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Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir

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MessageSujet: Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir EmptySam 6 Mar - 20:32

    Sam. Non, je ne rentre pas.
    Papa, fâché. Si, tu reviens illico.
    Sam. Je t'ai dit non.
    Papa, tendre. Fanny ne sera pas là.
    Sam, inflexible. J'en ai rien à foutre. Je rentre pas.
    Papa, irrité. Je te rapelle.

    Mais il ne l'avait jamais rapellée. Ça faisait trois mois. Trois mois qu'elle n'avait pas parlé à son père. La dernière fois, ça avait mal tourné et Sam voulait vraiment se racheter, c'était son seul lien familial, maintenant, puisque son frère était mort. D'ailleurs, la jeune femme n'en avait pas encore fait son deuil à proprement parler. C'est pourquoi elle décida d'aller s'évader, se fondant dans la masse fluide des passants, au Macy's pour se changer les idées. Aujourd'hui, pas de joint, pas de cigarettes, pas d'alcool. Seulement elle et sa tête vide, son coeur émietté de chagrin et ses yeux bouffis. Elle errait comme une âme en peine sans jamais entrer dans aucune boutique. Elle était habillée plutôt sobrement : un jean qui était à sa taille pour une fois et un t-shirt noir uni qui était caché par le grand manteau d'Aviateur qu'elle portait par-dessus. Ses cheveux étaient tirés vers l'arrière dans un chignon qui lui donnait des airs plus vieux, si ça n'avaient été de ses mèches roses, vestiges d'une passe qu'elle avait eu un peu avant de rentrer à l'université : devenir emo. Elle avait commencé par un peu de couleur dans les cheveux, mais n'avais jamais pu se résoudre à les teindre noirs, comme elle aurait, techniquement, dû le faire avec sa nouvelle coupe emo. La blonde avait cependant gardé ses mèches roses, elle trouvait que ça lui donnait un petit air espiègle. Dans ses pieds, pour être capable de marcher relativement assez longtemps, Sam avait mis, pour une fois, des souliers normaux, de beaux baskets bien sobres, d'un noirs qui allait très bien avec le bleu foncé de son jeans slim.

    Sam marchait toujours, rentrant parfois dans des épaules ou bien des torses. Elle marmonnait une petite insulte et continuait son chemin, sans même relever les yeux pour savoir qui elle venait de percuter, se contentant de rentrer la tête dans les épaules et de cacher du mieux qu'elle pouvait ses yeux rougis par les larmes qu'elle versait depuis le début du matin. Elle était venue ici pour faire le vide, mais chaque fois qu'elle levait les yeux de son col, elle voyait quelque chose qui lui faisait penser à Jonah et elle replongeait avec intensité dans ses sanglots. Parfois, elle se mouchait, mais tout de suite après, elle se remettait à verser des larmes silencieuses qu'elle ne contrôlait plus. Sam pouvait entendre des petits commentaires autour d'elle, car elle avait beau avoir son casque d'écoute sur la tête, le fil n'était relié à rien d"'autre qu'à l'intérieur de son manteau. Elle n'avait pas eu le courage d'aller chercher son Ipod chez Chat ce matin, alors elle avait simplement enfoncé sur sa tête ses gros écouteurs Sony de DJ et était partie au volant de Aston Martin. Elle devait bien être la seule élève de l'université à avoir une voiture aussi performante, bien sûr, il y avait des ferrarris, des lamborguinis, mais les Epsilon ne s'en servait quasiment jamais, ils étaient tous coincés. Sam trouva un petit café où il y avait assez peu de gens pour qu'elle ôte son casque d'écoute sans avoir peur de se faire déranger. Elle commanda un grand lait au chocolat. Comme quand elle était enfant, dans des moments comme ceux-ci, Sam prenait quelque chose de réconfortant. Et quoi de plus réconfortant que de boire un bon lait au chocolat?

    La serveuse le lui apporta et, aussitôt qu'elle but une gorgée du liquide chocolaté et froid, Sam replongea dans ses souvenirs. Elle avait quatorze ans et Fanny venait de la battre. Les mâchoires serrées, Sam était allée trouver son frère et lui avait demandé de l'aider à venir prendre son bain parce qu'elle n'arrivait même plus à se pencher tellement ça faisait mal. Jonah savait que Fanny battait sa soeur, mais en voyant les énormes traces sanguinolente, il s'enflamma et descendit en bas pour aller trouver leur belle-mère. Elle le reçu glacialement et affronta ses insultes, mais dès qu'il leva la main sur elle, Fanny s'empara d'un tisonnier et le pressa, encore rouge sur le bout, sur la peau nue du bras de Jonah. Ce dernier hurla, pas comme Sma qui ne cirait jamais quadn elle avait mal, et empoigna sa jeune soeur pour aller la baigner. Ce soir-là, il appliqua un onguent miracle sur le dos de sa soeur pendant que celle-ci pleurait silencieusement. Jonah devait faire comme s'il n'était pas au courant qu,elle pleurait, sinon, elle s'arrêtait et il pensait sincèrement que ça lui faisait du bien. En se rapellant cela, Sam s'était remise à pleurer. Elle ne vit pas l'homme un peu plus loin, elle s'en foutait royalement, de ce qui se passait autour. Un homme lâcha un commentaire un peu trop fort sur Sam et sa condition. CElle-ci serra les dents et continua de boire son breuvage, trop lasse et déprimée pour répliquer, ce qui ne lui ressemblait vraiment pas.
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MessageSujet: Re: Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir EmptySam 6 Mar - 23:14

    Un grand craquement se fit entendre dans l’appartement de Vladimir. Il venait de marcher sur une vieille cassette vidéo qui traînait par terre. En la ramassant, le jeune homme se rendit compte qu’heureusement, le film n’était pas endommagé. Sur la tranche, était inscrit une date. 02/06/2001, l’année de ses quinze ans ; mais qu’avait-il pu se passer ce jour la ? Il ne voyait pas. Curieux, Vlad’ s’arrangea pour que l’objet soit dans un état correct avant de le mettre dans son lecteur de cassettes. Calmement, il s’assit face à la télévision. L’image fut d’abord floue, avant qu’il puisse enfin distinguer le visage d’une femme qu’il connaissait bien. Comment avait-il pu oublier ? Il écouta la conversation entre les deux personnes à l’écran et sentit les larmes qui venaient, montaient jusqu’à emplir ses yeux, et descendre le long de ses joues. Pourtant son regard ne se décrochait pas de l’écran. Un sentiment étrange l’envahissait… il s’en voulait d’avoir oublié la date, de perdre la mémoire de son passé, de le fuir comme un lâche. Vladimir reprit la cassette et la posa sur une étagère, une des rares encore stables dans son deux-pièces miteux. La pièce où il se trouvait était en effet dans un désordre innommable, le papier peint au motif fané sur les murs commençait à partir en lambeaux, les meubles paraissaient d’un autre siècle, et les affaires du surveillant se trouvaient principalement au sol. Une grand-mère lui louait l’endroit à un prix très bas depuis la rentrée, il s’en accommodait… Pour quelqu’un dont l’enfance s’était partagée entre une caravane crasseuse et un manoir macabre, un appartement avait des airs de paradis. Même si aujourd’hui Vladimir trouvait que son paradis était trop étouffant par rapport aux soucis qui passaient dans sa tête. Le jeune Richardson avait envie de noyer sa peine en se mêlant à la foule, plus précisément à la foule du plus grand commercial de San Francisco. Il enfila une chemise propre, bleue, et jeta l’autre par terre. En rentrant, il s’occuperait du rangement, se promit-il.
    Macy’s était toujours bondé, été comme hiver, qu’il pleuve ou fasse un magnifique soleil, des américains mus par leur instinct de consommateurs s’y précipitaient sans vraiment y penser. C’était donc parfait quand on voulait s’arrêter de réfléchir pendant une bonne heure, ou plus. Vladimir passait devant des vitrines luxueuses sans les voire, s’absorbait dans la contemplation de femmes adipeuses, d’adolescents défoncés et autres curiosités locales. Hélas, ça n’aidait pas sa nostalgie à partir. Vlad’ pensait à son père, tristement, entendant presque sa voix sous son crâne. « Sauve-toi Imi », cela le hantait toujours, ça le prenait presque aux tripes tant il se sentait mal. Comment un homme pouvait-il encore provoquer tant de souffrances par delà la mort ? Vladimir tentait de le chasser de son esprit, sans succès, et choisit donc de se réconforter, n’importe comment. La première chose qu’il vit devant lui, un café, le décida ; il baverait une bonne tasse d’expresso, et reviendrait chez lui, puisque Macy ne le distrayait pas. Il entra, manquant de percuter la serveuse, et commanda avec un sourire, quand il remarqua une personne seule à une table, accolée au mur. Elle semblait … mélancolique, ailleurs, triste, il n’y avais pas de mot juste pour la qualifier. Spontanément, Vlad’ s’assit en face de Sam sans lui demander son avis, attendant qu’elle se rebelle. La serveuse lui apporta son expresso. Il touillait, dessinant des formes abstraites dans le liquide, songeur. Le coup de pied qu’il attendait ne venait pas.
    « Sam ? » interrogea-t-il, plus tellement sur de l’avoir reconnu.
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MessageSujet: Re: Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir EmptySam 6 Mar - 23:52


    Sam ne porta même pas attention à l'ombre qui se fit devant elle tant elle était perdue dans ses pensées. C'était un jour noir, encore plus noir que les autres, parce qu'aujourd'hui, elle avait décidé d'affronter le monde comme il était vraiment : laid et plein de cruauté. Elle avait ôté le masque, pour une journée, et se tenait, les épaules courbées, le dos voûtés et le regard rivé au sol, telle une humaine soumise face à sa destinée. Terminé de maîtriser le monde, de le faire marcher, de le mener par le bout du nez. Finit, le controle, la puissance, l'Assurance. Pour une journée entière, Sam se permettait, parce que c'était le mot, elle se permettait de vivre son deuil, de faire ses adieux à son frère. Pourtant, quelque chose en elle refusait de casser le lien. Quelque chose qui lui faisait croire qu'il y avait encore une chance, une minuscule chance, qu'au fond, ce ne soit qu'un rêve, que les deux derniers mois ne soient qu'un rêve, que son frère n'était pas vraiment mort. Sam allait replonger dans ses pensées noires, dans son esprit tordu qui échaffaudait toute sorte de scène de mort pour son aîné lorsqu'une voix retentit. Elle conaissait cette voix, mais elle refusa de l'entendre. Tout d'Abord, elle la confondit avec celle de son frère, mais les tons n'étaient pas les mêmes et quand elle leva son regard bleu encore mouillé, les joues sillonnées de ses larmes et la lèvre encore tremblotante, Sam reconnut Vladimir, un surveillant. Elle avait le regard vide, plus rien ne l'habitait, pas même cette flamèche de colère qui brillait toujours au fond de son regard d'azur quand elle voyait Vladimir, ce surveillant qui l'avait prise, étant adolescente, à tirer des oeufs sur sa caravane pourrie. Il l'avait battue, plutôt, ils s'étaient battus et Sam avait perdu. Depuis, elle voulait reprendre sa vengeance, mais n'y arrivait jamais. Et lui, il semblait avoir passés par-dessus tout cela, semblait ne même pas se souvenir de l'incident. Sam, habituellement, le foudroyait d'un regard et était d'autant plus violente avec lui qu'il était gentil avec elle. L'odeur âpre mais sucrée de l'expresso de Vladimir vint réveiller un peu l'adolescente et elle se redressa en renfilant un bon coup, et essuya son visage trempé de larmes. Elle plissa les paupières, regarda autour d'elle et, finalement, envoya un bon coup de pied dans le tibia de Vladimir.

    Elle se détourna de lui, mettant sa chaise de côté, rabattant le col de son manteau brun sur son cou et un peu sur ses joues. Elle prit vivement sa tasse de lait au chocolat, mais, dans son emportement, ne réussis pas à l'agripper correctement et la tasse se casse par terre dans un son mat et brusque. Une nouvelle vague de souvenirs assaillie Sam qui voûta encore plus les épaule set sembla se recroqueviller sur son siège. Elle gémit tout bas, jeta un regard noir sur Vladimir. Les dents serrés, elle lui dit d'une voix enragée :

    « Qu'est-ce que tu veux? »

    De toute ses force,s elle retenait les larmes qui se profilaient, malgré elle, derrière ses paupières mi-closes. La jeune femme put revoir une scène où elle avait environ dix ans. Fanny faisait à manger, pour une des rares fois, et Sam était assise dans le salon à écouter la télévision. Soudainement, elle avait échappé sa tasse parce que le thé dedans était trop chaud, bien sûr, Fanny avait fait exprès, mais elle ne pouvait pas le prouver, alors elle avait dû endurer encore une fois les coups de ceintures, les fesses à l'air. Quand son père était revenu, Fanny avait mit tout le blame sur le dos de Sam et celle-ci avait écopée d'une punition injuste. Toutefois, juste avant d'aller dormir ce soir là, son père était venue la trouver. Elle pleurait, comme une madeleine et son père lui demanda pourquoi. Sam lui raconta l'épisode et son père avait dormi dans son lit, avec elle, ce soir-là. Elle s'était réveillée au matin et son père était encore là, ça l'avait réconfortée. Sam fixait intensément Vladimir tandis que dans sa tête se déroulait de nouveau cette scène. Elle pouvait presque sentir les petites piqûres que faisaient la barbe naissante de son père dans son cou. C'était quand même une belle époque, quand son père la prenait encore pour sa petite fille, quand il lui arrivait encore de la bercer, de l'aimer comme si elle n'avait jamais grandit.
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MessageSujet: Re: Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir EmptyDim 7 Mar - 0:19


    Vladimir sentit le coup de pied de Sam, comme une réponse à question. Le surveillant endura la vague douleur avec un sourire. Il ne s’était pas trompé, il n’y avait pas erreur sur la personne ; la jeune fille était juste dans une mauvaise passe. Cela dépassait la simple bouderie, non, on voyait la tristesse dans son attitude. La chaise crissa quand Sam se détourna. Lui continuait à boire son expresso, un tourbillon de souvenirs dans sa tête. Vladimir pensait à son enfance en Angleterre, dans sa maison pleine de néant, ou le moindre bruit semblait déplacé, ou personne n’osait se manifester de peur de rompre le silence quasi-permanent. Aujourd’hui, il s’était adapté à l’Amérique, un continent ou l’absence de chahut semblait intolérable. Le bruit des chaises, ici, se voulait plus sonore que sur l’île britannique. Il l’entendit, pliée sur elle, avec une rage contenue, poser une question. Son regard méchant était familier à Vlad’, elle ne lui accordait jamais plus, jamais moins. Il soutenait cette pression sans problème, serein. Elle avait de la rancœur pour lui, mais pourquoi ? Il avait cessé de chercher, et l’abordait désormais calmement. La vie se simplifiait toute seule quand on arrêtait de fouiller dans l’esprit des autres, surtout que celui de mademoiselle McVickers paraissait tortueux et complexe.
    Le passé de Vladimir se faisait parfois comme un ombre, planait au-dessus de lui, avant de le happer pour mieux lui faire du mal. La, il se sentait aspiré … Sa mémoire le ramenait dans le manoir familial, devant une scène banale. Sa mère se tenait douloureusement appuyée sur l’accoudoir du sofa, et une version enfant de Vlad’ se moquait ouvertement d’elle. Son père arrivait, fâché, et l’emmenait à l’étage. Mais la haine ne mourrait jamais. Désormais adulte, Vladimir se sentait coupable, coupable d’avoir été invivable, dénué de compassion. Il aimerait pouvoir enlever le poids qui pesait aujourd’hui sur ses épaules. Dans le fond, Vlad’ n’était pas mauvais, ni même incapable de la comprendre. Le problème venait d’elle, il le savait, ne lui avouerait pourtant jamais. Sam était beaucoup trop susceptible. Avant de lui répondre, il fit signe à une serveuse de ramasser les débris de tasses. Il écouta calmement le va-et-vient du balai, songeur. Que lui voulait-il vraiment ? L’aider ? Ou s’aider lui ? Sûrement les deux. Ils pourraient s’entendre, non, en faisant des efforts. Ou à défaut, elle déchargerait son malheur sur lui. Vladimir l’endurerait. Si ça pouvait l’aider à aller mieux, ne serait-ce que pour quelques minutes !
    « Hum… je venais prendre des nouvelles. » murmura-t-il, en sirotant son expresso.
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MessageSujet: Re: Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir EmptyMar 9 Mar - 16:45

    « Hum… je venais prendre des nouvelles. »

    Sam tiqua, sa paupière inférieure se crispa et remonta sur son oeil, faisant dégringoler une avalanche de gouttelettes transparentes mais salées sur sa joue. Elle pleurait? Devant lui? Sam essuya rageusement le sillon humide sur sa joue et se redressa, ignorant la nausée qui la prenait. Elle devait reprendre pied, ne pas se laisser submerger et, surtout, ne pas perdre la face devant Vladimir, sinon, il aurait encore un clou de plus à planter dans son cercueil. Parce qu'en fait, si Sam était aussi méchante avec Vladimir c'était, oui, parce qu'elle voulait se venger, mais surtout parce qu'il pouvait, s'il avait voulu, avoir du pouvoir sur elle. Son orgueil était tellement grand que savoir que d'autres personnes savaient qu'elle avait été battue par un surveillant, même si c'était il y a presque dix ans, enfin, plutôt un peu plus de cinq ans. Elle le regarda de biais, concentrée à refouler encore un peu la boule qui bloquait sa gorge. Finalement, Sam se redressa totalement, commanda un espresso comme Vladimir et se mit à le toiser de haut. Elle le fixait intensément, dardant ses prunelles d'un bleu-gris dur et froid sur son visage qui, si elle n'avait pas eu ni cet orgueil tellement gros, ni cette rancune qui tachait son petit coeur, aurait pu lui plaire. Des pommettes assez hautes, un sourire charmant, des yeux rieurs, quoiqu'un peu ternes, et une bouche oh! une bouche à en faire rêve plus d'une, c'était certain, avec ces lèvres roses et qui semblaient si tendres et douces à goûter. Mais, puisque Sam voulait sa vengeance sur ce type, elle ne pensait pas du tout aux traits harmonieux de ce visage, mais plutôt à quoi lui répondre pour que ça le fasse tourner en bourrique. Sam décida de faire la gentille, ce qui paraîtrait suspect, mais, en même temps, pas tant que ça. Elle relâcha donc les épaule,s s'affalant sur la table. Elle lui dit, la voix morne et lasse :

    « Bah tu en veux des nouvelles, en voilà : je suis morte. »

    Sam laissa tomber sa tête sur la table, imitant une mort, la langue tirée et un bruit gutural sortant de sa bouche légèrement ouverte, puis se mit à rire. Décidément, elle ne pouvait pas, non, elle ne pouvait pas parce que même là, c'était encore trop vrai. Elle se redressa et regarda droit dans les yeux le surveillant, puis lui dit d'une voix agressive :

    « Va te faire foutre, Vladimir. »

    Et elle fit racler les pattes de sa chaise sur le sol de céramique pour se tourner, encore une fois, face au reste du monde, ignorant royalement Vladimir. Lorsqu'elle reçut son espresso, Sam y versa cinq sachets de sucres en jetant de brefs regard à Vlad', d'un coup que ça lui tente de dire quelque chose. Ses mains tremblaient, elle avait besoin de refaire le plein d'énergie, parce que là, elle était en manque. En manque de tout. Alcool. Cigarette. Drogue. Non, ce n'était pas une junkie, seulement, c'était un monde très différent pour elle, le monde des adultes, monde dans lequel, chaque fois qu'ils se croisaient, Vladimir ne cessait de lui faire penser avec sa sagesse de vieux et son attitude trop calme. Ça avait le don de mettre Sam dans tous ses états. Bien sûr, Vladimir n'y était pou rien, l'adolescente s'énervait toute seule, mais elle avait beaucoup trop d'orgueil pour l'avouer, alors elle le mettait sur la faute des autres,comme toujours. À part Kirsten, à qui elle ne parlait plus vraiment puisqu'elle craignait la même chose qu'avec Vladimir, personne ici ne la connaissait, du moins, connaissait son passé ou ce qu'elle avait pu faire. Vladimir, oui. Il l'avait vue, cette lueur qui, à l'époque, était encore visible aux autres, cette lueur dans le fond de son regard qui trahissait sa peur de se faire battre, parce qu'à l'époque, oui, Sam avait peur des coups, même si elle ne le disait jamais. Elle avait eu peur de Vladimir, et il s'en était sûrement rendu compte, alors aujourd'hui, si elle voulait sa vengeance, c'était pour aussi avoir quelque chose contre lui pour le narguer et lui clouer le bec. Sam pensait ainsi tandis qu'elle avala la première gorgée de son espresso qui ne goûtait plus que le sucre. Mmm. Elle pouvait sentir le glucose du sucre pénétrer ses veines, repomper son petit coeur fatigué d'être aussi titillé, enfin, de façon totalement métaphorique puisqu'on ne peut pas, rationellement, sentir ni ses veines, ni des molécules de glucose, alors Sam n'était parcourue que d'une illusion dû à l'effet quasi-immédiat du sucre sur son organisme. La jeune femme continuait d'ignorer Vladimir quand, au loin, passa une silhouette d'un homme, grand et assez large, qui ressemblait étrangement à Jonah. Sam se crispa, agrippa le dossier de la chaise tournée sur le côté avec sa main de libre et se brûla l'autre en serrant la tasse. Puis, la silhouette disparue, mais les larmes causées par le choc d'avoir peut-être aperçu son frère vivant alors que ça faisait trois mois qu'elle le croyait mort, étaient encore présentes, petites gouttelettes d'eau salée retenues par la seule force de son orgeuil sur le coin de ses yeux plissés.
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MessageSujet: Re: Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir EmptyMar 9 Mar - 18:27

    Sam pleurait, c'était tellement peu courant de sa part. Vladimir savait d'avance le genre de nouvelles qu'il allait recevoir, pires que de simples mauvaises ... tragiques. Il l'observa alors qu'elle tentait de se redonner son masque ordinaire, méticuleusement. Effacage rapides des larmes, de la courbure du dos, pour laisser place à une façade arrogante, méfiante, hautaine. Le jeune homme sentait cette haine contenue mêlée de tristesse, sentiment qu'il avait lui-même connue dans son adolescence, du à une rancoeur insupportable. Mais contrairement à lui, Sam savait s'accomoder de ses problèmes, feignant de ne rien connaitre de leur existence. Helas, Vladimir arrivait à voire ce qui se cachait derrière les attitudes de son interlocutrice. Il soutenait son regard sans gêne. Elle voulait l'intimider ? Hum, il faudra trouver mieux ... Elle semblait l'avoir compris, se relachait légèrement. Vladimir esquissa un sourire, mi-narquois, mi-moqueur. Ce n'était pas encore la vrai Sam à qui il faisait face, plutôt à un ersatz plus gentil de la demoiselle. Un masque plus sympathique, bien que particulièrement trompeur. Vlad' décida de néanmoins jouer le jeu, lui aussi pouvait déguiser ses émotions.
    « Morte, mais encore ? » articula-t-il difficilement, conscient de pousser la curiosité au-delà de l'acceptable. L'imagination de Vlad' le poussait à imaginer ce que s'aurait été, si Sam était vraiment morte. Il y a quelques defunts dont il aimerait bien recevoir des nouvelles. Sa mère, son père, ses animaux de compagnie, sa vieille maison... De son passé, il ne restait que des morts, des lieux rongés par la poussière, le temps, les intempéries ... Etais-ce le cas de Sam également ? C'était ce à quoi il reflechissait quand elle essaya de l'envoyer paitre. Vladimir sourit encore un plus vivement, et répliqua, particulièrement sincère et calme ;
    « Tu rêves. »
    Il finit son expresso d'une seule traitre, et en commenda un autre alors qu'une serveuse, différente de celle qui avait ramassé plus tôt les debris de tasse, apportait la boisson de Sam. L'étudiante lui tournait encore le dos, en guettant ses réactions. Pour la provoquer légèrement, Vladimir fixait un point fixe à l'horizon, imperturbable. Il faisait le mort, feintant de ne pas la voire fébrile, nerveuse ... crispée. C'est seulement lorsqu'elle aggripa le dossier de sa chaise qu'il se décida à bouger, regarder en direction des galleries ; il n'aperçu qu'une silhouette. C'était suffisant pour comprendre, l'élèment qui lui manquait jusqu'alors pour la comprendre. Vlad' hésita ; devait-il lui exprimer qu'il avait deviné ce qui la traccassait par sous-entendus ? Non.
    « Tu es en manque... en cruel total manque de tout. »
    Une pointe de moquerie percait dans sa voix. Il avait l'arrogance de l'homme totalement clean, d'apparence équilibré. Sam s'énerverait... elle l'accuserait de ne pas pouvoir comprendre. Personne ne pouvait comprendre qui que ce soit, de toute façon. Vladimir resterait calme. Invariablement.

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MessageSujet: Re: Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir EmptyMar 9 Mar - 18:55

    Ça y est, Sam était énervée, vraiment énervée. Elle l'était souvent quand il s'agissait de Vladimir. Avec lui, aucunes de ses cartes ne fonctionnait, à croire qu'il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle semblait lui être totalement transparente, ce qui l'énervait au plus haut point, alors elle décidait souvent de changer de tactique pour le déstabiliser, mais rien de toutes ses manigances ne fonctionnait, il restait de marbre, comme une statue qui prenait ses coups sans les lui redonner mais qui, au final, ressortait indemne de la bagarre tandis qu'elle, elle avait les mains écorchées et blessées. C'était comme ça que Sam voyait sa relation ― si on pouvait appeler cela ainsi ― avec Vladimir ; elle tentait par tous les moyens de faire croire à Vladimir qu'elle était une véritable statue de marbre, alors qu'au fond, il n'avait jamais été dupe et avait toujours su que son marbre n'était que du plâtre, une vulgaire statue de plâtre qui s'acharnait à foncer dans du béton, ignorant les déchirures et les brisures que surmontaient de plus en plus difficilement son coeur et son corps. Quand il poussa la limite de la curiosité que Sam pouvait accepter chez les autres en lui demandant, changeant lui aussi de caractère pour s'"adapter, se fondre, à celui de Sam : « Morte, mais encore ? » Sam faillit lui sauter à la figure. Elle se contenta de retrousser la lèvre supérieure comme un chien enragé et et de lui jeter une oeillade mauvaise. Mais cela ne le décontenança même pas.

    Tandis qu'elle lui faisait dos, plutôt, qu'elle lui faisait profil puisqu'elle était de côté, regardant vers la sortie du café, elle l'envoya paître, mais Vladimir lui tint tête. C'était le seul qui lui tenait tête aussi fortement, aussi implacablement., Les autres, ceux qui avaient voulu lui tenir tête, n'avaient pas fait long feu, mais parce que Sam connaissait la force de cet homme, elle était plus prudente avec ses gestes, la dernière chose qu'elle voulait c'était de se faire battre par lui, encore une fois, devant tant de monde. Elle se crispa quand il lui dit qu'elle rêvait. Cette fois, elle avait vraiment envie de lui balancer son poing dans la figure. Toutefois, Sam était un minimum, intelligente et elle savait que ce serait plus prudent, et plus gagnant, de ne rien faire ici, parce qu'autrement, elle risquerait de perdre la face. Elle ne tourna même pas la tête vers Vladimir quand elle répondit, acerbe :

    « Non, je cauchemarde. »

    Et, même si elle ne l'avait pas précisé, Sam ne faisait pas juste référence au fait qu'elle se sentait piégée, trappée et étrangement trop comprise par la présence de Vladimir. Non, elle faisait aussi référence au fait que sa petite vie de rêve, avec ses caprices exécutés au quart de tour par son papa chéri venait de tourner au cauchemar, enfin, depuis trois mois disons, sa vie se réduisait à sa consommation qui avait grandement augmentée. En voyant la silhouette, tout le corps de Sam appela l'inconnu à se retourner, mais il n'en fit rien. Du coin de son oeil embrouillé par les larmes, Sam put voir que Vladimir regardait aussi dans la direction de la silhouette, mais ce qu'il dit ensuite acheva vraiment de mettre Sam en rogne. Elle déposa avec un calme froid et effrayant sur la table sa tasse d'expresso, se leva de sa chaise et la tira tout près de Vladimir. Elle jeta un coup d'oeil autour d'elle, attendit que la serveuse revienne avec le nouvel expresso de Vladimir et, toujours très calme et très silencieuse, pris sa tasse encore fumante, huma une seconde le doux effluve du café corsé, puis renversa avec un grand sourire méchant sur les lèvres tout le contenu de la tasse brûlante sur l'entrejambe du jeune homme. Sam agrippa son col de ses deux petites mains et lui dit, les pupilles dilatées par l'adrénaline que lui procurait la colère :

    « Oui, en manque. En manque de tout, t'a raison, mais ça te donne pas le droit de te penser psychologue et de venir jouer dans mes affaires. »

    Sur ce, Sam le relâcha, ajusta son manteau d'aviateur et sortit de ses poches deux billets qu'elle déposa sur la table, pour payer les expresso. Ensuite, elle ramassa ses lunettes de soleil posées sur la table, jeta un dernier regard mauvais à Vladimir, puis tourna les talons en ravalant les larmes de désespoir qui lui montait aux yeux, espérant simplement que le surveillant s'en contenterait pour l'instant, parce que là, elle n'avait plus rien dans la tête, plus rien dans le coeur, elle ne saurait même pas quoi faire d'autre que de se débattre comme un animal traqué s'il venait à l'affronter devant les autres clients qui ne semblaient pas avoir remarqué.
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MessageSujet: Re: Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir EmptyMar 9 Mar - 20:40


    Acerbe, ce mot convenait parfaitement à la femme avec qui Vladimir discutait. Cette volonté incroyable de le blesser, ces paroles caustiques et encore cette rage mal dissimulée, mal cachée, cette avalanche de regards qui se voulaient méprisants, ne l’atteignaient pas réellement, il se contentait de les noter comme il l’aurait fait avec des données d’études. Il tentait de deviner les réactions de Sam, pour mieux réagir après. Evidemment, cela ne marchait pas à chaque fois ; elle arrivait à le surprendre, l’étonner, le décevoir aussi de temps en temps. Enfin, pour l’instant Vladimir avait oublié leur incident de jeunesse et était donc dans de bonnes dispositions… mais il n’était pas dit que le passé ne se rappelle pas à sa mémoire. L’adolescent qu’il était à l’époque avait mal pris cette agression contre sa caravane, au point d’aller régler directement le problème avec la coupable … Heureusement, le rapprochement ne s’effectuait pas dans son esprit. Sam restait une étudiante, malheureuse, fermée malgré ses efforts. Vladimir ne renonçais pas à leur conversation, même si c’était plus lui qui la relançait. Sam voulait en finir, sans aucun doute, et partir, habilement, dignement, hélas le surveillant n’offrait aucune prise aux moqueries et commentaires déplacés. L’habitude de se prendre des mauvaises plaisanteries, depuis l’enfance jusqu’à aujourd’hui, de guerroyer en permanence même avec ses amis les plus proches, le protégeait de la souffrance que Sam voulait lui infliger. Ce n’était pas lui qui ressentait la douleur, c’était elle, quoi que puisse lui faire croire ses illusions. Vladimir l’écoutait attentivement, disséquait ses mots pour trouver du sens. Du bon sens. Parfois cela sonnait faux, comme cette phrase, ce « Je cauchemarde » caricatural. Cette non-réponse, exprimant tout et son contraire. Cette impasse imposée à leur conversation que Vlad’ contournait sans difficulté.
    « L’intérêt du cauchemar, c’est que l’on a envie d’en sortir, de se réveiller… de ne pas se laisser endormir » murmura-t-il, presque pour lui-même. Il passait de mauvaises nuits, des journées abominables, mais c’était ce qui lui donnait l’envie d’être déjà demain. Alors que le rêve s’achève au meilleur moment, il ne le savait que trop bien.
    Le surveillant perçu la manœuvre de Sam. Evidemment, elle ne se rapprochait pas, elle préparait un tir, une attaque. Il aurait pu l’arrêter ; seulement, le geste aurait été perçu comme une menace. Il la laissa donc aller jusqu’au bout, se concentrant sur une vision d’île paradisiaque particulièrement agréable lorsque l’expresso se renversa. Bien sur, il ressentait la douleur, sauf que cela n’entamait pas son moral. Sam avait imité son attitude indifférente, montrant combien elle pouvait être cruelle. Etais-ce une menace ? En tout cas cela ne marchait pas. D’autre fille plus violente avait pu le heurté par le passé, mais c’était fini. Définitivement. Il l’écouta aussi parler, non pas parce qu’elle le contraignait, le fixait de ses yeux qui trahissaient une immense colère, plutôt pour mieux la comprendre. Facilement, Vlad’ aurait pu la forcer à enlever ses mains de son col. Il la laissait se décharger de sa haine, jouant les victimes. Alors que la situation aurait pu s’inverser, au détriment de Sam.
    Vladimir n’en avait pas fini avec elle. Il laissait sur la table le pourboire du aux deux serveuses, celui que Sam n’avait pas versé, et marcha d’un pas rapide jusqu’à elle, l’agrippant à l’épaule, sans trop de violence. Cette fois, il parla distinctement, clairement, exprimant toute sa volonté, malgré la douleur physique, en restant tranquille. Il voulait exercer son droit de réponse, maintenant.
    « J’ai les droits que je m’accorde. Je n’ai pas la prétention d’être psychologue, pas même celle de pouvoir entretenir une vraie conversation avec toi. Mais j’ai juste envie de savoir le pourquoi … pourquoi tu vas mal. Pourquoi tu ne penses pas aux pourboires. Pourquoi tu pleures. Sers-moi les mensonges qui te plaisent, j’ai juste envie d’une réponse. S’il te plait. » insista-t-il .
    Vladimir la fixait, à son tour, et ses yeux ne montraient rien d’autre que la sincérité de ses propos. Elle avait le droit de s’en aller, de le frapper, il se défendrait. Loyalement…
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MessageSujet: Re: Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir Petit papa, pourquoi tu n'apelles pas? { Vladimir EmptyMar 9 Mar - 21:57

    « L’intérêt du cauchemar, c’est que l’on a envie d’en sortir, de se réveiller… de ne pas se laisser endormir »

    A-t-il murmuré, si bien que Sam n'était pas sûre d'avoir bien compris, ou si c'était son imagination qui lui jouait des tours. Elle fronça les sourcils, mais non, elle avait bien entendu, Vladimir avait bel et bien dit ces mots. Aussitôt, cela mit le feu aux poudres de Sam qui s'emporta en répondant d'une voix remplie d'Acide et, si elle avait pu, elle aurait craché du venin au visage de Vladimir :

    « Qu'est-ce qui te dit que je me laisses faire, aussi? »

    Non, ça, elle ne se laissait pas faire, elle se débattait, de jour comme de nuit,a vec des démons beaucoup trop gros pour elle. Habituellement, Sam n'était pas aussi méchante avec Vladimir, mais là, c'était la dernière personne qu'elle voulait voir aujourd'hui parce qu'en plus de pouvoir comprendre ce qui se passait presqu'en un seul coup d'oeil, Vladimir la déstabilisait, la forçait à avoir des souvenirs dont elle pensait avoir oublié jusqu'à la trace. D'habitude, elle était relativement gentille avec lui, le saluait, riait même avec lui, mais faisait aussi les pires coups, dans son dos, juste pour se venger. Elle doutait qu'il se souvienne de leur altercation, mais l'important c'était qu'elle, elle s'en souvienne et qu'elle veuille prendre sa revanche. Une fois cela fait, peut-être, mais seulement peut-e^tre, Sam pourra-t-elle envisager d'être moins cruelle envers le surveillant. Mais pour l'instant, surtout pour ce moment-ci de sa journée déjà bien noire, Sam avait envie d'égorger Vladimir. Pourquoi? Parce qu'il avait totalement raison, elle le savait, il le savait aussi, mais Sam ne l'aurait jamais formulé tout haut, et elle refusait même d'y penser, tout simplement. Se disant que si elle n'y croyait pas avec assez de conviction, alors cela ne pouvait être vrai. En se rapprochant pour lui verser l'expresso brûlant sur l'entrejambe, Sam put voir dans le regard de Vladimir qu'il savait ce qu'elle allait faire. Elle enragea encore plus qu'il la laisse faire, cela montrait qu'il était, évidemment, meilleur qu'elle et elle ne le prenait pas. Acerbe et encore plus enragée, elle lui lança sa fameuse reformulation du « fiche-moi la paix, tu ne comprends rien à ma vie » et tourna les talons.

    Sam déteste être prise par surprise, encore plus par derrière. Quand Vladimir lui accrocha l'épaule, une violente décharge électrique détonna dans l'épaule de la blodne et elle fit tout en son pouvoir pour retenir le poing serré, aux muscles bandés, d'aller s'enfoncer dans le ventre plat de Vladimir. Elle se figea, devint raide comme une morte sous sa main chaude et pourtant si apaisante tandis qu'elle le laissait parler. Sam était pas mal plus petite que Vladimir, elle lui arrivait environ à l'épaule, et quand il eut terminé, elle releva sa tête penchée vers l'avant, renifla presque subtilement et dégagea son épaule de l'emprise de Vladimir. Lentement, sans jeter un regard vers l'arrière, Sam se mit à avance,r la te^te haute et le coeur battant la chamade, ver sla sortie, se demandant se que Vladimir allait faire. Son visage était baigné de larmes, elle en avait marre de faire du mal à tout le monde, de se faire mal, mais elle ne pouvait pas changer du tout au tout, personne ne la prendrait au sérieux. Alors Sam s'enlisa encore un peu plus dans le cercle vicieux de la violence, mais cette fois, en n'accédant pas à la demande de Vladimir qui, pourtant, était très simple. Les lèvres pincées, Sam respirait mal tandis qu'elle franchissait la limite du café. Maintenant, elle était dehors, enfin, en dehors du café. Elle regarda à gauche et à droite, puis s'arrêta et s'efforça de ne pas se retourner. Elle attendit. Quoi? Elle même l'ignorait, mais elle attendit quelques seconde,s puis repartir, vers la gauche, tentant de ne plus porter attention à Vladimir qu'elle venait de planter là et qui, certainement, ne serait pas content.
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