cassées (comme s'il était réellement en mesure de s'enfuir) -, mais ça faisait un mal de chien, vraiment. Sauf que lui dire quoi que ce soit revenait à lui avouer pour hier soir, et que lui avouer pour hier soir revenait à... Pfiou, tout ça était trop compliqué.

— .. je f'rais mieux de... merde.

Il allait se lever quand il sentit vaguement l'envie venir. Il se mit à trembler. En manque, il était en manque. Putain, il avait pourtant fait cette cure de désintox... C'était censé l'aider, c'était censé lui montrer que toutes ces conneries, il ne fallait plus y toucher. Pourtant il fallait qu'il se pique, là, tout de suite, maintenant. Elle essaierait de l'en empêcher mais il en avait besoin. C'était capital. Kienan chancela. Grimaça en se levant, portant une main à son thorax. Il boitilla jusqu'à son sac, remonta sa manche. Il y avait des marques. Mais elles étaient anciennes. Il ne prit pas la peine de mettre un garrot, et avant que Nina ait pu dire quoi que ce soit, l'aiguille pénétra dans sa chair et il sentit que tout finirait par s'arranger.

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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA EmptyDim 15 Mai - 22:54



– YOU'RE NOT ALONE, I'M HERE
NOUS SOMMES TOUS À LA RECHERCHE DE CETTE PERSONNE UNIQUE QUI NOUS APPORTERA CE QUI NOUS MANQUE DANS NOTRE VIE. ET SI ON NE PARVIENT PAS À LA TROUVER ON N’A PLUS QU’A PRIER POUR QUE CE SOIT ELLE QUI NOUS TROUVE... KIENAN&NINA



Ils riaient, ensemble. Comme toujours. C'était fou comme, même à cet âge là, notre esprit pouvait être mélancolique. Nina se sentait vieille, à repenser aux moments qu'ils avaient vécu ensemble. Comme si c'était terminé ; ah non mais n'importe quoi, vraiment. Elle n'était pas nette ce soir, c'était clair. Après ce fou rire, Nina reprit son souffle tout en titillant son tee-shirt des deux mains, tout sourire. Ca faisait un bien fou. Qu'il soit là ce soir, presque potable... Ca lui faisait plaisir. Vraiment plaisir. Comme quoi, même si il ne s'en doutait pas, il arrivait à la rendre heureuse sans le savoir. Elle remarqua qu'il la regardait depuis un moment déjà. Reculant la tête comme si c'était un pervers, elle lui adressa un petit sourire. Il avait quelque chose derrière la tête... « Depuis avant hier soir. En fait, Nina, je..., » commença t-il d'un ton hésitant. « J'étais en ville, hier soir, avec Charles-Ed', et je.. Disons qu'il est parti et que je n'ai... » Se redressant, prête à écouter un nouveau périple des aventures palpitantes de Kienan Darlyle, Nina fût étonnée qu’il ne termine pas sa phrase. Non ? Pas ce soir ? Bon. C’était bizarre tout de même. Elle le regarda, étonnée et en même temps, elle sentait que ses yeux traduisait une inquiétude particulière. Elle était constamment inquiète pour Kienan. Depuis toujours. Même quand elle le savait chez lui, dans sa chambre, elle s’inquiétait. C’était devenue une habitude depuis le temps de lui téléphoner à toute heure de la nuit, juste pour vérifier qu’il n’était pas mort dans un caniveau, ou tué par des trafiquants lors d’un échange. Les amis de Nina lui disait souvent de le laisser tomber, de lui laisser un peu d’air, de le laisser dans sa merde quoi, d’arrêter de jouer les mères poules avec lui. Bon nombre de gens avait reçu un regard très noir après une remarque de ce genre. Mais, ils n’avaient pas tord. Seulement c’était plus fort qu’elle. Quand il ne répondait pas c’était la panique totale... Elle téléphonait au poste de police, aux parents Darlyle, au bureau de Mr. Darlyle, à Charles-Edouard, au doyen des Gamma... Bref. Elle pouvait être étouffante. Mais il ne s’en était jamais plaint. Bon nombre de fois où elle l’avait sorti de garde à vue, où elle l’avait retrouvé devant son palier de porte, par terre, ou encore à l’hôpital... Elle ne s’en plaignait pas non plus. Elle avait compris qu’entre eux, ce serait toujours ça. Les cautions, les témoignages devant les policiers, les explications à l’infirmière pour son taux élevé de drogues dans l’organisme... Elle s’en fichait. Parce qu’à chaque fois, elle le ramenait chez elle, et elle le regardait s’endormir dans son lit, comme si il ne s’était rien passé. « .. je f'rais mieux de... merde. » Tirée de ses rêveries, Nina regarda son meilleur-ami se lever précipitamment du canapé. Il avait l’air de souffrir. C’était quoi ce bordel ? Il tituba jusqu’à son sac, et elle comprit. Elle ne pouvait rien faire. Elle était là, debout, à le regarder gâcher sa vie sans pouvoir l’arrêter. Au moment où elle vit l’aiguille pénétrée dans la chair de Kienan, Nina lui en voulut. Elle lui en voulait de lui montrer ça. De lui faire vivre ça. Mais comme souvent, ça ne durait pas. Sa petite affaire terminée, Kienan semblait plus détendu, plus serein. Elle restait en retrait, comme si ce moment ne lui appartenait pas, comme si elle avait l’obligation de le laisser savourer sa débauche. Et puis finalement elle marcha vers lui, doucement. Ce silence, ça ressemblait terriblement à un secret. Elle s’agenouilla devant lui, les yeux larmoyants sans le vouloir, et finit par prendre sa tête entre ses deux mains. Elle le forçait à la regarder. Elle savait qu’il n’était plus lui même, qu’il n’était plus celui pour qui elle pouvait attaquer un policier en justice si il n’avait fait que toucher à un seul de ses cheveux. « Pourquoi t’as fait ça... » Sa voix était comme brisée, dépourvue de joie. C’était comme un échec, ce qu’il venait de faire. C’était elle qui l’avait convaincu d’aller à cette cure. Et ce soir, il lui prouvait qu’elle avait eut tord, que rien n’avait changé. Elle était en faute, juste elle, pas lui. Il n’y pouvait rien, ce n’était pas sa faute. Elle finit par le prendre dans ses bras, en le serrant même trop fort. « Pardon. » Elle sentit une goutte d’eau salée rouler sur sa joue, une seule. Ils étaient là, assis par terre, l’une en larme, l’autre en plein rêve.
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA EmptyDim 15 Mai - 23:37



– YOU'RE NOT ALONE, I'M HERE
I MISSED YOU. YOU'RE MY EVERYTHING. MY EVERYTHING. MY EVERYTHING.KIENAN&NINA


— Pourquoi t’as fait ça...

Il l'entendait à peine. Noyé dans un monde d'ombre, de souvenirs. De couleurs. De sensations. Il était avec Nina, elle venait d'arriver à San Francisco. Ils riaient. Il était avec ses parents et sa soeur. Ils étaient heureux. Euphorie. La douleur s'arrêta, s'envola un moment, jusqu'à disparaître. Kienan sourit. Il était avec son père. Son père le giflait. Son sourire s'envola, il gémit. Sa dose de coke ne lui suffisait pas. Il n'en avait pas pris depuis longtemps, pourtant. Mais il était toujours plus ou moins dépendant. Retourner en désintox, non, il ne pouvait, ne voulait pas... Ça l'avait déjà assez détruit. On l'y avait amené dans un état déplorable. Plus proche du cadavre que d'un jeune homme. Et là. Sensations. Il était avec Nina, encore. Il touchait ses cheveux. Il touchait ses seins. Pas ses seins... Mais Kienan était autre part. Il était dans un monde de songes. Parti. Parti pour pas très longtemps, mais parti quand même. Il eut soudain le vertige. C'était l'effet secondaire. Après l'apaisement venait la fatigue. Oh, il aimait Nina. Elle était toujours là pour lui. Mais il s'en voulait de la décevoir, de n'être pas ce qu'il aurait dû être, pour elle. Il était une merde. Une vraie merde.

— Pardon.

Il sentit vaguement qu'on l'agrippait, qu'on le serrait dans ses bras. Il gémit. Sa côte lui faisait mal. Mais on se tenait à lui, on se tenait à lui de toutes ses forces. Et on pleurait. Son rythme cardiaque se ralentit. Il reprit peu à peu conscience de ce qui l'entourait. Nina. Nina. Il s'était piqué devant Nina. PAUVRE CON ! Et elle pleurait, elle pleurait sur lui, contre lui, dans lui. PUTAIN QUEL CON. Il s'appuya contre son épaule avec difficulté. Sans ton épaule, je m'écroulerais. Mais il revenait à lui. Il redevenait Kienan Samuel Darlyle Jr, fils de Kienan Samuel Darlyle Sr, sénateur, déjà allé en cure de désintox et consommateur de drogues dures et douces aguerri, bourré une fois par semaine et fatigué le reste du temps, en rupture avec sa famille et ses études, scolarisé dans la meilleure université de Californie, possédant un casier judiciaire à faire rougir un criminel endurci. Il redevenait Kienan. Son ami. Kienan qui aimait Nina, profondément.

— Ne t'excuse pas. C'est ma.. C'est ma faute. J'aurais jamais dû faire ça, je... Putain...

Il n'était pas doué avec les mots. Pas douté avec les sentiments et les gens non plus, d'ailleurs. Il avait besoin de se changer, de prendre une douche, de se reposer, de manger. Il avait besoin d'une épaule, mais il était trop fier et il aimait trop Nina pour lui demander ça encore. Encore une fois. Il détestait la voir pleurer. Il aurait tué pour elle, il aurait fait n'importe quoi. Mais il ne savait même pas s'il ne lui était pas déjà arrivé de la frapper quand il n'était pas conscient. C'était arrivé avec Belammée... Quel gros con.
Il essuya la larme de Nina d'une main tremblante, arrivant à peine à lever le bras correctement. Serrant sa meilleure amie contre lui, fort. Très fort. Trop fort, il gémit.

— Excuse moi..., et il ferma les yeux à nouveau.
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA EmptyLun 16 Mai - 19:17



TU PEUX BIEN ME DÉTRUIRE. MAIS JE T’INTERDIS DE TE DÉTRUIRE NOUS SOMMES TOUS À LA RECHERCHE DE CETTE PERSONNE UNIQUE QUI NOUS APPORTERA CE QUI NOUS MANQUE DANS NOTRE VIE. ET SI ON NE PARVIENT PAS À LA TROUVER ON N’A PLUS QU’A PRIER POUR QUE CE SOIT ELLE QUI NOUS TROUVE... KIENAN&NINA



Elle détestait pleurer. C’était faible, humiliant, idiot. Mais qu’est ce que ça faisait du bien parfois. Ca pouvait permettre de se soulager d’un poids parfois, ou, au contraire, de se faire encore un peu plus de mal. Et à ce moment là, Nina doutait sur les vertus de ses propres larmes. Ca la soulageait oui, mais combien de temps ? Très peu, trop peu. Rien que de le sentir là, dans ses bras, elle s’inquiétait encore. Toujours. Elle le serait trop fort, mais elle ne pouvait pas relâcher son étreinte, de peur qu’il ne s’en aille. C’était fatiguant, de se préoccupée tout le temps, comme ça... Mais elle vivait avec. Elle vivait avec les nuits blanche, les réveils à quatre heures du matin pour aller le chercher on ne sait où, la drogue, l’alcool. Seulement parce qu’elle savait qu’il serait là, après. Lui. Kienan Samuel Darlyle Jr., et pas un autre. Pas Kienan Samuel Darlyle Jr. le saoul, le drogué. Ca avait le don de la rassurer, elle pouvait enfin se dire que tout cela ne servirait pas à rien. Même si ça prendrait du temps. Elle sentit une réponse de la part de Kienan. Un mouvement, une pression sur son épaule. Comme si il voulait lui dire qu’il était de retour, que l’injection avait fait effet, qu’il était revenu. Elle n’arrivait à s’écarter. Elle ne voulait pas le voir dans cet état, pas ce soir, pas maintenant. Elle aurait pu rester là toute la nuit, dans ses bras, ça ne l’aurait pas gênée. Tant qu’elle ne voyait pas ses yeux furtifs et absents. « Ne t'excuse pas. C'est ma.. C'est ma faute. J'aurais jamais dû faire ça, je... Putain... » Elle voulait lui dire de se taire. Juste de se taire. Elle sentit une nouvelle vague d’émotion monter en elle, mais la vira d’un clignement assez fort d’yeux. Ce n’était pas sa faute. Ce n’était pas sa faute. C’était celle de Nina. Elle n’arrivait pas à le faire changer, elle n’était pas assez forte, assez douée. C’était à elle de le sortir de là, il ne pouvait pas seul. Elle sentit un doigts essuyer sa joue, et une nouvelle pression. Il était vraiment revenu. Peu importait la marche boiteuse, le sourire de travers, les cheveux en bataille, les yeux injectés de sang, les tremblements, la douleur, les sueurs froides. Kienan était là. Et non la drogue. « C’est pas ta faute Kie’ » « Excuse moi... » Elle renifla, comme si l’émotion était terminée. Elle quitta les bras de son meilleur-ami, essuyant ses yeux du bout des doigts, tremblante. Elle reprit son visage entre ses mains, en lui souriant, comme pour s’assurer qu’il était de nouveau présent. Oui. Mais son état... C’était insupportable. Elle se releva, et partit un instant dans la salle de bain, s’appuyant sur le lavabo. Elle lâcha quelques larmes, avant de passer de l’eau sur son visage rougit. Fraicheur. Elle prit une serviette, s’essuya, prenant le temps qu’il fallait pour que toute tristesse disparaisse de son être. Mais pas trop non plus. Kienan. Comme si elle se rappelait enfin qu’elle l’avait laissé seul dans le salon, elle ouvrit la porte doucement, en vérifiant qu’il était là. Oui. Elle referma la porte, s’appuyant contre elle, avant de pousser un soupire d’encouragement. Et elle y retourna. Elle tenta de faire la joyeuse, comme si le moment précédent ne s’était jamais produit. Elle prit le bol de pop corn, comme pour s’occuper les mains, et se mit à faire la vaisselle à vingt-trois heures trente. Elle s’activait, tellement qu’on voyait sa gêne et sa préoccupation sur ses traits fins. « Au fait, j’ai vu ton père ce soir, sur la 11. Il était parfait, vrai baratineur. » Elle releva la tête, lui adressa un sourire forcé, et se remit à nettoyer, nettoyer, et encore nettoyer. Pour changer de sujet.
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA EmptyLun 16 Mai - 21:26



– MY HEART IS BLEEDING, I NEED YOU.
Oh maybe you've been to this before, but it's my first time. I can't always be playing, playing with you.KIENAN&NINA


Ce ne fut que lorsqu'elle s'en alla qu'il sentit les regrets lui picoter le cou. Tristement il la regarda partir. Mais elle lui reviendrait. Généralement c'était lui qui partait, c'était lui qui s'éloignait trop loin, c'était lui qui la laissait. Après tout ce qu'elle faisait pour lui. C'était à en rire, un rire mauvais, jaune, laid. C'était à se taper la tête contre un mur. C'était à pleurer. Mais elle reviendrait.
Et elle revint en effet, plus belle, plus fraîche, les yeux encore rouges, mais les larmes étaient parties. Elle n'aimait pas pleurer devant lui. Et lui détestait la voir ainsi. Pleurer. Pleurer encore et toujours. À cause de lui. Il détestait quand elle était dans cet état là à cause de lui. Il se détestait. Mais Nina était intelligente. Et elle savait passer sur le reste quand il le fallait. Il le fallait. Il était tard, mais elle se mit à faire la vaisselle. La vaisselle. À une heure pareille. Le regard vide, Kienan était debout, tremblant un peu, boitillant, mais plus dans son trip. Il en était sorti, ayé. Il était de nouveau parmi les vivants. Les mortels. Les pauvres cons.
Et elle continuait sa petite affaire, ignorant sa débauche, ignorant sa connerie, se forçant pour lui faire plaisir, pour qu'il aille mieux. Dieu qu'il l'aimait. Fort, si fort. Dieu qu'il ne la méritait pas. Il la regarda longuement. L'eau chaude, la vapeur. Elle frottait trop fort le bol. Il était propre depuis longtemps. Mais elle ne le voyait pas. Il sentait parfois son regard dévier vers lui. Le protéger. Le rassurer. L'aimer. Elle ne faisait que cela, elle ne se fatiguait jamais. Il l'aimait. Mais il se détestait. Et il se détruisait.

— Au fait, j’ai vu ton père ce soir, sur la 11. Il était parfait, vrai baratineur.

Le regard de Kienan s'assombrit. La cicatrice sur sa joue se creusa un peu plus. Il n'avait presque plus de liens avec son père; des liens rares et tendus. Son père était sénateur de la Californie. C'était un politicien puissant, riche, marié et voulant de sa famille qu'elle soit exemplaire. Or Kienan n'était vraiment pas le fils exemplaire, il était même tout le contraire. Kienan était un exemple de fils parfait qui avait tout raté. Absolument tout. Il baissa la tête. Fronça les sourcils. Depuis sa dernière frasque, celui qui portait exactement le même nom que lui l'avait appelé. Cinq minutes de conversation. Cinq minutes pour dire que Kienan les décevait et qu'il devait remonter la pente. Cinq minutes pour dire qu'il lui coupait quasiment les vivres et qu'il devrait se prendre un petit boulot pour tout ce qui ne concernait ni la nourriture, ni les études. Cinq minutes pour dire que Berkeley était son sauve conduit.

— Mon père... S'il apprend pour la semaine dernière Nina, s'il apprend ça je suis..

Il marqua un petit silence. Temps d'arrêt, s'assit sur le dos du canapé pour lui faire face. Il était sale, il était fatigué, il avait faim et froid. Son père ne le laisserait pas tomber si facilement. Mais son père était bien trop fort. Et être un rebelle ne suffisait pas, quand on avait un père comme Kienan Darlyle Sr. Non, ça ne suffisait pas.

— Je crois qu'il me déteste.

Il ne pleurerait pas. Mais l'envie ne lui manquait pas. Il se força à sourire aussi, marcha jusqu'à sa meilleure amie, lui arracha le bol des mains, arrêta l'eau. La prit dans ses grands bras - qu'ils étaient grands depuis l'époque où ils s'étaient rencontrés. Il puait. Il était fatigué. Il s'appuya contre le mur après leur étreinte. Il était fatigué d'être lui. Mais il ne voulait plus décevoir personne, et Nina la première. Il l'aimait. Vraiment.
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MessageSujet: Re: tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA tu peux bien me détruire. mais je t’interdis de te détruire – KIENAN&NINA EmptyLun 16 Mai - 22:50



OH I'M GONNA LOOSE YOU NOUS SOMMES TOUS À LA RECHERCHE DE CETTE PERSONNE UNIQUE QUI NOUS APPORTERA CE QUI NOUS MANQUE DANS NOTRE VIE. ET SI ON NE PARVIENT PAS À LA TROUVER ON N’A PLUS QU’A PRIER POUR QUE CE SOIT ELLE QUI NOUS TROUVE... KIENAN&NINA



« Le temps file, le temps n’attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps. » Plus que jamais, les dires de Mérédith Grey se révélaient utiles. Elle avait tout compris à la vie. D’une part, Nina s’était toujours demandé comment une interne en chirurgie pouvait avoir le temps de réfléchir à des choses aussi futiles; et pourtant, elle aussi elle se posait des questions. Dans cinq ans, que seront-ils devenus ? Tellement de possibilités. Et pourtant, une seule s’imposait dans l’esprit de la blonde. Perdre Kienan. Beaucoup disaient que ce Gamma finirait raide mort dans un caniveau, noyé dans une flaque d’alcool. Il y avait des blagues aussi : « Mort aussi bourré que de son vivant ! ». Ca en faisait rire beaucoup. Mais depuis qu’un imbécile avait lâché ça, Nina se voyait déjà faire l’hypocrite devant les parents de son défunt meilleur-ami, leur disant à quel point ils avaient été de bons parents, et à quel point tout cela n’était pas de leur faute. Elle y pensait les soirs où elle allait le chercher au poste, ou quand elle était sur la route de l’hôpital. Une seule idée dans la tête : l’annonce de la mort de Kienan Samuel Darlyle. Les policiers devaient sûrement en rêver. Les médecins, heureux de ne plus avoir à dépenser autant en soins médicaux pour une seule personne. Mais ils pouvaient bien tous aller se faire voir. Parce que Nina ressentait une certaine fierté déplacer lorsqu’on lui indiquait la chambre de Kienan, ou encore quand on lui demandait la caution. Kienan avait réussis à se marquer dans la société. Comme un délinquant, certes, mais pour Nina, il était plus que cela. Alors, tout en lavant pour la cinquième fois son couteau, Nina se promit que les parents de Kienan n’auraient pas le droit à pareil plaisir que sa gratitude envers eux. Ils n’auraient rien. Rien du tout. Selon les souhaits de leur fils. « Mon père... S'il apprend pour la semaine dernière Nina, s'il apprend ça je suis.. » Elle lâcha brusquement un verre, qui se brisa en trois morceaux dans l’évier. Il était mort. Il n’avait pas terminé ça phrase, mais c’était ça. « Arrête de dire ça, s’il te plait. » Elle mit les morceaux de verre à la poubelle, et reprit un bol, qu’elle astiqua soigneusement. Elle cachait mal sa peine, et se réfugiait derrière un masque, pour éviter de le faire souffrir. Un picotement aux yeux, qu’elle chasse d’un revers de manche sur son nez. « Je crois qu'il me déteste. » Elle arrêta doucement son mouvement circulaire pour regarder Kienan. Elle lisait sa peine sur son visage, sa tristesse. Il essayait de cacher tout ça, mais elle le voyait. Depuis le temps, vous me direz. Ce sourire était faux, déplacé aux vues de ce qu’il venait de dire. On ne pouvait que penser que les deux amis avaient hérités du pire, concernant la famille. Ca l’attristait, elle aussi. Elle voyait bien que, même si ça aussi il ne l’avouait pas, Kienan ne supportait pas le manque de présence paternel. Le manque de fierté père-fils. Le manque de parents présents tout simplement. Pas ceux qui vous laissait de l’argent sur la table pour aller vous dénicher de l’héroïne sur le trajet du supermarché. Pas ceux qui appelaient des avocats pour sortir leur fils de taule. Pas ceux qui vous laissait seul à la villa, à seulement dix ans pour vivre pleinement leur vie hors mariage. Il aurait fallu tellement plus à Kienan, tellement... il était là, en face d’elle, qu’elle ne l’avait pas vu venir. Il lui ôta le bol des mains, coupa l’eau comme pour mettre un terme à la séquence super nanny de Nina et la prit dans ses bras. Ces étreintes, c’était parfait pour dissimuler les regrets. Elle en avait. Par rapport à lui, à ses parents, à sa propre famille, à San Francisco, à l’Irlande.. Ca faisait du bien, de ne se savoir qu’observer par le mur d’en face, et non par un regard. Il s’adossa au mur, exténué, vidé, brimé. Elle se rinça les mains, et finit par lui prendre la main en essayant de le faire décoller de son perchoir. « Viens. ». Elle l’entraina dans la salle de bain, et sans ménagement, le colla direct dans le bain en prenant garde de pousser tous les rideaux pour éviter un... accident. Elle le fit s’asseoir, douce, calme, et prévenante. Elle s’agenouilla, le regarda quelques instants en soupirant. « Qu’est ce que je vais faire de toi Kienan Darlyle, hum ? » Elle lui sourit tristement, et prit la paume de douche. Elle régla la température à 35 degrés, et sans même prendre la peine de lui demander d’enlever ses vêtements, elle commença à verser de l’eau sur ses cheveux. Ce n’était pas une douche, c’était plus comme si elle souhaitait qu’il se réveille, qu’il sente l’eau fraiche sur son visage, qu’il revive, l’espace d’un instant.

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