Elloah était plantée, là, devant l’homme qu’elle aimait tant ne sachant que faire ; quoi dire. Les secondes passaient et elles se ressemblaient. La blondinette ne pouvait s’empêcher de scruter le visage du jeune Atwoodth comme si ça faisait une éternité qu’elle ne l’avait pas vu. La jeune femme ne voulait qu’une chose c’est combler la proximité qui se trouvait entre leur deux bouches. Passer le pas ou non ? Telle était la question. D’un autre côté qui ne tente rien n’a rien. La seule crainte qu’elle avait c’était de se faire rejeter. Malgré tout, Elloah restait certaine que Noah ne pourrait pas lui résister. Les neurones en ébullition, elle en vint très vite à la conclusion qu’elle n’avait rien à perdre ; puisqu’elle l’avait déjà perdu lui. Seulement, avant que la demoiselle n’ait pris sa décision, le jeune Sampi mit ses mains sur les épaules de cette dernière et prit la parole. Ainsi il lui suggéra de ne pas rester. Pour la jeune française, faire une partie de jambe en l’air avec son ex ne serait pas une erreur. Elle qualifierait ça plutôt d’un plaisir. Ca n’est pas comme avec tous ces hommes qu’elle se tape sans une once de sentiment. Et, même si les sentiments de la blondinette ne sont pas réciproques, elle arrive à trouver cela différent ; allez savoir pourquoi. Les bras croisés sur son torse, la tête de Noah se baissa instinctivement. Partir comme il lui avait dit ou rester et tenter sa chance ? Les idées se mélangeait dans le cerveau d’Elloah ; il avait réussi à lui mettre le doute rien qu’en ayant dit une phrase, une seule. Il avait un don pour déstabiliser la jeune femme et d’ailleurs, personne n’y arrivait à part lui. C’est peut-être pour cela qu’elle l’aime tant, Atwoodth est un des seuls à lui résister, à essayer de ne pas fléchir et de ne montrer aucune faiblesse. Ce qu’elle se trouvait idiote devant lui. Elle jouait avec ses doigts histoire de faire passer le temps, elle avait même les mains moites tellement son stresse était grand. Son cœur battait la chamade en compagnie de son ancien petit-ami. La jeune Sigma jeta un bref regard à sa montre et vit qu’elle avait encore le temps. Elle finissait par briser le silence et répondre à Noah : « Je n’ai pas réellement envie de partir ; à moins que tu me fiches à la porte… » Humiliation totale si ce dernier oserait la flanquer dehors. Situation pas même envisageable, elle ne pensait pas le jeune homme capable de ceci et c’est pour cela qu’elle s’est exprimée ainsi. Elloah se mordilla la lèvre inférieure et, avant qu’il ne puisse répondre, ajouter une quelconque phrase qui aurait pu lui déplaire, elle se jeta dans le vide et colla ses lèvres à celles du bel Atwoodth.

L’évasion, le bonheur total lorsqu’elle eut plaqué ses lèvres à celles de son ex-compagnon. Elle croyait revivre, comme si tous ses soucis c’étaient échappés en un instant, juste l’instant que leurs bouches n’aient formé qu’une. Et, à sa plus grande surprise et à évidemment pour sa plus grande joie, Noah ne la rejeta pas. Elle n’avait qu’une seule chose en tête c’était de rester dans les bras de l’homme qu’elle aimait. Elloah ne pensait pas vraiment à ce qui allait se passer demain, non ; elle voulait vivre le moment présent. Qu’importe les conséquences, qu’il la lâche lorsqu’ils auraient fait l’amour, la jeune femme le voulait maintenant et sans attendre. Le corps en ébullition, Noah mit fin au baiser. Il avait paru trop court pour la française. Malgré tout, les bras du bel homme restaient sur la taille de la demoiselle, ce qui ne lui déplût pas ; bien au contraire. Un léger souffle s’échappa de la bouche du jeune homme, bouche que la Sigma ne cessait de regarder. Elle avait envie de lui et elle savait que d’une quelconque manière, cela se voyait. De toute manière, elle ne cherchait pas à le cacher. Les yeux du jeune homme se posèrent sur le visage doux de la Lindley et lorsqu’elle sentit le regard de celui-ci, instinctivement elle leva les yeux et les plongea dans les siens. Il prononça six mots et desserra son étreinte. Automatiquement sa mine se décomposa même si elle ne voulait pas le montrer. La situation énervait presque Elloah ; elle voulait Noah et elle savait d’ores et déjà qu’elle l’aurait, par n’importe quel moyen : une vrai tigresse. Elle dévisageait le jeune homme ; chaque moindre geste était scruté. Elle ne prit pas la peine de répondre, elle savait qu’il n’avait pas fini. Mais lorsqu’il eut terminé sa deuxième phrase, elle démarra quasiment au quart de tour. « Je ne te demande pas à ce qu’on se remette ensemble, Noah… » La jeune française savait pertinemment que ceci était impossible, improbable, mis à part peut-être dans ses rêves. Il continua en l’appelant par son surnom, le surnom qu’il lui donnait lorsqu’ils étaient encore ensemble. Des mois qu’il ne l’avait pas appelée ainsi. Ça lui fit chaud au cœur mais elle eut tout de même aussi un pincement : ça lui rappelait le bon vieux temps. « Tu veux du sexe, et moi aussi ; pourquoi vas-tu chercher plus loin ? » Elle avait lâché ça si naturellement qu’on aurait pu croire que sa phrase était récitée. Elloah était toujours à la fenêtre tandis que Noah était partit s’asseoir sur le sofa, le front entre les mains. Pourquoi se faisait-il autant de soucis pour la jeune femme ? Après tout, il devrait la traiter comme toutes les autres. La blondinette le rejoignit, se posta devant lui et avec la main droite elle lui releva la tête. Elle plongea encore ses yeux dans ceux du bel Atwoodth, l’embrassa à pleine bouche et jouant avec sa langue. La demoiselle, sans quitter la bouche du jeune homme, s’asseyait sur ses genoux et lorsqu’elle mit fin au baiser fougueux, ce fut pour descendre dans le cou du beau brun.