Si il y avait une chose que Griffin n'arrivait vraiment pas à maitriser, à part se souvenir des anniversaires respectifs de chacun, c'était vraiment choisir des vêtements. Et c'est pour cela que depuis sa tendre enfance, il avait laissé les femmes de sa vie choisir. Sa mère, sa manageur, ses petites amies, ses ex... enfin bref, il n'avait jamais du aborder le problème directement et tant mieux. Mais aujourd'hui... il n'avait pas pu joindre ses petites amies du moment (non mais vraiment à quoi elles servaient-elles sinon ) et de toute façon c'était urgent. Non pas qu'il ne savait pas s'habiller - au contraire, une fois les vêtements achetés et pliés dans son placard, il maitrisait l'art de tout mettre ensemble. Bel exploit. Mais alors se trainer dans un magasin pour choisir entre un milliards de vêtements et savoir lesquels prendre - il ne comprenait pas - et c'était une chose qui le rendait fou, quand une femme rentrait dans le magasin et se dirigeait en deux minutes top, vers une étagère et lui choisir le teeshirt qu'il adorera dans le futur. Pas qu'il se plaignait... au contraire, c'était assez bien d'être habillé par des femmes, parce qu'il avait encore plus de touches après auprès des autres femmes. C'est à dire que les femmes ne se rendaient pas compte qu'elles faisait de lui l'homme rêvé des autres femmes; On lui avait souvent avoué, après une nuit folle d'amour, que la première chose qui avait rendu ces femmes dinguent de lui, c'était ses yeux et son style vestimentaire.

Pas de quoi trouver alors son problème trop grand et il aurait pu facilement s'éviter ce passage dans un magasin de vêtement, mais cette fois ci c'était spécial. Il avait le lendemain un rendez-vous à Londres, à 6 heures du matin. Il allait rencontrer son ancien manageur et ses coéquipiers de l'équipe fabuleuse de Manchester, qu'il avait intégré un an avant de subir son accident et d'être interdit de sport pour le reste de sa vie. Il était content, et au fond, il espérait qu'un miracle se produise, qu'on lui accorde une place de nouveau parce que oh ce n'était plus un problème que son cœur ne fonctionnait pas. Malheureusement, ça n'était pas le cas, et ça ne le serait jamais. Évidement, il n'y pouvait rien de rêver, c'est ça qui le rendait vivant, mais ça le détruisait tout autant car comme un homme qui n'oublie jamais son ex, il ne peut continuer sa vie normalement.

Passant à travers les allées et allées de fringues, sa gorge se noua - mais qu'allait-il faire? il savait vraiment pas choisir, et aussi dans la merde qu'il était, il n'avait pas le courage de demander à une vendeuse - l'année dernière on lui avait soutiré son numéro et il n'avait pu rentrer dans le magasin sans des familiarités qui le gênaient. Il continua à se balader alors, ses yeux balayant les masses de vêtements mais ne pouvant les différencier ou savoir ce qu'il devrait choisir, il abandonna vite. Il resta debout, contre un mur au fond du magasin pour faire son appel histoire de pas attirer les vendeuses, et essaya de joindre Coleen. Elle ne répondit pas, et il soupira. Le magasin fermait dans deux minutes, il était déjà 8 heures. Soudain, le mur derrière lui s'ouvrit - ou plutôt la porte - car c'était une porte - et il regarda l'ouverture avec surprise. J'entre, j'entre pas... l'intérieur était sombre et il n'y avait aucune vendeuse en vue qui lui interdirait de rentrer.

Il rentra donc, allant à taton avant de trouver la lumière. Il alluma et se trouva dans un truc monstrueux, un stock de vêtements encore plus grand que le magasin et les alentours. Il déglutit, et ferma la porte derrière lui. Il s'assit regardant autour de lui et décida d'essayer un coup - il ferma les yeux et prit la première chose qui lui tomba sous le main. Trois heures plus tard, le jeune homme s'était endormi en slip dans le local derrière le magasin. Si la situation semblerait amusante, elle ne l'était pas pour Griffin qui avait un avion le lendemain. Et ce n'est que vers minuit, qu'il se réveilla en sursautant et sans réfléchir, ouvra la porte pour se retrouver dans le magasin fermé. Ses yeux distinguèrent le panneau à lumière et il alluma au pif. La grande lumière s'alluma et le magasin fut totalement éclaira; Il se vit dans la lumière et rit en se voyant presque nu, dans un magasin fermé, et surtout tout seul - il était minuit deux, et son avion était dans six heures. Il était dans la merde.

Quand Seextine ouvrit l'enveloppe contenant le carton d'invitation cette après midi là, elle ne put s'empêcher de sauter au plafond, ça faisait maintenant trop longtemps que la belle n'avait pas fait la fête et c'était d'un ennuyeux. Elle venait de passer les vacances les plus barbantes de toute sa vie, elle était restée deux mois au même endroit, elle avait côtoyé les mêmes personnes et elle avait regardé la télé tous les soirs. Il lui sembla qu'elle était revenue au temps de son adolescence et encore, en ce temps là elle faisait le mur. Elle allait enfin pouvoir se remettre en selle, aussi par la même occasion se trouver de nouveaux amants, enfin elle pourrait renouer avec la vie de fille libertine qu'elle aimait temps. Il fallait qu'elle fasse grande impression, et comme on ne peut pas faire grande impression sans nouveaux vêtements, elle décida de réserver son après midi à faire du shopping. Elle se maudit de ne pas avoir dormi plus, les nuits précédentes, elle avait dû dormir pas plus de huit heures ces dernières quarante-huit heures, et elle ne trouvera pas le temps de faire une sieste avant la fête qui commençait à vingt-deux heures ce soir même. Elle s'arma du café le plus énergétique qui soit et alla se vouer à son activité favorite.

Elle entra donc dans son magasin préféré et fila tout droit à l'étage, ignorant les nouvelles collections d'écharpes, de gants, et même les nouveaux manteaux, elle aurait tant aimé y jeter un coup d'oeil et en acheter trois ou quatre mais elle n'avait pas le temps, il fallait qu'elle se dépêche de trouver sa robe et d'aller se préparer. Une fois au premier étage, elle se dirigea vers un portant où il y avait des robes de couleur vive, elle avait un si beau corps qu'elle pouvait tout se permettre, aucun besoin de dissimuler ne serai-ce qu'un bourrelet disgracieux, elle adorait son image et ne se cachait pas de le faire savoir. Elle tria les robes en deux catégories, les robes courtes et les robes longues, elle prit ensuite toutes les robes courte et se dirigea vers une cabine d'essayage. Elle y accrocha les robes et commença à ôter son pull moulant blanc, il glissa sur sa peau douce avant de finir son parcours sur un petit tabouret, elle déboutonna ensuite son jean Boyfriend, secoua un peu ses hanches pour qu'il puisse glisser tout seul pendant qu'elle enlevait la première robe de son cintre. Elle portait des sous vêtements noirs en dentelle, épousant à la perfection ses formes, elle se regarda dans le miroir avec envie, qui aurait l'honneur de la voir dans cette tenue fatale ce soir? Elle s'imaginait déjà avec ce bel inconnu tout en enfila une robe bustier rouge, près du corps, se terminant à cinq centimètres de ses hanches. Au dos de la robe, il y avait des lacets marron, servant à maintenir la fente de la robe qui allait jusqu'au bas du dos. C'était la première robe qu'elle essayait et elle était déjà parfaite!
Elle eut légèrement le tournis, elle enleva ses habits du petit tabouret et s'y assit une seconde, sa vue se brouilla, elle voyait deux grosses lumières et une forme rouge qui flottait entre les deux, puis du noir.

Ses paupières battirent, aveuglée par la lumière elle referma brusquement les yeux, elle les entrouvrit à nouveau et resta allongée le temps de s'habituer à la luminosité. Seextine se redressa alors lentement, fixant une robe verte pomme, ouverte sur les côtés, ses yeux faillirent alors jaillir de leurs orbites, elle se souvenait. Elle se remit debout, manqua de tomber, se redressa encore, se jeta sur son sac et y dénicha son téléphone portable. Minuit cinq.

-Et M*RDE!

Elle avait manqué le coup d'envoi de la soirée et c'était tout bêtement évanouie, du coup elle avait pu rattrapait parfaitement ses heures de sommeil, elle avait dormit pendant plus de huit heures. Elle sortit de la cabine, toutes les lumières du magasin étaient allumées, elle en fût rassurée, il n'aurait plus manqué qu'elle soit enfermé dans le magasin, elle se dirigea vers la caisse du première étage mais il n'y avait personne, il devait tout simplement manqué d'effectifs la nuit, de plus cela devait être une nouveauté puisque elle même ne savait pas que le magasin ouvrait la nuit alors qu'elle se tenait au courant de tout. Elle descendit alors au rez de chaussée, personne, ni vendeuse, ni caissière, ni vigile. Elle frissonna, il faisait froid et elle se rendit compte qu'elle était encore vêtu de la robe rouge, il fallait qu'elle retourne chercher ses affaires. Au moment où elle fit volte face, elle les vit.

-Oh non! P*TAIN non!

Ce n'était pas son genre d'être grossière mais la panique la gagnait, elle n'avait pas pu retenir les injures à la vue des chaînes et du cadenas qui se refermaient sur le grillage des portes du magasin. Elle se précipita dessus, et commença à les secouer, elle s'était mis en tête qu'elle pourrait faire sauter le cadenas, idée folle mais elle était prête à tout essayer pour aller à sa soirée, même en retard, elle comptait beaucoup à ses yeux, c'était comme vous mettre une barre de chocolat sous les yeux et de ne pas vous la proposer. Après une minute d'acharnement, elle entendit des pas derrière son dos, elle se retourna et vit un jeune homme, croisé à deux ou trois reprises sur le campus, elle ne connaissait pas son nom mais savait à quelle confrérie il appartenait. GAMMA. Génial! il ne manquait plus que ça, la soirée rêvée, elle le défia du regard, essaya à nouveau d'ouvrir la porte sans succès, elle poussa alors un long soupir, daigna à regarder le jeune homme, il travaillait peut être ici, sinon que faisait-il là.

Dis moi que tu as la clé de cette foutue serrure.

La question était à présent : quoi faire?! Ses yeux s'habituant doucement au nouvel environnement autour de lui, il constata qu'il n'y avait évidemment aucune sortie possible dans ce magasin parce qu'il était minuit cinq et que donc, ils avaient trouvé préférable fermer le magasin à sa fermeture. Mais alors tous les grillages et les nombreux cadenas n'étaient vraiment pas nécessaires... il se mordit la lèvre, essayant de réfléchir à une possibilité de sortie mais trop fatigué pour réfléchir, ses pensées se dirigèrent bientôt vers autre chose. Parce qu'en effet, depuis quelques minutes, il entendait des cris, de femme croyait-il, qui semblaient...jurer. Et puis des secouades de grilles incessantes qui finirent par lui casser les oreilles. Il fit son chemin à travers les vêtements et se dirigea vers le devant du magasin pour tomber sur une femme dans une longue robe rouge, les joues également rouges de colère ou de frustration, à savoir. Il regarda la scène avec un demi sourire voyant que ses efforts ne servaient à rien et que dis donc, elle était à croquer dans sa petite robe. Puis elle s'arrêta essoufflé et sentant probablement une présence derrière elle, tiens celle de Griffin, se retourna en faisant volte face.

Griffin leva la tête et essaya de deviner qui s'était malgré la lumière terrible et sa tête décomposée par la rage. Hum. Après quelques instants, il reconnut une probable BETA et se dit merde - parce que vous savez tous comment sont les BETA, quand elles n'ont pas ce qu'elles veulent. Et Griffin n'était pas le type de personne à se mettre à quatre patte pour une fille qui avait eu une vie d'or toute son existence sans lever le petit doit. Prenant machinalement des vêtements des cintres à sa droite pour se couvrir, il ne parla pas mais regarda amusé le visage de celle ci s'assombrir en le voyant. Et quand elle lui demanda si il avait les clef, son beau visage éclata de rire et il répondit :

« J'ai l'air de travailler ici peut-être? Mais dis moi, t'as bien la carrure d'une vendeuse alors peut-être que c'est toi qui devrait avoir les clefs - tu faisais du ménage là? »


Bien sûr il ne disait que ça pour répondre à sa pique - il savait bien qu'elle n'avait pas l'étoffe d'une femme de ménage et même si elle l'avait été, elle aurait pu par l'occasion devenir mannequin donc... Mais il fit un grand sourire à sa réponse, ne supportant pas l'air avec lequel elle le regardait et surtout le ton de sa voix.

« Non mais blague à part, qu'est-ce tu fais ici ? »


Il fronça les sourcils et regarda autour de lui pas très convaincu. Peut-être qu'après tout c'était une blague et qu'elle était vraiment femme de ménage. Ou peut-être qu'elle était gérante et s'amusait à porter les robes dans son magasin... hum bizarre. Il s'étira un coup et approcha la porte d'entrée où était la jeune femme - il poussa un grand coup le double grillage n'y croyant pas - et bien sûr il n'ouvrit pas. Alors il se tourna vers la jeune femme, la regardant sous toute les coutures de ses yeux verts :

« Alors tu proposes de faire quoi? parce que j'ai pas envie de rester dans ce trou pour toujours - et d'ailleurs tu t'appelles comment? »

Non pas qu'il était forcément interessé par connaître le nom d'une BETA qui ne se prenait pas pour de la merde depuis l'âge de sa naissance mais dans ces situations, tout se chamboulait et BETA ou pas, elle était sacrément belle et puis si ils allaient sortir ça serait à deux alors autant savoir son prénom.

La carrure d'une vendeuse? Il allait lui payer cela, Seextine n'avait rien contre le fait qu'on puisse se tromper, que l'on croit qu’elle soit vendeuse, mais elle n’appréciait pas le ton méprisant dont il avait fait usage et l’air provocateur qu'elle voyait à travers son regard. Elle sentit une pointe de rage montait en elle et cela ne s’arrangea pas quand il suggéra qu’elle était femme de ménage, et puis quoi encore, on aura tout vu. Et il avait beau avoir des yeux si beaux qu’ils pourraient accélérer la fonte des glaces dans le pôle nord, il ne la ferait pas fondre elle. Elle fulminait et allait lui balançer une réponse en bon et du forme mais il la devança avant qu’elle ne puisse ouvrir la bouche. Ses paroles la calmèrent quelque peu mais elle était toujours remontait contre lui, elle n’allait pas perdre la face devant un GAMMA.

-Je fais un tennis, ça se voit pas?

Elle lui décocha un regard noir mais détourna les yeux rapidement, son regard était tellement charmeur, qu’il ne manquait plus qu’elle s’y noie. Elle le regarda s’approchait d’elle et recula d’un pas, elle mit entre eux une distance réglementaire afin de préserver ce qu’elle appelait zone d’intimité. Elle attendit qu’il finisse sa tentative vouée à l’échec pour les sortir de ce guêpier, avant que leur regard ne se croisèrent de nouveau, elle ne pouvait nier qu’il était beau, sexy, en tant normal, elle n’aurait pas résister, ils auraient probablement fini dans une des cabines d’essayage à s’embrasser langoureusement et même beaucoup plus, la nuit serait passé vite, elle aurait même été agréable, mais ce ne serait pas le cas, elle ne voulait pas passer sa nuit dans ses bras, il était trop prétentieux à son goût et il lui donner l’impression d’être inintéressante, elle détestait ce sentiment, cela la rendait folle, elle aimait être le centre d’attention et avoir les hommes à ses pieds, elle voulait qu'ils aient conscience du privilège qu'ils avaient d'être en sa compagnie. Hé oui, la modestie et elle cela faisaient deux, une des nombreuses qualités de Seex'. Il parla à nouveau et elle lui répondit sur un ton tout aussi désagréable que le sien.

-Ben je compte essayer de trouver une sorte de salle de contrôle gros bêta! A moins que tu ais une meilleure idée, mais j’en doute fortement.

Elle le regarda dans les yeux, voulant lui dire « Je m’appelle m’appelle pas » mais elle se retint, elle n’arriverait à rien si elle se montrait méchante envers lui, mieux valait la jouer plus cool, pas gentil mais cool. Elle reprit la parole et murmura.

-Seextine et toi?

Qu’il le dise vite, elle s’en fichait, elle en avait ras le bol de rester plantée là et voulait bouger, chercher une solution à leur problème commun, elle voulait toujours aller à cette fichue fête, elle devait donc sortir d’ici au plus vite, et plus elle serait loin du GAMMA mieux elle se portera, c'était une raison de plus. Elle tapait des pieds en signe d'impatience, elle put enfin pivotait et s’éloignait de la grille pour avancer dans l’allée principale et commença à scruter les environs. Soudain, elle s'arrêta brusquement, son coeur manqua un battement, une voix s'éleva dans le magasin, une voix d'homme mais robotisé, elle ne sonnait pas comme étant celle d'un humain. Cela lui provoqua la chair de poule et un frisson lui parcourut l'échine. Elle leva la tête avec stupeur vers les hauts parleurs.

Bonjour Seextine, bonjour Griffin, jusqu'où tout les deux êtes vous prêt à aller pour survivre?

Elle pivota sur ses talons, lança un regard angoissé à Griffin, entrouvrit les lèvres et dit d'une voix chevrotante.

-C'est quoi ce délire?

Bon il l'avait piqué la mademoiselle. Un peu honteux mais très content de lui car elle lui avait blessé son ego - attend, travailler ici? - il s'en rappellerait de celle là. On pourrait presque dire que c'était cette sorte de querelle qui était à l'origine du grand ravin entre les BETA et les GAMMA. Ils se détestaient mutuellement, parce qu'ils connaissaient l'étiquette de l'autre mais à part ça qu'en savaient-ils? Griffin devait avouer que rien que son air hautain ne lui disait pas grand chose et qu'il contre-attaquait exactement comme elle : la prendre un peu de haut. Elle n'était pas le centre du monde après tout, et Griffin était sûr qu'elle n'était pas au courant. Il la vit lui jeter un regard noir au mot vendeuse, et il sourit au lieu de se rabattre. Si les BETA avaient du pouvoir sur les petites wanabees qui voulaient être elles, la jeune fille avec qui Griffin parlait n'en aurait point sur lui. Si quelqu'un allait le rabattre, c'était certainement pas une de ces filles qui n'ont jamais eu à bouger le petit doigt. Alors quand elle répondit aussi sarcastiquement possible qu'elle faisait un tennis, Griffin se mit à rire doucement. Hé il n'était pas une fille, c'était pas un concours de piques et d'ironie. Mais au lieu de répondre, il se contenta de lésiner sur elle. Elle se sentait évidemment plus importante que lui et c'était pareil pour lui et si il y avait une gradation des âmes, son âme serait sûrement vachement plus haute que la sienne. Cercle vicieux quoi, les deux trouvaient l'autre minable, hum. Puis elle détourna son regard de lui rapidement, et Griffin fronça les sourcils ne comprenant pas. Peut-être qu'il était trop imposant et qu'elle avait maintenant peur de lui? Il se sentit tout sensible à cette peur qu'il lui avait inspiré () et calma son jeu. Après tout elle n'était pas méchante... et puis c'était une jolie femme qui ne manquait pas de le provoquer avec son visage de chat.

Après ne pas avoir réussi à ouvrir la grille - ce qui était prévisible - il se retrouvèrent face à face et il y avait quand même une petite gène, il fallait avouer. Gros béta? Les yeux alors amusés de Griffin devinrent glacé et il fronça les sourcils; Non mais ça va pas, elle se prenaient pour qui encore. Sérieusement, si elle n'avait pas été aussi jolie dans sa robe rouge, il aurait certainement commencer à l'engueuler. Non mais oh, il était Griffin, pas un de ses prétendants qui lui léchaient les pieds.

- Salle de contrôle? tu te crois dans un film là? le grillage nous enferme, doit y'avoir une sorte de serrure en bas.

Il s'accroupit, et fronça les sourcils, se mordant la lèvre, concentré. Et en effet il trouva un petite serrure sur le coin. Elle devait être de l'autre côté du grillage aussi, et la gérante devait la fermer avant de partir. Si ils ne trouvaient pas de deuxième clef, alors ils étaient cuits.

- Faut trouver la clef.

Il se retourna vers elle, un peu découragé à l'avance, reconnaissant qu'il aurait du être un peu plus réglo avec elle si allait passer la nuit à ses côtés. Ses lèvres roses lui inspirèrent grand confiance à ce moment là et il voulait juste s'avancer de quelques centimètres pour les embrasser puis se rendant compte de ce qu'il planifiait, rigola et furieux contre lui même, passa à autre chose. Alors elle s'appelait seextine; Original...

- Griffin

Mais il sentait qu'elle n'écoutait plus, qu'elle était passée à autre chose. Elle commença en effet à s'éloigner et marcha dans la grande allée principale, essayant peut-être de trouver une solution qui paraissait non existante. Et puis soudain, Griffin qui était perdu dans ses pensées en regardant la silhouette de la belle, il sursauta. Parce que la voix la plus monstrueuse possible s'éleva, comme d'un microphone. Bonjour Seextine, bonjour Griffin, jusqu'où tout les deux êtes vous prêt à aller pour survivre?. Il fut tellement surpris qu'il n'entendit pas Seextine, revenir vers lui en lui demandait ce qu'il se passait. Il regarda en haut, entendant toujours le son raisonnant de la voix mécanisé. Mais il ne voyait pas d'où ça pouvait venir.

- qu'est-ce qui se passe là?

Il se tourna vers seextine, inquiet, ses grands yeux verts plus du tout amusés.

-Pourquoi il parle de survivre? C'est quoi cette merde, putain?

Parce que quand Griffin était inquiet, il commençait à jurer. beaucoup. Et c'est à ce moment là, que la voix retentit, et rit. Le son était affreux et Griffin en trouvait ça plus du tout drôle.

Le jeune homme l’exaspérait, elle n’eût même pas la force de répondre à sa provocation, elle voulait juste sortir d’ici au plus vite. Bien sûr qu’elle ne se croyait pas dans un film, d’ailleurs elle ne passait pas ses journées avachie devant la télé ou enfermée dans une salle de cinéma. Ils étaient dans un magasin réputé pas à la supérette du coin, il y avait des caméras partout, donc sûrement une salle de surveillance, la clef devait y être, où la mettrait-on sinon. En tout cas, elle avait beau chercher une porte menant à une telle salle, elle n’en vît aucune, il fallait essayer le deuxième étage. Mais, elle n’en eût pas l’occasion, puisque cette voix avait surgît du néant, une voix glacée qui la fît frémir de la tête aux pieds et la peur commençait à la gagner. Elle retourna auprès de Griffin, elle n’avait pas été attentive à ce qu’il avait dit mais il lui sembla qu’il s’appelait ainsi, et lu la peur dans son regard, ce qui n’avait rien de rassurant. Elle s’attendait à ce qu’il réagisse différemment, qu’il trouve des paroles rassurantes, qu’il fasse son dur quitte à paraître l’homme le plus macho de la planète, mais non, il était tout aussi angoissé qu’elle et il y avait de quoi. Le ton de Griffin l’affola encore un peu plus, ses pupilles passaient incessamment d’un coin à l’autre de ses yeux. Rien ne s’arrangea quand elle entendit le rire machiavélique de la voix, elle lui glaça le sang et provoqua des fourmillement dans ses jambes, elle eût toute la peine du monde à rester debout. Elle fermât les yeux, respira un bon coup et mit ses idées au clair. Elle parvint à articuler avec peine.

-Qu’est-ce que…Qu’est-ce que vous voulez?

Elle repensa à la remarque que Griffin avait prononcé tout à l’heure et elle eût un rire nerveux. Elle se pinça les lèvres, se priant d’arrêter, la situation était loin d’être amusante et on ne pouvait pas passer de la panique au rire en un clin d’œil, quoique, son rire n’exprimait pas la joie, il n’avait rien de naturel, il exprimait plutôt sa peur. Elle se tourna vers Griffin, tentant de se justifier.

-Tu ne croyais pas si bien dire, je ne me suis jamais autant cru dans un film qu’en ce moment.

Elle s’était reprise, cet affreux rire l’avait quitté mais elle ne se sentait pas mieux pour autant, la peur la tétanisait, elle ne savait plus quoi faire ni comment se comporter, elle ne savait plus ce qu’elle ressentait. Il y a encore quelques secondes, elle ne pouvait supporter Griffin, maintenant elle voulait se blottir dans ses bras, chercher du réconfort, mais elle s’en empêcha.

-Et maintenant qu’est-ce qu’on fait?

Elle eût à peine le temps de terminer sa phrase que la voix reprit.

-La survie provoque le côté le plus obscur de l’homme, vous ne pourrez qu’en convenir après cette nuit.

La voix se tut pendant quelques instants.

-Le dernier arrivé au rayon bijoux à perdu.

Qu’est-ce que cela voulait bien dire? Le rayon bijoux se trouvait au bout du magasin, au bout de cette grande allée, mais un grillage empêchait d’y accéder. Seextine jeta un coup d’œil à Griffin, comment prenait-il la chose, qu’allait-il faire? Fallait-il courir? Tout cela la rendait folle, qui était ce psychopathe?
Soudain, le grillage qui leur barrait le passage s’ouvrit lentement, le rayon était à 200 mètre d’eux, elle ne pouvait plus le supporter, risquait-elle sa vie? Elle jeta un regard désespérée à Griffin et se mit à courir.