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Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler

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MessageSujet: Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler EmptyLun 17 Jan - 18:40

Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler 312-icon-05Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler 312-icon-09

    Assit face à la porte d’un des amphithéâtres Andrew appréhendait d’entendre la sonnerie. Ca faisait un quart d’heure qu’il était là, mais il était toujours aussi nerveux. Mais commençons par le début. Andrew était revenu à San Francisco il y a quelque temps de cela maintenant, mais il n’en avait mit personne au courant. C’est pourquoi il devait passer voir Maria O’Berkeley pour lui dire qu’il reprenait son poste. Il avait dit à la jeune femme qu’il avait besoin de temps, de septembre à janvier pour des problèmes familiaux et personnels. Seulement il avait mentit, il savait qu’il lui dirait la vérité plus tard, seulement il avait besoin de tout ce temps pour finir son livre. Il avait mit déjà beaucoup de temps à l’écrire, alors s’il avait dû le laisser de côté en septembre, il savait qu’il ne serait jamais parvenu à tout finir. C’était un projet qui lui tenait à cœur et il s’était donné à fond. Il avait pû tout écrire vers fin décembre et il avait envoyé un exemplaire, un seule exemplaire, à Cheyenne. Cette femme qu’il apprécie beaucoup et surtout qui se trouve derrière la porte de cet amphithéâtre. Elle lui avait ramené le manuscrit corrigé avec ses soins. Il n’avait pas eu de mots personnels quand elle lui avait retourné les corrections. Il avait été un peu déçu, mais il savait aussi qu’il aurait dû lui donner des nouvelles. Il avait donc pû tout finaliser et son éditrice lui avait dit qu’il ne restait plus qu’à voir avec l’imprimeur et toutes les autres personnes qui s’occuperaient de tout finir pour que le livre puisse être présentable et vendu. Il était donc rentré chez lui et il avait prit quelques jours pour se remettre dans ses cours. Il avait même demandé à son remplaçant de voir où ils en étaient arrivés et ce dernier avait été compréhensif de ne pas dire qu’Andrew devait reprendre son poste.

    Ce matin, il avait donc été se préparer et il avait ensuite été voir Maria. Il lui avait donc expliqué toute la vérité sur ses mois d’absence. Elle avait été plutôt conciliante. Par la suite, il s’était rendu en salle des professeurs, pensant voir Cheyenne, seulement elle n’y était pas. Allant donc voir les plannings, il remarqua qu’elle avait cours. Allant prendre deux cafés, il se rendit ensuite aux amphithéâtres. Assit déjà depuis un bon quart d’heure, il regardait sa montre de temps en temps. Il trouvait le temps vraiment très long, mais il savait aussi qu’une fois face à la jeune femme il risquait de ne pas en mener large. La sonnerie se fit finalement entendre. Avalant difficilement sa salive, il vit les portes s’ouvrir et les élèves sortir rapidement. Il se mit à sourire, se souvenant que tous les élèves sortaient en général dès que la sonnerie était entendue, à la première seconde. Les laissant donc tous sortir, il se leva de sa place et inspira pour ensuite entrer dans la salle. Voyant Cheyenne tout en bas, il esquissa à nouveau un sourire et descendit les marches. Il ne disait rien et il finit de descendre les escaliers pour arriver près d’elle en lui tendant le gobelet de café qu’il avait pour elle.

    Salut.

    Souriant en la fixant, il savait qu’il pouvait se faire rembarrer, mais il continua tout de même d’avancer. Seulement il n’avait pas vu le petit bout de marcher pour aller sur l’estrade de l’enseignant et il renversa les deux cafés sur la jeune femme. Ouvrant de grands yeux, il savait que ça n’était pas une bonne entrée an matière. Seulement, au lieu de s’excuser, il regarda le chemisier de la jeune femme qui était devenu transparent. Souriant de toutes ses dents, il fixa donc la poitrine désormais voyante de sa collègue. Il ne faisait plus attention à rien d’autres qu’à cela en fait.

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MessageSujet: Re: Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler EmptyJeu 20 Jan - 15:30



Ce n'était pas un cours à proprement parler. On ne pouvait vraiment se remettre en selle immédiatement après les partiels, certaines branches devant encore être côtées. Ce n'était pas un cours... pas vraiment. A dire vrai, le simple nombre d'étudiants qui ont répondu présent à cette heure de littérature quelque peu impromptue m'étonne encore maintenant, alors qu'à mon oreille résonne encore la sonnerie on ne peut plus aigüe de l'auditoir. C'était comme si le son restait suspendu dans l'air encore quelques instants, laissant à celui qui écoutait le soin d'avoir encore le tympan qui vibre même si la cloche à proprement parler avait retrouvé son silence habituel.

Etrange.

Ce qui l'était moins, en revanche c'est de ne plus voir en l'espace de quelques secondes que le dos de mes étudiants; les jeunes resteront les jeunes, même moi je ne traînais pas en cours une fois que tout était terminé. Le brouhaha général qui suivait les sorties de jeunes massives s'estompait peu à peu, me laissant doucement seule dans cette pièce soudainement vide. En tant que prof, le luxe de l'échappée belle ne m'appartenait plus. Les copies s'entassaient, ainsi que quelques ouvrages que j'avais sélectionné comme sujet aujourd'hui. Refermant le tout avec un clap qui résonna dans l'immense espace désormais désert, je renfrognais un sourire en entendant quelques pas s'approcher, indicateur peu discret de l'avancée d'une personne dans ma direction. Peut-être un étudiant qui avait oublié de me demander quelque chose? J'avais le dos à l'entrée, je ne pouvais pas le savoir, et franchement, je n'étais pas curieuse au point de cesser de me battre avec ma serviette pour y faire tenir tous mes documents. Je savais que je devais acheter un sac plus grand, mais cet ordre du jour passait à la trappe dès que je voyais un sujet de livre clinquant assez pour détourner mon attention de cette bonne résolution... Et puis après tout, je pouvais bien me permettre de m'occuper de mes affaires encore quelques secondes, non? Mais quelque part dans mon subconscient, une petite voix me soufflait que ce n'était pas normal. Que le pas était trop lourd pour être celui d'un étudiant qui devait peser 70kg à tout casser. La foulée était simple, pourtant. Une marche on ne peut plus normale, mais qui avait le don de mettre mes sens en éveil; je soulevais le nez de mon "cartable" avant de froncer les sourcils le temps de réfléchir à la possibilité de me retourner et d'en avoir le coeur net.

Deux choses m'en empêchèrent... Une odeur de café bien chaud et le son de sa voix.

    Salut

Le café, c'était pour m'amadouer, j'en suis sûre. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux un instant et je suis persuadée que si quelqu'un pouvait me voir en cet instant précis, il jugerait sans doute que le ciel vient de me tomber sur la tête. Que dans celle-ci, on peut facilement entendre un "oh non!" bien clair... Le ton de sa voix et le fait qu'il marche encore me garantit quelques secondes de répit avant d'avoir à obligatoirement me retourner et à lui faire face. A lui. Je ne saurais vraiment comment le décrire en cet instant précis tellement ça se bouscule dans ma tête mais je suis certaine que si j'avais à parier, une série de termes péjoratifs sortiraient en premier de ma bouche... Après tout, il a plus ou moins omis de me faire savoir qu'il était toujours en vie pendant les mois qu'ont duré son absence. Je m'attendais à le retrouver à son retour, à rire, faire pleurer ou n'importe quel autre acte qu'il voulait inculquer à ses élèves, mais non... en septembre, un autre professeur avait pris le relais, apparemment pour une période indéfinie. Non content d'avoir eu à me coltiner ce pot de colle qui ne cessait de venir me demander mon avis sur des textes de pièces, il m'a fallu que Môssieur Holden trouve la peine de me faire parvenir un manuscrit qu'il me demandait de réviser. Corriger. Comme si je n'étais que la prof de littérature et que je n'avais franchement que ça à faire de mes journées. Je lui avais renvoyé, notifié, corrigé, édité.... tout ce que vous voulez, mais si le manque de note personnelles avait sûrement eu de quoi le refroidir un peu, il n' était rien comparé au regard glacé que je voulais lui décocher en cet instant précis. Maintenant, un hic s'y opposait....

Quand je vous disais que le café était là pour m'amadouer... Il semblait (presque) toujours savoir ce qu'il fallait, quand il le fallait, lorsqu'il était question de m'apprivoiser et atténuer mon agacement.

Je me retourne doucement, avec une intention presque neutre à son égard et l'observe s'approcher de moi en me tendant cette boisson bénie des dieux. Un sourire mi-figue mi-raisin grâce même mon visage en retrouvant sa silhouette familière -parce que oui, malgré tout ça, il m'avait manqué, ce bougre d'imbécile- et je tends ma main pour prendre son offrande de caféine, ignorant de ce fait la catastrophe à venir... Un café, ok. A la limite ça pourrait s'avérer excusable. Mais avoir les deux cafés renversés sur la chemise blanc cassé que je venais de m'offrir, c'était franchement le pompon. Étrangement, lui allait très bien, juste pris entre deux poses comme s'il était arrêté entre être affalé au sol et se tenir encore debout comme un idiot. Il y avait des fois où je me disais qu'on faisait franchement la paire, lui et moi. Moi, je me retrouvais avec une expression à la fois horrifiée et pleine de surprise, la bouche béante et les bras pliés mais avec les mains vers le haut comme si j'avais pu lui éviter l'affrontement avec la marche qui menait à l'estrade... Mon chemisier ruiné et quelques gouttes de café qui menaçaient un peu trop le livre qui se trouvaient encore sur la table et qui n'avait pas été épargné par la sauvagerie de l'incompétence (ô combien involontaire, dira-t-il) du professeur. Agrippant bien vite une serviette je ne sais trop où, j'éponge mon bureau avant d'avoir à subir l'altération au café de livres appartenant à la bibliothèque... La responsable m'appréciait, oui, mais là, elle nous aurait tués.... Puis je me retourne vers ma catastrophe ambulante, inquiète pendant un quart de secondes sur son état à lui... puis j'ai vu son visage prendre un air benêt, sa bouche légèrement tendue dans un rictus de satisfaction comme je n'aimais jamais en voir chez lui... et puis, j'ai suivi son regard, histoire de savoir ce qui pouvait bien provoquer une réaction pareille chez lui.

    "Andrew Richard Holden !"

Je n'utilisais pas souvent son nom entier.. Hell, je n'utilisais jamais son nom entier, mais là, je pense que les circonstances s'y prêtaient, non? Même si le fait d'utiliser le nom complet de cet homme me donnait l'impression d'être sa mère et que je venais de le prendre la main dans le sac.... ou plutôt, les yeux dans le décolleté. J'étais sidérée, tentant de faire barrière à son regard en plaquant mes bras en croix sur ma poitrine et en me détournant légèrement, négligeant comme une pro le fard que je sentais doucement venir à mes joues à l'idée d'avoir ses yeux braqués sur moi... Mais une fois ma contenance retrouvée, le regard que je lui lançais de retour ne disait plus qu'une chose: territoire dangereux. Qu'il avait intérêt à reprendre ses esprits ou que ça allait mal se terminer. Qu'il avait tout intérêt à parler maintenant et à changer rapidement de sujet, de faire reprendre du galon à des retrouvailles qui jusque là viraient au cauchemar, parce que sinon cela serait pire que mieux.

    "Andrew....", grognais-je dans un murmure...


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MessageSujet: Re: Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler EmptyJeu 20 Jan - 19:13

Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler 312-icon-05Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler 312-icon-09

    Devoir faire face à une personne que l’on apprécie vraiment alors qu’on ne lui a pas donné de nouvelles pendant pas mal de temps, pour ne pas dire des mois ça n’était pas quelque chose de simple. Il ne savait pas comment ça allait se passer, mais il espérait que ça irait. Alors, une fois que tous les étudiants furent sortit de la salle, il fit de son mieux pour aller rapidement vers elle, tout en restant tout de même distant. Evidemment le café était là pour apaiser les nerfs de la jeune femme. De plus il avait prit cette habitude de lui apporter un café quand ils se voyaient. A chaque fois elle semblait contente de recevoir un gobelet bien chaud, alors il avait décidé de le faire à chaque fois. Arrivant donc non loin de la jeune femme, il la salua, comme si tout était normal et qu’il s’était quittés la veille au soir. Il savait que ça n’allait pas être simple et qu’elle allait sans doute lui en vouloir, mais il voulait paraître le plus naturel possible et surtout faire en sorte qu’elle comprenne qu’il n’avait pas changé. Bon d’accord ce dernier argument n’était peut-être pas à mettre en avant. Il ne savait pas vraiment ce que la jeune femme pensait de lui avant, donc il ne pouvait pas se prononcer à ce sujet. Mais il espérait qu’elle appréciait les moments qu’ils avaient déjà passés ensemble. Lui en tout cas les avaient aimés et il espérait pouvoir en avoir d’autres. Mais il lui fallait d’abord expliquer à la jeune femme ses mois d’absence et également pourquoi il lui avait amené un manuscrit à corriger. Avançant donc en lui tendant le gobelet de café, il n’avait pas vu la petite marche de l’estrade et il renversa les deux cafés sur la jeune femme. Lui n’avait absolument rien, oh non il n’avait pas vraiment eu besoin de se rattraper. Même si le sac qu’il avait en bandoulière aurait pû le faire basculer en avant, il avait juste eu à poser sa main sur le bureau pour pouvoir se rattraper à temps. Il voulu s’excuser, mais il remarqua alors le chemisier de la jeune femme. Evidemment avec un chemisier blanc, recevoir un liquide dessus faisait ressortir ce qu’il y avait dessous. Souriant alors en fixant la poitrine de la jeune femme, il resta la fixer, oubliant complètement que la jeune femme le voyait faire. Quand il entendit ses deux prénoms et son nom être prononcé, il relâcha l’air qu’il avait dans ses poumons. Il n’avait même pas remarqué qu’il avait coupé sa respiration. Puis, il fit une légère grimace sachant que ça n’allait pas être en sa faveur. Voyant finalement la jeune femme poser ses bras sur sa poitrine, il grogna légèrement, déçu de ne plus pouvoir voir ce spectacle très attrayant. Entendant la jeune femme redire son prénom, il redressa la tête et fixa la jeune femme dans les yeux cette fois-ci. Se rendant donc compte qu’il venait de perdre des points et qu’’en contre poids il ne devait pas en avoir énormément pour compenser, il enleva son sac de son épaule et le posa au sol, pour ensuite retirer sa veste.

    Non je ne vais pas profiter de la situation pour te tripoter, mais j’aimerais que tu te laisses faire.

    Fronçant les sourcils, il se rendit compte que ses propos ne donnaient pas vraiment l’envie d’avoir confiance en lui.

    Attends.

    Avançant doucement vers Cheyenne, il posa sa veste sur les épaules de la jeune femme. Vu que son chemisier était transparent, il lui passait sa veste pour qu’elle puisse se couvrir. Il n’était pas vraiment ce genre d’homme à penser à cela en général, mais il savait aussi qu’elle ne se sentirait pas si elle devait sortir vêtue d’un chemisier transparent à cause de lui. Se reculant finalement, il passa une main sur sa nuque signe qu’il ne savait pas trop comment se faire pardonner. Ayant une idée, il se baissa et attrapa son sac. Le posant sur le bureau sans toucher aux affaires de l’enseignante, il en sortit deux livres. Un roman qu’il pensait qui pourrait l’intéresser qu’il avait acheté pour elle et son livre à lui qu’il avait écrit et dont il lui avait amené le manuscrit.

    C’est pour toi.

    Lui tendant les deux livres, il sourit.

    Ce sont mes cadeaux de Noël pour toi vu que je n’étais pas là.

    Oui il ne lui avait même pas envoyé de vrais cadeaux, alors il espérait pouvoir se rattraper ainsi.

    Le deuxième tu l’as déjà lu sans doute, mais je voudrais tout de même que tu me donnes ton avis.

    En effet en lisant le début elle devrait retrouver ce qu’elle avait corrigé en décembre et il espérait qu’elle comprendrait alors pourquoi il n’était pas revenu enseigner à Berkeley après les vacances d’été.
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MessageSujet: Re: Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler EmptyLun 24 Jan - 17:31

C'est dingue comme il pouvait me donner l'impression d'être sa mère, parfois... Okay, souvent.. Toujours? Avec lui, c'est comme si on allait de surprise en surprise, de gaffe en gaffe et que si lui ça ne le dérangeait pas plus que ça, et que moi ça avait le chic pour me mettre mal à l'aise (-vraiment?-), le fait est que jamais cela ne me laissait indifférente. Et je n'aimais pas ça... J'aimais le contrôle, j'adorais ça en fait, et le fait qu'il parvienne toujours un peu plus à s'immiscer dans ce qui fait ce que je suis.... c'était déconcertant pour ne citer que ça. Mais là, ça allait un peu trop loin.

Franchement, comment auriez-vous voulu que je réagisse, si ce n'est par ce murmure presque grogné et lourd de menaces? Le type disparaît pendant des MOIS et je ne le revois pas depuis deux minutes qu'il trouve déjà le moyen de me faire maudire cette journée qui avait pourtant si bien commencé, et fini aussitôt le nez dans un décolleté qui à mon horreur la plus totale s'est on ne peut plus affirmé une fois le tissu mouillé... Je plissais des yeux lorsqu'il se redressa, légèrement appuyé sur la table comme si ça allait vraiment pouvoir le faire tenir debout... Il reprit son souffle, déglutit un instant, et même alors que j'engageais un pas lent mais rageur vers lui en provoquant une retraite de sa part, ses yeux ne pouvaient vraiment se décider sur quoi se poser: mon visage ou mon chemisier... Il osa même un grognement feint lorsque je retirais à son spectacle ce qui semblait tant lui plaire, non sans pouvoir empêcher le fard qui empreint doucement mes joues en me donnant la sensation de les avoir en feu. Comment osait-il?! Je dû me répéter pour obtenir l'attention exclusive du gaillard porté sur mes yeux à moi et sur rien d'autres, et je suis sûre que si les regards pouvaient tuer, il serait mort depuis un sacré bout de temps. Ce n'est pas comme si je ne lui envoyais pas un regard assassin, bien que quelque peu troublé par la situation. La colère avait toujours été un excellent moyen de dissimuler les choses et là, je m'en donnais à cœur joie: ce n'était pas comme s'il ne m'avait pas donné de raison, non plus..

Il se débarrassa de sa besace avant d'ôter sa veste, et si je commençais doucement à me complaire dans le sentiment de trêve qui suivait l'embarras, les mots qui s'échappèrent de sa bouche alors me donnèrent envie de le tuer...

    Non je ne vais pas profiter de la situation pour te tripoter, mais j'aimerais que tu te laisses faire.

Empêchant autant que possible les dagues de s'échapper de mes yeux pour le mettre en charpie à nouveau, je remarque bien vite son malaise vis à vis de ce qu'il venait de proférer, comme s'il s'était rendu compte de ce qu'il venait de dire. C'était Andrew, après tout... Bon. Peut-être n'allais-je pas le tuer après tout... Le torturer, sûrement. Lentement et longtemps, le temps de le faire gémir et de l'entendre me supplier d'avoir pitié... D'agacement, je mordille ma lèvre inférieure, me demandant non sans appréhension qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir trouver maintenant pour me mettre à nouveau mal à l'aise.

    Attends

Il s'approcha de moi avec douceur, comme le ferait quelqu'un approchant un animal apeuré. La comparaison me fit rouler des yeux, avant de braquer à nouveau mon regard sur le sien en réalisant qu'il venait de doucement passer sa veste sur mes épaules. Un éclat de reconnaissance dû un instant briller dans mes yeux, parce que je le laissais reprendre ses distances sans lui faire subir de plus amples dommages, profitant de serrer le vêtement contre moi pour me protéger derrière le lourd tissu. C'est dingue ce qu'un textile opaque pouvait réconforter... ou bien était-ce l'eau de cologne d'Andrew que je pouvais sentir en callant le vêtement si près? Je lui offris un sourire sincère et quelque peu attendris par le fait qu'il était évidemment à cours d'idées pour se faire pardonner. Okay, boy, c'est bon, je laisserais passer la gaffe pour cette fois...

    Merci, Andy...., glissais-je doucement, quelque peu ragaillardie par sa présence d'esprit, passant ma main dans mes longs cheveux pour les libérer du poids du vêtement et de leur permettre de couler librement sur ce dernier.

L'utilisation du sobriquet que j'étais seule -à ma connaissance- à utiliser avec lui devait à mon avis être suffisant pour pouvoir le rassurer sur mon état d'agacement vis à vis de lui. Jusqu'à ce que, enfin, il se décide à bouger à nouveau en provoquant en moi toute une myriade de nouvelles questions... Se relevant enfin, il me tendit deux livres, récoltant de ma part un regard interrogateur, curieux, enthousiaste également. Il avait le chic de savoir à quel point j'aimais lire, lui... Et si le café devait sûrement être à une époque un choix bien intriguant pour me calmer {comptez, avant la catastrophe d'aujourd'hui, bien sûr}, un bon livre était le moyen le plus sûr de regagner mes bonnes grâces. Jusqu'à ce que, bien sûr, il se remette à parler. A croire qu'à chaque fois qu'il parlait, c'était pour dire quelque chose qui n'allait pas forcément me plaire, ou qui allait être estampillé "gaffe", d'une manière ou d'une autre...

    C'est pour toi. Ce sont mes cadeaux de Noël pour toi vu que je n'étais pas là.

Je le sens. Cet éclair de douleur qui me traverse l'esprit pour se voir transcrit dans le regard que je lui accorde. Ou bien est-ce la déception? Ou le simple fait que je n'avais pas envie de 1) avoir à me souvenir qu'il était pas là et 2) de ne pas avoir à me rappeler qu'il n'avait jamais vraiment pris la peine d'appeler pour prendre de mes nouvelles. Le sentiment, quel qu'il soit, restait bien là, présent de manière plus intense que ce que je n'avais vraiment voulu, comprimant ma poitrine sous le poids de tout ce qu'il pouvait représenter. Andrew, pourquoi avais-tu toujours à trouver moyen de briser un moment relativement neutre avec ta maladresse habituelle? Elle ne s'attendait pas à l'avoir dans les pattes malgré son absence, mais un simple appel n'aurait jamais pu le tuer, si?

    Le deuxième tu l’as déjà lu sans doute, mais je voudrais tout de même que tu me donnes ton avis., dit-il en me tendant l'ouvrage en question, désespérément vide de couverture.

Je le pris en main en lui décochant un coup d'oeil interrogateur quant à l'absence de couverture digne de ce nom, avant de me permettre de l'ouvrir et d'en lire les premières lignes. Lignes qui semblèrent ô combien trop familières...

    Et moi qui étais persuadée que j'avais donné mon avis sur ce manuscrit. Il s'est quoi, évanoui dans les airs comme le reste?, dis-je un peu plus sèchement que je ne l'avais vraiment voulu. Je l'ai dit, la colère était toujours meilleure à dissimuler le reste des émotions, ces choses qu'on n'a pas envie d'affronter.

Il semblait prêt à répondre. Il avait ouvert la bouche pour, en tout cas, mais je le battis à plate couture en matière de vitesse...

    Elles se sont bien passées, ces 'vacances' ?

Le dernier mot avait été prononcé presque de manière trop venimeuse. Trop rancunière. Pourquoi est-ce que je le lui en voulais autant, d'ailleurs? Autant mon attitude peut m'y faire penser, je n'étais pas sa mère. Ni sa femme. Ni personne, d'ailleurs, alors pourquoi estimais-je avoir un droit exclusif à des nouvelles occasionnelles? Peut-être parce que j'étais son amie, tout simplement. Peut-être... Peut-être pour la simple raison que... parce que. Avait-il vraiment une raison de me tenir dans l'ignorance? Avait-il vraiment à avoir une raison du contraire?

Je m'agitais, je le savais. Et il avait sûrement dû le savoir aussi, parce que lorsque sa main se posa sur mon bras, je m'immobilisais immédiatement avant de plonger un regard confus dans ses yeux chocolats, une seule question à l'esprit alors qu'elle se répercutait doucement hors de mes lèvres

    Pourquoi?, je savais que je n'avais pas à lui dire ce à quoi je faisais allusion. Je voulais comprendre. Savoir. Réaliser le pourquoi il m'avait maintenue dans l'ombre pendant si longtemps, la raison de son départ je m'en moquais un peu en comparaison. Je cherchais surtout à comprendre pourquoi le simple fait de décrocher le téléphone pour me contacter avait été trop dur pour lui, alors qu'il n'avait eu aucun souci à me faire parvenir un manuscrit avec la plus succincte des notes pouvant un jour être écrite par un prof...

Je ne m'arrangeais jamais des absences trop prolongées, et même Maria n'avait pas su me répondre de manière satisfaisante.



{hj: désolée pour le long post, mais tu me connais, faut pas te complexer pour ça, hein? langue. }
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MessageSujet: Re: Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler EmptyMar 25 Jan - 19:47

    Cette femme c’était quelque chose. Elle avait réussit à lire en lui facilement. S’en était presque déconcertant. Il n’était pas toujours à l’aise, parce qu’elle savait anticiper certaines choses qu’il pouvait dire ou faire. Il n’avait pas l’habitude qu’une personne le connaisse si bien. Il y avait Maria bien sûr, mais c’était différent. Il n’était pas amoureux de Maria. Amoureux ? Oh stop ! Non il n’était pas amoureux. Il appréciait Cheyenne comme une amie, mais rien de plus. Oui bon Andrew arrêtes de te voiler la face. Tu aimes cette femme pour ce qu’elle ait, pour le fait qu’elle t’ai inspiré tout un livre, le fait qu’elle soit à la fois libre et mystérieuse. Elle a une part d’ombre qui fait qu’elle l’attire encore plus. Seulement il avait parfois l’impression d’être un adolescent totalement embêté par la beauté d’une amie qu’il ne voulait pas voir autrement que comme une amie. Il ne voulait pas briser ce lien qu’il y avait entre eux, seulement il savait aussi que s’il devait y avoir plus, ça ne serait pas une conquête de plus. Non, ça serait vraiment la femme qui compterait le plus au monde, avec sa fille évidemment. En parlant de sa fille, cette dernière avait dit à Andrew de tenter sa chance. Elle était très mature pour son âge et il devait avouer que parfois il se disait qu’il ne devrait plus parler de Cheyenne, mais à chaque fois il s’en rendait compte trop tard. Mais il aimait ce qu’il vivait avec Cheyenne, même les prises de tête et les paris. Il se souviendrait toujours du fait qu’elle se soit ouvertement moquée de lui à plusieurs reprises, mais le pire reste la malédiction. En effet, un jour, il avait été au musée avec sa fille et ils étaient prêt de momies très anciennes. Seulement un des cercueils avait été ouvert et Andrew avait cru à la malédiction qui pesait sur la momie. Il en avait parlé tout de suite à Cheyenne. Etant enseignante en littérature, elle savait peut-être comment faire pour empêcher la malédicition de s’abattre sur lui. Evidemment la jeune femme avait rit et lui avait dit qu’il ne fallait pas croire cela vu que ça n’existait pas. Seulement pendant la semaine suivante, il ne lui arrivait que de mauvaises choses. Elle l’avait vraiment piégée et il n’avait pas vraiment apprécié. Il avait tout de même brisé une chaise, d’autres objets également. Il n’avait pas apprécié, mais elle avait vraiment fait fort cette fois là. Ayant dû mal à rester concentré sur les yeux de la jeune femme, il fit tout de même un effort, avant de perdre un œil, ou un bras, où même pire !

    Retirant son sac de son épaule, il le posa par terre et retira ensuite sa veste. S’approchant de sa collègue, il la vit qui semblait réticente. Il lui demanda donc de se laisser faire, mais ses propos n’étaient pas vraiment appropriés. Il s’en rendit compte un peu tard, mais il se reprit et lui posa finalement sa veste sur les épaules. Se reculant doucement, il savait que ça n’était pas une bonne idée de rester si près d’elle, sans quoi il allait vraiment vouloir faire une bêtise comme l’embrasser. La regardant, il apprécia de la voir sourire et il en fit autant. Apparemment elle appréciait son geste. A l’entente d’un surnom qu’elle prononça, il savait qu’elle devait avoir acceptée ce qui venait de se passer. Ce surnom il n’y avait qu’elle qui l’utilisait. A vrai dire personne ne l’avait jamais appelé ainsi et il avait trouvé ce surnom ridicule au début, mais il s’y était fait. Elle avait sû lui faire apprécier ce surnom et elle était la seule à pouvoir l’appeler ainsi. Attrapant finalement son sac, il en sortit deux livres et les tendit à la jeune femme. Expliquant qu’il avait acheté le premier pour elle comme cadeau de Noël, il lui expliqua ensuite que le second elle avait déjà dû le lire. La laissant donc regarder le second livre, il garda son sourire, attendant de voir sa réaction. Il allait répondre à la question de la jeune femme quand il se rendit compte de ce qu’elle venait de dire. Fronçant les sourcils, il savait que ça devait arriver. Elle lui en voulait de ne pas avoir donné de nouvelles, seulement il n’en avait donné à personne. A part sa fille, personne ne savait ce qu’il faisait depuis juillet dernier. Ouvrant à nouveau la bouche pour parler, il l’écouta lui demander si ses vacances c’étaient bien passées. Refermant alors la bouche, il avait l’impression d’être un poisson tout d’un coup. Se passant une main sur la nuque, signe qu’il était mal à l’aise, il ne voulait pas vraiment parler de ça même s’il savait qu’il devrait lui répondre. La regardant, il s’avança vers elle et posa sa main sur le bras de la jeune femme.

    Si je t’avais appelé je n’aurais pas pû finir mon livre.

    Bonjour la subtilité ! Evidemment que s’il l’avait appelé ça lui aurait donné envie de rentrer pour la voir, mais il devait se reprendre et parler plutôt du livre.

    Je voulais finir d’écrire mon livre et je ne voulais faire que cela. Je sais j’aurais dû appeler, Maria m’a déjà fait la même remarque. Seulement en quoi ça t’aurait intéressé de savoir ce que je faisais ?

    Il haussa les épaules en la regardant.

    Je t’avais proposé de venir avec moi pendant les vacances et u as refusé.

    C’était un souvenir douloureux pour lui, parce qu’il savait qu’elle sortait avec un homme à ce moment là. Il était jaloux, ça il le savait, seulement il ne voulait pas l’admettre. Il ne savait pas si elle était toujours avec ce type, mais il espérait que non. C’était un comportement égoïste, mais il aimait cette femme et la voir avec un autre était vraiment difficile pour lui.

    En plus, j’ai dû faire face à l’enterrement d’une personne qui m’est chère, ça n’était pas vraiment festif.

    En effet son oncle, celui qui l’avait élevé depuis que son père était mort était mort en décembre et Andrew en avait déprimé. Ca n’avait pas été un moment simple et il ne voulait pas en parler, pas maintenant.

    En tout cas j’ai pû finir mon livre. Il manque la couverture et la dédiasse, mais c’est bien mon livre. Merci pour tes conseils et d’avoir bien voulu m’aider à l’améliorer. J’ai ajouté quelques petites choses après, tu auras donc de nouveaux passages à lire. En plus mon éditrice m’a dit qu’elle voulait te rencontrer.

    Souriant doucement, il ne voulait pas mettre les pieds dans le plat, mais il savait qu’elle finirait pas l’apprendre alors autant que ça soit par lui. Son livre parlait d’une femme enseignante, qui était en réalité policière. En effet cette jeune femme était en mission sous couverture et elle avait dû faire croire à tout le monde qu’elle était enseignante alors qu’en réalité elle ne cherchait que la vérité sur une affaire en cours. Cette jeune femme faisait donc tout un tas de rencontre et contre toute attente, elle tomba amoureuse d’un enseignant. Il n’était pas le meurtrier qu’elle recherchait, mais le meilleur ami de ce dernier et quand la vérité fut découverte, tout le monde eu le cœur brisé. Sauf que l’enseignant n’avait pas baissé les bras et il avait décidé de s’accrocher et d’apprendre à connaître la policière malgré tout. Une fin plutôt heureuse, mais dans le livre s’était mieux mit en scène. Cheyenne était cette jeune femme et lui était l’enseignant amoureux. Evidemment il ne le dirait pas, mais c’était bien le cas.

    Je me suis inspiré de toi pour mon personnage principale. Selon mon éditrice tu as été ma muse, mais moi je dirais plutôt que tu es ma source d’inspiration et je suis plutôt fier de moi.

    Souriant, il mit les mains dans ses poches, content de son explication.

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MessageSujet: Re: Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler EmptySam 29 Jan - 22:44

Je détestais ça. Cette voix brisée en lui demandant les raisons de son absence soutenue. Ce petit accroc dans le ton de ma phrase, transformant cette question qui aurait dû s’affirmer des plus simples en une véritable torture à formuler. Je dissimulais le tout bien vite en un raclement de gorge, comme si j’avais soudainement eu un chat dans la gorge, n’osant pendant un instant le regarder dans les yeux au moment où les mots s’échappèrent. Fuyant le regard scrutin qui ne manquerait pas de laisser éclater une vulnérabilité au grand jour, du genre que je me refusais de laisser exploser…

    Si je t’avais appelé je n’aurais pas pu finir mon livre.

Au moins, ça, avait eu de quoi me faire réagir. Me faire plonger un regard à la fois blessé, surpris et interrogateur dans ses yeux à lui. Je ne suis pas capable de quantifier l’intensité exacte de mes regards, mais je pense que l’attention que j’accordais à Andrew en cet instant précis aurait pu compter dans le top 5 des regards les plus intenses que je ne lui aie jamais décoché en trois ans de fréquentation… Il mentionna Maria, et je ne savais pas si la remarque qu’elle lui avait fait me concernait moi ou alors si elle n’était pertinente qu’à l’absence de nouvelles qu’elle avait évidemment eu à essuyer également… Et puis il me demandait en quoi ça m’intéressait, comme si je n’avais absolument aucun droit. Et peut-être qu’il n’avait pas tort, parce que dans l’instant qui suivit, je l’entendais me rappeler avec brio les évènements précédant son départ… Me rappeler en l’espace d’une unique phrase tout ce qui avait été fait et ce qui n’avait jamais été dit ce jour là.

    Il... Je n'ai pas.. J'...

J’aurais pu lui répondre. J’aurais vraiment pu. Mais cette fois, je préférais être celle qui se taisait, qui faisait silence sur ce qu’elle aurait adoré dire et le laisser sans la moindre explication plausible. Mordillant doucement ma lèvre inférieure comme pour empêcher ainsi toute extraction traîtresse de mots que je lui refusais, je m’agitais à nouveau, plus imperceptiblement qu’auparavant cependant. Mon regard devait s’affoler, je le sentais. Mais dans le fond, il marquait un point : pourquoi est-ce que ça me concernait à ce point ? Cette question allait sûrement me maintenir éveillée jusqu’à ce que je lui trouve une réponse, mais pour l’instant je n’avais absolument aucune définition à lui accorder. Et ça me rendait dingue. Andrew était passé par la phase « nerveuse, mal à l’aise, totalement imprévisible » de Cheyenne Hutchinson. Après tout, je n’étais pas connue pour accumuler les fréquentations masculines. Loin de là. Et le sentiment de détresse qui étreignait mon cœur en ce moment, j’ignorais à quoi l’imputer : était-ce l’inquiétude de laisser un homme avoir une telle emprise sur moi, ou bien la crainte de réaliser un peu trop tôt à quel point ça cachait beaucoup plus que ça ?

Je n’en savais rien…

    En plus, j’ai dû faire face à l’enterrement d’une personne qui m’est chère, ça n’était pas vraiment festif.

Si Andrew était doué à quelque chose, c’était de toujours trouver le moyen de me faire sentir moins terrible que ce que je devrais. Je suis supposée être en fureur contre lui, être dans tous mes états pour des raisons que je ne m’avouerais probablement jamais, et le voilà qui mettait tout ça à néant en une simple phrase. De l’agacement qui régnait en maître dans mon esprit il y a moins de dix secondes, n’en survit que la compassion. De la détresse qui étreignait mon cœur ne restait que l’amitié profonde qui me liait à lui…

    Je suis désolée..., dis-je sincèrement en extrayant ma main hors de la lourde veste qui me protégeait pour m'approcher de lui et agripper la sienne dans une étreinte que j'espérais allait être en mesure de poser une emphase sur le sentiment que je voulais retranscrire par ce geste.

Je suis là. Je crise, je taquine, je panique, je suis imparfaite. Mais je suis là pour toi, malgré tout ce que je peux jamais te dire.

D'un certain côté, j'aurais aimé pouvoir être l'épaule pour le soutenir pendant cette période difficile de sa vie. D'un autre côté, je pouvais parfaitement comprendre ce désir de se maintenir à l'écart... j'avais aussi perdu quelqu'un, même si ce n'était pas aussi définitif que ce que pouvait être la mort.. Mais je n'allais pas forcer le sujet tant qu'il resterait évident qu'il n'était pas prêt à partager ce qu'il ressentait. Forcer ne ferait qu'empirer les choses.... ça aussi, je le savais très bien. Alors je lâchais sa main, satisfaite et espérant que mon bon sentiment lui ferais comprendre qu'il pouvait venir à moi lorsque le temps serait venu. Je cherchais à présent de quoi changer de sujet, mais là encore, il me coiffa sur le poteau.

...

Attends, est-ce qu'il venait de dire "mon" livre?! Sérieusement? Oooh, ça pouvait expliquer tant de choses, tout ça. Je me sentais déjà m'exciter comme une gosse: non seulement je retrouvais un domaine familier avec la littérature, mais en plus ça venait de lui! D'Andrew. J'avais adoré le livre -même si mes commentaires devaient avoir semblé secs et sans enthousiasme à sa lecture- et l'idée qu'il en soit l'auteur.... Je m'imaginais déjà première fan, quoi... Mais restait encore la question de l'absence de couverture, qui elle, en revanche me troublait immensément. Il était extrêmement rare qu'un livre ne soit relié sans sa cover, ou même sans une dédicace, aussi en ai-je déduis qu'il s'agissait là d'une maquette. J'ai juste eu du mal à ravaler ma chique lorsqu'il m'a annoncé que son agent voulait me rencontrer... Pourquoi? Quoi? ... Qui?

Autant de questions qui se bousculaient dans ma tête, et qui, comme précédemment, trouvaient un écho dans des mots qui s'échappèrent de mes lèvres avant que je ne puisse vraiment les en empêcher. Maudit sois-tu, Andy, à me faire perdre mes moyens!

    Qui? Pourquoi? Quoi?, balbutiais-je

Pourquoi est-ce que j'allais devoir être invitée par cette personne?? A moins que.... Oooh non, il n'avait pas fait ça... Si? Mon sourcil s'arqua dans une expression qui aurait très bien pu vouloir dire "tu n'as pas fait ça"? Certaines pièces du puzzle se mettaient en forme, soudainement, et je me retrouvais à complètement m'en ficher de la veste dans le désir inexpressible de poser mes mains sur mes hanches, dans une attitude qui laissait sous-entendre que je n'accepterais que la vérité sinon il allait passer un sale quart d'heure...

    Je me suis inspiré de toi pour mon personnage principale. Selon mon éditrice tu as été ma muse, mais moi je dirais plutôt que tu es ma source d’inspiration et je suis plutôt fier de moi.

J'aurais dû me sentir outrée. Furieuse. Flattée? Enfin, dire quelque chose, quoi... Mais rien ne vint, et plutôt que rester là bouche bée, je me retournais bien vite vers les affaires que j'avais entretemps négliger de ranger... Aucun prof ne devait donner cours ici avant encore une heure, mais moi, j'avais besoin de faire quelque chose. Détourner mes yeux de son sourire cocky, fier de lui, de son attitude suffisante qui n'aurait jamais assez de me rendre folle. Ou au moins, tel en témoignait la teinte vive que prenaient doucement mes joues, à la simple idée de ce que j'avais lu... Et de ce que cela impliquait.

Ou alors cela n'impliquait rien du tout et ce n'était que moi qui me faisais des idées? Je n'en savais rien.... Mais je pense que s'il devait me taquiner sans que je m'y attende, je pourrais au moins lui rendre la pareille en attendant qu'il ne me réponde sur cette histoire d'agent.

    Si ton héroïne est basée sur moi, dois-je vraiment chercher loin pour savoir sur qui tu t'inspires pour l'enseignant amoureux?

Regagnant mes moyens, je me retournais pour lui jeter un coup d'oeil par dessus mon épaule, lui lançant un regard qui semblait presque vouloir dire "Vraiment? Tu n'as rien trouvé d'autre?". C'était à se demander s'il n'avait vraiment rien d'autre à dire... Alors Andrew... Tu te frotteras la nuque sur ce coup ou tu feras semblant de rien??
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MessageSujet: Re: Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler EmptySam 29 Jan - 23:38

    Le fait que Cheyenne lui demande pourquoi il n’avait pas donné de nouvelles durant tout ces mois, il ne savait pas vraiment quoi répondre. S’il avait entendu la voix de la jeune femme, il savait qu’il n’aurait pas pû finir d’écrire son livre. Il aurait voulu rentrer pour la voir. Mais c’était aussi parce qu’il avait été déçu qu’elle refuse de venir avec lui en vacances. D’accord elle avait quelqu’un, mais il aurait aimé tout de même pouvoir passer du temps avec elle. Il avait vraiment pensé qu’elle voudrait bien venir avec lui. Il la considérait bien plus que comme une amie, mais elle ne devait pas le savoir. Non pas qu’il en allait de sa réputation, parce que pour lui avoir une relation avec une femme comme Cheyenne c’était quelque chose de vraiment important. C’était bien la première fois qu’il ne tentait pas par tous les moyens de la mettre dans son lit. Il avait voulu le faire au début qu’il l’avait vu, mais par la suite il avait vu qu’elle serait une amie. Mais avec le temps, il avait comprit que quand il la voyait avec d’autres hommes il était jaloux. Il avait mit du temps à l’admettre et à vrai dire, c’était sa propre fille qui lui avait fait ouvrir les yeux. Elle n’avait que 12 ans et pourtant elle arrivait parfaitement à comprendre ce qu’Andrew ressentait pour Cheyenne. Mais elle le gardait pour elle et heureusement pour l’homme, sans quoi il risquait de passer pour un abruti, vu qu’elle avait quelqu’un dans sa vie et qu’elle ne devait pas le considérer plus qu’un ami, enfin si elle allait déjà jusqu’à l’amitié. Le fait qu’elle ne trouva rien à dire à ses propos, ne fit que confirmer le fait qu’il ne devait pas compter tant que ça. Mais il ne préféra pas revenir sur le sujet, ça faisait déjà assez mal comme ça. Puis, parlant du fait qu’il avait perdu un être cher, il fronça les sourcils. Il n’aimait pas vraiment parler de tout cela, mais c’était ainsi. Il ne voulait pas qu’elle voit en lui un type faible. Pourtant c’était le cas. L’oncle qu’il avait perdu était l’homme qui l’avait élevé, mais il avait finit par apprendre qu’il était son vrai père, son père biologique. Il ne l’avait jamais sû pendant toutes ses années. Il n’avait jamais sû qu’il avait vécu avec son vrai père. Ca lui avait fait du mal de l’apprendre aussi, mais aujourd’hui, il avait retrouvé sa mère et ils vivaient tous ensemble. Sa fille, sa mère et lui. Ca lui faisait assez étrange, mais il faisait avec. Sentant la main de la jeune femme sur la sienne, il la regarda, surprit. L’entendant dire qu’elle était désolée, il esquissa un faible sourire, appréciant le geste et les paroles. Il fixa alors la jeune femme et apprécia vraiment le fait qu’elle réagisse ainsi. Il préféra donc enchainer avec des choses plus joyeuses et il en arriva donc à parler de son livre. Expliquant qu’il avait donc écrit un livre et que c’était celui là qu’elle avait corrigé, il garda son sourire. Expliquant par la suite que l’éditrice voulait la voir, il resta fixer la jeune femme attendant e voir sa réaction. Ah apparemment ça ne la mettait pas en joie. Il enchaine donc avec le fait que son éditrice disait qu’elle avait été sa muse. Andrew ne préférait pas employer ce terme là. Il préférait plutôt parler du fait qu’elle l’avait inspiré. Oui, elle était sa source d’inspiration et qu’il était fier de cela. Souriant donc en fixant la jeune femme, il la regarda, seulement il ne s’attendait pas à la voir réagir ainsi. L’écoutant parler, il se crispa sur le coup. Celle là il ne l’avait pas vu venir. Evidemment il savait que ça lui retomberait dessus, mais il n’avait pas pensé que ça serait si tôt. D’accord, il allait devoir la jouer fine, encore plus après le regard qu’elle venait de lui lancer par-dessus son épaule. La jouer fine et parvenir à ne pas se faire marcher dessus. Hésitant sur ses propos, il hésita entre attaquer de front avec un « Non en fait je t’ai mise en situation avec ton apollon pour le quel tu m’as lâchement abandonné avant les vacances », où la jouer plus fine et avec de l’humour. Attaquer de front était sans doute une mauvaise idée cette fois-ci. Il préféra donc la prudence et il s’avança vers elle. Attrapant doucement sa main, il fit glisser ses doigts entre les siens et se colla à elle pour lui parler à l’oreille.

    Non, ne cherche pas loin.


    Se surprenant lui-même à ne pas la jouer fine du tout, il se détacha doucement d’elle. Laissant leurs mains reprendre leurs places, il fronça doucement les sourcils. Oh qu’il n’avait pas du tout été subtil. Il fallait qu’il trouve une blague idiote à dire ou quelque chose pour changer l’atmosphère électrique qu’il sentait arriver.

    Tu devrais lire la page 105, j’avais hésité à l’ajouter, mais je l’ai fait. Mais lis cette page uniquement quand tu seras seule, ça sera bien mieux.

    Il s’agissait d’une scène de sexe plutôt osée. Il ne l’avait pas tout de suite ajoutée, hésitant à l’arranger. Mais après coup, il l’avait ajouté et cette scène se passait dans une salle de classe. L’enseignante, policière avait voulu interrogé l’enseignant et ils avaient finit par faire l’amour dans une salle de classe. Dit comme cela, ça n’était pas particulièrement glamour, mais il avait réussit à mieux tourner la scène, en mettant des choses en évidence et d’autres pas. Il avait essaya de faire au mieux en tout cas.

    Mais ça n’est qu’un livre, ça n’est pas la réalité.


    Malheureusement pensa-t-il. C’est vrai qu’il aurait aimé connaître cette policière sous couverture et surtout si c’était Cheyenne, mais il ne fallait pas non plus le dire tout haut, sans quoi il pouvait perdre un œil, ou un bras, ou même pire.
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MessageSujet: Re: Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler EmptyDim 30 Jan - 15:42

Pas de frottement de nuque. Pour la peine, c'était moi qui me faisais avoir à mon propre jeu, et jeez, je détestais ça... Je m'affairais toujours à tout et n'importe quoi, empilant mes notes en un pack bien net que je me pressais presque de caler dans mon propre sac de cours, non sans manquer d'y ajouter le livre qu'il m'avait offert et celui qu'il me demandait sans détour de relire. J'étais toujours affairée à ranger le tout dans mon sac de manière qui ne ressemble pas à un capharnaüm total, secouant doucement le tout pour assurer que tout soit bien enfoncé jusqu'au fond de la sacoche, refermant ensuite cette dernière avant de me laisser interrompre pour la énième fois.

Je doute avoir un jour été à ce point consciente de mon environnement. C'était comme si une aura entière émanait de lui et me frappait de plein fouet, me laissant parfaitement incapable de feindre l'indifférence. Je savais tout, de la proximité de son corps vis à vis du mien au souffle chaud de sa respiration près de mon oreille, avant qu'il ne susurre quelques mots...

    Non, ne cherche pas loin

J'étais sûre que, dans cet état d'éveil qui m'embarrassait presque, mon cœur avait dû manquer un battement. Me laissant à reprendre un souffle que j'ignorais avoir retenu lorsqu'il s'était approché. Ne pas chercher loin. Intrinsèquement, cela signifiait qu'il s'agissait là d'une confirmation à ce que j'avais sous-entendu tout à l'heure. Était-il seulement possible que cela s'avère vrai? Qu'il avait basé l'enseignant sur sa propre expérience? Non, Cheyenne, ne soit donc pas si idiote voyons. Arrête de prendre des rêves pour des réalités et revient sur terre, immédiatement! Quand il mentionna cette page 105, ma curiosité se vit piquée au vif et je dû me forcer à ne pas fouiller le roman pour atteindre la page en question lorsqu'il en parla. Je me faisais mille idées, et je ne pus retenir la réplique qui échappèrent mes lèvres l'instant qui suivit...

    Pourquoi donc, Andy... Aurais-tu peur que je ne m'embarrasse devant tout le monde, ou bien que je ne me mette à chercher à te tuer??, dis-je d'un ton léger, tâchant de dissimuler ma curiosité derrière un masque de taquinerie sérieuse, si ça pouvait seulement exister...

Je m'étais remise à ranger mes stylo-billes, finissant effectivement de mettre de l'ordre dans mes affaires lorsqu'il lança sa dernière diatribe. Ce à quoi je lui lançais un regard perdu. Troublé. Le genre de regard que je ne dois pouvoir exprimer que lorsque je suis à ce point confuse... Andrew m'envoyait un faisceau entier de signaux contradictoires, et si je devais me pencher plus spécifiquement sur chaque signal, allant de l'idée qu'il pouvait éprouver des choses pour moi au fait que dans ce domaine c'était le vide total, j'allais certainement y perdre quelques plumes à essayer de comprendre un phénomène qui serait à jamais hors de ma portée.

    Ah ça, je veux bien te croire. Il m'avait bien semblé lire le type en question plus assuré de toute manière, moins douteux et chipoteur que toi. Plus sérieux, aussi, pas le genre à s'amuser de ce que les autres pensent, alors clairement vous n'avez rien en commun. La fiction aura au moins le chic de ne pas être aussi déstabilisante que la réalité, hein? Figé sur le papier, la situation ne peut avoir d'équivoque...

J'étais déchirée entre être blessée et être en colère. Ou peut-être était-ce le même sentiment? La même réaction? Je me retirais de la protection de sa veste pour lui rendre sans retour, laissant gonfler en moi cet agacement à son égard qui était suffisant pour me servir de barrière face au monde extérieur. Le café avait séché, le tissu était déjà moins transparent.. Passant la bandoulière de ma sacoche sur mon épaule, je plongeais encore un dernier instant mon regard dans le sien, marqué par ce qui semblait être un doute, un choc. Au moins, ses yeux ne dardaient plus vers mon décolleté, mais semblaient au contraire ébahis de ma réaction.

    Tu m'excuseras, certaines personnes ont une réalité à retrouver...

Secouant la tête en soupirant, presque déçue, je passais à côté de lui pour me diriger vers les marches qui menaient à l'extérieur, sans un regard arrière pour celui qui semblait se plaire à me déstabiliser. Qui semblait s'amuser à passer de l'amusement à la déception. De l'affection à la colère... Je n'étais pas un yoyo, et ce petit jeu avait assez duré pour aujourd'hui.

Ignorant les quelques pas que j'entendais résonner rapidement derrière moi, je sortais de l'immense pièce pour me retrouver noyée dans un flot continu d'étudiants qui n'attendaient que l'autorisation d'entrer pour s'engouffrer en masse dans l'amphi que je venais de quitter.
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MessageSujet: Re: Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler Ca fait du bien de rentrer même pour s'engueuler EmptyDim 30 Jan - 18:51

    L’enseignant amoureux c’était bien lui. C’était bien plus simple de parler de personnes qu’il connaissait et surtout de lui et Cheyenne. Pour lui c’était plus simple de se dire que la fin serait plus simple. S’approchant de la jeune femme, il lui donna une confirmation que non elle n’avait pas à chercher loin. Seulement en se rendant compte de ce qu’il venait de faire, il s’écarta et préféra enchainer sur le fait qu’elle devrait lire une page en particulier du livre. Ecoutant la remarque de la jeune femme, il se mit à sourire. C’est vrai qu’elle pourrait être embarrassée. Il savait aussi qu’elle pourrait le chercher pour le tuer. Les deux possibilités étaient donc bonnes. C’est vrai que quand elle aurait lu le passage, elle risquait de lui en vouloir, sans aucun doute. Il espérait en tout cas qu’elle ne le lui ferait pas trop payer.

    N’oublies pas que mon nom de code c’est Apples.

    Gardant son sourire, il se souvenait encore du jour où elle lui avait tiré le nez et les oreilles. Ca faisait vraiment très mal. Lui qui avait vécu avec des prêtres, il ne devait pas avoir peur des tirages de nez et d’oreilles, mais ça faisait vraiment mal. Il avait alors dit que si ça allait trop loin, comme dans les jeux sado-maso, son nom de code était Apples. Il devait avouer qu’il en avait assez souvent recourt, mais en général à juste titre, même si parfois il trouvait ça injustifié. Enfin bref, il expliqua finalement à la jeune femme que tout cela n’était qu’un livre et pas du tout la réalité. Voyant alors le regard qu’elle lui lança, il resta surprit. Elle semblait … elle semblait quoi d’ailleurs ? Perdue ? Oui, sans doute. Il ne savait pas trop comment interpréter son regard, mais il savait que ça ne jouait pas en sa faveur. L’écoutant alors parler, il en resta véritablement bouche bée. Comment pouvait-elle dire ça de lui ? Alors c’était vraiment ce qu’elle pensait de lui ? Pourquoi parlait-elle d’équivoque d’ailleurs ? Andrew était complètement perdu là et il ne savait pas du tout comment réagir. La voyant lui rendre sa veste, il la rattrapa et resta muet. Il ne comprenait pas ce changement soudain de comportement de la jeune femme. La laissant donc faire, il essaya de comprendre, mais il fut vite dépassé. Elle avait déjà prit son sac et elle lui expliquait qu’elle avait sa vie réelle à reprendre. Fronçant les sourcils, il en resta vraiment bête. Laissant la jeune femme partir, il passa sa veste et tourna la tête. Elle venait d’ouvrir les portes de l’amphithéâtre. Soupirant, il attrapa son sac et essaya de la rattraper. Il avait besoin de comprendre ce qui venait de se passer. Pourquoi régissait-elle ainsi ? Il ne comprenait vraiment pas et il avait besoin de savoir ce qui se passait. Voyant des étudiants entrer, il s’excusa pour essayer de se frayer un passage. Arrivant à l’extérieur de la salle, il vit Cheyenne qui avait du mal à passer, tout comme lui. L’attrapant par le bras, il l’amena près de lui. Seulement il se retrouva à la plaquer à un casier sans vraiment y faire attention sur le coup. Laissant les jeunes passer, il protégea la jeune femme et la regarda ensuite. Elle semblait aller bien, mais à vrai dire, il ne savait même pas comment lui parler. Voyant quelques étudiants arriver en courant, il resta proche de la jeune femme et continua de la fixer dans les yeux. A vrai dire, il avait envie de comprendre, seulement il se retrouvait là, à simplement la regarder, ne sachant plus du tout quoi dire.
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