Sa première fête à Berkeley. Elle était déjà prévue depuis bien longtemps, enfin depuis leur arrivée en tout cas et Alix avait eu le temps d'y réfléchir longuement. Y aller ou pas ? Après maintes réflexions, contradictions et ayant pesé le pour et le contre, la jeune blonde décida d'y aller, espérant surtout rencontrer du monde. Qui sait, pourquoi pas un jeune californien comme on en voit dans les clichés, vous savez ? Le blond, musclé, les cheveux bouclés et mi-longs et surtout sur sa planche de surf. Ou bien le mystérieux ténébreux, yeux noir, petite coupe de cheveux et faisant son bad boy, pour contraster avec le caractère d'Alix, pourquoi pas ? Bref, sa décision prise une semaine en avance, elle devait trouver une tenue sympa, après tout, si elle voulait rencontrer un garçon, il ne fallait pas s'habiller comme un sac à patates - je vous l'accorde, la comparaison n'est pas très flatteuse, surtout pour la jeune fille, toujours habillée élégamment, -. Une seule restriction :

Voilà maintenant une semaine que nous étions arrivés à Berkeley, nous, les Omicrons. En sept jours, il s'était tellement passé de chose que ça en était presque impensable ! Premièrement, j'avais eue la visite guidée de Berkeley avec Fleur et son correspondant puisque le miens s'était pointé deux heures en retard... Après ça, le dimanche j'ai aimé mieux rester dans ma chambre à regarder le temps passer plutôt que de m'aventurer dans cette contrée très très étrange. Le lundi, Keven m'avait amener à la plage et avait essayer tant bien que mal de se racheter de l'énorme gaffe qu'il avait fait lors de mon arrivé. Il faut l'avouer, je commençais à l'aimer de plus en plus. Il était beaucoup plus charmeur et gentil que dans ses courriels. Ensuite, le reste de la semaine avait passé plus ou moins vite. On a eut des rencontres avec nos professeurs respectifs, on a eut des buffets, des dîner-rencontres et des tours guidés rapide de San Francisco. À vrai dire, en une semaine, on ne vit pas le temps passer. Puis, ça me rappelle que le jeudi, nous avions tous reçu une invitation dans notre pigeonnier, près de notre porte de résidence. Cette lettre disait ceci :

Citation :

« Chers Omicrons,
Vous êtes conviés à un repas d'intégration qui aura lieu le Samedi 20 février, aux bâtiments R.A.Z. de la faculté de Berkeley.
Pour cet évènement, vous devrez être vêtus de blanc et uniquement de blanc. Pourquoi ? Oh, mais ne soyez pas trop curieux ! Tout au long de la soirée, il y aura des prestations d'artistes de la Côte Ouest, de la musique et bien plus.
En espérant que vous y serez,
Le comité d'organisation de Berkeley CU. »

J'étais tellement excitée à l'idée d'aller à ma première « fête » américaine ! Je savais que les Américains avaient une bonne réputation pour les fêtes endiablées qui tourne souvent mal et je sentais que cet évènement marquerait vraiment notre arrivée à Berkeley. En plus, il y avait une petite intrigue dans cette fête : tous de blanc vêtu. Que cela pouvait-il bien vouloir dire ? Quoi qu'il en soit, le soir même, je m'étais rendue dans un des grands magasins de la place pour m'acheter une belle robe légère et simple blanche.

Aujourd'hui, c'était un grand jour puisque c'était samedi le 20 février ; le jour de la fête. Il était présentement sept heure et j'étais devant ma glace à me regarder. Je portais ma petite robe blanche qui m'arrivait en dessous des genoux. J'avais un pendentif en argent qui m'avait été offert par ma tante, peu de temps avant mon départ. Dans mes grands pieds, je portais de magnifiques Jimmy Choo blanche (Pour rester dans le concept). Mes cheveux étaient remontés en toque sur le dessus et j'avais de fines mèches qui redescendait le long de mon visage. Mes grands yeux bleus étaient maquillés simplement et j'avais sur les lèvres mon gloss préféré. J'étais toujours devant ce miroir qui était accroché au dos de ma porte de chambre. J'étais un peu anxieuse à l'idée de me retrouver là-bas, avec des anglophones. Je ne parles pas si mal l'anglais, mais quand on fait des oraux devant la classe, ce n'est pas du tout la même chose que de parler en live à de vrais américains. Je pris une grande respiration et du même coup, je releva mes manches (façon de parler) et sortie de la chambre. Fleur était déjà partie. Je trouvais ça réellement bizarre à quel point elle avait eue de la facilité à s'intégrer à l'univers Berkéléen... Je pris mon petit fourre-tout blanc et regarda pour voir si tout ce que j'avais besoin y était. Invitation : OK. Portable : OK. Gloss : OK. Mouchoir : OK. Tampon : OK. Tout y était. Je pris de nouveau une grande respiration et m'engagea vers la sortie.

Une fois arrivée devant la grande porte du R.A.Z., je voulus tout de suite faire demi tour, prendre mes jambes à mon cou et courir à toute vitesse. J'avais peur de l'imprévu. J'avais peur de ne pas être à la hauteur... Mais si ça s'avérait être le cas, les autres Omicrons seraient là pour me soutenir. Après tout, on était tous une grande famille dans ce monde anglais. Après une grande respiration, j'ouvris la grande porte et pénétra dans le hall. Un gentilhomme vint prendre ma veste et la mit dans le vestiaire. Je lui souris et m'aventura dans le salle où se déroulerait la fête. J'aperçu alors quelques personnes, tous vêtus de blanc. Puis, au bar, je reconnus Alix. Nous n'étions pas vraiment « amies », mais parfois ça fait du bien d'être avec des gens qui vienne du même « espace » que nous. Je me dirigea lentement vers elle et m'installa sur le banc à côté d'elle. Une autre femme, blonde, était assise de l'autre côté d'Alix. Je lui fit un petit sourire. Puis, je l'entendis parler en français. Quel joie ! Une personne qui parlait assez bien français ici ! Je me décida à enfin prendre la parole et dire un truc ayant un peu de sens.

FLORENCE : « Bonjour les filles. »

Bien sûr, ma phrase n'était pas une des plus impressionnantes du monde, mais ce soir je jouais plutôt la carte de la simplicité. À quoi ça servirait de se faire une image de fille fatale et de « c'est moi qui fait la fête », quand je ne suis même pas ce genre de femme ? J'étais moi-même, voilà.