(c) azuline & kazumi

.FERN & ANDREAS..PARTY AT A RICH DUDE HOUSE.
Allongé dans mon canapé, bière à la main et clope au bout des lèvres, je me regarde tranquillement un bon petit film d'horreur histoire de passer le temps. En trois heures j'avais fait tous les niveaux de Guitar Hero alors il avait bien fallu que je trouve quelque chose d'autre pour m'occuper l'esprit. Soan n'était pas là alors oui je m'emmerdais royalement. Depuis qu'on était tous les deux, on se laisait pas mal de temps libre chacun de notre coté, pour vivre un peu notre vie sans pour être autant toujours fourré l'un avec l'autre. Mais on finissait par se retrouver le soir et passer la soirée ensemble. Sauf que ce soir là, mon petit-ami avait je ne sais trop quelles révisions à faire. C'est qu'il était studieux le Wilshire. Tout l'inverse de moi à ce niveau là. Les cours, les révisions ce n'est absolument pas ma tasse de thé. Je déteste ca en réalité. Et puis de toute façon, pourquoi devrais-je me casse la tête à apprendre puisque mon cher beau-père, paye cette université comme il se doit pour me faire passer dans les classes supérieures. En d'autres termes, j'ai la belle vie d'un gosse de riche. Mon pouce et mon index viennent saisir la cigarette coincée entre mes lèvres et je tire sur celle-ci pour inspirer une bonne bouffée de fumée. Dans un même mouvement je garde ma clope coincée entre mes doigts afin de l'enlever de ma bouche et porte à son tour le goulot de ma bouteille de bière. Quoi de mieux pour se détruire l'organisme que de mélanger clope et alcool ? C'était une sorte de suicide à petit feu. Mais je m'en fou. Depuis que j'ai quatorze piges je vis à cent à l'heure sans me préoccuper des conséquences. En revanche, je ne suis pas certain que mon coeur apprécie cela. Ce ne serait pas étonnant que je fasse un de ces quatre une nouvelle crise cardiaque.

Je soupire et pose ma bouteille sur le rebord de la table de salon avant d'écraser le fin de mon mégot dans le cendrier déjà plein à ras-bord. Ce n'est pas que ca me saoule de voir tous ces boyaux voler dans tous les sens, mais un peu quand même. Il faut vraiment que je me trouve une occupation pour la soirée. Peu importe laquelle, mais je n'ai pas la moindre envie de rester une minute de plus ici et à tourner en rond dans mon appartement. Je reste alors un moment assis sur le rebord du canapé, la tête entre les mais afin de réfléchir sur les différentes possibilités qui s'offrent à moi. C'est vrai que j'aurais pu faire une méga fiesta dans mon appartement , rameuter tout le quartier, mais je ne suis pas certain que mon cinglé de voisin apprécie la chose. Merci bien mais je n'ai pas envie qu'il se ramène avec son flingue et qu'il bute tout le monde. Trainer dans un bar comme une pauvre âme ? Non merci. La main dans la poche de mon jean, j'attrape mon téléphone portable et fait rapidement défiler les noms des personnes présentes dans mon répertoire. Soudain je m'arrête sur un nom qui m'est très familier. Un sourire apparaît sur mes lèvres rien qu'en voyant ce prénom. Pourquoi ni ais-je pas pensé plus tôt ?! Fern. Ma meilleure amie. Ca faisait un petit moment qu'on n'avait pas passé une soirée rien que tous les deux en plus. C'était l'occasion rêvée pour qu'on s'éclate. J'appuie sur le bouton d'appel et porte mon téléphone à mon oreille en attendant qu'elle daigne enfin à décrocher. Sa voix se fait rapidement entendre à l'autre bout du fil. « Fernaaaaaaaaaaaaaaaaaaande !!! » Je hurle dans le combiné en l'appelant par ce surnom des plus ridicules. « Faut absolument qu'on bouge tous les deux ce soir. Y'a ce crétin qu'on déteste qui fait une soirée. Ca te dit qu'on aille foutre un peu la merde là-bas ? En plus on pourra boire et bouffer gratos ! Je t'attends devant le Starbuck dans vingt minutes mon p'tit doritos. » Puis je raccorche. De toute façon même si elle avait quelque chose de prévu avec quelqu'un d'autre je sais très bien qu'elle aurait tout annulé pour qu'on passe une soirée délirante tous les deux.

D'un bon je me lève du canapé et enfile ma veste en cuire avant de quitter mon appartement. Rien que de penser à la soirée qui nous attend, je me marre comme un con en descendant les escalier de mon immeuble. L'avantage c'est que je n'habite pas trop loin du centre ville alors je peux y aller à pied. De toute façon c'est plus prudent que je ne prenne pas ma voiture, au risque de la retrouver en mille morceaux contre un arbre parce que j'ai trop picolé. En à peine un quart d'heure me voilà sur les lieux et je m'adosse contre le mur en briques. Naturellement je sors mon paquet de clopes de ma veste et m'en allume une, le temps d'attendre que ma meilleure amie ramène ses fesses. Au bout de quelques minutes je la vois arriver au loin, avec ses grands yeux bleu et son large sourire.

Foutre la merde c'était un peu notre marque fabrique à Fern et moi, alors quand j'étais tombé sur la papier de l'invitation à l'université, mon côté diabolique avait vite refait surface. La première personne à qui j'avais pensé pour aller mettre un peu le boxon à cette soirée c'était ma meilleure amie. Je ne voyais personne d'autre qu'elle qui pourrait m'accompagner pour mettre le feu. Dès que l'on aimait pas quelqu'un, même pour une simplement connerie on foutait sa vie en l'air. C'est comme la fois où il y avait cette blonde avec un grain de beauté juste au dessus de la lèvre. Ca lui donnait un air tellement insupportable que Fern et moi l'avions immédiatement pris en grippe avant de la faire tourner en bourrique. Comme on est que deux on ne peut pas vraiment parler de gang, mais elle et moi on est un vrai duo de terreurs. Quand je suis avec elle je me sens comme un gamin. Cette fille est complètement folle. C'est pour ca que je l'aime d'ailleurs. Elle a ce petit plus que les autres filles n'ont pas. Et puis ce qui est bien avec Fern, c'est qu'elle n'est pas coincé. Je peux parler de tout avec elle sans qu'elle ne prenne un air de sainte ni touche ou de vierge effarouchée. Ouais, tout le monde ne peut pas se vanter d'avoir une meilleure amie comme elle c'est sûr et certain. Alors quand je la vois débarquer avec son éternel air joyeux au visage, je ne peux m'empêcher de sourire. Cette fille c'est de la bonne humeur en concentré. Je la regarde s'approcher de moi, toujours un sourire accroché aux coin des lèvres et lui souris à mon tour avant d'enlever la clope de ma bouche. Je me penche en avant – pour ne pas dire que je me plie en quatre – parce que ma meilleure amie est une vraie naine et que même sur la pointe des pieds il lui est difficile d'atteindre mes joues pour que l'on se fasse la bise. « Wesh la famille, ça va ?  » J'me marre cinq secondes face à sa réplique. « Ca roule toujours pour moi tu m'connais. » Je lui réponds en lui faisant un clin d'oeil tout en reportant ma cigarette au coin de mes lèvres. « T'es prête pour une pure soirée de folie ? » Je lui demande tout en ébouriffant sa toute de cheveux brune, puis je passe mon bras autour de ses épaules avant de l'entrainer avec moi sur les lieux de la fête.

C'est vraiment de la grosse débauche ce soir. Ca fait un sacré baille que je n'ai pas assisté à un truc pareil. Je ne sais même pas où donner de la tête. D'ailleurs je n'ai plus trop la notion du temps à cause de tout ce que j'ai ingurgité. Ca doit bien faire deux bonnes heures que Fern et moi sommes là à engloutir tout ce qui nous passe sous la main. A ce rythme là je sens que l'on va finir tous les deux avec la tête dans la cuvette des chiottes. J'attrape une bouteille qui me passe sous la main – et dont j'ignore totalement le contenu - et porte le goulot à ma bouche avant d'entrainer ma meilleure amie par la main. Je manque de peu d'assommer une gonzesse qui passait juste à coté en ouvrant brutalement une porte qui nous mène dans un grand salon. Tout du moins ce qu'il reste du salon, vu qu'il ressemble à présent à un vaste champ de ruines. Je gueule sur la nana en lui ordonnant de bouger rapidement son cul et continue ma route parmi les convives qui sont pour la plupart toutes soi entrain de gerber dans le premier truc qui pourrait leur servir de récipient, soi celles qui se grimpent dessus sans la moindre gêne. Je le remarque rapidement ce grand dadet avec sa chemise rouge. Une chemise rouge en plus. On ne lui a jamais dit que les chemises rouge étaient totalement démodées à ce crétin ? Alors en plus d'avoir le Q.I d'une huitre, il n'a aucun sens de la mode. Honteux. Vraiment honteux. Fern n'a pas un taux d'alcoolémie mieux que le mien – elle même pire – et je continue de la trainer par la main de façon à ce que nous allions faire un petit coucou à l'organisateur de la soirée. Autrement dit, le mec qu'on ne peut pas pifrer. Une légère tape sur son épaule et le blond se retourne vers nous. Toujours ma grande bouteille à la main, j'affiche un grand sourire « Ta soirée est nulle à chier. En plus il n'y a presque plus rien a boire et à manger. »

De véritables alcooliques. Voilà ce que Fern et moi étions. Quoi que le terme « cave à vin » serait peut-être plus approprié dans cette situation. A peine arrivés et voilà que nous avions bu tout ce que nous trouvions. Putain. Ca faisait un sacret bout de temps que je ne m'étais pas mis une cuite pareille. C'est la faute de mon petit-ami ca. Je suis devenu un mec trop tranquille, trop posé depuis que je suis en couple avec lui. Avant ce n'était pas dans mes habitudes d'être saoul au bout de trois ou quatre verres. J'enchainais les bouteilles sans aucun problème. En revanche maintenant...C'est une toute autre histoire. J'ai perdu toute la descente que j'avais lorsque je passais mon temps à faire la fête tous les soirs sans me soucier de quoi que ce soit. Depuis que j'ai quatorze piges je bois et fume tout ce que je peux. Je consomme absolument tout. Faire partie de la jeunesse dorée entraine rapidement les gens dans ce truc. Pour moi c'est presque « normal » de passer sa vie en boite, boire, fumer, draguer et tout ce qui s'en suit. Je connais ce milieux depuis toujours, que ce soit pour les brunch organisés par les parents ou bien les grandes beuveries dans la villa d'un pote. Je suis jeune alors je profite de ma notoriété et de mon argent. Même si sur ce coup là, j'ai la fervente intention de ne rien débourser en consommant gratuit chez un type que je n'aime pas. Bien entendu je ne garantissais pas que Fern et moi rentrions en un seul morceau de cette soirée puisque nous étions bien parti pour s'attirer les foudres du blond en question. Vu la gueule qu'il fait, il n'a pas l'air ravis de nous voir tous les deux. On dirait même qu'il a l'air surpris de nous voir là. Je balance une pique histoire de faire monter la sauce, histoire de voir si Ken va répliquer, mais il ne dit absolument rien. Décevant. Vraiment. La brunette-folle-hystérique qui est posée contre moi – parce qu'elle ne tient absolument plus debout – renchérie dans la minute. « Il a raison mon citron, c'est pas une pure soirée là, c'est de la PURE MERDE. J'ai faim tu vois, et puis soif alors bouge ton boule et apporte à bouffer.  » J'me marre comme un con. Les effets de l'acool sur mon organisme n'arrangeant strictement pas mon cas absolument désespérant. Je me racle le fond de la gorge et tente tant bien que mal de contrôler un fou rire.

« Merde. Ken est entrain de se tirer. » Je m'exclame. Ken. C'est le surnom que je lui avais trouvé. C'est qu'il avait tellement l'air propre sur lui le garçon. Genre le petit fils chéri à papa et maman, parfaitement coiffé avec la mèche de côté et quatre kilos de gel, ainsi que les chemises et les petits polos. Sans compter le bronzage impeccable. Moi qui suis blanc comme un cul, je vous laisse imaginer un peu le contraste. « C'est un furet ce mec, une sainte ni-touche ouais. Tu penses que c'est un travlo ? Imagine c'est une meuf, j'aimerais pas avoir sa tête. Ohhh non, imagine si il a une meuf, lui. La tête qu'elle doit avoir mon dieu.  » Je passe une main au niveau de la taille de ma meilleure amie, histoire qu'elle ne s'effondre pas d'avantage sur ma pauvre épaule d'anorexique et ne me la déboite. Je ris et fait une moue avec ma bouche. « Si il a une nana, elle s'appelle Barbie. Je ne vois pas d'autre possibilité. Qui voudrait d'un cul-serré comme lui franchement ?! » Je m'exclame comme si c'était la pire des choses. Moi qui suis bisexuel, je n'aurais jamais pu avoir envie de mettre ce type dans mon lit. Non, rien que d'y penser ca me répugne totalement. « Bon. Passe moi ça toi.  » La bouteille m'échappe soudainement des mains lorsque la naine d'à coté de moi me la retire des mains. Je pousse un cris de surprise et reste la bouche ouverte en forme de rond. Elle avait une sacrée descente la demoiselle. Du coin de l'oeil je l'observe engloutir le restant de liquide. « Avoue, t'es pas une vraie nana pour picoler autant. » Lui dis-je avec un sourire en coin. De ma main libre – puisque l'autre sert à ce que Fern ne se vautre pas parterre – je sors mon paquet de clopes de la poche arrière de mon jean et m'en allume une. Picoler et cloper c'est jouissif. Il n'y a pas d'autre qualificatif. Je tire une grande latte sur ma cigarette et reporte mon attention sur la brunette. « Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant que Brushing-man est partit ? Faut qu'on trouve un truc à faire hormis bouffer, picoler et cloper. Et j'ai vraiment la flemme de courir après le blond. » Lui dis-je. Je jette un regard circulaire à la pièce et repère rapidement un endroit des plus intéressants. J'entraine Fern avec moi, tant pis si elle a du mal à aligner trois pas les uns à la suite des autres. J'ai toujours été très doué pour repérer les chambres à coucher en réalité. Je dois avoir un radar caché dans mon cerveau. Une fois dans la chambre, je referme la porte derrière nous et colle Fern contre le mur, gardant une main sur sa taille. Je l'embrasse délicatement dans le cou. « T'es très jolie ce soir. »

Quand Fern était bébé, Papa mettait de la vodka dans son biberon, sans rien dire à Maman. Comme il n'y en avait que très peu, elle supportait parfaitement, et son père augmentait la dose au fur et à mesure qu'elle avançait en âge. Pour lui, une bonne russe devait boire jeune. Or, sa fille unique était russe, et elle semblait apprécier. C'était bien partit, non mais je vous jure. A 13 ans, Maman était malade, Avery était mort. Papa était triste mais ne le montrais pas, comme l'enfant qu'il lui restait. La vie continuait derrière tout leur problèmes, mine de rien. Un jour, quand elle rentra de l'école, elle le trouva dans la cuisine, seul et les mains nouées sur la table. Il ne bougeait plus, il se contentait de fixer un point au loin, imaginaire. Fern se souvient encore comme il l'avait prise dans ses bras et serrée très fort avant de se lever et d'ouvrir un placard et d'en sortir une bouteille et deux verres. Il lui avait jeté un regard presque heureux et puis il avait versé dans les petits récipients du liquide, lui en avait tendu un et puis avait dit, comme ça : " Cul sec ma fille. " Elle avait obéit, sa gorge était entrée en fusion totale, ses tripes se sont tordues dans son ventre si fort qu'elle en était tombée sur une chaise comme un pigeon qui se prend une vitre. Mais elle avait kiffé parce que, dieu comme c'était bon. Putain de bon même. Elle se souvient aussi qu'ils avaient rit.

A 19 piges, Fern cuve comme un bœuf, pire même. A force de boire, on s'accoutume, et plus vite qu'on le croit. Imaginer le temps qu'il faut pour s'habituer lorsque l'on bois de la vodka - même diluée - depuis toute petite. Elle était capable de boire comme une ouf, avant de tomber raide morte sur le sol, et se réveiller une journée plus tard après avoir rêvé d'Adibou. Adibou, il la visitait souvent la nuit, tout orange qu'il était, avec sa petite casquette de tapette. Oui, bon on s'en fout. Juste pour dire qu'à l'instant, tandis que Ketchup - Man rasait le mur tel un furet, et qu'elle était appuyée contre Andreas, avec une bouteille dans la main, bourrée à mort. Si quelqu'un la pousse, ou si son meilleur ami la lâche, elle tombe comme une merde. Comme un pigeon. Il lui répond d'ailleurs, son appui chéri. Il lui répond et puis lui dis une chose tellement débile que la jeune fille ne préfère pas y répondre. Enfin non, en vérité c'est parce qu'elle est trop absorbée par le liquide qui lui coule dans la bouche que part autre chose. Bon dieu mais qu'est ce qu'il lui dit l'autre là, on dirais du chinois. Et puis bien sur, il faut qu'il la traîne vers le pays des merveilles. Ouuuu, peut - être que la brune va voir le lapin en retard et les jumeaux. Et le Chapelier Fou, et Alice et tout les autres. Elle a du mal à aligner deux pas, elle a du mal à tenir la bouteille entre ses doigts. Et puis zut, elle tombe. Le bruit lui vrille les neurones, c'est dur. Oh. Bordel mais elle est où là ? On dirais bien une chambre. Peut - être qu'Andreas est un radar en fait, genre il appuie sur un bouton et puis BZZ il détecte une chambre. Sauf que c'est un radar utile dans ce cas là, pas comme ceux sur la route qui vous bousillent vos permis. Fern ne les aime pas ceux là. La porte de la pièce s'est refermée, et les bruits étouffés du salon sont à peine perceptibles. Faut croire que la maison de Ken est pas mal insonorisée. L'oméga jeta un regard vitreux autour d'elle, s'attardant sur les murs jaunes. Jaune poussin, moche quoi. Quand elle était petite, Fern voulait peindre les murs de sa chambre en multicolore, parce que c'était sa couleur préférée. Même si ça n'est pas une couleur, on sait merci bien. Pour elle s'en était une et puis chut. Les gens n'avaient rien à dire, ni à elle ni à ses goûts malgré que les goûts ne parlent pas. Son beston citron a toujours la main sur sa hanche, mais le mur contre lequel il l'a plaquée la soutient alors ça ne sert à rien de la soutenir. C'est pas vraiment le genre de choses qui la gêne, qu'on la colle contre des murs, surtout lorsque qu'on se met à lui faire des compliments. La jeune fille esquissa un sourire en sentant les lèvres d'Andreas sur la peau de son cou.

" Je suis jolie tout le temps, dear. minauda t -elle. T'es pas si mal dans ton genre, jeune citron. "

Fern sentit sa gorge trembler. Prise d'un fou rire soudain, elle ne put retenir un gloussement. Pas totalement débile, pas entièrement coquin. Prenez les deux, mettez le dans un mixeur et puis prenez le mélange. Vous obtenez une brune bourrée et le cerveau abruti par l'alcool, un peu excitée aussi. Ses cheveux en désordre lui tombaient devant les yeux, et son haut descendait, car il adhérait au mur. Pas de façon à ce qu'elle se retrouve complément dévergondée non plus, mais décolleté pas mal quand même. Le genre de truc qui fait fantasmer les mecs au collèges, qui commencent juste à regarder des pornos, en rêvant. Plus on grandit, plus les envies augmente. Et le désir aussi.

" Tu veux que j'te montre si j'suis une vraie nana ? "

Fern gratifia son ami d'un sourire immense, et un peu bizarre. Elle avait soif et puis autre chose aussi. Ses bras, jusque là resté ballants, remontèrent dans le dos de son meilleur ami. Enfin pas le dos, parce qu'elle n'avait pas la force de monter si haut. Disons au niveau du bassin, bas du dos, comme vous préférez. L'effort qu'elle venait de produire était un miracle, dans son état. Même si ses mains glissaient vers le bas, vers les fesses. D'ailleurs, le cul d'un mec était la première chose que l'oméga regardait. C'était devenu, je sais pas, un automatisme. Hop ! Un type passe devant et le regard descend. C'est comme ça, c'est la vie. Oh et puis merde. On avance pas là. Fern agrippa le T-shirt de son padawan. Puis elle l'embrassa, à pleine bouche. Voilà, c'est comme ça qu'on peut faire bouger les choses, c'est tout con.

C'était une de mes spécialités que d'emmener à un moment ou à un autre de la soirée une jolie demoiselle dans une chambre pour qu'on devienne plus proche – et plus si affinité d'ailleurs. De préférence une belle fille, bien foutue – c'est toujours mieux quand même – et qui était accessoirement complètement ivre. Attention, je ne profite pas non plus des filles, je ne suis absolument pas un pervers sexuel ou quoi que ce soit, ce que je veux dire par là c'est qu'une fille bourrée c'est beaucoup plus facile à serrer. Ouais, il faut qu'elle soit un minimum consciente sinon ce n'est vraiment pas marrant. Et puis généralement je couchais avec des filles que je ne reverrais jamais. Ou alors elles me reconnaissent mais de mon côté leur visage ne me dit absolument rien. J'ai toujours eu un gros problème avec ma mémoire visuelle pour ce genre de chose. En plus, si je devais me rappeler de toutes les nanas que je me tape, je ne suis vraiment pas sorti de l'auberge ! Autant que je crée un ficher spécial sur mon ordinateur portable ou bien sur mon Iphone histoire d'avoir un minimum d'infos sur la personne. Mais me taper ma meilleure amie, c'était un niveau bien plus élevé. C'était la seule et unique fille avec qui j'étais très proche et avec laquelle coucher ne me posait aucun problème. Il n'y avait aucun sentiment amoureux, c'était tout simplement physique, une envie comme ca. Je m'en souviens encore de la première fois où nous avons « dérapé ». C'était après un cours à l'université et il pleuvait des cordes. Alors nous sommes allez chez moi et c'est là que ca s'est fait. C'était étrange tout de même. Mais cela ne nous a pas empêché de recommencer encore et encore. Jusqu'à ce que je me mette en couple avec Soan.

Je dois le reconnaître, que l'on s'éclipse dans une des chambres de ce bel appartement n'était absolument pas prévu au programme de la soirée. Non, nous devions nous contenter de boire et manger au maximum et accessoirement mettre un chaos monstrueux à la soirée. En réalité, c'était dans mon couple que j'allais mettre un chaos monstrueux. L'alcool, c'était quelque chose de vraiment mauvais pour moi. Défoncé je ne répondais vraiment plus de rien. Pourtant, jusqu'à maintenant j 'avais toujours fait gaffe. D'accord je picolais comme un trou mais je ne faisais pas le con en allant voir à droite et à gauche. Mais ce soir là, je devais être plus défoncé que je ne le croyais pour m'éloigner du droit chemin à ce point là. Le pire dans tout ca, c'est que c'est moi qui avait commencé en entrainant Fern dans cette chambre. Je ne sais pas du tout ce qu'il m'est passé par la tête. En fait, je crois que j'étais plus guidé par mes pulsions que par autre chose. Car vu mon taux d'alcoolémie relativement élevé, je n'étais plus apte à réfléchir à quoi que ce soit concernant mes faits et gestes. Peut-être – non c'est même sûr – que si mon petit-ami avait été présent à cette foutue soirée, il n'y aurait pas eu ce genre de dérapage. Non, je serais resté bien près de lui à guetter la moindre nana qui ose s'approcher trop près de lui. Mais le contexte étant totalement différent puisque ce dernier avait préféré passer sa soirée à réviser, me voilà seul avec ma meilleure amie qui glousse fasse à mes baisers.

« Tu veux que j'te montre si j'suis une vraie nana ?  » Je recule légèrement mon visage du cou de ma partenaire et lui jette un regard intéressé. Franchement si je n'avais jamais couché avec elle, oui j'aurais eu de gros doutes sur elle. Fern pouvait se comporter comme un vrai mec par moment. Comme les fois où l'on faisait des concours de rots ou bien de crachats. Quand on y réfléchis, on ne pense pas un seul instant qu'une gonzesse puisse faire ca. Et bien ma meilleure amie, si. Rapidement, je sentis mon T-shirt se relever et les mains de ma brunette vinrent en contact avec la peau nue de mon dos. Puis sans que je ne m'y attende vraiment, Fern m'embrassa. En général j'évitais d'embrasser – sur la bouche tout du moins – les filles avec qui j'avais des relations. Ouais je n'aimais pas trop ca. Mais avec Fern c'était différent. Tout en répondant à son baiser, mes bras enlacèrent sa taille avant que je ne l'entraine rapidement vers le lit pour une folle nuit d'amour. Ou de fun.