Les vacances, était totalement ratés, et l’alcool était le meilleur moyen d’oublier ce qui devait être oublié. J’avais enterré mon père officiellement quelques jours plus tôt et était revenu celle aux USA, j’avais mes mains tâchés de sang même si elles étaient propre, cela resterait à jamais gravé en moi et je ne pourrais faire autrement. J’étais orphelin à présent, ma mère morte tué par mon père et mon père mort, tué par mes propres mains. J’étais un assassin mais le secret resterait entre moi & ceux qui avaient vu la scène. Une balle dans la tête, deux dans le cœur, c’était fini après ça, je n’avais pas bougé et avant assumer la haine de mes anciens camarades, j’étais hors de tout, j’étais hors de moi, je ne savais plus qui j’étais et je me faisais peur, incroyablement peur. Je ne savais pas ce dont j’étais capable, ma haine et mon corps avait-il autant de ressources et si peu de cœur ? Je ne pouvais y croire et malheureusement tel était la vérité, j’étais comme mon père, en le haïssant j’avais fini par devenir comme lui, quelqu’un sans cœur. Je l’avais tué ainsi, sans regrets,, c’était fini et je n’avais plus de mise à mort sur ma gueule. Je pouvais à présent vivre en paix, mais comment vivre en paix quand votre cœur est meurtri ? Frappée des tourments les plus affligeants de la vie, je n’avais plus rien a pensé, ma mère était partie, je le savais, elle avait toujours veillé sur moi pour que je la venge, et maintenant que j’avais accepté cela, il fallait que je murisse, il fallait que je me forge un nouveau moi, je ne voulais plus avoir de regrets, ne plus avoir de regrets dans ma vie que j’allais me construire, seul. J’avais hérité des millions que mon père avait, j’avais hérité officiellement de tout ce qu’avait ma mère et l’héritage y compris ce qui me faisait un certain pactole que je devais continuer à utiliser. J’avais relancé l’entreprise de mannequinat de ma mère et j’avais détruit tout ce qui liait mon père & ma famille a la mafia, le passé était détruit, ce passé là surtout. Maintenant j’allais écrire mon présent, mais je ne pensais pas que je le retrouverais dans une bouteille d’alcool, je n’étais pas d’humour à fêter quelque chose, je voulais fêter quelque chose ? Non, rien du tout. Je voulais juste noyer ces noirs souvenirs de ma vie, pendant un moment. Je pris la bouteille de vodka et chercha une place du regard, je ne voulais pas me faire remarquer et je ne voulais remarquer personne. Mais je ne sais comment mais je la vis, elle était là, assise a une table, un verre, deux verres, voir plus vide, alors qu’elle se resservait tranquillement, sans se soucier des conséquences de ses actes, je la reconnus de suite, et la classe qu’elle avait toujours, même en buvant pour ne plus être dans un état de détresse était encore là. Aurlanne ne buvait pas autant, et je la comprenais, je me posais juste les questions qu’il fallait et je pensais directement à Alban & Elle. Il y avait surement eu un problème, ça se sentait, mais je ne savais lequel. J’hésitais à approché, la denrière fois que je l’avais vu j’avais failli la frapper, et ce souvenir me fit mal au cœur, je me haïssais mais plus avec la même ardeur qu’avant. Je me déplaçais donc vers sa table d’un pas vif et assuré, prenant la bouteille de ces mains et disant.


« Arrête ça.. je t’ai connu dans une forme plus que bonne Aurlanne. Tu sais très bien que ça ne servira a rien de boire, alors à quoi bon ? »

Pourquoi donnais-je des conseils que moi-même je ne suivais pas ? Je la regardais alors que j’étais devant sa table, regardant ma propre bouteille de vodka et je ne disais mot, je voulais être gentil mais je n’arrivais pas à percher un sourire sur mon visage. Je ne disais mot, elle buvait, moi aussi. Nous buvions donc, ça ne nous ferait pas de mal. Je reposais alors sa bouteille et pris place en face d’elle, m’adossant au mur et je bus une longue gorgée de ma bouteille, a la bouche, ne disant mot, puis je posais mon regard dans le sien, elle semblait intriguée et n’avait pas confiance, elle se demandait surement ce que je faisais là a lui parler, peut-être me tolérerait-elle.. . Je ne savais pas, et je ne cherchais pas à savoir, je devais faire quelque chose que j’aurais du faire y a bien longtemps, une chose qui me rongeait de l’intérieur.


« Je sais que tu t’en fiches peut-être de moi, que tu veuilles seulement que je partes, mais je voudrais te dire au moins une chose Aurlanne.. – Je laissais un blanc puis repris – Je suis désolé. Je m’excuse d’avoir voulu te frapper je.. je n’ai pas pu me contrôler mais je n’aurais jamais une excuse valable pour excuser un geste comme celui-ci.. . Je peux te laisser si tu le souhaites mais j’ai l’impression que tout comme moi.. tu ne vas pas bien.. ?! »

La vie était vraiment horrible parfois. Et ce que tout le monde nommait l'amour était peut-être aussi le pire des traitres sur terre. Blessée comme je l'avais été après ma rupture avec Aubry, détruite jusqu'au plus profond de moi même, comme ça ne m'étais jamais arrivée, j'avais cru que tout ça était terminé lorsque j'avais retrouvé confiance en les hommes grâce à Alban. Pourquoi seulement cru ? Parce qu'apparemment, même celui à qui je faisais le plus confiance était un salaud fini. Et oui, j'avais été ravie de le retrouver il y a presque dix jours dans les bras de Constance... On ne s'était jamais bien entendues, en particulier à cause d'Alban mais là, elle avait passé la limite de non retour. Impossible que je puisse imaginer un jour être proche d'elle. Elle avait osé la chose à ne pas faire, coucher avec le petit ami d'une autre. Enfin, aucune idée de s'ils avaient réellement fini la nuit ensemble, ce que j'avais vu en début de soirée m'avait suffi et je n'avais pas jugé nécessaire de terminer la soirée à tenir la chandelle...

Et depuis ce soir là, j'avais l'impression d'être retombée dans la même spirale infernale que presque un an plus tôt. Dans une tentative désespérée de me raccrocher au passé, je trainais comme une âme en peine presque tous les soirs dans le trop célèbre quartier de Richemond. Tout du moins trop célèbre à mes yeux. Quartier qui avait été le théâtre d'une dispute qui avait été sanglante entre Alban et Charles Edouard.

C'était donc dans ce quartier que je passais mes soirées. Moi jeune française perdue au milieu de nulle part dans un pays qui n'était pas le mien mais que je n'étais pourtant pas décidée à quitter, seule et sans repères. Les pauvres ayant pris le large en même temps que mes idéaux amoureux qui avaient été bien amochés...

L'alcool était devenu mon meilleur ami, celui dans lequel je pouvais noyer toutes les désillusions trop nombreuses auxquelles j'avais été confrontée ces derniers temps. Je devais faire bonne figure à l'université, mais une fois la dernière heure terminée, je redevenais une mademoiselle tout le monde dans les rues de San Francisco. Une mademoiselle tout le monde qui se promenait quand même avec les derniers vêtements de marque, le dernier sac Hermès à la main et une paire de chaussures que le commun des mortels regardait avec un sourire rêveur aux lèvres.

J'étais installée à une table dans un coin reculé d'un bar qui remplissait quand même certains critères à mes yeux critiques et qui avait accepté ma Amex Black sans sourciller. Après avoir commandé trois verres de vodka caramel, j'avais clairement fait comprendre au serveur qu'il pouvait laisser la bouteille quasiment pleine sur la table. J'étais peut être une femme mais j'étais capable de me servir seule, j'arrivais parfaitement à me débrouiller seule. J'avais choisi cette table pour être bien à l'écart de la porte d'entrée, me disant que personne ne chercherait à venir me voir, surtout pas quelqu'un que je connaissais et à qui j'aurais dû tout expliquer. Et pourtant, j'aurais peut être dû m'exiler encore plus loin si j'avais voulu obtenir un havre de paix... Une des têtes que j'avais sûrement le moins envie de voir fit son apparition, en ayant le culot de m'enlever ma bouteille de vodka des mains.

« Charles Edouard. Rends moi...»

Je n'avais pas eu le temps de prononcer une phrase complète qu'il m'avait déjà interrompue. La soirée s'annonçait magnifique dis donc... Mais le voir lui était encore moins pénible que d'imaginer les deux autres imbéciles français.

« C'est toi qui me pose la question ? Toi qui te balade avec une bouteille de vodka à la main. Ah non, pardon, avec deux bouteilles de vodka vu que tu viens si gentiment de m'emprunter la mienne. »

Comme toujours, lorsque je me retrouvais à proximité de lui, j'étais incapable de ne pas être une véritable peste. Et encore plus aujourd'hui. Le besoin d'alcool se faisait sentir à travers mon corps.
Je tendis alors la main vers Charles Edouard en indiquant la vodka. Hors de question qu'il s'enfile MA bouteille, il avait la sienne.

« Je peux ?»

Entre temps, il s'était assis de l'autre côté de la table. Qu'il y reste, je n'avais pas plus envie que ça de passer encore une soirée seule et puis, il y avait ça de bien qu'il était mal placé pour me donner la moindre leçon de morale quand à mon amie la bouteille... Et apparemment, l'heure n'était pas à la morale mais aux excuses. Au moment où Charles Edouard prononça mon prénom, je relevais la tête vers lui. Il était désolé tant mieux et il avait bien choisi son moment pour me le dire puisqu'à l'instant présent, si on m'avait demandé, j'aurais sûrement répondu qu'il avait bien fait de me louper et de toucher Alban...

« Tu as raison... c'est pas une excuse valable, mais... elle me suffit pour le moment. J'ai pas envie de réfléchir à pourquoi ou comment, pas ce soir.»

Alors comme ça je n'étais pas la seule à aller mal. Ravie de l'entendre mais ça ne m'aidait pas vraiment à aller mieux...

« Reste si tu veux. Tant que tu ne dis rien à Manon à propos de la quantité d'alcool que je risque d'avaler. Et puis autant que tu restes, ça m'évitera de finir seule... »

J'avais pas nécessairement envie de rester seule en permanence en ce moment. Je m'éloignais déjà de ceux dont j'étais proche pour éviter d'avoir à donner la moindre explication. L'avantage avec Castello, c'est qu'il n'aurait pas forcément envie de savoir !

Spoiler:


Un sourire était figé sur mon visage, je ne disais mot mais je le savais, net c’était ça qui me faisait le plus mal, mais je ne lui cacherais rien, je voulais qu’elle ait le sourire. C’était trop demandé ? Oui, pour ceux qu’elle avait oui, j’étais au courant. Ça allait être dur mais je n’avais pas d’autre choix, je ne voulais pas qu’elle souffre et j’essayais de me mettre à sa place, mais c’était incroyablement dur, je n’avais jamais été amoureux et je ne pense pas que je le saurais un jour. J’avais trop peur de souffrir comme elle souffrait, mais c’était si bon aussi, avoir quelqu’un avec qui se confiait, quelqu’un qui vous comprend et qui a une vision d’un futur à deux et plus tout seul. Je ne disais mot alors que je m’enfilais une nouvelle gorgée au goulot de la bouteille, la regardant alors que je m’étais excusé, elle ne m’en voulait pas, plus pour ce soir en tout cas. Je ne disais toujours rien quand elle me lança que je ne devais rien dire à Manon. Je ne lui dirais rien, je ne voulais pas, si Manon savait ce que je lui ai failli faire elle m’en aurait voulu. Pour l’instant personne ne savait rien à part Alban, Belammée & Aurlanne, ainsi que ma propre personne. Je croisais mon regard dans le sien et le laissait figée dedans, je voulais la regarder, elle était belle, incroyablement belle, elle m’avait toujours fait de l’effet. Mais la voir ainsi me déprimait, je ne voulais pas, j’avais eu le sourire, et maintenant je ne l’avais plus. Son malheur n’était rien comparé au mien, mais je devais passer outre, le passé était le passé. Et je n’y reviendrais plus. Je posais ma bouteille sur la table et la regardait, essayant de déchiffrer ces pensées, je ne pensais pas ce que j’allais dire, je voulais être franc avec elle, mais comment l’être ? Je posais ma bouteille sur la table et je tapais légèrement des mains, je cherchais les mots que j’allais utilisé pour lui parler de ce que je savais et que je devais informé que je le savais, que je savais tout. C’était normal, Constance était ma meilleure amie et donc je savais presque tout sur elle, et ce n’était pas comme si je ne m’étais pas douté de ça. A l’époque je le désirais même qu’elle couche avec pour blesser Aurlanne, aujourd’hui je pensais que tout le monde devait avoir le sourire, mais pas au dépends des autres. Alban avait cédé et ce qui faisait de lui un salaud, Constance était amoureuse elle. Lui, je ne savais pas et je m’en fichais, tout cela ne tournait que trop rond, et c’était les aléas de la vie et les choses a laquelle on souffrait le plus dans notre vie de jeune, l’amour. Elle ne voulait pas que je parte au fond, et j’avais besoin aussi de compagnie qu’elle, je tirais doucement sa bouteille et la retirait plus loin, et regardant quel était le goût qu’elle avait, une vodka caramel, lus doux que mon vodka pur. Elle me regarda, de nouveau intriguée. Et je pris contenance pour dire ce que je pensais de la situation.


« Je sais ce qui s’est passé avec Constance & Alban .. tu ne devrais pas boire, mais moi-même je le fais.. et si on ne buvait pas et que l’on discutait ? Je sais que tu peux te dire ‘Que vient-il faire là celui-là a ce jouer les moralisateurs ? Laisse-moi tranquille connard’ Je sais très bien que tu peux te dire ça ou autre chose, mais ce n’est pas le meilleur moyen. L’amour c’est beau, mais ça fait mal aussi.. je regrette le passé et je ne veux plus avoir de regrets, je veux recommençait quelque chose, je me suis éveillé dirons-nous.. et je ne veux pas avoir de regrets dans ma vie.. alors ça te tente que .. l’on tourne la page.. ? »

Voilà une proposition qui semblait raisonnable, mais tout oublier, tout. Et repartir sur des bases nouvelles. Des bases sur lesquelles on pouvait bâtir quelque chose de solide, un nouveau départ, et j’en avais besoin, et je ne savais pas ce que je faisais, mais vu que tout deux nous souffrons, nous avions sans doutes besoin de la même chose, mais je ne pensais pas que j’avais envie de faire quelque chose avec elle, j’allais sans doute finir la soirée en la raccompagnant chez elle, pourquoi ? Elle ne m’écouterait surement pas et passerait outre, pensant que je ne voulais rien d’autre, que je débitais des conneries. J’avais toujours les bouteilles près de moi et mes mains prêtes pour les reculer si elle voulait en reprendre une des deux. Je ne disais mot et j’attendais juste sa réponse, en espérant qu’elle ai encore toute sa tête pour réfléchir.

La tête que je devais faire ne devait vraiment pas être à mon avantage, pas maquillée ou presque, habillée comme n'importe qui d'autre... Qu'est ce qui pouvait bien me pousser à faire attention à l'image que je renvoyais de moi-même maintenant ? Mais pourtant, ça ne semblait pas déranger le corse qui s'était assis en face de moi et qui venait de plonger son regard dans le mien. Et je devais renvoyer une piètre image de l'amour. Moi qui avait toujours prôné la vie à deux, en moins d'un an, je venais de traverser deux fois les sombres bas fonds de la rupture... Romantique à jamais, j'étais sûre que lorsque la personne parfaite croiserait ma route, je saurais la reconnaitre et j'espérais que cette fois-là, je ne serais pas déçue comme ça venait d'être le cas. Mais pour le moment, je souhaitais juste penser à autre chose.

J'étais même prête à passer la soirée avec Charles Edouard, idée qui m'aurait paru impensable il y a encore quelque temps mais qui reflétait assez bien le virage à 180° que je venais de vivre. Je me foutais que Castello soit le meilleur ami de Constance, je me fichais du présent, tout comme du passé, et je me surprenais à rêver encore et toujours à un avenir meilleur.Mais il semblait que, contrairement à toutes les autres fois, aujourd'hui, je n'étais pas la seule à me chercher, à chercher une lueur d'espoir qui pourrait tout changer... La petite tirade de mon meilleur ennemi, qui se trouvait étonnamment être le seul avec qui je pouvais parler sans craindre le moindre jugement. Pourquoi ? Peut-être parce que il semblait être tombé aussi bas que moi à l'instant présent, pas pour les mêmes raisons, je m'en doutais bien mais le résultat était là. Deux âmes perdues, blessées, à la recherche d'autre chose...

"Tant mieux si tu le sais, ça m'évitera de devoir tout expliquer. Et oui, tu bois autant que moi alors pas de remarques à ce propos. Si tu as un moyen pour ne plus rien regretter, je t'écoute... parce qu'actuellement ça pourrait m'être bien utile... Et comment tu t'imagines tourner la page ? Aurais tu un plan par hasard monsieur le génie !"

Le venin qui sortait de ma bouche lorsque j'évoquais ce qui c'était passé une dizaine de jours plus tôt ne me ressemblait pas. Ce n'était pas la Aurlanne habituelle, mais quelqu'un que j'aurais préféré ne jamais devenir... et quelqu'un que je ne voulais absolument plus être.

Je lui laissais le champ libre pour me donner ses propositions. Je n'avais plus rien à perdre, plus la tête à réfléchir et encore moins le cœur à me prendre la tête !

C’était clair comme de l’eau de roche, elle souffrait beaucoup, et moi qui pensais avoir une idée, je me trompais peut-être. Tourner la page était plus facile à dire qu’as faire, mais nous allons partir sur des bonnes bases, nous en avions tous deux besoin alors il fallait qu’elle soit en harmonie avec moi, il fallait que je lui fasse récupérer son sourire, elle devait passer outre, oublier le passé et penser au futur, à l’instant présent. Je me devais de changer pour tous, pas pour que l’on m’apprécie, j’avais enfin plus de problèmes, je m’étais débarrasser du poids de mon passé et maintenant je pouvais pleinement vivre ma vie, mais je devais d’abord oublier celle que j’avais vécu jusqu’ici, moi je pouvais, mais les souvenirs que j’avais laissé chez les autres, tout cela était encore bien dans leurs mémoires et je ne savais comment l’enlever, mais je le ferais, je n’abandonnerais pas. Mon regard dans le sien, je regardais nos deux bouteilles et je résistais a la tentation de boire, je me levais soudainement et alla me placer a côté d’elle, je lui souris et doucement je pris sa main, je lui fis un doux baise main puis j’allai vers le bar et paya pour elle & pour moi, puis je revins à elle, toujours aussi énigmatique, étrange, spontanée. Je revins vers elle et reprit sa main, la tirant vers moi et mit mes mains sur ces yeux, lui cacha la vue, je la dirigeais par la suite vers la sortie et une fois que nous étions dans la rue, ou il n’y avait plus grand monde, nous marchions, toujours moi qui l’aidait à marcher. Je ne disais rien, elle semblait surprise, mais se laissait faire avec une étonnante confiance.


« Si tu marches ainsi, si tu me laisses faire c’est que je ne t’ai pas le choix, tu penses que j’ai surement un plan pour que nos malheurs disparaisse et finalement je ne pense pas être plus important que toi, ou avoir une intelligence ou une ambition plus grande.. – Je laissais un blanc – La seule chose que je désire, c’est de voir un sourire sur tes lèvres Aurlanne.. . – Romantique à souhait – Ferme les yeux, fais-moi confiance, je t’indique le chemin, mais c’est a toi de faire le premier pas.. as-tu confiance en moi ? Penses-tu que je pourrais t’aider, si tu veux de mon aide, à retrouver le sourire ? »

Je sais que je demandais peut-être la lune. J’étais en face d’elle et j’attendais qu’elle fasse ce premier pas, pas vers moi, mais un pas simplement, je n’avais pas fait attention à ma propre disposition, d’ailleurs si elle tombait je ne serais pas là pour la retenir, j’étais en face d’elle, était-ce donc le destin qui m’avait mis là ? Je n’attendais qu’une seule chose, qu’elle le fasse, je pensais que j’avais parlé avec mon cœur, avec mon âme et plus les préjugés que j’avais autrefois, j’étais changé, j’étais un autre homme sans pour autant avoir changé d’apparence, mais je vivais ma vie, sans carapace, je faisais juste un peu attention parfois, je ne voulais pas souffrir des ravages de la vie, j’avais déjà assez souffert, pour le moment je ne voulais qu’une chose simple, mais si dur à obtenir, le sourire d’Aurlanne. Elle souffrait mais maintenant elle devait faire comme moi, oublier le malheur qui la tourmentée et ouvrir les yeux, la vie n’était pas fini, il y avait encore un bon bout de chemin avant que celle-ci ne soit terminé, elle ne faisait qu’à peine commencé. Elle commence quand nous apprenons de nos erreurs, quand l’on comprend que la vie n’est pas si jolie, que vivre est une bénédiction et il faut savoir faire les bons choix avec les bonnes personnes, tout peut être fatale. Je lâchais doucement sa main et attendait qu’elle marche vers moi, dans cette ruelle non loin du bar, ou nous semblions être que nous deux, je n’attendais qu’elle, elle me faisait sourire, car elle s’était laissé faire, elle avait donc confiance, ou était-ce une folie qu’elle s’était accordée ? Je ne le savais pas, et je ne voulais que la découvrir. J’avais failli lui faire du mal, et c’était un réel plaisir de la côtoyer a nouveau, car elle m’avait toujours plu, que ce soit en beauté ou en intelligence, elle m’était plaisante, et a l’époque je voulais simplement la mettre dans mon lit, que voulais-je a présent ? Je ne savais.

Tourner la page, combien de fois j'avais déjà entendu cette expression ? Un nombre incalculable de fois. Cela semblait être selon les dires de certains le remède miracle à tous les problèmes personnels. Mais qui pouvait se vanter d'arriver réellement à tout oublier, à oublier ce qui faisait de nous ce que nous étions, nos souvenirs et notre passé ? Action encore plus difficile lorsque notre passé était intimement lié à celui d'une autre personne et que cette personne était responsable de cette envie de tourner la page... Mais ce soir semblait être un moment à part, comme un lieu hors du temps. Et j'étais prête à tout tenter pour tirer un trait sur les dernières semaines de ma vie. Peut-être que Charles serait un élément important de ce processus et pourquoi pas le pilier d'un recommencement.

J'avais le regard plongé dans les yeux du jeune homme lorsqu'il se leva pour se rapprocher de moi. J'en étais encore à me demander ce qui allait faire lorsqu'il se pencha pour poser doucement ses lèvres sur ma main gauche. Aucune idée de ce qui venait de lui passer par la tête, en général, nous étions plus connus pour nos disputes que pour nos démonstrations d'amour... Et je n'eus pas la possibilité de lui demander car il était déjà parti vers le bar pour payer nos deux bouteilles de vodka semblait-il. Une fois revenu à mes côtés, il m'attira vers lui en me prenant par la main. L'homme qui se tenait en face de moi n'était décidément pas le même que celui qui était parti en Europe en vacances... Il m'entraina ensuite vers l'extérieur du bar en prenant soin de me bloquer la vue à l'aide de ses deux mains.

J'étais comme ailleurs, je lui faisais confiance, si il avait voulu être désagréable, il l'aurait déjà été depuis longtemps. Mais Charles ne semblait pas vouloir autre chose que de me voir retrouver le sourire, celui qui avait déjà du le pousser vers moi lors de notre première rencontre... Si je voulais arriver à me séparer de mes démons intérieurs, il fallait que j'ai confiance en lui. Je me laissais guider par ses bras et par le son de sa voix. Malgré les quantités d'alcool que j'avais avalé, mes pensées étaient encore claires.
Alors que je sentais ses mains s'éloigner de mes yeux, il me dit de les fermer, de lui faire confiance, qu'il serait là pour me montrer le chemin mais que c'était à moi de choisir de venir avec lui ou pas. Doucement je sentis sa main quitter mon visage pour descendre le long de mon bras et me prendre la mienne. Si j'avais voulu ouvrir les yeux, j'aurais pu le faire mais pourtant, bien que la curiosité me titille, je voulais finir ce que j'avais commencé et cela impliquait de laisser le contrôle complet à Charles Édouard. J'étais debout au milieu d'une ruelle de San Francisco, face à quelqu'un qui jusqu'à maintenant avait toujours été mon pire ennemi mais qui ce soir semblait être plus proche de moi que n'importe qui d'autre, aussi bien physiquement que moralement. J'avais le sentiment d'être sur la même longueur d'onde.

« Je te fais confiance... »

Je réalisais pleinement ce que j'étais en train de faire lorsque ces mots franchirent mes lèvres. Mais je ne regrettais pas de les avoir prononcés. Mes paroles s'accompagnèrent aussi du geste qui ferait toute la différence, qui montrerait que j'étais vraiment prête à faire confiance à celui qui se trouvait à mes côtés. Je fis ce pas en avant... sans penser à rien. Et à cet instant, je butais dans Charles Édouard. Au moment où j'ouvrais les yeux, je sentis ses bras dans mon dos. Mais plutôt que de m'éloigner de lui, je me rapprochais encore plus. Jamais je n'avais ressenti quelque chose comme ça, c'était plus profond que tout ce que j'avais vécu jusqu'à présent... Et peut-être qu'il avait raison, peut-être qu'il me ferait retrouver le sourire, sourire qui commençait déjà à se dessiner sur mon visage enfoui dans son cou. Peut-être que c'était ça tourner la page... Recommencer quelque chose de nouveau, de jamais vu, tant que les sentiments étaient là...

« Tant que tu es là pour moi... »

Elle était peut-être ce dont j’avais besoin, et j’étais peut-être ce dont elle, avait besoin. Nous avions besoin l’un de l’autre, après être ennemis nous devions amies voir bien plus. Je ne pouvais décrire le courant qui passait entre nous actuellement, mais l’ambiance était palpable, nous ne pouvions la comprendre et ne pouvons la définir. Tout ce qui se passait je le faisais comme il me venait, je ne savais d’où me venait tout cela et je me trouvais même un peu romantique. Un peu trop à mon goût, mais ne fallait-il pas donner un nouveau battement à nos cœurs qui étaient en train de mourir de la vie qui nous faisaient souffrir ? Je ne savais ce que je devais faire, je laissais parler mes envies, mon corps répondait a mon besoin : voir le sourire de Aurlanne, même si c’était au détriment du mien. Mais étrangement le mien était là, et je vis qu’elle aussi, un certes mince sourire mais elle semblait surprise et quelque peu amusée de la situation & de ce que je lui demandais de faire, mais une fois que je lui avais expliqué tout prenait place dans les têtes et c’était parfaitement compréhensible et magnifiquement bien imagé. C’était pour voir si une personne pouvait dépasser ces limites, si elle était prête à tout réellement. Le test semblait marché, elle semblait me faire confiance. Elle fit le premier pas une fois que j’avais rompu tout contact avec elle. Mais elle renoua le contact en me percutant, voilà pourquoi j’étais en face d’elle, pour que nos chemins se croisent ? Peut-être bien, en avais-je envie ? Bien sûr, mais je ne savais ce que je voulais faire alors que mes mains passés dans son dos et qu’elle me serra contre elle, elle avait besoin de moi, et ça me touchait, je sentais mon cœur battre au fond de moi, il était insatiable, je ne savais ce qu’il voulait, mais il allait agir sans que je ne sache ce qu’il allait faire. Levant doucement la tête de Aurlanne, je lui souriais, colla mon front au sien, je frottais nos deux nez innocemment, et doucement, je posais mes lèvres sur les siennes, je cherchais sa langue de la mienne et l’y caressait doucement, une de mes mains se posait sur sa taille alors que l’autre allait a sa joue pour l’y caresser et l’emporter dans ce baiser qui s’annonçait merveilleux. Je ne disais mot, le baiser dura quelques minutes, jusqu’à en perdre haleine, et lorsque je séparais nos lèvres, nous reprenions tout deux notre respiration, ne disant rien, je la voulais, là de suite. Mon cœur battait plus vite qu’a l’ordinaire alors que c’était une fille comme une autre, ou peut-être pas finalement a mes yeux, peut-être que c’était elle qu’il me fallait ? J’avais ouvert les yeux, mais je n’en étais pas sûr, pas du tout sûr. Nos regards se croisèrent, emplis de désir l’un pour l’autre, nous avions besoin l’un de l’autre plus que jamais ce soir. Mais je devais parler, je ne devais pas faire croire que j’avais profité de la situation pour avoir ce que je voulais d’elle, je voulais autre chose, bien plus fort et qui me terrifiait rien qu’a y penser, mais pour l’instant, je ne voulais pas le dire. Je devais juste la rassurer.


« Alors je serais toujours là pour toi.. Toujours Aurlanne. »

Je pris doucement sa main et y entremêla mes doigts avec les siens, je ne disais pas grand-chose car il n’y avait pas grand-chose à dire, nous venions de nous liés sans le remarquer. Je la regardais simplement, nos yeux de désir l’un pour l’autre, mais je ne savais ce que je voulais faire, je ne savais pas quoi faire, mais je voulais l’embrasser, je voulais être uni a elle, quelque soit les circonstances, elle avait prouvé qu’elle avait confiance en moi, pouvais-je avoir confiance en elle ? Sans doute, nous n’avions rien à perdre et beaucoup à gagner. Nous étions déjà au fond du trou mais nous semblions remonter plus rapidement que tout, remonter la pente était dur, mais a deux c’était plus facile. Je posais de nouveaux mes lèvres, avec plus de tendresse cette fois, sur les siennes et entama un nouveau baiser, tendre, sensuel et doux, un baiser qui ne voulait qu’une intimité pour se découvrir encore bien plus.

J'avais à peine eu le temps de recréer un contact charnel avec l'homme qui se trouvait en face de moi, que je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer. Ça faisait un bout de temps que je n'avais plus ressenti un sentiment pareil... Charles Edouard fit glisser sa main le long de mon bras gauche ce qui me fit frémir. J'avais envie de le sentir encore plus proche de moi et ce souhait fut exaucé lorsque je sentis le front du corse se poser sur le mien puis ses lèvres se rapprocher lentement des miennes pour finir par se sceller dans un baiser magnifique. Ma langue cherchait la sienne, pour ne faire plus qu'un avec lui, je voulais toujours plus, j'avais l'impression que si l'on se séparait, la déchirure allait être plus douloureuse que n'importe quoi d'autre. Au bout de quelques minutes, Charles Edouard réduit la pression sur mes lèvres, j'en redemandais mais nous étions tous les deux à bout de souffle, et il fallait qu'on respire... La séparation fut douloureuse, comme prévu, je tremblais de tous mes membres tellement j'avais envie de lui, j'avais l'impression que mon cœur allait transpercer ma poitrine tellement il battait rapidement. Je surpris le regard de l'homme qui se tenait en face de moi et qui en disait long sur ce qu'il voulait faire ce soir. Mais ce regard ne me gênait aucunement étant donné que je posais exactement le même sur lui... Je n'avais pas envie de m'arrêter à ce simple baiser qui promettait quelque chose d'encore plus fort, pas ce soir, j'avais besoin de ce quelque chose hors norme, j'avais besoin de lui, j'avais besoin de Charles Édouard. Aussi étonnant que cela puisse paraitre...

Et entendre sa voix profonde me dire qu'il serait là pour moi, qu'il le serait toujours renforça encore plus ce désir qui bourdonnait en moi. Je levais la tête vers lui en souriant, un sourire franc, le premier depuis plusieurs jours. En quelques instants, Castello avait réussi ce qu'il voulait faire, me redonner le sourire.

« Merci... »

Il glissa doucement sa main dans la mienne, et nos doigts se lièrent, comme si on s'était toujours cherché, comme si on avait attendu ce moment trop longtemps. Lorsqu'il m'embrassa à nouveau, je sentis le plaisir monter en moi. Je voulais absolument partager ce sentiment avec lui et je répondis avec une envie à peine dissimulée à ce baiser. J'attrapais le col de sa veste pour l'attirer vers moi en reculant jusqu'à m'appuyer contre le mur le plus proche. Je resserrais notre étreinte, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul centimètre entre nous.

« Ramène moi à la maison, mais seulement si tu restes... »

J'étais rentrée un peu plus tôt que prévu de Cannes pour pouvoir finir de m'installer dans la maison Epsilon, dans le grand appartement que j'allais partager avec Jessie. On s'était vu avant les vacances et je savais qu'elle ne revenait sur le campus que la veille de la rentrée. En attendant, j'avais l'appart' pour moi toute seule. Et je ne voulais pas finir la nuit seule...

Charles Édouard m'entraina par la main vers l'endroit où était garée ma voiture. Je savais qu'il la connaissait puisqu'il m'avait déjà vu au volant du gros 4x4 que mon père m'avait offert. Arrivés devant la voiture, je l'embrassais tendrement avant de lui donner la clef. J'avais trop bu pour conduire ce soir, si j'avais dû rentrer seule, j'aurais sans doute appelé un taxi et je serais venue rechercher la voiture le lendemain... Mais j'espérais que Charles Édouard était en état de conduire. Le trajet fut un supplice, je voulais être avec lui, mais difficile en conduisant... Une fois garés devant le bâtiment des Epsilons, je retournais vers "mon" corse, je sentais la chaleur monter en moins bien que la température extérieure n'était pas très élevée. Mon appartement se trouvait au troisième étage mais par chance, l'ensemble du bâtiment était équipé d'ascenseurs un peu partout. Une lueur de plaisir dans les yeux, je regardais Castello qui me suivit jusqu'à la porte d'entrée de mon chez-moi étudiant. Appuyés sur la porte je continuais à l'embrasser avec fougue, j'ouvris la poignée qui commençais à s'enfoncer dans mon dos, puis entrais avec Charles Édouard dans la grande pièce de séjour.

« Envie de quelque chose...? »

Ma dernière phrase pouvait être interprétée de différentes manières et c'était là tout le jeu sur le choix des mots qui m'étaient pourtant venus à l'esprit sans même y réfléchir... Je savais pour ma part que si j'avais envie de quelque chose maintenant, c'était bien de lui...

Quel était ce battement ? Un courant électrique semblait se faire sur ma peau à chaque fois que je la touchais, me rendant fou de sa peau, de la toucher, de l’avoir près de moi. Je m’imprégnais de son odeur pour ne pas l’oublier car je ne voulais pas l’oublier. Et je ne l’oublierais pas. C’était essentiel. Mon cœur battait plus vite, je ne comprenais pas ce qui m’arrivais, je ne voulais pas sauter aux conclusions hâtives mais était-ce cela que l’on ressentait lorsque nous étions heureux ? Je retrouvais le sourire avec le sien, mais c’était pour elle qu’il était né, un sourire pour une personne que j’avais toujours haï mais j’avais aimé l’haïr. Tout était fait pour que nous connaissions les extrêmes des sentiments, la haine puis l’amour ? C’était ça que je ressentais ? Plus que de l’amitié car il ne pouvait ya voir de l’amitié entre nous ? C’était donc pour cela ? Nous étions bien trop proches pour le comprendre, mais avec du recul, tout était clair, nous ne pouvions être des amies normales. Nos caractères étaient un peu similaires mais il y avait quelques différences qui nous avaient fait allaient d’un extrême a l’autre sans passer par le centre, pas d’équilibre, que des folies en prévision avec nous deux. Alors que nous nous embrassions à perdre haleine, le temps défilait, l’envie se faisait plus pressante, et je le ressentais, nos cœurs étaient en union alors que nos sangs étaient parsemés d’alcool, mais contrairement à elle, je tenais bien plus l’alcool qu’elle. Elle me sourit et m’inviter à aller chez elle, nos regards étaient assez désireux et l’envie de faire l’amour n’était que visible. Je pris sa main et l’entraina vers son 4x4, essayant de résister à l’envie de l’embrasser, de la plaquer dedans son 4x4 et de lui faire l’amour comme un fou, mais non, je ne voulais pas. Ce n’était pas classe et elle ne méritait pas ça. Nous devrions le faire dans un endroit classe, et j’en profitais pour lui voler un baiser lorsqu’elle me tendit les clés. Je mis le contact et amorça la conduite, je suivais les indications mais j’avais oublié qu’elle habitait dans la résidence des Epsilon, et nous y arrivâmes plus vite, je faisais attention quand même, j’avais quelques degré d’alcool en moins mais jamais assez suffisant pour me faire arrêter, je savais me contenir. Nous arrivions enfin a la résidence de Aurlanne, avant nous avions tous la même, les Epsilon ou nous habitions avec nos correspondants, à présent rien n’était pareils vu que nous avions nos propres confréries et que nous appartenions a part entière a l’université de Berkeley. Maintenant chacun était séparés mais au fond on se retrouvait tous, certes chacun était dans sa confrérie mais on restait liés, par la haine ou l’amour, l’amitié étant la plus présente, elle & moi en étaient la preuve vivante. Nous descendions de la voiture et elle m’arracha un baiser, je repris sa main tandis que je la suivais, tout le monde semblaient dormir ou ne pas être là, tant mieux, nous en serions tranquille, et pas eux. Je l’embrassais tout en essayant a sa suite de monter les marches qui menait a son appartement, je venais de faire une révélation : elle n’habitait pas dans la résidence des Epsilon mais non loin d’eux, je me disais bien que c’était plus volumineux et plus calme. Elle avait son appartement, bon, j’étais surpris, mais en même temps, étais-je censé savoir qu’elle vivait avec quelqu’un d’autre ? Il y a une heure ou deux, je ne me souvenais plus, elle était ma meilleure ennemie, a présent, elle était toute autre chose, mais tout était encore confus dans ma tête pour y voir clair, j’avais bu, et la nuit était là, a mon réveil j’aurais les idées plus claires. A mon réveil, je l’aurais Elle. Je souris lorsqu’elle me demandait si j’avais envie de quelque chose. Je croisais son regard, j’étais sûr que le mien était réciproque, je ne voulais qu’une seule chose, elle. Je m’approchais d’elle, laissant tomber nonchalamment ma veste sur le sol et je lui fis signe de se rapprocher un peu plus de moi après avoir parcouru la moitié de la distance qui nous séparait. Une fois fait, je posais mes mains sur sa taille, une passant doucement sous son haut, derrière son dos, l’autre sur son fessier, la rapprochant de moi. Je frôlais ces lèvres des miennes, ne disant mot, son regard bleu me torturait, je posais alors mon front contre le sien, je m’y perdais alors. J’étais à elle, c’était décidé. Je sortais doucement ma langue et la pénétrait dans la bouche de ma belle mais la re-rentrer dans ma propre bouche rapidement, la taquinant. Je lui souris, ma main montant sous son haut, je ne voulais pas la déshabiller de suite, mais c’était tellement tentant !


« La seule chose dont j’ai envie c’est toi.. pour je ne sais combien de temps, tu es à moi.. je te veux ! »

Dis-je avant de poser mes lèvres sur les siennes, lui enlevant son haut avec tendresse et douceur, par la suite mes deux mains vinrent la collés a moi en se posant sur ces fesses, mes lèvres entrèrent en contact avec les siennes tandis que mes mains remontèrent par la suite dans son dos, cherchant à défaire son soutien-gorge mais étrangement, cela parut plus difficile, voir impossible ! Je n’y arrivais plus, et je us même y rompre le baiser et dire.


« Hum.. tu les as cadenassés tes soutifs.. ? »

Sur le ton de l’humour bien sûr, essayant toujours.