Tu viens me tenir compagnie ? [ Belammée x Sterling ]

Invité

Il était plus de 22h lorsque je m'étais décidé à aller à la douche. Mon entraînement de handball était fini depuis plus d'une heure, et mes coéquipiers étaient tous repartis depuis longtemps déjà.

Je profitais de cet instant de calme pour me glisser sous la douche brûlante. J'avais eu envie de cette douche toute la journée, et désormais, je pouvais enfin l'apprécier. J'étais épuisé, que ce soit physiquement ou mentalement. J'avais l'impression que rien n'allait dans le bon sens. Les cours, les amis, la famille... Rien ne se passait comme prévu. Et je détestais l'imprévu.

Si ma journée avait été merdique, j'espèrais qu'il en serait autrement de ma nuit. En effet, j'avais prévu de sortir ce soir. Ce n'était pas exceptionnel, pour moi. Je sortais régulièrement, à n'importe quel moment de la semaine.

Je crus entendre une porte claquer, mais ce devait être mon imagination. Le gymnase devait être vide depuis longtemps, à cette heure-ci. Finalement, j'ai attrapé ma serviette, avant de l'enrouler autour de ma taille, et de sortir. Je me suis rapidement séché, puis j'ai enfilé mon boxer, avant de balancer ma serviette sur le sol du vestiaire.

Je me suis assis sur l'un des bancs du vestiaire, laissant aller ma tête contre le carrelage froid. J'ai soupiré, puis j'ai fermé les yeux. Plus le temps passait, et plus j'avais l'impression d'être blasé. Plus rien ne m'intéressait, en ce moment.

Invité

Il était 22heures et je m’ennuyais ferme. Que pouvais-je bien faire ? Je venais de me réveiller, je m’étais endormie en rentrant des cours, totalement claquée. Seul problème : je ne pouvais plus dormir maintenant. Je décidai de me lever, en me réveillant doucement. Mes yeux s’habituèrent à la nuit et je mis mes chaussures. J’aimais particulièrement me promener sur le campus la nuit tombée. Un léger vent vint me frapper en plein visage, ça y est, j’étais en forme. Je savais d’ors et déjà que j’allais rester éveillée pendant encore longtemps. C’est ça de faire des siestes… Et dire qu’on fait faire ça aux gosses ! Bizarrement, je n’ai jamais aimé dormir en journée, c’était généralement quand je tombais de sommeil. Alors je ne vous dis pas l’enfer pour me faire tenir toute l’après-midi pendant que les autres dormaient, leur petit doudou serré entre leurs doigts. C’est vrai que je m’ennuyais un peu…

Et je m’ennuis toujours autant ! Je me dirigeai vers le Gymnase, sensé être désert à cette heure-là, et rentrai dedans. Cela faisait de drôle d’impression de voir le bâtiment désert, je n’y mettais les pieds que lors des rencontres sportives, les athlètes donnent toujours cet air de vouloir vaincre sur les photos, à Berkeley, ils ont vraiment la fois de gagner. C’était également là où j’avais revu Anton, un bon ami à moi mais malheureusement Iota. Et Iota et Sigma ne sont pas faits pour s’entendre… Mes pas me guidèrent vers les vestiaires, je pensais les trouver vides mais non. Sterling se tenait là, assis sur un banc et un boxer. Brr, il me donnait froid rien que d’y penser. Ah, les Gammas, voilà une confrérie que j’aime ! Eux au moins, ils ne se prennent pas la tête sauf avec les Bêtas mais en même temps… Qui ne se prend pas la tête avec elle ? Je l’observai un petit moment, il avait l’air de vouloir être tranquille mais ce n’est pas pour autant que j’allais le laisser s’en tirer. J’aime bien remonter le moral des gens en les faisant rire mais il était assez imprévisible. Au pire, cela ira toujours mieux un autre jour.

« Bonsoir, bonsoir jeune homme ! Mais dites-moi que faites-vous ici dans cette tenue ? Même les jeunes prudes ne vous résisteraient pas ! »

Je lui fit un clin d’œil avant de me mettre à rire en voyant qu’il avait sursauté. Normalement, je n’étais pas aussi discrète mais on avait toujours dit que j’avais la démarche gracieuse… Enfin, il vaut mieux ça que de faire trembler le sol comme un éléphant, je dis ça en passant…

Invité

J'étais perdu dans mes pensées, en train de me lamenter sur mon triste sort. Ma journée avait été merdique, et je ne doutais pas du fait que la soirée allait suivre le même chemin. Non, vraiment, aujourd'hui, c'était un jour sans.

Déjà, ce matin, j'avais louper le réveil. Bon, c'est vrai, en se couchant à quatre heures du matin, pour se réveiller à six, ça n'allait pas être facile. Mais quand même ! J'étais allé en cours une heure plus tard, j'avais été accueilli par une remarque assassine à propos de ma confrérie. Le midi, on avait eu droit à des brocolis, et je détestais les brocolis. L'après-midi, j'aurais du être libre. C'était sans compter sur mon cher professeur, qui m'avait mis en colle. Et pour finir, je pensais que le handball allait me remonter un peu le moral, mais non : j'avais fait un entraînement pourri.

J'ai soupiré. Ma tête était toujours posée contre le carrelage froid du vestiaire.

J'eus un sursaut en entendant quelqu'un s'adresser à moi. Agaçé d'être ainsi interrompu dans ma rêverie, j'allais balancer une réplique cinglante à l'imposteur, quand je vis qu'il s'agissait en fait de Belammée.

Ça, au moins, c'était une bonne chose. Peut-être la seule bonne chose qui m'était arrivée de la journée.

J'eus un petit sourire en entendant sa remarque.

- Eh bien, quelle question... Je t'attendais, évidemment.

Je me suis relevé, avant de tourner le dos à Belammée pour faire mon sac. Après avoir refermé mon sac, je me suis retourné vers elle, avant de lui demander :

- Et toi, qu'est ce que tu fais là ?

Invité

" Ouais, tout le monde m'attend.(...) Non la vérité, c'est ce que je me fais royalement chier ! Je m'ennuie, j'ai rien à faire, je tourne comme un lion en cage, je me languis de trouver quelque chose à faire. Enfin, tu me comprends. en plus, c'était une sale journée. non, je t'explique, j'ai pas dormi cette nuit. Bon, ok, jusque là, rien de nouveau. Mais après la journée, j'étais claquée. Est-que, sincèrement, tu me vois, moi, fatiguée ? Mais j'y crois pas, c'est mon corps qui décide maintenant. En plus, Capryce m'a bien dit " Ohlala Bela, t'as l'air complètement dans le gaz" alors que ma tête marche très bien, tu vois j'arrête pas de parler, comme d'habitude et je devrais me la fermer parce que je vais dire que de la merde. Eh ouais, tu te dis que j'arrive à tenir comme ça et respirer en même temps, c'est flippant non. Enfin, journée de merde. comment ça vas-toi ?"

Il se mit à me sourire, c'est vrai que j'avais toujours cette habitude de trop parler. Même ma famille s'en plaignait. Je me souviens encore de ma grand-mère, à noël : "Belammée Olympa Canterburry, une boucher sert à manger alors tais-toi un peu ! Oh Marc, pourquoi Bon Dieu as-tu appris à cette petite à parler ?!" Je baissais la tête, un peu honteuse et cela me coupait l'appétit. C'est pour ça que je suis un peu maigre, c'est de la faute d'une grand-mère obèse qui ne parlait que la bouche pleine. je dois dire que, plus jeune, elle me faisait un peu peur... Et si elle me roulait dessus en tombant dans les escaliers ? Oui, les Canterburry ont toujours été très sympa envers les autres.. Mais au moins, je savais tenir une conversation, ou plutôt un monologue. Je parlais toujours vite, je mâchais mes mots avant. "Ralentis la cadence petite, ralentis." Mais j'avais peur qu'on me prenne ce que j'avais dire, qu'on me prenne mon avis alors je parlais, sans laisser les autres en placer une et c'était tant pis pour eux.

rien que de voir Sterling me remettait un peu d'aplomb même si j'avais un peu peur qu'il en ai marre de moi. Non mais c'est vrai, on est relativement différents. Il n'est pas très bavard, faut le pousser à parler mais j'aime bien faire ça. Je me sens un peu utile, même si ce que j'accomplis est totalement inutile... Je passai nerveusement ma main sur ma nuque, le regard gêné.

"Désolée, je parle trop..."

Invité

Je l'écoutais monologuer attentivement. Je ne parlais peut-être pas beaucoup, mais ça ne m'empêchait pas d'écouter les autres parler.

C'était vrai que Belammée parlait beaucoup. J'avais plutôt tendance à préférer le silence. Mais elle, lorsqu'elle me racontait sa journée, une anecdote, ou n'importe quoi, ça ne me dérangait pas. J'aurais pu l'écouter parler pendant des heures.

Je ne savais pas comment elle faisait pour me supporter. Elle, si bavarde, et moi, si silencieux. Ça devait probablement l'agaçer prodigieusement, parfois. Mais j'étais comme ça, je n'y pouvais rien.

Je l'ai donc écoutée me raconter sa journée. Visiblement, la sienne avait été aussi merdique que la mienne. Quand elle me demanda comment j'allais, j'ai juste haussé les épaules. Que répondre à ça ? Moi même, je ne savais pas si j'allais bien ou mal, alors bon...

J'ai enfilé mon jean et mes chaussures, avant de mettre un tee-shirt et un pull. Je suis allé me planter devant le miroir. J'avais vraiment l'air d'un cadavre. J'étais blanc, pour ne pas dire blafard, et j'avais des cernes énormes. La faute aux excès.

Finalement, j'entendis Belammée s'excuser, parce qu'elle parlait trop. Je me retourné vers elle, surpris.

- Ne t'excuse pas pour ça. J'aime bien t'écouter parler. Et puis si tu t'arrêtais de parler, tu ne serais plus Belammée. En tout cas, pas celle que je connais et que j'apprécie.

J'avais dit ça sans réfléchir. Mais c'était vrai. Le jour où Belammée s'arrêterait de parler, c'est qu'il y aurait vraiment un sérieux problème. La parole, c'était elle, c'était comme sa marque de fabrique.

- A part ça, tu me racontes quoi ?

Invité

-Mais dites donc mon beau monsieur ! Vous pensez vraiment me connaître ? Sachez que vous connaissez la Belammée de Californie. Saviez-vous qu'il en existe une tout autre, bien cachée ? Celle-là, c'est celle qui vient de Miami, c'est celle qui était brune... Ah oui, je t'ai pas dit mais normalement j'ai les cheveux noirs corbeaux. T'as vu, c'est bizarre à Miami tout de même. N'empêche que je retiens que tu m'apprécies, ce qui nous montre un bel exemple que l'accusé ici présent, nommé Sterling Achille Sandlide, a bel et bien un cœur ! Bah oui, je le dis parce qu'on est jamais sure avec les Gammas. Tiens, par exemple, tu dois connaître Kienan, eh bien je suis sure à 102% qu'il a un cœur mais il est fier, le bougre ! A part ça, je commence sérieusement à doute de ta santé mon jeune ami. non mais regardes, t'es tout pâle, on dirait un français en hiver ! Et puis, franchement, il faut que tu penses à manger, ça ne va plus du tout. Et puis souris, d'accord je l'ai bien vu ton haussement d'épaules mais ce n'est pas une raison pour se dire demain ce ne sera pas mieux qu'aujourd'hui. De toute manière je crois qu'on peut pas faire pire... Au fait, t'étais pas obligée de te rhabiller, je savais pas que ça tenais autant en forme le handball ! Ah mais oui, il y a aussi les filles ! (...) Tu vois qu'il vaut mieux que je me taise.

Je l'observais du coin de l'œil, c'était toujours cette même manie que d'épier les faits et gestes de quelqu'un. Mais des fois j'avais l'impression d'être un voyeur. Je lui proposais de le raccompagner chez les Gammas, un peu d'air frais nous ferais du bien et, en plus, j'adorais marcher en pleine nuit. Il soupira légèrement mais se laissa guider en dehors du gymnase. Brr, tout semblait tellement calme qu'une feuille morte me ferait peur.

Invité

Je l'écoutais parler attentivement. Belammée avait, à l'origine, les cheveux noirs ? Difficile de l'imaginer avec sa couleur naturelle.

J'eus un petit sourire amusé lorsqu'elle évoqua la froideur particulière des Gammas. Bon, c'est vrai, je devais avouer qu'en matière de déclaration, on trouvait difficilement pire que nous. Mais bon... Si les rebelles se mettent à parler à coeur ouvert, c'est le début de la fin pour nous.

- Tu sais, Kienan, il est comme toi et moi, murmurais-je.

Pas besoin d'en dire plus, elle m'avait très bien compris. Ce n'était pas parce qu'il ne montrait pas ses sentiments qu'il n'en avait pas. J'étais bien placé pour le savoir, vu qu'à peu de choses près, je faisais exactement la même chose.La faute à une fierté trop mal placée, et à une méfiance envers les autres trop importante.

J'ai levé les yeux au ciel en l'entendant parler de mon état de santé. Je n'étais pas malade, j'étais accro aux fêtes et aux cachets. Nuance.

- Belammée, je suis d'origine française, dis-je en souriant. Et je mange, ajoutais-je.

J'ai attrapé mon sac, alors qu'elle me disait que je n'étais pas obligé de me rhabiller. J'eus un petit sourire amusé. Depuis quand Belammée matait les handballeurs ?

- Je croyais que tu étais avec un certain Jeff je-sais-pas-quoi... J'suis pas sur qu'il apprécierait de savoir que tu viens me rendre visite dans les vestiaires après l'entraînement, et qu'en plus, tu mattes ma carrure de sportif, dis-je, amusé.

J'ai ouvert la porte des vestiaires, et je l'ai laissée passer pour qu'elle puisse sortir. Nous avons traversé le gymnase, vide à cette heure-ci. Puis nous sommes sortis dans le froid.

Nous nous sommes dirigés vers ma confrérie. Tout était silencieux. J'aimais bien cette atmosphère. J'ai jeté un petit coup d'oeil vers Belammée. Si moi j'aimais bien le silence qui reignait ici, elle, elle ne devait pas apprécier. Trop calme, probablement. J'eus un petit sourire en la voyant frissonner. De froid, de peur ?

- T'as peur ou froid ? Demandais-je en la regardant.

Invité

"Jefferston Perrez-Dole si tu veux le nom complet. Et il ne saura rien si tu ne lui dit rien. Même si d'habitude, je suis plutôt branchée Basketteurs."

"Mais je n'ai jamais peur ! Sauf devant les araignées et les Clowns... Non, mais il fait froid. C'est la France qui t'habitue au froid ?"

Invité

Belammée me confirma la présence d'un petit copain dans sa vie. Jefferston Perrez-Dole. Un mec dont j'avais vaguement entendu parler avant qu'il ne sorte avec elle.

J'eus un petit sourire lorsqu'elle évoqua les basketteurs. Nombreux pensaient que Belammée et Anton finiraient par sortir ensemble. Au début, je le pensais aussi. Mais en apprenant à connaître Belammée, j'avais vite compris qu'elle ne ressentait que de l'amitié pour lui. Pour Anton, ça semblait être légèrement plus compliqué que ça.

- Oh, crois moi, je ne lui dirais rien, dis-je en haussant les épaules. J'ai encore envie que tu me mattes dans les vestiaires, ajoutais-je, amusé. Alors s'il est au courant, il ne te laissera plus venir...

Nous avons commencé à avancer dans le froid, jusqu'à ce qu'elle évoque ses peurs. Les araignées et les clowns ? Les araignées, ce n'était pas vraiment surprenant pour une fille. Mais les clowns... Ça me laissait perplexe. Quoique... Ce n'était pas la première fois que j'entendais une fille évoquer cette phobie.

Finalement, elle confirma que c'était le froid qui la faisait frissonner. J'ai ouvert mon sac, avant de lui tendre un pull de sport. Il était déjà trop grand pour moi, alors je n'imaginais pas pour elle...

- Je n'ai vécu que trois ans en France, et je n'ai jamais été frileux, donc...

J'eus un petit sourire amusé en voyant le résultat. Effectivement, il était bien trop grand pour elle. Dire qu'elle nageait dedans relevait presque de l'euphémisme. Les manches étaient trop longues, et ses mains n'en sortaient pas.

- Allez viens, dis-je, amusé.

J'ai changé mon sac d'épaule, avant de passer un bras autour de sa taille pour la rapprocher de moi. Je ne pouvais pas faire mieux pour la réchauffer, mon manteau étant resté dans ma chambre.

Nous avons repris notre marche, dans le silence.

- Le froid te rend muette ? Demandais-je au bout de quelques instants.

Depuis que je connaissais Belammée, je devais avouer que j'avais pris l'habitude de l'entendre parler. Alors forcément, en voyant qu'elle ne disait rien, je fus légèrement surpris.

- Qu'as-tu prévu de faire, ce soir ?

» Tu viens me tenir compagnie? [Scott]
» Rien de tel pour tenir compagnie [PV Steven]
» « I have to go. » • Belammée&Sterling
» Dirty Little Secret. [Belammée x Sterling]
» On regarde encore les nuages ? - Sterling&Belammée

Tu viens me tenir compagnie ? [ Belammée x Sterling ]

Tu viens me tenir compagnie ? [ Belammée x Sterling ]

Sujets similaires

Sujets similaires