Pour oublier toutes ces dernières semaines j'ai décidé de suivre mon cher Thomas à Hawaï. Je pense que le mieux étant de faire ce que l'on préfère - à part courir les filles - le surf ! Franchement il n’avait pas besoin de me parler plus longuement du voyage, à "surf" et "filles en micro bikini" j'étais déjà prêt à partir. Je pense d'ailleurs que je suis TRES impatient puisqu'en une journée tout fut bouclé. Pas de regret, personne à qui dire "je m'en vais", juste ma sœur à prévenir et voilà. J'aurais voulu - en un sens - prévenir quelqu'un mais à part les filles que j'avais aimé et celles que j'avais jeté il n'y avait plus grand monde à vrai dire. Je pense que quand on a enfin compris que les filles à ne vous apporte que des galères on a tout pigé, du coup à part les alentours sans lendemain - ou plusieurs lendemain si c'est un très bon coup - je ne risque pas d'ouvrir mon cœur à nouveau. Certains diraient que je ne l'ai jamais vraiment fait, que je suis trop fermé aux autres, moi je m'en contrefous, qu'ils pensent ce qu'ils veulent, tant que je sais qui je suis ça me va. Enfin tout est relatif, je ne sais toujours pas où je vais et j'ai bien peur d'y foncer tête baissée. De toute façon l'heure est à la fiesta et aux vacances, bal de promo : fiasco et un diplôme en poche, on pense à autre chose, comme les futurs bizutages qui me donne envie d'être déjà à la rentrée, ou les belles vagues d'Hawaï, les jolies filles sur la plage et passer du temps avec mon meilleur ami sans casser ses manettes de jeu vidéo. Je reçois un texto il est déjà dans l'avion, ou plutôt devant la porte d'embarquement. Je courre à toute vitesse et manque de renverser une jeune femme, je l'ai à peine regardé et je m'excuse tout en me dépêchant.

LAW : Oh c'est bon...jl'ai juste bousculé.

Dis je vite fait à monsieur je vais surement dire un truc sur l'accrochage, si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi.

Je donne mes bagages au type qui accompagne Thomas - sympa quand même - et on monte enfin dans l'avion. On est en première classe te j'avoue que je ne suis pas contre. On s’assoit et encore heureux on est à côté, il n'y a pas plus terrible que se retrouver coincé de chaque côté d'un inconnu...Vous imaginez la scène ? Moi pas ! J'aurais surement râlé comme un âne pour qu'on me change de place. Et tant pis si je ne suis pas "monsieur amabilité. On s'est à peine posé que l'avion annonce le départ - en gros j'ai failli le manquer - et qu'on décolle. Je ne peux pas dire que j'ai peur de l'avion - je mens bien hein ? - mais disons que je n’ai pas confiance, on sait jamais si un fou armé d'une pince à épiler peut te sauter à la gorge... Oui depuis les attentats même une pince à épiler c'est dangereux...mais trêve de plaisanterie je n’aime pas les avions voilà, on ne va pas en faire un drame. Je panique pas non plus, suis juste mal à l'aise. Je m'installe au fond du siège, regarde par le hublot - pas négociable Law = hublot - et me tourne à nouveau vers Thomas quand arrive le type des boissons. Je lui prends une bière - on ne se refait pas - et sourit... J'ai envie de mettre les pieds dans le plat tiens...



LAW' : Alors Heavynne vient ou pas ?


Je savais qu’il n’aimerait pas et que lui partirait sur l'histoire du baiser volé... Je vous raconte ? C'est simple ya quelques temps ya une fille que j'ai du voir à toutes les fêtes où nous étions et elle avait décidé de me bombarder de questions et moi - question d'habitude - je lai faite taire...en l'embrassant. J'ai fait la bêtise de lui raconter et à mon avis il va la ressortir, allez tant pis on verra bien ! Surtout qu'en fait la jolie Sara me trotte dans la tête bien plus que je ne l'aimerais...

J’avais réellement hâte de quitter Berkeley quelques jours pour profiter un peu d’autre chose, découvrir un nouveau paysage, de nouveaux horizons. Je dois pourtant bien avouer que tout au long de ma vie, j’ai déjà beaucoup voyagé et j’ai eu l’occasion de découvrir des lieux vraiment fantastiques qui resteront sans doute gravés à jamais dans ma mémoire. Je suis loin d’être un sentimental ni même un amoureux de la nature cependant, la découverte a toujours fait partit de moi. Je suis curieux, c’est comme ça, je n’y peux rien. Bien que Miami ne soit qu’à quelques centaines voire un peu plus de kilomètres de Berkeley, j’étais excité tel un petit enfant dans l’aéroport, devant la porte d’embarquement où j’attendais impatiemment mon meilleur ami Lawrence. Ce dernier a toujours eu cette fâcheuse tendance à être en retard ce qui, parfois, avait le don de m’énerver. Contrairement à lui, j’ai toujours eu une grande ponctualité mais je la dois bien à Moira qui sait toujours me rappeler quand je dois me dépêcher ou au contraire, quand le temps ne presse pas.
Je m’étais levé de très bonne heure, j’avais préparé ma valise la veille et celle-ci se trouvait déjà dans le coffre de la limousine qui allait m’emmener jusqu’à l’aéroport. J’avais essayé de joindre à deux reprises Lawrence pour lui demander s’il avait envie de faire un tour en limousine vu qu’à la base, nous nous étions donné rendez-vous directement là-bas. Toutefois, n’ayant eu aucune réponse de sa part, j’étais partit directement en direction de Los Angeles, où se trouvait l’aéroport. Mon chauffeur s’était garé juste devant l’entrée puis m’avait gentiment ouvert la porte et avait prit ma valise dans le coffre. A vrai dire, j’avais prévu deux valises mais la seconde arriverait un peu plus tard. Nous traversâmes les différents couloirs jusqu’à que je trouve la porte d’embarquement de notre vol. Nous devions partir en groupe mais certains d’entre nous partaient de leur côté, mais au final, nous serions tous ensemble à passer d’excellentes vacances j’en suis certains.

Après plusieurs minutes d’attente, Lawrence arriva enfin. Je ne manquai pas de le taquiner un peu en lui faisant remarquer son retard. Instinctivement, mon meilleur ami donna sa valise à mon chauffeur qui se chargea de les enregistrer et de le faire mettre dans l’avion. Bien entendu, nous étions en première classe. J’aurais pu prendre mon jet privé, je me demande d’ailleurs pourquoi je ne l’ai pas fait, mais au fond, un peu de normalité ne peut que nous faire du bien n’est-ce pas ? Enfin bref ! Lawrence et moi, nous sommes ensuite montés dans l’avion. Placé par de charmantes jeunes hôtesses, j’avais laissé Lawrence prendre la place côté hublot. Je me commandai un martini qu’on m’apporta très rapidement que je descendis avec deux petites pilules contre le stress. J’ai toujours eu horreur des avions bien que j’ai l’habitude de les prendre, je ne suis pourtant jamais tranquille dans ces engins.

LAWRENCE : « Alors Heavynne vient ou pas ? »

Je fus quelque peu surpris de la question de mon très cher ami Lawrence. Ce n’était pas lui qui, il y a quelques jours à peine me disait être son meilleur pote, se sentant presque gay à ses côtés ? Face à cette scène qui me traversa brièvement l’esprit, je ne pu m’empêcher de sourire discrètement. De toute manière, il suffit de prononcer le prénom d’Heavy’ pour que je sourisse alors bon…

THOMAS : « Elle ne ta pas dit ? En apprenant que tu étais du voyage, elle a préféré refuser. » rigolais-je avant de reprendre sérieusement : « Elle nous rejoindra un peu plus tard parce qu’elle est en vacances avec sa famille en ce moment. »

Je savais parfaitement bien pourquoi il ramenait souvent nos conversations à Heavynne. Il voulait sûrement savoir ce qui se tramait entre elle et moi. Et bien, même s’il venait à me poser la question plus directement, je dois admettre que je ne saurais quoi lui répondre. Entre nous, je crois qu’il y a bel et bien quelque chose, d’assez étrange mais d’assez fort à la fois. Ce qui est certains, c’est que cette fille m’attire plus qu’elle ne m’intrigue. Sa présence m’est nécessaire mais elle m’est aussi parfois désagréable parce que je me sens trop examiné dans mes moindres paroles ou gestes. Mais vu qu’on parlait de filles, je devais absolument lui poser la question, où en était-il avec cette fille mystérieuse ?

THOMAS : « Et dit-moi, comment va Sara ? Elle s’est remise de ce baiser de Don Juan ? »

Depuis combien de temps n’avait-elle pas bougé de sa chambre ? Depuis combien de temps restait-elle enfermée dans le noir depuis la mort très récente de son père ? Elle n’en avait aucune idée et très franchement elle n’avait aucune envie de s’en souvenir. Le lendemain de sa mort, elle était tombé malade. Et oui cocotte c’est ça de traîner sous la pluie sans être particulièrement couverte… et surtout de ne pas se changer quand on arrive chez soi. Pas très intelligent enfin soit. Elle s’en était remise - de sa maladie - depuis quelques jours et elle devait de sortir… vraiment sortir. Pas simplement aller chercher des viennoiseries au coin de la rue et revenir pour se les enfiler en 20 minutes à peine. Elle le savait, elle le sentait, son père n’aurait pas voulu qu’elle reste ainsi, à se morfondre sur son sort. Jusqu’ici elle était restée seule, refusant même de répondre au téléphone que se soit un ami ou même son frère jumeau ou sa sœur jumelle. Elle se refusait à voir quelqu’un, coupant petit à petit contact avec le monde extérieur.

Et pourtant il y a deux jours, lorsque son portable sonna pour la énième fois de la journée, elle se décida enfin à lire les messages qu’on lui avait envoyé. Beaucoup lui souhaitait du courage, de sincères condoléances. Évidement elle remerciait tout ses gens par un message général qu’elle envoya sauf à une seule personne : Thomas. Oui évidement qu’il avait fait comme la plupart des gens mais lui avait rajouter un passage qui avait interpelée la jolie blonde. Au lieu de lui envoyer un message, elle l’appela. Youhou, première personne en réelle communication avec elle, privilégié Thomas xD. Oui parce qu’elle voulait savoir ce qu’il racontais comme connerie en disant qu’il l’embarquait à Hawaï et qu’elle devait faire ses valises avant l’embarquement. Il était dingue, il voulait la traîner au soleil…

Et vous savez quoi ? Bah il a réussi à la convaincre. Hier soir elle était à la même place que maintenant, assise sur le bord de son lit mais aujourd’hui, à côté d’elle, il y a sa valise. Enfin l’une de ses valises. Elle fixait droit devant elle, réfléchissant à la question : y aller ou ne pas y aller ? Dans un sens elle avait passée une bonne partie de la nuit - ne dormant presque plus depuis la mort de son père - à s’occuper l’esprit avec cette question et le remplissage de ses valises. Houla oui, elle les avait rempli. Tout comme elle avait rempli sa tête d’arguments favorisant ce voyage et d’autres le défavorisant. Et autant vous dire qu’il y avait plus d’argument pour ce voyage que contre. D’après sa montre elle était en avance de 10 minutes. Alors elle prit son temps pour sortir de chez elle en vérifiant bien que le gaz est coupé, que les lumières sont éteintes, que les fenêtres et les portes soient bien fermées. Et tout ça, en repassant dans sa tête, les articles qu’elle avait emmenés avec elle pour être sûre de ne rien avoir oublié.

Et aussi bête que cela puisse paraitre, lorsqu’elle grimpa dans le taxi, elle n’entendit même pas qu’on venait de lui demander la destination. Elle l’avait néanmoins donnée machinalement tout en fixant la petite horloge numérique sur le tableau de bord.

SARA ♦ « Excusez-moi mais votre horloge est à l’heure ? »

Et le oui résonna aux oreilles de Sara. Il plaisantait ? N’est-ce pas qu’il plaisantait ? Elle regarda, sa montre… oh non, l’aiguille ne bougeait plus. Sara était donc bel et bien en retard pour le seul et unique avion qui mène à Hawaï, génial. Et en typique fille elle stressait dans son coin, telle une bombe prête à exploser à la moindre parole. Le conducteur l’avait bien senti et de façon plus que conciliante, il accéléra légèrement. Les rues étaient bondées de monde et Sara avait la fâcheuse impression que les feux rouges se foutait clairement de sa gueule. Et lorsque de loin elle aperçu l’aéroport, elle donna de l’argent au taxi et sortit de la voiture, courant vers celui-ci.

Lorsqu’elle entra à l'intérieur, elle se mit à paniquer… elle le connaissait pas cet aéroport là… enfin si mais en deux ans, il a rudement changé. Ses yeux rivèrent sur la grande horloge et là… en avance. Non mais c’était dingue ça, personne n’a la même heure dans cette ville ou quoi ? Enfin soit, l’heure de l’aéroport était son heure, celui qui indiquait les départs et les arrivées alors elle n’avait plus à s’inquiéter. Elle s’avança vers le guichet pour enregistrer ses valises. Une fois cela fait, les portes d’embarquement s’ouvrirent sous la voix d’une jeune femme qui annoncer le départ pour Hawaï.

Lorsqu’elle s’installa sur son siège, elle eu l’automatisme de fermer les yeux en s’installant confortablement. Peur de l’avion ? Nooon, entre les voyages d’Angleterre en Allemagne, Angleterre - Amérique, le vol Amérique - Hawaï n’allait pas lui faire peur. En quelques années elle avait eu largement le temps de s’habituer à tout ça et même aux secousses. Presque prête pour être hôtesse de l’air je suis sûre alors c’est vous dire. Et puis finalement, elle ne resta pas bien longtemps tranquille parce qu’une jeune personne lui tapota sur l’épaule pour lui dire qu’elle était à sa place. Gentiment, et avec son sourire toujours sociable - qui avait disparu jusqu’à maintenant - elle lui répondit que non, tout en lui montrant son billet et le numéro de celui-ci. Et évidement, tout le monde ne s’appelle pas Sara et visiblement tout le monde ne sait pas faire preuve de politesse. La jeune femme qui lui faisait face s’emporta quelque peu et commença à oser la voix. Sauf que voilà, l’avion allait décoller et il serait pas mal qu’elle s’assied. L’hôtesse la fît donc s’asseoir pas trop loin, l’avion n’étant pas plein, le temps que ce dernier décolle. Et une fois en l’air, elles régleraient cette histoire entre adultes.

Il ne fallut que quelques minutes pour qu’ils soient parmi les nuages et il ne fallut que quelques minutes également pour trouver le problème. Sara avait effectivement… tort. Et bah oui cocotte, tu t’es enregistrée en première classe et pas en seconde. Oh la misère, elle était ruinée xD. Enfin bref. L’hôtesse accompagna donc la jeune femme jusqu’à son véritable siège. Et lorsqu’elle passa, elle entendit clairement son prénom d’une voix qu’il lui était plus que familière. Celle de Thomas. L’hôtesse la reteint gentiment par le bras et lui indiqua le siège à côté de Thomas. Mais ce n’est pas Thomas qu’elle remarqua en premier mais la personne qui se tenait à ses côtés : Lawrence Block. Il avait pas fait ça ? Il l’avait pas invitée elle, sans la mettre au courant que Lawrence y serait ? Si ? Il l’avait fait ? Et merde. Sur le coup aucun son ne sortit de sa bouche jusqu’à ce qu’elle se décide à faire un minimum bonne figure quand même.

SARA ♦ « Sara va bien et oui elle s’est remise du baiser. »

Avait-elle dit avec un calme hors du commun en s’installant sur son siège. Elle s’étonnait toute seule, c’est vous dire. Elle qui d’habitude est d’une timidité presque extrême, elle avait envoyé ça comme si le baiser ne lui avait rien fait… sauf que c’était pas franchement le cas enfin bon. Elle s’empara de la boîte de son ami et avec un léger sourire moqueur, le sachant habitué aux avions, elle lança :

SARA ♦ « toujours peur de l’avion à ce que je vois ? Je te croyait plus costaud que ça Thomas. »

Mais oui Sara, change de sujet et fait comme si Lawrence était pas là surtout…

Thomas thomas thomas...Tu risques de t'en prendre une un jour... S’il n'était pas mon best parfois je me demanderais s’il ne veut pas des coups. En fait je crois que me taquiner était son jeu favori, et je lui rendais bien après tout. Tout le monde savait que j'étais un bagarreur, et que je m'énervais vite. Il était hors de question de passer outre - vengeance quand tu nous tiens - mais encore pire de s'énerver réellement. Il était là pour moi, j'étais là pour lui et c'était là notre amitié. Le sujet fut vite amené quand je demandais si Heavynne venait. Je savais qu'ils se rapprochaient sans en savoir les tenant et les aboutissant, pas faute d'avoir demandé à l demoiselle. Il me sortit une de ses remarques bien trouvé qu'elle ne venait pas à cause de moi puis m'assura qu'elle me retrouverait ensuite. Puis il amena le sujet de la belle inconnu... Je savais toujours pas son nom et pourtant je me souvenais qu'elle était loin d'être vilaine à regarder, en fait elle était - à part chiante - très jolie et plutôt dans mes gouts qui étaient plutôt variés. Je lui jetais un regard noir et foudroyant mais ne pu pas ouvrir la boche qu'une personne le fit à ma place.

Sauf que pour me faire taire on avait mis le paquet... Outre que la question soit embarrassante pour l'intéressé, elle était justement là devant moi et avait tout entendu... J'avouais ne pas avoir une seule idée potable pour ce type de situation... La tuer ? Non on m'emmènerait en prison et ce même si je me débrouillais pou l'attirer dans es toilettes... La faire taire avec ma verve acérée et parfois blessante ? Le risque qu'elle fasse scandale sur le campus restait grand... Ou alors encore me ridiculiser - oui je prenais des baffes souvent - en m'excusant de la façon dont on parlait. Enfin on faisait rien de mal, il parlait d'une inconnue et croyez moi ce n’était pas la première dont j'ignorais le nom... Sans doute la première que je ne faisais qu'embrasser en revanche... Jme contentais rarement de ça pour ainsi dire. Ma réputation était telle que la plupart des filles que je voyais savaient à quoi s'en tenir, ensuite il y avait aussi les petits amis jaloux, pourvu qu'elle n'en ait pas un... Je revenais d'une bagarre ya deux jours, mes côtes me faisaient suffisamment mal pour ne pas vouloir un deuxième round avec un autre...

Je continuais à évaluer la situation et elle, elle prenait place...Moi toujours pas foutu de dire un mot et Thomas qui aurait un fou rire bientôt... Pourquoi ? Parce que tout bonnement me faire taire était une expérience assez... Enfin en général les phrases qui tuent sortaient de ma bouche et rarement de celles des autres. Encore une fois cette fille je l'avais juste embrassée et pour le faire taire seulement, pas de quoi fouetter un chat n'est ce pas ? Alors elle s'en était remise ? Et ca voulait dire quoi J'embrassais si mal à son gout ? Elle s'était imaginée plus et je n’avais pas donné de nouvelles ? Toute façon j'avais ni son nom ni son adresse, ni son numéro, ca aurait été assez compliqué de joindre... Elle me faisait penser à des milliards de scénarios possibles qui étayeraient sa réponse... Elle envoyait une pique à Tom qui avait peur des avions...nous voilà bien si on est deux phobiques... Oui bon c'est bon j'ai avoué j'ai peur des avions, vous êtes contents ? Je me redressais et grimaçais légèrement - saleté de côte - et me tournais vers la demoiselle - d'un certain nom inconnu au bataillon pour la regarder de mes deux opales brillantes.

LAWRENCE - Tant mieux si tu t'en es remis... Ce serait bête... Laisse le l'avion toute façon c'est jamais sur ! Question con...qu'est ce que tu fiches là ?

En fait je sentais l'arnaque à plein nez...Qu'elle soit là ne pouvait être un hasard, impossible... A tous les coups Thomas avait joué les entremetteurs, il l'avait jamais fait, il aurait pu s'abstenir encore...Non franchement j'ai l'air d'avoir du mal à sortir ? Je sors avec Becca, bon ok on est plus souvent en train de s'envoyer en l'air avec d'autres qu'ensemble mais je l'aimais bien... Puis y avait Emma, Coleen...Alexis.et tout un tas d'autres... Pourquoi fallait il qu'on se mêle de ma vie et même si ca partait d'un bon sentiment... Est ce que moi j'emmenais Heavynne de gré ou de force ici hein ? J'étais pas ravi...mais j'avais beau dire tout ce que je voulais...je n’arrêtais pas de la mater...Tant mieux en un sens parce que la serveuse était moche et les hôtesses coincées... Mais une chose est assez évidente, ce ne serait pas celle avec qui je ferais passer l'avion plus vite... le trajet allait être doublé j'en était certain !

LAWRENCE - Thomas...si c'est toi qui a fait ça...je pense que tu risque de passer dehors...sans parachute...

Nous étions donc installés dans l’avion depuis plusieurs minutes. L’avion n’avait pas encore décollé et, discrètement, je me suis retourné à plusieurs reprises histoire de voir si Sara s’était finalement décidée à venir. Le pire dans cette histoire, c’est que j’étais au courant de tout ce qui s’était passé entre Lawrence et elle mais Sara et moi, n’avions aucun lien jusqu’à maintenant. Il n’avait jamais voulu me dire son prénom, pour cause que lui-même ne le connaissait pas jusqu’à présent. J’avais eu une folle envie de faire quelque chose dont il allait sûrement m’en vouloir. Je savais que pour lui, ce voyage était une occasion de s’évader quelques jours et de se taper toutes les filles qu’il le voudrait. Mais cette fille là, je l’avais bien vu, malgré tout ce que mon meilleur ami avait pu m’affirmer, elle l’avait touché, c’était certains. Je ne veux pas dire par là qu’il est totalement dingue d’elle, je ne suis pas dans sa tête, ou plutôt dans son cœur, mais avec les années, j’avais appris à déceler chez mon ami lorsqu’une femme le fait kiffer ou lui plait. Deux choses totalement différentes. Je dois admettre que cette idée là de rechercher cette jeune femme, j’ai adoré faire ça. Vous savez, en l’espace de quelques heures, j’ai eu l’impression de me prendre pour un de ces agents secret à la recherche d’un criminel très dangereux. Ça m’a bien fait rire. Etant riche, je n’ai eu aucun mal à passer les barrières qui, pour une grande partie de la population sont infranchissables.
J’avais donc entrepris des recherches sur cette femme inconnue puis j’étais tombée sur Sara O’Donnell. Nous avions déjà eu l’occasion de se croiser auparavant et pourtant, même s’il m’avait un peu près fait sa description physique, je ne me suis pas rappelé d’elle. Immédiatement après avoir compris de qui il s’agissait, j’ai peu à peu repris contact avec elle pour ensuite, l’inviter à notre petit voyage. Evidemment, je ne comptais pas lui dire que Lawrence serait de la partie, après tout, je pouvais très bien jouer au gars qui ne sait rien de l’histoire entre Sara et Law’ non ? C’est ce que j’ai fait et ça m’a énormément amusé.

Je me suis donc retourné à plusieurs reprises dans le but de voir si Sara était là. Elle ne m’avait pas confirmé sa participation, j’espérais tout simplement qu’elle allait se décider à venir. Je trouvais d’ailleurs assez étrange que nous n’ayons pas encore eu l’occasion de la croiser quelque part. Certes, elle devait probablement se trouver en deuxième classe contrairement à nous qui étions confortablement installés en première classe. Toutefois, connaissant Sara, j’étais persuadé que tôt ou tard, elle allait se faire remarquer. C’est loin d’être le genre de jeune femme qui passe inaperçue en même temps. Lawrence et moi avions entrepris cette conversation qui tournait autour d’elle justement, j’avais finalement laissé tomber mes recherches. Si elle ne venait pas, tant pis, mais ce serait tout de même dommage. Pour Lawrence comme pour moi. Pourquoi pour moi ? Car je savais que de les mettre tous les deux dans le même avion allait forcément mettre de l’ambiance. Certes, Lawrence allait probablement vouloir me tuer, mais qu’il essaie, il n’en serait de toute façon pas capable alors je n’avais aucun souci à me faire de ce côté-là. Et puis, soudain, quelqu’un se joignit à notre conversation. Je n’eus même pas besoin de me redresser pour savoir de qui il s’agissait. Je croisai le regard de Sara puis celui de Lawrence qui me fixait déjà avec un grand étonnement.


Plusieurs paroles s’échangèrent entre mon meilleur ami et la jeune blondinette. De mon côté, je préférais rester silencieux, les laissant prendre conscience tous les deux qu’ils allaient devoir partager des vacances dans ce beau petit coin qu’est Miami. Au fond de moi, j’avais très envie de rire et je ressentais le regard de Sara comme de Lawrence se posé sur moi, aveuglés tous les deux par la situation qu’ils étaient en train de vivre. Oui, décidemment, toute cette histoire, depuis son début, me faisait prendre mon pied.

LAWRENCE : « Thomas...si c'est toi qui a fait ça...je pense que tu risque de passer dehors...sans parachute… »

Je ne pu m’empêcher de sourire à la remarque de Lawrence bien que celle-ci ait l’air très sérieuse. En fait, elle devait probablement l’être mais comme j’avais cette fâcheuse habitude à tout prendre au sens de la rigolade et de l’humour, j’en fis de même. Sans compter que cette situation était des plus ironiques.

THOMAS : « Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Vous vous connaissez ? Ah, c’est donc elle la fille que, tu… oops ! »

Je pris un air désolé mais celui-ci était complètement bidon et ça, Lawrence comme aussi le dernier des crétins, l’aurait deviné. De son côté, Sara était en train de s’installer et elle finit par s’assoire dans le siège juste en face de nous deux.

THOMAS : « Content de te voir Sara… mais j’imagine que c’est pas tellement réciproque du coup là. »

Spoiler:

Oh la petite saloperie ! C’est ce qu’elle avait pensé à l’instant même où elle se rendit compte que c’était un coup monté. Sacré Thomas quand même, prêt à tout pour rire et surtout gêner les autres. Parce qu’elle l’était gênée, elle ne savait pas quoi dire, elle ne savait pas comment se comporter - si ce n’est peut-être aider Lawrence à mettre sa menace en pratique, pourquoi pas après tout -. Non mais c’était dingue ça, non seulement elle se sentait tout à fait hors course dans le sens où finalement elle gâchait un peu les vacances des garçons en arrivant mais en plus elle arrivait pas à soutenir le regard de Lawrence. Et ça, c’était franchement énervant. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’y a pas de raison. Elle avait dit vrai, elle s’était remise de ce baiser échangé et dans un sens elle était loin d’être naïve. Il était ivre quand il l’a embrassée alors cela serait sacrément étonnant qu’il se souvienne de quoi que se soit. C’était juste histoire de la faire taire, alors autant ne pas s’attendre à autre chose. Et pourtant, elle l’a sentait cette boule dans sa gorge qui l’empêchait de parler…

… Alors que Thomas semblait bien amusé par la situation. Mais comment il avait fait sérieusement ? Elle n’avait pas donné son prénom à Lawrence, ni téléphone, enfin de compte, elle lui avait rien donné alors comment Thomas a-t-il sût que c’était elle ? Dingue ce qu’on peut faire avec un peu d’argent - enfin un peu beaucoup dans le cas de Thomas, avouons le -. Et bien évidement, il faisait très bien l’innocent petit bonhomme qui n’est au courant de rien alors qu’il sait parfaitement. Thomas, t’es un acteur minable, c’est trop joué xD. Enfin bref, vous voyiez le genre d’énergumène n’est-ce pas ?

LAWRENCE ♦ «  Tant mieux si tu t'en es remis... Ce serait bête... Laisse le l'avion toute façon c'est jamais sur ! Question con...qu'est ce que tu fiches là ? »

Elle avait plus trop le choix de réellement parler maintenant qu’il lui avait posé une question. Enfin ce n’est pas vraiment lui parler qui était gênant, c’était de devoir le regarder. Elle le sentait qu’il l’a regardait avec insistance et autant vous dire que lorsqu’elle tourna la tête pour lui faire enfin face, elle put constater qu’il l’a matait plus qu’autre chose. Elle se racla légèrement la gorge pour que monsieur relève son regard. Et lorsque leurs deux iris respectives de couleurs quasiment similaires se croisèrent, elle se mit de nouveau à parler, tout en lui tendant son téléphone :

SARA ♦ « SMS de ce cher et tendre Thomas qui m’invite à ce voyage qui promet d‘être haut en couleurs. »

Avait-elle dit en jetant un regard amusé à Thomas qui se faisait un plaisir d’appuyer le fait que cela ne faisait pas spécialement plaisir à la jeune femme de le voir maintenant et dans telles circonstances. Et dans un sens il n’avait pas tout à fait tort, à l’instant elle le détestait. Enfin non, pas complètement mais disons qu’elle ne penserait pas qu’il serait capable de ce genre de chose. Oh oui, sa pensé du début était donc vraie : une petite saloperie de première classe ce Thomas !

SARA ♦ « tu imagines très bien Thomas… je sais pas si je devrais te tuer maintenant ou à l’arrivée… »

Sara est à Berkeley depuis qu’elle a environ 18 ans si mes souvenirs sont bons. J’ai déjà eu l’occasion de la croiser à plusieurs reprises sur le campus et nous avions fortement sympathisé lors d’une soirée organisée par une confrérie de l’université. Ne me demandez plus laquelle, je ne m’en souviens pas, d’une parce que ça fait un baille et de deux parce que j’ai terminé dans un état assez pitoyable lors de cette soirée. Enfin bref, après cette rencontre, j’ai perdu contact avec la jeune O’Donnell, et puis, j’ai aussi fait mon petit voyage d’une année en passant par la capitale de la France Paris pour ensuite me retrouver à New York et réaliser l’un de mes rêves les plus fous, devenir acteur. Je voyais bien que pour Lawrence, cette fille dont il m’avait parlé ne correspondait pas à toutes les autres. Elle avait quelque chose en plus, comme ce que je peux ressentir à l’égard d’Heavynne. Je ne sais pas, peut-être que moi aussi j’aurais voulu que quelqu’un nous facilite la tâche avec Heavynne car nous avons traversés tellement de passages difficiles ces derniers temps. J’étais bien décidé à l’invité à ce voyage lorsque j’avais découvert qu’il s’agissait d’une de mes connaissances. Enfin, pour être franc, même si cette fille m’était totalement inconnue, j’aurais trouvé un moyen de l’invité avec nous, rien que pour pouvoir embêter Lawrence. Et puis, il n’y avait pas que ça. Je savais que Law’ voudrait faire tous les bars possibles pour se trouver une fille pour chaque soir, or, si Heavynne nous rejoignait vraiment, je ne comptais pas agir de la sorte, je préférais largement passer mes soirées avec elle ce que je n’oserais pas réellement dire à mon meilleur pote. Autant dire que la venue de Sara m’arrangeais tout de même beaucoup.

Celle-ci était désormais installée dans le siège juste en face de moi. Ça ne m’étonna pas, je l’imaginais très mal se mettre en fasse de Lawrence vu comment ils se parlaient pour le moment. C’était une situation tout de même assez ironique et même si j’essayais de cacher mes sourires en coin ou encore mes légers rires, il me l’était difficile. Lawrence avait de toute façon compris que j’avais fait exprès, ce n’était pas un pur hasard si, la fille que j’avais invité n’était autre que Sara. Combien y’aurait-il de chance pour que ce soit un signe du hasard ? Très franchement, je n’en sais rien mais sans doute très peu. Quand mon meilleur ami lui demanda ce qu’elle faisait ici, Sara tendit son portable où était indiqué mon texto. Je n’eus même pas besoin de me pencher pour décrypter le message, Lawrence se fit le plaisir de le lire à haute voix. Mon regard était porté sur le petit haut d’une hôtesse de l’air mais je pu ressentir le regard perçant de Lawrence se diriger vers moi.

J’avais ensuite émis le fait que j’étais heureux de la voir. Parce que jusqu’à maintenant, je ne savais pas encore si elle comptait venir à ce voyage ou pas. Certes, je lui avais déjà tout proposé et nous en avions beaucoup discuté, elle m’avait paru emballée c’est vrai mais avec elle, rien n’était certains. Elle ne m’avait tout simplement pas donné une quelconque réponse. En fait si, elle m’avait dit je cite : « Tu verras bien si je serais au point de rendez-vous. » et là voilà, elle avait finalement accepté mon invitation pour mon plus grand bonheur et sans doute pour le plus désarroi de ce cher Lawrence. Peut-être que c’était ce qu’il pensait à cet instant précis mais j’étais persuadé que d’ici la fin du séjour, il allait tout simplement me remercier.

SARA : « Tu imagines très bien Thomas… je sais pas si je devrais te tuer maintenant ou à l’arrivée… »

Bizarrement, j’eus l’impression qu’au même moment, Lawrence était complètement d’accord avec Sara. Autant dire qu’il vallait mieux pour moi que durant le reste du voyage je me tienne à carreaux sans quoi ils seraient sûrement capable de m’étranger et de m’abandonner dans les toilettes de l’avion. Je regarde sans doute trop de films c’est vrai mais bon, c’est une possibilité éventuelle à laquelle il faut que je m’y attende et surtout, fasse attention.

THOMAS : « Je te propose d’abord de te détendre, commander un martini par exemple. » au même moment je fis signe à l’hôtesse de nous apporter des boissons puis je repris « Ensuite tu vas me laisser profiter de ces vacances et tu pourras me tuer en rentrant, si tu en as toujours envie. »

L’hôtesse de l’air ne perdit pas une seconde puisque j’eus à peine le temps de terminer mon monologue qu’elle était déjà présent à la hauteur de nos sièges et qu’elle nous servait trois verres contenant du martini. Bien entendu, comme nous nous trouvions en première classe, ce n’était pas un martini de basse gamme, s’en était un très coûteux et surtout, délicieux pour les voyages en avions comme celui qui allait bientôt suivre. Je me tournai ensuite vers Lawrence qui me fixait toujours, fou furieux du coup que je lui avais fait ce qui me fit rire.

THOMAS : « Me regarde pas comme ça ! Tu peux toujours changer de siège si tu veux, j’ai réservé encore la lignée de derrière. »